mercredi 28 octobre 2020

Le Livre des Radieux 2, Les Archives de Roshar, tome 2, Brandon Sanderson

Et voilà, j'ai fini le tome deux des Archives de Roshar. Je ne suis que tristesse, je n'ai pas les deux tomes du trois pour continuer (et je compte ne les commander que fin novembre si tout va bien à la librairie). 

Le Livre des Radieux 2, Les Archives de Roshar, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : The Stormlight Archive, book 2: Words of Radiance, part 2 
Année de parution en VO : 2015
Nombre de pages : 936

A lire si :
- Vous aimez les grandes et longues saga
- Vous aimez quand ce sont les personnages qui portent l'histoire
- Vous voulez des personnages divers et variés

A ne pas lire si : 
- Vous voulez que ça aille vite 

Présentation de l'éditeur : 

Je me souviens des jours avant l'Ultime Désolation.
Avant que les Hérauts ne nous abandonnent, et que les Chevaliers Radieux se retournent contre nous. Des jours où la magie était encore de ce monde, et l'honneur dans le cœur des hommes. Aujourd'hui nous surveillons quatre personnes. La première est un chirurgien qui est devenu soldat dans une guerre brutale. La deuxième est un assassin qui pleure en tuant. La troisième est une jeune femme dont la robe d'étudiante abrite une âme de voleuse et de traîtresse. La dernière est un prince dont les yeux se sont ouverts sur le passé, tandis que son appétit pour la guerre décroît.
Le monde changera.
Ces quatre personnes sont la clé.
L'une d'entre elles nous aidera. L’une d'entre elles nous détruira.

Mon avis

Bon, prévenons dès le départ, je vais spoiler, mais je pense que vous vous en doutez. C'est compliqué, dans les grandes sagas comme celle-ci de ne pas le faire, surtout quand les tomes sont divisés (de manière intelligente et surtout par l'auteur, que se soit en VF ou en VO)(c'est assez rare pour être signaler, vu la grosseur de chaque partie, nous avons eu de la chance de ne pas nous retrouver avec quatre livres par tomes). Surtout que dans cette seconde partie, il se passe un bon paquet de chose que le lecteur attend depuis un moment (oui, que j'attendais depuis un moment, quoi).

On finissait la première partie plutôt rassuré sur ce qui allait se passer, même si, je dois avouer que le duel d'Adolin m'avait bien stressé (vu que j'adore le jeune homme, c'est un peu normal)(autant vous dire que cette partie-ci ne m'a pas fait déstressé pour lui). Dalinar reprenait du poil de la bête (encore) et avait toutes les chances de son côté pour réussir à unifier quelques Hauts Prince derrière lui. C'était sans compter sur un Sadaes retors et des Parshendis ne voulant finalement plus de la paix. Mais que cela ne tienne, il ne va pas se laisser faire comme ça. Il va partir à la recherche du centre des Plaines Brisées, là où se trouve la ville des Parshendis. 

Comme pour la première partie, on reste avec Shallan, Kaladin, Adolin et Dalinar en personnage point de vue. Je ne peux qu'être joie devant ce choix tant j'aime ses personnages (en même temps, ça en serait d'autre que je crois que ça serait pareil). Mais surtout, ça bouge pas mal pour tous, ce que je n'avais pas forcément trouvé dans la première partie où Kaladin m'avait semblé un peu en retrait (il se rattrape pas mal). Mais il faut dire qu'entre une Shallan qui cherche la vérité, un Adolin et un Dalinar qui se prépare à la guerre et un Kaladin peu sûr de lui et ne sachant trop quelle voie choisir, on a de quoi faire. Surtout que le livre est bourré de rebondissement.

L'un d'eux reste la chute de Shallan et Kaladin dans les gouffres suite à une tentative d'assassinat sur Dalinar. Jusque là, les deux jeunes gens n'avaient pas vraiment eu de scènes ensembles, là, nous voilà servit. Et franchement, j'ai adoré. Parce que Kaladin montre un autre visage suite à cette chute. La perte de Syl au moment où il tombe va le perturber énormément, tout comme se retrouver avec Shallan, qu'il ne sait toujours pas comment considérer. Leurs interactions m'ont beaucoup plut, entre le sarcasme de Shallan et les grognements de Kaladin. Mais surtout, c'est côté Shallan qu'on avance un peu puisqu'elle va découvrir le motif des Plaines Brisées mais qu'elle va aussi un peu plus acceptée sa nature de Radieuse. Il est intéressant de voir aussi à quel point les sentiments de Kaladin ont du mal à cohabiter (et encore plus de voir qu'il finit par apprécier beaucoup Shallan qui ne semble finalement pas vraiment s'en rendre compte).

