lundi 29 avril 2019

L'Héritier, Haut-Royaume, tome 2, Pierre Pevel

Cela doit faire deux ans et demi que j'ai lu le premier tome de Haut-Royaume... Oui, je sais, ça fait longtemps quand même. Disons que je n'ai pas eu le temps jusque là. J'aimerai vraiment que mes journées durent plus longtemps pour pouvoir lire plus de livres. Enfin... Je me suis enfin lancée dans la suite de cette trilogie de Pevel et j'ai plutôt apprécié. Heureusement que le troisième tome est déjà dans mon kindle. Je le lirais plus rapidement.

/!\ spoilers possibles

L'Héritier, Haut-Royaume, tome 2, Pierre Pevel

Editeur : Milady
Collection : Fantasy
Année de parution : 2016
Format ; AZW

A lire si
- Vous voulez de la fantasy médiévale
- Vous voulez un héros pour le moins torturé

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de très original

Présentation de l'éditeur : 

Après les derniers événements qui ont déchiré le Haut-Royaume, le prince Alan a pris le commandement de la garde d Onyx, garante de l'autorité du souverain. Mais la reine, aussi ambitieuse qu impitoyable, est bien décidée à gouverner à la place de son époux mourant. Menacé par la guerre civile et les luttes de pouvoir, le royaume se trouve plus divisé que jamais. Les desseins du Dragon du Destin sont obscurs, mais ils finissent toujours par s'accomplir.

Mon avis

Bon, je vous l'avoue, je n'ai pas voulu relire le premier tome avant de me lancer dans ce second. Sans être une erreur, j'aurais peut-être du. Je me suis sentie un peu perdue au début, ne me souvenant plus d'un évènement important de la fin du tome 1. Du coup, il m'a fallu un petit moment pour rentrer une nouvelle dans l'histoire. Bon, ça n'a pas duré longtemps, mais tout de même. 

Alors que les événements de la fin du premier tome sont encore bien en tête pour tout le monde, le prince Aldéran a pris le commandement de la célèbre garde d'Onyx. Mais il n'y a pas que lui qui voit sa vie "légèrement" bouleversé. La reine Celyane profite de la faiblesse de son époux, le Haut-Roi, pour continuer à comploter pour ce qu'elle pense être le bien du pays. Pour cela, elle fait en sorte que le Haut-Royaume entre en guerre contre la ville d'Arcante. Ainsi, elle va pouvoir mettre en avant Alan afin qu'il surpasse son frère Yder dans le coeur de la population. Pendant ce temps, Alissia de Laurens se voit fiancer à un vieux noble pour le bien de sa famille. Mais alors que tout le monde pense que le Premier Chevalier est bel et bien mort, le voilà qui réapparait et qui va mettre le bazar dans tout ça.

Bon, on remarque que je suis toujours super doué pour les résumés. Mais il faut dire qu'il se passe beaucoup de chose dans ce tome et que ça se passe presque en même temps. Pierre Pevel a le chic pour entremêler les intrigues et il fait ça parfaitement dans cet Héritier. Autant dire que je suis plus que ravie. J'adore ça (je crois l'avoir déjà dit il n'y a pas longtemps non ?). Mais, il faut bien avouer qu'il y a tant de chose et de personnages qu'on aurait tendance à se sentir un peu perdu (et pas seulement parce que je ne me souvenais pas totalement de tout ce qu'il s'était passé avant), surtout qu'il faut bien faire attention aux dates des chapitres (me suis faite avoir sur un truc). On ajoute aux intrigues et complots, un siège, quelques duels et batailles bien senties. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les chapitres concernant le siège d'Arcante, mêlant plan de bataille, action et complot. 

Mais un livre de Pevel n'est pas juste un livre d'action et de complot. Non, ce sont surtout des personnages haut en couleur et souvent fort peu manichéen. Mention spéciale, forcément, à Lorn, Premier Chevalier corrompu par l'Obscure. Notre Chevalier se trouve pris entre ce qu'il devient et sa destinée. S'il semble toujours droit dans ses bottes la plupart du temps, sa partie d'Obscure prend un peu trop souvent le dessus sur lui pour le transformer en une sorte de monstre (d'ailleurs, certaines scènes sont des plus dérangeantes et peut-être un peu trop gratuites). J'apprécie les personnages dans ce genre, ces héros qui n'en sont pas finalement tant que ça. Et il n'est pas le seul à avoir sa part d'ombre. Alan n'est pas en reste et on se demande souvent à quel jeu il joue, ou du moins s'il connait celui de sa mère. Si j'apprécie beaucoup Alan pour son aspect insouciant et solaire, je dois avouer que l'Alan plus calculateur me plait aussi. A voir ce qu'il va se passer pour lui.

