lundi 26 septembre 2022

La Fée, la pie et le printemps, Elisabeth Ebory

 J'ai ce roman dans ma wishlist sur Livraddict depuis au moins sa sortie (ça date oui). Il était donc temps que je le lise.

La Fée, la pie et le printemps, Elisabeth Ebory

Editeur : ActuSF
Collection : Bad Wolf
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 405

A lire si : 
- Vous aimez les histoires de Fées
- Vous aimez les changements de narration

A ne pas lire si :
- Vous vous attendez à beaucoup de magie.


Présentation de l'éditeur :

En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l'humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine...
Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d'or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre... Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.

Mon avis : 

Bon commençons par un truc purement esthétique, avez-vous vu cette couverture ? Je la trouve personnellement magnifique. J'adore cette pie et son air revêche. Et puis les couleurs automnales aussi. Bref, des fois, il ne faut pas grand chose pour prendre un roman. C'est vraiment cette couverture qui m'a plu au départ. Et puis la quatrième était bien sympa. Mais qu'en est-il finalement du texte en lui-même ? Eh ben, c'est ce que nous allons voir.

Nous voilà donc en Angleterre quelques part dans les années 1830... L'ère victorienne n'a pas encore commencé, et pour cause. Persuadée que sa fille n'est pas sa fille, la régente n'a rien trouvé de mieux que de se prendre pour la belle mère de Cendrillon. Alors que la princesse n'avait que douze ans, sa mère ordonna son meurtre. Or, cela ne se fit pas. Mais cette disparition ne fait pas le bonheur de tout le monde. La fée Rêvage comptait sur l'enfant pour prendre le pouvoir, aussi bien dans le monde des hommes que dans le sien. Ainsi, elle pouvait régner sur les deux mondes et libérer celui des fées de la prison dans laquelle il survit. Sans elle, tout tombe à l'eau. Alors, Rêvage va partir à sa recherche et faire en sorte que la future reine lui obéisse. Pendant ce temps, la demoiselle, elle vit sa meilleure vie avec celui qui aurait du l'assassiner, Clemente de la Rochelle, un étrange cuisinier, Od, et un jeune étudiant S. La petite troupe va croiser le chemin de Philomène, une fée voleuse qui va les suivre sans trop savoir pourquoi (le sourire de Clem n'étant pas étranger à sa démarche). Il se dirigent tous vers Londres où un destin prodigieux semble les attendre.

J'aime les histoires de fée et ça faisait un moment que je n'en avais pas lu. Celle-ci m'inspirait d'autant plus qu'il y avait une histoire de changeling dedans. Mais à part ça, je ne savais trop à quoi m'attendre, la quatrième de couverture restant tout de même bien évasive à ce sujet. L'entrée dans le roman le reste aussi, d'ailleurs. On arrive presque en pleine action avec un premier chapitre suivant Rêvage lors de son arrivée à Londres. Puis, nous passons à Philomène, fée pie voleuse, qui elle nous conte son récit. Cette alternance de point de vue n'est pas des plus dérangeants même si j'avoue que le choix m'a paru un peu étrange, tout aurait certainement pu se faire à la troisième personne. Mais si ça avait été le cas, nous aurions perdu les traits d'humour de Philomène et tout ce qui peut lui passer par la cervelle. De plus, j'avoue que ce changement à chaque chapitre apporte aussi une vision différente de ce qu'il se passe et nous permet de suivre Rêvage ou d'autres. Du coup, moi qui apprécie quasi tout savoir, je suis servie. Mais il y a aussi un revers à cela, et ça vient de Philomène elle-même. J'ai eu du mal avec notre petite pie durant une bonne partie du roman. En fait, je n'arrivais pas tout à fait à comprendre pourquoi elle se greffait au groupe de Clem et les autres ni quelles étaient réellement ses motivations. Pourtant, le personnage est sympathique comme tout mais parfois, elle m'a semblé bien trop spectatrice.

