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mercredi 2 novembre 2022

L'héritage de Richelieu, Philippe Auribeau

 Ca faisait un moment que je voulais découvrir cette suite des Lames du Cardinal. J'aime beaucoup la trilogie de Pevel et, vraiment, cette suite me faisait envie. En même temps, j'ai toujours un peu peur des reprises et je crois que c'est pour ça que j'ai tardé à lire ce fameux héritage. 

L'héritage de Richelieu, Philippe Auribeau

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 456

A lire si : 
- Vous avez aimé les Lames de Pevel (et surement le jdr, mais je n'y ai jamais joué)
- Vous voulez une aventure de cape et d'épée avec des dragons

A ne pas lire si : 

Présentation de l'éditeur : 

Retrouvez, pour la première fois réunie dans son intégralité, une aventure des Lames du Cardinal écrite par Philippe Auribeau et inspirée de l’univers créé par Pierre Pevel.
1643. Richelieu est mort, Louis XIII aussi. Mazarin préside désormais aux affaires de la France. Dans l’ombre, les redoutables dragons poussent leurs pions.
Mais Richelieu a légué à son successeur son plus formidable atout : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et d’aventuriers qui a déjà mis les dragons en échec par le passé. Reformées autour du comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques, susceptible de mettre à mal le trône de France…

Mon avis

Les reprises d'univers par d'autres auteurs peuvent être à double tranchant, un peu comme la fanfiction en fait. On a envie de bien faire, de montrer notre vision de l'œuvre originale et parfois, on va trop loin, on se rate et le lecteur n'apprécie pas. Parfois, ça fonctionne aussi bien que l'œuvre de base, des fois même mieux, et là, c'est bingo. Le problème, c'est que le lecteur, souvent, prend des gants avant de se lancer. Il garde en tête le matériel de base, parfois un peu trop d'ailleurs. J'avoue que c'est mon cas. J'ai tendance à avoir toujours en tête la base et il faut vraiment que ça soit bien pour que j'en sorte. Auribeau a un avantage certain avec son Héritage, il connait l'univers pour y avoir travaillé dessus lors de l'adaptation en jeu de rôle. Il sait ce que les lecteurs attendent de son roman et c'est ce qu'il va leur donner.

Richelieu est mort. On aurait pu croire qu'il en serait de même pour les Lames, mais non. Le cardinal a laissé sa meilleure arme à son successeur. Pourtant, au début du roman, les Lames de Clément-Lefert sont dissoutes, et leur capitaine peut prêt à reprendre son rôle. Sauf que Mazarin a besoin d'eux pour démanteler un nouveau complot de la Griffe Noire. Si Clément-Lefert dit non, ce n'est pas le cas du reste des Lames. Mais le trafic de stupéfiant n'est que l'arbre qui cache la forêt...

Première chose avec cet Héritage, il faut découvrir les nouvelles lames. Celles que nous connaissions ne sont plus là, laissant la place à un nouveau groupe. Un groupe plutôt intéressant d'ailleurs avec des personnage forcément haut en couleur. Il fallait bien ça pour remplacer le premier groupe. Ainsi, on trouve l'Architecte, jeune homme capable de pondre un plan compliqué en quelques minutes, Gribouille, ancien franciscain qui s'est bien éloigné de dieu on va dire, Da'Kral, un drac rouge et enfin, la fratrie Horville composé de Simon et d'Eléonore. Le tout finalement bien mené par le comte de Clément-Lefert, vieil homme sur le déclin niveau santé. J'avais un peu peur de me retrouver avec des personnages ressemblant aux premières lames et ce n'est pas le cas, ce qui me rassure. Ces Lames-ci sont moins nobles, moins militaires aussi (on rappelle qu'on a une baronne, un chevalier, un mousquetaire ou encore un garde du cardinal aussi dans les premières Lames), mais tout aussi sympathique à suivre. Je dois avouer que j'ai vite eu mes préférences (l'Architecte, et cela même si on ne le voit pas dans les sept parties que compte cette intégrale, Eléonore, Clément-Lefert aussi), mais je les ai tous apprécié. La troupe me semble fort bien fonctionner et aucun personnage ne prend vraiment le pas sur l'autre.  Chose intéressante, on va, petit à petit, rencontrer des personnages que l'on connait déjà. C'est une chose attendue, forcément, pour cette suite. Ainsi, certaines Lames reviennent, parfois pour quelques pages, parfois un peu plus. Ca faisait partie de mes attendes, je ne suis pas déçue. 