Finalement, mon vrai problème avec ce tome, c'est que c'est un tome de transition. Alors, non, ce n'est pas vraiment un problème en soi. Disons que malgré tout ce qu'il se passe dedans, on sent qu'il n'est là que pour amener ce qu'il va se passer dans le troisième et dernier tome. Il se passe beaucoup de chose mais surtout, on se trouve avec énormément de question suite à la fin du tome. Connaissant Pevel pour avoir quelqu'unes de ses trilogies, je me doute qu'on va avoir un très bon final. N'empêche que j'aurais voulu avoir déjà quelques réponses. 

Il n'empêche que j'ai aimé ce second tome et que, forcément, j'en redemande. J'aime toujours autant la manière dont Pierre Pevel écrit ses histoires, comment il amène le lecteur avec lui dans ses univers et surtout voir comment il nous garde dedans jusqu'à la fin. Et autant dire que là, je veux vraiment savoir ce qu'il va se passer.

vendredi 26 avril 2019

La Chute de la Maison aux Flèches d'Argent, Dominion of the Fallen, tome 1, Aliette de Bodard

Je pense que ce livre-là va rester dans ma mémoire un bon moment. Déjà parce que je l'ai adoré, mais vraiment, mais aussi pour les circonstances de son tirage au sort dans ma PAL. J'ai tiré le roman le 15 avril au matin. Oui, le matin du jour où Notre Dame de Paris a brûlé. Parfois, les coïncidences sont bizarres quand même (Chéri a rigolé en disant que du coup, c'était ma faute quand je lui ai fait remarqué). 'Fin bref, passons à mon avis dessus

La Chute de la Maison aux Flèches d'Argent, Dominion of the Fallen; Aliette de Bodard

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2018
Titre en VO : Dominion of the Fallen, book 1: The House of Shattered Wings 
Année de parution en VO : 2015
Nombre de pages : 544

A lire si : 
- Vous aimez l'urban fantasy qui flirte avec la dystopie
- vous aimez les univers bien foutus 
- Vous aimez les complots et les mystères

A ne pas lire si :
- Heu...

Présentation de l'éditeur : 

Paris n’est plus que ruines et décombres, après la Grande Guerre qui a opposé les Maisons qui règnent sur la capitale française. Les Maisons elles-mêmes ont perdu tout ce qui faisait leur gloire et sont tombées en décadence.
Séléné a dû prendre, sans y être préparée, la tête de la Maison aux Flèches d’Argent. Pour l’heure, Notre-Dame et les bâtiments alentours restent un abri sûr, protégés par des sorts puissants. Mais les Maisons rivales veillent, prêtes à s’engouffrer dans la moindre faille pour détruire Flèches d’Argent, au risque de briser l’équilibre de la cité.
Lorsqu’un nouvel ange déchu, Isabelle, arrive sur terre, Séléné se précipite à son secours pour empêcher qu’on lui vole ses pouvoirs. C’est là qu’elle se bat contre Philippe, un membre du gang Mamba rouge. Impressionnée par les pouvoirs de ce dernier, Séléné le retient prisonnier au sein de Flèches d’Argent avec Isabelle. Mais la maîtresse de Flèches d’Argent n’a aucune idée de ce qu’elle a fait entrer au sein de sa maison : Philippe va devenir le vecteur de la libération d’une terrible malédiction…

Mon avis

Avant de parler du livre, j'aimerais qu'on parle des couvertures de celui-ci (on peut retrouver tout ce petit monde sur la page du livre sur Livraddict). Il est assez rare que j'aime autant les couvertures VF que VO, mais je dois avouer que là, c'est un vrai régal pour les yeux et surtout qu'elles sont toutes en accord avec l'histoire qui va derrière.

Maintenant que ça c'est fait, passons au livre en lui-même. J'avoue l'avoir pris pour sa magnifique couverture et pour sa quatrième qui parle de Déchus, de complot et de malédiction. Tout était déjà là pour me plaire. Ne manquait plus qu'à découvrir l'intérieur. On commence donc par une première phrase qui va donner le ton du livre "Au début, la Chute se révèle presque agréable." Autant dire qu'avec ça, je savais déjà que j'allais me plonger dans le roman sans la moindre hésitation. J'avais raison. J'ai tout aimé dans ce roman, les personnages, le décors, l'univers, les complots, l'histoire et j'en passe. Ce fut un coup de cœur qui a été pourtant un peu long à venir. 

