lundi 23 novembre 2020

Skyward, tome 1, Brandon Sanderson

Vous le savez, j'adore Sanderson. A tel point que je suis en train d'essayer de rattraper mon gros retard sur ses publications. J'ai quelques uns de ses romans dans ma PAL (la seconde partie de Fils-de-Brume et l'intégrale de Légion). Mais pour le moment, on va surtout s'interesser à l'une de ses dernières sorties, de la SF plutôt Young-Adult, j'ai nommé le premier tome de Skyward.

Skyward, tome 1, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2020
Titre en Vo : Skyward
Année de parution en VO : 2018
Nombre de pages : 704 (absolument pas assez si vous voulez mon avis...)

A lire si :
- Vous voulez du Young-Adult qui flirte gentiment avec l'adulte
- Vous aimez les IA un peu bizarre
- Vous voulez des phases de vol passionnantes

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Installés sur la planète Détritus depuis des décennies, les derniers survivants de l’espèce humaine tentent de résister aux attaques répétées des Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Dans ce monde rythmé par les batailles spatiales, les pilotes sont vénérés comme des héros et font frissonner les nouvelles générations prêtes à en découdre. Parmi eux, Spensa rêve depuis l’enfance de piloter son propre vaisseau et de prouver son courage.
Car elle est la fille d’un lâche. Son père, l’un des meilleurs pilotes de la Force de Défense Rebelle, a été exécuté lors de la bataille d’Alta après avoir déserté le combat, et cet héritage pourrait bien coûter à Spensa sa place au sein de l’école de pilotage.
Plus que jamais déterminée à voler, elle redouble d’effort pour trouver sa place au sein d’une escouade de pilotes et convaincre sa hiérarchie que la lâcheté n’est pas héréditaire. Sa découverte accidentelle d’un vaisseau depuis longtemps oublié pourrait bien changer la donne…

Mon avis

Ca ne se voit pas trop par ici parce que j'en lis très peu ces dernières années, mais j'adore la SF, encore plus quand on a des vaisseaux et des batailles spatiales. Le seul truc, c'est que j'en trouve finalement très peu. Alors, forcément, quand un de mes auteurs préférés se lance dans le genre, je ne peux que le lire. Et autant vous dire que la pression était forte pour Sanderson sur ce bouquin-là. Parce que je voulais un roman qui m'entraine, que je ne puisse pas lâcher et qui me ferait rêver aux étoiles. A-t-il gagné ce pari avec moi ? 

Détritus est peut-être la seule planète où vivent encore les humains. Ceux-ci sont les rescapés du Rebelle et de sa flotte, écrasées là depuis 80 ans. Depuis, l'humanité tente de survivre comme elle peut dans les cavernes de la planètes. Jusqu'à ce qu'elle construise Alta, seule ville à la surface. A partir de là, les Krell, d'étranges extra-terrestre, les prennent comme cible. Pour survivre, les humains se lancent dans des batailles spatiales de plus en plus mouvementé. Les pilotes deviennent des héros et les jeunes générations sont prêtes à en découdre. C'est d'ailleurs le cas de Spensa, qui rêve d'être pilote depuis son enfance. Or, la jeune femme est surtout la fille du Lâche, seul pilote ayant déserté le combat lors de la bataille d'Alta (chose qui lui voudra d'être abattu par ses coéquipiers pour faire exemple). Elle doit tout faire pour convaincre les autres qu'elle n'est pas comme son père et que sa place est bien dans le ciel.

Nous voilà donc à suivre la jeune Spensa, dix-sept ans, des rêves pleins la tête, un passé familial des plus complexe et une envie fracassante de faire ses preuves. La jeune femme est une vraie tête brulée, élevé à coup d'histoire sur les héros d'antan. Elle n'a peur de rien ni personne. Mais voilà, elle reste la fille du lâche et ça lui colle à la peau. Elle fait tout pour ne pas être considérée comme une lâche, elle aussi. C'est comme ça qu'on se retrouve avec une Spensa forte tête, qui en veut à tout le monde. Une vraie tête à claque en fait. Or, c'est là que le personnage est ultra intéressant. Spin (son indicatif) va extremement évolué dans ce premier tome. Sanderson a un certain don pour rendre ses personnages particulier, ça fonctionne aussi ici. La jeune femme va évoluer, que se soit grâce aux amitiés qu'elle va construire avec les membres de son escadrille (amitié plus ou moins longue à se former d'ailleurs), à M-Bot, le vaisseau à l'IA particulièrement bavarde qu'elle va découvrir ou à ce qu'elle va découvrir du passé de son père. Là où généralement, on passe d'un personnage plutôt "banal" qui surpasse ses peurs, Sanderson nous offre un personnage qui va justement finir par les accepter et les intégrer à qui elle est. 

D'ailleurs, cette acceptation fait parti des thèmes récurrents de presque tous les personnages du roman. M-Bot, l'IA du vaisseau que va trouver Spin, doit apprendre à accepter ce qu'il est devenu, à se montrer aussi plus humain. Les membres de l'escadrille Vers les Etoiles vont devoir faire avec la peur qu'enduit les combats, celle de perdre des amis, des proches. Le deuil vint aussi prendre sa place. Celui de Spin pour son père, pour ses rêves aussi d'une certaine manière, pour ses amis. Parce que le roman a beau être du Young-Adult, il n'est pas tout rose et la guerre reste la guerre. Spin va l'apprendre très vite, perdant des coéquipiers dès sa première sortie en tant que cadette. L'acceptation du deuil et celui des peurs fait en réalité partie du même processus qu'on ne voit finalement pas assez souvent dans ce genre de roman.

Mais ne vous inquiétez pas. Malgré des thèmes qui restent assez sombre le roman n'a rien de déprimant. Et ça, c'est surtout grâce à M-Bot, qui reste le personnage qui m'a fait le plus rire tout le long du roman. Il faut dire que sa personnalité est quelque peu endommagé et que sa reconstruction (tiens, un autre thème du roman d'ailleurs, pas que pour le robot) le rend peut-être un peu cinglé à la vue des autres. De même, et sans le vouloir, Spin est un personnage qui en fait souvent trop et qui apporter ainsi une petite touche d'humour (surtout lorsqu'elle débite de grandes tirades guerrière).

Et enfin, il y toute la partie pilotage et combat. Non parce que bon, c'est quand même l'un des sujets et pas des moindres du roman. J'aurais été super déçue si ça n'avait rien rendu. Ce n'est pas le cas. L'auteur s'est un peu renseigné et ça se sent. Je me suis vraiment vue dans le cockpit avec Spin. Les phases de vol, que se soit celles des simulations ou les vraies, sont toutes pour le moins impressionnantes. Quant aux combats, ils font réalistes. Surtout, ses phases prennent une bonne partie du roman, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Je pense que je vais m'arrêter là pour cet avis même si je pourrais parler de ce livre pendant un bon moment encore. Je pense que vous l'aurez compris, c'est encore un coup de cœur pour moi. C'est un bon roman de science-fiction. C'est aussi un bon roman plutôt Young-Adult avec des thèmes plutôt appréciable qu'on ne voit peut-être pas assez souvent pour moi. J'ai maintenant très très hâte d'avoir la suite.

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