lundi 29 avril 2013

La septième vague, Daniel Glattauer

Dimanche, comme bien des dimanches, j'ai pris un des petits livres de ma PAL et je l'ai lu dans la journée. Cette fois, ce fut donc la Septième vague, la suite de Quand souffle le vent du Nord de Daniel Glattaeur. 

/!\ Spoilers sur lui et Quand souffle le vent du Nord

La septième vague, Daniel Glattauer

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en Vo : Alle sieben wellen
Année de parution en Vo : 2009

A lire si 
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez les romans épistolaires
A ne pas lire si : 
- Le jeu du chat et la souris vous gonfle
- Vous espérez qu'ils ne se rencontrent pas

Présentation de l'éditeur

Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

Mon avis

J'avais laissé Léo et Emmi bien tristement. Lui était parti, elle ne savait plus vraiment où elle en était. On la retrouve elle en premier, toujours désespérée par le départ de Léo. Il est toujours à Boston, elle a besoin de le lire, un besoin presque vital. Alors que cela fait un moment qu'elle se heurte au message d'erreur de la boite mail de Léo, voilà qu'il lui répond. Elle n'ose y croire et pourtant, c'est bien vrai, Léo Leike est de retour. 

Sauf que Léo a une petite amie à présent et qu'il ne veut pas vraiment renouer avec la relation amoureuse qu'il avait eu avec Emmi. Lui parler, ça oui, retomber amoureux d'elle, pas question. Surtout que pour lui plane toujours le spectre de l'époux d'Emmi. Et puis, au fur et à mesure, tout semble redevenir comme avant. A une chose prêt, Emmi et Léo se sont rencontrés dans la vraie vie.

La Septième vague nous compte donc le retour de la flamme entre ces deux-là. Il nous compte aussi tout les non dit de Quand souffle, tous ce qu'ils avaient à se dire, à s'avouer. Seul bémol, nous assistons encore au jeu du chat et de la souris. A croire que Daniel Glattauer aime bien ce jeu-là. Pourtant, j'ai été encore plus happée par ce tome que par le premier. Je m'explique.

La relation entre Emmi et Léo change. Elle passe d'un amour courtois à quelque chose de plus fort. Le fait qu'ils se rencontrent et tout ce qui va en découler est pour moi plus interessant que les "il ne faut surtout pas, cela va tout gâcher". On découvre alors deux personnes plus "vivantes". Leur vie a changé et va encore changé suite à ses rencontres et cela se sent dans leurs mails. C'est un changement qui fait du bien suite à la lecture du premier tome. Autre changement qui fait du bien, ce n'est plus Emmi qui est attaché à une autre personne mais Léo. Ce petit revirement de situation fait souffler un vent nouveau dans l'histoire qui n'est pas pour me déplaire.

L'écriture est toujours aussi fluide, agréable à lire. Peut-être même plus maintenant que les deux se tutoient et qu'ils sont prêts enfin à tout se dire. Ils paraissent toujours aussi réels pour moi. J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire leurs mails.

Seul bémol pour moi, la fin. Bien qu'on s'y attend depuis le tome 1 (faut pas exagérer hein, c'est courru d'avance), elle vient vite, trop vite et j'ai eu l'impression que finalement, elle était trop heureuse pour les deux. Les derniers échanges n'apportent finalement pas grand chose.

En conclusion, je suis à nouveau triste de laisser partir Emmi et Léo. Je me suis attachée à eux en lisant leur mails et bien que je sois heureuse que la fin soit comme je la pensais (c'était pas dur), j'aurais voulu autre chose.

Tourmentes, la Roue du Temps, tome 8, Robert Jordan

Me revoilà avec dans mes poches non pas une mes deux chroniques. Ben oui, le mauvais temps a une seule chose de bien, je peux rester tranquillement sur le canapé à lire sans que personne ne vienne me dire qu'il faut sortir. 