On entre assez lentement finalement dans l'histoire. Aliette de Bodard pose d'abord son univers et quel univers ! Imaginez-vous dans un Paris d'après guerre, quelque part au début des années 1900 (du moins, je suppose) où les Déchus sont maîtres de la ville, partagés en diverses Maisons à présent décadentes. Mais s'il n'y avait que cela. Non, l'autrice ne se contente pas de ça. Elle humanise les Déchus pour le pire. Enfin de gagner la guerre, certaines Maisons ont fait venir des peuples colonisés comme chair à canon. C'est ainsi que Philippe, l'un des trois protagonistes principaux, est arrivé à Paris. Il n'a pas été le seul, avec lui sont venus les Dragons, gardiens des éléments, et leur magie. Et tout ce petit monde ne peut rien contre la destruction de Paris dut aux ravages de la guerre, ni contre ce qui détruit lentement la plus vieille Maison de Paris, celle de Flèches d'Argent fondée par Etoile-du-Matin lui-même (pour ceux qui savent pas, il s'agit d'un des noms de Lucifer).

Car là est le centre du roman, la déchéance de la Maison aux Flèches d'Argent. Une déchéance que nous allons suivre grâce à trois personnages, Madeleine, alchimiste de la Maison, Isabelle, récemment déchue et nouvelle arrivante à la Maison et Philippe, lié à Isabelle depuis sa chute (je vous laisse découvrir le lien). Trois personnages bien différents, ayant tous une vision particulière de la Maison. Madeleine y a trouvé refuge il y a vingt ans, alors que son ancienne Maison, Aubépine, tombait entre les mains d'Asmodée. Isabelle y est liée en tant que Déchue, nouvellement arrivée sur Terre, elle fait de Flèches d'Argent son nouvel univers. Quant à Philippe, il déteste les Maisons pour des raisons qui lui sont propres et que le lecteur découvrira petit à petit (et pas complètement finalement, c'est surement le personnage le plus mystérieux du lot). A eux trois, ils font vivre le récit, l'alimente, le construise. Ce sont des personnages comme je les apprécie, ambigu, pleins de défaut mais qui mûrissent au fur et à mesure de l'histoire. Et ils ne sont pas les seuls. Les personnages secondaires sont tout aussi fouillés qu'eux, il n'y a qu'à voir Séléné, chef de la Maison ou encore Asmodée, ou même Emmanuelle, l'amante de Séléné. Et est-ce qu'il faut que je parle de la diversité ? Parce qu'elle est bien présente, que se soit au niveau des personnes de couleurs (Philippe est vietnamien, Emmanuelle est noire (en tant que Déchue, elle n'a pas de nationalité terrestre)...) ou des personnes LGBT.

J'ai parlé de l'univers génial et ultra fouillé, des personnages qui le sont tout autant, reste l'histoire, la déchéance de la Maison aux Flèches d'Argent se joue sous couvert de meurtres inexpliqués, de magies perdus et de complot. Vous le savez, j'adore les complots. C'est un truc que j'aime lire depuis très longtemps et forcément, depuis le temps, faut quand même que ce soit bien mené pour vraiment me plaire. Vous l'aurez deviné, c'est le cas ici. J'ai été plus que ravie de suivre les complots des Maisons, de tenter de deviner qui en voulait vraiment à Flèches d'Argent (à laquelle on s'attache autant qu'Isabelle ou Madeleine). Ce n'est pas la partie la plus importante de l'histoire pourtant, au du moins, c'est la forêt qui cache l'arbre, tout comme l'enquête sur les divers meurtres. Mais alors, qu'est-ce que c'est bien fait, qu'est-ce qu'on se prend au jeu. Tout ça pour en arriver à une fin que l'on attend forcément depuis le début, depuis la première phrase mais qui nous étonne pourtant.

Comme souvent avec ce genre de roman, je pourrais en parler pendant des heures, aller dans le détail, presque chapitre par chapitre tant il est dense (pour ça que j'ai mis un moment à le lire, pour pouvoir tout comprendre comme il faut). Mais ça serait spoilé et enlevé le plaisir de la lecture. N'empêche que... J'ai aimé voir les Déchus humanisés, j'ai aimé que l'autrice n'en fasse pas juste des créatures divines bannies des cieux, j'ai aimé les mélanges des magies, les questionnements sur l'avenir, ceux sur la foi, j'ai adoré les personnages, leurs doutes et leurs espoirs (si peu d'espoir pourtant). Bref, j'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman. J'ai très très hâte de pouvoir lire sa suite (elle sort quand en poche l’Ascension de la Maison Aubépine, quelqu'un sait ?).


lundi 15 avril 2019

La Voix des Ainés, les Enfants de Ji, tome 3, Pierre Grimbert

J'ai mis un petit moment à lire ce tome 3. Beaucoup de mal à lire tout court les deux dernières semaines à cause de la fatigue et de plein d'autre chose. Enfin, j'espère que ça va passer. Non parce que bon, j'ai plein de livre à lire et les Enfants de Ji à finir, alors si la fatigue pouvait s'en aller, ça m'arrangerait hein.

