lundi 28 octobre 2013

Psycho Killer, Anonyme

Tu le sais, lecteur, j'aime beaucoup l'auteur de la saga du Bourbon Kid. Je m'étais promis d'attendre la sortie poche de son dernier livre pour le lire. Bon, j'ai pas tenu du tout. Il me fallait ma dose. Et puis comment résister à une si belle couverture (excuse bidon numéro 1) ?

Psycho Killer, Anonyme

Editeur : Sonatine
Collection : /
Année de parution : 2013
Titre en VO : 
Année de parution en VO : 2013

A lire si :
- Vous voulez de la violence, du sexe et tout ce qui va avec
- Vous aimez les films d'horreurs
- Vous avez lu et aimé la saga du Bourbon Kid

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de violence, de sexe et tout ce qui va avec
- Vous voulez une histoire ultra dévellopé.

Présentation de l'éditeur

Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville. Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines. Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’Etat, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’enigmatique.
Après sa tétralogie consacrée au Bourbon Kid, Anonyme nous offre un slasher jubilatoire en forme de clin d’oeil aux films de série B. Est-il possible d’y résister ?

Mon avis :

Je disais en intro que j'avais voulu attendre la sortie en poche mais que je n'ai pas su résister à l'appel d'un des auteurs qui me fait le plus tripper depuis l'année dernière. Nous ne savons toujours pas qui il est, mais je l'aime beaucoup. Du coup, j'ai vu le livre, j'ai pas hésité, je l'ai pris. Et je l'ai lu dans le week end.

B Movie Hell est une bourgade repliée sur elle-même. Tout le monde se connait, tout le monde bosse pour le patron de la ville. Mais la tranquillité de la ville va bientôt être déranger par un mystérieux tueur portant un masque en forme de crane surmonté d'une crête rouge qui a décidé, on ne sait pas trop pourquoi, de décimer la population de la ville. Rapidement, une équipe d'agent du FBI un peu spéciale va se rendre dans la ville pour arrêter le tueur. Oui ça ressemble à du Bourbon Kid, mais non, ce n'en est pas, mais alors pas du tout. S'est juste pas comparable. Ici, pas de surnaturel, juste du roman noir revu à la sauce Anonyme. Et ça fonctionne bien, super bien même.

Psycho Killer commence donc comme un film à la Scream. D'ailleurs, c'est clairement dit dans la quatrième de couverture. Et ça continue dans la même veine avec une enquête policière un peu spéciale en plus. On retrouve les éléments qui ont fait la gloire du Bourbon Kid, meurtre bien sanglant, violence. On trouve aussi du sexe, plus que dans le BK. Forcément, ça se lit rapidement, on tourne les pages sans s'en rendre compte, tellement on est happé dans le truc. Tu auras compris, j'ai aimé. Beaucoup, mais un peu moins que le Kid par contre (personne n'égalera le Kid). Cela reste tout de même un petit coup de cœur et un livre franchement jubilatoire.

Mais outre toute cette violence qui fait du bien à lire parce que toi dans ta vie, tu peux pas agir comme ça, j'ai aussi aimé les personnages. Anonyme nous livre une nouvelle fois une galerie des plus sympathiques (je me répette là avec le livre de Gemmell). Le tueur est franchement cool, surtout quand on découvre ce qu'il est vraiment. Jack Munson, l'un des gars du FBI, m'a beaucoup plus et que dire de la touche féminine, Bébé, jeune fille fan de Dirty Dancing complétement paumée, retenue prisonnière dans un bordel. Elle, même si souvent j'ai eu envie de lui filer des claques, elle m'a beaucoup plus. C'est un peu la touche naïve du livre, celle qui fait du bien devant tous les gros tarés qui le composent. Mais ils ne sont pas les seuls. Je pourrais parler aussi de Silvio Mellencamp, propriétaire de la ville, des flics (qui sont pas mal dans leur genre) ou des prostituée du Minou Joyeux. Mais je te laisse découvrir tout ça tout seul.

Et puis, il y a la culture pop du livre, celle qui me touche parce que c'est celle de ma génération. Entre le côté fan de Dirty Dancing de Bébé, les références au Slasher des année 80-90 mais aussi à la musique de films et autres. J'ai trouvé moins de référence que dans le Kid, mais elles sont toujours aussi bien placées et servent même l'intrigue.

Finalement, je ne trouverais aucun bémol à ce livre. J'ai eu peur au début de la comparaison avec le Bourbon Kid, mais en fait, ben comme je le disais, ça n'a rien à voir et on en oublie rapidement la première saga de l'auteur pour se délecter de ce roman. D'ailleurs, j'espère bien que lui aussi va devenir une saga, parce que j'ai beaucoup aimé l'Iroquois et Munson moi. En plus la fin me semble assez ouverte pour ça. Je peux dire que c'est encore un coup de coeur pour les bouquins de cet auteur pour ma part. C'est marrant parce qu'à la base, je n'aime pas des masses Scream, ni les films d'horreurs, encore moins les livres qui surencherrisent sur le sang, la violence gratuite et tout et tout et que là, à chaque fois, il fait mouche avec moi.


Légende, David Gemmell

Il m'aura fallu un long moment pour lire ce bouquin. Pas qu'il ne me plaisait pas, hein, juste que je ne trouvais pas le temps de lire en numérique en ce moment. Mais j'y suis arrivée, et j'ai bien aimé.

