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lundi 19 septembre 2022

Le sort du titan, Percy Jackson, tome 3, Rick Riordan

Me revoilà du côté des Olympiens avec ce troisième tome de Percy Jackson. Ca tombe bien, j'avais besoin d'une lecture légère et facile (quoique pour le léger, on repassera peut-être).

Le sort du titan, Percy Jackson, tome 3, Rick Riordan

Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Année de parution : 2008
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 3: The Titan's Curse
Année de parution en VO : 2007
Nombre de pages : 357

A lire : 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne

Présentation de l'éditeur : 

Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux. Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth puis Artémis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le. Seigneur des Titans.

Mon avis

Attention, je vais un peu spoiler le tome précédent puisqu'à la fin de celui-ci, Thalia, la fille de Zeus, revenait à la vie grâce à la toison d'or. La jeune fille, quinze ans, bientôt seize, reprend ses activités de héros des Dieux aux côté de Percy, Annabeth et Grover. C'est ainsi que tous les quatre s'en vont récupérer deux nouveaux demi-dieux, Bianca et Nico Di Angelo. Mais durant leur mission de sauvetage, et alors qu'Artémis et sa troupe de Chasseresses viennent les aider, Annabeth disparait, au grand dam de Percy qui n'a rien pu faire. Puis, Artémis part seule, à la recherche d'un monstre qui pourrait tout changer dans la guerre opposant Cronos aux Dieux. Mais de retour à la colonie, rien ne va vraiment. Les Chasseresses s'installent dans le bungalow d'Artémis avec Bianca qui a décidé de faire parti du groupe. Son frère se retrouve chez les Hermes le temps que son parent divin se déclare. Mais surtout, Monsieur D et Chiron interdise à Percy de partir à la recherche de son amie. Il va falloir une nouvelle quête où il n'est pas convié à la base, pour enfin pouvoir partir à la recherche de la déesse et d'Annabeth.

Ce troisième tome commence vraiment sur des chapeaux de roues et permet de présenter rapidement Thalia dont on avait beaucoup entendu parler mais peu vu. Mais surtout, il voit la disparition d'Annabeth dès le début. Un évènement loin d'être anodin. Il permet d'abord de mettre en avant Thalia auprès de Percy. Si la fille de Zeus n'a pas un rôle aussi important qu'a pu avoir celle d'Athéna durant les tomes précédents, il est agréable de la découvrir un peu plus. Ensuite, cette disparition semble mettre en place la romance entre Annabeth et Percy (même si ce n'est pas vraiment dit et que le passage d'Aphrodite me semble trop gros, les sentiments du jeune homme évolue beaucoup envers elle). Il permet aussi de nous faire un peu quitter le trio pour se pencher vers d'autres personnages, comme les Chasseresses d'Artémis, et plus particulièrement sa lieutenante, Zoé, ou encore la jeune Bianca Di Angelo. Alors, oui, Annabeth m'a manqué mais j'ai apprécié voir Thalia et Zoé. 

Ensuite, il y a l'histoire de ce tome. Si on reste sur le schéma habituel, prophétie => voyage =>résolution, on part avec un inconnu. On n'a pas la moindre idée de qui est parti chasser Artémis avant de disparaitre à son tour, ni même de qui est réellement l'ennemi du tome (et même si on voit rapidement Luke, ce n'est pas tout à fait lui). Ce petit suspens est appréciable. On reste dans le flou un bon moment. On commence à entrevoir ce qu'il va se passer petit à petit, en même temps que les révélations sur certains personnages. Et puis, comme toujours, il y a les mythes grecs revisités, on retrouve ainsi Talos, le chien de bronze créé par Héphaistos, quelques adversaires d'Hérakles (le lion de Némée ou encore sanglier d'Érymanthe) mais aussi celui d'un Titan que je ne nommerais pas ici pour ne pas spoiler (et qui n'est pas Cronos).

Au final, ce fut une chouette lecture. Le tome est plus mature que les deux précédents, surtout qu'il aborde des thèmes un peu plus dur, comme la mort, le deuil et une partie de repentance aussi. Il fait pour l'instant parti de mes préférés malgré l'absence d'Annabeth. J'attends avec une certaine impatience de lire le quatrième tome, surtout vu ce qu'il a pu se passé à la fin de celui-ci.


vendredi 15 juillet 2022

La Mer des Monstres, Percy Jackson, tome 2, Rick Riordan

 Je continue tranquillement ma découverte de l'œuvre jeunesse que j'aurais bien voulu lire lorsque, justement, j'étais jeune. Nous voici au second tome et nous allons partir à la recherche de la toison d'or.

La Mer des Monstres, Percy Jackson, tome 2, Rick Riordan

Editeur : Le livre de poche
Collection : Jeunesse 
Année de parution  : 2007
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 2: The Sea of Monsters
Année de parution en VO : 2006
Nombre de pages : 352

A lire si 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne


Présentation de l'éditeur : 

Etre le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.