Passons à présent à l'histoire. Le mélange cape et épée et fantasy fonctionne toujours aussi bien. Personnellement, j'adhère complétement et je rêve de trouver plus de romans dans ce genre. J'avoue par contre que la période Mazarin et régence de Louis XIV n'est pas tout à fait celle que je connais le mieux et je suis un peu perdu avec les quelques noms de noble que l'on retrouve (en plus de ça, on trouve bien moins de personnages littéraires, ceux que j'avais apprécié aussi dans la trilogie originale). Auribeau a su tiré parti de cela en ne mêlant quasiment pas la cour à l'histoire et les quelques nobles que nous croisons sont assez connu pour ne pas aller fouiller dans les manuels d'histoires. Surtout, il va amener son intrigue hors de Paris, nous entrainant vers Saint-Malo par exemple ou faisant un retour au Mont des Chatelaines (où va se dérouler une bonne partie de l'intrigue). J'y trouve pourtant à redire, j'avoue que j'aurais peut-être préféré ne pas revenir au mont. J'adore l'intrigue que l'on suit et la manière dont le mont est utilisé. Mais je trouve que c'est trop utilisé le matériel de base. J'aurais voulu plus de nouveauté, un autre lieu, peut-être (mais dans ce cas, l'apparition d'Agnes aurait été moins percutante, et on aurait pu eu Reynault d'Ombreuse). C'est compliqué de m'expliquer sur ce fait, disons que c'est un ressenti plus qu'autre chose.

Enfin, parlons du format. Si j'ai lu l'Héritage de Richelieu d'une traite, puisque j'ai récupéré l'intégrale à la médiathèque, il a d'abord était édité en série (j'ai d'ailleurs le premier épisode dans la PAL de ma liseuse depuis un bon moment...)(je vais pouvoir l'en sortir, tiens). Cela se ressent dans la lecture, puisque le roman se divise en sept partie, toute comprenant une histoire indépendante dans l'histoire (souvent pour mettre en avant un personnage d'ailleurs). Ca fonctionne bien (j'ai tenté de m'arrêter les trois premiers jours pile à la fin d'une partie, après, j'étais en congés et malade, j'ai tout lu d'un coup) et ça donne vraiment très envie de continuer. De plus, l'écriture d'Auribeau est vraiment très sympa. Le rythme est là, les péripéties aussi. Il manque peut-être un peu d'émotion entre les personnages à mon gout. Le tout en fait un page-turner très sympa à lire.

Et donc, j'ai adoré ma lecture. Je suis ravie de voir que l'auteur a su se servir de la trilogie de base tout en réussissant à en sortir pour écrire sa propre histoire. C'est vraiment une bonne suite pour moi, qui n'en fait pas trop dans la ressemblance (malgré le passage au mont) et qui arrive carrément à vivre par elle-même. Bref, malgré quelques défauts déjà évoqué, c'est une réussite de mon côté. 

mardi 3 janvier 2017

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

J'aurais mis un long moment pour lire ce roman. Vraiment long puisqu'il a été commencé en octobre. Mais d'après mon Kindle, il fallait environ 50h de lecture pour le lire. 50h. C'est long, tout de même. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pour le moment le plus long livre que j'ai pu lire (sans compter les intégrales de séries). En papier, il fait tout de même 1710 pages (dans l'idée, les trois tomes du Seigneur des Anneaux en font moins). Bref, ce fut long, mais absolument pas laborieux.

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

Editeur : Bibebool
Collection : /
Année de parution : 1847
Format : epub


A lire si :
- Vous avez aimé les Trois Mousquetaires
- Vous voulez de l'aventure

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de personnages féminins
- Vous voulez un livre simple à lire

présentation de l'éditeur : 

Le Vicomte de Bragelonne est la dernière partie de la trilogie des Mousquetaires et fait suite aux Trois Mousquetaires et à Vingt ans après. L'histoire se passe dans sous le règne personnel de Louis XIV. Raoul, vicomte de Bragelonne et fils d'Athos, meurt à la guerre suite à la trahison de sa fiancée Louise de la Vallière devenue maîtresse du roi. De multiples intrigues se trament alors notamment au travers de la rébellion menée par les Jésuites.

Mon avis

Je me suis rendue compte que cela faisait presque une année que j'étais en compagnie des Mousquetaires du roi. J'ai commencé Les Trois Mousquetaires en Mars, après avoir reçu mon Kindle. J'ai lu les trois tomes en 2016 donc. Trois tomes qui m'ont embarqué durant des mois. 

Le Vicomte de Bragelonne clôture donc cette aventure. Nous retrouvons D'Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, Raoul et quelques autres environ trente cinq ans après le début des trois mousquetaires, soit quinze ans après Vingt Ans après

Le roman porte mal son nom. Bien que Raoul, Vicomte de Bragelonne et fils d'Athos soit bien présent et cela sur environ la moitié des pages du roman, il n'est pas le héros de l'histoire. D'ailleurs, il faut bien le dire, nos quatre amis ne le sont pas vraiment non plus. Ce Vicomte de Bragelonne a pour héros sa majesté Louis XIV. Nous passons énormement de temps à sa cour, découvrant les intrigues de celle-ci et le voyant devenir le roi dont l'histoire gardera la trace. Tout, absolument tout, ce qu'il se passe dans le roman a un rapport avec Louis XIV.

Pour tout dire, c'est un peu dérangeant. J'étais habituée à suivre les aventures des quatre compères, je me retrouve à suivre la vie à la cour. Des batailles, des combats à l'épée, je n'en est que peu trouvé. Par contre, bienvenue les intrigues politiques, les secrets, les manigances. Ce n'est pas que cela me déplaise, loin de là, juste que sur le coup, c'est perturbant. Mais Dumas nous avait un peu préparé à cela avec Vingt Après, que je sentais déjà plus pessimiste que son prédécesseur. Le Vicomte de Bragelonne n'est pas pessimiste mais plutôt mélancolique. On y sent la fin des hommes comme nos quatre amis, de cette noblesse d'épée qui laisse la place à la noblesse de cour, celle qui intrigue mais surtout celle sur laquelle compte bien commandé le roi. Et malgré de nombreuses intrigues mettant en scène D'Artagnan ou/et ses amis, on en revient toujours à la cour de France.