Légende, David Gemmell

Editeur : Milady
Collection : /
Année de parution : 2010
Titre en Vo : Legend
Année de parution en VO : 1984
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les grandes batailles
- Vous aimez l'humour mais pas trop
- Vous voulez un héros vieux

A ne pas lire si :
- Vous voulez des dragons et autres créatures
- Vous voulez du grand voyage

Présentation de l'éditeur

Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la mort. Dros Delnoch est une forteresse. C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir.

Mon avis :

J'ai acheté ce livre l'hiver dernier, lors d'une opération Bragelonne, avec une dizaine d'autres bouquin. Je l'ai pris à l'époque parce que ça avait l'air sympa et que bon, c'est de la fantasy. Je sais, dit comme ça, ça donne super envie, n'est-ce pas. Il est resté un moment dans ma PAL, parce que j'avais plein d'autre bouquin à lire et qu'en y regardant de plus près, ce n'était pas celui qui me disait le plus. Ben en fait, et comme souvent avec les livres qui trainent depuis des siècles dans ma PAL, j'ai vachement aimé. Finalement, les livres, s'est comme le bon vin, plus tu les laisser murir, plus c'est bon. Enfin, bref. Passons à l'avis.

L'histoire est celle du siège de Dros Delnoch, ville Drenaï, par les Nadirs. On va donc assister à ce qu'il se passe avant et pendant le siège, en suivant quelques personnages très intéressants. Alors, avant de parler des dits personnages, sache que j'ai vachement aimé les parties avant le siège, encore plus celle du siège mais que j'ai beaucoup mais alors beaucoup moins aimé l’épilogue. Déjà les parties avant sont vraiment bien faite, on sent monter la pression, les enjeux de tout ce bordel. Les méchants sont pas encore là que tu stresses autant que les défenseurs de la ville. Ensuite, la partie siège est juste excellente. C'est violent, je l'accorde, ça saigne dans tous les sens, mais ce n'est pas que de la grosse baston. Non, il y a des moments de calmes, de tendresse et de bonnes paroles. Bon pour la fin, je te laisse la découvrir.

Mais ce que j'ai le plus aimé dans le livre, ce sont les personnages. Leur galerie est vraiment sympa, ça va du vieillard légendaire au type qui se trouve là un peu par hasard. Ça va du gars de la légion ultra courageux, au paysan peureux. Mais ils sont tous là pour une chose, la gloire, l'honneur, le devoir. Parmi tout ce petit monde, j'ai eu un gros faible pour Druss la légende. Cet homme sait qu'il va surement bientôt mourir, que c'est presque perdu d'avance pour la ville, mais il va tout faire pour gagner. J'ai aussi aimé Orrin, que l'on présente d'abord comme un gros nul que personne n'aime et qui va se révéler durant toute l'histoire pour devenir un vrai général. J'ai moins apprécié les trentes par contre. Trop mystique pour moi.

Au final, donc j'ai apprécié lire ce bouquin qui fait partie d'une saga assez conséquente d'après ce que j'ai cru comprendre. J'ai découvert un nouvel auteur fantasy qui est vraiment bon, qui sait mélanger la grosse baston à l'humour sans que cela ne fasse trop et qui est capable de créer une galerie de personnage aussi variée et plaisante. Bon par contre, maintenant que j'ai gouté à du Gemmell, je suis dans la merde, va falloir que je trouve les autres bouquins.
 

vendredi 25 octobre 2013

La Tectonique des Plaques, Margaux Motin

Je suis sure, lecteur, que tu dois te demander ce qu'il m'arrive. Une seconde BD en un mois, moi qui n'en lit presque pas et qui en donne peu souvent mon avis sur les quelques que je peux lire. Mais que veux-tu, souvent femme varie. Et puis, ça ne sera pas la dernière, puisque j'en ai commandé une autre à ma libraire qui ne l'avait pas. Enfin, bref, passons à la Tectonique des Plaques

La Tectonique des Plaques, Margaux Motin

Editeur : Delcourt
Collection : Tapas
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 192

A lire si :
- Vous connaissez les illustrations de Margaux 
- Vous voulez voir la "vraie" vie d'une trentenaire

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les gros mots


Présentation de l'éditeur :

"Tout est sur le point de changer et rien ne pourra arrêter ça. C'est la nature, c'est la tectonique des plaques."
Being Human, saison 1, épisode 1.

Margaux est une mère de 35 ans qui élève seule sa fille et vit une nouvelle histoire d'amour avec son meilleur ami pour qui elle décide de changer radicalement.

Mon avis :

Je connais le travail de Margaux Motin depuis bien trois ans je pense. J'ai découvert son blog un jour où celui de Pénélope ne me convenait plus. Ce jour-là, j'ai lu toutes les entrées, j'ai découvert une illustratrice qui en plus d'avoir un style qui me plaisait beaucoup raconté une vie qui aurait pu être la mienne. Je me suis reconnu dans le personnage de Margaux, j'ai adoré. Depuis, je suis toujours son blog, et je me suis enfin décidée à acheter l'une de ses BD. Faut dire qu'elle semblait m'appeler sur son présentoir.

