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mardi 3 janvier 2017

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

J'aurais mis un long moment pour lire ce roman. Vraiment long puisqu'il a été commencé en octobre. Mais d'après mon Kindle, il fallait environ 50h de lecture pour le lire. 50h. C'est long, tout de même. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pour le moment le plus long livre que j'ai pu lire (sans compter les intégrales de séries). En papier, il fait tout de même 1710 pages (dans l'idée, les trois tomes du Seigneur des Anneaux en font moins). Bref, ce fut long, mais absolument pas laborieux.

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

Editeur : Bibebool
Collection : /
Année de parution : 1847
Format : epub


A lire si :
- Vous avez aimé les Trois Mousquetaires
- Vous voulez de l'aventure

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de personnages féminins
- Vous voulez un livre simple à lire

présentation de l'éditeur : 

Le Vicomte de Bragelonne est la dernière partie de la trilogie des Mousquetaires et fait suite aux Trois Mousquetaires et à Vingt ans après. L'histoire se passe dans sous le règne personnel de Louis XIV. Raoul, vicomte de Bragelonne et fils d'Athos, meurt à la guerre suite à la trahison de sa fiancée Louise de la Vallière devenue maîtresse du roi. De multiples intrigues se trament alors notamment au travers de la rébellion menée par les Jésuites.

Mon avis

Je me suis rendue compte que cela faisait presque une année que j'étais en compagnie des Mousquetaires du roi. J'ai commencé Les Trois Mousquetaires en Mars, après avoir reçu mon Kindle. J'ai lu les trois tomes en 2016 donc. Trois tomes qui m'ont embarqué durant des mois. 

Le Vicomte de Bragelonne clôture donc cette aventure. Nous retrouvons D'Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, Raoul et quelques autres environ trente cinq ans après le début des trois mousquetaires, soit quinze ans après Vingt Ans après

Le roman porte mal son nom. Bien que Raoul, Vicomte de Bragelonne et fils d'Athos soit bien présent et cela sur environ la moitié des pages du roman, il n'est pas le héros de l'histoire. D'ailleurs, il faut bien le dire, nos quatre amis ne le sont pas vraiment non plus. Ce Vicomte de Bragelonne a pour héros sa majesté Louis XIV. Nous passons énormement de temps à sa cour, découvrant les intrigues de celle-ci et le voyant devenir le roi dont l'histoire gardera la trace. Tout, absolument tout, ce qu'il se passe dans le roman a un rapport avec Louis XIV.

Pour tout dire, c'est un peu dérangeant. J'étais habituée à suivre les aventures des quatre compères, je me retrouve à suivre la vie à la cour. Des batailles, des combats à l'épée, je n'en est que peu trouvé. Par contre, bienvenue les intrigues politiques, les secrets, les manigances. Ce n'est pas que cela me déplaise, loin de là, juste que sur le coup, c'est perturbant. Mais Dumas nous avait un peu préparé à cela avec Vingt Après, que je sentais déjà plus pessimiste que son prédécesseur. Le Vicomte de Bragelonne n'est pas pessimiste mais plutôt mélancolique. On y sent la fin des hommes comme nos quatre amis, de cette noblesse d'épée qui laisse la place à la noblesse de cour, celle qui intrigue mais surtout celle sur laquelle compte bien commandé le roi. Et malgré de nombreuses intrigues mettant en scène D'Artagnan ou/et ses amis, on en revient toujours à la cour de France.

Une cour où Raoul semble bien étrange par rapport aux autres. Élevé par Athos mais aussi finalement par les trois autres, il a encore à cœur l'honneur et les vertus qu'a son père. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié par sa candeur, sa naïveté mais surtout par son sens de l'honneur. Il m'a beaucoup fait penser à son père à ce niveau-là. Et surement parce qu'Athos restera mon mousquetaire préféré, son fils est aussi un personnage que j'adore. Il est tellement "frais" par rapport à tous ceux qui gravitent autours de lui. Même de Guiche que j'avais plutôt apprécié dans le roman précédent m'a paru trop intriguant. 

Et que dire des mousquetaires. D'Artagnan se rend compte petit à petit que les gens de sa trempe ne sont plus vraiment présent. Porthos suit Aramis sans trop poser de question, juste heureux d'avoir un peu d'action dans une vie qu'il a voulu mais qui lui semble un peu trop morne. Athos se retire petit à petit, peut-être finalement est-il celui qui a le mieux compris ce qu'il arriverait à des gens de leur espèce. Quant à Aramis, devenu evêque de Vannes puis Général des jésuites, il est celui qui semble de premier abord réussir le mieux sa reconversion. Mais seulement de premier abord comme le montrera le roman. Car, s'il sera le seul survivant de l'aventure, il sera peut-être aussi celui qui aura le plus perdu, malgré un bon statut et quelques richesses, il ne saurait être celui qu'il a été. 

Mais à côté d'eux, il y a tous les courtisans, le roi, les reines, Madame et j'en passe. Si certains ne sont là que pour faire figuration (j'aurais voulu voir un peu plus les épicuriens par exemple), les autres sont bien présents et font le sel du roman. Il est vrai que voir le roi et La Vallière, fiancée à Raoul, tomber amoureux alors que la jeune femme devait servir de paravent aux amours du dit roi et de Madame est fort intéressant, tout comme les intrigues de Madame ou celle de Colbert. Mais il m'a manqué les duels, les beaux échanges de paroles, les railleries des mousquetaires. Il manque aussi, je trouve un vrai adversaire. Monsieur Fouquet n'en est pas un et je n'arrive pas à me dire qu'Aramis l'est (même s'il remplace Louis XIV par son frère jumeaux). 

Malgré ce petit point un peu négatif, j'ai vraiment beaucoup aimé ces dernières aventures. Je trouve que ce Vicomte de Bragelonne clôt parfaitement l'aventure entière. J'ai même versé ma petite larme (mais la fin quoi... J'avais beau savoir que ça finirait par quelques morts, je n'ai pu m'empêcher d'être triste)(celle de Porthos, je crois, fut l'une des plus émouvantes pour moi). Alexandre Dumas a su faire vivre ses personnages sur pas moins de trente cinq ans, les rendant toujours plus vrais. 

Avant de conclure cet avis, parlons d'ailleurs de tout le cycle. Dumas était un auteur génial qui n'aurait rien à envier à nos scénaristes de maintenant. Ses trois feuilletons-là sont justes géniaux par leur modernité (je rappelle qu'ils ont tout de même presque deux siècles), par la manière dont les intrigues s'imbriquent les unes ou autres, par le traitement des personnages et celui de leur époque. Je me sens à présent bien seule maintenant que j'ai refermé ce dernier roman. D'Artagnan et ses amis vont me manquer. 