D'ailleurs ceci est un des défauts du livre. Les personnages semblent parfois un peu trop portés par les évènements. Ce qui en plus, n'est pas tout à fait vrai, comme on le découvre en lisant. Sauf que c'est parfois l'impression que j'ai eu, la faute en partie à notre chez Philomène. Mais on pardonne, parce que je les ai apprécié. Surtout Rêvage, cette fée qui veut sortir son royaume du pétrin où elle l'a un peu mis quand même et qui est prête à tout pour ça. Une fée parfois bien humaine et finalement peut-être pas si cruelle qu'elle le parait. Ou encore Vik qui finit par prendre sa vie en main et qui le fait de belle manière. Et même Od, mystérieux fée (amusant d'ailleurs de ce voir connaitre son identité rapidement alors que Philomène rame à mort pour ça). 

Et puis, il y a l'humour, le côté un peu vaudeville de l'histoire, ses multiples rebondissements qui parfois nous perde un peu et son humour qui cache souvent quelque chose d'un peu plus sombre et mélancolique aussi. Je dois bien dire que j'ai beaucoup apprécié le style de l'autrice, ça manière de présenter tout ça. On ne s'ennuie pas en lisant. Bon, parfois, ça part un peu trop en tout sens mais ça a aussi son charme je trouve. En fait, parfois, je me dis même que c'est un peu fait exprès, de nous perdre comme les personnages le font dans les raccourcis entre les deux mondes. 

Pour finir, j'ai apprécié ma lecture. Il y a quelques défauts pour moi mais globalement, j'ai apprécié l'histoire. J'ai passé un agréable moment en compagnie de Philomène et des autres personnages. J'ai encore dans ma PAL (côté numérique), une nouvelle dans le même univers, fichu chaudron, que je compte lire prochainement. 

lundi 19 septembre 2022

Le sort du titan, Percy Jackson, tome 3, Rick Riordan

Me revoilà du côté des Olympiens avec ce troisième tome de Percy Jackson. Ca tombe bien, j'avais besoin d'une lecture légère et facile (quoique pour le léger, on repassera peut-être).

Le sort du titan, Percy Jackson, tome 3, Rick Riordan

Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Année de parution : 2008
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 3: The Titan's Curse
Année de parution en VO : 2007
Nombre de pages : 357

A lire : 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne

Présentation de l'éditeur : 

Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux. Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth puis Artémis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le. Seigneur des Titans.

Mon avis

Attention, je vais un peu spoiler le tome précédent puisqu'à la fin de celui-ci, Thalia, la fille de Zeus, revenait à la vie grâce à la toison d'or. La jeune fille, quinze ans, bientôt seize, reprend ses activités de héros des Dieux aux côté de Percy, Annabeth et Grover. C'est ainsi que tous les quatre s'en vont récupérer deux nouveaux demi-dieux, Bianca et Nico Di Angelo. Mais durant leur mission de sauvetage, et alors qu'Artémis et sa troupe de Chasseresses viennent les aider, Annabeth disparait, au grand dam de Percy qui n'a rien pu faire. Puis, Artémis part seule, à la recherche d'un monstre qui pourrait tout changer dans la guerre opposant Cronos aux Dieux. Mais de retour à la colonie, rien ne va vraiment. Les Chasseresses s'installent dans le bungalow d'Artémis avec Bianca qui a décidé de faire parti du groupe. Son frère se retrouve chez les Hermes le temps que son parent divin se déclare. Mais surtout, Monsieur D et Chiron interdise à Percy de partir à la recherche de son amie. Il va falloir une nouvelle quête où il n'est pas convié à la base, pour enfin pouvoir partir à la recherche de la déesse et d'Annabeth.

Ce troisième tome commence vraiment sur des chapeaux de roues et permet de présenter rapidement Thalia dont on avait beaucoup entendu parler mais peu vu. Mais surtout, il voit la disparition d'Annabeth dès le début. Un évènement loin d'être anodin. Il permet d'abord de mettre en avant Thalia auprès de Percy. Si la fille de Zeus n'a pas un rôle aussi important qu'a pu avoir celle d'Athéna durant les tomes précédents, il est agréable de la découvrir un peu plus. Ensuite, cette disparition semble mettre en place la romance entre Annabeth et Percy (même si ce n'est pas vraiment dit et que le passage d'Aphrodite me semble trop gros, les sentiments du jeune homme évolue beaucoup envers elle). Il permet aussi de nous faire un peu quitter le trio pour se pencher vers d'autres personnages, comme les Chasseresses d'Artémis, et plus particulièrement sa lieutenante, Zoé, ou encore la jeune Bianca Di Angelo. Alors, oui, Annabeth m'a manqué mais j'ai apprécié voir Thalia et Zoé. 

