vendredi 30 décembre 2016

Le Cirque des Rêves, Erin Morgenstern

Oui, pour finir l'année 2016, j'ai choisi une relecture. Pas si vieille que cela d'ailleurs puisque la première lecture date de l'année dernière à la même période. Et oui, je refais une chronique sur ce livre. Elle sera plus courte, cela est certain. Mais il fallait bien que j'en parle. 

Le Cirque des Rêves, Erin Morgenstern

Editeur : Pocket
Collection : /
Année de parution : 2015
Titre en Vo : The Night Circus
Année de parution en VO : 2010
Nombre des pages : 576

A lire si :
- Vous voulez une ambiance merveilleuse
- Vous aimez le cirque

A ne pas lire si :
- Vous voulez un livre qui ne parle que d'amour

Présentation de l'éditeur :

"Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les révèrbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu'hier il ne l'était pas."
Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c'est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s'émerveiller et se laisser enivrer...

BIENVENUE AU CIRQUE DES RÊVES !

Derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage. Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s'affrontent dans un combat magique pour lequel ils sont entraînés depuis l'enfance. Cependant ils s'aiment, et cette passion pourrait leur être fatale.

Mon avis

Le jour où je me suis plongée pour la première fois dans ce roman, j'ai su qu'entre lui et moi, il se passait quelque chose. Un peu comme le coup de foudre, cette envie de ne pas le quitter, d'y revenir aussi souvent que possible. De ne pas oublier la moindre phrase, l'ambiance, les personnages. Je savais déjà l'année dernière que j'allais le relire bien plus rapidement que les autres livres que je relis parfois. Et quoi de mieux que la période des fêtes de fin d'année pour se faire ? 

Je ne dirais pas ce que j'ai pu dire l'année dernière sur ce livre. Il est magnifique, contemplatif, poétique. C'est un livre magique qui embarque son lecteur rapidement pour ne plus le lâcher. Le Cirque des Rêves est toujours quelque part, non loin de moi. Il m'obsède toujours autant depuis l'année dernière. J'y ai pensé toute l'année, attendant de le relire, me forçant parfois à ne pas le faire. Et puis, Noël, sa féérie, et me voilà qui me replonge dans les pages du roman.

Forcément, je n'ai pas, cette découvert l'histoire. Elle était encore bien présente dans mon esprit. Non, j'avais juste envie de me replonger dans l'ambiance, de retrouver Marco et Célia, Poppet, Widget et Bailey et tous les autres personnages présents. Et effectivement, connaitre l'histoire permet de se concentrer sur le reste, les petits détails passés parfois un peu inaperçu à la première lecture. 

Ce qui forcément ressort le plus, c'est vraiment l'ambiance, que se soit au niveau de l'odorat, du goût ou de la vue. Tout est décrit presque dans le moindre détails. Les soupers de Minuits semblent réellement gargantuesque (et m'ont donné l'eau à la bouche), les pages sur les allées du Cirque font que le lecteur s'y trouve réellement. C'était quelque chose qui m'avait déjà marqué à la première lecture et qui continue à le faire à présent. Lorsque je lis ce livre, je rêve éveillée, je vois le Cirque des Rêves, je ressens le Cirque comme si je m'y trouvais pour de vrai. 

Et puis, on trouve les détails que l'on a pas vu et qui semble si évident. Des réflexions de certains personnages qui prennent un nouveau jour, des moments qui semblent détails et qui n'en sont pas vraiment. C'est une chose que j'apprécie beaucoup dans les relectures, redécouvrir l'histoire à travers les détails qu'on a pu rater ou sur lesquels on est passé trop vite. Et d'un coup, un point qui paraissait un peu obscur en première lecture ne l'est plus. D'un coup, je me rends compte que Célia et Marco sont effectivement si complémentaires dès le départ qu'ils ne pouvaient que tomber amoureux l'un de l'autre. Que Bailey depuis le départ ne pouvait être qu'un rêveur et pas des moindres. Que certains évènements ne pouvaient pas être évités mais que d'autres peut-être. 

