lundi 9 décembre 2019

De Meute à Mort, tome II-1, Rois du Monde, Jean Philippe Jaworski

Dites bonjour à la sublime erreur de débutante en lecture de saga. J'ai oublié le plus gros de ce qu'il s'était passé dans le tome 1 de Rois du Monde et je ne l'ai pas relu avant de commencer la première partie du second tome (alors, oui, ça a l'air un peu compliqué la numérotation, sachant que Chasse Royale comporte pour l'instant 4 partie, soit quatre livres). Bref, j'ai un peu galéré au départ et puis, c'était parti pour une lecture des plus passionnantes

De Meute à Mort, tome II-1, Rois du Monde, Jean Philippe Jaworski

Editeur : Folio
Collection : SF
année de parution : 2018
Nombre de pages : 465

A lire si : 
- Vous aimez l'histoire Celte
- Vous aimez les batailles
- Vous 

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas les histoires imbriquées.
- Vous n'aimez pas vous perdre avec trop de noms

Présentation de l'éditeur : 

Voici neuf ans que le haut roi Ambigat m’a admis à la cour du Gué d’Avara. Voici neuf ans que j’ai trouvé ma place parmi les héros bituriges.
Toutefois, quoiqu’il demeure redoutable, le souverain vieillit. Sa force vitale s’épuise et les royaumes de la Celtique déclinent. Nos troupeaux sont malades. Nos blés pourrissent sur pied. Les jeunes fils du souverain meurent… La disette et le mécontentement grondent au sein des tribus. Si les dieux se sont détournés du haut roi, que feront les chefs des nations clientes ? Certains ne rêvent-ils pas de renverser Ambigat, de s’emparer du pouvoir, de restaurer la prospérité ?
Et moi, Bellovèse ! Moi qu’Ambigat a jadis privé de son père et de son royaume ! Moi qu’Ambigat a naguère voué à la mort ! Moi qu’Ambigat a fini par admettre parmi les siens ! Quel parti épouserai-je ? Deviendrai-je un chasseur de roi ? Ou serai-je le jeune roi traqué par la meute ?

Mon avis

Comme je le disais, j'ai fait l'erreur de ne pas relire le premier tome de la série, à savoir Même pas Mort, que j'avais lu en 2015. Quatre ans, ça fait quand même beaucoup, surtout qu'entre temps, j'ai lu beaucoup beaucoup. C'était une erreur donc. Si je me suis souvenue des grandes lignes de l'histoire et de quelques personnages, j'ai quand même oublié beaucoup de celle-ci. Heureusement pour moi, ce n'a finalement pas grande influence sur ma lecture (je m'adapte facilement la plupart du temps à ce problème-là, je ne remercierai d'ailleurs jamais assez la Roue du Temps pour ça...).  Bref, ce fut une erreur mais elle n'a pas porté préjudice à ma lecture. Par contre, je m'en souviendrais pour les prochains tomes. Car, si entre Même pas mort et De Meute à Mort, cela dérange peu, d'après moi, ça ne sera pas le cas avec les suites. Bref, on va pouvoir commencer maintenant.

Depuis neuf ans, Bellovèse fait partie de la cour d'Ambigat, son oncle, mais aussi l'assassin de son père. Il a fait son trou, et devenu un héros biturige. Tout semble allait pour le mieux pour lui et pour son frère, Ségovèse. Pourtant, alors que les troupes du roi se rendent à Autricon pour fêter l'arrivée de l'été. Là sera rassemblé le gradin du monde Celte, les rois sous les ordres d'Ambigat et leurs héros. Mais en neuf ans, la Celtique a du supporter nombre famines et malheurs. Les rois n'ont plus confiances en leur chef et projettent de le destituer. Bellovèse se retrouve pris entre deux feux. De part sa lignée, il devrait être contre son oncle mais sa fidèlité va au Haut-Roi. Quel camps va-t-il choisir ?

Avec cette première partie, Jean-Philippe Jaworski promet du très très lourd. Alors que le premier tome prenait son temps, ici, nous ne l'avons plus. Et nous comprenons parfaitement pourquoi l'auteur a divisé son second tome en plusieurs livres. Seulement trois jours s'étalent dans ce roman mais quel trois jours. Le livre commence par une chasse, celle d'un magnifique dix cornes (un cerf donc), vu par Ségovèse. La jeune cour, fidèle au prince, part à sa poursuite, laissant la cour d'Ambigat en plan. Ce sont des prémices, une sorte de prophétie sur ce qu'il va se passer par la suite. Dès le départ, on voit donc le talent de l'auteur quant à la mise en place de son histoire. Un talent déjà aperçu dans ses autres livres. La chasse permet aussi de remettre un peu tout en place, notre ami Bellovèse étant bavard (heureusement, parce que sinon, j'aurais été bien perdue moi). Suite à cette chasse, on se retrouve à Autricon pour fêter le nouvel été. A partir de là, j'avoue avoir eu du mal à lâcher mon bouquin. 