/!\ Spoilers

Tourmentes, la Roue du Temps, tome 8, Robert Jordan

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2002
Titre en VO : The Shadow Rising 
Année de parution en Vo : 1992
Nombre de pages : 825

A lire si 
- Vous avez aimé les premiers tomes
- Vous voulez du mystère, des complots, de la magie...
A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de livre initiatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispersés dans le monde
 
 Présentation de l'éditeur
 
Les Blancs Manteaux ont envahi le pays des Deux Rivières, tuant et détruisant tout sur leur passage. A son arrivée au Champ d'Edmond, son village natal, Perrin découvre que sa famille a péri et qu la mère et les soeurs de son ami Mat sont prisonnières de son ennemi mortel, Dain Bornhald. C'est peut-être Rand, parti sur la terre des Aiels pour y réunir le Conseil des chefs de clans, qui détient le moyen d'empêcher le monde de basculer dans le chaos...
 
Mon avis
 
Et nous voilà au tome 8 (soit seconde moitié du 4 en VO) de la Roue du Temps. Même pas la moitié de la saga. Et donc où en sommes nous ?
 
Rand, Egwene, Moiraine, Mat et Lan sont dans le désert des Aiels. Rand, Moiraine, Mat et Aviendha sont entrés dans Rhuidean, citée en ruine et passage obligatoire pour qui veut devenir chefs de clan ou sagette. Là, Rand va découvrir la vérité sur le peuple Aiels en revivant les vies de ses ancêtres, Mat lui va se trouver en bien fâcheuse posture suite à sa rencontre avec d'étranges personnes. Pour Moiraine et Aviendha, on ne sait pas vraiment ce qu'il va se passait (bien qu'on s'en doute un peu). Rand sauvera Mat et ils sortiront de Rhuidean sain et sauf mais surtout notre héros sera marqué des deux dragons sur les poignets, accomplissant ainsi une nouvelle partie de la prophétie et devenant par la même occasion le Car'a'carn des Aiels (chef des chefs en gros). Suite à cela, le petit groupe partira pour le Bol d'Or enfin d'annoncer la nouvelle.

Dans la tour Blanche, c'est l'émeute totale. Elaida avec l'aide du conseil met à bat le trone d'Amyrlin. Siaun et Leane sont désactivées et enfermées dans la tour jusqu'à leur jugement. Elles seront libérés par Min et prendront la fuite avec Logain, le faux Dragon.

Pendant ce temps, Perrin, Faile, Loial, Gaul, Khiad et Baine se trouvent aux Deux rivières envahis par les Trollocs mais aussi les Blancs Manteaux. Perrin va mener la résistance contre les deux entités. Il sera aidé par Vérine et Alanna, deux Aes Sedai (qu'on a déjà rencontré).

Et toujours pendant ce temps, Nyneave, Elayne, Thom et Juilin arrivent à Tanchico, ville sur le point d'exploser. Toujours à la recherche des Aes Sedai de l'ajah noire mais aussi d'un mystérieux artefact, elles finissent par trouver les deux dans le palais de la Panarch. Elles s'y engouffrent donc et tombent nez à nez avec Moghedien l'une des reprouvés. Nyneave la vainc et récupère l'artefact mais ne peuvent arrêter l'ajah noire.

Dans la terre triple, nos héros vont devoir faire face aux Shaidos, clan Aiel dont le chef n'a pas pu sortir de Rhuidan. Couladin, qui s'est autoproclamé chef se voir pourvu des dragons. Il se déclare Car'acarn mais n'est pas reconnu par les chefs aiels. Rand par contre pour le contrer va dévoiler ce qu'il a vu dans Rhuidean (chose totalement interdite), divisant encore plus les Aiels. .Il va aussi découvrir qu'un réprouvé se cache parmi le convoi de marchand qui le suit. Il le fera prisonnier pour s'en servir comme maitre afin d'apprendre la maitrise du pouvoir.

Voilà donc en gros ce qu'il s'est passé durant la lecture. J'ai beaucoup aimé les passages dans le desert des Aiels. On en découvre beaucoup plus sur ce peuple qui jusque là restait bien mystérieux. Grace à Aviendha et aux leçons qu'elle donne à Rand, leur façon de vivre nous apparait bien plus clairement. De plus, du côté d'Egwene, devenue apprentie Reveuse auprès des sagettes, on peut comprendre le système de vie très matriarcal des Aiels. J'ai aussi aimé dans une moindre mesure, les passages à Tanchico. Il faut dire que j'adore Nyneave. 

