mardi 27 décembre 2022

La geste du Sixième Royaume, Adrien Tomas

 Ce roman traine dans ma pal numérique depuis un bon moment. Je ne l'avais pas encore sorti juste parce que le kindle m'annonçait 15h de lecture au moins et que ces derniers temps, j'ai préféré des lectures plus rapide que ça. Mais il était temps de le faire sortir.

La geste du Sixième Royaume, Adrien Tomas

Editeur : Mnémos
Collection : Icares
Année de parution : 2013
Format : AZW

A lire si ; 
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous voulez une sorte de prophétie

A ne pas lire si : 
- Vous vous attendez à de grandes batailles
- Vous n'aimez pas la forêt

Présentation de l'éditeur : 

Les cinq royaumes : des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Au coeur des terres, un sixième royaumes : La Grande forêt légendaire, impénétrable et hostile. Dans la maisonnée de Sélénir, dans les cases de Val ou dans les yourtes des nomades des steppes de Khara, le soir au coin du feu, on raconte aux enfants la légende suivante : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des contes que tu aimes tant peuplent le sixième royaume...

Mon avis

Je vous avoue que je ne savais pas du tout sur quoi j'allais tomber quand j'ai ouvert le fichier. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire l'auteur (alors qu'il faut que je mette la main sur Notre Dame des Loups) et quand même, il me semblait bien long ce roman. Mais bon, y avait les vacances alors, je me suis lancée. Et, ok, le début est lent. Et en fait, lent, je crois que c'est un peu le mot que je retiendrais du roman. Attention, lent mais pas ennuyant par contre. Juste que ça prend bien bien son temps quoi et, en fait, il vaut peut-être mieux d'ailleurs. Car Adrien Tomas nous entraine dans un roman à plusieurs voix, dense et parfois un peu compliqué à suivre.

L'univers créé par l'auteur est plutôt simple : cinq royaumes humains (avec tout de même deux royaumes nains) entourent une forêt immense, nommée parfois le sixième royaume. Là se cache des créatures fantastiques telle que les Sylphides, les dragons ou encore les elfes et les Dryades. Régulièrement, les royaumes humains essayent de s'agrandir et quoi de mieux que de conquérir et raser la Grande Forêt ? Or, il existe une sorte de combat entre le Père et l'Autre, deux Aspects (l'un représentant la nature et la sauvagerie, l'autre la modernité et le changement)(en très gros). Tous les millénaires environ, ils font appel à six Hérauts chacun afin de mener une guerre sans merci. Nous allons suivre ces Hérauts depuis leur préparation jusqu'à la fin de la guerre.

Comme je le disais, le livre est parfois un peu compliqué à suivre. Il faut dire que l'auteur ne se contente pas de nous donner le point de vue d'un seul des deux camps. Non, nous avons là une multitudes de personnages, les Hérauts, mais aussi des chefs de guerres, de simples guerriers etc, qui vont nous documenter la guerre entre les deux Aspects. Surtout, il ne va pas se contenter d'une "simple" guerre, mais va aussi placer quelques complots et autres délicatesses. Je dois dire que j'en est été ravie, le roman gagne en profondeur et mérite ces 700 et quelques pages. Vraiment, j'ai beaucoup apprécié avoir les deux côtés, surtout qu'il faut bien le dire les Aspects ne peuvent pas être considéré comme bon ou mauvais, après tout, il n'y a jamais vraiment de gentils et de méchants dans une guerre, n'est-ce pas ?

On le remarque vraiment avec les personnages. Si certains sont clairement des protagonistes (je pense à Llir surtout) et d'autres clairement des antagonistes (coucou Irian), d'autres sont biens "gris". J'ai adoré ces nuances, surtout qu'on les trouve vraiment partout, autant chez les Héraults (coucou la Fille qui n'hésite pas à manipuler son monde pour avoir ce qu'elle veut) que chez les personnages plus secondaires. Malheureusement, vu leur nombre parfois un peu trop élevé, j'ai eu du mal à m'attacher plus à l'un ou à l'autre, surtout qu'on en survole certain, même parmi les Héraults. Pour moi, même si j'ai aimé avoir autant de point de vue, ça reste un petit défaut tout de même. J'aurais voulu en savoir plus sur certain. 

