vendredi 23 juillet 2021

Space Opera ! L'imaginaire spatial avant 1977, André-François Ruaud et Vivian Amalric

J'aime beaucoup la collection la Bibliothèque des Miroirs chez les Moutons Electriques. J'en ai déjà lu quelques uns, j'en ai encore deux dans ma PAL. Cette fois, je me suis penchée sur le Space Opera depuis sa création (à peu prés quoi) à 1977 et Star Wars.

Space Opera ! L'imaginaire spatial avant 1977,  Vivian Amalric et André-François Ruaud

Editeur : Les Moutons Electriques
Collection : La Bibliothèque des Miroirs
Année de parution : 2009
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez en savoir plus sur le Space Opera
- Vous aimez avoir de quoi faire grimper votre wishlist

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de résumé d'oeuvre
- Vous  n'aimez pas le space opera

Présentation de l'éditeur : 

Space Opera : une succursale majeure de la science-fiction. Tout l’imaginaire des espérances de l’espace, lorsque cape flottant à l’épaule et pistolet-laser au poing, de vaillants héros parcouraient les immensités galactiques à bord de leurs vaisseaux rutilants.
De Flash Gordon à Star Trek, de la faune de l’espace aux empires galactiques, d’E. E. Doc Smith à Samuel Delany en passant par Poul Anderson, Isaac Asimov, Charles Harness et E. C. Tubb, sans oublier Buck Rogers, Dan Dare, Perry Rhodan, les pulps, les serials ou Doctor Who : l’histoire illustrée du rêve spatial, lorsque les étoiles étaient plus proches.
André-François Ruaud s’est entouré de Vivian Amalric, Jean-Michel Archaimbault, Isabelle Ballester, Jean-Daniel Brèque, Raphaël Colson, José Gérard, Christine Luce, Richard D. Nolane, Élisabeth Vonarburg et Roland C. Wagner, sous une préface de Gérard Klein, pour un beau livre célébrant le mythe de l’aventure spatiale avant Star Wars — avec comme toujours une riche iconographie.

Mon avis

Le space opera, je l'ai dit il n'y a pas si longtemps dans les pages du blog, est un genre que j'aime mais que je ne lis pas assez. Il y a dans ces épopées quelques chose qui me fait rêver, et pas seulement parce que tout cela se passer dans les étoiles. Malheureusement, le genre étant quelque peu boudé en France (et on découvre (ou pas) que c'est assez historique en france cette situation), ma culture dessus n'est pas aussi grande que ce que j'aimerai. Pour moi, ce livre devait comblé un certain vide. Ce qu'il a d'ailleurs fait, augmentant encore drastiquement ma wishlist (comme à chaque fois que je me lance dans un livre de la collection vous me direz).

On commence le livre avec un aperçu du genre et de pourquoi on s'arrête en 1977 alors que le bouquin sort en 2009. C'est bien simple, pour les auteurs, la sortie de Star Wars a considérablement modifié le Space Opera. Assez pour qu'il existe un avant et un après. Assez donc, pour arrêter le livre cette année-là et pas une autre. Du coup, on va beaucoup parler de l'âge d'Or du Space op, de l'époque où c'était de la fantasy dans les étoiles et cela par le biais des romans et des films de l'époque (surtout des romans en fait). On passe donc des serials du cinéma américains, au comics en passant par doctor Who ou l'oeuvre d'Asimov etc...  

Forcément, tout cela est passionnant et parfaitement documenté. Peut-être un peu trop en fait pour certaines choses. Le livre se divise par œuvres et auteurs en suivant une certaine chronologie. On a par exemple un gros chapitre sur les sérials au début, puis des chapitres par auteurs (ou groupe d'auteurs) avant un chapitre consacré à Doctor Who ou Star Trek. Si j'aime découvrir de nouvelles oeuvres, je dois bien avouer que lire une vingtaine de chapitres résumant un livre ou un film (ou une série), ça peut être un peu long. Et c'est là le problème de ce Space Opera. Beaucoup de résumé, un peu moins de réflexion. Or, je m'attendais à plus d'analyse sur le genre. Après, je ne dis pas non plus qu'il n'y en a pas du tout. Il y en a quand même pas mal et en plus de ça, c'est particulièrement plaisant à découvrir. 