Bref, vous l'aurez compris, je suis complétement sous le charme de toute la trilogie et j'ai hâte de m'y replonger dans un temps plus ou moins éloigné.

lundi 21 juillet 2014

Les formidables aventures de Jason et Robur, journalistes extra-dimensionnels, Intégrale, Jacques Fuentealba

Je m'étais dis au départ que je lirais les aventures de Jason et Robur comme les autres séries de chez Walrus, c'est à dire un épisode par mois, voire un épisode toutes les deux semaines. J'ai lu l'intégrale d'un coup en fait. Et je dois bien dire que ça m'a plutôt plu.

Les formidables aventures de Jason et Robur, journalistes extra-dimensionnels, Intégrale, Jacques Fuentealba

Editeur : Walrus
Collection : Série 
Année de parution : 2014

A lire si :
- Vous aimez les séries numériques
- Vous aimez quand l'humour est bien présent
- Vous aimez la SF qui ne se prend pas forcément au sérieux

A ne pas lire si : 
- Vous voulez un récit ultra sérieux

Présentation de l'éditeur : 

Jason et Robur ont en commun deux choses : ils sont à la fois frangins et journalistes... mais des journalistes d´un genre un peu spécial. Envoyés spéciaux du magazine Mondes Parallèles, ces reporters de l´extrême voyagent de dimension en dimension pour rapporter les images les plus folles et les histoires les plus délirantes. Sortez vos holographes et attention aux dégâts !

Mon avis :

J'avais eu l'occasion de lire la plume de Jacques Fuentealba durant ma lecture de l'Institut Walrus, l'anthologie Interdite. J'avais plutôt aimé sa nouvelle et je m'étais dit qu'il serait sympa de découvrir ce qu'il avait fait d'autre. En plus de ça, Jason et Robur était la seule série que je n'avais pas encore lu chez le Morse. Je me suis donc un peu jetée dessus. Jason et Robur est dans la même lignée, je dirais que Jésus VS Hitler. En gros, c'est un énorme délire de la part de l'auteur qui nous entraine dans des mondes parrallèles, d'autres dimensions durant une enquête journalistique particulièrement déjantée. 

Tout commence pour nos deux héros, frères et journalistes, avec une enquête de routine sur une planète un peu médiévale. En fait, ce premier épisode nous permet surtout de faire connaissance avec les deux jeunes gens et leur univers. Et il faut dire qu'il faut bien ça avant de se plonger dans la grande aventure. Parce qu'autant le dire, si on accroche pas à ce premier épisode, qui pourrait être une histoire à lui tout seul, on accrochera pas du tout au reste.

Et parlons en du reste. La grande aventure commence pour nos deux frangins lorsque leur rédac' en chef leur demande un reportage sur un Replique, un monde qui pourrait être exactement le leur. Or, ils vont se retrouver dans un monde miroir où tout le monde a leur visage. Assez déroutant n'est-ce pas ? D'ailleurs Robur ne s'en sortira pas indemne et Jason va devoir, à l'épisode suivant, faire équipe avec Tania Till, une jeune femme transfuge d'une autre revue qu'il n'apprécie pas tant que ça, pour découvrir le Yéti. Forcément, là non plus rien ne se passe comme prévu et c'est ainsi que nous arrivons au dernier épisode de la série, dont je ne parlerais pas trop pour ne pas spoiler.

Comme je le disais, l'univers de Jason et Robur est complètement déjanté et c'est vraiment une chose que j'ai beaucoup aimé dans cette série. C'est de la SF qui ne se prend pas au sérieux mais qui en même temps n'est pas non plus si naïve et démente que ça. Elle enchaine situation à mourir de rire, réflexion déguisée sous couvert d'humour et moment un peu plus sérieux. J'ai un peu retrouvé l'esprit Indiana Jones dans cet univers, ce mélange de style, d'humour et de sérieux. C'est une chose que j'aime beaucoup d'ailleurs dans les séries numériques, le fait que les auteurs puissent jouer à ce point et surement s'éclater autant que nous lorsqu'on les lit.

 Les personnages quant à eux sont à l'égal du monde qui les entoure. Jason est le plus présent, forcément, c'est le narrateur, et je dois dire que j'apprécie beaucoup sa manière de voir les choses et de les raconter (enfin, la manière de Jacques Fuentealba finalement). C'est un personnage vraiment attachant et drôle. Tout comme son frère, même si je regrette qu'au final, on ne le voit pas tant que ça. L'autre personnage sympa, c'est Tania Till. J'ai aimé le fait que se soit une vraie garce, une femme qui en a et qui ferait tout pour y arriver, même le pire. C'est rare d'avoir ce genre de personnage féminin qui ne tombe pas forcément dans la caricature (même si parfois, on s'en approche dangereusement).

Au final, Jason et Robur est une série bien foutue, parfaitement pour les vacances et pour les moments où on a bien envie de rire. L'écriture de Jacques Fuentealba est agréable à lire, pas du tout pesante ou en faisant trop dans l'humour. Bref, c'est agréable et frais, ça fait du bien et ça fait travailler les zygomatiques.
 

jeudi 6 mars 2014

Purespace, épisode 1, Cécile Duquenne

Avis à ceux qui n'aimerait pas Cécile Duquenne, le blog est cette année (du moins pendant bien six mois) zone à proscrire. Le premier mars annonçait la sortie du premier épisode de sa nouvelle série, à peine quinze jours après Foulards Rouges. Vous allez en baver. Je lis les deux. Je crois bien que 2014 sera l'année de Cécile par ici !

Purespace, épisode 1, Cécile Duquenne

Editeur : Editions du Petit Caveau
Collection : feuilleton/sang neuf
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les vampires
- Et aussi la SF
- Et lmes histoires de Cécile Duquenne

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez les vampires
- Vous n'aimez pas le format feuilleton court

Présentation de l'éditeur :

Reine du plus vaste clan d’Europe, Shereen est une vampire dont le but est d’offrir aux victimes une seconde chance, soit par la vengeance, soit par l’immortalité.
Elle tient plus que tout à son groupe, chaque membre étant quelqu’un qu’elle a sauvé des griffes de ses bourreaux.
Alors qu’elle vient de sauver une nouvelle victime de ses tortionnaires, son clan est attaqué par un véritable vaisseau spatial qui décime leurs rangs.
Cette invasion extra-terrestre semble viser uniquement les espèces surnaturelles. On les appelle les Purespaces…

Mon avis :

Purespace a eu un peu moins de publicité que les Foulards Rouges. Il faut dire que Bragelonne est quand même super fort pour promouvoir ses livres. Il n'empêche que cette nouvelle série est des plus prometteuses.