Mon avis

Tout comme pour le premier tome, je ne suis toujours pas la cible visée de base par la série. Mais la jeune ado en moi ressort parfois et, elle, elle adore la série. Il faut dire que si on oublie le même défaut de la traduction du tome un, à savoir la conjugaison, je m'éclate pas mal à lire ces romans. C'est court, plein de péripéties et amusants. 

Dans ce tome, Percy finit, encore une fois, mal son année scolaire dans un nouvel établissement ou il est peut probable qu'il retourne en septembre. Bon, il faut dire que lorsque des montres vous attaquent et détruisent le gymnase du collège, ça n'aide pas. Heureusement pour Percy, il a été aidé par Tyson, un garçon d'a peu prés son âge vivant dans la rue. Mais, on le sait, quand les montres débarquent, adieu la tranquillité. Entre temps, il rêve aussi de Grover, en robe de mariée et en danger. Il sait qu'il doit faire quelque chose, rapidement. Heureusement que notre chère Annabeth est là pour récupérer Percy, et Tyson, et le ramener à la Colonie. Or, là-bas, rien ne va. L'arbre de Thalya a été empoissonné, Chiron, accusé, est parti et Tantale le remplace. Oh, et Percy découvre que Tyson est un cyclope, chose qui ne plait pas du tout à Annabeth. Lorsqu'ils découvrent que la toison d'or pourrait à la fois sauver l'arbre et les aider à retrouver Grover, nos trois amis partent en quête non autorisée (puisqu'il s'agit en réalité de celle de Clarisse, fille d'Arès) dans la Mer des Monstres.

Après un premier tome qui permettait de présenter la Colonie, les personnages et l'univers, nous voilà à entrer dans le vif du sujet avec ce tome. Outre la quête (motif récurent donc pour l'instant)(avec les changements de collège pour Percy), on commence vraiment à voir les contours de la série, à savoir, notre cher Percy, possible enfant d'une prophétie, contre Cronos. D'ailleurs, même si, bon, on s'en doute, j'apprécié qu'il ne soit que possiblement la personne concernée. Ca nous laisse plein de possibilité que la fin du livre ne fait que nous confirmer (oui, je spoile un minimum). Je trouve ça assez agréable même si on retombe sur le même schéma que pas mal d'autre. Bon vous me direz que niveau schéma, on reste de toute manière dans le très classique.

Mais heureusement, on a les péripéties. Riordan n'en est jamais avare, et il nous embarque vers le triangle des Bermudes à bord du Princess Andromede, paquebot de luxe servant de base à Luke. On va aussi découvrir le SPA de Circée ou encore un navire de marins confédéré et bien sûr l'île de Phylomène le cyclope. Surtout cette aventure en mer permet de rendre un petit hommage non pas aux Argonautes, comme je l'aurais cru avec la toison d'or, mais à Ulysse. On rencontre quelques monstres mythologiques bien sympathiques et on utilise les vieilles ruses. Encore une fois, c'est sympa de voir la mythologie plutôt bien utilisée même si, forcément, j'ai parfois des doutes sur les choix de l'auteur.

Pour finir, un petit mot sur les personnages. Percy est toujours égal à lui-même, bien trop gentils avec la plupart des gens. Seul, je ne lui donne pas longtemps avant de se faire avoir. Heureusement pour lui, il est toujours fort bien accompagné. Annabeth est souvent là pour le tirer d'affaire même si j'ai eu l'impression qu'elle était un peu effacée niveau aventure. Par contre, l'auteur en profite pour ajouter encore un peu plus de profondeur à son personnage, et ça j'apprécie. L'arrivée de Tyson est aussi intéressante. Il introduit un thème que je trouve important, l'acceptation de la différence, et j'ai comme l'impression que ça sera pas la seule fois qu'on va le voir. Quant à Luke, le voir sombrer un peu plus est aussi plutôt sympa, mais j'ai l'impression qu'il lui manque quand même un peu petit quelque chose pour en faire un vrai antagoniste plutôt que juste un pantin.

Bref, j'ai autant apprécié que le premier tome. C'est vraiment une chouette série et pour l'été (ou les jours où j'ai envie de léger), elle tombe plutôt bien. J'espère par contre que ma fille s'y penchera dessus dans quelques temps, je suis sûre que ça lui plaira.

vendredi 1 juillet 2022

Kiki, la petite sorcière, Eiko Kadono

 J'avais récupéré ce court roman lors d'une opération All star (et je viens d'augmenter ma PAL d'onze nouveaux romans avec celle en cours)(comme si ma PAL numérique n'était déjà pas pleine) et comme j'avais besoin de quelque chose de court et mignon après un Sanctuaire qui m'a déplu, je me suis dit que c'était le moment de le sortir de la PAL.