Le Space Opera est un produit de son temps et les auteurs (et leurs invités) ne le prouve dans cet ouvrage. Comme tout genre relevant de la science-fiction, il est généralement politisé (et ça, même si on ne s'en rend pas forcément compte). C'est un aspect que l'on peut voir dès le départ, et cela même si, à la base, les sérials ou les comics (premier point d'entrée au Space Opera) sont créés pour amuser les gens et leur faire oublier quelques temps une vie un peu trop rude et austère. On voit bien, petit à petit, que le divertissement ne sert pas qu'à ça et qu'au fil des ans, les auteurs en profitent pour faire passer leurs idées. C'est en ça que j'ai apprécié l'ouvrage (et même pour le coup, le grand nombre de résumé).

Au final, le livre est intéressant et apporte un autre regard sur le genre à part entière qu'est le Space Opera avant 1977. Je trouve toujours un peu dommage qu'il s'arrête là mais c'est déjà un bon gros morceaux. Il est à lire pour qui est curieux de découvrir ce qu'il a pu se faire dessus (surtout que, j'ai oublié de le dire, mais il y a pas mal d'auteur pas forcément ultra connu en france dedans)

lundi 19 juillet 2021

Le Fardeau d'un Marches-Mondes, partie un : le Miroir, La Légende des Ombres, tome 1, M.A.D.

Je suis toujours très étonnée lorsqu'on me propose de lire un roman. Malgré mes quelques années de blogging et de bookstagram, j'ai du mal à me voir comme une influenceuse (ce que je ne suis pas) à qui l'on propose des produits. Et je suis surtout toujours ravie que l'on puisse me faire confiance. Je remercie donc M.A.D. pour la dite confiance.

Le Fardeau d'un Marches-Mondes, partie un : le Miroir, La Légende des Ombres, tome 1, M.A.D.

Editeur : M.A.D.
Collection : /
Année de parution : 2018
Format : PDF 

A lire si : 
- Vous voulez une histoire jeunesse
- Vous aimez bien quand des élèments du réel se mêlent à la fantasy

A ne pas lire si : 
- Vous voulez avoir toutes les réponses

Présentation de l'éditeur  

Tout commence par la mort du Héros.
Après sa chute d’un immeuble, Matt se réveille dans Le Miroir, monde dans lequel les Humains se réincarnent sous la forme d’enfants de 4 ou 5 ans. Seulement voilà, Matt, lui, n’a pas changé d’apparence et a conservé sa mémoire… Plongé dans un univers qui s’apparente à celui décrit dans ses anciens romans de fantasy, Matt va devoir suivre une formation ardue pour maîtriser les runes et l’art du combat afin de devenir un Ombre d’Elite et faire face aux Démons.
La menace est réelle et plane aussi bien sur le Monde des Humains que sur celui des Ombres et des autres peuples du Miroir.

Mon avis

Je ne vais pas vous mentir, bien qu'intriguée par ce que M.A.D. m'avait dit de son roman, je partais avec un méchant apriori. L'auteur m'a présenté le livre comme un roman proche de ce que peuvent être Harry Potter et Eragorn. Or, si les aventures du sorcier à lunettes me plaisent, ce ne fut pas du tout le cas pour Eragorn dont je n'ai jamais dépassé le premier tiers du premier roman. On le sait, en lecture, comme ailleurs, les aprioris, c'est pas super. Et c'est pour ça que j'ai décidé de lire le roman (parce que, de toute façon, selon moi, on peut pas faire pire qu'Eragorn).

Matt est un jeune homme comme la plupart d'entre eux. Si ce n'est qu'il a été adopté et que ses cheveux sont naturellement blancs alors qu'il n'a que 16 ans. Sa vie aurait pu être somme toute plutôt normale. Sauf qu'il va croiser des petits frappes et que, voulant les fuir, il va tomber d'un immeuble, entrainant sa mort. Et son réveil dans le Miroir, un monde plutôt étrange où les humains se réincarnent après leur mort. Mais, là encore, rien ne se passe comme prévu pour Matt, au lieu de renaitre sous l'apparence d'un enfant sans mémoire, il reste le même. Une anomalie qui ne passe pas totalement inaperçue. Aidé par Dijhnai, un Ombre (un des habitants du Miroir), il va devoir comprendre ce qu'il se passe dans ce nouveau monde. Et pour ça, rien de mieux que d'intégrer la plus prestigieuse école formant les Ombres.