Cécile nous revient donc avec un thème qu'elle a déjà traité de fort plaisante manière, les Vampires. Mais cette fois, elle y glisse aussi de la science fiction, là où les Nécrophiles Anonymes restaient ancrés dans notre époque (ou une époque proche de la notre). Je dois bien avouer que pour le moment, je n'ai jamais lu de fiction vampirique teintée de SF. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre sur ce point. Allais-je me retrouver dans un monde temporellement loin du notre ? Dans un autre univers carrément ? Et bien en fait, j'avais tout faux, nous restons en France (pour cet épisode) et en 2013/2014. Ce qui donne un petit côté uchronie pas déplaisant non plus.

Mais que trouvons-nous dans ce premier épisode, me demanderez-vous. Et bien, nous y trouvons Shereen, reine du plus vaste clan vampire d'Europe. C'est elle que nous allons suivre à présent. Et autant le dire, ça commence très fort par la découverte de sa nouvelle protégée, jeune femme ayant subi les pires atrocités simplement pour avoir participer à la manif pour le mariage homosexuel. Dès le départ, l'auteure nous montre donc tout le mal dont peut-être capable l'homme lorsqu'il ne comprend pas grand chose à ce qui l'entoure. Mais autant dire que Cécile Duquenne ne va pas s'arrêter là dans les atrocités de l'humanité, mais je vous laisse le découvrir vous même.

Le personnage principal, Shereen, est donc une vampire. Mieux, elle est chef de clan, ce qui va nous permettre rapidement de comprendre le fonctionnement des clans. Elle offre aux victimes une seconde chance en leur donnant l'immortalité. Très attachée à son clan, qu'elle a fait grandir peut-être un peu trop, elle se voit très mal laisser ses protégés à d'autres, pas même à son second. Du coup, lorsque celui-ci se fait attaquer par un étrange appareil, elle va tout mettre en oeuvre pour protéger les survivants, quitte à bouger et à demander de l'aide aux loups-garou.

Ce premier épisode nous permet donc de faire connaissance avec presque tous les protagonistes, ainsi qu'avec le passé de certain tout en étant aussi bourré d'action. Et il faut dire qu'en si peu de "pages", c'était tout de même assez difficile à faire. Pourtant, Cécile y arrive, divulguant quelques informations, en gardant d'autres pour elle et nous offrant un bien méchant cliffhanger à la fin (je hais les cliffhanger comme ça, surtout lorsqu'il faut attendre un mois pour avoir la suite).

Au final, ce premier épisode m'a déjà embarqué et j'attends avec impatience la suite.

Ah, et s'il vous plait, les Éditions du Petit Caveau, ne faite pas comme avec Bad Moon Rising de Marika Gallman dont j'attends la suite avec impatience depuis trop longtemps.

Encore une chose, la magnifique couverture est de Alexandra V. Bach

jeudi 20 février 2014

Six Feet Under, Les Foulards Rouges, Episode 2, Cécile Duquenne

Comme annoncé hier, j'ai enchaine les deux premiers épisodes des Foulards Rouges. Voici donc l'avis sur le second, tout aussi bon que le premier.

Six Feet Under, Les Foulards Rouges, Episode 2, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un monde SF/western/steampunk
- Vous voulez une héroïne avec un sale caractère
- Vous voulez du dépaysement
A ne pas lire si :
- Vous voulez des héros tout gentils
- Vous n'aimez pas le sable
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Blessée, Lara a été obligée de ravaler sa fierté et de mettre sa méfiance de côté pour réclamer de l’aide auprès de son père et de Renaud. Soignée à l’Hacienda, elle ne rêve pourtant déjà que de repartir et de retourner à sa chère solitude... Mais le Capitan a une nouvelle mission pour elle, qui nécessite qu’elle collabore avec Renaud, et parcoure plusieurs milliers de kilomètres avec lui dans le Hubb. Tandis que de mystérieux ennemis très organisés se dressent contre la Fédération – les fameux Foulards Noirs – Lara va devoir décider jusqu’où elle est prête à aller dans l’espoir de voir se réaliser le nouveau rêve de son père : les faire s’évader...
 
Mon avis
 
J'avoue avoir beaucoup de mal à différencier cet épisode deux de l'épisode un vu que je les ai lu à la suite. Pourtant, ils le sont bel et bien. Là où Lady Bang and the Jack nous faisait découvrir Bagne et les personnages que nous suivrons tout le long de l'aventure, Six Feed Under, lui, nous fait entrer petit à petit dans le vif du sujet. Oui, petit à petit, parce que nous ne savons pas encore tout. Le suspens est toujours là et je dois dire que je râle déjà de devoir attendre le mois prochain (pire, je serais au ski lors de la sortie des prochains épisodes et je ne pourrais peut-être pas les télécharger !) pour continuer l'aventure avec Lara et Renaud.
 
Dans cet épisode, Lara se trouve dès le départ dans l'Hacienda, demeure du Capitan et de la plupart des Foulards Rouges, endroit qu'elle déteste et évite normalement. Nous la trouvons aussi blessée, suite aux évènements du premier épisode. Cette partie-là, qui prendra la moitié de l'épisode sert beaucoup pour en découvrir un peu plus sur notre héroïne. Confinée dans un endroit qu'elle n'aime pas, auprès de gens qu'elle n'aime pas, elle va un peu réfléchir sur pas mal de chose et nous faire découvrir une jeune femme pas si forte que ce que nous aurions pu croire au début. Elle va aussi nous permettre de voir un peu qui pourrait être les ennemis des Foulards Rouges, du moins de connaitre leur nom. Cette partie va aussi servir à faire monter la tension entre Renaud et elle pour nous amener doucement à la seconde partie, à savoir un petit voyage dans Bagne pour tous les deux sur mission du Capitan. Ce voyage va être l'occasion d'en découvrir cette fois un peu plus sur Renaud et ses motivations, bien que très peu. J'ai trouvé qu'elle permettait aussi de se faire une bien plus grande idée sur le personnage.

