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dimanche 10 septembre 2017

L'Epée Enchantée, La Romance de Ténébreuse, Marion Zimmer Bradley

Récemment, j'ai récupéré quelques tomes solo de la Romance de Ténébreuse. Adieu donc pour le moment les intégrales (ma bibliothèque n'est pas vraiment contente..., nous n'aimons pas quand je dépareilles les collections...). Je continue tout de même dans l'ordre des dites intégrales, histoire de ne pas trop me perdre.

L'Epée Enchantée, La Romance de Ténébreuse, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : Science-fantasy
Année de parution : 1988
Titre en Vo :Darkover, Against the Terrans : The First Age, book 2 : The Spell Sword
Année de parution en VO : 1974
Nombre de pages : 217

A lire si :
- Vous voulez continuez la romance de Ténébreuse
- Vous aimez le mélange Sf/Fantasy

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les demoiselles en détresse
- Vous voulez des héroïnes

Présentation de l'éditeur :

Andrew Carr rêvait de trouver un monde où quelqu'un l'attendrait. C'est sur Ténébreuse qu'il entend l'appel, qu'il voit l'image de cette fille aux cheveux de feu : Callista. Elle-même est enfermée dans un lieu obscur. Où ? Elle n'en sait rien. Elle a lancé l'appel, et c'est Andrew qui l'a reçu. Leurs esprits s'unissent dans un déferlement d'intime tendresse. Alors il part en quête de la prisonnière -infiniment lointaine, infiniment proche de lui. Un jour, il retrouve ses parents : ils la cherchent à tous les niveaux de réalité, impuissants à rentrer en contact avec son esprit malgré leurs pouvoirs psi. Surpris qu'un Terrien ait reçu son appel ; ils choisissent de lui faire confiance. Ensemble, ils affronteront l'invasion des cruels hommes-chats, experts à lacérer les âmes. Mais qui trouvera l'abîme où est plongée Callista la très belle ?

Mon avis

L'épée Enchantée fait partie de ce qu'en France on a nommé l'Age de Damon Ridenow. Plus largement, comme l'intégrale trois, il fait partie de la Redécouverte. Les divers tomes de cet âge de Damon Ridenow semble se passer presque en même temps que les tomes des Renonçantes de la troisième intégrale. Voilà pour la situation temporelle de l'Epée Enchantée. Une situation qui n'est pas du tout pour l'aider, surtout en suivant l'ordre des intégrales. Je vais vous expliquer ça plus tard.

Andrew Carr est un terrien qui, suite à une entrevue avec une voyante Ténébrane, décide de rester sur la planète. Il fait partie d'une expédition cartographie lorsque son avion s'écrase. Seul survivant, blessé, il ne va pas tarder à suivre les autres membres dans les enfers de Zandru.  C'était du moins sans compter la présence d'une jeune femme fantomatique qui va le conduire jusqu'à Armida. Entre temps, nous suivons aussi Damon Ridenow, appelle par sa parente Ellemir à la rescousse après l'enlever de la jumelle de celle-ci, Callista. C'est donc le sauvetage de Callista que relate l'Epée Enchantée.

Un sauvetage qui ne m'a absolument pas enthousiasmé. Déjà parce qu'après le cycle des Renonçantes, je trouve ce tome-là particulièrement peu tourné vers les personnages féminins. Les hommes prennent une place particulièrement importante et voilà les deux jumelles reléguées à des rôles bien secondaire. Tout l'inverse en fait des Renonçantes. Je me demande ce qui fait cette différence ? Le fait que l'Epée Enchantée est été écrit avant les Renonçantes ? Je suppose que cela peut être un élément de réponse. Il n'empêche, que trop habituée à voir les femmes ne pas se laisser faire, Ellemir et Callista m'ont paru bien fades.