Enfin, et ça aussi, je le disais plus haut, il y a la lenteur du roman. L'introduction est vraiment lente pour moi, et longue aussi. Puis, on arrive enfin à la guerre et là, on se retrouve avec des passages qui peuvent être lent et puis, bof, d'un coup, une éclipse ou un moment important qui passe en quelques lignes, et puis, quelques chapitres plus tard, on a l'explication de ce qu'il a pu se passer. La fin en est d'ailleurs le parfait exemple. Vraiment pour moi, ça a posé problème. D'habitude, j'ai rien contre ça mais là, ça m'a dérange. De plus, le rythme du roman en a souffert, pour moi. Et c'est vraiment dommage parce que j'ai adoré l'histoire, moi.

Au final, je suis donc très mitigée sur cette geste. J'ai aimé l'histoire, le fait que l'on voit les deux camps, que ce ne soit pas trop manichéen. Mais ça a parfois été trop lent, parfois trop rapide et au final, je suis parfois restée sur ma faim. 

lundi 26 décembre 2022

La marque du fleuve, Mercy Thompson, tome 6, Patricia Briggs

 Je continue gentiment à lire les Mercy Thompson (va falloir que je retourne à la médiathèque par contre pour en récupérer). 

La marque du fleuve, Mercy Thompson, tome 6, Patricia Briggs

Editeur : Bragelonne
Collection : poche
Année de parution : 2012
Titre en VO : Mercedes Thompson, book 6: River Marked
Année de parution en VO : 2011
Nombre de pages : 378

A lire si : 
- Vous aimez les premiers tomes

A ne pas lire si : 
- Vous voulez voir la meute

Présentation de l'éditeur : 

Avec toutes leurs responsabilités, Mercy et Adam n’ont pas une minute à eux. Alors quand ils parviennent enfin à prendre quelques jours de vacances dans ce charmant camping au bord de la Columbia, ils n’ont qu’une idée en tête : être au calme et ensemble. Mais le repos est de courte durée pour les amoureux, car une menace rôde dans les eaux troubles du fleuve et Mercy est la seule à pouvoir la contrer.
Une mission qui pourrait bien jeter une lumière nouvelle sur les origines de la jeune femme…

Mon avis

Le roman commence tranquillement avec une Mercy allant rendre visite à Stefan, son ami vampire, que nous n'avons pas vu depuis le tome 4, la Croix d'ossements. Le pauvre est bien mal en point et il faut bien quelqu'un pour le remettre sur les rails. Mais attention, Stefan ne fait qu'une courte apparition en réalité et le roman se concentre surtout sur Adam et Mercy, en pleine lune de miel. Parce que oui, nous assistons à leur mariage (un court chapitre finalement, tout ce que j'apprécie en fait). Nos deux amoureux se rendent dans le bassin de la Columbia pour passer une semaine de camping (dans un camping six étoiles, tout de même et juste pour eux). Malheureusement pour eux, ils se sont légèrement fait avoir par les faes. Mais s'il n'y avait que ça... Dans la Columbia, un monstre s'est réveillé et il a faim... Mercy et Adam vont devoir l'affronter, avec l'aide de natifs de la région et surtout, celle de Coyote. 

Je suis ravie que l'on sorte un peu des faes, vampire et loups-garou (même si j'aime les loups, hein) pour enfin découvrir un peu plus les racines de Mercy. On sait qu'elle a des origines amérindiennes, que son père serai un natif blackfeet, mais finalement, c'est assez peu. De même, depuis le début, l'autrice nous fait penser qu'elle est peut-être la seule changeuse. Or, on va découvrir que ce n'est pas le cas, il existe d'autres changeurs, pas forcément coyote d'ailleurs. On en profite aussi pour découvrir deux trois choses sur les natifs du bassin de la Columbia. J'aime beaucoup quand les auteurs se penchent sur les cultures et passés des endroits où ils situent les romans. Ici, je suis ravie, comme quoi l'urban fantasy c'est très sympa aussi pour ça. Mais revenons à Mercy. La jeune femme va faire surprenante découverte sur qui elle est et ses origines. Je n'en dirais pas plus, disons que je suis finalement peu étonnée de ce que l'on va apprendre. Je m'attendais un peu à quelque chose de la sorte pour tout dire.