Je ne parlerais pas forcément des personnages aujourd'hui, l'ayant fait hier et en passant la même chose. Par contre, je vais m'attarder sur une particularité de Lara, une chose que j'ai beaucoup apprécié. Cécile Duquenne m'a un peu habitué aux personnages ayant des attirances homosexuelles, voir homosexuels tout court (je pense à Bob et Népo dans les Nécrophiles qui ont une très belle relation amoureuse platonique). Ici, elle remet le couvert avec Lara, d'une manière que j'apprécie énormément. Alors que les femmes de Bagne sont considérée comme des prostituées par les hommes qui les entourent et que du coup, nous imaginons mal une histoire d'amour, et même si Lara n'est pas forcément indifférente aux hommes, Cécile nous livre une jolie histoire d'amour dont nous ne connaissons finalement vraiment que l'une des deux protagonistes (la seconde, Fraan, est tout de même la narratrice de ce que nous pourrons nommer les prologues des différentes parties) et qui est juste belle. Tellement belle et bien écrite, qu'on en vient à oublier qu'il s'agit de personne de sexe identique. Et ça, moi j'adore, ça prouve bien qu'on n'a pas besoin d'être hétéro pour s'aimer et que l'amour entre deux personnes de même sexe n'est pas une tare. Et puis, il faut le dire, lorsque Cécile créé une relation, que se soit d'amitié ou d'amour, elle trouve toujours les mots justes pour la rendre quasi parfaite.

Enfin pour finir, parce que je me rend compte que j'ai beaucoup parlé hier de tout ce qui m'a plut dans le premier épisode et que c'est aussi tout ce qui me plait dans le second, je vais parler un peu des références que Cécile Duquenne dispatche dans son texte. J'ai la chance d'être un peu plus âgée qu'elle et surtout d'avoir presque les mêmes gouts en ce qui concerne les livres (elle cite entre autres Harry Potter ou Arthur C. Clarke oui encore les Misérables), et apparemment, la musique. Ce qui fait que lorsqu'elle met un nom de roman ou un titre de musique, je vois parfaitement de quoi elle parle. Mais là où les références m'intriguent, s'est surtout dans leur date de parution et pour l'une d'elle, sa date de censure. Et j'en viens donc à un point important de l'histoire, qui nous fait comprendre la partie uchronie de celle-ci dont Cécile Duquenne parle dans les remerciements. Parce que déjà les dates des "prologues" m'avaient un peu fait tilt, une autre date dans la partie un aussi, mais là, c'était évident. Cécile semble nous parler d'un monde se déroulant en 2003, mais pas le 2003 que nous connaissons. Alors j'espère grandement qu'elle nous donnera une explication à tout ce qui a pu se passer pour qu'en 2003 le monde qu'elle a créé soit comme ça et nous en dira un peu plus sur le passé et l’élément qui fait que tout change. A moins que ce ne soit une nouvelle chronologie ( du style nous sommes en 2003 après tel évènements (comme dans Stars Wars qui base sa chronologie sur l'attaque de l'étoile noire)). Mais j'en doute. C'est vraiment là que l'on sent le sens du détails de l'auteure.

Au final, je ne raconte pas grand chose du livre pour le coup... Tant mieux, ça vous donnera l'occasion de découvrir ce qu'il se passe par vous-même !

mercredi 19 février 2014

Lady Bang and the Jack, Les Foulards Rouges, épisode 1, Cécile Duquenne

Qui s'est qui a téléchargé son epub à 6h15 ce matin juste après le cauchemar de sa fille et qui s'est mise à lire de suite le premier épisode des Foulards Rouges alors qu'elle a déjà un epub en cours (et presque fini) ? C'est bibi ! Ben oui, je suis comme ça moi lorsque Cécile Duquenne sort un nouveau livre. Je ne peux m'empêcher de le lire dès qu'il est là.

Lady Bang and the Jack, Les Foulards Rouges, épisode 1, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014 (aujourd'hui, même d'ailleurs)
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un monde SF/western/steampunk
- Vous voulez une héroïne avec un sale caractère
- Vous voulez du dépaysement

A ne pas lire si :
- Vous voulez des héros tout gentils
- Vous n'aimez pas le sable

Présentation de l'éditeur

Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée.
Sur Bagne, Lara traverse les étendues désertiques pour remplir ses contrats et ses missions. Car Lara est une Foulard Rouge, appelée à faire régner la loi à grand renfort de balles. Et sur cette planète-prison où les deux-tiers de la population sont des hommes, anciens violeurs ou psychopathes, c’est une vraie chance pour une jeune femme comme elle de ne pas avoir fini dans un bordel. En plus, elle fait son boulot plutôt bien – on la surnomme même Lady Bang. Mais Lara n’a pas obtenu ce job par hasard – tout comme elle n’a pas atterri dans cet enfer par hasard. Elle doit tout ça à quelqu’un en particulier, quelqu’un à qui elle en veut profondément... et qui, pourtant, a peut-être quelque chose de nouveau à lui offrir, une chose qui n’a pas de prix. Acceptera-t-elle de baisser un peu sa garde pour écouter ce que son envoyé, le mystérieux Renaud, a à lui proposer ?

Mon avis

J'adore tout ce qu'écris Cécile. Depuis que j'ai découvert son blog et le premier tome des Necrophiles Anonymes, j'ai lu tout ce que je pouvais d'elle et je continuerais à le faire. J'aime sa façon d'écrire, de naviguer entre divers genres, de se renouveler à chaque fois. Après avoir lu des textes fantasy (Entrechat), du fantastique (Les Nécrophiles Anonymes 1 et 2), des nouvelles fantastiques (Les deux Orfèvres et Voler (de ses propres ailes)), je me plonge à présent dans sa vision de la SF avec un feuilleton numérique qui envoie du lourd pour ce premier épisode.

Cette fois, Cécile Duquenne nous entraine dans un monde pas vraiment ultra plaisant à la base, Bagne, une planète prison où le sable et la violence règne en maitre. Sur cette planète à l'allure de western matiné de Dune (pour le sable), vivent les pires voleurs, violeurs, assassins, psychopathes du monde. Tous sont là parce qu'ils se sont fait choper et que Bagne correspond à la peine de mort. Alors forcément, l'ambiance n'est pas celle d'un camps de vacances et la survie devient la préoccupation numéro un des gens qui s'y trouvent. Du coup, certains ont trouvé plus sympa d'essayer de faire une Fédération, une sorte d'état qui ressemble tout de même vachement à une dictature. Ainsi sous le règne du Capitan, certaines personnes se sont vus offrir une fonction. D'abord, il y a les Foulards Rouges, ceux qui "préservent" la loi, puis les Foulards Gris (banquier), mais aussi les Foulard Roses, soient les femmes qui attirisent sur Bagne et qui se trouvent d'office dans la catégorie prostituée. Et puis, il y a les autres, ceux qui n'ont pas de fonction, si ce n'est survivre. C'est dans cet environnement là que l'on rencontre Lara, dite Lady Bang, Foulard Rouge de son état. Alors qu'elle s'aquitte d'une mission de nettoyage, elle va faire la rencontre de Renaud qui va lui proposer quelque chose qui ne se refuse pas comme ça.