Par contre, il fallait s'en douter, les passages de Perrin, bien qu’intéressant, m'ont ennuyé. Perrin est toujours dans le "mais pourquoi moi ?" et ça me gonfle vraiment. C'est bien dommage, mais je n'y arrive vraiment pas avec lui. Idem pour Faile qui m'a pas mal gonflé. Heureusement que les Aiels sont là et que les gens des Deux rivières ne se laissent pas marcher sur les pieds, sinon je me serais réellement ennuyée à lire ces passages (nombreux en plus).
 
Autre chose qui m'a un peu dérangé, on n'en connait pas assez sur la nouvelle situation de Tar Valon. On suit la déchéance de Siuan et sa fuite grâce à Min mais pas plus. Cela ne prend que deux chapitres, plutôt court finalement. Et puis plus rien. Pourtant la situation aurait mérité d'être plus développées (il me semble qu'elle le sera dans les tomes suivants) puisque nous avons les jeunes, mené par Gawyn d'un côté, les Aes Sedai dissidentes de l'autre etc. J'aurais vraiment voulu en voir plus de l'affrontement qui s'est déroulé.

En conclusion, c'est un tome assez inégal pour moi (trop de Perrin, pas assez d'Aes Sedai, des passages vraiment géniaux dans la Terre Triple...) mais qui se laisse encore bien lire. Si mes souvenirs sont bons, cela risque de changer dans quelques tomes (foutu découpage en VF). J'ai tout de même hâte de continuer à suivre nos héros, surtout que tout ne fait finalement que commencer pour certains (au bout du huitième tome, il serait temps).

lundi 15 avril 2013

Les jolies choses, Virginie Despentes

J'ai encore fait une entorse à ma lecture du moment ce week end. Je crois que ça va devenir une habitude à force. En même temps, ça permet de faire un peu baisser la PAL et elle en a bien besoin.

Les jolies choses, Virginie Despentes

Editeur : J'ai Lu
Collection : Nouvelle génération 
Année de parution : 2005 pour mon édition, 1998 pour la première
Nombre de pages : 252

A lire si :
- Vous aimez le trash, le vulgaire, le sexe...
- Vous ne voulez pas des personnages secondaires très présents

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le trash, le vulgaire, le sexe

Présentation de l'éditeur

Pauline et Claudine sont des sœurs jumelles que tout oppose : Pauline, rebelle, fidèle en amour, refuse le compromis. Fonceuse et paumée à la fois, un peu hardcore, un peu actrice, Claudine aime qu'on la désire. Pourtant, quand elle se suicide, Pauline la sœur ennemie prend sa place. S'enivre d'imposture, de succès et d'illusions. Comment être une femme éprise de vérité dans un monde de mensonges ? Qui croit que les purs sont ceux qu'ils prétendent être ? Chasse aux dupes de la réussite, jeu des faux semblants, plongée dans le monde frelaté des corps factices qui se vendent entre, marketing et cosmétiques, parfois au rayon de la prostitution. Le troisième roman de Virginie Despentes est le portrait à l'acide d'une femme d'aujourd'hui, garce et martyre, mutante et héroïne. Mais l'auteur de Baise-moi va à l'essentiel : dans le regard des hommes, voici Pauline quand elle veut tout à la fois. Tout ? la foule et la solitude, la pureté et l'impureté, le sexe et la tendresse.

Mon avis

J'avais une petite appréhension en commençant ce livre. Il faut dire que je connaissais bien la version film qui en fut adaptée il y a quelques années et que surtout, j'en suis toujours aussi fan, même si le film veillit selon moi plutôt mal. C'est une des raisons qui ont fait que bien que j'aime énormément Virginie Despentes, j'ai mis un moment à sortir les Jolies Choses de ma PAL. 