Vous l'aurez surement compris, je suis toujours autant amoureuse de ce livre. Pour voir mon tout premier avis dessus, n'hésitez pas à cliquer sur le lien dans l'introduction. Et si vous ne l'avez pas déjà lu, je vous le conseille vraiment.

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vendredi 23 décembre 2016

Fight Like a Girl, Les Foulards Rouges, Episode 2 Saison 3, Cécile Duquenne

Que j'aime avoir deux épisodes des Foulards Rouges le même mois. Ça n'arrive pas souvent, puisque la publication est mensuelle, mais quand ça arrive, c'est cool. Bon par contre, on se rend compte après que ça veut dire un mois de moins avec les Foulards et c'est peut-être un peu moins cool ça (non, je ne veux pas que ça finisse)

Fight Like a Girl, Les Foulards Rouges, Episode 2 Saison 3, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Colleciton : Snark
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous avez lu et aimé la première et la seconde saisons
- Vous voulez une série qui mélange les genres avec bonheur

A ne pas lire si :
-... (toujours pas trouvé pourquoi il ne faudrait pas les lires, les Foulards Rouges)
- Par contre, si vous n'avez pas lu les deux premières saisons, autant éviter (tout comme de lire mes avis d'ailleurs)

Présentation de l'éditeur :

Retrouvez Lara et Renaud dans la dernière saison des Foulards rouges !

Mon avis

J'avais vraiment très envie de faire un copier/coller du début de l'avis de l'épisode 1, mais ça craint un peu non ? A vrai dire, c'est toujours la même chose, je n'ai pas trop envie de spoiler tout le monde, mais il va bien falloir à un moment donné ou disons plutôt que je pourrais le faire sans le faire exprès. Alors, pour ceux qui ne veulent pas aller plus loin : C'est toujours aussi bien, c'est toujours aussi génial, bien écrit et plein de rebondissement. Foncez. Pour les autres ça se passe sous le gros spoiler en rouge et gras.

/!\ SPOILER (en gros et en rouge, comme ça, vous êtes prévenus !)

Et c'est parti pour un avis un peu plus long que le premier paragraphe. Nous en étions arrivés à la fin de The Cell a : Lara et Renaud n'avaient pas pu entrer dans Nouvel Eldorado et donc étaient partis cherché de l'argent. Nikki et Fraan était à l'Hacienda et Nikki lisait une lettre de Claudia, patronne des Foulards Noirs, où celle-ci lui disait pas mal de chose mais pas tout non plus. Sur Terre, certains personnages commençaient à organiser la résistance ou du moins le sauvetage de Lara et Renaud. Ça faisait déjà pas mal de chose, surtout pour un premier épisode. Et bien, comment dire, ça ne s'arrête pas là. Et moi, je ne sais pas du tout par quoi commencer !

Faisons donc au plus simple, nos deux personnages principaux. Ils occupent le premier plan et une bonne partie de l'épisode, pour mon plus grand plaisir. S'ils sont toujours dans la merde, ça à l'air d'à peine se décanter pour eux. Les voilà dans une autre ville de Bagne pour gagner de l'argent. Nous allons retrouver une Lara proche de Lady Bang, plutôt bad ass et souvent inconsciente. Une Lara que j'apprécie beaucoup justement pour les deux personnalités qu'elle est capable de montrer. J'aime cette opposition qui la définit pas mal entre la femme combative, brutale, violente et ce qu'elle est réellement, à savoir une femme presque comme les autres avec ses doutes et surtout une sensibilité à l'autre énorme. Renaud est un peu plus à "l'écart" dans cet épisode. Il est présent, mais laisse plus de place à Lara. 

A l'Hacienda, Nikki n'est pas au bout de ses surprises. Claudia va l'envoyer à la recherche du Hubb de Lara mais surtout de l'argent qu'elle et Renaud ont caché durant la saison un. Elle va partir avec Fraan dans les traces de Lara. Cécile Duquenne en profite pour étoffer un peu plus le personnage de Fraan, ce qui est fort sympathique pour le lecteur. Parce que jusque là, on la voyait plutôt juste comme l'ex de Lara et pas forcément plus. Mais Fraan n'est pas que ça et j'avoue que j'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner en présence de Nikki. Une Nikki que j'apprécie toujours autant d'ailleurs. Je l'aimais déjà beaucoup durant la saison deux, je pense que ça ne va que continuer durant celle-ci.