Alors après cette introduction, je me demande par où je vais bien pouvoir commencer. Peut-être par Bagne déjà. Parce que la planète est plus qu'un décors, elle est aussi personnage de ce premier épisode. Nous la découvrons petit à petit. Ce n'est pas une planète de tout repos, nous le savons. J'ai particulièrement aimé ses paysages, du sable à perde de vue et de temps à autre une ville dépotoir. Assez paradoxalement, ça m'a un peu fait penser à la Terre envahi par les eaux de Waterworld (film navet avec kevin Costner) pour l'organisation de la chose (surtout celles des "villes"). Mais Bagne n'est pas le seul personnage, et du côté humain, nous avons un lot plutôt interessant. Déjà Lara et son mauvais caractère. Une héroïne forte dont on ne sait pas grand chose au final durant ce tome, si ce n'est qu'elle aime être seule et qu'en plus d'être une fine cachette, elle est aussi mélomane. Ensuite, il y a Renaud, encore plus mystérieux que Lara qui lui aussi nous cache surement un truc de louche (j'ai envie de dire comme tout le monde sur Bagne en fait). Et puis, il y a le Capitan. Même si on ne rencontre pas vraiment le personnage dans ce premier tome, on se doute fortement qu'il va nous amener son lot de surprise et surtout qu'il est pas mal important.

Mais Cécile sait aussi que de bons personnages ne font pas tout. Elle nous livre donc une bonne histoire avec ça, que nous ne faisons pour le moment qu'entrevoir, une histoire qui je suis sure va être remplie d'aventure pour les "héros" de la série, de mystère, de faux semblant, de pleins de chose que j'aime. Elle nous en donne un très bon aperçu sur ce premier épisode d'ailleurs. Tout cela, elle nous le livre en y mélangeant aussi de l'humour, des références culturelles aussi (la chanson qu'écoute Lara dans son camion par exemple) et surtout une belle écriture, simple et efficace. En plus de ça, elle a décidé de donner un ton steampunk au tout (il n'y a qu'à voir la couverture d'ailleurs pour s'en rendre compte), qui donne un plus à la lecture (on n'a jamais assez de Steampunk dans la vie)

Au final, au lieu de continuer ma lecture de Mercy Thompson à la suite de celle-ci, j'ai entamé le second épisode... Je suis incorrigible, mais c'est tellement bon !

Ah, et j'allais oublier, ce premier épisode est en téléchargement gratuit. C'est une bonne occasion pour découvrir Cécile et sa série mais aussi ce que fait Bragelonne avec sa collection Snark.

jeudi 13 février 2014

Passeurs d'Ombres, l'intégrale, Anne Rossi

J'avais vu un avis sur cette série numérique sur le blog de Cécile Duquenne, 100 %SFFF (le blog à ne pas suivre si tu ne veux pas voir ta PAL ou ta Wishlist prendre une vingtaine ou plus de bouquin en plus). Ce qu'en disait Cécile m'avait bien plu et du coup, lorsque je cherchai un nouveau livre numérique, je me suis prise l'intégrale.

Passeurs d'Ombres, l'intégrale, Anne Rossi

Editeur : Numeriklivre
Collection : Numerikserie/45 minutes
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si : 
- Vous aimez les séries
- Vous voulez une grande diversité dans les personnages et surtout dans leur origine
- Vous voulez de la romance soft

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de suspens
- Vous ne voulez pas de magie

Présentation de l'éditeur :

Dans un monde sans soleil où seule la chaleur monte du sol, des hommes et des femmes courageux appelés les passeurs d’ombre sont les seuls humains capables de transiter d’une ville à l’autre pour vendre leurs marchandises et escorter les voyageurs. Les Terres Noires sont peuplées de créatures dangereuses appelées les Surnaturels. Les passeurs d’ombre, même au péril de leur vie, savent comment les éviter et souvent comment les affronter. Découvrez dans cette série fantasy captivante, la destinée de ces hommes et de ces femmes d’exception.

Mon avis

La collection dont est tiré cette série nous promet des histoires qui se lisent en quarante cinq minutes environ (plus ou moins suivant le lecteur). Alors, non, je ne me suis pas chronométrée mais je pense qu'effectivement c'est bien le cas. Et pourtant, en quarante cinq minutes, ce qui peut paraitre court, les sept épisodes de cette série nous dévoile une vraie histoire avec des personnages complexes, tout comme l'univers. Le seul point faible reste tout de même que tout s'enchaine rapidement, des fois un peu trop pour certaines choses. Mais en lisant ce genre de livre, je savais finalement à quoi m'attendre. Du coup, cela ne m'a pas dérangé plus que cela, et je pense que si le lecteur est habitué au format court, ça ne le dérange pas plus.

Passons à présent aux histoires des épisodes, sans toutefois trop rentrer dans les détails, ça je vous le laisse découvrir. Nous avons donc sept épisodes de romance fantasy. Nous suivons durant ses sept épisodes ce qui sera la partie féminine d'un futur couple. A chaque nouvel épisode, une nouvelle héroïne et donc un nouveau petit couple. Nous ne sommes pas vraiment perdue dans les personnages puisque Passeurs d'Ombre se veut aussi être le récit d'une famille. Ainsi l’héroïne du premier tome, qui sera finalement une espèce de fils conducteur entre les autres, apparaitra quasiment à chaque épisode. Cela en fait presque une petite saga familiale. Mais cela a surtout l'avantage de voir les personnages évolués, mais vraiment, que se soit eux ou leurs histoires d'amours.

Oui, parce que Passeurs d'Ombre reste de la romance. Assez soft d'ailleurs, ce qui n'est pas forcément pour me déplaire, personnellement. Les femmes de la série trouvent l'amour à chaque fois. Alors, oui, on s'y attend la plupart du temps, mais c'est pourtant très bien fait. Surtout qu'Anne Rossi ne choisit pas la facilité puisqu'elle associe généralement les héroïnes humaines à des surnaturels. Ainsi dès le départ, Eliane tombera amoureuse de Capricorne, un demi-faune. Nous croiserons d'ailleurs un bon nombres de surnaturels, du faune, de l'efrit, en passant par les vampires, les ondins, les dragons et autres. J'ai beaucoup aimé le mélange des espèces, cette manière dont Anne Rossi nous montre que l'on peut s'entendre et même trouver l'amour entre diverses "espèces". Une jolie leçon de tolérance, surtout que la série s'adresse pas mal aux adolescents.