J'ai pas mal apprécié aussi "l'enquête" de Mercy dans ce tome. Autant dans le tome précédent, j'avait eu l'impression que le coup de la fae qui en veut à la jeune femme était juste là parce qu'il fallait avoir un ennemi quelque part, autant là, elle prend déjà un peu plus sens. Surtout, elle n'est pas éclipsé ni par la lune de miel de Mercy et Adam, ni par ce que l'on va découvrir. Mieux encore, elle permet d'en connaitre un peu plus sur les natifs de la région (et comme je l'ai dit plus haut, j'apprécie beaucoup). Et puis, avoir une créature comme la diablesse du fleuve a affronté n'est clairement pas de tout repos, surtout quand notre plus grand allié est un loup-garou qui ne peut pas s'approcher de l'eau.

Enfin, j'avoue que mon cœur de midinette a beaucoup aimé découvrir la lune de miel de Mercy et d'Adam. Décidément, j'aime particulièrement le couple qu'ils forment tous les deux. Et ici, loin de la meute et des Tri-cities, c'est encore plus sympa à voir (bon par contre, l'attitude surprotectrice d'Adam, pourtant parfaitement expliqué, m'a parfois fait grincer des dents). Du coup, ce fut une lecture des plus agréable, qui m'a occupé une journée complète (oui, je lis les Mercy très vite).  

jeudi 15 décembre 2022

Station Eleven, Emily St John Mandel

 Voilà longtemps que je voulais mettre la main sur ce roman. J'avais, du coup, assez peur qu'il finisse par ne pas être à la hauteur de ce que j'attendais de lui. On va voir si c'est le cas (spoiler, c'était bien).

Station Eleven, Emily St John Mandel


Editeur : Rivage
Collection : Poche
Année de parution : 2018
Titre en VO : Station Eleven
Année de parution en VO : 2014
Nombre de pages : 473

A lire si :
- Vous voulez un roman pré et post "apocalypse"

A ne pas lire si :
- Les pandémies vous font peur.

Présentation de l'éditeur : 

Une pandémie foudroyante a décimé la civilisation. Une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Ce répertoire classique en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu des étendues dépeuplées de l’Amérique du Nord.
Centré sur la pandémie mais s’étendant sur plusieurs décennies avant et après, Station Eleven entrelace les destinées de plusieurs personnages dont les existences ont été liées à celle d’un acteur connu, décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un mystérieux illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, apparaît comme un fil conducteur entre eux…

Mon avis

Un soir, durant la représentation du Roi Lear, Arthur Leander décède d'une crise cardiaque. Cet évènement marque le début du livre mais aussi son point central. Ce soir là, une pandémie de grippe mortelle commence. La maladie est foudroyante : il ne lui faudra que quelques jours (heures, même) pour conquérir le globe et décimer une bonne partie de la population. Les survivants, pas assez nombreux pour pouvoir faire fonctionner les installations modernes, vont d'abord fuir les grandes villes, marcher pendant des mois, des années, puis se regrouper et créer de petites communautés. Environ vingt ans plus tard, nous suivons Kirsten, membre de la Symphonie Itinérante, et petit role enfant dans la pièce durant laquelle Leander trouva la mort. Elle ne sera pas la seule, puisque nous allons voyager dans le temps, autour de personne ayant connu Arthur, découvrant, petit à petit ce qu'il a pu se passer avant et après la pandémie.

Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps, c'est le genre de livre que j'aime. Celui qui fait la part belle à ses personnages, à leurs pensées, qui sait les mettre en valeur. J'ai aimé beaucoup de chose chez lui, sa chronologie, ses personnages, leur lien souvent tenu en fait, la manière dont l'autrice insuffle toujours de l'espoir dans son texte, une sorte de lumière qui ne les quitte presque jamais même au plus mal.  Station Eleven tient son nom d'un illustré (une bande dessinée) créé par Miranda, la première femme d'Arthur Leander. Ces deux premiers volumes vont être comme un fils rouge dans l'histoire, en plus d'Arthur lui-même. Chacun des personnages que l'on va suivre, Arthur, Miranda, Elisabeth (la deuxième épouse d'Arthur), son fils, Clark (meilleur ami d'Arthur), Kirsten, ou encore Jeevan (ex paparrazzi, ex journaliste people, futur secouriste), tous ont eu connaissance de l'illustré, tous ont connu Arthur. Au fur et à mesure de l'histoire, ils vont tous plus ou moins interagir ensemble, avant ou après la mort d'Arthur. Et j'ai vraiment aimé pouvoir les suivre sur autant d'années. J'ai adoré pouvoir découvrir comment ils en sont arrivés là où ils en étaient au moment où on les découvre. Cela permet de se plonger vraiment dans leur psyché. Ainsi, quand on rencontre le prophète, et que l'on découvre son passé, on comprend peut-être un peu mieux pourquoi il est ce qu'il est à l'an 20. De même pour Kirsten ou pour Clark. 

Autre chose que j'ai aimé, ce sont tous les tropes apocalyptique que l'on retrouve, qui sont largement identifiables et qui sont utilisés pour faire avancer l'histoire. Non parce qu'on retrouve tout de même le fameux prophète qui pense que c'est grâce à Dieu qu'il est toujours vivant. Où plutôt des prophètes, comme nous le fait remarquer un personnage. On retrouve aussi les communautés repliées sur elles-même, qui ne communique pas avec les autres, et j'en passe. Ca nous donne un cadre bien connu, peu original qui permet de faire la part belle aux personnages. Comme quoi, on en revient toujours à eux, d'une manière ou d'une autre. Et c'est ça que j'adore dans ce roman. Mais vraiment. On est sur du classique sans l'être. Le sentiment de familiarité est présent, nous met en confiance pour mieux nous perdre par la suite. Et même si on finit par deviner ce qu'il va se passer, que se soit avant ou après la pandémie, on prend un réel plaisir à suivre les personnages.

Au final, j'ai donc clairement beaucoup aimé Station Eleven. Je trouve le roman lumineux en fait, et ça malgré son côté post et pré apocalypse. Par contre, j'avoue que je ne lis plus les romans avec ce genre de pandémie de la même manière depuis l'arrivée du covid. On a beau dire, mais ça aura quand même changer bien des choses, celle-là de pandémie. En tout cas, je recommande beaucoup beaucoup le roman.

mercredi 14 décembre 2022

Le grimoire d'Argent, Mercy Thompson, tome 5, Patricia Briggs

 Je me suis rendue compte que la médiathèque avait tous les tomes de Mercy Thompson. Du coup, je me suis dis que ça serait sympa de reprendre la série. Bon, je ne m'étais pas rendue compte que j'avais lu le tome 4 en 2014... Etonnement, ma mémoire ne m'a pas joué de tour cette fois et j'ai remis tout et tout le monde très vite.

Le grimoire d'Argent, Mercy Thompson, tome 5, Patricia Briggs

Editeur : Bragelonne
Collection : poche
Année de parution : 2010
Titre en VO : Mercedes Thompson, book 5: Silver Borne
Année de parution en VO : 2010
Nombre de pages : 2010

A lire si : 
- Vous aimez les premiers tomes

A ne pas lire si : 

Présentation de l'éditeur : 

Mercy Thompson vient de passer les deux derniers mois à tenter d'échapper aux griffes de la Reine des vampires. Et maintenant le chef des loups-garous de la ville a besoin de son aide.
Un grimoire renfermant les secrets des faes vient d'être découvert et le monde est sur le point d'apprendre à quel point ces derniers sont impitoyables... et dangereux.
Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances...

Mon avis

Je me demande toujours pourquoi les quatrièmes des Mercy ne ressemblent jamais vraiment à ce que l'on trouve dans le roman lui-même. On a tous les éléments mais rien ne va. Enfin bref... 