Et puis, et puis enfin, le retour de Claudia, ma blondinette préférée. Et là je ne vais rien dire de plus parce que... Ben j'ai pas envie. Il faut le lire, c'est tout. Je suis contente pour Claudia parce qu'elle est toujours là, parce que je sens que cette troisième saison va la voir devenir encore un peu plus importante, parce que c'est un personnage que j'adore. 

Ce Fight Like a Girl donne la part belle aux femmes de la série (vu le titre, qui servira de "blagounette" à un moment donné, on ne s'en étonne pas). Et j'adore ça. Il faut dire que les personnages féminins de Cécile Duquenne sont tous intéressants et surtout offrent une vision plutôt grande de ce que peut-être la femme. D'ailleurs, j'apprécie beaucoup les diverses visions. Mais les hommes ne sont pas non plus en reste. Et même s'ils sont plus rarement présent ou du moins plus rarement point de vue de l'épisode, ils sont là, aident, évoluent. 

Pour finir, ce second épisode est donc tout aussi génial que les autres (on s'en serait douté en même temps, hein). L'intrigue avance petit à petit et si on ne voit pas encore venir la fin de la saison (en même temps, nous ne sommes qu'à l'épisode deux, c'est normal), on peut déjà bien sentir les divers éléments se mettre en place. 

lundi 19 décembre 2016

The Cell, les Foulards Rouges, épisode 1, Saison 3, Cécile Duquenne

Ce mois-ci accueille le début de la dernière saison des Foulards Rouges de Cécile Duquenne. Déjà la saison trois et je n'ai pas la moindre envie de quitter ces personnages que je suis depuis maintenant deux ans et demi (le tout premier épisode était sortie en février 2014, ça remonte quand même).

The Cell, les Foulards Rouges, épisode 1, Saison 3, Cécile Duquenne

Editeur : Bragelonne
Colleciton : Snark
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous avez lu et aimé la première et la seconde saisons
- Vous voulez une série qui mélange les genres avec bonheur

A ne pas lire si :
-... (toujours pas trouvé pourquoi il ne faudrait pas les lires, les Foulards Rouges)
- Par contre, si vous n'avez pas lu les deux premières saisons, autant éviter.

Présentation de l'éditeur :

Retrouvez Lara et Renaud dans la dernière saison des Foulards rouges !
 
Mon avis

Il va être particulièrement dur de parler de ce début de saison trois sans spoiler ceux qui  n'ont pas encore lu les deux premiers saisons. En fait, je sens que ça va être compliquer pour toute la saison, vu qu'elle va répondre à pas mal de question que l'on se pose depuis le début et que bien sûr, elle mettra un point final à tout cela. Si j'étais méchante, je vous dirais juste de le lire et de voir. Que c'est toujours aussi génial, que Cécile Duquenne nous offre un début de saison génial. Mais je suis gentille. Et donc, à partir de là, et jusqu'à ce que je vous le dise, arrêtez de lire si vous n'avez pas encore lu les deux premières saisons et que vous ne voulez pas vous gâcher la surprise. Bref, je vais plus que sûrement vous spoiler.

/!\ SPOILER (en gros et en rouge, comme ça, vous êtes prévenus !)

Cécile Duquenne nous avait laissé avec une fin de saison deux explosives. L'attaque de Darwin était juste wahou et carrément anxiogène pour le lecteur (et que dire des personnages alors...). Je me demandais vraiment comment elle allait pouvoir reprendre après ça. En fait, je le savais un peu, puisqu'elle avait annoncé un retour sur une célèbre planète rouge (non pas Mars, l'autre).La question était de savoir qui allait arriver jusque là-bas et dans quel état. 