Donc, nous retrouvons dans la Tectonique des Plaques des planches déjà vu sur le blog de Margaux. Pour moi, ce n'est pas gênant, mais je préfère le dire. Ce n'est pas que de l'inédit, même s'il y en a beaucoup. Dans ce tome, Margaux nous raconte donc la vie après son divorce, le retour de l'amour, mais aussi la vie de tous les jours, la sienne. J'ai toujours cette impression que ça pourrait être ma propre vie, et j'adore ça. C'est frais, vivant, parfois un peu vulgaire (ok, il y a pas mal de gros mots, mais je crois que j'en dis autant qu'elle), mais toujours très touchant. Il y a aussi beaucoup de poésie et de l'humour. 

Et puis tout cela est mené par le trait tellement reconnaissable de Margaux Motin, celui qui m'a fait devenir lectrice de son blog. C'est beau. Comme l'objet livre d'ailleurs. Margaux Motin a un sens du détail et de la fringue assez incroyable. Et puis, elle sait mettre la femme en valeur, même dans les pires situations.

Et donc en conclusion, je dis qu'il faut lire la Tectonique des Plaques. Même si comme moi, tu n'as pas lu les deux premiers tomes de ses aventures. C'est frais, amusant et tellement vrai.

La Théorie du Chaos, Léonard Rosen

Avant de commencer cet avis, je voulais remercier les éditions du Cherche Midi pour avoir proposé ce livre en partenariat avec Vendredi Lecture. Je voulais aussi remercier Vendredi Lecture pour m'avoir tiré au sort pour ce livre mais aussi pour le travail sympa que cette association fait pour promouvoir la lecture. Un grand merci donc à eux deux. 

La Théorie du Chaos, Léonard Rosen

Editeur : Cherche Midi
Collection : Trhiller
Année de parution : 2013
Titre en VO: All cry Chaos
Année de parution en VO : 2011

A lire si :
- Vous aimez les trhiller pas trop angoissant
- Vous aimez les flics intègres
- Vous voulez une histoire aux multiples rebondissement

A ne pas lire si :
- Vous voulez du sang
- Vous voulez de l'horreur à l'état pure
- Vous n'aimez pas les maths

Présentation de l'éditeur : 

Arrière-petit-fils de Jules Henri Poincaré, dont les travaux sont à l'origine de la théorie du chaos, Henri Poincaré, commissaire à Interpol, est bien moins concerné par les équations que par le crime. Et pourtant... lorsque James Fenster, un mathématicien, est assassiné à Amsterdam dans des circonstances très mystérieuses - au moment de prendre la parole à une conférence sur le commerce mondialisé, le commissaire va commencer à s'intéresser de près à ses théories. Si l'enquête laisse apparaître un lien possible avec un étrange attentat kamikaze à Milan et la mort violente d'une jeune femme à Barcelone, Poincaré, seul contre tous, est persuadé que la solution réside dans les travaux de Fenster. Le chaos qui s'installe autour de lui et les multiples pistes que ses collègues s'apprêtent à suivre ne lui laissent que très peu de temps pour reconstituer un puzzle en effet très mathématique, aux enjeux et aux conséquences inattendus.

Mon avis

Comme je l'ai dit dans l'intro, j'ai reçu ce livre grâce au Cherche Midi et à Vendredi Lecture. J'avais à peine lu la quatrième de couverture, je ne connaissais pas l'auteur, je n'aurais d'ailleurs pas forcément pris ce livre dans ma librairie. Et en fait, j'aurais eu tord de ne pas le faire. 

Leonard Rosen nous introduit dans l'histoire de Henri Poincaré, arrière petit fils de Jules Henri Poincaré, un grand mathématicien. Tout commence par une visite en prison. Poincaré rend visite au dernier homme qu'il a arrêté, un bosniaque qui lors de la guerre en Kosovie a décimé un village entier. Suite à cette visite, il se rend à Amsterdam pour un concret de l'OMC, l'histoire commence alors vraiment ici. 

Le personnage de Poincaré est l'un des points forts du livre. Ici, pas de flic surhumain ou borderline, ni même alcooliqué et névrosé. Juste un agent d'interpol qui fait son boulot depuis trente ans, intégre. Le personnage change pas mal de ce que l'on peut voir dans les trhiller à l'américaine. Il n'est pas plus intelligent que la moyenne, n'a pas de "super pouvoir", juste une bonne intuition. Il a une famille aimante autours de lui et souhaite vivre une vie à peu près normale. J'ai adoré ce personnage pour tout ça. Parce qu'il change de ce que j'ai l'habitude de voir, parce qu'il est humain. D'ailleurs, c'est le cas de tous les personnages du livre. 

L'autre point fort, c'est l'intrigue, ou les intrigues. Parfaitement menée par son auteur, nous suivons Poincaré dans une intrigue à tiroir, suivant toutes les pistes, bonnes ou mauvaises. Autant dire que je n'ai pas vu venir grand chose, comme Poincaré jusqu'à plus de la moitié du livre. Je l'ai suivi, j'ai fait mes déductions avec lui, mais jusqu'à ce que lui-même comprenne, ben moi non plus je ne comprennais pas où tout cela allait nous mené.  C'est assez rare pour le signaler.

Mais la Théorie du Chaos n'est pas qu'une simple intrigue. On en apprend un peu sur la théorie elle-même, pas mal sur la nature humaine aussi. Les sentiments de notre inspecteur sont parfaitement traduits, sans en faire trop ni pas assez. Et puis, je ne dirais pas pourquoi, mais putain que c'est triste à un moment. J'ai lâché ma larmette, chose qui ne m'arrive jamais en lisant un thriller. Et cette partie-là est vraiment très émouvante en plus de faire avancer notre ami Poincaré, le changer aussi. 