Elles n'ont d'ailleurs pas été les seules à être fades pour moi. Et c'est bien là le plus gros problème de ce premier tome de l'Âge de Damon Ridenow, aucun personnage n'a trouvé grâce à mes yeux. Mais vraiment aucun. Andrew aurait pu être sympa jusqu'à ce qu'il devienne crétin en découvrant qu'il a eu le coup de foudre pour Callista, Damon est lâche qui ne fait pas grand chose et il n'est intéressant qu'au moment où son esprit est occupé par son futur beau-père, Dom Esteban. Les filles sont effacées, ne servent pas à grand chose, Dom Esteban est le stéréotype du barbare guerrier. Bref, rien ne m'a plu. Et c'est bien la première fois que cela m'arrive avec un Zimmer Bradley.

Quant à l'histoire, ben, là aussi, j'ai connu bien mieux. Vraiment. C'est dommage parce qu'elle avait un fort potentiel cette histoire, surtout concernant l'apparition de pouvoirs psychique chez Andrew. Mais non, je n'ai pas réussi à m'y intéresser et cela à cause des personnages. Ils sont réellement le point faible de ce roman pour moi (et ils seront aussi dans le tome suivant... je crains le pire du coup).

Au final, pour moi, ce tome-là de Ténébreuse est le premier que je n'ai pas du tout apprécié. Je l'ai lu parce qu'il est court et que ça m'embête quand même un peu de rater un des tomes de la série. Surtout qu'il semble avoir une petite importance tout de même pour la suite. Mais voilà, il n'est pas du tout passé avec moi. J'espère que la suite sera bien mieux.


mardi 16 décembre 2014

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 3, Marion Zimmer Bradley

Cela faisait un petit moment (un peu plus d'un an il me semble) que je ne m'étais pas plongée dans le monde de Ténébreuse. Pourtant, j'avais l'intégrale 3 dans la PAL depuis quand même quelques mois.

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 3, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2013
Titre en Vo : Darkover, The Renunciates : The Sattered Chain, The Thendara House, City of Sorcery
Année de parution en Vo : 1979, 1983, 1984
Nombre de pages : 1135

A lire si :
-Vous aimez le mélange fantasy\SF
- Vous avez aimé les livres précédents
- Vous aimez les femmes fortes qui ne se laissent pas abattre.
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le mélange des genres
- Vous voulez de l'héroic fantasy
Présentation de l'éditeur : 
Sur Ténébreuse, seules mes femmes peuvent user de la puissance des sciences secrètes qui préservent leur monde de l'emprise des Terriens. Elles restent cependant à presque tous les égards des esclaves. Et même, dans certaines régions barbares, elles sont enchainées... C'est auprès des mystérieuses Amazones Libres, bandes de femmes dégagées des contraintes et des tabous de l'étrange culture de la Planète aux vents de folie, que pour la première fois les Terriens vont trouver des alliées sans préjugés.

Mon avis

Dans cette troisième intégrale, nous allons nous consacré à une des diverses castes de Ténébreuse, les Amazones Libres, nommées aussi les Renonçantes. Ce cycle là fait aussi partit du cycle Redécouverte, dont nous avions déjà pu avoir un aperçu dans la seconde intégrale. D'ailleurs, le premier livre de cette intégrale-là se passe quelques vingt ans après Redécouverte. Il nous manquera après la lecture de l'intégrale trois, quatre romans pour finir la partie Redécouverte. Ils font partie de la quatrième intégrale (que je n'ai pas encore).

Comme pour les intégrales précédentes, je vais donner mon avis sur les trois romans avant de le faire sur toute l'intégrale.