On se doute que Lara et Renaud y sont. Les revoir dans ce décors là fait du bien, même si l'un est devenu un grand pessimiste et l'autre essaie tant bien que mal de le remettre un peu sur pieds. C'est marrant le changement qu'on peut voir avec Renaud. Lui qu'on voit comme l'homme fort en premier saison, casse cette espèce de muraille et le lecteur découvre ses failles et ses faiblesses. Et autant dire qu'il en a pas mal. Autant dire que je l'adore encore plus comme ça mais que j'aimerais aussi un peu qu'il redevienne ce personnage qui semble plus fort, plus confiant. Parce qu'il pourrait et que parfois, l'auto-apitoiement, c'est pas génial. Quant à Lara, elle est toujours égale à elle-même, essayé de remonter le moral de Renaud même si le sien est pas forcément super haut. Elle reste un peu cette figure de proue qui lui permet de faire et de faire faire tant de chose. Lara est un personnage juste génial. Mais ils ne sont pas les seuls pour le moment à avoir attéri sur Bagne. Nikki aussi s'y trouve et pas en bonne posture (je ne dirais rien de plus sur l'état de Nikki pour le moment), tout comme Fraan. Les deux vont découvrir l'Hacienda et sa nouvelle propriétaire que le lecteur a déjà eu l'occasion de rencontrer dans la saison, j'ai nommé Claudia, l'Ibérique (pas notre blonde Claudia, d'ailleurs, sera-t-elle toujours présente ?). L'espagnole semble nous cacher bien des choses et j'ai hâte de voir son évolution depuis la fuite des autres sur Terre.

Mais que va-t-il donc se passer sur Bagne ? Et bien pour le moment, on ne sait pas vraiment. Parce que Cécile Duquenne ne nous donne dans ce premier épisode pas vraiment d'indication. On se doute d'une confrontation entre l'Ibérique, Lara et Renaud, que sur Terre certains vont essayer de se rendre sur la planète rouge, mais finalement rien de plus. Comme toujours, le suspens reste entier pour mon plus grand plaisir. Je commence déjà à établir quelques théories (qui s'avèreront surement trop farfelues comme d'habitude) et j'ai plus que hâte de voir pourquoi cette saison s'appelle Evoria (est-ce que les Foulards Rouges iront finalement sur cette planète ?). J'ai aussi très hâte de voir comment tout ce qu'il a pu se passer depuis la saison un va être expliquer.

J'ai tellement hâte, que j'ai déjà commencé le second épisode, vu que les deux sont sortis en même temps (d'ailleurs, celui-ci est gratuit tout comme le tout premier épisode). Et je crois que je ne suis pas au bout des surprises que réservent cette troisième saison, mais vraiment pas.

Pour finir, je suis donc ravie ravie ravie de ce premier épisode de cette dernière saison. J'ai à la fois hâte et pas du tout d'arriver à la fin. C'est que je me suis attachée moi à tous ses personnages ainsi qu'à leur aventure.


jeudi 15 décembre 2016

La Chambre de Jacob, Virginia Woolf

Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans l'oeuvre de madame Woolf. Il fallait remédier à cela. C'est donc avec la Chambre de Jacob, peut-être le livre que Virginia Woolf aura le plus apprécié, que je continue sa découverte. Puis-je d'ailleurs encore parlé de découverte après quatre romans ?

La Chambre de Jacob, Virginia Woolf

Editeur : Gallimard
Collection : Folio Classique
Année de parution : 2012
Titre en Vo : Jacob's room
Année de parution en VO : 1922
nombre de pages : 363

A lire si :
- Vous avez déjà lu du Virginia Woolf
- Vous aimez les livres à "instantanés"

A ne pas lire si :
- Vous aimez quand tout est droit.

Présentation de l'éditeur : 

Comment saisir la vérité sur d'un être ? Jacob Flanders n'est-il pas à la fois cet enfant innocent qui joue sur une plage de Cornouailles, le brillant étudiant de Cambridge, le jeune homme séduisant, entouré d'amis et pourtant seul ? Il n'est aussi un être condamné et qui l'ignore. 
En souvenir de son frère mort trop jeune, Virginia Woolf compose ce roman en forme de kaléidoscope mêlant images, impressions et fragments de dialogue.