Au final, j'ai juste adoré ce livre. Ce n'est peut-être pas un page-turner, mais il nous prend aux tripes et il est dur de le lâcher. Le personnage principal est pour moi presque parfait, l'intrigue est bien ficelé. Je le recommande vraiment (d'ailleurs, ce soir, il atterri chez ma maman). Donc encore un grand merci au Cherche Midi et à Vendredi Lecture pour cette découverte. 

Pour info, ceci n'est que la première aventure de Henri Poincaré. L'auteur en a déjà écrit une seconde. Il est sorti en septembre il me semble en VO, j'espère que le Cherche Midi le sortira rapidement (d'ici un an?) pour pouvoir retrouver l'inspecteur.

lundi 21 octobre 2013

1888, Céline Etcheberry

Et me revoilà pour un nouvel avis. J'ai fini un nouveau court de la collection micro de Walrus. Je dois dire que cette collection semble vraiment envoyer du lourd.

/!\ Risque de spoiler

1888, Cécile Etcheberry

Editeur : Walrus Book
Collection : micro
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si 
- Vous voulez une nouvelle vision de Jack L'éventreur
- Vous aimez les formats courts

A ne pas lire si 
- Vous voulez du long
- Vous voulez du personnage développé

Présentation de l'éditeur :  

Entre Jack et sa montre à gousset, c'est une vieille histoire d'amour : la délicate pièce d'horlogerie est une fidèle amie et il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur. Mais les rues de Londres, en cette fin de dix-neuvième siècle, sont quelquefois mal fréquentées. Et ce ne sont pas les victimes de Jack qui vous diront le contraire. Nuit après nuit, alors que la célébrité n'a pas encore frappé à la porte, Jack écume les ruelles sombres pour assouvir sa soif de sang. Mais cette soif lui appartient-elle vraiment ?

Mon avis :

La collection micro des éditions Walrus renferme vraiment de bons petits textes courts. Après Voler (de ses propres ailes) de Cécile Duquenne, j'ai lu 1888 De Céline Etcheberry que j'ai fini à midi. Bon j'avoue avoir donc lu les deux livres qui me plaisent le plus dans la collection, mais je sens qu'un ou deux autres ne vont pas tarder à les rejoindre. Mais revenons à 1888.

Céline Etcheberry nous livre ici sa version de l'histoire de Jack l'Eventreur (non je ne spoile pas, on le découvre fort vite). Pour elle, Jack n'est pas tout ce qu'on a pu dire sur lui (membre de la famille royale, médécin...) mais un voyageur du temps (là aussi, on le découvre vite, je ne spoile donc pas grand chose non plus). Et franchement, j'aime bien l'idée. Ça change pas mal. Donc nous suivons ce cher Jack dans Withe Chapel à la recherche de ses victimes mais pas que.

Donc tout d'abord, j'ai aimé l'idée de qui est Jack. Comme je le dis, ça change, c'est frais. De plus, le fait d'en faire un voyageur temporel amène d'autres problématiques que celle de juste savoir qui il est et pourquoi il tue. Ensuite, j'ai particulièrement aimé la relation entre Jack et sa montre. La montre devient elle-même personnage, un peu comme si elle était une fiancée de Jack ou du moins une amie très proche. Elle permet aussi de montrer un peu plus la folie de son propriétaire. Et puis finalement, j'ai aimé le style de l'auteure que je ne connaissais pas ( c'est vraiment un truc que j'apprécie avec les formats courts moi). La nouvelle se lit seule, et même si je l'ai trouvé peut-être un peu sanglante dans certains passages (en même temps, elle ne nous conte pas l'histoire d'un bisounours), j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Au final, 1888 est une très bonne découverte qui m'aura fait passer un bon moment. Je découvre une nouvelle auteure qui me plait bien et une histoire fort sympa. J'espère bien continuer sur cette lancée avec le reste de la collection micro de Walrus

King Kong Theorie, Virginie Despentes

Je lis rarement d'essai, mais celui-ci étant d'une auteur que j'adore, je ne pouvais pas ne pas le lire (ma mission avec Despentes : avoir tous ses bouquins, j'y suis presque, plus que deux).  Et je peux juste dire que ce n'est vraiment pas simple de donner un avis sur un livre comme celui-ci.

King Kong Theorie, Virginie Despentes

Editeur : Le Livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2007 pour mon édition, 2006 pour l'originale
Nombre de pages : 151

A lire si :
- Vous aimez Despentes
- Vous ne voulez un livre à la limite de l'autobiographie

A ne pas lire si : 
- Vous voulez une vision universelle
- Vous n'aimez pas les essais écrits comme si l'auteur parler
- Vous n'aimez pas le personnage de Despentes

Présentation de l'éditeur :

J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas.
En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l'auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme.

Mon avis

Comme dit dans l'introduction de cet article, j'aime beaucoup Despentes. J'ai déjà lu trois de ses livres (m'en manque deux plus un recueil de nouvelles) et j'apprécie lire quelqu'un avec une vision assez différentes de celle de la société. J'aime Virginie Despentes pour ses mots, ses histoires, ses personnages. Bon autant dire que j'ai apprécié lire cet essai, j'y est retrouvé beaucoup de chose qu'elle a pu dire dans ses livres mais je n'adhère pas à toute Sa vision du féminisme.