La Voix des Ainés, les Enfants de Ji, tome 3, Pierre Grimbert

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 311

A lire si : 
- Vous avez lu et aimé le premier cycle
 Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite

Présentation de l'éditeur : 

Après leur difficile bataille sur les toits de Goran, les héritiers n'ont plus qu'à fuir le Grand-Empire et les fidèles de la Jurande. Peu de destinations s'offrent pourtant à eux... Et en courant au devant d'Usul, le dieu omniscient, ne risquent-ils pas de tomber dans les mains d'un allié de Sombre ? A moins qu'ils n'apprennent finalement des choses qu'ils auraient préféré ignorer, semant le doute et la confusion dans leurs rangs. La situation est pourtant déjà bien assez tendue... Entre les tourments amoureux de Keb, Eryne et Amanon, et les manifestations de la Voix intérieure de Cael, le petit groupe voit sa cohésion mise à rude épreuve. Pourtant, les héritiers ne s'avouent pas vaincus. Tous s'efforcent de développer leurs talents, en espérant qu'ils pourront aider l'Adversaire dans son combat final. Ou au moins, à survivre assez longtemps pour y assister...

Mon avis

J'arrive au milieu de la seconde série de la saga de Ji. Les Héritiers ont été trahi par Chebree, ils sont perdus, encore plus seuls et la seule option qui semble envisageable pour eux est d'aller trouver Usul, Celui qui Sait. Pour cela, ils doivent d'abord quitter Goran pour enfin se rendre au Beau-Pays. Le voyage n'est une nouvelle fois pas exempt de danger. Ni même la rencontre avec le Dieux. Malheureusement, celle-ci ne va pas donner les résultats excomptés. Il va falloir aller sur l'île de Zuïa pour lui voler le seul livre qui permettra aux héritiers de comprendre les pages en étheque du journal de Corenn.

Commençons par le point qui m'a le plus gêné dans ce tome. Je le dis depuis le début, les romances entre Héritiers prennent souvent beaucoup de place dans les divers romans. Jusque là, malgré les flirs entre Eryne et Keb ou Eryne et Amanon, on s'en sortait plutôt bien. Ce tome est là pour nous rappeler que romance il y a bien et que la demoiselle est une grande indécise. Une bonne partie du livre va parler du triangle amoureux. On va découvrir la "raison" d'un tel triangle dans le déroulement de la série et les conséquences que cela va avoir. Autant dire que ce n'est pas gratuit du tout. Sauf que perso, les triangles amoureux ont tendance à me saouler (et puis je sais qui elle va "choisir" vu que j'ai déjà lu la série) et que je trouve que ça prend parfois un peu trop de place. J'aurais préféré qu'on passe plus de temps à découvrir les pouvoirs d'Eryne avec elle que savoir qu'elle couche avec les deux jeunes hommes (même si ça va mettre un peu de piquant par la suite). Enfin, même si je râle dessus, ce n'est pas non plus le point principal de l'histoire, il y a quand même plus à retenir. Et heureusement.

Déjà, il y a les manifestations de la voix de Cael. On ne sait toujours pas précisément ce qu'elle est (une partie de Sombre ?). Mais surtout elle prend beaucoup d'ampleur dans ce tome, à tel point qu'elle va faire manquer une réponse importante au jeune homme lorsqu'il va se trouver face à Usul. Mais on commence aussi à voir le garçon prendre enfin un peu plus confiance en lui (on commence aussi à bien voir le lien qui va finir par l'unir à Niss). Cael est un personnage intéressante grâce à sa dualité, il passe malheureusement un peu au second plan par rapport à Eryne et tous ses problèmes. C'est d'ailleurs un point faible pour moi, la présence excessive de la jeune femme durant tout le tome. On finit presque par oublier certains personnages alors même qu'ils sont avec elle (on parle pas beaucoup de Bowbaq ou de Nolan dans ce tome, Zejabel apparaît plus pour le rôle qu'elle a aux côtés d'Eryne...). Après, comme j'aime bien Eryne, ça me dérange un peu moins.

Et puis, il y a tout ce qu'il peut se passer durant le tome et surtout les deux rencontres avec des Immortels. La rencontre avec Usul pourrait presque faire penser à celle qu'a eu la première génération (les ennemis qui arrivent alors que l'un d'eux est dans le puits par exemple) sauf que là, c'est un peu plus étudié. Si le cheminement est le même, les questions changent et surtout les Héritiers se posent bien plus de question sur les natures divines des Immortels (et on ne parle pas du fait que ça se passe plutôt mal avec Usul). Celle avec Zuïa me semble marquer un tournant dans les aventures des Héritiers. Si leurs parents se sont souvent retrouvés ballotter d'un coin à l'autre de l'univers crée par Grimbert, eux semblent plus réfléchir à leur prochain coup, ils se posent aussi bien plus de questions. On a vraiment beaucoup moins l'impression qu'ils se laissent porter par les événements et cette rencontre avec Zuïa en est finalement la preuve. On sent de plus en plus la maturité des personnages et de l'auteur dans ce tome.