L'autre gros point de ce roman, c'est forcément sa seconde partie. Sans trop en dire, j'ai lu cette seconde partie presque entièrement en apnée à chaque fois. C'est juste wahoo. Non mais vraiment. Tout est fait depuis le début du premier tome pour en arriver là. Et quel final pour ce second tome. Franchement, ça donne très envie d'avoir la suite. Surtout, ça donne un véritable aperçu de ce dont est capable Sanderson. On voit ici tout son art (alors même qu'il pourrait nous perdre en deux deux avec le nombre de point de vue différent dans un même chapitre) dans la narration. Et puis, c'est quand même ultra épique. Vraiment, j'ai été époustoufler par sa manière de mettre tout ça en place.

Au final, cette fin de tome était juste fantastique. J'ai encore du mal à m'en remettre (en même temps, je ne l'ai fini que ce matin)(et je suis arrivée à la bourre au travail à cause de lui). J'ai très mais alors très envie de continuer dans ma lancée. Je suis de plus en plus fan. Roshar, pour moi, c'est vraiment l'un de meilleurs univers de l'auteur. Bref, c'est encore un gros gros coup de coeur.





lundi 26 octobre 2020

One dark and stormy Knight, the Avalon Café, tome 1, Hermione Moon

Je ne sais plus trop comment ce roman a atterri dans ma PAL numérique. Je crois que j'ai profité d'une promo ou quelque chose dans le genre. C'est assez rare que je prenne des livres en VO (je suis persuadée que mon niveau d'anglais est bien inférieur à ce qu'il est) mais là, ça a fait tilt. Du mystère, de la sorcellerie moderne, le Roi Arthur, il n'en fallait pas plus pour que je me lance. 

One dark and stormy Knight, the Avalon Café, tome 1, Hermione Moon

Editeur : Hermione Moon
Collection : /
Année de parution : 2020
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les cozy mystery
- Vous voulez de la romance
- Vous aimez les sorcières

A ne pas lire si 
- Vous voulez une grande enquête
- Vous voulez plein "d'effet spéciaux"

Présentation de l'éditeur :

When kitchen witch Gwen Young discovers the spirit of King Arthur in the suit of armour that stands in her café only an hour after finding a dead body in the library, she knows it’s going to be a very strange day…

Mon avis

Lire en anglais n'est pas la chose la plus naturelle pour moi. Le dernier livre, c'était le Génialissime The Starless Sea d'Erin Morgenstern, et je ne suis pas sûre de l'avoir complètement compris. Mais je m'accroche et je compte bien lire plus souvent en VO, ne serait-ce que parce que j'ai des vus sur certains volumes de séries qui ne semblent pas vouloir être traduit en VF (coucou Bragelonne et le cycle de Miles Cameron dont il nous manque deux tomes en VF). Du coup, j'entame toujours les rares romans en VO avec un peu d'appréhension. Sur celui-ci, elle est vite passée. Comme je le disais en intro, soit je sous-estime mon niveau en anglais (ce qui est plus que possible), soit il faut avoir un niveau avec simple en anglais. 

La plupart des femmes ont toutes imaginés avoir un beau chevalier en armure pour les protéger. Gwen aussi. Par contre, elle ne s'attendait vraiment pas à découvrir un meurtre ni par être sauvé de l'assassin par l'armure qui décore son café à Glastonbury. Encore moins à ce que l'homme dans l'armure soit le Roi Arthur. Alors que son amie Imogen va mener l'enquête, Gwen va essayer de l'aider mais aussi de libérer Arthur de son armure.

ODASN est donc un cozy mystery où se mêle magie et fantastique mais aussi romance. La partie cozy mystery semble même être presque un prétexte pour les trois autres. J'ai eu tendance, parfois, à oublier que Liza avait été assassiné. La vie de Gwen se retrouve particulièrement chamboulée suite à ce tragique évènement mais surtout à l'apparition d'Arthur dans Sir Boss, l'armure de son café. C'est plutôt cette apparition qui est importante, plus que le meurtre, même si celui-ci et l'enquête pour le résoudre permet de faire plus ample connaissance avec notre héroïne. 

Une héroïne que j'ai assez apprécié, je dois bien le dire. Gwen est un personnage assez solaire, qui essaie, grâce à sa sorcellerie, de rentre le monde autour d'elle un peu meilleur, un peu plus joyeux. Elle a ses problèmes mais à tendance à s'occuper plus de ceux des autres que des siens. Pourtant la vie ne l'a pas forcément ultra gâtée. Elle a perdu sa mère récemment, le seul homme qu'elle ait aimé est marié avec la victime du meurtre (qui aime bien la narguer vu que Liza, elle, a l'homme mais aussi le job dont Gwen rêvait plus jeune)... Heureusement, elle a toujours sa meilleure amie, Imogen (l'inspectrice qui doit résoudre le meurtre) pour lui remonter le moral, son chien Merlin et sa tante. Finalement, Gwen, c'est la voisine d'à côté, la fille bien sous tout rapport à qui on ne va pas forcément chercher de noise. C'est aussi, semblerait-il, la réincarnation de la reine Guenièvre. C'est d'ailleurs pour cela qu'Arthur se pointe dans l'armure pour la sauver. Si lui est persuadé qu'elle est la femme de sa vie, ce n'est pas tout à fait le cas pour elle. 