Une cour où Raoul semble bien étrange par rapport aux autres. Élevé par Athos mais aussi finalement par les trois autres, il a encore à cœur l'honneur et les vertus qu'a son père. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié par sa candeur, sa naïveté mais surtout par son sens de l'honneur. Il m'a beaucoup fait penser à son père à ce niveau-là. Et surement parce qu'Athos restera mon mousquetaire préféré, son fils est aussi un personnage que j'adore. Il est tellement "frais" par rapport à tous ceux qui gravitent autours de lui. Même de Guiche que j'avais plutôt apprécié dans le roman précédent m'a paru trop intriguant. 

Et que dire des mousquetaires. D'Artagnan se rend compte petit à petit que les gens de sa trempe ne sont plus vraiment présent. Porthos suit Aramis sans trop poser de question, juste heureux d'avoir un peu d'action dans une vie qu'il a voulu mais qui lui semble un peu trop morne. Athos se retire petit à petit, peut-être finalement est-il celui qui a le mieux compris ce qu'il arriverait à des gens de leur espèce. Quant à Aramis, devenu evêque de Vannes puis Général des jésuites, il est celui qui semble de premier abord réussir le mieux sa reconversion. Mais seulement de premier abord comme le montrera le roman. Car, s'il sera le seul survivant de l'aventure, il sera peut-être aussi celui qui aura le plus perdu, malgré un bon statut et quelques richesses, il ne saurait être celui qu'il a été. 

Mais à côté d'eux, il y a tous les courtisans, le roi, les reines, Madame et j'en passe. Si certains ne sont là que pour faire figuration (j'aurais voulu voir un peu plus les épicuriens par exemple), les autres sont bien présents et font le sel du roman. Il est vrai que voir le roi et La Vallière, fiancée à Raoul, tomber amoureux alors que la jeune femme devait servir de paravent aux amours du dit roi et de Madame est fort intéressant, tout comme les intrigues de Madame ou celle de Colbert. Mais il m'a manqué les duels, les beaux échanges de paroles, les railleries des mousquetaires. Il manque aussi, je trouve un vrai adversaire. Monsieur Fouquet n'en est pas un et je n'arrive pas à me dire qu'Aramis l'est (même s'il remplace Louis XIV par son frère jumeaux). 

Malgré ce petit point un peu négatif, j'ai vraiment beaucoup aimé ces dernières aventures. Je trouve que ce Vicomte de Bragelonne clôt parfaitement l'aventure entière. J'ai même versé ma petite larme (mais la fin quoi... J'avais beau savoir que ça finirait par quelques morts, je n'ai pu m'empêcher d'être triste)(celle de Porthos, je crois, fut l'une des plus émouvantes pour moi). Alexandre Dumas a su faire vivre ses personnages sur pas moins de trente cinq ans, les rendant toujours plus vrais. 

Avant de conclure cet avis, parlons d'ailleurs de tout le cycle. Dumas était un auteur génial qui n'aurait rien à envier à nos scénaristes de maintenant. Ses trois feuilletons-là sont justes géniaux par leur modernité (je rappelle qu'ils ont tout de même presque deux siècles), par la manière dont les intrigues s'imbriquent les unes ou autres, par le traitement des personnages et celui de leur époque. Je me sens à présent bien seule maintenant que j'ai refermé ce dernier roman. D'Artagnan et ses amis vont me manquer. 

Bref, vous l'aurez compris, je suis complétement sous le charme de toute la trilogie et j'ai hâte de m'y replonger dans un temps plus ou moins éloigné.

mardi 7 juin 2016

Vingt ans après, Alexandre Dumas

J'avais beaucoup aimé les Trois Mousquetaires. A tel point que j’enchaîne plutôt rapidement, surtout quand on sait l'écart que je peux mettre entre plusieurs tomes avec sa suite, Vingt ans après. Et que je pense qu'il ne se passera pas beaucoup de temps avant que je ne lise le Vicomte de Bragelonne. 

Vingt ans après, Alexandre Dumas

Editeur : Domaine Public
Collection : /
Année de parution : 1845 pour l'originale
Format : AZW

A lire si :
- Vous avez aimé les Trois Mousquetaires
- Vous voulez de l'aventure

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de personnages féminins
- Vous voulez un livre simple à lire

Présentation de l'éditeur : 


Le lecteur des Trois Mousquetaires retrouvera dans Vingt Ans après ses héros favoris : Athos, Porthos, Aramis, ainsi que le gai, lucide et subtil d'Artagnan.
La Fronde et la Révolution d'Angleterre servent de cadre à leurs exploits, qui les mettent aux prises avec Mazarin et avec Cromwell. Roman historique ou roman de cape et d'épée ? 