Les Jolies Choses est une descente en Enfer pour les deux jumelles qui en sont les héroines. La première, Claudine, monte à Paris pour se faire un nom par n'importe quel moyen. Lorsqu'enfin, elle trouve le bon moyen, elle est obligée de faire appel à sa jumelle, Pauline, qu'elle n'aime pas vraiment. Mais voilà, alors que son plan pour être connu fonctionne, elle se suicide. Pauline prend alors sa place et fait en sorte (sans trop vraiment le vouloir d'ailleurs) que le rêve de sa soeur devienne réalité.

Dit comme ça, ça à l'air bien. Sauf que... Claudine, que l'on va découvrir grâce aux souvenirs de Pauline et de Nicolas, était plutôt une incroyable garce et surtout une "fille facile" couchant avec tous ce qui ressemble à un homme pour y arriver. Pauline est bien loin de ça au départ. Pourtant, elle va se prendre au jeu de sa défunte sœur pour y arriver. 

C'est là que la descente aux enfers commencent. Drogue, sexe, violence, tout y passe pour Pauline mais aussi pour Claudine. On découvre alors deux jeunes femmes fragiles qui ne croient plus en grand chose et ce depuis l'enfance. On découvre aussi jusqu'où elles peuvent aller pour plaire à l'homme, que se soit le père, l'ami, le patron ou le petit copain. Et tout cela est dit avec les mots crus qu'aime tant Virigine Despentes, qui sonnent tellement dur lorsqu'on les lit.

Parce que comme toujours, ce sont les mots de l'auteure qui restent, plus que l'histoire. La manière dont elle a de nous faire plonger dans l'enfer sans qu'on s'en rende vraiment bien compte. On en oublie parfois le contexte (maison de disque, monde des "riches", boite échangistes...) pour n'en garder que les mots et la souffrance. Une souffrance qui prend à la gorge dès le départ et qui ne nous quitte pas une fois le livre fermé.

Au final, j'ai eu raison de ne pas le laisser trainer dans ma PAL, car bien qu'un peu différent du film, tout ce que j'aime dedans était dans le livre à la base. La relation haine/amour entre Claudine et Pauline, les travers des labels de musique et des "riches" en général, la descente aux Enfer, tout y était, avec en plus cette maitrise des mots qui font mouches de Despentes.

(et sinon, j'ai lu le livre en écoutant les deux seules chansons que j'ai du film, la conne et les Jolies Choses, et franchement, l'atmosphère des chansons collent parfaitement aux écrits de Despentes)

vendredi 12 avril 2013

Mémoires d'un maitre faussaire, William Heaney

Ce matin, j'ai enfin fini cet epub que je trainais depuis un moment sur mon iphone. J'ai pris le temps de le lire, tranquillement, un peu tous les matins, mais je crois que là, il était temps de le finir.


Mémoires d'un maitre faussaire, William Heaney

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2011 en Epub, 2009 en version papier
Titre original : Memoirs of a Master Forger
Année de parution en VO : 2008
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous voulez en savoir plus sur les pubs anglais et leur histoire

A ne pas lire si :
- Vous voulez de l'action
- Vous ne voulez pas d'un héros ayant des petits problèmes avec l'alcool 

Présentation de l'éditeur

William est un faussaire spécialisé dans les livres. Il est doué pour l’écriture mais préfère griffonner incognito des poèmes pour un ami plus séduisant que lui et fabriquer des exemplaires factices de premières éditions de Jane Austen qu’il vend ensuite à des collectionneurs crédules. Il n’est pas si mauvais, au fond : il reverse l’argent récolté à un foyer pour SDF et ses crimes ne font de mal à personne.
Mais si William n’a rien fait d’autre de sa vie, ce n’est pas sans raison. Il a commis quelque chose qui lui fait honte quand il était étudiant, boit beaucoup trop et ne peut s’engager dans une relation amoureuse. Ah oui, et il voit des démons. Des silhouettes éthérées qui rôdent derrière le dos de ceux qui l’entourent, guettant un instant de faiblesse. À moins que William ne voie simplement la souffrance du monde ? C’est alors qu’une femme extraordinaire, peut-être capable de l’en sauver, entre dans sa vie…

Mon avis

J'ai pris durant l'opération Bragelone cet epub à cause de sa couverture. Bien qu'ayant lu le résumé, je ne m'attendais pas vraiment à ce que j'ai lu. J'espérais en lire plus sur la partie faussaire du héros, plus sur les démons aussi. Or ce ne fut pas vraiment le cas.

