J'ai ce roman dans ma pal numérique depuis un bon moment. A vrai dire, je ne me souvenais plus du tout de son résumé ni même du pourquoi je l'avais récupéré. Il était donc temps qu'il sorte.
L'heure du loup, Robert McCammon
Collection : terreur
Année de parution : 2011
Titre en VO : Wolf's hour
Année de parution en VO : 1989
Format : AZW
A lire si :
- Vous aimez les romans d'espionnage type James Bond
- Vous aimez les loups-garous
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas la violence
Présentation de l'éditeur :
Michael Gallatin est un as de l’espionnage, un séducteur, mais surtout un loup-garou. Capable de se transformer à la vitesse de l’éclair, de tuer silencieusement et avec une incroyable férocité, il a déjà donné un aperçu de ses talents en Afrique contre Rommel. Il doit maintenant s’acquitter de la plus dangereuse et de la plus délicate des missions : découvrir qui se cache derrière l’opération « Poing d’Acier », le mieux gardé des plans secrets nazis.
Mon avis
Après avoir relu la quatrième de couverture (il fallait bien) et m'être dit que "super, ça passe pour amasser un peu plus de point sur le challengeSFFF2022", je me suis lancée dans l'Heure du loup. On commence avec un premier chapitre qui nous met direct dans l'ambiance, en pleine campagne d'Afrique du nord, non loin du Caire. On découvre rapidement Michael Gallatin (sous forme lupine, ce que j'apprécie assez), son métier et sa manière de vivre. Il faut quelques pages à l'auteur pour poser son personnage et quelques autres pour me faire lever les yeux au ciel. Ce qu'il y a de bien, c'est que du coup, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour savoir à quoi m'en tenir lorsque notre personnage se retrouve en présence de dame. Mais revenons à notre histoire.
Mickael Gallatin est un homme loup (le terme loup garou n'est pour ainsi dire jamais utilisé, ce qui n'est pas plus mal, je pense). Il travaille comme espion pour le Royaume-Uni et se voit confier une mission des plus importants : empêcher les allemands de saboter le débarquement, prévu pour début juin. D'abord, réticent, il finit par se faire parachuter en France. La mission l'amènera de Paris à Berlin, à la recherche de "Poing d'Acier" quoique cela puisse être. Les diverses parties sont entrecoupés par la jeune de Michael, lorsqu'il s'appelait encore Mikhaïl. Fils d'un ami du tsar, il est mordu par un loup alors qu'il tente d'échapper aux assassins de ses parents. Commence alors pour lui une nouvelle vie au sein de la meute, où il a tout à apprendre.
Je dois avouer que j'ai parfois du mal avec deux récits qui s'entremêlent, surtout quand ce sont des récits passé/présent. J'ai failli avoir le problème ici, ne comprenant pas tout à fait pourquoi l'auteur nous entrainé dans le passé de son héros. J'ai toujours la méchante impression que les auteurs en ajoutent juste pour ajouter des pages en plus à un récit qui manque parfois d'enjeux ou même d'action. Or, ici, ce n'est pas le cas. La partie "présent" se suffit à elle-même, largement. Elle est rythmée, pleine de rebondissements et d'actions. Et vous savez quoi ? la partie "passé" aurait pu elle-aussi se suffire à elle-même. Elle aurait fait une parfaite novella à mon gout. Or, si au départ je me demandais pourquoi avoir mêlé les deux, j'ai fini par le comprendre petit à petit. La partie "passé" apporte beaucoup pour comprendre Michael. Et clairement, je pense que ça valait le coup de couper les deux récits ainsi.
Parce que Michael, à première vue et si on oublie sa lycanthropie, ressemble à James Bond. C'est le type a faire tomber toutes les femmes qu'ils croisent (et qui le fait d'ailleurs…), qui se sort de toutes les situations, même les pires (et il va en connaitre des bien gratinées, des situations) et qui réussit tout ce qu'il entreprend. A vrai dire, si ce genre de récit ne me déplait pas, ce n'est pas non plus ce que j'aime le plus. L'ajout de la lycanthropie est plutôt bien foutu, Michael ne se transformant pas pour un oui ou un non (c'est même d'ailleurs l'inverse) et les transformations sont toujours utiles et pas juste là pour faire jolie. Or, en découvrant comment il a été transformé mais surtout les années qu'il a passé avec la meute et surtout l'enseignement que lui a dispensé Wiktor, l'alpha. Toute la profondeur du personnage se trouve dans ces passages. C'est ce qui le fait bouger, l'incite à agir alors qu'il pourrait être bien tranquillement dans sa maison du pays de Galles. C'est aussi, finalement, ce qui fait le plus ressortir le thème principal du roman.
Mais si j'ai fini par apprécier Michael, je dois dire que j'ai été un peu déçue par les personnages qui gravitent autours de lui, surtout dans la partie "présent". Les femmes, toutes résistantes, s'effacent trop souvent pour devenir love-interest. Heureusement, Chesna, l'espionne qu'il rencontre à Berlin est un peu plus que la belle blonde juste bonne à être à son cou (même si elle n'en reste pas moins une damzel in destress alors qu'elle aurait pu être bien plus que ça, vraiment). Les hommes sont des faire valoir et rien de plus. Quant aux ennemis, ils sont dépend comme de pur produit du nazisme, sans la moindre nuance. Oui, ils sont méchants mais ils sont surtout ultra archétypaux. Je trouve ça dommage quand même. Côté "passé", on est pas forcément mieux mais l'aspect meute étant pris en compte, ça efface un peu les défauts côté homme. Côté femme, on se retrouve avec des personnages qui sont vu comme des reproductrices et puis c'est un peu tout… Bref, c'est pas la panacée de ce côté, ce que, de toute façon, j'avais bien compris dès le départ. N'empêche que j'aimerai bien lire ce genre de roman avec des femmes ayant un autre rôle.
Au final, ce fut une lecture sympathique. Le roman a assez de rebondissement pour que les pages se tournent sans problème et, bon, faut avouer que parfois, un roman d'espionnage à la James Bond, c'est plutôt sympa (même si c'est pas ce que je préfère). Par contre, âme sensible s'abstenir, parfois l'auteur apprécie aller dans ce que l'homme a fait de pire, surtout vu la période de son histoire (et les descriptions sont peu ragoutante)