Car, oui c'est Sa vision à elle, rien qu'à elle finalement. Elle s'appuie beaucoup sur sa propre expérience et autant dire qu'elle n'a pas été joyeuse cette expérience. S'il n'était pas arrivé à Virginie Despentes ce qui lui est arrivé, si elle n'avait pas été violé, n'avait pas fait le tapin et autres, d'après moi, elle n'aurait pas forcément eu cette vision là. Mais c'est aussi ce qui fait la partie intéressante du livre. Elle ne part pas d'expérience vécu par d'autres, elle part des siennes et elle réfléchit à ce qu'il s'est passé pour en arriver à quelque chose de plus générale, et de pas forcément faux.

Despentes commence son livre en expliquant qu'elle l'écrit pour toutes celles qui ne sont pas normées par la société mais aussi pour les hommes qui ne se sentent pas forcément à leur place dans notre société. Puis, elle nous parle de ce qu'il reste de la révolution sexuelle des 70's (pas grand chose finalement), du viol (dont le sien), de la prostitution, du porno... Tout cela pour faire comprendre aux femmes et aux hommes, que la place que les hommes nous réservent dans la société n'est pas super folichonne.

Bon, je dois bien dire que sur ce point, je suis d'accord avec elle. Sur d'autres beaucoup moins. Mais je n'ai pas eu les mêmes expériences qu'elle, ça y fait beaucoup. D'ailleurs, je crois vraiment qu'il faut comprendre cela pour comprendre le livre, ne pas le jeter violemment contre le mur parce que Despentes ne pense pas comme nous. Moi, c'est ce que j'ai fait. Et j'ai apprécié ma lecture. Déjà parce que Despentes reste Despentes, que son écriture me ravit, m'offre une bouffée d'air frais et que je me fiche qu'elle soit vulgaire et mal polie. Ensuite, parce que, franchement, avec ce qu'il lui est arrivé, elle ne semble pas baisser les bras, pour rien au monde. Et puis parce qu'elle a une capacité d'analyser tout cela vraiment bonne.

Au final, cette lecture m'aura appris pas mal de chose sur le féminisme vu par Despentes, m'aura aussi un peu ouvert les yeux sur certaines choses et j'en sors, non pas changée, mais avec une vision plus élaborée, moins archaïque de celle que j'avais.

vendredi 18 octobre 2013

Voler (de ses propres ailes), Cécile Duquenne

Cécile est une vile tentatrice. Dès que je regarde son blog 100%SFFF Francophone, j'ai envie d'augmenter ma PAL d'au moins dix nouveaux bouquins et dès qu'elle sort une nouvelle parution, je me jette dessus, parce que je sais que je ne serais pas déçue. Et effectivement, je ne suis pas déçue de cette nouvelle publiée chez Walrus.

Voler (de ses propres ailes), Cécile Duquenne

Editeur : Walrus
Collection : Micro
Année de parution : 2013
Format : epub
Nombre de pages : environ 40

A lire si :
-Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez découvrir de nouvelles créatures fantastique autre que les vampires ou les loups-garou (très à la mode en ce moment)

A ne pas lire si:
- vous n'aimez pas le format court
- Ok j'ai pas trouvé d'autres choses pour ne pas le lire...

Présentation de l'éditeur : 

Le docteur Edwards a longtemps attendu cette soirée : ce membre éminent de l’Association de Découvertes Archéologiques de Floride est en passe de récolter des fonds pour présenter une somptueuse collection d’artefacts sud-américains : le trésor de Cortés en personne. Olivia, une délicieuse jeune femme, lui propose l’aide financière de son mystérieux patron pour parvenir à ses fins. La curiosité du professeur est attisée. Mais Olivia — et surtout son employeur — ont une autre idée en tête, dont ils se gardent bien de parler avec Edwards. Car derrière les motivations archéologiques se dissimulent les échos d’un combat qui dure depuis des siècles, pour lequel Olivia va devoir utiliser ses pouvoirs et risquer sa vie.

Mon avis :

Cécile Duquenne nous livre aujourd'hui une nouvelle fantastique ayant pour thème des créatures qu'on voit très peu. Je suis habituée à lire ses histoires de vampires, la voir "passer" à autre chose m'a beaucoup plus et je me suis réellement régalée à lire ce texte, bien qu'un peu trop court.

Tout commence avec le docteur Edwards. Celui-ci a trouvé le trésor de Cortés (mais si le fameux conquistador) au fin fond de l'océan. Pour fêter cette victoire et surtout pour pouvoir exposer le trésor, il fait une soirée de donation. C'est à ce moment-là que l'histoire commence. Nous suivons Olivia, venus ici pour découvrir où se trouve le trésor et surtout voler une émeraude qui en fait partie.

Je n'en dévoilerais pas forcément plus (du moins pas dans le résumé), se serait gâché la lecture des autres. Comme je l'ai déjà dit, j'ai beaucoup aimé l'histoire. Ça va vite, je suis d'accord, sur un tel format, c'est une obligation de toute façon. Du coup, pas le moindre temps mort et avec une héroïne comme Olivia de toute façon, ce n'est pas possible. Mais même avec ce format court, on arrive à en apprendre beaucoup sur Olivia, ses motivations, son histoire et même celle des gens de son espèce. D'ailleurs, un grand bravo à Cécile pour avoir choisi cette "race"-là d'être fantastique, nous n'en voyons que trop peu et je trouve vraiment que la petite mythologie allant avec est très bien trouvé.