Mon avis

Il peut paraitre compliquer de retrouver des personnages que l'on a apprécié alors qu'ils ont évolué, pris de l'âge et ne sont plus forcément ceux qu'on avait aimé. Les suites où il se passe autant de temps entre deux tomes se doivent d'être cohérente et surtout de nous offrir une véritable évolution. Est-ce le cas pour ce Vingt ans après ?

Le cardinal de Richelieu est mort, idem pour sa Majesté Louis XIII. Son fils, Louis XIV n'a que douze ans et Anne d'Autriche assure la régence. La fronde guette dans Paris. C'est donc dans une atmosphère assez brûlante que l'on retrouve d'Artagnan, toujours mousquetaire et au service du roi. Enfin, plus précisément à celui de Mazarin, premier ministre de la régence. Afin de préserver son pouvoir, le cardinal rallie à lui le gascon qui espère de son côté rallier ses trois amis qu'il a perdu de vue. Mais si d'Artagnan reste auprès de Mazarin et du roi, ce n'est pas le cas de tous. Athos, qui a reprit son nom et son titre vit paisiblement à Bragelonne, Aramis est devenu Abbé. Mais surtout, ils sont tous deux fronteurs. Pendant ce temps Porthos se range du côté du gascon espérant ainsi enfin devenir baron.

Autant le dire, l'intrigue, les intrigues plutôt, de ce vingt ans après sont complexes. Entre la Fronde et la Révolution d'Angleterre, nous sommes brinquebalés dans les aventures de nos mousquetaires, suivant des liens fortement tissés entre les divers événements. On ne s’ennuie pas vraiment durant la lecture, même si comme pour les Trois Mousquetaires, la mise en place de tout cela est un peu longuette. On retrouve ce qui a fait la force du premier livre avec des personnages passionnants et des aventures qui le sont tout autant. 

Pour les personnages, je dois bien dire que j'ai apprécié l'évolution de nos quatre amis, surtout qu'elle n'était pas si facile à mettre en place. Ils sont égaux à eux-même sans toute fois l'être réellement. En fait, ils ont vieillis, sont devenus un peu plus sage mais garde l'âme d'aventurier qu'ils avaient. Et surtout, il y a cette amitié qui prend le dessus sur tout, même sur les divergences politiques. Les retrouvailles entre eux sont merveilleuses. La bromance est particulièrement présente et souvent émouvante. Il semble que rien ne pourrait l'entacher, et c'est le cas. Il en va de même avec les laquais de ces messieurs, toujours présents et surtout toujours si utiles. Grimaud par exemple prend énormément d'importance. Quant aux nouveaux, on découvre le vicomte de Bragelonne, fils naturel d'Athos ou encore Mordaunt, le fils de Milady, deux jeunes gens qui chacun de leur manière vont mener la vie dure à Athos et ses amis.  Mon seul regret pour les personnages restent une nouvelle fois les femmes. Elles sont encore moins présentes que dans les Trois Mousquetaires.

Quant à l'histoire, comme je le disais, elle nous mène dans un Paris frondeur mais aussi une nouvelle fois en Angleterre durant la révolution. Si le complot politique prend une grande part, je suis un peu déçue de ne pas avoir retrouver plus de bataille que ça. Le bastion de Saint-Gervais et son exploit m'ont un peu manqué. Mais les plans pour sauver le roi Charles I d'Angleterre sont finalement bien passionnant, un peu plus d'ailleurs que ce qu'il se passe à Paris.

Et puis, il y a cet aspect plus pessimiste que les Trois Mousquetaires. Vingt ans après présage déjà de la disparition de la noblesse d'épée en France. Tout se joue sur le plan politique et la guerre n'est plus vraiment "la solution" (comme si ça l'avait été de toute façon...). Ainsi nos quatre compères ne sont plus reconnus pour ce qu'ils sont. Ils semblent même devenir gênant, ne pensant presque que par les armes. C'est le début de la fin pour toute une partie de la noblesse. Cela se voit beaucoup avec Athos, qui de plus en plus ne veut plus tirer l'épée ou encore avec Mazarin qui préfère le subterfuge et la politique à la guerre (un Mazarin bien pâle face au Richelieu de Dumas d'ailleurs). C'est donc les prémisces de la fin d'une époque que Dumas nous conte, et cela de manière fort agréable finalement.

Pour conclure, j'ai encore été une fois embarquée dans les aventures de d'Artagnan et des Mousquetaires (même s'ils ne le sont plus vraiment d'ailleurs). J'apprécie vraiment ce mélange de capes et d'épées, de politique et d'intrigues qui ne laissent pas vraiment de temps mort à ses lecteurs même si parfois, je dois avouer l'avoir trouvé un peu moins bon (de pas grand chose) que son prédécesseur. 


lundi 4 avril 2016

Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas

Mon envie de classique continue et grâce à Pierre Pevel et à Griffont, je me suis lancée dans les Trois Mousquetaires de Dumas.

Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas

Editeur : Domaine Public
Collection : /
Année de parution : 1844 pour l'édition d'origine
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez de l'aventure
- Vous voulez une histoire dans l'Histoire
- Vous voulez des personnages haut en couleur

A ne pas lire si :
- Vous voulez un livre sans intrigue
- Vous voulez des beaucoup de personnages féminins

Présentation de l'éditeur : 

Le roman raconte les aventures d'un Gascon désargenté de 18 ans, d'Artagnan, monté à Paris faire carrière afin de devenir mousquetaire. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le Cardinal de Richelieu et à ses agents, dont la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche.