Kiki, la petite sorcière, Eiko Kadono

Editeur : Ynnis
Collection : /
Année de parution : 2020
Titre en VO : Majo no Takkyûbin
Année de parution en VO : 1985
Format : AZW

A lire si :
- Vous avez vu et aimé le film des studios Ghibli
- Vous voulez un roman court
- Vous voulez quelque chose de doux

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de récit initiatique

Présentation de l'éditeur : 

Kiki rêve d’une vie normale : se faire des amies, s’habiller comme elle le veut, avoir l’insouciance de son âge… Mais la jeune fille n’est pas une adolescente comme les autres ?!
L’année de ses 13 ans arrive et, comme pour toutes les sorcières, sa nouvelle vie est sur le point de commencer. À la fois excitée et nerveuse à l’idée du grand départ, Kiki enfourche son balai et met le cap loin, loin vers la mer… Aux côtés des habitants hauts en couleur de Koriko, un long voyage d’apprentissage démarre pour Kiki ?!

Mon avis

J'adore les films du Studio Ghibli. L'été dernier avec ma fille, on en a regardé pas mal (merci Netflix). Elle a une grosse préférence pour le Château dans le ciel, qu'elle regarde régulièrement depuis (et dont elle a une boite à musique avec la chanson principale). Bref, parmi notre sélection, il y avait Kiki que je n'avais pas encore vu à l'époque. J'ai adoré le film et j'ai été ravie de trouver le livre. Bon par contre, j'ai mis un moment à le sortir de la PAL. Il me fallait la bonne occasion. Je l'ai trouvé après Sanctuaire, donc.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Kiki est une jeune sorcière qui part pour un an faire son apprentissage, seule. Elle doit alors prouver qu'elle est capable de se débrouiller avec juste ses talents de sorcières dans un endroit qu'elle ne connait pas forcément. Accompagnée de son chat Jiji, elle choisit de s'installer à Koriko, une ville en bord de mer et y ouvre un service de livraison par balai. Nous allons la suivre durant cette année si particulière pour elle. Ainsi, nous la verrons créer son entreprise, avoir ses premières commandes et devenir un peu plus mature au fur et à mesure de l'avancée de l'année. 

J'ai beaucoup aimé suivre Kiki dans ses aventures. La jeune fille possède un sacré enthousiasme et est toujours (ou presque) de bonne humeur. Son duo avec Jiji, son chat, est des plus amusants et surtout parfaitement équilibré. Elle est l'optimiste, il est une sorte de conscience. Je regrette juste qu'à côté d'eux, les autres personnages aient un peu moins de consistance. Mais le roman est court et en plus de ça, il est suivi d'autres tomes qui, je suppose, doivent les mettre un peu plus en valeur (plus particulièrement Tombo si j'ai bien compris). Chacune des missions de la petite sorcière nous fait rencontrer une nouvelle personne, souvent haute en couleur. 

D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'évolution de ces missions. Au départ, les habitants de Koriko ne sont pas très chaud à avoir une sorcière dans la ville. Forcément, l'idée de la méchante sorcière n'est pas loin. Mais petit à petit, Kiki va leur montrer qu'elle n'est pas là pour leur faire du mal mais bien pour les aider comme elle peut. Pour tout vous dire, il n'y a pas une mission que j'ai préféré à d'autres. Elles fonctionnent toutes plus ou moins sur le même schéma, un client, une péripétie, la livraison et le "paiement" (Kiki ne demande jamais de paiement, c'est l'utilisateur de son service qui choisit ce qu'il va lui offrir). Pourtant, on ne s'ennui pas à les lire tant les évènements sont divers et les personnages variées.

Bon, je vous avoue qu'il est un peu compliqué de faire un avis sur ce court roman. Je l'ai beaucoup aimé, c'était doux, souvent poétique et particulièrement optimiste aussi. C'est une lecture aussi bien pour les enfants/ado (qui sont la cible première) que pour les adultes. Bref, un petit bijoux, tout aussi bon que l'anime qui en a été tiré. Si vous avez l'occasion, lisez-le.

jeudi 9 juin 2022

Le Voleur de Foudre, Percy Jackson, tome 1, Rick Riordan

 Quand j'étais adolescente, je ne m'intéressais pas vraiment à la littérature de l'imaginaire de mon âge. La faute à Tolkien, lu très tôt qui me donnait l'impression que les livres jeunesses n'étaient pas assez bien pour moi (bonjour l'élitisme à cet âge-là). En plus de ça, j'étais plus branché mythologie égyptienne que grecque. Du coup, je n'ai jamais lu Percy Jackson. Comme je cherche toujours des romans qui pourraient plaire à ma fille, j'ai ramené le premier tome de la médiathèque pour le laisser trainer pendant un mois à la maison. Et finalement, j'ai fini par le lire.

Le Voleur de Foudre, Percy Jackson, tome 1, Rick Riordan

Editeur : le livre de poche
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2006
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 1: The lightning thief 
Année de parution en VO : 2005
Nombre de pages : 480

A lire si 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne
- Vous ne voulez pas de voyage initiatique

Présentation de l'éditeur : 

Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.