La Chaine Brisée

La chaine Brisée commence par le sauvetage d'une femme de la famille Comyn. Comme les hommes ne veulent plus prendre de risque, c'est Dame Rohana qui, avec l'aide des Amazones Libres qui part affronter les dangers. Malheureusement, la femme meurt en mettant au monde son fils. Pourtant, tout espoir n'est pas perdu puisque Rohana aura réussi à sauver Jaelle, sa cousine ainsi que le petit. Douze ans plus tard, nous suivons Magda Lorne, une Terrienne née à Caer Donn. Elle fait partie des services de renseignement de l'empire Terrien. Elle part sauver son ex-mari, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au fils ainé de Dame Rohana, kidnappé contre rançon. En chemin, elle croisera des Renonçantes. Forcée de prêter leur serment, Magda va découvrir qui elle est vraiment.
Nous allons suivre tour à tout Dame Rohana, Magda et Jaelle dans ce roman. Chacune va chercher sa liberté et essayer de la conquérir comme elle le peut. Et au sein de Ténébreuse, ce n'est pas simple puisque les femmes ne sont pas du tout les égales de l'homme. D'ailleurs, suivant certaines régions, elles vivent même enchainées. Ce premier tome du cycle des Renonçantes va donc commencer par nous introduire les femmes qui décident de devenir des Amazones Libres. Marion Zimmer Bradley n'en oublie pas pour autant les autres femmes de Ténébreuse mais qui luttent avec leur propre moyen pour une liberté qu'elles n'ont pas toujours. Il permet aussi de mettre en place une quête d'identité pour les Terriens nés sur Ténébreuse, comme Magda, qui ne se sent ni l'une ni l'autre et qui pourtant aura un choix à faire. Or, ce choix semble bien être le prix de sa condition de femme sur cette planète.

La Maison des Amazones

 Nous reprenons la trilogie des Amazones Libres juste après les évènements de la Chaine Brisée. C'est assez rare pour le moment de trouver des livres de la Romance de Ténébreuse qui se suivent comme ça, ça le deviendra moins au fur et à mesure. Tout comme jusque là, il était rare de retrouver les mêmes personnages.

Ce tome aura pu s’appeler "Le choc des civilisations". Magda va entamer ses six mois de réclusion dans la maison de la guilde des Renonçantes à Thendara, suite à son serment tandis que Jaelle va épouser Peter et le suivre dans la Zone Terrienne. Forcément, rien n'est simple pour toutes les deux. Magda, habituée à la vie facilité par les machines, va se confronter à celles des Amazones, plus simple et surtout plus manuelle. Elle va aussi découvrir ce que sont réellement les Renonçantes et leur aspiration, bien loin finalement de ce qu'elle pensait. Pour Jaelle, c'est l'inverse, de la vie de Renonçante, elle passe à l'univers aseptisé des Terriens et surtout va devoir se faire à leur coutume. De plus, si Magda va trouver de vraies amies à la Guilde, elle va rester solitaire et va se rendre compte qu'entre Peter et elle, rien ne va, celui-ci étant obsédé par son travail et son envie d'avoir un fils.

Le choc des civilisations est parfaitement décrit mais il n'est pourtant pas le thème principal de La Maison des Amazones. Nous en revenons plus à la partie féministe de la Romance de Ténébreuse, déjà bien amorcée dans la Chaine Brisée. Elle parle aussi couple homosexuel d'une manière simple et sans arrière pensées homophobe. Elle met aussi en avant pas mal d'opposition entre les féministes trop engagée et qui virent "méchante" (certaines amazones trouvent dans les hommes des sous-humains qui ne méritent presque pas de vivre par rapport à la femme) et les féministes engagée mais plus modérée (telles qu'on en trouve de nos jours) qui militent pour une vraie égalité des sexes. La Maison des Amazones est donc un roman engagé plutôt plaisant à lire malgré le fait que j'ai de plus en plus de mal avec Magda et Jaelle (ce qui est plutôt bête vu qu'elles en sont les héroïnes et qu'on les retrouve dans le tome suivant).

La Cité Mirage

Nous revoilà avec Magda et Jaelle, sept ans après la Maison des Amazones. Elles sont entrées dans le cercle de la Tour interdite, sont devenues mères et surtout ont participé activement à l'union entre Amazones et Terriens. Mais voilà, Magda est jalousée par beaucoup dont Lexie Anders. Celle-ci, après avoir eut un accident en avion assez étrange, va partir à la recherche d'une cité cachée qui recelerait bien des mystères. Rafaella va partir avec elle. Inquiètes, Jaelle, Magda, Camilla mais aussi Cholayna et Vanessa vont partir à leur recherche.