Pour finir, que dire de plus ? J'ai encore une fois aimé. C'est un tome dont je me souvenais assez et du coup, j'ai eu un peu moins de surprise. C'est toujours aussi bon et bien écrit et ça prouve que Grimbert fait de la grande fantasy à la française. Comme à chaque fois, je ne peux que conseiller de lire le Cycle de Ji.

mardi 9 avril 2019

L'attaque des Titans, tome 10 à 12, Hajime Isayama

Qui dit début de mois, dit Attaque des Titans ! Je crois que je n'ai pas eu un tel engouement pour un manga depuis Evangelion (et encore, pour Evangelion, c'est bien pire, des années plus tard, je trépigne d'impatience à attendre la sortie Netflix)(va y avoir la série en entier et les films)(Canal + n'avait pas mis le dernier épisode de la série à l'époque)(mais je diverge...). J'attends toujours avec impatience le début de mois pour m'offrir trois nouveaux tomes. Et à chaque fois, je râle de ne pas en prendre plus.

L'attaque des Titans, tome 10 à 12, Hajime Isayama



(j'ai encore triché, j'ai encore pris la couverture de l'édition colossale, mais comme ça correspond, c'est pas grave)(d'ailleurs quand ils veulent amazon pour combler le manque d'édition colossale en numérique entre la 2 et la 7)

Editeur : Pika
Collection :
Année de parution : 2014 et 2015
Titre en VO : Shingeki no kyojin 
Année de parution en VO : 2013
Format : AZW

A lire si : 
- Vous voulez une bonne histoire où l'humanité est bien dans la moïse.
- Vous ne voulez pas de supers héros

A ne pas lire si : 
- Vous êtes de nature sensible 

Présentation de l'éditeur : 

Partis inspecter le mur Rose afin de localiser la brèche à l’origine de la nouvelle intrusion, les membres de la 104e Brigade pensent avoir trouvé un abri sûr dans les ruines de la forteresse d’Utgard et s’apprêtent à prendre un peu de repos pour la nuit. Malheureusement, les Titans, pourtant censés être inactifs après le coucher du soleil, n’ont pas l’intention de leur laisser le moindre répit !

Mon avis

Alors que les Titans ont passé le mur une nouvelle fois, une partie de la 104° Brigade se retrouvent dans la merde, enfermé dans une tour assaillie par les Titans et sans équipement. Pris au piège, ils ne vont pas tarder à y passer. Du moins, sans compter sur Ymir, qui se révèle être elle-aussi un titan. Une révélation qui va sauver le petit groupe avant l'arrivée des renforts mais qui va aussi avoir un autre effet sur deux membres de la 104°. Le lecteur va découvrir qui sont en réalité les Titans colossal et cuirassé (là où Armin, comme toujours, semble l'avoir compris un peu avant). Et les deux jeunes gens ne comptent pas partir seuls. Ils kidnappent Eren ainsi qu'Ymir. Commence alors une course poursuite entre eux et le bataillon d'expédition pour récupérer Eren.

Comment dire, j'ai encore une fois était prise dans ma lecture. Après Annie, je me doutais fortement qu'il y avait d'autre traître (disons qu'on se doute grandement depuis un moment que Berthold et Reiner ne sont pas ultra clean). Je ne pensais pas par contre qu'il y aurait un autre titan en la personne d'Ymir. La jeune femme n'est pas un personnage que l'on voit souvent et quand ça arrive, elle fait tout pour que l'on penser qu'elle ne s'occupe que d'elle. Du coup, c'est un personnage assez antipathique et surtout de second plan jusque là. Là, elle prend bien plus de place, jusqu'à devenir avec Christa, les personnages principaux des trois tomes, bien plus finalement que Reiner et Berthold qui avec leur révélation aurait pu leur damer le pion (mais je suppose qu'ils auront leurs heures de gloire dans peu de temps). 