Le Miroir est un roman jeunesse d'apprentissage qui nous entraine dans un univers assez complexe. On est dans un monde clairement fantasy, avec des elfes, des nains, des démons etc... tout en gardant pas mal d'élèment plus commun (nos héros portent des jean's par exemple en plus de leur armure). Le mélange est pour le moins audacieux (on est pas dans un Harry Potter où Poudlard se situe toujours dans notre monde, mais bien dans un autre monde) et fonctionne plutôt pas mal. Il y a un côté très "conte" dans ce monde du Miroir et j'apprécie particulièrement l'explication à cela. Pourtant, je trouve que parfois, l'auteur en fait trop. Il y a parfois trop de chose, trop d'informations. Cette première partie est une introduction et parfois, elle se veut plus que ça. Et j'avoue que je m'y suis parfois un peu perdue dans le trop plein de nouveauté (l'école et son fonctionnement, le train runique, la magie, les diverses population, les légendes émaillant ce monde (fort interessantes d'ailleurs)). Mais ce défaut est rapidement rattrapé par l'énergie qu'insuffle l'auteur dans son roman.

Une énergie que l'on ressent énormément grâce aux personnages. Plus particulièrement à l'un d'eux. On part ici sur le trio de base pour ce genre de roman. Nous avons Matt, le jeune homme qui découvre, Elyana, la fille du groupe et Djihnai, le bout en train (on va dire ça comme ça). Oui, c'est assez classique comme construction, surtout qu'on y ajoute un mentor pour le moins mystérieux. Mais comme on dit, c'est dans le vieux pot qu'on fait la meilleure confiture. Le trio fonctionne bien et est entrainé par un Djihnai des plus amusant. Le jeune homme a été le petit plus du roman pour moi. Sous des abords de je m'en foutiste et de fainéant, il cache bien plus que ça (d'ailleurs, l'auteur nous en dit juste pas assez à son sujet je trouve). Ce garçon illumine le roman. Bon, faut dire aussi que par son caractère et son rôle, il prend quand même pas mal de place. Assez pour éclipser le héros du roman, Matt. Enfin, éclipser, pas tout à fait non plus. Matt reste le personnage important du roman. Petit bémol par contre pour le rôle d'Elyana qui pour l'instant, n'est pas beaucoup présente.

Enfin, reste l'intrigue qui semble de prime abord bien compliquée. Pour tout dire, je pense personnellement que le fait que ce premier tome soit publié en deux parties n'aide pas tout à fait (mon aversion pour ce genre de pratique n'aide pas non plus, on est bien d'accord). On aurait pu espérer une simple intrigue à base de prophétie, de gentils contre méchants et puis basta. Il n'en est rien. On a l'intrigue principale qui commence à se dévoiler, qui est Matt, ce qu'il va devoir entreprendre et puis, il y a les secondaires qui vont avec, pourquoi leur mentor est si mystérieux et en quoi la guerre qui a eu lieu si longtemps avant est si importante pour la suite, qui est Djihnai ? Le fait de n'avoir qu'une partie du premier tome, même s'il a sa propre intrigue, ne permet pas de voir la totalité de celle du tome en entier. C'est bien dommage parce que, franchement, ce que l'on découvre donne vraiment envie. C'est intriguant et mystérieux. On se trouve à tourner les pages et à toujours en vouloir/savoir plus. Le tout est en plus entrainer par un style prenant, au ton moderne et des dialogues parfois fort amusant.

J'ai l'impression de mettre beaucoup attardé sur les défauts du roman alors que je l'ai beaucoup aimé. C'est un roman jeunesse de fantasy prenant, avec de bons personnages et une intrigue qui donne vraiment envie. J'avoue être très curieuse et vouloir connaitre la suite. C'est une découverte fort sympathique et je remercie encore son auteur de m'avoir fait confiance et de me l'avoir confié.

vendredi 16 juillet 2021

Astrevise, Skyward, tome 2, Brandon Sanderson

Il était temps que je lise le second tome de Skyward, même si maintenant je râle qu'on aura pas le prochain avant un moment. Et puis, ça me change un peu de ma relecture de Fils-de-Brume (que je ne vais pas tarder à continuer d'ailleurs).