Nous avons cette fois droit à une vraie quête comme on en fait plus. Nous allons voyager à travers les montagnes durant presque tout le livre, chose que nous n'avions plus fait depuis un moment. Cette fois, l'auteure va se concentrer uniquement sur les personnages féminins, parlant ainsi sororité, dépassement de soi, mais aussi du bien et du mal et de la recherche de soi. Il est beaucoup moins question de féminisme dans ce tome que par rapport aux deux précédents mais il n'oublie pas d'en parler quand même. Je l'ai aussi trouvé un peu moins cliché que la Maison des Amazones (qui reste le livre que j'ai le moins aimé de cette intégrale). De plus, alors que je commençais sérieusement à avoir beaucoup de mal avec Jaelle et Magda, je dois bien dire que là, elles m'ont vraiment interessées et les autres personnages, surtout Camilla, en fait, m'ont tout autant plu.


Pour finir ce long avis, passons à quelque chose de plus général. Cette troisième intégrale m'a plutôt plu, malgré un second livre avec lequel j'ai eu du mal (surtout les personnages en fait). Marion Zimmer Bradley a réussi à faire trois livres vraiment centrés sur les femmes sans trop tomber dans le cliché. Je trouve d'ailleurs assez amusant de comparer sa vision du féminisme, et surtout celle des années 80 à la notre, et de voir à quel point, au final, le combat est le même malgré quelques différences. Je ne dirais pourtant pas que la Trilogie des Renonçantes est entièrement féministe, bien qu'elle s'appuie largement dessus. L'auteure réussit toujours à traiter plusieurs thèmes dans ces livres, des thèmes malheureusement toujours d'actualité (racisme, choc de culture, homophobie et j'en passe), tout en y mettant beaucoup d'espoir. C'est d'ailleurs une chose que j'apprécie toujours autant dans ces romans.

Par contre, juste un léger bémol pour la couverture, jolie mais que je trouve un peu hors thème avec cette amazone court vêtue, trop femme fatale et guerrière qui ne correspond pas au final aux Renonçantes de Ténébreuse.



mardi 24 septembre 2013

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 2, Marion Zimmer Bradley

Comme j'étais en vacances, j'en ai profité pour lire une petite intégrale. J'aime bien les lire en vacances vu que ça me donne le temps de bien avancé (à un peu plus de cent pages par soir, au lieu de la soixantaine habituelle lorsque je bosse et que donc, je suis crevée). J'ai donc pris la seconde intégrale de la Romance de Ténébreuse (alors que j'ai une autre intégrale qui traine dans ma PAL depuis un moment) et je suis partie faire un tour sur cette si charmante planète quasiment un an après mon premier voyage.

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 2, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2013
Titre en VO : Darkover
Année de parution en VO : 1980 pour "Le Loup des Kilghards", 1989 pour "Les Héritiers d'Hammerfell et 1993 pour "Redécouverte
Nombre de pages : 919

A lire si :
-Vous aimez le mélange fantasy\SF
- Vous avez aimé les livres précédents
- Vous aimez les femmes fortes qui ne se laissent pas abattre.

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le mélange des genres
- Vous voulez de l'héroic fantasy

Présentation de l'éditeur

A la fin des Âges du Chaos, Ténébreuse est sur le point de mourir. Le laran est utilisé comme arme de guerre. Des villes sont rayées de la carte : l'anarchie s'installe. Sur les ruines de l'unité s'édifient les Cent Royaumes acharnés à se conquérir les uns les autres sans y parvenir. L'adoption du Pacte, interdisant l'usage d'armes à distance, pourrait bien sauver tous les peuples ténébrans...
Comprend :
- Le loup de Kilghard
- Les héritiers d'Hammerfell
- Redécouverte

Mon avis :

Comme pour l'intégrale 1, je vais diviser cet avis en trois, un pour chaque livre. Car Marion Zimmer Bradley n'a pas écrit une saga à suite, mais une saga à plusieurs histoires, chacune vivant indépendamment de celles qui l'entoure. C'est d'ailleurs un point que j'apprécie beaucoup dans La Romance de Ténébreuse. On a beau lire la même série, on découvre toujours de nouveaux personnages et de nouveaux décors.