Mais surtout, les trois tomes sont remplis de rebondissement. Entre la révélation du Titan d'Ymir, puis de ceux de Berthold et Reiner, on voit arriver une autre révélation sur Christa et un petit quelque chose sur Eren. Petit à petit, on commence à entrevoir ce qu'il se passe réellement que se soit dans ou hors les murs. Eren n'a pas eu son titan pour rien et il semble même que celui-ci soit plus que primordial pour ceux qui ont envoyé Berthold, Reiner et Annie dans la cité. En plus de ça, on assiste aussi à quelques changements chez certains personnages qui font du bien (Armin prend de plus en plus conscience de sa valeur, et cela grace à la confiance d'Hange et d'Erwin, par exemple). En fait, j'ai vraiment en l'impression de voir l'histoire faire un bond en avant, comme si enfin, l'auteur savait où il allait pour de bon.

On finit donc le tome 12 avec un très sympathique cliffhanger qui me donne très envie d'acheter le treize très vite (mais non, je dois attendre le mois de mai...). J'ai vraiment très très envie de voir où tout cela va mener la 104° brigade et comment ils vont réussir à supporter la perde et trahison de leurs anciens amis. Et puis, l'évolution d'Eren m'a l'air des plus prometteuses (cette histoire d'Axe m'intrigue beaucoup (quoique je me doute un peu de ce dont il peut s'agir)). Encore une fois, j'ai donc beaucoup aimé, mais je pense qu'on l'aura compris.

vendredi 5 avril 2019

Elisabeta, Rozenn Illiano

Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire la plume de Rozenn Iliano (depuis que je la "connais" sur un forum de BJD)(plus d'une dizaine d'année du coup, il me semble, ou pas loin en tout cas)(tout cela ne me rajeunit pas donc). Et puis, ben, le temps, la vie, tout ça. Je me suis inscrite récemment sur Wattpad (et j'y poste un petit truc aussi, à retrouver par ici) et je me suis dit que c'était enfin l'occasion de la lire. Je commence donc avec Elisabeta, son roman vampirique.

Elisabeta, Rozenn Illiano

Editeur : Onirography
Collection : /
Année de parution : 2017
Format : Wattpad (trouvable en livre sur le site de l'autrice)

A lire si :
- Vous aimez les histoires de vampires


A ne pas lire si :
- Je trouve pas

Présentation de l'éditeur : 

« ‘Le Cercle’ désigne une société secrète cachée dans les ombres de l’Histoire depuis ses balbutiements, et fédère le peuple immortel que les humains nomment ‘vampires‘. »
En France, Saraï est une jeune immortelle assignée à résidence depuis toujours ou presque. Elle a été jugée pour avoir manifesté un pouvoir parapsychique interdit, un don qu’on lui a retiré avant de la marier de force et de la contraindre à ne jamais quitter sa maison.
En Italie, Giovanna est une mortelle qui vit en compagnie d’un vampire, et dont elle est la seule source de sang. Elle non plus n’a pas eu le choix : née dans une famille proche du Cercle, elle a dû se soumettre à leur autorité et quitter sa petite vie toute tracée.
Jusqu’à ce jour de novembre 2014, quand une éclipse solaire se produit. Le phénomène réveille le don endormi de Saraï. Giovanna, quant à elle, est agressée dans sa propre maison par un immortel, qui lui donne de force la vie éternelle. Depuis, le Cercle les menace de mort, car il ne tolère pas les écarts de ce genre.
Grâce à son don, Saraï entend l’esprit d’une ancienne Reine immortelle, Elisabeta, dont l’âme est piégée à l’intérieur d’une poupée de porcelaine. Elisabeta a tout perdu : son pouvoir, son règne, son enfant et son amant. Réduite aujourd’hui à l’état de fantôme, elle accepte de venir en aide à Saraï qui veut se confronter au Cercle, quitte à le détruire.

Mon avis

Rozenn Illiano a un Grand Projet dont elle parle sur son blog. Un Grand Projet qui m'a toujours attiré mais qui m'impressionnait quand même. Je ne savais pas par quel bout le prendre. Et puis, finalement, je me suis dit qu'un one-shot serait mieux pour découvrir le style de l'autrice. Sans parler du fait que ça fait longtemps que je ne me suis pas frottée à une histoire vampirique (la dernière en date étant L'Ile aux démons de Cécile Duquenne en aout 2018). Mon choix c'est donc porté sur Elisabeta et sa magnifique couverture (crée par Xavier Colette, illustrateur que j'apprécie). 

Elisabeta est donc une histoire de vampire. Nous allons y suivre deux femmes, Saraï et Giovanna. La première est une scribe pour le Cercle, la société vampirique de l'univers créée par l'autrice. Elle est assignée à résidence pour avoir manifesté des pouvoir interdit. La seconde est mortelle, gemella d'un vampire dont elle est, du coup, la seule source de sang. Alors que leurs vies semblent réglées comme du papier à musique, une éclipse va venir tout chambouler. Le don de Saraï revient, lui permettant de communiquer avec l'esprit d'une reine vampire enfermée dans une poupée. En Italie, Giovanna est agressée et transformée contre son grès en Immortelle. Ces événements ne sont pourtant que le début. Les deux femmes se retrouvent au coeur d'une révolution devant renverser le pouvoir des Maîtres du Cercle et surtout celui de l'Eglise sur les vampires.