Enfin, pour finir, j'ai dévoré le livre, parce que l'histoire est fort bien mais que Cécile a une écriture que j'aime beaucoup, allant droit à l'essentiel tout en nous donnant pas mal de renseignements tout de même, nous plongeant facilement dans l'univers et l'histoire qu'elle crée, nous forçant à lire encore et encore tant elle manie bien le suspens dans ce qu'elle fait (quitte à arriver à la bourre au travail (ça c’était pour Quadruple Assassinats...) ou à se maudire d'avoir oublier son iphone à la maison alors qu'on comptait finir le bouquin tranquille au travail (ça c'était pour le présent ouvrage)). Bref, Voler (de ses propes ailes) est un court qu'il faut lire, vraiment, que l'on connaisse déjà Cécile ou qu'on veuille simplement la découvrir.

PS : parce que je sais que Cécile passera par là : Félicitation pour F.R.. J'ai hâte qu'il sorte celui-là (en épisode je suppose ?), vu comme tu en as parlé souvent et que ça à l'air vraiment bien aussi, j'ai très très envie de le lire.

mercredi 16 octobre 2013

Le Seigneur du Chaos, La Roue du Temps, tome 11, Robert Jordan

Je dois bien avouer que je me lasse un peu de la Roue du Temps en ce moment, du moins de la lecture, j'aime toujours autant la saga. Mais savoir que j'ai déjà "un" (si on compte en nouvelle trad, et non en ancienne) tome de plus que Bragelonne, ça me désespère un peu. Mon objectif avec cette relecture reste d'arriver à la fin des tomes que j'ai à la maison lorsque Bragelonne sortira enfin les derniers tomes, ceux qu'il me manque. Apparemment, allant plus vite qu'eux, ça ne sera pas le cas. J'ai donc pris la décision de réellement espacer mes relectures... Et puis, ce tome-là, le 11ième donc, n'est certes pas celui que je préfére...

/!\ Gros mais alors très gros Spoilers

Le Seigneur du Chaos, La Roue du Temps, tome 11, Robert Jordan

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2004
Titre en VO : Lord of Chaos
Année de parution en VO : 1994
Nombre de pages : 760

A lire si :
-Vous avez aimé les premiers tomes
- Vous voulez du mystère, des complots, de la magie...
 
A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de livre initiatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispersés dans le monde
- Vous voulez beaucoup d'actions
 
Présentation de l'éditeur
 
Au Shayol Ghul, le Ténébreux œuvre à ses projets il ressuscite dans le plus grand secret deux âmes, l'une dans un corps de femme Aran'gar, l'autre dans un corps d'homme, Osan'gar, et les dote du Pouvoir avant de les envoyer à la rencontre du Dragon Réincarné.
Au cœur de la cité de Caemlyn, le Faux Dragon, Mazrim Taim, doté lui aussi du Pouvoir, offre de s'allier à Rand. Celui-ci ne l'accepte qu'à condition qu'il mette sur pied une armée d'hommes capables de canaliser - Rand veut pouvoir lutter à armes égales contre la Tour Blanche dirigée par l'Amyrlin Elaida, son ennemie jurée. Le temps des alliances est venu.
Les Aes Sedai, réfugiées à Salidar, vont-elles se plier à la tradition et se rallier à Elaida ou soutenir Rand ? Le Dragon Réincarné parviendra-t-il à faire l'unanimité autour de Lui à l'heure où les Aes Sedai de la Tour Blanche et celles de Salidar s'apprêtent à choisir leur camp ?
 
Mon avis :
 
Et c'est parti pour un petit résumé. Très petit même, parce que comme tu vas le voir, il ne se passe pas grand chose de spécial dans ce tome. Comme d'habitude, lecteur, attends-toi à du spoiler.
 
Nous retrouvons Rand à Caemlyn qu'il a conquis. Le jeune homme se trouve alors au centre d'intrigues politiques, tout comme c'est le cas à Cairhien. Toujours entouré par les Aiels, le voilà avec un nouvel allié, Bashere, le père de Faile. Il s'est aussi mis en tête de créer une école pour les hommes canalisant, école à laquelle il mettra à la tête Mazrim Taim, un faux dragon. 
 
Pendant ce temps, Mat et la Bande de la Main Rouge font marche sur le Tear d'après un plan de bataille dressé par lui, Bashere et Rand. A Salidar, Nyneave et Elayne ne se tournent pas vraiment les pouces, puisqu'elles enseignent aux Aes Sedai les "tours" que Moghedien, prisonnière de l'a'dam leur apprend. A Cairhien, Egwene se remet doucement de l'attaque de Laenfear contre elle. Et enfin, aux Deux-rivières, Perrin se décide à aller retrouver Rand.