Mercy se remet toujours assez difficilement de son viol, survenu dans le tome trois, si je ne me trompe pas. Adam fait avec et se montre prevenant avec elle. Leur couple avance, se met de plus en plus place. Seul problème, toute la meute n'est pas d'accord et une partie va faire en sorte que la vie de Mercy devienne un enfer. Et s'il n'y avait que ça. Samuel perd le goût de vivre. Voulant se suicider, son loup prend le contrôle, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Enfin, Phinéas, le fae que Mercy a déjà aider, disparait et une autre fae s'en prend à la jeune femme. Bref, comme toujours, rien n'est calme dans les Tri-cities et Mercy va avoir à faire.

Je l'avais déjà signalé dans mon avis sur le tome précédent, mais s'il y a une chose que j'apprécie vraiment dans les Mercy, ce sont les conséquences des traumatismes qu'elle, ou d'autres, ont pu subir. Rien n'est pris à la légère. Mercy a toujours des syndromes post traumatique suite au viol qu'elle a subit. Cela continue de se voir et influe sur sa manière d'agir. Elle n'est pas la seule dans ce cas, puisqu'un autre personnage, qui arrive plus tard à aussi des trouble post traumatique. Je trouve intéressant d'avoir des personnages qui ne sont pas des supers héros, malgré les pouvoirs qu'ils possèdent. Après, oui, parfois, la guérison des traumatismes va un peu vite mais ils sont là et on ne les oublie pas. C'est comme ça qu'on se retrouve du coup avec un Samuel qui n'en peut plus, après des siècles vie et sûrement pas mal de chose plus ou moins agréable à vivre. 

D'ailleurs, si je commence par ça, c'est vraiment parce que c'est ce qui m'a le plus marqué dans ma lecture. Alors, oui, il y a cette histoire de fae qui va s'en prendre à Mercy pour récupérer un certain bouquin, mais ce n'est pas l'essentiel. Ca, c'est juste là pour qu'on ait un peu d'action, je crois. Briggs passent beaucoup de temps sur les personnages et leur relation. Il y a bien sûr celle de Mercy et Adam, forcément mise en avant. J'aime la confiance qu'ils ont l'un en l'autre. Avec les problèmes de la meute, le fait qu'une partie de ces problèmes soient de la "faute" de Mercy (du moins pour certains), leur couple aurait pu exploser. A la place, c'est tout l'inverse. Il y a aussi, forcément, l'amitié entre Mercy et Samuel, qui va la pousser à tout faire pour l'aider, à s'inquiéter pour lui. Samuel laisse la place à son loup, ce qui nous permet aussi de mieux comprendre la relation entre l'humain et le loup. Il y a aussi les liens de meute et puis d'autre, plus vieux. J'apprécie énormément voir les personnages mit en avant comme ils le sont ici. 

Et puis, franchement, le tome est vraiment très sympa à lire (et rapide aussi)(j'avais oublié que ça se lisait aussi vite les Mercy). Le rythme en fait un page-turner, vu qu'il se passe toujours quelque chose entre les problèmes de la meute, la fae qui s'en prend à Mercy ou les conséquences de la prise de commande par le loup de Samuel. Je me suis rappelée du coup pourquoi j'appréciais tant la série il y a huit ans et je suis vraiment contente de l'avoir repris. 

lundi 12 décembre 2022

Les Hurlements Noyés, Stanley n'est pas mort, tome 1, Malone Silence

 Je suis Malone Silence depuis un bon moment sur tweeter et j'ai enfin pu m'offrir son tout premier roman, Les Hurlements Noyés il y a peu. J'ai mis un certain temps à le lire, parce qu'il le demande vraiment ce temps, et j'ai clairement beaucoup aimé. 