Mon avis

Voilà, j'ai trente ans depuis peu et enfin, j'ai lu Les Trois Mousquetaires. Enfin, j'ai lu Dumas. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? C'est un peu la question que je me suis posée à la fin de ma lecture. Peut-être parce que je croyais connaitre l'histoire (j'ai compté, j'ai vu pas moins de sept adaptations depuis que je suis enfant(films, série, animé...)). Peu-être aussi parce que c'est un classique et que je n'avais pas forcément envie de m'y frotter (vous connaissez ma "peur" des classiques maintenant). Et puis, il y a eu Pevel et son personnage principal du Paris des Merveilles. Bon en fait, il y a eu Pevel tout court. Ca avait commencé avec les Lames du Cardinal, et Griffont est venu refaire venir l'envie de lire ce roman-là (et les deux qui vont après). Et j'ai enfin sauté le pas. J'ai lu les Trois Mousquetaires. Et je voulais plus m'arrêter.

Oui, lecteur, j'ai aimé les Trois Mousquetaires. Comment ne pas apprécier ? Alors oui, il faut passer les quelques cent premières pages qui semblent un peu longues à se mettre en route. J'avoue. L'arrivée de d'Artagnan à Paris est un poil longue. Dumas installe ses personnages, son univers. Il prend son temps pour que le lecteur ne soit pas perdu au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire. Et puis, d'un coup, tout s’accélère et nous voilà réellement embarqué dans l'histoire aux multiples aventures. Dès l'histoire des ferrets de la reine, en passant par le siège de la Rochelle puis par Bethune, on suit d'Artagnan et ses amis dans de folles aventures, les uns plus dangereuses que les autres. Ca ne s'arrête pas pour notre plus grand bonheur. Pour le mien surtout avec le mélange d'intrigues politiques, amoureuses, de secrets bien gardés (même si forcément, on les connait), Dumas mélange tout ce que je peux aimer dans un roman. Et cela avec un bon rythme, quelque chose de très théâtral aussi (on comprend mieux pourquoi il y a eu autant d'adaptation). Rien qu'avec cela, il est difficile de s'ennuyer en lisant le roman.

Mais il n'y a pas que cela. Il y a surtout les personnages. Ils sont pour la plupart assez stéréotypés, même beaucoup. En fait, c'est aussi cela qui en fait leur force (j'aurais jamais cru dire ça un jour tiens). Ces stéréotypes sont fait pour que le lecteur reconnaisse de suite le personnage en question, mais aussi pour les rendre finalement plus humain, plus vivant. Tous, que se soient les mousquetaires, d'Artagnan, les valets, les nobles ou les bourgeois, sont fait ainsi. Et on s'attache du coup facilement à notre héros au grand cœur, à ses amis, même le taciturne Athos,  on déteste tout aussi vite Richelieu ou Milady de Winter.  D'ailleurs parlons-en de Milady, seule femme à avoir un vrai rôle dans le roman. J'avais déjà beaucoup aimé son personnage dans les multiples adaptations vues, mais là, je dois dire que j'ai encore plus aimé. Elle est l'incarnation même du mal mais pas que. Elle est l'ancêtre de Cercei Lannister, et même elle lui arrive à la cheville. J'ai aimé ce personnage qui se sert de ce que la nature lui a donné pour parvenir à ses fins sans vouloir utiliser des armes masculines. Bon d'acccord, elle s'en sert pour faire le mal, mais tout de même. Après, il est dommage qu'elle soit le seul personnage féminin intéressant parmi tous ces hommes (Constance est une cruche, il n'y a pas à dire et la reine n'est pas forcément mieux le peu qu'on la voit). 

Enfin, Dumas est un conteur particulièrement bon. Malgré l'âge du roman et les expressions utilisées datant de bien plus longtemps, tout est parfaitement clair, limpide. Comme je le disais, c'est aussi très théatral, très visuel. Les combats se déroulent sans la moindre anicroches (pour le lecteur), les scènes plus calmes aussi. D'ailleurs, il dose très bien les moments forts avec les moments plus calmes, permettant aux lecteurs de reprendre son souffle. Sans parler de son narrateur qui s'immisce dans l'histoire, et devient par la même occasion un autre personnage du livre. Enfin, l'humour est toujours bien présent, chose que j'apprécie beaucoup.

Au final, vous l'aurez compris, j'ai aimé, beaucoup beaucoup beaucoup. J'ai hâte de lire la suite (Vingt ans après et le Vicomte de Bragelonne) et même les autres livres de monsieur Dumas. 



vendredi 6 septembre 2013

Le Dragon des Arcanes, Les Lames du Cardinal, tome 3, Pierre Pevel

Voilà, ce matin, j'ai fini la série des Lames du Cardinal, au travail. Il ne me restait que quelques pages numériques à lire, je n'ai pas pu me retenir... 

/!\ GROS SPOILER (même dans la quatrième de couverture...)