J'ai beaucoup aimé la manière dont les différentes relations sont abordées dans ce roman. Gwen est un être sociable, gentils. Son amitié avec Imogen dure depuis des années et les deux femmes savent qu'elles peuvent s'appuyer l'une sur l'autre même en plein coup dur. D'ailleurs, Immi est la seule à savoir que son amie est une sorcière et elle l'accepte parfaitement. Tout aussi touchante dans un autre domaine, c'est la fin de sa relation avec Luke, son ex petit ami et mari de la victime. Les passages entre eux sont particulièrement bien foutus, sans faire dans le pathos alors que franchement, ça pouvait y aller très vite. Et puis, il y a Arhtur. J'ai aimé la manière dont les deux se découvrent (ou redécouvrent du côté d'Arthur, persuadé que Gwen est Guenièvre). C'est mignon tout plein mais sans trop faire dans la guimauve (après, ça reste de la romance, alors bon, on échappe pas toujours au côté guimauve). Et puis, il y a tous les personnages secondaires et ce qu'on va apprendre sur eux. Autant dire que finalement, Glastonbury n'est pas aussi calme qu'on le pense au début.

Le seul truc qui me dérange finalement un peu, c'est qu'on finit par oublier parfois qu'il y a eu un meurtre derrière tout ça. Les avancés de l'enquête m'ont trop souvent semblé être un prétexte pour mettre la romance, que se soit celle entrer Gwen et Arthur ou celle entre Imogen et Christian, en avant. C'est un peu dommage parce que du coup, j'ai raté des indices (mon niveau en anglais n'a peut-être pas aidé non plus)(mais franchement, il y en a au moins un que j'ai vu mais pas du tout considérer comme un indice à cause du fait qu'il se retrouve complétement perdue dans une scène). 

Au final, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Gwen (sous mon plaid la plupart du temps, avec un bon thé à côté de moi, ne manquait que le feu de cheminé). Je pense que je continuerai la série (il y a quatre autres tomes) parce que j'ai très envie de voir ce que va donner Arthur de nos jours et comment va évoluer sa relation avec Gwen (et puis ça aide à progresser en anglais aussi). Bref, c'est un bon petit cozy mystery qui ne paie pas toujours de mine mais qui est agréable.

lundi 19 octobre 2020

Les Abysses, Rivers Solomon

J'entends pas mal parler de ce roman dans ma tweet list, un peu sur Instagram. C'est amusant, j'ai l'impression d'en avoir beaucoup entendu parlé et en même temps très peu. C'est une sortie assez confidentielle au final, et c'est bien dommage.

Les Abysses, Rivers Solomon

Editeur : Les Forges de Vulcain
Collection : 
Année de parution : 2020
Titre en VO : the Deep
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 178

A lire si :

A ne pas lire si :

Présentation de l'éditeur : 

Lors du commerce triangulaire, quand une femme tombait enceinte sur un vaisseau négrier, elle était jetée à l'eau. Mais en fait, toutes ces femmes ne sont pas mortes. Certaines ont survécu, se sont transformées en sirènes et ont oublié cette histoire traumatique. Un jour, l'une d'entre elles, Yetu, va leur rappeler.


Mon avis

Cela ne m'était pas arrivé depuis un moment. Je ne sais pas comment remplir le à lire\ à ne pas lire. C'est compliqué. Parce qu'il est compliqué, d'ailleurs, de résumer ce court roman, parce qu'il est dur, parce qu'il parle de pas mal de chose. Parce que je l'ai aimé et qu'il m'a pas mal marqué. Les Abysses, c'est le genre de roman qui ne vous laisse pas indifférent, et cela, je pense, que vous l'aimez ou non. Personnellement, il m'a parlé, beaucoup, il m'a ému, beaucoup aussi. 

Rivers Solomon est une personne noire non-binaire et il est important de le savoir avant de lire les Abysses. Important pour comprendre ce qu'iel a voulu mettre dans son roman (j'emploie iel pour parler de Rivers Solomon puisque le neutre existe en français. Il semble, d'après sa page wikipédia qu'iel accepterait le elle en français, je ne le fais pas, j'espère ne pas faire de connerie). Parce que les Abysses parlent d'esclavage, parce que les Wajinrus sont des êtres nés des femmes noires jetées des négriers parce qu'enceinte et peu rentable, parce qu'ils sont assez proche de la non binarité pour certains et des personnes intersexe pour beaucoup. Parce que le roman est profondément LGBTQI+ et aussi profondément ancré dans l'histoire des personnes racisées, plus particulièrement des descendants des esclaves. 