Il y a pas mal de chose à dire sur ce roman. Déjà, parlons personnages. L'autrice se concentre sur les femmes de son roman. Elle partage les chapitres entre Saraï et Giovianna tout en laissant quelques intermèdes à Elisabeta, la reine. Chose intéressante, elles ont toutes les trois leur propre voix et il n'est du coup pas compliqué de savoir qui parle (j'ai la fâcheuse tendance à ne pas lire qui parle en début de chapitre). Les trois femmes se différencient vraiment très bien. J'ai eu une petite préférence pour Giovanna, plus rebelle en apparence que Saraï. Mais à vrai dire, j'ai aimé les deux. J'ai aimé leur quête de liberté, leur ténacité. Quant à Elisabeta qui reste le fil rouge, j'aurais voulu en découvrir plus sur elle mais c'est aussi le jeu, elle n'est finalement pas tout à fait le personnage principal du roman. Autour des deux femmes gravitent aussi pas mal de monde et là aussi, les personnages sont plutôt bien caractérisés. Du coup, on s'attache tout autant à Carmine, Luciano, Dante ou Virgile qu'à Saraï et Gia. Je sais très bien que les personnages ne font pas tout, mais ici, les avoir apprécié (que je les ai aimé ou détesté) a fait beaucoup. Ils sont l'essence du livre.

Mais il n'y pas qu'eux que j'ai apprécié. Il y a toute l'histoire. Le roman se déroule sur une courte période mais l'histoire qu'il raconte se passe finalement sur plusieurs siècles. Et franchement, je dis chapeau à l'autrice pour sa chronologie (celle de ce qu'il se passe et du pourquoi ça se passe du roman mais aussi toute celle du grand projet). Même si parfois le coup de "tout était prévu depuis longtemps" est un peu rabâché (les sagas à Elu coucou), je trouve toujours ça intéressant. Ici, ça l'est encore plus pour moi parce qu'on découvre le tout en même temps que Saraï et Giovanna. Du coup, on n'a pas cet effet de "toute façon, on savait très bien que ça se passerait comme ça". On est aussi surpris qu'elles. Et puis, le déroulement se fait sans accro. Il n'y a pas eu un moment où je me suis ennuyée, où j'ai trouvé que ça n'allait pas assez vite ou je ne sais trop quoi. Toute la préparation afin de détruire des années d'oppression et la possible réussite du plan m'ont tenu en haleine jusqu'au bout.

D'ailleurs, en parlant d'oppression, le roman se veut féministe et ça pour plusieurs raisons et pas seulement parce que les narratrices sont des femmes (bien que ça aide sur certains points). Il n'y a qu'à voir la manière dont va être traité Elisabeta alors qu'elle est la dernière reine immortelle. La lutte pour la libération de l'emprise de l'église sur le Cercle est aussi une lutte contre une société patriarcale qui écrase ceux qui sont différents (ici, les Immortels). Les femmes sont particulièrement touchées 
on leur enlève toute véritable liberté. Elles sont touchées dans leur chair en bien des points. Et elles ne sont pas les seules puisqu'ici, les vampires sont particulièrement bridés par l'église (pas possible de vivre seul, obligation d'avoir une source unique de sang et j'en passe (les diverses lois sont énoncés dans le livre). Mais elles ne vont pas se laisser faire. Ce ne sont pas juste les vampires qui vont se libérer ici, ce sont aussi les femmes, Saraï, Gia et Elisabeta. Mais s'il n'y avait que ça. Le livre prône aussi la tolérance. C'est assez amusant d'ailleurs de voir que ce ne sont pas les vampires les personnes les plus monstrueuses (beaucoup aimé d'ailleurs ce traitement-là qui fait que l'humain a une certaine ascendance sur l'être surnaturel là où l'on pense de suite à l'inverse).

Je pense que j'aurais encore des choses à dire mais peut-être un peu plus en détail (et en spoiler), du coup, je vais m'arrêter là. Je n'ai pas eu de coup de cœur total mais alors je n'en suis vraiment pas loin. L'histoire est très bien, les personnages aussi, j'aime la manière dont Rozenn Iliano pose le tout, prend son temps. J'ai beaucoup aimé, donc. Et je compte bien continué à découvrir le Grand Projet de l'autrice

lundi 1 avril 2019

D'Après une histoire vraie, Delphine de Vigan

Cela fait un petit moment que ce livre est dans ma PAL, il était temps que le hasard l'en fasse sortir et que je me replonge dans les mots de Delphine de Vigan, autrice que j'apprécie beaucoup.