Mon avis

La Chambre de Jacob est un roman assez particulier dans l'oeuvre de Virginia Woolf. Il marque le tournant entre des romans disons plus conventionnel et les romans à flux de pensée qu'elle utilisera par la suite. Ce roman est le précurseur, celui qui donnera ensuite Vers le Phare ou les Vagues. Il aura reçu des critiques fort peu sympathique, peut-être parce que trop moderne pour l'époque, tout comme des critiques des plus élogieuses. Il est sûr que la Chambre de Jacob n'est pas un simple roman mais pas non plus le chef d'oeuvre de l'autrice. 

Nous allons suivre le jeune Jacob Flanders durant sa vie, courte. De son enfance avec des vacances en Cornouailles, à ses années d'études, ou encore aux derniers mois de sa vie. Sauf que si Jacob est bel et bien le centre du livre, il n'est pas finalement le personnage que l'on connaitra le plus. Virginia en a fait un personnage presque muet, assez antipathique pour le lecteur en fait. De Jacob lui-même nous n'apprendrons presque rien. Il ne nous parlera pas, restera silencieux. Ce seront les autres, tous ce qui peuvent l'entourer, sa mère, ses amis... qui vont nous en faire le portrait. La grande force de Woolf est là. Permettre au lecteur de se faire une idée d'un personnage par rapport aux autres, sans jamais mettre le dit personnage réellement en avant.

Elle en profite ainsi pour créer des instantanés de vie. Si le roman nous raconte Jacob, il va aussi nous raconter son monde, son époque et les gens qui l'entourent. Grace à sa multitude de personnage, elle brosse le portrait de Londres avant la guerre, celui d'une Angleterre encore tranquille mais pas tout à fait. Alors parfois, on finit par se perdre avec les personnages, bien trop nombreux, avec les noms. Mais toujours, on retrouve Jacob, lui ou une évocation. Et Jacob devient soudain une sorte de personnage universel, l'âme du roman, celle de son époque. Nous retrouvons aussi dans ce roman un début de féminisme assez présent, sans toutefois être envahissant. J'aime cette facette de l'autrice, engagée et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. 

Le tout est écrit avec poésie, comme sait si bien le faire Woolf. J'ai lu et relu certaines phrases plusieurs fois, tant je les trouvais belle. C'est aussi une écriture qui demande beaucoup à son lecteur. Impossible de faire autre chose dès qu'on se plonge dans ce livre si on ne veut pas perdre le fils de sa lecture. Cela m'arrive souvent, lorsque je m'installe et que ma fille vient me demander telle ou telle chose. Les quelques derniers chapitres ont par exemple du être relu deux fois, elle a la grippe et vient souvent me solliciter. 

Au final, j'ai beaucoup aimé cette Chambre de Jacob. Le récit est beau, l'écriture tout autant. Et lorsque l'on sait qu'en plus de cela, il est une sorte d'hommage à Thoby Stephen, l'un des frères de Virginia Woolf, mort quelques années auparavant, c'est encore plus beau. Bref, un roman magnifique, à lire lorsqu'on est tranquille chez soi, à savourer.

jeudi 8 décembre 2016

En Proie au Rêve, Saving Paradise, tome 1, Lise Syven

J'ai mis le temps pour mettre la main sur ce nouveau roman de Syven. Parce que j'espèrai encore, après avoir fait une pub éhontée à ma libraire de La Balance Brisée, qu'elle aurait compris qu'il me fallait ce bouquin-là, qu'il le lui fallait. Si la dite pub a fonctionné pour la Balance Brisée, j'ai du être moins bonne avec Saving Paradise. Me reste encore un peu de temps avant la sortie du tome 2 pour continuer mon travail auprès d'elle. Oui, je suis têtue et j'aimerai bien trouver les livres que j'adore là-bas pour que d'autres puissent en profiter et que je n'ai pas à passer par la commande.