Mon avis

Ne nous mentons, je ne suis pas la cible type pour la série. Je suis trop vieille et j'ai beau aimé lire du jeunesse, il y a des choses qui me font tiquer. Comme un texte écrit avec la moitié de ces verbes au passé composé. Oui, je préfère, et de loin, un texte au présent ou au passé simple/imparfait que ce maudit passé composé. Pire, ici, on a souvent un beau mélange imparfait/passé composé. J'ai toujours du mal à comprendre ce mélange. Personnellement, ça me dérange d'ailleurs dans ma lecture. Un exemple ? 
la capture d'écran ci-jointe (prise depuis la page "feuilleter" du format kindle sur amazon)(le passage est au début du roman, comme ça pas de spoiler)
Non, vraiment, moi, ça me gène. Pourquoi ne pas mettre les verbes au passé simple plutôt qu'au composé ? Les jeunes ne sont pas bêtes et comprennent très bien le passé simple, hein. De plus, ça aurait rendu la lecture plus fluide d'après moi. 
Enfin, vous me direz que je chipote un peu mais perso, c'est quelque chose qui me dérange (et qui me donne envie de passer en VO pour ne plus le rencontrer, ce problème). Passons donc à l'histoire.

Percy est donc un gamin de douze ans souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité (c'est clairement dit et je trouve ça juste génial vu qu'il y a finalement peu de roman qui ont ce genre de personnages et surtout qui le disent). Plutôt rebelle, avec une tendance a attiré les catastrophes sur lui, il se fait régulièrement viré des écoles qu'il fréquente. Le jour d'une sortie scolaire, il va être attaquer par sa prof de math. A partir de cet instant, la vie de Percy va se trouver bouleverser. Car Percy est un demi-dieu, le rejeton de Poséidon. Poursuivi par le Minautore, le voilà contraint de se réfugier dans la colonie des Sang-mêlées, lieu de villégiature des enfants des dieux grecs. Là, il va découvrir qu'on l'accuse d'avoir volé l'éclair de Zeux et qu'il va devoir partir en quête pour le retrouver. Accompagné de Grover, un satyre, et d'Annabeth, une fille d'Athéna, il va parcourir les Etats-Unis pour accomplir sa première quête et en découvrir un peu plus sur les dieux.

J'ai plutôt apprécié Percy. C'est un gamin plutôt agréable à suivre. J'ai clairement apprécié qu'il soit TDAH (le trouble de l'attention)(surtout qu'il y a de forte chance pour que je le suis aussi) et dyslexique (ce que je suis aussi). J'aurais adoré le découvrir quand j'avais une dizaine d'années parce qu'il me ressemble (et j'aurais donc pu ajouter "demie-déesse" à mon palmarès imaginaire). En tout cas, il s'avère que Percy, c'est un des rares héros jeunesse qui ne m'exaspère pas à tout bout de champs (salut Harry Potter). Il en va de même pour ses acolytes. J'ai bien aimé Grover, son manque d'assurance certain et son envie de bien faire. En plus de ça, il a un vrai passé qui joue beaucoup sur son évolution, ce qui en fait quelque chose d'un peu plus que le simple acolyte (coucou Ron)(oui, je ne vais pas me faire d'ami, j'ai eu beaucoup de mal avec Harry Potter pour plein de raison, dont les personnages). Quant à la fille de l'équipe, il est intéressant qu'elle ne soit pas (encore)(parce que je sais qu'elle va l'être) le love interest du héros. Mieux encore, elle est écoutée de Percy même si parfois, ils se mettent un peu sur la tête tous les deux (dois-je réellement faire un coucou Hermione ?). Je pense que Riordan a eu tout le loisir de voir ce qui ne fonctionnait pas avec certains livres jeunesses et surtout avec les trios que l'on peut y trouver. Et c'est rafraichissant (après j'ai pas énormément de point de comparaison vu que je ne me suis jamais réellement intéressé à des séries jeunesses même en étant jeune)(a 11 ans, je lisais la saga Ramses de Christian Jacq, pour vous donnez une idée de mes lectures). On a donc un trio de personnages totalement imparfaits et finalement bien humains. 

Passons à présent côté mythologie. On est bien d'accord, Riordan a simplifié pas mal de chose. J'ai bien aimé l'idée des dieux qui vont là où se trouve le pouvoir occidental et l'explication qui va avec. Il y a un côté American Gods bien dosé dans tout ça (ça m'a aussi rappelé Vegas Mytho de Christophe Lambert)(que je n'ai pas chroniqué ici d'ailleurs). Bon par contre, j'ai failli hurlé sur certaines choses dont le background de Méduse. Non, elle n'a pas été transformé pour avoir eu un rendez-vous romantique avec Poséidon dans le temple d'Athéna. C'était pas sa petite amie. Elle a été violé par Poséidon. Mais après, ça reste un livre jeunesse, c'était peut-être un peu trop à faire avaler aux enfants (mais ça n'aurait rien changé à ce passage en fait). Ca reste bon enfant au final et les dieux sont à peu prés respectés. D'ailleurs, c'est assez marrant de voir comment l'auteur imagine les divinités dans notre monde tout en gardant leurs attributs. C'est toujours interessant à voir, cette manière de retranscrire cet imaginaire-là (Arès en biker, c'est plutôt sympa, Poséidon en chemise style hawaïenne et trône en forme de siège de pécheurs par contre, je trouve ça moyen (surtout le trône en fait)).