D'Après une histoire vraie, Delphine de Vigan

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 380

A lire si : 
- Vous aimez quand les genres se mélangent.
- Vous aimez quand c'est étrange mais pas trop quand même

A ne pas lire si : 
- Vous voulez quelque chose d'original dans la forme

Présentation de l'éditeur : 

"Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."
Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.

Mon avis

Rien ne s'oppose à la nuit, le roman paru avant celui-ci, a été un coup d'éclat pour son autrice. Elle se faisait connaitre suite à l'histoire de sa mère, à la quête de vérité pour une femme qu'elle a toujours connu mais qui lui échappait. Le roman a été un succès. Mais que se passe-t-il après avoir écrit un tel livre pour l'autrice ? D'après une histoire vraie va tenter de répondre à cette question, tout en abordant un thème peut-être aussi intime que celui de Rien ne s'oppose à la nuit, celui de la dépression et de la vérité dans la fiction.

Delphine de Vigan nous parle de ce qu'il s'est passé entre les deux romans, et plus particulièrement de sa renconter avec L. Le lecteur ne saurait pas grand chose de L., juste ce que de Vigan veut bien nous en dire. Ou juste ce qu'elle sait elle-même. Alors que l'autrice commence un burn-out suite à la sortie de Rien ne s'oppose à la nuit, elle va rencontrer L. et va rapidement se lier à elle. Petit à petit, L. va prendre de plus en plus de place dans la vie de Delphine (je me permets de ne mettre que son prénom ici en tant que personnage du livre). Et tandis que L. s'installe, Delphine continue son burn-out jusqu'à ne plus pouvoir tenir un stylo dans les mains, ne plus pouvoir écrire une seule ligne. Alors, L. va prendre la place de Delphine pour donner le change, elle va écrire les mails, les articles... à sa place, jusqu'à prendre sa place.

La forme du roman n'est pas vraiment original. L'autrice qui se fait vampiriser par une personne tierce n'est pas nouvelle. On la retrouve dans pas mal de textes ou de films.Le dénouement final n'a rien n'ont plus d'original. On le voit venir de loin et il rappelle grandement celui de la nouvelle Vue imprenable sur jardin secret de Stephen King (qui a inspiré le film Fenêtre Secrète). Une partie fait aussi penser à Misery (que je n'ai toujours pas lu). D'ailleurs, pour les influences, on retrouvera King plusieurs fois, l'une dans un exergue, l'autre dans une liste de titre de livre (Misery pour le premier, Sac d'Os pour le second). Pourtant, on prend un certain plaisir à lire la version de Vigan de cette histoire-là. L'autrice ne tire pas totalement sur le thriller psychologique dans cette histoire. Elle s'en sert pour faire passer son message tout en gardant une partie fiction dans son texte.

C'est d'ailleurs tout le message du texte, comment user de la réalité et de la fiction dans un roman, comment mélanger les deux. Ou se trouve finalement la frontière. Et sur ce point, de Vigan réussit parfaitement. La forme du roman, son intrigue, se prête parfaitement au propos. Et ça, du début à la toute fin du roman. Effectivement, elle se questionne et questionne en même temps le lecteur sur la place du réel et de la fiction dans le livre. Qu'est-ce que le lecteur attend vraiment, qu'est-ce qu'il aime, peut-on le duper facilement ? Et bien, je vous laisse lire le livre pour découvrir ce qu'en pense finalement l'autrice.

Le thème de la depression est aussi abordé de manière très douce finalement. Il fait parti intégrante de l'histoire (à tel point qu'on se demande si oui ou non, Delphine de Vigan a fait un burn-out suite à Rien ne s'oppose)(et du coup, elle a réussi son coup puisqu'on s'interroge sur le réel dans le récit). C'est la partie peut-être la plus intime du récit du roman, celle qui touche un peu plus à la psychologie de l'auteur et à tout ce qui peut tourner autour. Et à partir de là, on peut rapidement se poser la question de la schizophrénie de l'écrivain. Et si L. était en fait Delphine ? Cette partie n'est pas non plus nouvelle mais elle a le mérite d'être traité ici à la manière de son autrice.

Au final, j'ai apprécié cette nouvelle incursion dans l'oeuvre de Delphine de Vigan. J'ai aimé me prendre au jeu, découvrir les effets de réels comme ceux de fiction et suivre son raisonnement sous couvert de roman. J'ai aussi apprécié qu'elle s'attaque à un genre qui n'est pas forcément le sien et qu'elle le fasse à sa manière, sans trop chambouler son lecteur. Je vous le recommande si vous vous poser des questions sur toutes les questions d'effet de réel dans une fiction.