Astrevise, Skyward, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2021
Titre en VO : Skyward, book 2: Starsight 
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 630

A lire si :
- Vous voulez du Young-Adult qui flirte gentiment avec l'adulte
- Vous aimez les IA un peu bizarre
- Vous voulez des phases de vol passionnantes

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Spensa est devenue pilote et s’est engagée dans la guerre sans fin qui oppose les derniers survivants de l’espèce humaine, menacée d’extinction, aux Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Ayant réussi à faire réhabiliter la mémoire de son père, accusé injustement de trahison, Spensa est maintenant membre à part entière de la Force de Défense Rebelle.
Alors qu’elle vient tout juste de commencer à prendre la mesure de ses nouveaux pouvoirs cytoniques, Spensa reçoit d’une extraterrestre mourante, Alanik, les coordonnées de la station spatiale Astrevise, où se trouve la clé de la survie de l’humanité. Elle décide d’infiltrer le lieu et se trouve malgré elle piégée dans des intrigues politiques qui la dépassent. 

Mon avis

J'avais très envie de lire la suite de Skyward. J'ai tellement aimé le premier que j'avais déjà eu plusieurs fois envie de le relire (alors que je l'ai lu seulement en novembre de l'année dernière, mais ça me fait toujours ça avec Sanderson (là, je me relirais bien Elantris par exemple si je n'avais pas Fils-de-Brume à finir). Du coup, quand j'ai enfin eu fini de lire mes quelques obligations (pour cause de challenge) et que mes problèmes de santé se sont enfin fait la malle, je me suis un peu jetée dessus. 

On se retrouve quelques mois après la bataille d'Alta II qui cloture le premier tome. L'humanité est toujours boqués sur Détritus par les Krell mais à commencer à prendre pieds sur les plateformes entourant la planète, première ligne de défense de celle-ci. Spensa et l'escadrille Skyward (je suis désolée, je n'arrive pas à la nommer Vers les Etoiles comme en français, je ne sais pas pourquoi)(alors que je lis en VF et que dès que je voyais le nom, mon cerveau faisait le switch sans même que je ne m'en rende compte)). Un jour, lors d'une attaque, Spensa et Kimmalyn sauvent une extraterrestre. Celle-ci donne les coordonnées d'Astrevise, une immense station spatiale de la Supériorité à Spensa. La jeune femme va s'y infiltrer pour essayer de découvrir les secrets de l'hyperpropulsion mais aussi de ses pouvoirs. Elle ne se doute pas qu'elle va devenir un pion dans l'échiquier politique...

Spensa est enfin devenue pilote. Mieux (enfin pas trop pour elle), elle est devenue une héroine. Suite à ses actions durant Skyward, elle a pu réhabiliter la mémoire de son père et pense vivre une vie enfin à peu prés normale aux commandes de son vaisseau. Ou pas, donc. Parce que Spensa est une cytonique, quoique cela puisse réellement dire. Parce que sa planète est toujours la cible de la Supérioté et, surtout, parce que les Fouilleurs, un ennemi pire que tout le reste, sont toujours présent, quelque part dans le nulle part. Pour répondre à toutes ses questions sur ce qu'elle est mais aussi pour sauver Détritus, elle va prendre la place d'Alanik, une extraterrestre, et infiltré une station spatiale. 

On la découvre alors un peu plus posée que ce qu'elle nous a déjà montrer. Bon, Spensa reste Spensa. Elle est têtue, casse-cou, parfois peu sûre d'elle. Elle a un peu arrêter de déclamer de grandes phrases un brin barbare contre ses amis et ennemis aussi. Mais globalement, c'est bien elle. J'aime beaucoup cette nouvelle Spensa qui réfléchit un peu plus avant de se lancer (bon pas toujours beaucoup, on va quand même le dire). Sa relation avec M-Bot aussi évolue dans le roman. L'IA du vaisseau prend de plus en plus conscience de lui-même et cela déstabilise les deux personnages. J'aime toujours autant l'IA, qui garde une fraicheur apaisant dans le monde de brute où vit la jeune femme. Et puis, il y a les nouveaux venus. Car, si Spensa est séparée de son escadrille, elle va en trouver une autre, faite presque entièrement d'extraterrestre. On y trouve Hesho et son équipage, des sortes de gerbilles-renard. Hesho, leur capitaine (et roi aussi) remplace un peu Spensa dans les envolées lyriques. Il y a aussi Vapeur, un être fait d'odeur ou encore Morriumur, um dione pas encore né (iel est le peut-être résultat de l'accouplement de ses parents, mais je vous laisse découvrir).