En Proie au Rêve, Saving Paradise, tome 1, Lise Syven

Editeur : Castelmore
Collection :/
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 380

A lire si :
- Vous voulez une histoire entre fantastique et thriller
- Vous voulez des personnages sympathiques et diversifiés
- Vous voulez un bon roman

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas quand ça peut sembler aller trop vite

Présentation de l'éditeur : 

Faustine Mésanger a tout prévu : l’amour, ce n’est pas pour tout de suite, priorité aux études. La jeune femme a de qui tenir : son père est un brillant chercheur de la Fondation du Griffon, une organisation non gouvernementale qui travaille sur une découverte médicale majeure.
Mais le destin tout tracé de l’étudiante bascule le jour où le laboratoire de la Fondation explose. Faustine est alors menacée de mort, au même titre que son père et ses collègues, et se retrouve placée sous protection rapprochée. Soudain, les examens de fin d’année semblent bien dérisoires…
Tandis que les attaques s’enchaînent, Faustine commence à perdre la raison : elle entend des voix et ses cauchemars la hantent. Même Nato Braye, son garde du corps, se met à douter de sa santé mentale.
Qui cherche à éliminer les membres de la Fondation du Griffon ?

Mon avis

Avec Syven, j'ai toujours l'impression de savoir à quoi m'attendre. Il faut dire que j'ai lu tous ses romans, toutes ses séries. D'ailleurs, c'est un peu grâce à elle qu'il y a 5 ans, je me suis remise à la lecture, avec son merveilleux Au Sortir de l'Ombre. Mais cela reste une impression, parce qu'elle arrive toujours à me surprendre. Mais vraiment. 

Après un roman et un diptyque plus adulte, une série plus jeunesse, elle se lance dans le Youg Adult avec toujours cette touche fantastique qui lui va si bien (la fantasy aussi d'ailleurs, il n'y a qu'à voir Les Chroniques de Sywen). Cette fois, nous voilà donc à la suite de Faustine Mésanger, jeune étudiante en droit dont la vie va basculer le jour où un attentat va être commis au travail de son père. Un père chercheur, proche de trouver enfin le vaccin contre le cancer. Mais l'attentat des locaux de la Fondation du Griffon n'était que le début et Faustine et son père vont vite se retrouver dans un engrenage de terreur qui va tout bouleverser.

Ce premier tome va assez vite. On rentre facilement dedans d'ailleurs, ce qui permet cette "vitesse". Syven sait parfaitement comment attraper son lecteur dès le départ et surtout comment le garder avec son histoire. 

Déjà, les personnages sont tous, même les secondaires, détaillés et bien caractérisés. Autre chose, ils sont aussi diversifiés, ainsi on retrouve un tahitien, un africain (rha, j'ai oublié la nationalité de Mdia) et j'en passe. Merci pour cette représentation d'un peu toutes les couleurs et pour leur culture, qui n'est absolument pas là pour faire genre mais bien pour caractérisé un peu plus le personnage et s'en servir pour l'histoire. J'ai beaucoup de mal lorsqu'on me dit que tel ou tel personnage est de telle origine et où cela finit soit en gros stéréotype ou alors, juste pour faire "tiens regarde, je mets un noir/asiatique/américain/quesaisjeencore mais c'est juste pour faire genre". Ce n'est absolument pas le cas ici et c'est génial.

En restant sur les personnages, je dois bien dire que j'ai accroché à presque tous. Faustine, bien sûr, jeune femme qui ne se montre pas super forte, super intelligente, super tout, mais plutôt comme une étudiante qui ne sait pas ce que lui réserve le lendemain et essaie de vivre (survivre même) alors qu'elle pense ne pas en avoir les moyens. Nato aussi m'a beaucoup plu, de part ses faiblesses mais aussi par sa force intérieure et ses attentions envers Faustine (puis ils sont chou ensembles). Mais j'ai aussi eu un gros faible pour Mdia, le commandant, et surtout Chevalier, coordinatrice de la Fondation, personnage mystérieux s'il en est.

Mais si les personnages font beaucoup, il y a aussi toute l'histoire derrière. Ben oui, on peut apprécier les personnages et pas le reste (ou l'inverse). Bon là, ce n'est pas le cas, hein. Parce que l'histoire est drôlement bien foutue, drôlement addictive aussi. Syven nous offre un super page-turner plein de mystère. Car si le Tumorex, le fameux vaccin contre le cancer, est au centre de l'aventure, il n'y a pas que lui. Je n'en dirais pas forcément plus, parce que se serait spoiler, et que spoiler c'est pas bien, mais c'est juste génial (je vous aide, hein ?). Et le tout est porté par l'écriture de Syven, toujours aussi efficace, que se soit dans les descriptions ou les dialogues. Et puis, finissons par la fin. Et ce purée de cliffhanger. Mais heu, c'est pas possible de laisser le lecteur comme ça ! Il n'y a pas à dire, je veux la suite (maintenant de suite, c'est possible ?)(non ? c'est sur ? faut vraiment attendre ?).