Bref, au final, c'était plutôt sympa à lire. J'ai bien aimé et je suis sûre que j'aurais bien plus apprécié si j'avais eu plusieurs années de moins. Je vais lire la suite, par curiosité (et parce que j'avoue que j'aime bien, maintenant, les livres jeunesses (fallait bien que ça arrive un jour)). 



mercredi 26 mai 2021

Le cheval et son écuyer, le Monde de Narnia, tome 3

 On continue tranquillement notre lecture commune de Narnia sur Instagram. Nous voilà déjà rendu au tome trois, qui est le cinquième à avoir été écrit par l'auteur. 

Le cheval et son écuyer, le Monde de Narnia, tome 3

Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2005
Titre en VO :The Chronicles of Narnia 
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 869

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy jeunesse

A ne pas lire si :
-Vous voulez un roman long
- Vous n'aimez pas le manque de nuance


Présentation de l'éditeur :

Guidés par le Lion Aslan, découvrez dans son intégralité la saga fantastique du grand romancier, ami de Tolkien.
Grâce à la langue limpide et énergique de C. S. Lewis, à son génie du suspense, l’univers du "Monde de Narnia", où s’accomplissent conflits héroïques et quêtes magiques, peut séduire un large public, quel que soit son âge.

Challenge mois de l'imaginaire

Le cheval et l'écuyer a été choisi pour l'item "se laisser porter" puisqu'il s'agit d'une lecture commune.
Il peut aussi entrer dans les catégories suivantes : 
- Nous avons vécu de longues aventures : Narnia est une série
- Nous avons découvert que nous avons un destin : désolée, je spoile le roman rien qu'en disant ça.
- Et commençons le long périple : Shasta et Aravis voyagent ET nous découvrons une contrée d'inspiration arabique
- Pour y trouver un apprenti : c'est un roman jeunesse

Mon avis

Le cheval et son écuyer fait partie des tomes moins connus de Narnia puisqu'il ne fut pas adapté en film (sachant qu'à l'époque, les films suivaient l'ordre de publication des tomes et non l'ordre chronologique des histoires, on ne l'aurait surement pas eu de toute manière.) C'est aussi une de mes préférées de l'intégrale lors de ma première lecture. Un sentiment qui pour le moment n'a pas changé (mais j'attends avec impatience le mois prochain pour voir si j'aime toujours autant le Prince Caspian ou pas).

Le cheval et son écuyer a le gros avantage de ne pas se passer à Narnia même. Nous allons découvrir Calormen, empire d'inspiration arabique se trouvant au sud de Narnia. C'est là que nous faisons la connaissance du jeune Shasta, fils adoptif d'un pauvre pécheur. En début d'aventure, son père compte le vendre comme esclave à un  tarkhaan. Le garçon s'enfuit alors avec le cheval de celui qui aurait dû devenir son maitre. Or, Bree, est un cheval narnien parlant. Il réussit à convaincre son nouvel ami de partir pour son pays d'origine. En chemin, ils vont croiser Aravis et Hwin, qui fuit aussi Calormen pour Narnia. Décidant de faire route ensemble, tous les quatre vont vivre quelques aventures... 

Je dois avouer une chose, bien qu'il fasse parti de mes tomes préférés, je trouve quelques défauts à ce roman. Déjà, les longueurs. Oui, sur un roman tout de même assez court, l'auteur nous offre pas mal de longueur. C'est qu'il prend son temps C.S. Lewis dans ce tome. Certains passages sont clairement trop long pour moi (surtout quand les deux jeunes gens sont à Tashbaan, la partie où Aravis se retrouve chez son amie n'apporte pas grand chose et dure des plombes). L'autre défaut, ce sont les personnages des chevaux. En fait, qu'ils puissent parler n'apporte pas grand chose à part peut-être le coup de pouce pour le départ des deux enfants. Bree est pour moi carrément insupportable et Hwin complètement transparente.