Mais Passeurs d'Ombre n'est pas que de la romance non plus. J'ai beaucoup apprécié l'aspect fantasy de la série. Tout d'abord sa diversité au niveau des créatures surnaturelles, comme je le disais plus tôt, mais aussi le monde qu'elle nous peint et même certaines quêtes. L'auteure m'a donné envie de découvrir les Terres Noires et ce qu'elles réservent. En plus de cela, l'auteure nous donne pas mal d'occasion de sourire avec un peu d'humour, généralement très bien placé pour détendre un peu l'atmosphère.

Finalement, je trouverais un bémol dans cette série, et c'est le même que Cécile, le manque de suspens entre deux épisodes. Comme nous changeons d’héroïne, nous changeons aussi un peu d'histoire (surtout lorsque plusieurs années passent entre deux épisodes). Il n'y a pas le moindre cliffhanger (enfin un seul) entre eux. C'est vraiment la curiosité qui va pousser le lecteur a continué sa lecture, celle de savoir comment la famille va évoluer ou de quelle créature va tomber amoureuse l’héroïne. C'est bien dommage parce qu'il ne m'a pas été possible généralement d'arrêter la lecture en milieu d'épisode. En fait tout le suspens se concentre dans les épisodes eux-même qui nous tienne en haleine. 

En dernier, je parlerais d'un truc plutôt marrant dans la série et personnel en fait. Comme je le disais, la première héroine se nomme Eliane, qui est le nom de ma mère. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant le nom de sa fille... Oriana. Alors, oui, mon prénom c'est Oriane, mais tout de même, c'est assez étrange de découvrir un couple mère fille se nommant quasiment comme ma mère et moi. J'ai même demandé à ma mère si par le plus grand des hasards, elle ne connaitrait pas une Anne Rossi !

Au final, j'ai aimé découvrir la série, son monde, les femmes fortes qui la peuplent. Le petit bémol de l'absence de Cliffhanger peut être dépassé si comme moi, vous lisez l'intégrale sans coupure. D'ailleurs, je pense bientôt lire la saison 2, les Milles Royaumes.

lundi 13 janvier 2014

Jesus Contre Hitler, l'Intégrale, Neil Jomunsi

Après avoir pleuré tout ce que je savais sur la fin de Fils-des-Brumes, j'ai fini de lire l'intégrale de Jésus VS Hitler, histoire de rire un peu. Et ça m'a fait un bien fou, surtout qu'il n'y a pas à dire, c'est quand même du bon, cette série.

Jesus Contre Hitler, l'Intégrale, Neil Jomensi

Editeur : Walrus Book
Collection : Série
Année de parution : 2013
Format : Epub

A lire si : 

- Vous voulez du 1000ième degres
- Vous des créatures surnaturelles

A ne pas lire si :

- Vous voulez des personnages ultra développés
- Vous voulez une histoire qui prend son temps
Présentation de l'éditeur
Jésus, c’est la force de Chuck Norris, les pouvoirs de Superman et la clairvoyance de Sherlock Holmes. C’est le tout-en-un que vous attendiez tous. Que l’Humanité attendait… Alors oui, il y a de la bagarre, il y a de la magie noire, des zombies, des nazis, un Führer à moustache, une agence ultra secrète dédiée aux enquêtes qui dépassent la compétence de la NSA, des dieux anciens et nouveaux, des démons mal intentionnés, des écrivains capricieux et pas très téméraires, des monstres à fourrure et des armées de damnés… mais il y a surtout de l’amour. L’amour du travail bien fait, et des têtes proprement coupées. Aidé de son fidèle compagnon David Goldstein, John J. Christ va sauver le monde et réussir à être de retour à la maison pour l’heure du dîner.
Mon avis :
Je ne vais pas parler du premier épisode de la série aujourd'hui, puisqu'il a déjà été lu. D'ailleurs, vous pouvez retrouver l'avis que j'avais fait dessus là. Cette intégrale regroupe donc les quatre épisodes de la série, à savoir : Zombie Nazis en Sibérie, Tentacules en folies, Heil Yeti ! et Enfer et Os. Je vais donc décomposer cet avis en trois, pour les trois tomes que je n'avais pas encore lu.

Tentacules en folies
Après leur aventure en Sibérie, nous aurions pu croire que nos héros auraient un peu de repos, bien mérité. Mais le mal n'attends pas. Cthulhu, créature mythique que l'on pense né de l'imagination d'H.P. Lovecraft, existe bel et bien et décide de se réveiller pour conquérir et détruire le monde. Du coup, nos héros repartent sauver le monde en compagnie de monsieur Lovecarft himself. 
Alors, non, je le dis de suite, si vous n'avez jamais lu de Lovecraft, ce qui est mon cas, ce n'est pas du tout grave. Neil Jomunsi utilise les personnages de l'auteur, ainsi que plusieurs éléments mais nous ne sommes pas perdu. Tout est expliqué. C'est une chose que j'ai apprécié, connaissance à peine l'univers Lovecraftien. Et puis, on retrouve ce qui a fait le premier tome, le duo John/David qui fonctionne de mieux en mieux, une aventure qui sort du commun et de l'humour. Parce que bien que le sujet reste assez dur et parfois conventionnel, l'humour tire son épingle du jeu et nous voilà à rire régulièrement. 

Heil Yeti !
John offre des vacances aux ski à David suite aux aventures précédentes. Sauf qu'il a une idée derrière la tête, et que c'est au Tibet qu'il l'envoie, pour le rejoindre rapidement. On apprend alors qu'un informateur a eu vent du passage du petit moustachu à Lhassa. Afin de mener leur enquête à bien, nos deux héros vont rendre une petite visite à Charlie, le Yéti, ancien membre de l'agence B. Mais rien ne se déroule comme prévu. 

Troisième aventure de nos héros et surement la plus étonnante du lot par toutes les découvertes qu'on y fait, que se soit sur le Yéti et sa vie privée, que sur les intentions du petit moustachu. Nous trouvons aussi un élément peu présent dans les autres tomes, à savoir la trahison, en la personne de Li Mei. Je déplore juste une présence trop peu présente justement de John. Du coup, le duo est moins présent, et bien que j'apprécie David, leurs échanges m'ont pas mal manqué. Par contre, la fin, elle, est carrément à couper le souffle et présage du bon pour le dernier épisode.