Au final, j'ai donc eu un coup de cœur pour ce premier tome qui allie tant de chose géniale. J'ai juste très hâte d'avoir la suite (septembre 2017 normalement, ça fait long quand même). 

mardi 6 décembre 2016

La Métamorphose, Franz Kakfa

Je me suis dit qu'il fallait un jour que je lise cette nouvelle. Parce que Kakfa est un auteur des plus célèbre, et que j'en avais marre de voir comparer sur les bandeaux Perutz à Kakfa sans comprendre pourquoi. Oui, parfois, il en faut peu pour vouloir lire quelque chose.

La Métamorphose, Franz Kakfa

Editeur : Libre de droits
Collection : /
Année de parution : 2004
Titre en VO : Die Verwandlung
Année de parution en VO : 1915
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez du fantastique soft

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de long

Présentation de l'éditeur : 

Lorsque Gregor Samsa s'éveille, un matin, après des rêves agités, il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes ! Lugubre cocasserie ? Hélas, ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres mais de vulgaires parasites... Les siens. Père, mère, soeur, dont l'ambition est de l'éliminer après avoir contribué à l'étouffer... Ici, un homme se transforme en coléoptère monstrueux, là, un engin pervers tue avec application... Dans la colonie pénitentiaire, c'est l'expérimentation en direct. Une machine infernale s'acharne sur un soldat soumis. Une machinerie hors pair, digne d'un inventeur à l'imagination torturée !

Mon avis

Bon, commençons par le commencent, j'ai eu beaucoup de mal avec cette nouvelle. A vrai dire, j'ai apprécié l'écriture de Kafka, maîtrisée et agréable à lire. C'est avec l'histoire en elle-même que j'ai eu du mal. 

La Métamorphose nous raconte ce qu'il se passe à partir d'un certain matin où Gregor, jeune commercial, se retrouve transformer en un monstrueux insecte. On va alors suivre ce qu'il se passe dans sa maison, où vivent aussi son père, sa mère et sa soeur. Si au départ, nous nous concentrons sur un Gregor qui ne comprend pas ce qui lui arrive mais essaie tant bien que mal de faire quelque chose, la situation va vite se dégrader. Gregor, enfermé dans sa chambre, va se "laisser aller" à sa vie d'insecte, sa soeur va le délaisser complètement, tout comme son père, sa mère reste en arrière, la nouvelle femme de ménage se moque régulièrement de lui... Jusqu'à ce qu'arrive des locataires et que tout tourne réellement mal pour Gregor.

C'est marrant parce qu'en écrivant le résumé, je me rends compte que vraiment la nouvelle est bien foutue, la montée en tension est là, le point culminant arrive tranquillement mais surement. Techniquement, elle est fort bien cette nouvelle. Mais le problème, c'est que tout cela a fini par m'ennuyer. Et qu'une nouvelle m'ennuie, c'est quand même bien rare. Mais pourquoi ? Juste parce que trop prévisible. Et parce qu'il faut bien le dire, Gregor n'est pas un personnage fortement plaisant. Il passe tout de même beaucoup de son temps à pleurer sur son sort (on le comprend aussi, je suppose que je ferais pareil si cela m'arriver), la soeur n'est pas forcément mieux (envie de la baffer fort régulièrement) et les parents semblent particulièrement absent. En fait, mon problème, c'est bien les personnages.

C'est bien dommage car le thème de la nouvelle, l'exclusion, le jugement sans preuve, l'aveuglement face à une situation exceptionnelle était plutôt sympathique. Mais ça n'a pas pris avec moi. Il m'a manqué quelque chose, un petit truc qui m'aurait réellement fait accroché. Bref, une petite déception.