L'histoire, elle, semble banale et un peu répétitive dans les phases de vol. Elle est surtout là pour nous faire comprendre les erreurs/horreurs des guerres et ce qui en découle, et surtout la manière dont l'on peut percevoir l'autre, que se soit justement l'autre-ennemi ou juste l'autre-étranger (vous m'excuserez les termes un peu vastes).  J'ai grandement apprécié l'emploi des pronoms neutres tout le long du roman pour les extraterrestres non genrés (les diones ou les varvax par exemple), le cas des diones étant des plus intéressants puisqu'ils sont clairement nonbinaires tout le long de leur vie, se définissant par exemple par parent droit ou parent gauche lorsqu'ielles ont des enfants (j'ai aussi découvert le mot onclante pour parler des oncles et tantes dans ce cas, j'ai beaucoup aimé). Sur ce point Mélanie Fazy a fait un formidable travail de traduction que l'on peut vraiment apprécié. La différence et son acceptation est vraiment au centre de toute l'histoire et c'est franchement sympa.

Mais est-ce que ce roman n'a pas de défaut ? Ben si, pour moi, par contre, il en a un. Il est un poils long. Alors oui, Sanderson est un pro du pavé, mais il est aussi capable de faire court (Légion, qui est juste génial, en est la preuve). Par contre, il semble qu'il ne soit pas tout à fait capable d'écrire un roman de taille plus commune. Ici, parfois, il parle trop. Certains passages sont trop longs à mon gout. 

Au final, on s'en doute malgré quelques longueurs, c'est un coup de coeur de mon côté. J'ai toujours autant envie de voler dans l'espace avec Spensa (j'ai pas parlé de ça, mais les vols spatiaux sont plutôt cohérent dans leur ensemble par rapport au fait que ce soit dans du vide (pas de bruit, inversion des poussées pour freiner etc...)). J'ai beaucoup apprécié aussi que ce Young-Adult se penche sur la non binarité et les genres et qu'il le fasse de manière assez intelligente (il y a aussi une partie sur le transhumaniste)(et ça, même si ça veut surtout pour les races extraterrestres, j'aurais peut-être voulu voir certaines choses chez les humains, mais comme on les voit pas beaucoup beaucoup). Bref, vivement la suite (la série est prévue sur quatre bouquins, le troisième aurait du sortir en VO au printemps, il le serait en novembre, ce qui fait qu'on l'aura surement fin d'année 2022 voir début 2023)


lundi 12 juillet 2021

Le Prince Caspian, Le Monde Narnia, tome 4, C.S. Lewis

 Je rattrape mon retard du Narnia Readathon. Le mois dernier, je n'ai eu ni le temps ni le courage de lire le tome prévu. Avant de commencer celui de ce-mois, je me suis remise à jour. L'avantage de Narnia, c'est que ça se lit vite, et qu'il m'a fallu une après-midi pour me remettre à jour.

Le Prince Caspian, Le Monde Narnia, tome 4, C.S. Lewis

Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2005
Titre en VO :The Chronicles of Narnia 
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 869

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy jeunesse

A ne pas lire si :
-Vous voulez un roman long
- Vous n'aimez pas le manque de nuance

Présentation de l'editeur : 

Peter, Susan, Edmund et Lucy sont sur le point de se séparer pour entamer une nouvelle année scolaire. Ils attendent le train qui doit les conduire en pension quand, tout à coup, ils sont transportés dans le pays de Narnia où ils ont régné autrefois. Mais si, pour eux, une année seulement s'est écoulée, dans leur ancien royaume des siècles ont passé. Le palais royal est en ruines. Parviendront-ils à ramener la paix dans le monde magique de Narnia ?