Les Hurlements Noyés, Stanley n'est pas mort, tome 1, Malone Silence


Editeur : Malone Silence
Collection : 
Année de parution : 2022
Format : AWZ

A lire si : 
- Vous voulez un roman inclusif
- Vous voulez un roman très axé sur la psychologie de ses personnages

A ne pas lire : 
- Vous n'aimez pas la violences sous ses diverses formes

Présentation de l'éditeur : 

Le monde rend malade. A vingt-huit ans, Stanley Ellington se débat dans un océan de traumatismes. Il sort le nez de l’hôpital psychiatrique sans savoir s’il est prêt à affronter la vie, telle qu’elle l’attend. Au fond de son cerveau se tapissent toujours ses pires ennemies : sa dépression, et ses capacités médiumniques. Ce don qui n’en est pas un, cette malédiction qui suscite fascination, terreur ou envie.
Pour Allison Griggs, cette envie a depuis longtemps tourné à la convoitise. Elle aussi attend Stanley, affûtant ses couteaux dans le secret d’une forêt qui change sans cesse de visage. Et les enjeux du vol des dons de Stanley dépassent largement ces deux âmes, les dernières dont le monde souhaite la rencontre.
C’est l’histoire de gorges qui ont trop crié, de cœurs broyés, de hurlements assourdis et de solitudes qui se fracassent les unes contre les autres. Parfois, de l’espoir qui subsiste, naît une relation bancale embellie par la sincérité. Parfois, il semble que l’empathie et l’humanité aient une chance de l’emporter. Mais au-dehors, l’Apocalypse menace d’éclater, et les chiens ne cessent de hurler.

Mon avis 

Les hurlements noyés n'est pas un roman à prendre à la légère. Du tout. Je préfère le dire dès maintenant, Stanley, le héros souffre de dépression et l'auteurice ne nous épargne pas grand chose à ce sujet. D'ailleurs, iel ne nous épargne pas grand chose sur d'autres sujets qui peuvent être autant de Trigger Warning (dans l'idée, il est sujet ou l'on retrouve mention de violence, violence conjugale, viol, mutilation et d'autres, mais il y a aussi des scènes assez graphiques de violence). Même si d'habitude, ça ne me dérange pas vraiment de lire ce genre de sujet, j'avoue qu'ici, j'ai parfois été mal à l'aise devant ce que j'ai pu lire, parce que ça fait vraiment "vrai".  Il y a une raison à ça, le vécu de son auteurice et la manière dont iel raconte son histoire.

Comment vous décrire les hurlements noyés ? C'est un premier roman qui tape fort, dans l'horrifique, dans le psychologique et dans l'imaginaire de sae lecteurice. C'est un roman qui reste après lecture, parce qu'il est perturbant sur bien des points, parce qu'il a aussi un côté étrangement lumineux sur d'autre. Les personnages qui le peuplent sont fascinants à suivre, nous entrons directement dans leur psyché, nous apprenons à les aimer, à les détester, à avoir peur pour eux etc... Malone Silence use du flux de pensée à la manière d'une Virginia Woolf et iel fait ça parfaitement. C'est un des points que j'ai beaucoup aimé. Déjà parce que j'aime ce genre, mais surtout parce qu'ici il est parfaitement utilisé, je trouve. Je veux dire, nous voilà directement dans l'esprit, les pensées des personnages. Ils ont tous leur voix, leur manière de vivre, de penser et il n'est quasiment pas possible de se tromper sur celui que nous suivons au moment de la lecture. Ce n'est pas toujours facile à mettre en place, ça. Là, c'est bien géré et ça nous immerge toujours plus.

Autre chose de marquant, ensuite, ce sont les thèmes abordés dans le roman. Nous en avons quelques uns, pas des plus simples, comme la dépression, le deuil, la mort, le suicide, l'emprise physique et mentale etc... Tout cela pourrait donner un roman très sombre, et il l'est. Oh, oui, les Hurlements Noyés est sombre. Et dur. Or, étrangement, et même si nous sommes forcément pris par tout ça, même si nous tremblons pour qu'Allison ne trouve pas les membres de la Famille enfuis ou Stanley, même si nous tremblons à l'idée que Stanley ne finisse par tout laisser tomber, nous gardons espoir. Pour moi, un personnage y est pour beaucoup là-dedans, à savoir Vicky. Ne pensez pas qu'elle respire la joie de vivre, ce n'est pas le cas. Elle aussi à ses démons. Mais c'est pour moi le personnage le plus lumineux du bouquin, celle qui finalement comprend peut-être le mieux Stanley, la moins intéressée par ses pouvoirs et ce qu'il peut offrir. 