Le Dragon des Arcanes, Les Lames du Cardinal, tome 3, Pierre Pevel

Editeur : Bragelonne
Collection :
Année de parution : 2010
Format : Epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le mélange capes et épée/fantasy
- Vous voulez voir plein de dragons
A ne pas lire si :
- Vous voulez juste un roman de capes et épées
- Vous n'aimez pas qu'il y ai un trop grand nombre de personnages
 
Présentation de l'éditeur :

Paris brûle-t-il ? On pourrait le croire, si l'avenir funeste dont Soeur Béatrice a eu un aperçu prophétique se réalise.
Déjà un dragon a survolé Paris et est passé à l'attaque. Face à lui, un homme a péri dans un dernier acte de bravoure et de sacrifice : Almadès, le maître d'armes espagnol des Lames du Cardinal. La bande de La Fargue est en deuil et la colère appelle la vengeance.
L'action reprend très vite ses droits. Agnès et Ballardieu veulent en savoir plus sur la vision de Béatrice et la menace qui pèse sur la capitale.
Direction : le Mont Saint-Michel, repaire des Châtelaines, où Béatrice est cloîtrée...
 
Mon avis :
 
Avant de commencer je tiens à redire qu'il va y avoir du spoiler. Donc si vous ne voulez pas savoir ce qu'il va se passer ou ce qu'il a pu se passer dans les précédents tomes, évitez de lire mon avis.
 
Nous avions laissé les Lames après qu'elles aient déjoués un complot contre la reine de France. Le Dragon des Arcanes commence là où finissait l'Alchimiste des Ombres. Agnès et Ballardieu se rendent à Saint Michel trouver Soeur Béatrice, tandis qu'à Paris La Fargue et Almadès vont interroger l'Alchimiste. Et dès le départ, rien ne va. Agnès est faite prisonnière, Ballardieu est laissé pour mort, quand à Almadès, il se fait griller par un dragon venu tuer l'Alchimiste.  Le ton est donné, ce tome sera plus sombre et plus spectaculaires que les premiers. Et ce dès le début.

Agnès va recevoir une vision de la part de Sœur Béatrice, un dragon va attaquer Paris, détruisant la capitale. Par ce fait, elle va prendre une grande importance dans le livre, comme cela était arrivé à Leprat et Laincourt dans le second tome. Moi qui n'aimait pas trop son personnage jusque là, j'ai carrément changé d'avis sur elle. Elle poutre grave, comme dirait ma petite cousine. Emprisonnée par les Sœurs Châtelaines, on va en découvrir bien plus sur elle et sur son destin. Et avec la mort de (je tairais ici le nom), je l'ai découverte plus humaine qu’auparavant. Mais elle n'est pas la seule à tenir le haut de l'affiche, puisque nous continuons encore à nous attacher à Leprat et Laincourt. Et puis nous retrouvons des personnages des tomes 1 et 2, dont l'Italienne, que j'avais beaucoup aimé ou la principale ennemie du tome 1, la vicomtesse de Malicorne, ainsi que des personnages de monsieur Dumas en la personne d'Athos et de D'Artagnan (si si)

Outre l'importance, déjà remarqué dans le tome 2, que l'auteur donne à certain de ses personnages, ici, ce qui m'a plus, c'est toute la gamme de sentiment par laquelle on peut passer en lisant le livre. J'ai été éblouie par Paris, le Mont Saint Michel, j'ai failli pleurer (nous noterons (spoiler) trois morts tout de même parmi les lames), j'ai frissonné, j'ai vécu cette aventure ultime avec les lames. Vraiment, l'auteur a su me tenir en haleine tout le long et pas juste en donnant les réponses des questions posés dans le tome 1. 

Parce que oui, ce tome conclut parfaitement la saga. Nous revenons sans même nous en rentre vraiment compte sur le coup à ce qu'il s'est passé à la fin du tome 1, et comprenons que ce tome-là avait bien quelque chose à voir avec les intrigues du 2 (j'ai eu des doutes à certains moments), on ajoute à cela, l'une des intrigues du tome 2 plus celle tout de même qui vient dans le 3 et on découvre alors que tout était fait pour arriver à la conclusion finale dès le début de la saga (normal en même temps). Et tout cela nous tient en haleine durant tout mais alors tout le roman, il n'y a pas un seul moment de répits. Ajouter à cela la manière d'écrire de Pevel, qui rend le moindre petit combat spectaculaire et franchement, on tourne les pages sans s'en rendre compte.

Je n'aurais pas vraiment de point négatif sur ce tome, si ce n'est que j'aurais voulu en savoir plus sur les Gardiens et que j'aurais voulu voir un peu plus Leprat. J'aime ce personnage et le fait que sa rance ne soit plus un secret pour personne aurait peut-être pu être un peu plus développé. Après, il reste le même défaut que dans le tome 2, l'aspect guide touristique. Par contre, celui des répétitions ne m'a pas gêné ici, beaucoup moins présent ou alors cela était fait sur des personnages que nous n'avions pas vu depuis le tome 1.

