Affichage des articles dont le libellé est illustration. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est illustration. Afficher tous les articles

jeudi 13 octobre 2016

La Science des Cauchemars, Véronique Olvadé et Véronique Dorey

Le duo Olvadé et Dorey m'avait déjà embarqué l'année dernière avec Quatre Coeurs Imparfaits que j'avais apprécié. Il ne m'en fallait pas plus pour prendre la Science des Cauchemars, si ce n'est sa jolie couverture.

La Science des Cauchemars, Véronique Olvadé et Véronique Dorey

Éditeur : Thierry Magnier
Collection : Adulte Littérature
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 53

A lire si :
- Vous voulez une histoire à la limite du fantastique
 - Vous aimez les illustrations un poil dérangeante
- Vous voulez une lecture rapide

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de développer

présentation de l'éditeur : 

"Ce qu'il voulait, c'était me raconter ses cauchemars, ou plutôt trouver une résolution à ses cauchemars."

Mon avis :

C'est avec l'idée que j'allais retrouver un duo qui m'avait beaucoup plus sur un premier texte que j'ai pris ce nouveau livre. Aussi petit que le premier, avec une nouvelle fois des illustrations semblant bien sympathique et une quatrième tout aussi énigmatique, je me suis dit qu'il devrait autant me plaire. Peut-être avais-je tord, et de cela, j'aurais pu m'en rendre compte en lisant les deux-trois premières pages. J'ai apprécié ma lecture, oui, mais beaucoup moins que pour Quatre Coeurs Imparfaits.

L'histoire de la Science des cauchemars est celle d'une jeune fille partie pour une autre ville afin de voir une éclipse solaire. Mais point d'éclipse pour elle, on lui a menti. Santa Colonna est une petite ville du littéral mexicain où les pauvres vivent dans des mobil-homes ou sous des barques et les riches dans les villas ultra sécurisées des hauteurs. Mais la ville lui plait, et elle décide d'y rester. Elle va rencontrer Irma qui va lui parler de Roberto Apolinario, vieil homme aveugle cherchant une liseuse. En manque d'argent, elle va essayer d'avoir le travail. Un travail bien loin de la lecture, elle va l'écouter lui raconter ses cauchemars et essayer de les éloigner.

Le livre est une sorte de carnet de voyage, de journal intime. La narratrice nous explique pourquoi elle est partie, ce qu'elle pense de Santa Colonna. Tout cela prend un peu plus de la moitié du livre. Et puis, elle va rencontrer Roberto Apolinario et se plonger dans ses cauchemars. 

La différence entre les deux parties se voit autant dans le texte de Véronique Olvadé que dans les illustrations de Véronique Dorey. Surtout dans celle-ci en fait. Si au départ les dessins sont plutôt "normaux", proches de la photographie, à partir du moment où la narratrice rencontre Apolinario, ils se teintent de quelque chose de plus macabres, plus surnaturel, plus "cauchemars" en fait. J'ai à nouveau passé beaucoup de temps à tous les regarder, à chercher le petit détails... Certains m'ont parlé plus que d'autres. J'ai aussi apprécié le réalisme de ceux-ci. On perd le côté grosses têtes petits corps (qui est pourtant l'une de ses marques) pour plus de réalisme et finalement une ambiance un peu plus angoissante. 

D'ailleurs, c'est quelque chose que l'on trouve aussi dans la partie écrite par rapport à Quatre Coeurs Imparfaits. Au revoir le conte macabre, bienvenue dans la réalité teintée de fantastique. Reste l'ironie de l'autrice, le choix des mots et les parenthèses toujours fort amusante. Et en même temps, ça reste un conte, court (trop peut-être, heureusement que les illustrations sont là) et plutôt bien écrit.

Mais pourquoi ai-je moins apprécié que Quatre Coeurs Imparfaits ? Peut-être parce que justement, le conte est trop contemporain. Parce que la première partie ne m'a pas tant parlé que ça. Il a fallu la rencontre avec Apolinario et ses cauchemars pour que je commence à apprécier le discours. Et encore, par rapport à la description de Santa Colonna ou de ses habitants, cela fut court. Alors lorsque le titre parle de cauchemars et que finalement, nous n'en voyons que peu (enfin plutôt lisons, les illustrations sont là pour palier au problème, et cela même dans la partie où il ne devrait pas y en avoir), je suis un peu déçue. Je suis aussi déçue par la longueur, enfin son manque de longueur. Si cela ne m'avait pas tant perturbé sur leur premier texte, là oui. Je suis sûre que plus long, j'aurais surement plus accrochée. Au final, c'est donc une histoire sympathique avec de belles illustrations mais sans plus. 

vendredi 20 novembre 2015

Quatre coeurs imparfait, Véronique Ovaldé et Véronique Dorey

J’enchaîne un peu les chroniques en ce moment, il faut dire que lire m’apaise beaucoup et que j'en ai bien besoin. Ce petit livre m'a fait de l’œil dès que je l'ai vu sur l'étagère de la librairie. Après l'avoir feuilleté, je me suis empressé de le prendre, tant j'ai trouvé belles les illustrations.

Quatre cœurs imparfait, Véronique Ovaldé et Véronique Dorey

Éditeur : Thierry Magnier
Collection : Adulte Littérature
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 56

A lire si
- Vous voulez un conte un peu gothique, un peu cruel
- Vous aimez les illustrations un poil dérangeante
- Vous voulez une lecture rapide

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de développer

Présentation de l'éditeur :

Rosa Luisa avait eu trois sœurs. La plus jeune était folle, la deuxième était pute, la troisième était morte.