Mémoires d'un Maitre faussaire est l'histoire de William Heaney. Bon première chose à savoir, monsieur Heaney est un personnage fictif. L'auteur du livre est Graham Joyce. Un auteur que je ne connais absolument pas. J'ai apprécié "croire" qu'Heaney existait vraiment et qu'il écrivait ses mémoires. Mais l'histoire de cet homme est assez particulière.

William est un homme comme les autres. Il est fonctionnaire, divorcé, trois enfants. Il est aussi un arnaqueur. Avec l'aide de deux amis, il produit de fausses éditions de vieux livres qu'il revend à prix d'or. Or il ne garde pas l'argent. Il le redonne à une association qui s'occupe d'un foyer pour SDF. En même temps, il écrit des poèmes pour un de ses amis. Mais en plus de cela, William a un secret que peu de gens connaissent. Il voit des démons. Et ces démons régentes un peu sa vie, à vrai dire. 

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. Déjà parce que William, au début, est un personnage presque conventionnel et dont on a l'impression que la vie est assez monotone finalement. Il arnaque, donne son argent à GoPoint, recommence. Son personnage est pourtant fort interessant mais il faut attendre d'avoir passé le tiers du roman pour s'en rendre compte. Les autres personnages sont malheureusement trop survolés à mon gout. C'est un point que je trouve bien dommage vu que William se voit par rapport à eux. 

Autre point un peu trop survolé pour moi, les démons. Il nous en parle, nous en montre certain. Mais c'est un peu tout. William y est sensible et pourtant je n'en ai pas eu tellement l'impression. Par contre, à la manière dont il en parle, je s'en venu à me demander si ce qu'il appelle démons n'est pas finalement la représentation des défauts, des imperfections des personnes qu'il rencontre. 

Mais le livre n'a pas que des défauts, loin de là. J'ai beaucoup aimé les moments où William se plonge dans son passé. On y découvre alors ce qu'il s'est passé pour qu'il voit des démons. Ces parties là sont vraiment très sympathiques, nous montrant un personnage assez loin de ce qu'il est devenu dans le présent. Plus tourmenté, plus humain aussi. Il y a aussi une partie sur la guerre (je n'en dit pas vraiment plus) qui est d'une sensibilité vraiment magnifique bien que raconté par un homme un peu "bourrin". Et puis il y a le dernier tiers du roman (là non plus je n'en dirais pas plus) qui nous change beaucoup de ce qu'on a pu lire jusque là, où on voit un tout autre William, beaucoup plus interessant.

Pour moi, heureusement que les sentiments sont là et qu'ils sont assez fort. J'ai malheureusement trouvé le livre lent, beaucoup trop lent pour moi. C'est bien dommage parce qu'une fois passait le tiers comme je le disais, ça devient vraiment interessant. Donc au final, c'est un livre sympathique mais sans plus.

mercredi 10 avril 2013

Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer

J'avais envie de me frotter à un livre qui a fait beaucoup d'émules et de fans. Un livre qui en plus est bien loin de ce que je lis d'habitude. Il a été vite lu, deux soirées et j'avoue avoir passé un agréable moment avec lui.

Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2011
Titre en VO : Gut gegen Nordwind
Année de parution en Vo : 2008
Nombre de pages : 348

A lire si : 
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez les romans épistolaires

A ne pas lire si : 
- Le jeu du chat et la souris vous gonfle


Présentation de l'éditeur :

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se méprend et envoie un mail à Leo Leike, un inconnu. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies, ils cherchent à deviner leurs secrets respectifs... De plus en plus attirés et dépendants, Emma et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre

Mon avis

 Je ne lis que très rarement des romans épistolaires. Pas que je n'aime pas, juste que généralement, ça ne me dit pas grand chose. Du coup, ce livre doit être le second que je lis et j'avoue avoir pas mal apprécié.