Les cents royaumes : Le loup de Kilghard et les Héritiers d'Hammerfell

Le loup de Kilghard 
Ce tome est le premier du cycle des Cents Royaume, cycle assez court puisque ne comprenant que deux romans. Au niveau chronologie, par rapport aux Âges du Chaos (première intégrale), je pense que nous ne sommes pas très éloigné, bien que je serais incapable de dire de combien de génération. 

Dans ce tome, mélange flagrant de Fantasy et de Science Fiction, nous faisons d'abord la connaissance de Paul Harrel, surement terrien venant de sortir de sa prison et se trouvant à présent devant son double dans un endroit qu'il ne connait pas. Nous passons ensuite à ce qu'il s'est passé sept ans plus tôt et là, nous suivons l'histoire de ce fameux double, Bard di Asturien jusqu'à revenir au moment de leur rencontre. 

Bien que les héros (ou pas d'ailleurs) sont ici des hommes, la place des femmes restent grande dans le roman. Et heureusement parce que personnellement j'ai eu beaucoup de mal avec Bard que nous suivons tout de même tout le long du roman. Il est orgueilleux, misogyne, crétin et j'en passe. Son double est légèrement plus attrayant vers la fin mais au début, c'est exactement le même. Mais ils ont pourtant beaucoup d'importance puisqu'en tant que guerriers, ils comprennent parfaitement l'importance du Pacte de Vazril, demandant aux armées de ne plus se servir des armes du Laran. C'est d'ailleurs la partie principale du roman, expliquant que tout cela est bien mal (Paul compare tout de même ça à la bombe atomique, pour dire). Ce qui fait du roman un réquisitoire contre les armes de destruction massive qui, je dois bien le dire, fonctionne pas mal.

Les Héritiers d'Hammerfell

Nous sommes toujours dans le cycle des Cents Royaume, quelques années plus tard, en tout cas après la mort de Vazril le Bon (fondateur du pacte). Suite à une guerre entre familles, Erminie doit fuir Hammerfell avec ses jumeaux, mais durant sa fuite, elle perd l'un d'eux, le pensant mort. Dix huit ans plus tard, on la retrouve à Thendara avec Alastair, son ainé. Celui-ci ne rêve que de reprendre Hammerfell par tous les moyens qui lui seront permis. Or, son jumeau n'est pas mort et lorsqu'il Conn découvre l'existence d'Alastair et de sa mère, il décide de les rejoindre afin de pouvoir récupérer le duché. Mais voilà, les deux jeunes gens sont très différents et surtout, persuadés d'être chacun le seul héritier d'Hammerfell durant dix-huit ans, ils vont avoir du mal à se mettre d'accord.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, même si comme pour le premier livre, j'ai eu du mal avec les héros, d'ailleurs, je préfére largement lorsque Zimmer Bradley prend des femmes pour héroïne. J'ai apprécié la rivalité entre les deux duché, Hammerfell et Storn mais aussi entre les deux frères. On sent vraiment l'absurdité de la première et la jalousie de la seconde. Et puis, j'ai clairement aimé la manière dont tout cela se finit, les jumeaux et le vieux Storn comprenant l'absurdité de cette guerre qui dure depuis des générations et dont ils ne connaissent plus la raison et surtout la place des femmes, que se soit Erminie, Lenisa, petite nièce de Storn ou Floria, d'abord fiancé d'Alastair puis de Conn. Ce sont vraiment elles qui mènent l’histoire malgré le fait que l'on suive les jumeaux.