Tout l'art de l'auteur se déploie. Imaginez donc quelques trois cents pages de batailles, de ruse, de combats, mais aussi de culture celte, de magie... Forcément, c'est tout ce que j'aime et j'ai pris grand plaisir à suivre tout ça. Mais surtout, je me suis sentie rapidement prise dans l'univers grace à l'écriture de monsieur Jaworski. C'est quelque chose dont je parle presque toujours dans mes avis sur ses livres mais il faut dire que c'est vraiment ce qui me marque chez lui, cette manière de faire parler ses personnages et, du coup, d'embarquer le lecteur avec lui. Dans les scènes d'actions, c'est encore plus vrai. Bellovèse (et son auteur donc) ne nous épargne pas grand chose (mais ne tombe jamais dans le gore, me faites pas dire ce que j'ai pas dit). Dans les scènes plus calmes, il prend le temps d'expliquer, de revenir sur certaines choses. On découvre alors un personnage rusé, pas forcément sûr de lui mais pas naïf non plus. Par rapport à ce que je me rappelle de lui, il y a une réelle évolution sur le personnage qui n'est pas pour me déplaire. 

Mais, il faut avouer que le roman a aussi quelques points faibles pour moi. Son début, bien que passionnant est un peu lent. Il faut remettre deux trois choses en place, pas mal de nom sont cités (gros défaut pour moi qui n'est pas la mémoire des noms, surtout quand en plus de ça, ils sont soit compliqué, soit ressemblant à d'autres (et quand on passe les généalogies, c'est pire). Arrivé à Autricon, ça va mieux, même si un passage, celui où Articnos raconte sa version de la guerre des Sangliers (passage ultra important dans le roman pourtant) m'a fait pas mal baillé (disons que j'ai moins acroché à sa façon de parler qu'à celle de Bellovèse). Pas grand chose au final, comme vous le voyez.

Au final, je me suis encore bien régalé avec ce roman. J'aime tellement la manière dont l'auteur met en place ses histoires, dont il fait parlé ses personnages. J'aime aussi me plonger dans la culture celtique que je ne connais pas tant que ça (pourtant c'est une mythologie que j'apprécie mais elle est particulièrement dense et d'ailleurs parler de culture celtique n'est pas tout à fait juste, tout dépendant de l'endroit où l'on se trouve dans la Celtique). J'ai très très envie de me lancer dans le troisième tome des Rois du Monde (si toi aussi tu as la chanson dans la tête, ne me remercie surtout pas)(compliqué de lire un roman dans ce genre avec la chanson titre de la comédie musicale Roméo et Juliette quand même). Une fois de plus Jaworski réussit à me tenir en haleine et j'en suis plus que ravie.  

vendredi 6 décembre 2019

Necroscope, Brian Lumley

Je me suis attaquée à ce qui semble être un petit monument du fantastique avec ce premier tome de Necroscope. Il s'agit du début d'une série de 18 tomes en VO mais dont seuls les trois premiers ont été traduit en français pour le moment (d'après ce que j'ai compris). J'ai mis un bon moment pour le lire (à cause du NaNo surtout mais aussi pour une autre raison qu'on verra plus tard) mais j'en suis venu à bout. 

Necroscope, Brian Lumley

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2013
Titre en VO : Necroscope, book 1 
Année de parution en VO : 1986 (ce roman a donc mon âge)
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les histoires de vampires mais pas que
- Vous aimez les histoires d'espionnages
- Vous aimez bien quand l'auteur prend son temps

A ne pas lire si : 
- Vous voulez avoir très peur
- Vous aimez quand ça va vite.

Présentation de l'éditeur : 

Les morts ne racontent pas d'histoires. Sauf à Harry Keogh, Nécroscope. Et ce qu'ils lui disent est terrifiant. Dans les montagnes des Balkans, un mal effroyable se relève. Depuis longtemps enfoui en terre sacrée, le maître vampire complote et intrigue : Thibor Ferenczy a faim de liberté et de revanche. Pour arriver à ses fins, il a un instrument humain : issu d'une agence ultrasecrète d'espions russes, Dragosani est un élève passionné, impatient de sonder les profondeurs démoniaques de l'esprit du vampire. Ferenczy lui enseigne les horribles techniques de la nécromancie, lui donnant le pouvoir d'arracher leurs secrets aux esprits et aux corps des morts. Le seul à se dresser contre lui : Harry Keogh. Pour le protéger, les morts mettront tout en oeuvre, jusqu'à se lever de leurs propres tombes 

Mon avis

J'ai commencé ce bouquin pour Halloween. Entre le titre et la couverture, je trouvais qu'il allait terriblement bien avec l'ambiance. Sauf qu'entre tremps, je me suis lancée dans le NaNoWriMo qui m'a prit beaucoup de temps, j'ai eu un nouveau jeu The Legend of Zelda et, le début du livre fut un peu  laborieux. Du coup, j'ai mis plus d'un mois à lire ce roman. En réalité, j'ai mis un mois pour lire la première moitié et quelques jours pour le finir. 