Les Wajinrus sont des sirènes. Iels sont nés des femmes esclaves enceintes que les négrier jetés à la mer car devenus non rentable. Nés dans la souffrance, iels ont préféré, petit à petit, oublier leur passé, le confier à une seule personne, l'Historien, et ne s'en souvenir qu'une fois par an, le jour du Don de Mémoire. Yetu est l'Historienne de sa génération. Fragile, elle ne supporte plus les souvenances qui l'assaillent régulièrement. Elle est la seule à connaitre la souffrance de son peuple, à se souvenir. Cela l'épuise. Alors, le jour du Don de Mémoires, elle fuit. Elle laisse son peuple se souvenir et elle fuit. Mais, elle va se blesser et atterrir dans un lagon où elle va être soigner par des deux-jambes, et plus particulièrement Oori, une jeune femme, dernière de sa tribu.

Comme je le disais, le roman parle de mémoire. C'est un des aspects qui m'a particulièrement marqué. Que serait un peuple sans sa mémoire ? Ou avec une mémoire défaillante, et mal "guidée"/'interprétée" ? Les Wajinrus, en attendant que Yetu leur face don de la mémoire collective de son peuple, se sentent vides. Ils se souviennent de très peu de chose, pas même leur propre vie. Or, ce vide ne peut pas être totalemen comblé en une journée. Malheureusement, en leur laissant les souvenirs sans les guider, Yetu crée une sorte de monstre. Les plus durs souvenirs reviennent et la haine des Wajinrus pour les deux-jambes, coupables de tellement de mal, risque de détruire les deux mondes. De son côté, Oori, seule survivante de son peuple, essaie tant bien que mal de garder leur mémoire vivante, de la protéger pour que l'on se souvienne de qui était son peuple. Elle va faire comprendre, d'une manière ou d'une autre, à Yetu, l'importance de la mémoire et de son partage. Or, on sait que pour beaucoup de minorité, la mémoire est particulièrement importante. On la vu récemment avec le déboulonnage des statues des négriers. On le voit aussi avec les archives LGBT qui devrait un jour existé (vaste sujet, que l'on peut retrouver ici sur Actualitté par exemple). La mort de la mémoire d'un peuple (ici au sens très large) amène petit à petit à la mort du dit peuple. Cela vaut encore plus pour les minorités. C'est ce thème-là qui ressort énormément des Abysses pour moi. Et c'est ce qui m'a particulièrement touché.

En commençant le roman, je pensais lire quelque chose de plus "terre à terre", l'histoire de ces femmes noyées. Or, je me suis trouvée devant bien plus que ça. C'est un récit terriblement poétique sur l'appartenance à un groupe et le besoin d'individualté que cela peut apporter. C'est un appel vibrant à l'envie de devenir soi sans oublier ce qu'on a été, que se soit en tant qu'individu mais aussi en tant que multitude. C'est une belle fable, qui ne se perd pas en mièvrerie, dure et nécessaire. 

Je ne sais pas si je peux dire que j'ai eu un coup de cœur pour les Abysses. Je crois qu'il faut d'abord que je le digère entièrement. Il a beau faire moins de 200 pages, il est assez dense finalement. En tout cas, il est sûr que ce n'est pas un roman qui laisse indifférent, et cela, que l'on soit concerné ou non (je suis blanche cis hétéro (loin de faire partie d'une minorité donc), et franchement, ce livre me parle énormément et encore mieux, me permet de m'interroger sur certains points). Je crois que le seul vrai bon conseil que j'aurais à vous donner sur les Abysses, clairement, c'est de le lire. 

mercredi 14 octobre 2020

Le livre des Radieux 1, les Archives de Roshar, tome 2, Brandon Sanderson

J'ai attendu deux mois avant de me lancer dans la suite des Archives de Roshar. Deux mois où, je l'avoue, je n'ai presque pensé qu'à ça (avec une interruption pour Six of Crow). C'est rare quand ça m'arrive avec une série, la dernière à m'avoir obsédé à ce point, ça devait l'Assassin Royal il y a une quinzaine d'année (du coup, je suis en train de me dire qu'attendre les prochains tomes pas encore écrits ou publiés va être une vraie torture pour moi) 

Le livre des Radieux 1, les Archives de Roshar, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : The Stormlight Archive, book 2: Words of Radiance, part 1 
Année de parution en VO : 2015
Nombre de pages : 1104 (et je trouve que c'est pas assez...)

A lire si :
- Vous aimez les grandes et longues saga
- Vous aimez quand ce sont les personnages qui portent l'histoire
- Vous voulez des personnages divers et variés

A ne pas lire si : 
- Vous voulez que ça aille vite 

Présentation de l'éditeur : 

Roshar, terre de pierres et de tempêtes. Des siècles ont passé depuis la chute des Chevaliers Radieux, mais leurs avatars, des épées et des armures mystiques qui transforment des hommes ordinaires en guerriers invincibles, sont toujours là.
Au cœur des Plaines Brisées, Kaladin lutte depuis dix ans dans une guerre insensée. Dalinar, le chef d’une des armées, est fasciné par un texte ancien, La Voie des rois. Au-delà de l'océan, la jeune Shallan apprend la magie et découvre certains secrets des Chevaliers Radieux...