Cycle Redécouverte

Redécouverte

Ce roman mélange réellement Fantasy et Science Fiction, puisque les Terriens redécouvrent Ténébreuse (vu le titre, on s'en serait douté). Nous suivons donc les Terriens et plus particulièrement Ysaye, mais aussi Léonie comme Ténébrane. Grâce à ces deux femmes, nous découvrons le choc des cultures, autant d'un côté que de l'autre. Et autant dire qu'il est plutôt grand des deux côtés. Le choc culturel est vraiment le thème principal de ce tome, mais un autre thème se développe aussi, surtout vers le milieu du roman, celui des drogues et de leur exportation.

J'ai adoré tous les personnages de ce livre (chose qui n'était pas arrivé dans les deux premiers de l'intégrale) avec un petit faible pour Ysaye et ses mésaventure ainsi que pour la si hautaine Léonie, seule à comprendre réellement l'influence que pourront avoir les Terriens sur sa planète. J'ai beaucoup apprécié la manière dont le choc culturel est retranscrit ici, ayant l'impression de revenir aux temps de la colonisation. J'ai aimé lire les questions que tout cela pose, voir les avis différents des uns et des autres, découvrir qu'il n'y a pas que du côté des Terriens que l'on veut sa part du cadeaux. C'est vraiment un tome très interessant pour cela, mais aussi pour ce qu'il va se passer pour Ysaye, qui enceinte du jumeaux de Léonie, va devoir subir et un avortement et une hystérectomie. Ce sont des épreuves très dures pour les femmes et elles sont parfaitement traités.

Finalement (comme pour l'intégrale 1 d'ailleurs), c'est ce dernier roman qui m'a le plus plut, le plus toucher. Je pense que la redécouverte de Ténébreuse par les Terriens va amener de nouvelles problématiques dans la vie de la planète et j'ai hâte de pouvoir les lire.

vendredi 28 septembre 2012

La romance de Ténébreuse, Intégrale 1, Marion Zimmer Bradley

Seconde intégrale des quatre que je compte lire (en alternant avec la Roue du Temps) avant de lire les autres livres de ma PAL (et surtout avant d'en acheter de nouveaux). J'avais depuis longtemps envie de lire cette saga mais elle est assez introuvable en librairie à présent, du coup, l'arrivée de cette intégrale m'a ravie.

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 1, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012 pour l'intégrale, 1977 pour "La planète aux vent de folie, 1981 pour "Reine des orages", 19.. pour "La belle fauconnière"
Titre en VO : Darkover
Année de parution en VO : 1972 pour "la planète aux vents de folie", 1978 pour "Reine des Orages", 1982 pour "La belle fauconnière"
nombre de page : 996

A lire si
- Vous aimez le mélange de genre (SF et fantasy principalement)
- Vous aimez les héroïnes
- Vous aimez les pouvoirs psy

A ne pas lire si:
- Vous n'aimez pas passer de la SF à la fantasy en moins d'un tome
- Les grandes sagas ne vous plaise pas
- Vous voulez des personnages principaux tous masculins

Présentation de l'éditeur

Un astronef s'écrase sur une planète inconnue. Les survivants - des pionniers que le vaisseau transportait vers une colonie lointaine - pourront-ils le réparer et repartir ver leur destination initiale ? Ils devront reconstruire les machines nécessaires à partir des matériaux locaux, au risque de détruire l'écologie de la planète.
Certains veulent s'établir sur place et s'adapter à cet environnement étrange. Mais voici que se lèvent des vents apportant avec eux des pollens aux mystérieux pouvoirs. Les hommes de la planète Ténébreuse ne seront plus jamais les mêmes.

Mon avis

Je vais diviser cet avis en trois, pour une fois. L'explication en est simple : cette intégrale comporte en fait deux "âges" de la romance de Ténébreuse, le premier, la colonisation et le second, les âges du chaos. Les deux étant assez différents, je préfére couper l'avis et en faire un pour chacun des romans présents dans l'intégrale.