Heureusement, il n'a pas que des défauts. J'aime beaucoup Shasta, même s'il est parfois un peu pleurnicheur. C'est quelque chose qu'il finit par dépasser sans forcément s'en rendre compte d'ailleurs. Il n'a pas grand chose d'un héros à la base et le devient un peu par hasard. Aravis est aussi intéressante quoique je la trouve parfois un peu trop hautaine (voire insupportable au départ). Il est appréciable qu'elle ait un vrai rôle même si celui-ci est un peu émoussé à la fin (elle ne participera pas à la bataille finale mais aura oeuvré pour éviter le pire, finalement bien plus que Shasta). Il est appréciable aussi de revoir Edmund et Susan dans ce roman. Ils n'ont pas un grand rôle mais ils permettent de situer l'histoire dans la chronologie narnienne. Et puis, j'aime beaucoup la ville de Tashbaan. Je ne saurais trop vous dire pourquoi, mais c'est un lieux fictif que j'apprécie. Surement à cause de ses tombeaux. D'ailleurs, elle me fait assez penser au Caire, une ville que je rêve de visiter depuis mon enfance. 

Au final, c'est un conte que j'ai beaucoup apprécié malgré ses longueurs et Bree. D'ailleurs, c'est, pour l'instant, le roman qui a le plus ce petit côté conte assez appréciable. Le style de l'auteur va parfaitement avec ce genre-là je trouve. Et pus, faut avouer que ça fait du bien d'avoir un roman où nous ne sommes pas "polluer" par la vision des films.

mardi 25 mai 2021

Je m'habillerai de nuit, Terry Pratchett

 La dernière fois que j'ai lu un tome de Tiphaine Patraque, c'était l'Hiverrier en mars 2015. Je crois que j'ai fait un blocage à ce moment-là, parce que j'adore Tiphaine et les Feegle. Il était temps de le dépasser.

Je m'habillerai de nuit, Terry Pratchett

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2020
Titre en VO : I shall wear midight
Année de parution en VO : 2010
Nombre de pages : 453

A lire si :
- Vous aimez les histoires de Tiphaine Patraque
- Vous aimez les sorcières et les crossover

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les Feegle (même si on ne les voit pas assez à mon gout)
- Vous voulez continuez à voir Tiphaine évoluer dans les contes de fées.

Présentation de l'éditeur : 

Rude existence que celle d’une sorcière de seize ans dans le Causse. Outre le quotidien d’une infirmière doublée d’une assistante sociale, il faut aussi gérer les crises qui fermentent et la mort prochaine du vieux baron.
Guère de magie là-dedans, guère de sommeil non plus.
Alors, si quelque part une pelote inextricable de malveillance et de frustration s’est réveillée pour inciter à la haine des sorcières et à leur destruction, voilà Tiphaine Patraque soudain démunie…
«J’ai la trouye pou la ch’tite michante sorcieure jaeyante.»
Il reste les Nac Mac Feegle, me direz-vous, toujours prêts à la bataille. Mais si eux-mêmes se mettent à douter...

Challenge Mois de la fantasy

J'ai choisi Je m'habillerai de Nuit pour la catégorie "A la rencontre des autres" qui demande donc des êtres du petit peuple. Forcément avec les Feegle, je tape plutôt juste.
Il peut aussi faire partie des catégories suivantes : 
- Nous avons appris : Tiphaine bien que sorcière officielle apprend toujours de ses ainées.
- Nous vécumes de longues aventures : le Disque-Monde, c'est quand même une quarantaine de bouquins tout regroupé.
-Nous avons rencontré des gens exceptionnels : Les sorcières
- Pour y trouver un apprenti : les romans du Disque-Monde sont considéré comme du jeunesse, même si je trouve celui-ci plus adulte que les autres

Mon avis

Tiphaine a grandit. Elle est revenu de Lancre pour prendre sa place en tant que sorcière du Causse. Elle y fait tout ce que les autres ne veulent pas faire, son travail et puis le reste, qui finalement fait aussi parti de celui-ci. Mais dans le Causse, comme ailleurs sur le Disque-Monde, quelque chose ne va pas. Les Sorcières ne sont plus appréciées et petit à petit, la haine semble monter contre elles. Mais s'il n'y avait que ça, alors que Tiphaine galère à trouver sa place dans le monde du haut de ses seize ans, une étrange entité sans yeux la pourchasse. 

J'ai trouvé ce tome plus adulte que les précédents. Encore une fois, Tiphaine a grandit (elle avait neuf ans lors de sa première aventure, les Ch'tits hommes libres (que je n'ai pas chroniqué ici), elle en a à présent seize. Cela se ressent dans sa manière de voir le monde, de l'appréhender et d'agir dans celui-ci. Tiphaine quitte l'enfance et les contes de fées (qui ont émaillé les tomes précédents) pour l'âge adulte et la vie "réelle". Elle y découvre que l'homme est parfois plus terrifiant que la reine des fées ou l'Hiverrier. Ainsi dès le début du roman, on assite à quelques scènes pas franchement joyeuse pour la jeune femme (elle doit empêcher la chasse sauvage (qui n'est ici autre que la vengeance des villageois) de se défouler sur un homme ayant battue sa fille, puis le dépendre après qu'il est tenté de se suicider suite à son geste par exemple)(ce sont des passages que j'ai trouvé très dur d'ailleurs, parce que si Tiphaine fait ce qu'il doit être fait, il n'en reste pas moins que l'homme est une belle pourriture et qu'à sa place, j'aurais peut-être pas été aussi clémente). Outre cela, elle doit aussi trouver sa place dans le monde. Or, Tiphaine est une sorcière, jeune qui plus est. Sa place n'est pas totalement définie à cause et de son âge et de ce qu'elle est. Cela se voit beaucoup lorsqu'elle parle avec le sergent Brian par exemple, qui l'a connu enfant et qui a du mal à voir en elle La Sorcière du Causse (surtout que dans le Causse, les sorcières, ben y en avait pas vraiment avant elle). Tout cela fait de Je m'habillerai de nuit (dont l'explication du titre est je trouve fort poétique au final) un tome un peu à part par rapport aux trois premiers et propulse Tiphaine définitivement pour moi dans le cycle des Sorcières.