Ensuite, il y a l'histoire de ce tome. Si on reste sur le schéma habituel, prophétie => voyage =>résolution, on part avec un inconnu. On n'a pas la moindre idée de qui est parti chasser Artémis avant de disparaitre à son tour, ni même de qui est réellement l'ennemi du tome (et même si on voit rapidement Luke, ce n'est pas tout à fait lui). Ce petit suspens est appréciable. On reste dans le flou un bon moment. On commence à entrevoir ce qu'il va se passer petit à petit, en même temps que les révélations sur certains personnages. Et puis, comme toujours, il y a les mythes grecs revisités, on retrouve ainsi Talos, le chien de bronze créé par Héphaistos, quelques adversaires d'Hérakles (le lion de Némée ou encore sanglier d'Érymanthe) mais aussi celui d'un Titan que je ne nommerais pas ici pour ne pas spoiler (et qui n'est pas Cronos).

Au final, ce fut une chouette lecture. Le tome est plus mature que les deux précédents, surtout qu'il aborde des thèmes un peu plus dur, comme la mort, le deuil et une partie de repentance aussi. Il fait pour l'instant parti de mes préférés malgré l'absence d'Annabeth. J'attends avec une certaine impatience de lire le quatrième tome, surtout vu ce qu'il a pu se passé à la fin de celui-ci.


lundi 12 septembre 2022

Le règne des loups, King of Scars, tome 2, Leigh Bardugo

 Le retour des horaires normales de la médiathèque fait beaucoup de bien à ma pile à lire (ou de mal, c'est au choix). Surtout, j'ai pu enfin récupéré tranquillement le tome deux de King of Scars pour finir cette duologie dans le Grishaverse.

Le règne des loups, King of Scars, tome 2, Leigh Bardugo

Editeur : Milan
Collection 
Année de parution : 2021
Titre en VO : Rule of Wolves
Année de parution en VO : 2021
Nombre de pages: 581

A lire si :
- Vous avez lu Grisha et Six of Crows (et c'est pas négociable, ça)
- Vous voulez retrouver les personnages de Grisha 
- Vous aimez suivre plusieurs intrigues en même temps

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose d'aussi complexe que Six of Crow

Présentation de l'éditeur : 

Le roi démon.
En voulant se débarrasser du démon qui sommeillait en lui, Nikolai a réveillé un mal plus terrible encore : un ennemi que tous pensaient mort, une menace pour le royaume de Ravka. Alors que son pays est encerclé par les armées de Fjerda, le jeune monarque sait qu'il devra faire appel aux ténèbres en lui s'il veut à nouveau réaliser l'impossible et sauver Ravka.
La fille des éclairs et du tonnerre.
Zoya Nazyalensky, générale de la Seconde Armée, connaît trop bien les ravages provoqués par la guerre. Détentrice de nouveaux pouvoirs extraordinaires, la jeune femme est prête à devenir l'arme dont son pays a besoin. Quel que soit le prix à payer.
La reine des sanglots.
Chargée d'une mission d'espionnage en plein territoire fjerdan, Nina pense pouvoir déstabiliser l'ennemi en s'infiltrant au plus près du pouvoir. Les motivations de l'espionne semblent cependant aller bien au-delà du simple patriotisme...
Un roi. Une générale. Une espionne. Trois destins capables de façonner l'avenir d'un pays. Ou d'en provoquer la chute. 

Mon avis

Le premier tome de la duologie centrée sur Nikolai, Zoya et Nina m'avait plut mais sans plus. Pour rappel, je l'avais trouvé légèrement long et même lent sur certains passages. J'avais un peu peur pour ce tome, du coup, et ça malgré l'apparition d'un certain personnage que j'avais beaucoup apprécié dans Grisha (bon, on va la faire courte sur lui, je suis déçue. Il aurait pas été là que ça aurait quasi été pareil, il ne sert qu'à la fin alors qu'il apparait tout le long du bouquin et franchement, ce n'est pas rendre justice au personnage). Mais Bardugo a su reprendre les reines de son histoire, et si, parfois, ce fut encore un peu long à mon gout (certains passages avec Nina, alors même qu'ils permettent de faire avancer l'histoire), on  se retrouve avec un tome pas très loin de ce qu'elle a pu faire avec Six of Crows (qui pour moi reste la meilleure duologie du Grishaverse), avec des rebondissements (qui n'en sont pas toujours) et une fin de duologie prenante. 