Ce premier tome a la lourde tâche de mettre l'univers de toute la série en place. Ce n'est jamais très simple, surtout quand la série est d'envergure. Imaginez donc, nous sommes en pleine guerre froide. Les services d'espionnages du monde entier s'observent les uns et les autres, attendant de savoir si un pays aura l'audace d'utiliser l'arme nucléaire ou non. On ajoute à ça les services d'agences ultra secrète, des espions d'un autre genre, possédant des dons psychiques sur-développés et des vampires. Dans tout ça, nous allons suivre Dragosani, ESPion russe, nécromancien de nature et fasciné par les Vampires côté russe, et Harry Keogh, jeune homme parlant aux morts côté anglais. Il faut donc présenter et les personnages et le contexte. Et ça peut s’avérer un peu long. 

C'est d'ailleurs ce que je reproche au roman, personnellement. Il est long à se mettre en place. On va découvrir nos deux protagonistes et cela depuis l'enfance ou presque. Certains passages sont intéressants pour comprendre les deux hommes, d'autres beaucoup moins (ou alors sont bien trop long pour ce à quoi ils servent)(perso, le coup de la tante et des cousines nympho de Dragosani m'a paru terriblement long pour expliquer que le gars est vierge parce que traumatisé par les trois femmes). Si j'apprécie assez pouvoir découvrir les protagonistes et comprendre ce qui fait qu'ils sont comme ils sont, j'ai tout de même trouvé ça un peu long. Et parfois ennuyeux. Du coup, on comprend mieux pourquoi j'ai mis autant de temps à lire la première partie du roman. Heureusement la seconde partie est bien moins lente. Une fois que la mythologie vampirique est mise en place, que l'on comprend ce que sont plus précisément les dons de Harry Keogh, on entre dans le vif du sujet. 

Et autant dire qu'à partir de là, tout ce qui a été mis en place, même dans la jeunesse des deux protagonistes, a son importance (bon pas tout tout mais presque). Le plus intéressant étant finalement ce qui m'a paru le plus long, la mythologie du vampire, ou plutôt du Wamphir. Avec un personnage d'origine valaque, il était presque sur que cela viendrait. Lumley reprend ce que l'on sait du vampire pour mieux créer sa propre créature. On retrouve donc la créature avide de sang, qui ne supporte pas la lumière du soleil mais avec une touche plus personnelle de la part de l'auteur. Une touche qui fonctionne parfaitement avec les vampires et l'univers mis en place dans le roman. Je dois bien dire que j'aime assez le vampire de Necroscope et que j'ai très envie de voir ce qu'il va devenir par la suite. De même, j'ai grandement apprécié le don de Harry Keogh et la manière dont l'auteur s'en sert pour faire avancer son histoire. Rien n'est fait au hasard et j'apprécie beaucoup. Keogh parle avec les morts. Il peut aussi utiliser leur savoir. Un pouvoir qu'il apprend à maîtriser petit à petit et dont il se sert de manière parfois un peu égoïste jusqu'à un certain point du roman (dur de pas trop spoiler). Autant dire que si je n'ai pas tout tout compris à certain moment (lorsque Harry use ou apprend les pouvoirs de certains scientifiques), j'ai trouvé ça plutôt cool de voir l'utilisation que l'on peut faire d'un tel don selon l'auteur.

Autre chose que j'ai apprécié, c'est clairement la place que prend Dragosani dans le roman. On sait dès le départ qu'il est le "méchant" du roman. Or, il prend toute la place dans le livre. C'est un traitement qu'on voit rarement, les auteurs se focalisant plus facilement sur les "gentils". Or, j'ai grandement apprécié voir Dragosani évoluer et comprendre comment il devient ce qu'il est à la fin du roman. Ça change assez de "il est méchant, pourquoi ? ben parce que c'est comme ça !" (oui, je caricature beaucoup, je sais). Et moi, j'aime beaucoup. Par contre, il est dommage du coup qu'on perte de l'espace pour Harry qui est tout aussi passionnant que son antagoniste.

Au final, ce premier tome de Necroscope aura fini par me passionner et (merci les grèves) j'aurais lu la seconde partie en moins de deux jours. Une fois tout en place et le roman fini, je comprends bien mieux la lenteur de la première partie et à quel point j'ai eu raison de m'accrocher (mais il faut que je me souvienne de choisir des lectures plus simples pour novembre, parce qu'avec le NaNo, j'ai toujours du mal à suivre)(mon livre papier a subi le même sort, et pourtant, j'adore Jaworsky). C'est un très bon premier tome qui me donne très très envie de connaitre la suite (même si la suite n'est pas complète en VF donc).