D'ailleurs, en parlant des Sorcières, j'ai été ravie de les revoir (je rappelle que j'ai fini le cycle il y a un petit moment déjà (le dernier étant Carpe Jugulum, que bien sûr je n'ai pas chroniqué ici). Mais surtout, j'ai apprécié retrouver Eskarina, qui est l'héroïne du troisième tome des Annales, la Huitième fille (idemn que pour Carpe Jugulum) que je n'avais pas vu depuis, ben le dit troisième tome (que j'ai du lire il y a bien dix ans si ce n'est plus). J'ai quasiment sauté de joie en la retrouvant, surtout que, de part son histoire (la seule femme à la fois sorcière et mage), elle se rapproche beaucoup de Tiphaine. Mais elle n'est pas la seule à faire son apparition, puisque Tiphaine faisant un petit tour par Anck-Morckpock va rencontrer le Guet. J'aime beaucoup quand les divers "univers" de l'auteur se rencontre, ça donne toujours des situations des plus amusantes (il n'aurait manqué que les mages à ce tome, puisque la Mort, comme souvent avec les sorcières, est aussi au rendez-vous). C'est aussi pour ça que je trouve que les aventures de Tiphaine mériteraient vraiment d'être prise en compte dans les annales (et dans le cycle des sorcières).

Enfin, on retrouve dans ce roman ce qui fait l'essence des Tiphaine Patraque, que se soit par les thèmes (la transmission, trouver sa place, le deuil aussi etc...) ou les personnages. On retrouve avec bonheur les Feegle, même si je les ai trouvé moins présent que d'habitude, mais la Kelda, Roland, le vieux baron et les parents de Tiphaine. C'est un univers que l'on connait bien à présent et dans lequel je me sens comme chez moi. Alors oui, il est un peu moins "humoristique" que les autres tomes, il est plus adulte aussi, mais ça reste du Tiphaine Patraque. On y retrouve les Feegle et leur parler si particulier, on y retrouve les collines tant aimé de la jeune fille, on y retrouve cette atmosphère un peu conte de fée aussi. Et s'il n'est pas le meilleur tome du Disque-Monde, il est pour l'instant mon préféré de Tiphaine (il m'en manque plus qu'un à lire, le tout dernier, que se soit de la série ou de Pratchett, j'ai peur de le lire, je dois l'avouer). 

mercredi 14 avril 2021

Le Lion, la Sorcière Blanche et l'armoire magique, le Monde de Narnia, tome 2, C.S. Lewis

 Qui dit nouveau mois, dit nouveau tome de Narnia dans le cadre du Readathon. Pour avril, c'est donc le second tome, sûrement le plus connu grâce au film. C'est aussi le tout premier tome écrit par l'auteur, celui qui finalement, pose les bases du mythe de Narnia. 

Le Lion, la Sorcière Blanche et l'armoire magique, le Monde de Narnia, tome 2, C.S. Lewis

Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2005
Titre en VO :The Chronicles of Narnia 
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 869

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy jeunesse

A ne pas lire si :
-Vous voulez un roman long
- Vous n'aimez pas le manque de nuance


Présentation de l'éditeur :

Guidés par le Lion Aslan, découvrez dans son intégralité la saga fantastique du grand romancier, ami de Tolkien.
Grâce à la langue limpide et énergique de C. S. Lewis, à son génie du suspense, l’univers du "Monde de Narnia", où s’accomplissent conflits héroïques et quêtes magiques, peut séduire un large public, quel que soit son âge.

Mon avis

Je suis presque certaine que quasiment tout le monde connait plus ou moins l'histoire de ce second tome. Pour rappel, alors que la seconde guerre mondiale s'endurcit, les enfants londoniens sont envoyés dans les campagnes (dans des conditions plus ou moins bonnes d'ailleurs). C'est ainsi que les enfants Pevensie, Peter, Susan, Edmund et Lucy, arrivent dans le manoir d'un vieux professeur. Un jour de pluie, Lucy va entrer dans une armoire afin de se cacher durant un jeu. Elle va alors découvrir un monde sous la neige et sous un réverbère, un faune. A partir de cet instant va commencer la plus magique des aventures pour les quatre enfants.