Mon avis

J'ai été attirée par la couverture de ce petit livre. Je crois même que si je n'avais pas pu le feuilleter pour voir l'intérieur, je l'aurais tout de même pris rien que pour elle. Il faut dire que cette illustration de Véronique Dorey a de quoi attirer l'attention, même si elle peut ne pas plaire. La quatrième de couverture, assez mystérieuse au final, aussi m'a plut. Elle laisse aller à l'imagination, sans finalement donner d'indication. J'ai donc plongé dans ce court texte (56 pages, dont une bonne partie sont des illustrations).

Véronique Ovaldé nous conte l'histoire de quatre sœurs à travers ce que peut en voir une petite fille, (fille de la sœur morte). Rosa Luisa est une vieille fille, toujours vierge, Mercedes est devenue prostituée, Pépina est déficiente mentale depuis la naissance quand à la dernière Maria Christina, elle est morte le jour de la naissance de sa fille.

Nous allons faire leur connaissance à toutes les trois, petit à petit. D'abord Maria Christina, la morte, puisqu'elle est la mère de la narratrice. Pepina, la folle, dans son asile, coupée du monde, qui vit dans son univers. Ensuite, nous découvrons à peine Mercedes, la pute, en passant devant les bordels de la ville. Et plus longuement nous nous attarderons sur Rosa Luisa et son amour de jeunesse pour finalement revenir vers Mercedes. 

Véronique Olvadé a pris le parti de transformer tout cela en un conte gothique. Elle nous parle ainsi des personnalités de la femme, celle qu'elle peut prendre finalement au cours d'une vie entière. Les quatre sœurs n'en forment finalement qu'une seule. C'est un portrait du féminin qui se dresse devant nous, un portait légèrement au formol et déformée par la vision de sa narratrice, une jeune enfant. Le tout est très poétique, avec parfois, quelques instants amusant (les parenthèses dans le récit le sont souvent), une vision qui n'est finalement pas qu'enfantine.

Le tout est parfaitement illustré par Véronique Dorey et ses crayonnées. Il y a dans ces illustrations quelque chose de dérangeant, les grosses têtes, les éléments gothique et macabres, un peu dans le style de Mark Ryden ou celui de Benjamin Lacombe. Il s'inspire aussi de l'amérique latine, celle dans laquelle se situe l'histoire. On passe sont temps à observer toutes les illustrations, traquer le petit détail. Forcément, elles ne peuvent pas plaire à tout le monde mais moi, elles me parlent, m'interpellent, finalement plus que l'histoire elle-même.  Elles me donnent envie d'en voir plus de leur auteure (Véronique Dorey, alias Ruby, est plus connue pour son travail de coloriste BD il me semble).

Au final, ce conte se lit très vite et pourtant, on passe beaucoup de temps dessus. Il me fait penser à tous ces contes gothiques que j'ai pu lire déjà mais avec une touche féminine qui lui va parfaitement. Je ne connaissais ni l'auteure ni l'illustratrice et j'ai bien envie d'en découvrir plus sur les deux.


jeudi 22 novembre 2012

The Gashlycrumb Tinies, Edward Gorey

Voilà un petit livre qui se lit vite et bien. Votre niveaux d'anglais n'est pas génial, pas de problème, ce sont surtout des illustrations.

The Gashlycrumb Tinies, Edward Gorey

Editeur : Harcourt Brace International
Année de parution : 1963
Nombre de page : 64

A lire si
- Vous n'avez pas peur de petite histoire morbide impliquant des enfants
- Vous aimez les dessins noirs

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les dessins
- Vous n'aimez pas voir des enfants dans des situations tout de même assez terrifiante

Présentation de l'éditeur 

"A is for Amy who fell down the stairs. B is for Basil assaulted by bears. C is for Clara who wasted away. D is for Desmond thrown out of a sleigh..." The rhyming couplets of this grim abecedarian are familiar, of course, to devotees of macabre humor, but the darkly crosshatched drawings are (as Poe put it) "the soul of the plot." Several years went by during which The Gashlycrumb Tinies: Or, After the Outing was not available in a small hardcover edition like this one, which is the true format for Edward Gorey's specialty, the adult picture book. (For those who wish to share the gloom there's a 10-copy assortment with The Curious Sofa.)

Mon avis

Voilà un petit livre que je voulais depuis longtemps. C'est un livre assez dérangeant car il met en scène la mort de divers enfants sous forme d'abcédaire. Etant maman, il aurait pu me déplaire, mais en même temps, j'aime tellement l'ambiance des dessins à la plume noire qui illustre ce livre que je suis passée un peu autre les textes.

illustration par Edward Gorey
Parlons des illustrations, justement puisque ce sont elles qui font tout le livre. Je vous ai mis à côté un tryptique que j'ai fait hier avec l'iphone de trois d'entre elles. Ce sont de zooms sur les personnages des enfants. En réalité, les enfants doivent prendre même pas un quart de l'illustration. Ils sont souvent entouré par un décors sombre, assez noir et surtout qui les engloutit entièrement, donnant ainsi une ambiance réellement sombre à l'oeuvre mais en même temps assez poétique pour certaines illustrations.

J'aime beaucoup le trait de l'auteur/illustrateur qu'est monsieur Gorey. C'est simple et compliqué à la fois. Et à vrai dire pour certaines des illustrations, si on ne lit pas la petite phrase de l'abécédaire, on ne se rend pas forcément compte que l'enfant court droit à sa perde.

Ce que je trouve étrange avec ce petit livre, c'est que suivant les points de vente, il est classé dans la partie enfant. Autant dire que si un jour Poupette veut le lire, elle attendra d'être au moins ado. En tout cas, je ne conseille pas vraiment de le lire le soir à son enfant pour l'endormir.