Mon avis

Chroniquer un Sanderson pourrait se résumer à : coup de cœur, lisez-le, cherchez pas, faites-moi confiance. Mais je suis gentille et je vais faire un effort pour vous donner un avis un tout petit peu plus détaillé.

A la fin de la Voie des Rois, Kaladin sauvait Dalinar et Adolin du piège que leur avait tendu Sadaes. Dalinar intégrait les équipes de pont dans son camp, faisant du jeune homme le capitaine de la garde cobalt, sa garde personnelle. Shallan réussissait à convaincre Jasnah de la reprendre comme pupille et les deux se mettaient en route pour les Plaines Brisées. Nous retrouvons donc notre petit monde là où on les avait laissé, ou presque, puisque quelques temps sont tout de même passé (mais pas beaucoup).

Kaladin prend ses marques en tant que capitaine de la garde cobalt et protecteur des Khovin. Un boulot pas si simple que ça. Il doit gérer ses équipes, ses nouveaux pouvoirs, ses nouvelles responsabilités et le fait qu'il est surement un Radieux. Et comme si tout cela n'était pas déjà assez suffisant, Amaram, l'homme qui a fait de Kaladin un esclave et a brisé le jeune homme, arrive sur le camps de guerre et l'assassin en blanc refait son apparition. Autant dire que la vie du jeune homme n'a rien d'une promenade de santé en ce moment. Et pourtant, j'ai trouvé qu'on ramait un peu avec lui. Ses passages sont tous super intéressant sur bien des points, que se soit la vie du campement, la manière dont il évolue par rapport à la famille Kholin et à ses hommes ou encore ses réflexions sur ce qu'il est. On y trouve même de l'action, des piques (sa relation avec Adolin n'est pas des meilleures malgré le respect mutuel qu'ils ont l'un pour l'autre (et qu'ils cachent très fort) etc... Mais on n'avance pas beaucoup. Je trouve qu'il n'évolue pas énormément. Après, je sais que nous ne sommes que dans la première partie de ce second tome et franchement, j'attends la seconde avec impatience pour lui et pour Dalinar (qui n'est d'ailleurs plus personnage point de vue dans ce tome-ci)

A l'inverse, ça bouge beaucoup plus pour Shallan. Déjà, nous explorons son passé, comme nous avons pu le faire avec Kaladin dans la Voie des Rois. Ce sont des passages que j'apprécie puisqu'il apporte souvent des réponses sur la psychologie des personnages. Et pour la jeune clarissime, nous avons besoin de pas mal d'éclairage. Car la Shallan que nous suivons la plupart du temps évolue énormément durant cette première partie. Son navire est attaqué, Jasnah est assassinée sous ses yeux, et elle se trouve être la seule survivante de l'attaque. Perdue, elle réussit à intégrer une caravane d'esclave où elle se fait passer pour une clarissime importante afin de parvenir jusqu'aux Plaines. Un voyage pas de tout repos qui va lui en apprendre un peu plus sur ses pouvoirs mais aussi sur la nature humaine. Il va d'ailleurs en être de même pour son arrivée sur les Plaines, où elle va devoir convaincre les Kholin de ne pas annuler ses fiançailles avec Adolin malgré la disparition de Jasnah mais aussi continuer les travaux de son mentor tout en essayant de découvrir qui était les commanditaires de son assassinat. C'est avec elle, je trouve, que nous appréhendons le mieux la politique du royaume, surement parce qu'elle la découvre aussi. Mais surtout, elle évolue énormément, découvrant ce dont elle est capable et essayant de se montrer à la hauteur de Jasnah. Shallan est un personnage particulièrement complexe que l'on apprend à bien mieux connaitre et qui reste, encore une fois, ma préférée. Et en plus de ça, on commence à voir sa relation avec Adolin.

Un Adolin qui fait parti des personnages point de vue. Et déjà que j'aimais beaucoup le personnage lorsqu'on le voyait dans les chapitres de son père, je l'apprécie encore plus maintenant. Il est peut-être un peu moins complexe (pour l'instant) que Kaladin ou Shallan mais ce n'est pas grave. Avoir son point de vue, c'est voir à quel point il a confiance en son père, à quel point il veut bien faire pour Alekthar mais aussi à quel point il peut douter de lui-même, ce qu'on ne voit que rarement lorsque se sont les autres qui sont PdV. Et puis, avouons bien que le voir commencer à interagir avec Shallan dans le cadre de leur fiançailles, c'est quand même génial (leur premier rendez-vous est juste trop chou, il ne s'attendait sûrement pas à rencontrer quelqu'un avec la repartie de la jeune femme et ça à l'air de lui faire un bien fou). Une autre relation appréciable et qui, je suppose, va encore évoluer, c'est clairement entre lui et Kaladin. Après l'attaque de l'assassin blanc, il commence à se rendre compte qu'il s'est peut-être un peu trompé sur l'homme de pont. J'ai hâte de voir comment ça va se passer entre eux.