La colonisation : La planète aux vents de folie

Cette partie de la saga Ténébreuse est la seule à ne comporter qu'un seul livre (si on exclue le recueil de nouvelle qu'il faut que je me procure). Elle se différencie du reste de l'intégrale par son genre. Ici, c'est de la SF, là où les âges du chaos sont fantasy.

Nous suivons un groupe de colons dont l'astronef s'est agressé sur la mauvaise planète. Il faut réparer les dégâts, pleurer les morts et surtout continuer à vivre, en espérant pouvoir rejoindre la colonie Coronis, celle où les colons devaient aller à la base. Durant la période de réparation, un petit groupe se voit confier la mission d'attendre le sommet pas trop loin du crash afin d'en savoir plus sur la planète. Mais durant leur expédition, ils sont pris d'une hallucination collective, les rendant fous (et très sexuellement actifs). A leur retour, deux groupes se sont formés près de l'astronef, ceux qui veulent rester là et ceux qui veulent partir.

La planète aux vents de folie est centré sur les personnages du petit groupe d'expédition, nous voyons l'arrivée sur la planète par leur yeux, nous suivons l'évolution de leur situation par leur yeux. Mais personnellement ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'évolution de la mentalité de tous le groupe (colons et membres de l'équipage) devant l'évidence, personne ne pourra partir de là. Alors que l'espoir diminue de rejoindre un jour Coronis ou même la Terre, on voit celui de pouvoir créer un monde qui pourrait être meilleur. On voit aussi tout ce que cela implique, de la naissance des futures générations à la recherche de technologie nouvelle (enfin plutôt ancienne à vrai dire). C'est vraiment la partie "technique" qui m'a plut dans ce livre, plus que celle humaine (qui en fait est assez inexistante finalement). 

Et puis, arrive les premiers pouvoirs psy, d'abord chez les membres du petit groupe d'exploration puis surement un peu chez les autres. Cela vient doucement, ça s'installe comme ça, sans se presser. Du coup, le passage à la fantasy ce fait calmement, pas rapidement. Il entraine quelque doute, mais pas trop (déçue sur ce point par contre, ça parait trop simple). Et on commence à présentir ce qu'il va se passer par la suite pour les générations futures.

Le livre se finit par un épilogue assez court, nous montrant les colons installés depuis quinze ans environ et vivant plutôt pas mal le retour à l'âge moyen-ageux. Il nous montre aussi ce qu'il va advenir des colons et de leur descendant mais pas trop tout de même. 

Les âges du Chaos : Reine des orages et la Belle fauconnière

A partir de Reine des Orages, nous voilà quelque chose comme mille ans si ce n'est plus après la colonisation. Nous passons d'un coup de la SF à la fantasy la plus pure. Nous découvrons qui sont les descendants des colons mais aussi que les mystérieux pouvoirs de ceux-ci ont évolué et ont à présent un nom, le Laran. Les deux romans suivant non donc quasiment plus rien à voir avec le premier (et d'après ce que j'ai compris avec les suivants non plus). Ce sont d'ailleurs des romans indépendants l'un de l'autre.

Reine des Orages

Tout commence par la naissance de la jeune Dorilys, naissance qui se passera mal pour sa mère puisqu'elle en meurt. Onze ans plus tard, la jeune Dorilys tue son fiancé (qui essaie de la violer) grace à son Laran (pouvoir psi). Aldaran fait donc appel à des personnes de la tour de Hali pour lui apprendre à maitriser son pouvoir mais aussi pour éviter de mourir lors de la maladie du seuil qui affecte les jeunes adolescents possédant le Laran lors du passage à la puberté.

Dans ce tome, Marion Zimmer Bradley nous présente donc une société moyenâgeuse où les femmes des grandes familles ne sont finalement là que pour servir de reproductrice afin de transmettre le Laran à leur enfant. Pourtant, comme toujours dans les livres de Bradley, elles ont en réalité une place bien plus importante que cela.