En conclusion, je crois que vous aurez compris que j'ai clairement adoré ce tome, le meilleur pour moi des trois. Je suis triste de quitter les Lames auxquelles j'avais fini par m'attacher (ce qui n'était pas gagné à la fin du tome 1). J'ai aimé le mélange fantasy/capes et épées, les dragons et les intrigues. J'ai eu durant mes trois lectures, l'impression de lire un film en mieux. Je n'ai toujours pas eu de coup de coeur pour un tome en général, par contre, j'en ai clairement eux un pour cette série qui me donne en plus envie d'en découvrir plus sur les livres de Pevel.



mardi 27 août 2013

L'Alchimiste des Ombres, Les lames du Cardinal, tome 2, Pierre Pevel

Je n'ai pas résisté longtemps à l'appel des Lames du Cardinal, ayant pas mal aimé le tome 1, je me suis jetée sur le 2 avec plaisir.

L'Alchimiste des Ombres, Les lames du Cardinal, tome 2, Pierre Pevel

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2010 pour l'édition numérique, 2009 pour l'édition papier
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le mélange capes et épée/fantasy

A ne pas lire si :
- Vous voulez juste un roman de capes et épées
- Vous n'aimez pas qu'il y ai un trop grand nombre de personnages

Présentation de l'éditeur

Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume.
Surgis de la nuit des temps, ils sont avides de pouvoir et décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire déjà dans les plus grandes cours d'Europe.
Pour déjouer leurs sinistres complots, Richelieu a reformé son unité d'élite, une compagnie clandestine d'aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d'élégance et d'astuce. Six hommes et une femme aux talents exceptionnels prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal.
Mais alors qu'ils ont rendez-vous, par une nuit d'orage, avec une espionne italienne aussi belle que dangereuse qui prétend détenir les clés d'un complot à venir, ils sont loin d'imaginer l'ampleur de la tragédie qui va s'abattre sur la France et les obliger à affronter leur plus terrible adversaire : l'Alchimiste des ombres...

Mon avis

J'avais laissé les Lames du Cardinal victorieuses suite à un complot contre la France. Je les retrouve donc un mois plus tard (autant IRL que dans le bouquin d'ailleurs) avec un nouveau complot sur les bras. Cette fois, il semble que le complot touchera le roi de France en personne, d'après l'Italienne, intriguante à la solde dont ne sait trop qui. Et ce complot serait mené par un vieil ennemi des Lames, l'Alchismiste des Ombres, dragon de son état. C'est donc parti pour une nouvelle aventure.

Tout commence avec l'Italienne qui ne figurera finalement que dans le premier tiers du roman. Cette femme intrigue pour le pape mais aussi pour elle et annonce tranquillement à la Fargue qu'elle a connaissance d'un complot contre le trône dont elle ne donnera les détails que si Richelieu lui accorde protection. Tout cela va nous occuper un temps puis, disparation de l'Italienne (dommage j'aimais bien son personnage) pour en revenir au point de départ ou presque sans savoir sur quoi va porter le complot. Je trouve d'ailleurs bien dommage que finalement peu de chose relie notre Italienne au reste de l'histoire. J'ai eu du coup, l'impression qu'elle n'était pas là pour grand chose vu que finalement tout se met réellement en place après sa disparition dans le livre.

En parlant du complot, je l'ai trouvé bien mieux mené que celui du premier tome. Malheureusement, je l'ai aussi trouvé réglé bien trop vite une fois que les Lames ont compris ce qui allaient se passer, chose déjà remarqué dans le premier tome. Nous sommes menés à droite et à gauche durant les trois premiers tiers du livre et puis tout va vite, très vite. On en oublie presque les intrigues annexes (qui portant commence dès le début du livre) qui semblent nous mener tout droit vers le tome 3. Ces intrigues concernent surtout les Chatelaines, ordre religieux féminin assurant la sécurité de la France contre les dragons. Nous avions déjà eu un petit aperçu de ce mouvement dans le premier tome, ici, nous en apprenons encore plus et ça donne envie d'en savoir toujours plus dessus, surtout qu'Agnès de Vaudreuil semble y être plus attachée qu'on ne le croit.

Mais revenons à l'intrigue principale qui permet à l'auteur de mettre en avant deux personnages, Leprat, le mousquetaire (que j'avais déjà beaucoup apprécié dans le tome 1) ainsi que Laincourt, l'ancien espion du Cardinal, rattaché aux Lames. Autant le dire, ce sont deux personnages que j'apprécie beaucoup et j'étais ravie de les voir mis en valeur comme ça. Une petite déception par contre de ne pas beaucoup voir ni Almadès, toujours aussi discret (spoiler : sans vous dire ce qu'il va lui arriver dès le début du tome 3... que je commence à lire), ni Saint-Lucq qui va faire un petit tour sous les ordres directs du Cardinal. Par contre, ne pas trop voir Marciac, Agnès et Ballardieu ne m'a pas beaucoup dérangé, même si Agnès semble être au centre de l'intrigue Châtelaine et que Marciac semble lui en mauvaise posture (pour une raison que je ne dirais pas).

J'ai apprécié la mise en avant de certain des personnages, me faisant ainsi oublié un des défauts du tome 1, c'est à dire de ne pas pouvoir s'accrocher à l'un d'eux en particulier tant ils étaient survolés pour moi. Par contre, il y a moins l'effet de groupe que j'avais aussi apprécié, les Lames étant séparés durant une bonne partie de l'aventure.