Outre les personnages, on continue à explorer la complexité de Roshar. Je suis de plus en plus fan de cet univers. Même si on ne bouge pas trop des Plaines Brisées pour le moment, on a tout de même un bien plus aperçu de ce qu'il se passe ailleurs grâce aux intermède entre les parties. Et ce qu'on découvre fait grave envie. En plus de ça, nous commençons enfin à en voir un peu plus sur les Parshemandis. Même si pour l'instant, leur peuple et leur us et coutumes nous restent un peu flous, on commence à entrevoir ce qu'ils sont et pourquoi ils se battent sur les Plaines. J'ai très très hâte de voir ce que ça va donner, surtout que nous quittons cette première partie sur un nouvel échec de paix entre les deux parties alors que tout semblait être bon pour que ça réussisse.

Au final, cette première partie est vraiment super. Je ne suis peut-être pas très objective, mais j'ai clairement adoré (surtout parce que Shallan et Adolin ont une grande place dedans et que je les adore tous les deux). Plus on avance, plus j'aime la complexité de cet univers. C'est un vrai coup de coeur pour la série, comme ce le fut il y a quelques années pour Fils-de-Brume. Vraiment, j'adore la manière dont Sanderson mène tout cela. C'est vraiment génial à lire (et à décortiquer aussi). 

Je ne le dirais jamais assez, mais si vous aimez la fantasy, il vous faut lire Sanderson


lundi 12 octobre 2020

Le Génome Walkyrie, Essentia Hominis, tome 2, Benedict Taffin

Une fois encore, Benedic Taffin m'a fait confiance (merci, merci, merci) et m'a confié son Génome Walkyrie, second tome des aventures du Baron Dimitri Hennessy. Et je suis super contente. J'ai adoré le premier tome, le Code Minotaure, j'ai encore plus aimé celui-ci.

Le Génome Walkyrie, Dimitri Hennessy, tome 2, Benedict Taffin

Editeur : Benedict Taffin
Collection : 
Année de parution : 2017
Format : mobi

A lire si 
- Vous voulez un page-turner
- Vous voulez quelque chose qui pourrait être du James Bond mais en vachement mieux
- Vous voulez des personnages qui cachent bien leur jeu

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas quelques heures devant vous.

Présentation de l'éditeur : 

Une découverte prodigieuse !
Le premier utérus artificiel humain a été créé !
Et volé…
Ici et là, des hommes et des femmes disparaissent.
La nation Walkyrie est en marche.
Une fois de plus, le futur de notre monde est entre les mains de Dimitri Hennessy.
Après le code Minotaure, retrouvez le baron écossais dans de nouvelles aventures.

Mon avis

Comme je le disais, j'ai adoré le premier tome des aventures de Dimitri Hennessy. D'ailleurs, je l'avais lu en très peu de temps, dévorant l'histoire comme si c'était des petits bonbons. Si j'ai lu ce second tome un peu moins vite c'est parce que je voulais en profiter (et que j'ai oublié mon kindle aussi et que du coup, j'ai pas pu lire entre midi et deux (shame on me, j'ai râlé toute la journée à cause de ça d'ailleurs)). Cela ne veut pas dire qu'il est moins bien, d'ailleurs, je crois même qu'il est meilleur. Meilleur parce qu'on connait les personnages, que l'autrice s'amuse fort beaucoup avec eux et que le thème du roman n'est pas si simple que ça à aborder. 

Dans ce tome, après un premier chapitre amenant notre baron préféré dans les eaux des Caraïbes à la recherche de l'une des pierres semi-précieuse de son grand-père, le revoilà à Londres, où il doit participer à une réception dans un laboratoire travaillant sur le génome humain. Le laboratoire Cybria est d'ailleurs à la pointe de la technologie, à tel point qu'ils ont conçu la Matrice, un utérus artificiel humain. Or, l'entreprise est attaqué en pleine réception, la Matrice volée, son créateur assassiné. Les Veilleurs confient l'enquête à Roxane, qui se trouvait déjà chez Cybria pour d'autres raisons. De son côté, Dimitri par à la recherche d'Allison, la fille de l'un des dirigeants de Cybria (et ami de la famille). Forcément, les deux affaires se rejoignent et ce qu'ils vont découvrir fait plutôt froid dans le dos...