Les femmes de cette histoire, que se soit la jeune Dorilys, Renata ou Cassandra se rebellent contre les principes de leur monde. Renata en tombant Amoureuse de Donal, le frère de Dorilys alors qu'elle ait fiancé de force à un autre, Cassandra, la femme d'Allard en refusant avec lui d'avoir un enfant qui hériterait de leurs pouvoirs et Dorilys, en étant elle-même. Elles ont chacune une force de caractère incroyable qui leur permet de vivre dans ce monde malgré les dangers qu'elles encourent. Outre les histoires de ces femmes, Bradley ajoute la guerre (entre Aldaran et son frère, mais aussi entre Allard et le sien) qui a pour principal sujet d'ailleurs, les femmes et la reproduction génétique. Elle met ainsi en avant la partie féodale de l'histoire. Les histoires (assez tristes en fait) de tous ces personnages permettent à Bradley d'écrire un playdoyer contre la guerre et contre avilissement des femmes, des thèmes que l'on rencontre d'ailleurs souvent dans ces romans. Reine des Orages est aussi une véritable tragédie comme on n'en fait plus, très proche des tragédies grecque ou shakespearienne.

Au final, c'est un roman que j'ai trouvé très bon (mais je suis fan de ce que fait Bradley... donc je ne suis pas très objective) qui mérite vraiment d'être lu. C'est aussi pour moi par lui que commence vraiment l'histoire de la Planète Ténébreuse, plus que par La planète aux vents de folie qui finalement n'a rien à voir avec le reste de cette intégrale.

La belle fauconnière

Chronologiquement, je ne sais pas trop combien d'années il se passe entre Reine des Orages et la Belle façonnière. Je dirais une génération ou deux, si ce n'est plus. Nous sommes toujours dans les âges du Chaos de Ténébreuse.

Dans ce roman, nous suivons la jeune Romilly, fille du seigneur MacAran (surement descendant du MacAran de la planète aux vents de folie), dresseuse hors pair de faucon, possédant le laran. Mais son père ne veut pas entendre parler de laran et ne veut pas vraiment voir sa fille comme son égale. Il décide de la marier à Garris Aldaran. Celle-ci refuse et pour rester libre, s'enfuit de Chateau Faucon pour rejoindre le monastère de Nevarsin. En chemin, elle rencontre le roi exilé alors qu'elle se fait passer pour un homme et devient sa fauconnière.

Dans ce roman-ci, nous retrouvons la thématique de la guerre, ainsi que celle de la place des femmes dans le monde de Ténébreuse. Il faut y ajouter la vision "protection des animaux" (je ne sais pas trop comment nommer ça) du au laran de la jeune Romilly.

J'ai un peu plus apprécié ce roman par rapport à Reine des Orages grace au voyage de Romilly dans les contrées de Ténébreuse. Nous ne sommes plus cantonné à un ou deux lieux et en plus nous en apprenons un peu plus sur le système de Ténébreuse.

La jeune Romilly est pour moi un peu plus intéressante que Dorilys bien qu'elle se plaigne assez souvent de sa condition (et qu'elle ne sache jamais ce qu'elle veut). J'ai beaucoup aimé les passages où elle se fait passer pour un garçon et ceux qui suivent. Les autres personnages sont tout aussi interessant en commençant par Orain, bras droit du roi ou même le roi lui-même.

J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont nous percevons son laran, encore vierge de l'éducation des tours. J'ai aimé l'osmose entre elle et les faucons et autres animaux qu'elle va dresser au cours de son aventure. D'ailleurs, elle ne parle pas de laran, mais de don. Nous sommes aussi bien loin de la selection génétique de Reine des Orages et cela se sent. Les gens ne se marient pour le laran, mais plus par politique. Politique assez présente dans ce tome.

L'histoire nous permet de découvrir un peu plus Nevarskin mais aussi la sororité de l'épée, ordre féminin combattant ainsi que sur la politique des Hastur. C'est un aspect vraiment intéressant du livre que j'ai apprécié (moi qui aime tant cet aspect-là en fantasy).

Finalement, La Belle Fauconnière est le roman que j'ai le plus apprécié de l'intégrale.