Un autre personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est Allison, qui est l'antagoniste. Allison, c'est un peu la somme de tout les maux que l'on peut trouver. La Lumière de la Famille (la Famille, j'ai oublié de le préciser, étant une secte) apparait comme une femme au-dessus de tout, les sentiments, les autres êtres humains, elle-même. Et pourtant, pourtant Allison a une certaine fragilité. Bon, il faut creuser très profond pour la voir. En fait, Allison n'est pas le seul personnage comme ça, dans un sens, ielles le sont tous-tes, mais chez elle, ça ressort encore plus je trouve. Et puis, bien sûr, il y a Stanley, a qui j'ai eu envie de faire des câlins (de loin par contre) presque tout le roman. Il a ses traumatismes, son pouvoir, son empathie, sa gentillesse. Sous la dépression qui prend beaucoup de place, on y trouve un personnage qui ne se définie que par ça. Autant dire qu'il est rare de tomber sur ce genre de personnage là. D'habitude, comme pour Allison d'ailleurs, on tombe plus sur un bon vieux cliché (le dépressif qui n'a de goût pour rien ni personne, qui se fiche du monde autour de lui parce que La Dépression, ou l'antagoniste qui n'a pas le moindre sentiment et qui se fiche de tout et tout le monde), ici, rien de tout cela donc, et des personnages finalement plus vrais que nature (le fait l'auteurice connaisse la dépression n'y est pas pour rien, soyons bien d'accord). 

Je pense que je vais finir là mon avis, parce que sinon, je vais spoiler (il y a des passages dont j'aimerai bien parlé un peu plus, l'interlude entre Stan et Vicky sur le toit ou la première confrontation entre Stanley et Allison, mais ça pourrait spoiler je crois). Je finirais donc en vous disant que clairement, j'ai aimé. Le roman est prenant, exigeant aussi. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains, ça je l'accorde. Mais si vous pouvez le lire, lisez-le (d'ailleurs, la liste des TW se trouve sur le site de l'auteurice).

lundi 5 décembre 2022

Cytonique, Skyward, tome 3, Brandon Sanderson

 Oui, je suis faible. Mais j'aime tellement et Sanderson et Skyward que j'ai pas hésité une seconde à me prendre le troisième tome et à le lire au détriment des livres empruntés à la médiathèque.

Cytonique, Skyward, tome 3, Brandon Sanderson

Editeur : Le libre de poche
Collection : 
Année de parution : 2022
Titre en VO : Skyward, book 3: Cytonic
Année de parution en VO : 2021
Nombre de pages : 600

A lire si : 
- Vous avez aimé les deux premiers tomes
- Vous voulez vivre de grandes aventures

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longueurs.

Présentation de l'éditeur : 

La Supériorité, l'alliance extraterrestre dominant la galaxie et décidée à réduire l'humanité en esclavage, a déclenché la guerre totale tant redoutée. Son hégémonie, elle la doit à une arme ancienne, héritée d'une civilisation antédéluvienne, capable de détruire en un instant des systèmes solaires entiers...
Spensa, l'une des plus brillante pilote de chasse des Forces de Défence Rebelle, dôtée de pouvoirs qu'elle ne maîtrise encore qu'à peine, est la seule à pouvoir arrêter la Supériorité. Elle sait tout de leurs plans, après avoir réussi à s'infiltrer sur Astrevise, mais il faut désormais agir.
Lors d'un face à face avec l'une des armes secrètes, Spensa est saisie d'un terrifiant sentiment de familiarité. Mais elle le sait : le courage c'est faire face à ses peur. Et sa peur est immense...

Mon avis

Je ne suis jamais totalement objective quand il s'agit de Sanderson. J'aime énormément ce qu'il fait, et cela depuis des années. Alors, forcément, je me jette sur toute nouveauté. Lorsque j'ai découvert le premier tome de Skyward, j'ai adoré Spensa dès le départ, et pourtant, c'était pas tout à fait gagner à cause du fait qu'elle soit régulièrement une tête à claque. Skyward réussit souvent à me faire rêver et ce tome n'y déroge pas. Pourtant, il a des défauts qui ne sont pas totalement négligeable. 