Autant le dire, il n'y a pas vraiment d'action dans ce tome, ce qui change pas mal du tome précédent. Mais on arrive au moment où cela arrive un tome sur deux. Heureusement pour moi, on voit aussi très peu Perrin, sinon, je crois que j'aurais mis un mois à lire ce tome... Pourtant, il n'en ait pas moins interessant. J'aime bien les parties calmes comme ça parce que du coup, on en apprend souvent plus sur certains personnages, certains pays et politiques. C'est toujours intéressant et c'est là qu'on voit à quel point Jordan a fait un boulot monstre sur tout cela. Et puis, cela permet aussi de voir un peu plus les réprouvés, autrement que durant une bataille face à Rand et compagnie ou morts. Ici, quelques chapitres leur sont consacrés et on découvre les personnalités de certain que nous n'avions pas vraiment vu jusque là (je pense au chapitre sur Semirhage par exemple).

Malheureusement, il arrive aussi que l'on s'ennuie. Parce que Jordan a un univers très riche et que parfois, il rabâche un peu toujours les mêmes choses ou que les personnages du moment sont tout simplement ennuyeux (oui ça arrive). Du coup, j'ai passé beaucoup de temps sur certains chapitres qui ne m'ont appris que peu de chose de plus, alors que pour certains, je suis allée très vite et j'ai dévoré les informations (un en particulier qui prend une nouvelle tournure dans mon esprit et qui m'a relevé pas mal d'indice sur la suite que je n'avais pas remarqué jusque là). Heureusement que la fin est plus "vivante" et que l'action reprend un peu.

Il reste tout de même des points qui me "choquent" un peu.  Attention, ça va spoiler là. Un passage surtout, avec Egwene, lorsqu'elle comprend qu'elle est amoureuse de Gawin depuis qu'elle le connait. Faut tout de même déconner, à la Tour, elle n'avait d'yeux que pour Galaad, et souvent, c'est à lui qu'elle pense. Alors pourquoi Gawyn, d'un coup, comme ça ? Cela ne m'a pas paru très crédible, et ça me dérange (même si leur amour est tout mignon). Autre chose, la manière dont Alanna lie Rand à elle comme lige. C'est trop simple, trop évident. Et de ce que je me souviens, ça n'a pas vraiment d’intérêt dans l'histoire (du moins là où moi j'en étais à ma dernière relecture). Mais pourquoi donc Jordan a fait ça ? Bref, tu auras compris, lecteur que certains passages ne me plaisent pas du tout.

Au final, c'est un tome de transit pour moi. Il est bien, mais pas le meilleur. Il permet de remettre un peu en place les éléments que nous avions déjà et de nous rappeler certaines choses. Mais il ne fait que très peu avancer l'histoire (et c'est pas le seul dans son cas, malheureusement).

mercredi 9 octobre 2013

Entretien avec un vampire : L'histoire de Claudia, Anne Rice et Ashley Mary Witter

Je lis rarement de BD ou de roman graphique. Pas que je  n'aime pas ça, loin de là, juste que généralement, je préfère passer mon temps à regarder les dessins qu'à vraiment lire l'histoire. Mais lorsque je suis tombée sur ce roman graphique lors de mon dernier passage à la librairie (hier soir donc...), je n'ai pas m'empêcher de le prendre, et de le lire dès que je suis rentrée à la maison.

Entretien avec un vampire : L'histoire de Claudia, Anne Rice et Ashley Mary Witter

Editeur : Pika
Collection : Black Moon Graphic
Année de parution : 2013
Titre en Vo : Interview with the Vampire: Claudia's Story 
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages : 224

A lire si :
- Vous avez déjà lu Entretien avec un vampire ou un moins un libre de la saga d'Anne Rice (sauf que je n'ai pas lu Entretien... mais cela ne m'a pas dérangé)
- Vous aimez les vampires
- Vous aimez les dessins beaux à l'aspect un peu désuet

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas vous spoiler sur Entretien avec un vampire (le livre)
- Vous voulez des dessins en couleur

Présentation de l'éditeur :

Vampire, elle n’aurait jamais dû le devenir. Son existence est une abomination pour les créatures de la nuit. Elle chemine entre les ombres d’un monde pour toujours hors de sa portée, prédateur pris au piège dans le corps d’une enfant. À la fois, orpheline, victime et monstre… Voici l’histoire de Claudia.

Mon avis :

D'abord, je voudrais vous avouer quelque chose, je n'ai jamais lu ni vu d'ailleurs Entretien avec un vampire. J'ai bien lu Lestat le vampire, mais c'est un peu tout ce que j'ai lu des Chroniques vampires de Rice, leur préférant la Saga des Sorcière (que là par contre j'ai lu en entier). Du coup, je serais bien incapable de dire c'est ce roman graphique est fidèle à son oeuvre originelle ou non, ni même faire de comparaison Claudia du livre/Claudia du roman graphique. Mais personnellement, cela ne m'a pas le moins du monde gêné, connaissant tout de même un peu l'histoire de Lestat, Louis et Claudia.

Ce roman graphique est donc une adaptation d'Entretien avec un vampire vu par les yeux de Claudia (à la place de Louis dans le livre originel), de sa naissance vampirique à sa mort (je pense ne pas spoiler là-dessus). Nous découvrons donc une jeune enfant (elle a quelque chose comme cinq/six ans lorsque Lestat la transforme) devenu immortelle. La jeune fille grandit alors mentalement mais pas physiquement. Plus les années passent, plus elle veut comprendre sa nature vampirique. Malheureusement, ni Lestat, ni Louis ne répondent à ses questions, l'un parce qu'il n'en a pas envie, l'autre parce qu'il n'a pas les réponses. Elle se mettra alors à haïr le premier, jusqu'à vouloir le tuer et à aimer le second, le seul à être comme elle.