Mon avis

Le Prince Caspian a toujours fait parti de mes tomes préférés de Narnia. Pourtant, je n'en garde qu'un très vague souvenir, la faute au film, qui en est tout de même assez différent. J'étais donc ravie de relire ce tome-ci et de retrouver enfin le plaisir de lire Narnia.

Le Prince Caspian se passe des années, des siècles même, après que les enfants Pevensie combattirent la sorcière blanche. Narnia est sur le déclin. Les Telmarin ont pris le pouvoir et, petit à petit, les animaux ont arrêté de parler, les humains ont pris toute la place et on en est même venu à oublier Aslan. C'est dans ce royaume qu'à grandit Caspian. Nourri des récits de l'ancien Narnia, c'est un garçon idéaliste. Lorsqu'il découvre que son oncle a tué son père, alors roi, et compte faire de même avec lui, il s'enfuit. Il monte une rebellion avec ce qu'il reste de l'ancien Narnia. Malheureusement, le peuple narnian est encore faible et ils perdent la guerre. Alors que tout semble perdu, Caspian souffle dans la trompe de la reine Suzanne.  Au même moment, les enfants Pevensie attendent sur le quai de la gare. Ils sont soudainement attiré à Narnia...

On suit d'abord les enfants Pevensie dans leur redécouverte de Narnia. Là où ils avaient laissé un monde prospère et chaleureux, ils ne trouvent qu'une île, paradisiaque mais une île quand même, des ruines et un verger. Il va leur falloir un moment avant de se rendre compte qu'il se trouve à Cair Paravel des siècles après leur règne. Un décalage qui ne leur fera pas que du bien d'ailleurs. S'ils se souviennent de leur Narnia, le paysage de celui-ci a changé, tout autant que les habitants. Le contraste entre les souvenirs et la réalité donne quelque chose de mélancolique à l'histoire, chose qu'on ne trouve pas forcément dans les tomes précédents. Il y a aussi cette impression de paradis perdu qui revient assez souvent de leur côté. Du moins, jusqu'à ce qu'Aslan refasse son apparition et qu'ils rencontrent Caspian.

Côté Caspian, on est sur une histoire de conte assez classique. Un enfant qui a grandit nourri par les histoires de sa nourrice et qui va finir par les vivre. Il reste un personnage assez candide, même lorsqu'il se veut héroique. Mais surtout, il est souvent particulièrement effacé face à Peter, Suzanne, Edmund et Lucy. A tel point qu'on oublie parfois que le roman se nomme Prince Caspian et pas "le retour des Pevensie". Je trouve dommage cette mise en arrière du personnage. Il a tellement plus à y gagner.

D'ailleurs, c'est là que le film dépasse le roman pour moi. Dans le film, Caspian a un vrai rôle. De plus, j'aime particulièrement l'opposition entre lui et Peter qui n'existe pas dans le roman. Le film se devait d'être plus spectaculaire, plus long aussi. Il réussit cela parfaitement et surtout, il ne dénature pas l'histoire (on y retrouve les points importants, tout en y ajoutant des scènes plutôt sympathiques (l'attaque du chateau de Caspian par exemple)).

Au final, c'est un tome qui reste assez classique dans sa construction mais que j'apprécie toujours autant. Et puis, j'aime toujours autant Caspian, même si on ne le voit pas assez à mon gout. 

mercredi 7 juillet 2021

Hors-Sol, Pierre Alféri

 J'ai croisé la route de ce roman un peu par hasard à la libraire alors que je cherchais totalement autre chose (que je n'ai pas trouvé d'ailleurs). Sa quatrième m'a intrigué, son feuilletage aussi. Du coup, je l'ai embarqué.