Il reste pourtant quelques défauts à cette série pour moi, d'abord l'effet guide touristique, toujours présent, qui bien qu'il m'ait plus dans le tome 1 m'a un peu agacé dans le tome 2 puisque souvent, nous visitons les mêmes endroits (l’hôtel de l'épervier par exemple ou certaines rues de Paris). Autre chose qui m'a un peu gêné, les répétitions à la présentation de certains personnages que nous connaissions déjà (je pense à Agnès, ou à un agent de la Griffe Noire déjà présenté dans le tome 1 par exemple). C'est dommage, ça alourdi un peu le texte pour moi. Heureusement, le style de l'auteur fait rapidement oublié cela, tout comme le déroulement de l'action qui ne souffre pas de temps mort aide à passer tranquillement ces moments un peu plus lourd.

Finalement, l'histoire étant prenante et pleine d'action, les personnages de plus en plus intéressants, je n'ai pas tellement vu les petits défauts sur le coup, plus après lecture pour tout dire. J'ai lu ce second tome, j'ai apprécié, je me suis bien amusée et j'ai aimé. D'ailleurs, j'ai même commencé le troisième seulement deux jours après. J'apprécie de plus en plus cette série, son mélange de capes et épées/fantasy qui me plait toujours autant, le bestiaire qui y est associé (et plus développé ici que dans le 1) et j'ai hâte de finir le dernier tome pour savoir ce qu'il va se passer pour nos Lames. 

Je peux même dire que même si je n'ai pas un coup de cœur pour les livres, je l'ai carrément pour la série en entier et son originalité.

vendredi 12 juillet 2013

Les Lames du Cardinal, tome 1, Pierre Pevel

J'ai fini cet ebook acheté il y a un moment lors d'une opé bragelonne depuis trois jours et je n'ai pas encore donné mon avis dessus. A croire que je fais exprés de prendre du retard.

Les Lames du Cardinal, tome 1, Pierre Pevel

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2010 pour l'édition numérique, 2007 pour la papier
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les romans de cape et d'épée
- Vous aimez le mélange des genres
- Vous aimez qu'il y ait beaucoup de personnage

A ne pas lire si :
- Vous voulez juste du roman de cape et d'épée
- Vous voulez beaucoup beaucoup d'action (bien qu'il y en ai pas mal)

Présentation de l'éditeur

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal!

Mon avis

Les romans de cape et d'épée, je dois bien avouer que je connais très peu. Je préfère pour une fois les films que je trouve particulièrement sympa à voir généralement. Lorsque j'ai vu la trilogie de Pevel (que je ne connais pas d'ailleurs) à vraiment pas cher, je l'ai prise pour voir un peu et parce que je n'en avais entendu que du bien.

Alors tout d'abord, j'ai été étonné de voir qu'un auteur osait le mélange roman historique/fantasy et utilisait des personnages venant d'un autre auteur (d'ailleurs ça, c'est une chose courante dans le mouvement Steampunk mais là ce n'en est pas). Enfin quand je dis historique, je me comprends hein, c'est surtout l'univers qui l'est parce que je ne suis pas vraiment sure que le reste ait vraiment existé. Du coup, nous trouvons des personnages ayant vraiment vécu (Richelieu, le roi...) mais nous trouvons aussi des personnages tirés des trois mousquetaires (Athos, Monsieur de Tréville...) et bien sur les fameuses lames du Cardinal ayant maille à partir avec des dragons. J'ai carrément aimé ce petit mélange là. Il donne un autre souffle au roman de cape et d'épée, le mettant un peu plus à mon niveau de grande lectrice de fantasy.

Mais il n'y a pas que ce mélange qui est bon. Les personnages le sont tout autant. Assez nombreux, surtout que nous suivons à la fois les gentils et les méchants (et que parfois on ne sait pas vraiment quel est leur camps), au début j'ai eu un peu de mal à voir qui était qui, surtout que parfois, nous n'avons même pas un nom pour nous guider. Mais petit à petit, on comprends et on s'attache à pas mal de monde. Personnellement, j'ai beaucoup aimé Leprat, ainsi que Saint-Lucq. J'ai eu un peu plus de mal avec Marciac, gascon de son état ou Agnés, trop baronne à mon gout. Mais lorsque tout le monde est réuni, on découvre un groupe très harmonieux et qu'on a plaisir à suivre dans leur aventure.

En parlant de l'aventure, j'ai trouvé qu'elle avait mis beaucoup de temps à se mettre en place. Mais finalement ce n'est pas un vrai problème puisque cela permet de mettre en place les divers personnages. Une fois que tout le monde est regroupé à l'Hotel de l'Epervier, ça commence vraiment et ça va assez vite. Du coup, on lit, on lit, et on ne se rend pas compte que déjà on en est si loin en si peu de temps. J'ai vraiment tourné les pages (numériques mais tout de même) sans m'en rendre compte mené par les Lames et leurs histoires. 

En conclusion, c'est donc pour moi un très bon premier tome malgré sa petite lenteur du début. J'ai hâte de pouvoir lire la suite (déjà dans ma liseuse, mais avant, j'ai Maeve à finir).