On commence le roman peu après le retour de Zoya et Nikolai du Fold. Rien ne va. Ils ont libéré un vieil ennemi dont ils ne savent que faire, la reine Shu est sur le point de lui déclarer la guerre en complotant contre sa sœur, la future épouse du roi, et enfin Fjerda est à la frontière de Ravka, prête à détruire le royaume. La situation est désespérée et ils vont tout mettre en oeuvre pour sauver le pays. Du côté de Nina, ce n'est pas mieux. Installée chez les Brum, elle va tout faire pour mettre à mal le plan Fjerda mais aussi, enfin assouvir sa vengeance. Et pour cela, elle et Hanne vont se rapprocher du prince Fjerdan. Et pendant ce temps, on va aussi un peu suivre Tamar du côté des Shu, faire un tour à Ketterdam et suivre un certain moine noir.

Comme vous le voyez, le Règne des Loups semble aller un peu dans tous les sens. A vrai dire, ce n'est pas tout à fait vrai puisque toutes les intrigues finiront par se rejoindre, un peu avant la fin. Mais grace à ces différents fils, Bardugo arrive à relancer une histoire qui semblait un peu mal parti pour moi à la vue de la fin du premier tome. Mais fallait-il vraiment qu'elle déploie autant de fils ? Comme je le disais, celui du moine noir n'est pas forcément utile sauf sur la fin, le passage chez les Shu est fort sympa et permet de comprendre tout ce qu'il se passe autour des Khergud mais sans lui, on aurait peut-être eu un peu plus de suspense. 

Reste que j'ai adoré les arcs de Zoya et Nikolai. Zoya fait parti de ces personnages que j'aime beaucoup, et ça depuis le début. La voir enfin s'accomplir est un véritable bonheur même si elle fait ça plutôt dans la souffrance, elle. Côté Nikolai, c'est découvrir une autre facette du roi et le voir comprendre pourquoi il fait tout ça. Je trouve qu'il évolue bien plus dans ce tome que dans tous ceux où il apparait jusque là. Et puis, ok, j'avoue que mon petit cœur de midinette adore la relation entre Zoya et Nikolai. Tout comme j'ai bien aimé celle de Nina et Hanne. Les deux romances évoluent vraiment très lentement et sans prendre le pas sur ce qu'il se passe (enfin, on ne peut pas trop dire ça pour Zoya et Nikolai quand même). 

Au final, j'ai apprécié ma lecture. Je suis passée par plein d'émotion (et comme j'étais bien fatiguée ce week-end, j'ai même versé une petite larme à un certain moment) et c'est souvent à ça que je vois qu'un bouquin fonctionne bien avec moi. Ici, et comme souvent avec Bardugo, c'est le cas. King of Scars n'est peut-être pas ma duologie préférée du Grishaverse (pour le moment, ça reste Six of Crows) mais elle fait parfaitement le boulot (et puis sa fin annonce une nouvelle incursion dans le Grishaverse qui devrait me plaire)

lundi 5 septembre 2022

Par dela le mur du sommeil, H.P.Lovecraft

 Ca fait un petit moment que je n'ai pas lu Lovecraft. J'ai ce recueil qui traine non loin de ma table de chevet depuis quelques mois et il est temps de le sortir de la PAL.

Par delà le mur du sommeil, H.P.Lovecraft

Editeur : Folio SF
Collection : SF
Année de parution du recueil : 2002
Titre en VO : /
Année de parution en VO : /
Nombre de pages : 333

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez les ambiances bien sombres

A ne pas lire si :
- Vous aimez les dialogues

Présentation de l'éditeur : 

" Je t'en dirai davantage plus tard - à présent j'ai besoin d'un long repos. Je te parlerai des horreurs interdites qu'elle m'a fait pénétrer - des horreurs séculaires qui suppurent encore aujourd'hui dans des coins perdus, entretenues par quelques prêtres monstrueux. Il y a des gens qui savent sur l'univers des secrets que nul ne devrait connaître, et qui sont capables de choses que nul ne devrait pouvoir faire. J'y étais plongé jusqu'au cou, mais c'est fini. A présent, je brûlerais ce maudit Necronomicon et tout le reste... "

Mon avis

Bon, premier point, j'ai regardé la liste des nouvelles avant de lire le recueil et j'ai été déçue de me rentre compte que je ne serais pas complétement dans la Contrée du Rêve malgré le nom de la première nouvelle. Le recueil reprend donc une seule nouvelle de cette période, une des "histoires macabres" et le reste du mythe de Cthulhu. 