Le fils conducteur de ce nouveau roman est particulièrement sensible. Le génome humain est une chose merveilleuse sauf quand on joue un peu trop avec. C'est sur ce constat que l'on part dans le Génome Walkyrie. Il y est question de manipulation génétique, de création de l'humain "parfait", d'eugénisme mais aussi, un peu, d'espoir (parce que les manipulations génétiques pourraient permettre d'enrayer certaines maladies). Or, comme souvent en science, le problème de l'éthique se pose, et pas qu'un peu ici. Je trouve que Benedict Taffin s'en sort brillamment là-dessus. Elle a su mettre l'accent sur cette éthique-là, sur les problèmes qu'un utérus artificiel mais surtout sur l'intervention humaine à ce niveau pourraient amener. J'ai particulièrement apprécié avoir plusieurs sons de cloche, celui des scientifiques qui voient l'avenir dans le projet, celui des fanatiques religieux (le PKO, ordre de "chevalerie" qui prône la suprématie masculine toxique) qui y voit une abomination totalement, celui des fanatiques de la race parfaite (les Walkyries, que je vous laisse découvrir) et puis, celui, beaucoup plus nuancé de personnes en dehors de tout ça, qui sont capables de voir le pour et le contre. Ca donne vraiment tout son charme au roman et surtout ça permet d'avoir une intrigue qui tient particulièrement bien la route et qui se complexifie au fur et à mesure. 

D'ailleurs, en parlant de l'intrigue, j'ai apprécié sa "complexe simplicité". Alors, oui, là, dit comme ça, ça à l'air bizarre comme concept. En fait, l'intrigue en elle-même est assez simple, un objet est volé, il faut le retrouver. Ca n'aurait pu être que ça sans le talent de l'autrice. Parce qu'elle nous lance plusieurs pistes, qu'on va les suivre toutes de près ou de loin (jusqu'à se poser parfois la question de "mais pourquoi elle nous parle de ça ???")(sachez que tout a une réponse, même quand on s'y attend le moins) jusqu'à la fin. Le tout fait du Génome Walkyrie un parfait page-turner, qui se laisse lire autant pour son intrigue, ses réflexions que ses personnages.

Venons-en d'ailleurs aux personnages. J'avais déjà beaucoup aimé Dimitri et Roxane dans le premier tome. Je les ai trouvais encore mieux dans ce second. Je les ai trouvé tous les deux bien plus "humain" que dans le premier tome. Peut-être parce que nous les connaissons et que Benedict Taffin peut se pencher un peu plus sur des détails et surtout sur la manière dont les deux interagissent entre eux. Je dois bien dire que j'ai adoré les voir flirter (c'était assez amusant à lire je trouve, surtout que finalement, ça va leur va assez bien cette tension entre les deux), mais j'ai surtout aimé voir la manière dont ils se soutiennent. Et puis, je dois bien avouer qu'ils m'ont émus tous les deux (mais je vous dirais pas pourquoi, parce que ça spoile la fin quand même). Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste. La nouvelle galerie est impressionnante, entre les Walkyries, si semblables et pourtant assez différentes, Cassandra et Lucifer (que je vous laisse découvrir et que j'ai beaucoup apprécié)(j'aimerai en dire plus mais je peux pas sinon ça va spoiler) mais aussi Mattéo, italien catholique coureur de jupon et millionnaire. Le rital va faire équipe avec Roxane, se qui va entrainer pas mal de moment assez amusant. D'ailleurs, son évolution à lui est assez particulière puisqu'elle soit grandement ce qu'il se passe dans le roman.

Je pense qu'il est temps de finir mon petit avis (pas si petit que ça en fait j'ai l'impression). J'ai vraiment aimé. On plonge dedans sans problème et on en sort difficilement tellement on a envie de rester avec Dimitri et Roxane. Le roman est clairement addictif et on ne peut qu'en redemander après l'avoir lu. J'apprécie voir les personnages évoluaient comme ils le font, devenant de vrais compagnons durant ma lecture. C'est donc un coup de cœur, et je dirais même que vu comme on est parti, c'est clairement toute la série qui en est un (même s'il m'en manque encore deux à lire)

jeudi 1 octobre 2020

La Maison des Morts, Sarah Pinborough

De Sarah Pinborough, j'ai déjà lu Whitechapel que j'avais apprécié. Du coup, je me suis lancée dans la Maison des Morts avec la certitude que je ne serais pas déçue. Et puis, il me semblait que septembre et l'automne était la parfaite saison pour le lire.

La Maison des Morts, Sarah Pinborough

Editeur : Milady 
Collection : /
Année de parution : 2016
Titre en VO : the Death House
Année de parution en VO : 2014
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les huis-clos
- Vous voulez un roman plutôt orienté ado

A ne pas lire si 
- Vous vous attendez à avoir peur
- Vous ne voulez pas de romance

Présentation de l'éditeur : 

La vie de Toby bascule suite à un simple test sanguin. Au beau milieu d’une île déserte, une poignée d’enfants mène une existence hors du temps, sous la surveillance impassible d’une équipe d’infirmières. Arrachés à leurs familles, les Déficients vivent dans la crainte du moindre symptôme indiquant qu’il est temps pour eux d’être conduits au sanatorium, là d’où personne ne revient. Loin des siens, replié sur lui-même, Toby attend la mort et lutte contre la peur et le désespoir. Mais l’arrivée d’une nouvelle patiente lui redonne brusquement une raison de vivre et d’espérer...

