Affichage des articles dont le libellé est enquête. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est enquête. Afficher tous les articles

mardi 18 août 2015

Le Diable à Westease, Vita Sackville-West

Ce livre, c'est la faute à Virginia Woolf. Voilà. Parce que Vita fut son amante et qu'elles ont beaucoup communiqué entre elles et que je me suis dit que si Virginia l'avait apprécié, c'est qu'elle devait pas faire n'importe quoi. Bref, fallait bien que la faute retombe sur quelqu'un.

Le Diable à Westease, Vita Sackville-West

Editeur : Le livre de poche
Collection : biblio
Année de parution : 2014 pour cette édition
Titre en VO  : Devil at Westease
Année de parution en VO : 1947
Nombre de pages : 240

A lire si :
- Vous voulez un roman à la Agatha Christie
- Vous voulez le charme de la campagne anglaise
- Une histoire alambiquée

A ne pas lire si :
- Vous voulez une "vraie" enquête policière
- Vous voulez des personnages devellopés.

Présentation de l'éditeur :

Westease, adorable village de la campagne anglaise, préservé des horreurs d'une guerre encore route fraîche, est bien tranquille... Trop, peut-être ? Lorsque Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, s'y arrête au volant de sa Jaguar, il en tombe amoureux et décide de s'y établir, non loin du Professeur, vieux gentleman solitaire, du peintre Wyldbore Ryan, et de Mary Gatacre, la fille du révérend.
Voici que Mr Gatacre est assassiné, sans raison ni indice évidents... Liddiard brûle de résoudre l'énigme. Sans savoir à quel point sa propre responsabilité pourrait être engagée.

Mon avis

De Vita Sackville-West, je ne connais pas grand chose si ce n'est sa liaison avec Virginia Woolf et le fait que se soit une poétesse à la base. C'était tout. Dans la possibilité que je lise un jour (dès que je la trouve en fait), leur correspondance, je me suis dis qu'il serait tout de même bien que j'en connaisse un peu plus sur elle. Et donc sur ses romans. C'est par le Diable à Westease que je commence, un roman décrit sur la quatrième comme un polar. En fait, il s'agit d'une histoire un peu à la Agatha Christie, un mystère à dénouer pas si simple que cela.

Tout commence avec l'arrivée de Roger Liddiard à Westease, petit village anglais tout ce qu'il y a de plus charmant. Il y fait connaissance des habitants, s'attachant à certains, se méfiant d'autres. Petit à petit, il s’intègre, lie amitié et même plus avec la jeune Mary Gatacre. Mais le tableau idyllique part en éclat lorsqu'on découvre le père de Mary, révérend de son état, assassiné chez lui. Si tous les soupçons se tournent vers elle, Liddiard, lui ne veut pas y croire et "mène" sa petite enquête. Une enquête qui ne semble pas vraiment en être une. En fait, au lieu de chercher indices et autres, il va plutôt se baser sur le caractère des personnes qu'il croise, sur ses appréciations de celle-ci et des déductions qu'il peut faire.

L'enquête prend donc un tournant très personnel pour Liddiard et nous permet, à nous, d'en découvrir un peu plus sur les gens de Westease. Sackville-West s'appuie bien plus sur les diverses personnalités que sur les faits en eux-même, brossant ainsi un tableau pas si charmant parfois des villageois anglais. On se laisse petit à petit prendre dans l'histoire, Il faut dire que son écriture y est aussi pour quelque chose, c'est frais, poétique, charmant. Et puis, il y a la résolution de l'enquête qui même si j'ai commencé à me douter du truc vers la moitié de celle-ci, prend tout de même un peu au dépourvu. C'est d'ailleurs là, qu'on sent l'influence de Miss Christie. Liddiard n'est ni Poiroit, ni Miss Marple, mais il pourrait en être de la même famille. 

Au final, ce fut une lecture fort plaisante, rapide aussi. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure décrit les personnages (même si je trouve que parfois, elle ne fait vraiment que les effleurer) ainsi que la campagne anglaise. Enfin, même si la résolution peut sembler bien fantaisiste, l'enquête a été agréable à suivre et avec quelques rebondissements bien sympathique. Une jolie découverte donc.