On retrouve Spensa  alors qu'elle fuit la Supériorité. Et pour ça, notre demoiselle ne trouve rien de mieux que d'utiliser ses pouvoirs et de se rendre dans le nulle part, accompagnée du drone de M-Bot mais pas de Monstrolimace, qu'elle renvoie chez elle. Elle s'attend à presque tout sauf à ce qu'elle découvre. Le nulle part est un véritable univers, fait de fragment de planètes gravitant autour d'une espèce de soleil, l'incandescence. C'est là qu'elle doit se rendre pour retourner chez elle après avoir compris ce que sont les fouilleurs. Or, rien n'est simple dans l'univers de Spensa. Le nulle part vole les souvenirs de ceux qui s'y trouvent et autant dire qu'il y a du monde. Notre jeune héroïne va devoir faire face à des pirates, devenir championne d'arène et affronter la Supériorité tout en essayant de garder son intégrité et en évitant de se retrouver trop prés des fouilleurs.

Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas vraiment à ce que j'ai pu lire dans ce troisième tome. En vérité, je ne sais pas pourquoi, je m'étais mise en tête que c'était le dernier (c'est pas le cas, donc). Je suis ravie que ce ne soit pas le cas, mais j'avoue que je me trouve avec un tome qui n'avait pas besoin d'être aussi long pour faire évoluer l'histoire et Spensa. Parce qu'avouons, même si j'adore les histoires de pirates et Spensa, j'ai trouvé le tome un peu longuet et parfois un peu répétitif. En fait, j'ai eu l'impression que Sanderson avait envie de voir ce qu'un jeu vidéo aurait donné en roman. Or, si j'aime énormément les jeux à quêtes, j'avoue que ça rend peut-être un peu moins bien en roman. Car, pour moi, le déroulé du livre pose un vrai problème. C'est bien trop répétitif. Une épreuve, un sanctuaire, des souvenirs, et on recommence (non, je ne lisais pas une fan fiction de Breath of the Wild, je rappelle).  Et malgré tout mon univers pour l'auteur et son oeuvre, j'ai quand même un peu tiqué sur ça. 

Pourtant, je trouve l'idée intéressante sur un point : elle correspond parfaitement à Spensa. On a tout de même une héroine qui a grandit en écoutant sa grand-mère lui racontait des histoires de héros, de pirates et autres. Cette aventure-là est parfaite pour elle et lui va comme un gant. D'ailleurs, l'auteur s'en sert particulièrement bien. Oui, Spensa va se retrouver dans un univers où elle peut être celle qu'elle a rêvé pendant des années. Sauf qu'en devenant cette Spensa-là, elle perd ses souvenirs, ses amis et son propre monde (toujours à la merci de la Supériorité). Elle va beaucoup grandir au fur et à mesure de l'histoire. Mais vraiment, 600 pages pour ça ? Bon d'accord, le Chemin des Ainés va nous permettre de comprendre ce que sont les fouilleurs et les cytoniques, mais tout de même. C'est un peu trop long parfois.

Heureusement, il y a Spensa, toujours égale à elle-même et M-Bot. Je suis toujours aussi fan de cette IA, encore plus dans ce tome où il expérimente enfin les sentiments. Il reste le sidekick amusant et c'est aussi pour que je l'apprécie. Dans les nouveaux venus, je dois dire que j'ai bien aimé Chet aussi, explorateur du nulle part avec un côté Indiana Jones (je me lui suis imaginé comme ça) qui cache bien des choses. J'ai été moins convaincu par les pirates par contre, je dois bien l'avouer. Il leur a manqué quelque chose pour en faire plus que de simples personnages secondaires.

Au final, je ne vais pas vous mentir, malgré les défauts, moi, j'ai adoré le livre. Oui, il a parfois été lent, un peu répétitif mais Spensa est un personnage que j'aime tellement que je serais presque prête à lui pardonner un tome un peu poussif.