Passons à présent aux nouvelles. Sur les cinq présentes, je n'en ai lu que quatre puisque j'ai déjà lu Le monstre sur le seuil (qui a été traduit par la Chose sur le seuil dans le recueil du lien). Comme toujours, on va les passer une par une.

On commence donc avec la nouvelle éponyme du recueil, Par-delà le mur du sommeil. On y découvre l'histoire de Slater, un montagnard simple d'esprit qui, durant son sommeil, a de violente crise. L'une d'elles où il va tuer ses voisins, le conduira dans un asile. Un des interne qui le suit va essayer de percer le mystére qui entoure Slater, ses crises et l'étrange créature qui le possède. Autant le dire, heureusement qu'elle est courte, cette nouvelle. Je n'ai pas du tout accroché. A vrai dire, je m'y suis même ennuyée et je l'ai trouvé plate.

Heureusement, elle est suivie par les rats dans les murs que j'ai aimé découvrir. Dans une ambiance très gothique, nous suivons l'histoire d'un homme aux prises avec la mémoire de ses ancêtres alors qu'il restaure la vieille demeure familiale. La nouvelle, bien que classique dans son ensemble m'a filé parfois un peu froid dans le dos. Elle est sombre, assez angoissante et sa fin, même si attendu, m'a bien plut.

Elle est suivie par le Monstre sur le seuil que je n'ai donc pas relu. Je vous laisse cliquer sur le lien plus haut si vous voulez voir mon avis dessus.

On continue avec Celui qui hantait les ténèbres. Dans celle-ci, nous allons suivre Robert Drake, écrivain de son état et surtout fasciné par une église ayant abritait un sombre culte. Forcément, le gars va aller l'explorer et sa visite va libérer celui qui hante les ténèbres. Tout comme pour les rats dans les murs, j'ai adoré l'ambiance qui se dégage de la nouvelle. Il faut dire que les descriptions des lieux y sont pour beaucoup. Ca reste là aussi classique, mais avec Lovecraft, c'est normal (après tout, les nouvelles ont été écrite entre 1919 et 1940).

On finit donc avec l'Affaire Charles Dexter Ward qui est plus une novella qu'une nouvelle d'ailleurs. L'affaire fait partie des plus longs récits de l'auteur et j'avais un peu peur de m'y ennuyer au vu du style de Lovecraft. Eh ben, pas du tout. La novella nous explique comment le pauvre Charles Ward a petit à petit sombré dans la folie. Pour cela, il faut remonter 157 ans en arrière, lorsque son ancêtre, Jospeh Curwen tenta d'appeler d'étranges forces sur Terre. Franchement, c'est prenant du début à la fin. Je n'ai pas vu les pages passées. Toujours d'une mouture très classique, la novella fonctionne parfaitement avec une fin qui n'étonne personne (on la vu venir de loin) et une partie un peu plus horrifique que le reste.

Voilà donc pour les nouvelles. Au final, j'ai plutôt apprécié le recueil dans son ensemble. J'ai adoré la novella, que je souhaitais lire depuis longtemps et qui était même mieux que ce que je pensais. Je n'ai pas tout aimé, je fais toujours un énorme tri dans ce que je lis de lui (on oublie pas que c'était pas l'auteur le plus cool du monde, c'est un raciste notoire (et ça se sent bien bien, comme dans Par delà le mur du sommeil) qui se rapprochait de l'idéologie fasciste) mais il reste un maitre dans le genre et ces quelques nouvelles nous le prouvent encore. Après, on peut lui reprocher un certain manque de modernité du au fait que les nouvelles ont maintenant une centaine d'années mais quand on s'attaque à Lovecraft, on se doute un peu de la chose. Personnellement, j'aime beaucoup ses textes et sa manière de décrire ce qu'il s'y passe et je ne suis pas encore prête à m'arrêter de le lire (mais que ça aurait été mieux si l'auteur lui-même avait été moins lui…)