Mon avis

En mettant la présentation de l'éditeur ici, je me rends compte à quel point je me suis légèrement fourvoyée quand j'ai pris le bouquin. Je l'avais lu pourtant. Je savais donc à quoi m'attendre. Alors pourquoi m'étais-je mis en tête que j'aurais surement une ambiance noire, et même des frissons ? J'aurais dût voir ce qu'il allait se passer en lisant cette présentation. Et pourtant, ce ne fut pas tout à fait le cas. Peut-être à cause de l'autrice et du seul autre livre que j'avais lu ? A cause de la couverture ? Je ne sais pas trop. Il n'empêche que je n'ai pas eu ce que j'espérais mais que c'était bien quand même.

La Maison des Morts, nom que donnent les enfants Déficients qui y vivent, se situe sur une île loin de toute civilisation. On y exile les gamins malade, attendant que leur gène défaillant prenne le dessus. Surveillés par Matrone, des infirmières et quelques professeurs, coupés du monde, ils ne peuvent qu'attendre l'inéluctable. Toby n'arrive pourtant pas totalement à s'y résoudre. Alors, toutes les nuits, il ne prend pas les somnifères et se promènent dans la maison, comme un pied de nez à Matrone et à sa situation. Pourtant, rien n'y fait. La peur et le désespoir sont là. Un jour, se sera lui qu'on mènera au dernier étage de la maison, là où se trouve le Sanatorium. L'arrivée de Clara va tout changer pour lui.

Je dois avouer que j'avais un peu peur de l'aspect un peu trop adolescent du roman. Les personnages qui hantent le roman ont entre dix et seize ans pour la plupart, les adultes, Matrone, les infirmières ou les professeurs étant finalement assez absent, plus des ombres que de réel protagoniste ou antagonistes. Mais cette peur était non fondée, sauf au niveau d'une partie de la romance qui entre en jeu après l'arrivée de Clara. Il faut dire que l'ambiance mise en place par Sarah Pinborough est tellement immersive qu'on ne peut qu'être pris dans le roman. Et justement, l'ambiance est vraiment, pour moi, le gros point fort de cette Maison des Morts. 

Si le roman n'a rien d'horrifique, il a une ambiance très lourde, entre peur, désespoir mais aussi lueur d'espoir à certain moment. Sarah Pinborough réussit à nous faire entrer dans la peau de Toby et des autres enfants sans la moindre difficulté. Nous sommes vraiment avec eux dans la maison. Et du coup, sans avoir de gros frissons, on arrive tout de même à être parfois mal à l'aise face à ce qu'il se passe. Personnellement, j'ai été traversé par pas mal d'émotion en lisant la Maison des Morts et ça, grace à l'ambiance mise en place. Les relations entre les enfants aident aussi beaucoup. On y retrouve un peu les archétypes des huis-clos mais aussi des bandes d'enfants ; le chef de bande, le caïd, les meilleurs copains, les à l'écart, le fanatique religieux... Le tout forme un groupe assez sympathique à suivre, finalement assez proche de ce qu'on pourrait retrouver dans une cour d'école par exemple (si on oublie le fanatique religieux, et encore). J'ai beaucoup apprécié suivre Toby. Le jeune homme n'est pas un héros, juste un gamin perdu qui ne comprend pas tout ce qu'il se passe. J'aime la manière dont l'autrice se sert de lui pour raconter son histoire. 

Par contre, pour moi, le livre manque de plusieurs choses. L'ambiance est géniale, Toby agréable (même quand il devient un peu niais avec Carla) mais j'aurais voulu peut-être plus de tension par rapport aux adultes que je trouve trop effacé. Alors oui, je sais, l'histoire est raconté par le garçon et on ne sait que ce que lui connait. Et justement, il ne sait pas grand chose finalement, juste ce qu'il voit et ce qu'il arrive à glaner. Ca entretient le mystère autour de la maison et en même temps, ça empêche le lecteur de tout comprendre. J'ai eu l'impression d'ouvrir bien plus de portes que ce que j'ai fermé en finissant le bouquin. On ne sait rien des Déficients, de ce qu'il a pu se passer. Matrone apparait comme la méchante de la Maison des Morts mais elle reste finalement juste une ombre, sans confrontation avec les enfants. De plus, il est tout de même assez prévisible (Toby est seul, puis arrive Clara, ils tombent amoureux, y a la maladie, ils veulent fuir... jusqu'à la fin qui même si elle m'a émue était complètement prévisible).

Pourtant, ces défauts ne m'ont pas empêché d'apprécier ma lecture. Sarah Pinborough est une autrice dont j'apprécie le style, la manière de poser ses ambiances. C'était le cas sur Whitechapel, ça l'est aussi pour cette Maison des Morts. La Maison fonctionne bien, même si elle est un peu trop prévisible. C'est une lecture appréciable et qui matche bien avec la saison automnale je trouve.