Hors-Sol, Pierre Alféri

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2021
Nombre de pages : 416

A lire si 
- Vous aimez avoir tous plein de petits récits qui forment une grande histoire

A ne pas lire si :
- Vous souhaitez un vrai fils rouge narratif

Présentation de l'éditeur : 

2103. An quarante de la nouvelle ère. Ce qui reste de l’humanité survit dans des nacelles suspendues au-dessus de la Terre. Dans la haute atmosphère, où l’air est encore respirable, de frêles esquifs rattachés à un mystérieux Navire Amiral abritent d’étranges survivants. La surface de la Terre, en surchauffe, voit se succéder épidémies et cataclysmes. Il a fallu se faire à la vie suspendue entre ciel et terre. Les minuscules communautés inventent une nouvelle vie, chacune mal soudée par un hobby qui les rassemble. On ne mange plus, on s’imprègne. On surgèle les mourants, et plus haut, des « aristechnocrates » surveillent, et plus haut encore le Navire Amiral se tait.
Hors sol est un grand roman poétique d’anticipation qui, de nacelle en nacelle, invite le lecteur à explorer une nouvelle vie humaine dans le ciel autour de feu la Terre. On y retrouve surtout les tendances les plus folles de notre société contemporaine : écartèlement des classes, saccage du vivant, insularisation et hyperconnexion, dérives transhumanistes, hédonisme sexuel et indifférence…

Mon avis

Comme je le disais, j'ai été intrigué par la quatrième de couverture du roman. Suite aux déréglements climatiques, l'humanité a dut fuir la Terre. Pour cela, elle a organisé une lotterie pour choisir ceux qui iraient sur Mars. Mais alors que le Navire Amiral décolle, le voilà subissant une avarie et les humains à son bord se trouve dispatchés à 13 000 mètres de la terre dans des nacelles. Nous allons découvrir la vie des diverses nacelles quarante ans après le départ du Navire Amiral et de son avarie.

Pour faire cet instantanée, l'auteur va nous ouvrir les portes des nacelles de diverses manières. Nous allons donc suivre des articles de blog, des mails, des conversations, lire des poèmes, des journaux, "voir" certaines interactions etc... Le tout forme donc une sorte de guide sociologique et anthropologique de la vie en nacelle en l'an 40 de l'Epoque. Ainsi, nous allons découvrir les diverses nacelles (mais pas toute), leur mode de fonctionnement, le peu d'interaction entre humains du fait de la distance entre les diverses nasses, mais aussi les glacelles, nacelle réfrigérée où l'on congèle les vieux et les mourrants dans l'idée de pouvoir les sauver plus tard, la gymnasse (pour faire de la gym donc), la cassinasse (nacelle casino) ou encore la lupanasse (nacelle lupanar). 

Le roman avait beaucoup pour me plaire. D'ailleurs, j'étais ultra enthousiaste au début de ma lecture. Et puis, le soufflé est légèrement retombé pour finir par vouloir rapidement terminé ma lecture et passé à autre chose. Il a manqué, pour moi, un vrai fil rouge narratif dans cette histoire. Il y en a pourtant quelques uns. Le mystère de la mort des occupants de toute une nacelle (qui ne sera pas élucidé, ne rêvons pas) occupe un peu de notre temps mais sans plus. Après, ce ne sont que succession de moment, parfois reliés entre eux, souvent non. On finit par s'y perdre.

Autre chose qui a finit par me déranger, ce sont, eh bien, les idées que veut véhiculer l'auteur. J'ai eu beaucoup de mal avec certaines. Ses personnages soient soient accros aux réseaux sociaux, soit complètement déconnectés de la réalité, soit obsédé par telel ou telle chose (le sexe et la mort étant pas mal présent). Parfois, j'ai eu l'impression de lire un Damasio dans sa mauvaise période (je trouve, que notre ami Damasio vieillit très mal et devient de plus en plus aigris, de plus en plus "boomer" aussi). Et c'est là que j'ai fini par décrocher. Parce que je n'arrive tout simplement pas à imaginer le même futur que lui. Ce qu'il voit comme des défauts, comme un avilissement de l'humanité, c'est ce que nous vivons déjà et que nous arrivons à surpasser. En fait, le problème, c'est qu'il réfléchit comme un homme de 58 ans pour qui s'était mieux avant (enfin, c'est comme ça que je le vois). 

Au final, ce fut donc une deception. Le roman aurait pourtant pu me plaire, il m'a plu par sa forme, moins par son fond. Il reste intéressant à lire dans la mesure où il est rare de tomber sur ce genre là, cet amoncellement d'instant de vie qui forme un tout cohérent, une image d'un monde et d'un temps précis.