L'histoire de QSLVDN (abrégeons un peu, le titre est vachement long tout de même) part d'un mail de résiliation. Une simple erreur dans l'adresse et voilà qu'Emmi parle avec Léo, un parfait inconnu. On va les suivre sur quasiment une année, s'échangeant des mails qui deviennent de plus en plus passionnés. Or Emmi et Léo ne se connaissent pas, du tout. Ils ont bien tentés une rencontre mais ils ne savent pas qui était qui. Mais à vrai dire, ce n'est pas important pour eux. Leur relation épistol@ire est finalement tout ce qui compte.

J'ai beaucoup aimé voir comment leurs sentiments évoluent au fur et à mesure des échanges de mails. D'abord assez timide, parlant d'eux sans trop en dire. Puis petit à petit, on sent la passion naitre des deux côtés jusqu'au final. Mon seul problème reste qu'Emmi et Léo joue vraiment un peu trop à "Je t'aime, moi non plus". Je veux bien qu'ils soient indécis, qu'ils ne veulent pas vraiment croire qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre sans s'être jamais vu, mais tout de même. La dernière moitié du roman se base sur ce petit jeu et devient malheureusement vite lassante. C'est un peu dommage vu que la relation semble tellement vraie (pour avoir connu ce genre de situation sur msn avec une personne que j'ai fini par rencontrer et qui est devenu un formidable ami, je suis capable de dire que oui, ça semble réel).

En parlant de réel, ce qui donne cette impression s'est bien la manière d'écrire de l'auteur (ou du traducteur va savoir). Il emploie les bons mots. Pas de langage à fioriture qui n'aurait pas sa place, des sentiments bien décris par les deux personnages et surtout, surtout, une manière d'écrire assez différente pour les deux qui fait qu'on sait facilement qui parle (surtout sur certain mail ou nous n'avons pas vraiment d'indication ni de l'émetteur, ni du destinataire). L'histoire en est du coup vraiment plus vivante et nous avons l'impression de plonger dans leur intimidé.

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce livre malgré sa seconde moitié plus répétitive. Les deux personnages sont vraiment interessant et ressemblent assez à des personnes réelles. J'ai le tome deux dans ma PAL, je sens que je vais rapidement le lire lui-aussi (veux savoir la suite moi) 

lundi 8 avril 2013

Iluvendan, Nicolas Debandt & Marc-Antoine Fardin

J'ai mis un petit moment à finir ce livre qui est mon  11ième livre du challenge 100%SFFF. Pas que je n'ai pas aimé, juste que j'ai été bien malade la semaine dernière et donc, je n'avais pas vraiment la motivation suffisante pour lire. Du coup, ce livre a trainé. Mais il est fini et voilà mon avis dessus.

Iluvendan, Nicolas Debandt & Marc-Antoine Fardin

Editeur : L'homme sans nom
Collection : /
Année de parution : 211
Nombre de pages : 424

A lire si :
- Vous voulez une ambiance un peu Steampunk un peu fantasy
- Vous aimez les voyages iniatiques

A ne pas lire si : 
- Vous voulez du pur Steampunk (en rapport avec la couverture donc)
- Vous n'aimez pas les jeunes héros

Présentation de l'éditeur

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent. Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants. Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études. Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !

Mon avis

Lorsque j'ai reçu le livre, j'étais quasiement sure à la vue de la couverture que j'aurais du Steampunk. Non parce que franchement la couverture, elle est juste magnifique (à mon gout) et particulièrement Steampunk. Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'y ai encore cru. Or Iluvendan est très fantasy. Plus que Steam. A vrai dire, cela ne m'a pas gêné du tout. Car le monde créé dans le livre est juste magnifique, bien contrôlé et vivant.