PS: C'est marrant par contre, le livre qui suit sur ma table de chevet est un Virginia Woolf, comme quoi, le programme aléatoire de livraddict pour choisir un livre dans sa pal fait bien les choses.


vendredi 10 avril 2015

Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz

C'est à cause de Cachou, des lectures de Cachou, que j'ai pris ce livre. De plus, je voulais continuer ma découverte des éditions Zulma après le coup de coeur pour le Complexe d'Eden Bellwether. Et puis, la quatrième me plaisait et j'avais bien envie d'une enquête qui tourne vers le fantastique (c'est la période en ce moment, c'est le troisième livre de ce genre que je lis à la suite). 

Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz

Editeur : Zulma
Collection : Poche Z-A
Année de parution : 2014
Titre en VO :  Der Meister des Jüngsten Tages
Année de parution en VO : 1923
Nombre de pages : 224

A lire si :
- Vous voulez une enquête mené par des non policiers
- Vous aimez les histoires qui semblent un peu étranges

A ne pas lire si :
- Vous voulez un narrateur passionnant.

Présentation de l'éditeur : 

Tout commence dans la bonne société de Vienne, en 1909. Au cours d’un récital privé, on découvre le corps sans vie du célèbre acteur Eugen Bischoff. Les circonstances de sa mort sont pour le moins mystérieuses – suicide provoqué ou meurtre maquillé ? Les soupçons se portent bientôt sur le baron von Yosh, un homme froidement calculateur, étrangement rêveur et notoirement amoureux de Dina, l’épouse de Bischoff. Mais l’enquête menée en secret par Solgrub, membre lui aussi du petit cercle, bascule soudain dans l’irrationnel le plus complet.

Mon avis 

Une première chose, qui n'a rien à voir avec l'intérieur du bouquin, mais bien avec l'extérieur. Si les GF de Zulma ont une couverture qui parait bien solide, ce n'est pas le cas des poches. Je ne trimbalerais pas ce livre partout avec moi tant j'aurais peur de l'abimer. Mais cela n'est qu'un détail, me diras-tu. Et cela n'empêche pas la lecture.

Tout commence leur d'un récital privé chez Eugen Bischoff, le mari de l'ancienne amante (Dina) du Baron Von Yosh, le narrateur. Alors que tout semble se déroulait à merveille, Bischoff raconte une étrange histoire de suicide ou de meurtre maquillé à ses convives. Quelques temps après, il s'isole dans son pavillon et mort, une balle dans la tête. Rapidement, le baron est accusé d'avoir influencé le suicide de l'homme par le frère de Dina. Mais il plane sur l'affaire l'étrange histoire racontée un peu avant. Les convives vont mener l'enquête et tomber petit à petit dans ce qui semble être du surnaturel.

J'ai lu le livre très rapidement, happée par l'enquête. Pourtant, de prime abord, elle n'a rien de bien "nouveau". De plus, dès le début, nous savons à peu près à quoi nous attendre. Et pourtant, rapidement, on se laisse prendre au jeu. Il faut dire que Leo Perutz a une écriture soignée, pleine de détails et particulièrement plaisante mais qu'en plus, il manie l'art du twist et des rebondissements à merveille. Heureusement d'ailleurs car j'ai un peu pris en grippe le baron, qui m'a paru antipathique à souhait. D'ailleurs, les personnages ne sont pas forcément plaisant, si ce n'est Solgrub, dont le délire paranormal m'a plutôt amusé.

C'est marrant d'ailleurs de voir que je trouve pas mal de "défauts", disons plutôt de chose que je n'ai pas forcément aimé pour ce livre qui lui m'a fait grande impression. Surement mon amour pour les récits du début du siècle dernier ou se passant à cette époque mais aussi pour le surnaturel qui n'en ai pas. De plus, jusqu'au bout, l'auteur nous tient en haleine, malgré le fait que l'on sache dès le début ce qu'il va plus ou moins se passait. J'avoue ne pas avoir vu venir certains rebondissements et je trouve la fin du livre vraiment bien foutue.

Au final, donc, Le Maître du Jugement Dernier est pour moi un bon livre, à la juste longueur et à l'écriture délicieuse.