L'évolution de Claudia se fait assez rapidement. Vers le quart du roman, nous découvrons sa haine pour son père Lestat. Et à vrai dire, elle devient réellement intéressante à partir de là. Avant cela, elle n'est qu'une jeune vampire découvrant ses pouvoirs. Il faut dire aussi qu'à partir de ce moment, ce n'est plus une enfant véritable mais une femme coincée dans un corps d'enfant, obligée d'avoir toujours avec elle quelqu'un pour qu'elle puisse vraiment exister, pour obtenir ce qu'elle veut. Elle devient plus sombre, plus mauvaise mais en gardant un visage angélique. Nous comprenons alors beaucoup mieux ses motivations.

Outre l'histoire, qui reste vraiment passionnant, il y a aussi les dessins. J'ai beaucoup aimé les traits de Ashley Mary Witter, quoique parfois trop "manga" pour moi. J'ai aussi aimé la mise en couleur, enfin si on peut dire. Les dessins sont en niveau de gris, sur un fond rappelant un vieux parchemin. Il y a parfois une touche de couleur, le rouge du sang. J'aime beaucoup le design de Claudia, qui fait particulièrement poupée. Je trouve vraiment que les dessins sont particulièrement bien adaptés à l'ambiance du texte. De plus, ils sont remplis de détails et je dois dire que les vêtements sont particulièrement bien fait.

Finalement, j'ai dévoré ce roman graphique et me suis replongée avec plaisir dans l'histoire des vampires d'Anne Rice. Il m'a même donné envie de lire le roman originel pour mieux comprendre ce que j'ai pu voir ici. J'aurais 


lundi 7 octobre 2013

La Brigade des Loups, épisode 2, Lilian Peschet

J'attendais avec impatience ce nouvel opus de La Brigade des Loups. Dès le jour de sa sortie, je l'ai téléchargé et puis, va savoir pourquoi, j'ai attendu avant de le lire. Ce week end, je me suis posée, iphone dans les mains et je l'ai lu presque d'une traite.

La Brigade des Loups, épisode 2, Lilian Peschet

Editeur : Voy'el
Collection : E-court
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si : 
- Vous avez aimé le premier épisode
- Vous aimez les histoires en plusieurs parties
- Vous aimez les histoires de loups-garou
- Vous voulez une autre vision des dits loups-garou
A ne pas lire si : 
- Vous voulez du loup-garou stéréotype
- Vous avez du mal avec les points de vue multiples
 
Présentation de l'éditeur :
 
2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups. Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée…

Mon avis :

J'avais aimé, ce fut d'ailleurs un coup de cœur, le premier épisode de cette série sur les loups-garou, j'ai tout autant aimé le second. C'est d'ailleurs aussi un coup de cœur (comme ça, c'est dit).

Nous retrouvons l'équipe de la Brigade des Loups de Bucarest juste après le premier épisode. Les membres se remettent de ce qu'il a pu se passer dans le premier (je ne vais pas trop en dire pour éviter trop de spoiler). Nous découvrons alors l'aspect meute de la brigade, aspect qui bien que présent dans le un n'était pas aussi développé. Chacun survit, fait en sorte de remonter la pente suite à ce qu'il s'est passé. Du coup, nous en découvrons bien plus, et voyons deux groupes se former, celui où les membres restent encore un humain et celui où ils laissent plus libre court à leur côté animal. On découvre aussi, parfois sur un simple détail, ce qu'ils ont été et ce qu'ils sont à présent. Du coup, l'épisode est un peu plus "psychologique" que le premier, mais l'action est bien présente. En tout cas, c'est quelque chose que j'ai vraiment beaucoup apprécié et qui fait qu'on entre encore plus dans l'histoire de Lilian Peschet.

Côté intrigue, j'ai trouvé un peu dommage que la quatrième de couverture en révèle un peu trop. Mais malgré cela, je me suis vite trouvé happé par l'histoire, et l'écriture de Lilian Peschet y est aussi pour beaucoup. C'est toujours aussi percutant, nerveux. Je n'ai pas eu une seconde de répits durant ma lecture, j'étais tenue en haleine du début à la fin et franchement, c'est trop bon. De plus, même si comme pour l'épisode un, celui-ci tient sur une intrigue, on sent vraiment que derrière il a un gros truc, une énigme principale qui lie tous les épisodes et qui semblent vraiment complexe. 

Et puis, il y a toujours cette uchronie, qui fonctionne si bien. Plus je lis la série, plus j'ai vraiment l'impression que ça arrive maintenant. Faut dire que si on enlève l'aspect lupin de l'histoire, ça pourrait surement réellement se passer. Du coup, ça fonctionne à mort, du moins sur moi.

En conclusion, j'ai encore aimé cet épisode et j'ai hâte de pouvoir lire la suite rapidement. Lilian Peschet nous offre là une série vraiment géniale.

PS : Cécile Duquenne nous fait remarquer que la couverture du tome 1 et 2 se ressemblent, en fait, elles seraient les mêmes à un ou deux détails près. Et cela continuera avec les autres épisodes. Avez-vous remarqué les changements (j'avoue que moi pour le moment, non, mais je suis myope, ça aide pas).