Enfer et Os
John et Hitler sont prisonnier des Enfers suite aux aventures de l'épisode trois. David et MacGally, le Concierge, vont tout faire pour sortir le fils de Dieu de là. Mais voilà que Li Mei leur vole leur seule clef. C'est donc avec l'aide de Lovecraft et surtout de Cthulhu, réduit à la taille d'un hamster, qu'ils vont se rendre dans les Enfers pour sauver John.

Et nous voilà arrivé à la fin de la série. Et autant dire que ce tome est terriblement bon. Parce que les Enfers ne sont pas ce que l'on croit et qu'en plus de cela, l'auteur nous offre un nouveau personnage aussi barré que les anciens, Anita, l'adolescente fille de Lucifer. J'ai grandement apprécié la vision que Neil Jomunsi nous offre des Enfers, une vision qui m'a fait rire durant de bons moments.
Au final, je recommande vraiment cette série qui mêle fantastique, pulp et série B. Les personnages y sont brillants et sortent pas mal des chemins battus, surtout en ce qui concerne John, qui est tout de même le Fils de Dieu ou encore Hitler qui bien qu'il soit pas mal caricaturé ne tombe pas dans le rôle du méchant idiot. Quant aux personnages secondaires, eux non plus ne sont pas en rester. Tout comme l'humour qui permet à la série de ne pas se prendre au sérieux et de nous donner l'impression de lire un "Indiana Jones" (particulièrement dans le tome trois, je trouve). 

Bref, J'ai aimé, j'ai vraiment aimé. J'ai passé un très bon moment à lire ces quatre épisodes qui sont prenants, où nous n'avons pas le temps de respirer une seule seconde. J'attends avec impatience la suite, annoncé à la fin du dernier épisode (mais je crois que monsieur Jomunsi a quelques autres projets avant).

mardi 29 janvier 2013

Bad Moon Rising, Episode 3, Colère, Marika Gallman

Il aura fallu attendre un long moment pour avoir ce troisième épisode. Plus d'un mois. Pour Décembre, il n'y a pas eu de sortie pour une raison que j'ignore (et que je n'ai pas cherché non plus) et finalement tant mieux, cela n'a fait que doubler le plaisir de lecture.

/!\ Spoiler possible

Bad Moon Rising, Episode 3, Colère, Marika Gallman


Edition : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de Parution : 2012
Format : Epub, roman feuilleton
 
A lire si
-Vous avez aimé les deux premières parties
- Vous avez la patience d'attendre entre chaque partie ( à moins que vous attendiez quelles soient toutes sorties)
- Vous aimez les ambiances sombres.
- Vous aimez les textes à la première personne et au présent.
 
A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan
 
Présentation de l'éditeur
 
 n se réfugiant chez elle (Bad Moon Rising - partie 2 : le déni), Neela ne s'attendait pas à ce que Marcus retrouve sa trace ni à ce que les vampires la traquent jusque-là. La jeune femme doit affronter les conséquences de son mensonge et surtout sortir vivante de cette nouvelle situation inextricable ! Mais y a-t-il le moindre espoir permis lorsque l'on a été mordue par un monstre ?
 
Mon avis
 
On débute cette troisième partie là où on avait fini la seconde, dans l'appartement de Neela avec Marcus, à qui elle a menti, et les monstres (qui sont donc des vampires mais on s'en doutait quand même). Autant dire que la tension est à son comble et que l'action est au rendez-vous dès les premières lignes. Et ça continue tout le long de l'épisode surtout niveaux tension.
 
Ce troisième volet nous permet aussi de découvrir de nouveaux personnages, celui qui devrait surement être le "méchant" de l'histoire, mais aussi Gemma dont on avait eu un petit aperçu. Bien qu'ils n'apparaissent finalement que peu longtemps, on se doute de suite de leur importance et personnellement j'espère les revoir rapidement. 
 
Mais l'important dans cet épisode qui marque donc le milieu de Bad Moon Rising, c'est vraiment toute la tension qui s'en échappe. Neela s'en veut, d'avoir menti, de la mort de son amie, de laisser Marcus gèrer un peu tout seul. Marat en veut à Neela. Marcus, lui reste très mystérieux sur lui-même et ses agissements jusqu'à la fin et au cliffhanger final (vivement le mois prochain, si vous voulez mon avis). Si on ajoute à ça l'attaque des vampires, on est servi. Et du coup, on lit vraiment très vite cette Colère servie en plus par une écriture toujours aussi remarquable et fluide.
 
En conclusion, c'est donc encore un très bon épisode que nous offre là le Petit Caveau et Marika Gallman. J'attends la suite avec toujours autant d'impatience.

vendredi 19 octobre 2012

Bad Moon Rising, partie I, le Choc, Marika Gallman

Juste après Dent pour Dent, j'ai lu la première partie de Bad Moon Rising, nouveau roman feuilleton Des Editions du Petit Caveau, écrit par Marika Gallman. La jeune auteure rentre donc officiellement dans mon top des supers écrivains francophone.

Bad Moon Rising, partie I, le Choc, Marika Gallman

Edition : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de Parution : 2012
Format : Epub, roman feuilleton

A lire si
- Vous avez la patience d'attendre entre chaque partie ( à moins que vous attendiez quelles soient toutes sorties)
- Vous aimez les ambiances sombres.
- Vous aimez les textes à la première personne et au présent.

A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan

Présentation de l'éditeur

Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...

Mon avis

J'ai hésité un moment pour faire cette "critique", me demandant si j'attendais de pouvoir lire tous les épisodes ou pas. Finalement, je me suis dit que vu que ça sort en épisode, autant donc faire une critique par sortie.

Cette première partie, assez courte (lu en moins d'une demie-heure) est vraiment là comme une introduction de l'histoire et à vrai dire, à la fin de ma lecture, j'avais vraiment envie de savoir ce qui allait se passer. Nous découvrons donc celle qui sera l’héroïne de ce feuilleton, Neela, jeune femme fille de diplomate qui décide de devenir enfin indépendant de Papa. C'est une jeune femme normal, bien éduquée et qui veut croquer la vie à pleine dent. On découvre aussi Sandra, son amie, qui est assez l'opposé d'elle. Mais voilà, après un restaurant, elles se font attaquer par d'horribles créatures sur le Pont des Suicides (le nom est charmant) lors d'une nuit de Lune Bleue. Sandra semble ne pas en réchappée (je dis bien semble, on ne sait jamais) et alors que Neela est sur le point de connaitre le même sort qu'elle, elle est sauvée in extremis par d'étranges hommes.