Iluvendan est donc l'histoire de trois jeunes gens, les jumeaux Feäsil et Klaod, et Imenel, leur amie. Ils arrivent dans la cité pour y mener leur étude supérieure. Grace à eux, on découvre la ville (juste magnifique et vraiment hétéroclite) mais aussi sa manière de fonctionner. Rapidement, ils se trouvent au milieu des problèmes. La révolution industrielle d'Iluvendan commence à peine et cela entraine beaucoup de questionnement de la part des politiques mais aussi des jeunes gens. On découvre alors un Consul véreux, un groupe de résistant et beaucoup de mystère. Nos jeunes héros décident d'enquêter et se retrouvent dans de formidables aventures.

L'histoire souffre de quelques défauts à mon sens. Déjà un style un peu maladroit, des répétitions dans l'écriture... Mais il faut aussi se souvenir que c'est un livre écrit à quatre mains et que je suppose l’exercice bien plus dur que s'il n'avait eu qu'un seul auteur. Un autre défaut reste la manière dont sont traités les adultes du livre. Je les ai trouvé brouillon, immature bien souvent, est parfois n'étant juste là que pour avoir une caution adulte. Par contre, les jeunes sont vraiment très bien gérés, que se soit au niveau de leur sentiment ou de leur relation. Ensuite, je dois avouer que dans les descriptions même si je m'en suis pris plein la vue, mes autres sens sont restés dans un coin. Ça manque d'odeur, de bruit. Mais cela reste un défaut minime.

J'ai par contre vraiment apprécié le mélange décors Steampunk et vie fantasy. Il est vraiment bien fait et fonctionne à merveille. Du coup, la cité d'Iluvendan parait être vivante, réellement (et pas que dans le quartier des Druides). Son fonctionnement m'a laissé sans voix. L'univers prend une grande place dans le roman, que se soit la cité, où l'extérieur que nous découvrirons en même temps que nos héros et qui regorge d'une faune et d'une flore vraiment ahurissante (mais je n'en parlerrais pas plus).

En conclusion, ce Rencontre avec Gaeria, premier tome d'Iluvendan m'a plu. Beaucoup. Et cela malgré quelques défauts vites oubliés grâce à la richesse de l'univers. J'ai hâte de pouvoir commander le second tome et de savoir ce qu'il va se passer.


mardi 2 avril 2013

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, Mathias Malzieu

En pleine lecture d'Illuvendan, j'ai reçu ma dernière commande amazon. Dedans, il y avait ce petit livre de Mathias Malzieu. Je n'ai pas pu résister bien longtemps à le lire. Il faut dire que les livres de Malzieu son très courts et se lisent bien vite.

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, Mathias Malzieu

Editeur : J'ai lu
Collection : Nouvelle Génération
Année de parution : 2005
nombre de pages : 169

A lire si :
- Vous aimez la plume poétique de Malzieu
- Vous aimez les contes pour adultes

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de tristesse

Présentation de l'éditeur

" Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? " Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 m, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.

Mon avis

Comme toujours quand je lis un livre de Mathias Malzieu, je suis emportée dans son histoire, incapable de lâcher le livre. Il faut dire que Malzieu a cette manière tellement particulière de poser ses mots, de nous faire vivre son histoire qu'il est dur de la laisser tomber en plein milieu.

L'histoire de Maintenant... n'est pas joyeuse, comme la plupart des histoires de Malzieu. La mère du narrateur (en fait la mère de l'auteur) est décédée, la nuit est tombée sur elle pour toujours. Mathias n'arrive pas à s'y faire (quoi de plus normal). Alors qu'il est sur le parking de l’hôpital, Giant Jack vient à lui. Il est docteur en ombrologie et souhaite l'aider à passer le deuil. Pour cela, il lui offre une part de son ombre.

Malzieu nous parle donc du deuil, avec ses mots qui chantent, sa sensibilité à fleur de peau. On sent vraiment le vécu là dedans et pourtant, malgré le thème il ne tombe pas dans le pathos. Loin de là en fait. L'histoire a beau être triste, on se laisse importer par l'émotion, mais aussi par l'espoir qui en jaillit (principalement vers la fin). C'est avec l'écriture de l'auteur le grand point fort de ce petit livre.

C'est amusant, je donne toujours des avis très courts sur les romans de Malzieu alors que je les adore. Mais il faut dire que j'ai toujours du mal à parler de ses livres tant il me touche.