On retrouve dans ce court texte tout ce qui me plait dans l'écriture de Marika, la fluidité, le fait qu'elle aille à l'essentiel, sa maitrise des mots. Le personnage de Neela est assez interessant, loin de celui de Maeve Regan et elle la gère vraiment bien. L'histoire semble réellement prometteuse et j'avoue que je veux en savoir plus. L'épisode est coupé pour moi là où il faut, à savoir sur un cliffhanger qui donne envie d'en savoir plus. On peut vraiment dire que dès cette introduction le suspens est vraiment là. L'ambiance est particulièrement sombre dès cette première partie.

Un dernier mot sur cette novella, j'adore l'illustration de la couverture faite par Fleurine Rétoré, je suis carrément fan de l'ambiance.

Donc rendez-vous le mois prochain pour le second épisode. D'ailleurs, si la novella fonctionne bien, il est possible qu'une édition papier collector sorte.

mercredi 13 juin 2012

Les gentlemen de l'étrange, Estelle Valls de Gomis

Le troisième roman pour le challenge 100% SFFF francophone est fini depuis hier soir, passons à mon avis dessus.

Les gentlemen de l'étrange, Estelle Valls de Gomis

Édition : BlackBook
Collection : A dé couvert
Année de parution : 2010 chez BlackBook, première parution en 2007 chez le Calepin Jaune
Pages : 313

A lire si 
- Vous aimez les romans-feuilleton
- Vous aimez les aventures à la Sherlock Homes teintée de fantastique

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les histoires répétitives

Présentation de l'éditeur

Dans le Londres du XIXe siècle, il se trame dans le brouillard des faits étranges et fantastiques. Manfred, psychiatre et criminologue, accompagné de son ami Wolfgang, impulsif dandy mystérieux aux aptitudes encore plus mystérieuses, enquêtent et découvrent ce qui se cache sous le vernis apparemment lisse du réel. Des souterrains londoniens aux sombres dédales vénitiens en passant par les plaines glacées et sauvages d'Amérique du Nord, ils rencontreront des créatures aussi effrayantes que fascinantes et réaliseront que les mythes ne meurent jamais : ils se métamorphosent.

Mon avis

Encore une auteure que je ne connaissais que de nom. J'ai entendu beaucoup de bien d'Estelle Valls de Gomis et j'avoue que si ce n'avait été pour le challenge, je n'aurais pas vraiment commencé par ce livre-ci mais par Le cabaret vert ou encore Lancelot ou le chevalier trouble. Je ne suis tout de même pas dessus d'avoir lu les gentlemen de l'étrange qui est un fort bon roman-feuilleton.

Les Gentlemen nous conte donc l'histoire de deux jeunes gens londonien, Manfred et Wolfgang, qui ont pour passe-temps la résolution d'affaire surnaturelle. C'est ainsi qu'au fur et à mesure des dix histoires et accompagné par Ernest une souris de 50cm et Wilhemine, la gouvernante un peu sorcière de Wolgang, ils nous entraine à la poursuite d'un bestiaire de "monstres" surnaturels, allant du vampire au farfadet en passant par le loup-garou ou encore le wendigo.

L'avantage du format nouvelle/roman-feuilleton reste que nous sommes de suite plonger dans l'histoire. Pas de temps mort, il faut aller vite. Peut-être un peu trop en fait du coup. Il faut dire qu'ainsi l'on remarque rapidement le plan des nouvelles qui ne changera absolument pas : intro de l'affaire (généralement par Scotland Yard ou une connaissance), développement surnaturel, résolution rapide (trop peut-être) de l'enquête. Cela m'a un peu chagriné, surtout qu'au bout de la troisième nouvelle, on se doute pas mal de se qui va se passait dans les autres... Mais comme je le disais, c'est le format qui veut ça.

Mais passons aux personnages, qui finalement furent une déception pour moi dans la non évolution de leur relation. Nous avons d'abord Manfred, le seul personnage de la bande qui est "normal". Psychiatre de profession, il a tendance à un peu plus rationnalisé que son ami Wolfgang. Il reste le personnage qui évolue le moins dans l'histoire. Wolfgang lui est un jeune dandy riche et dont la famille semble venir de roumanie ou un pays pas très loin. Nous ne savons pas grand chose de lui mais nous le voyons sombrer dans une espèce de folie au fur et à mesure de l'avancer des épisodes. Ernest la souris de 50 cm de haut parle et vit comme un être humain. D'ailleurs, chose étrange mais j'y reviendrais, personne ne semble s'en inquiète vraiment. Whilhemine est la gouvernante de Wolfgang dont elle semble amoureuse. On la décrit comme un peu sorcière mais finalement, nous n'en serons pas vraiment plus sur elle. Viennent s'ajouter des personnages secondaires régurents comme Mespin, de Scotland Yard, Apad, le vampire et bien sur le bestiaire fantastique. On trouve aussi des personnes ayant existées, telle que Bram Stoker ou encore Alister Crowley.

Comme je le disais le manque d'évolution des personnages et de leur relation m'a attristé. Le format court ayant surement aussi ici prévalue sur cela. C'est bien dommage, surtout que moi, j'aime voir une évolution même minime là dedans. Par contre, j'ai beaucoup aimé l'apparition de Bram Stoker ou de Crowley qui aide un  peu plus à situé l'action.

A présent, parlons un peu du style de l'auteur et de l'histoire. Nous sommes en pleine période victorienne et cela se ressent ne serait-ce qu'aux dialogues. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la manière d'écrire d'Estelle Valls de Gomis qui est très imagé et particulièrement fluide. Du coup, le livre se lit facilement et on peut aisement visualiser les décors où se trouvent les personnages.

Autre chose que j'ai bien apprécié dans ce livre, c'est l'ajout d'une nouvelle ayant rapport avec l'une des histoires qui fait à l'origine parti de l'anthologie Des roses et des monstres. Elle permet ainsi de découvrir une autre facette de l'écriture d'Estelle Valls de Gomis.

Encore une chose, la première nouvelle a reçu en 2002 le prix de la nouvelle victorienne du centre de recherche holmesiennes et victoriennes.

En conclusion, les gentlemen des l'étrange est un livre sympathique mais qui peut vite lasser de par sa construction. J'aurais tendance à dire qu'il faudrait le lire par petit bout, mettant au moins une semaine entre chaque nouvelle pour l'apprécier à sa juste valeur.