Si je devais commencer par les défauts de ce tome (oui, pour une fois, faisons comme ça), je dirais qu'il a le malheur d'avoir une adaptation cinématographique de plutôt bonne qualité et qui en rajoute quand même un peu pour réussir à faire presque deux heures de spectacle. C'est un léger défaut mais il n'empêche qu'il est présent. Parce qu'on s'attend à certaines choses qui n'arrivent pas ou qui arrivent bel et bien me ne sont pas montré. IL ne faut pas oublier que le roman est un conte pour enfant, un livre jeunesse qui se doit d'être bienveillant. Or, de bienveillant, il passe souvent à trop de bon sentiments. Et personnellement, ça m'ennuie toujours un peu quand les héros sont justes gentils. Heureusement que nous avons Edmund dans le lot, seul personnage à avoir un mauvais côté (qui sera malheureusement vite effacé dans la fin du roman)(mais on va y revenir).  L'autre défaut, c'est que le livre est court. Il m'a fallut quelques deux heures pour le lire, or, je serais bien resté un peu plus longtemps dedans.

Passons maintenant à ses qualités. La première, c'est d'être un formidable premier point d'entrée à Narnia. Il est tellement plus interessant que le neveu du magicien. Attention, je ne dis pas que le neveu du magicien n'est pas interessant. Mais ici, on découvre vraiment Narnia. Alors, oui, il s'est passé quelques années (voir siècle) depuis la création du monde mais sa mythologie est bien présente. De plus, le découvrir en même temps que les enfants Pevensie apporte un certain charme qu'on a moins dans le tome précédent. Narnia est juste magique, que se soit sous la neige ou lorsque le printemps vient (et forcément, je ne peux m'empêcher de voir le décors des films, qui reste, somme toute, assez fidèle à ce que l'on peut lire). 

Ensuite, il y a l'histoire et ses références. La sorcière blanche m'a toujours fait penser à la Reine des Neiges (celle d'Anderson, pas celle de Disney, hein). Je reste persuadé que Lewis a utilisé le conte pour créer le sien. Du moins une partie. Il arrive à intégrer la dite partie à sa propre histoire et à ses propres idées. Comme pour le Neveu du Magicien, on trouve ici aussi pas mal de références à la bible (plus précisément au second testament alors que le neveu est plutôt côté premier) : la trahison d'Edmund (celle de Judas), le sacrifice d'Aslan (celui du christ), l'appellation fils d'Adam et fille d'Eve, le fait que Jadis soit fille de Lilith... C'est toujours aussi amusant pour moi de trouver ses références et de voir le message que tente de faire passer son auteur aux jeunes et aussi aux moins jeunes. Malheureusement, ça reste un peu trop simpliste pour moi et souvent trop plein de bons sentiments comme j'ai pu le dire plus haut. Surement parce que j'ai l'habitude de lire des romans plus adultes et plus sombres...

Enfin, il y a les personnages. Bon, je ne vais surement pas me faire des amis, mais j'ai du mal avec Peter et Lucy. Lui est trop tout, elle est trop gentille, trop naïve. Je ne dis pas qu'ils sont de mauvais personnages, juste que pour moi, ils manquent tous les deux cruellement de défauts (c'est un point qui est partiellement gommé pour Peter dans le film d'ailleurs). Susan pourrait être interessante mais elle est parfois trop maternelle avec les autres. Reste Edmund. Edmund, c'est mon petit chouchou parce que justement, il est nuancé. C'est un gentil garçon qui se donne des airs, un gamin finalement normal par rapport à ses trop parfaits frères et soeurs. C'est à lui qu'on va peut-être plus s'identifier. Et c'est interessant vu qu'il vit les choses différemment des autres. Sa trahison permet d'en voir plus du côté de Jadis (et j'aime toujours autant la sorcière Blanche). Enfin, parlons un peu d'Aslan. Le Lion n'arrive pas à me faire grande impression. Pour moi, il a le même défaut que les trois enfants Pevensie, il est trop parfait, trop "dieu". Il fait parti de ces personnages qui font avancer l'histoire en abolissant tous les obstacles d'un simple coup de baguette magique et je trouve ça parfois un peu ennuyeux. Forcément, là, c'est l'adulte qui parle, je suppose que pour un enfant, Aslan sera mieux vu. Il n'en reste pas moins un personnage majestueux, avec cette touche de magie si chère à mon coeur de fillette. 

Enfin, parlons en de la magie du roman. C'est vraiment ce qui en fait tout le charme et qui ravit petit et grand. Parce que j'ai beau dire, mais c'est quand même quelque chose qui fait rêver que d'entrer à Narnia.Tout le talent de conteur de l'auteur se fait ressentir dans ce tome. Le lecteur est immergé dans le monde, il veut savoir, connaitre, vivre les même aventures que les enfants Pevensie. Et on en arrive facilement à oublier les défauts du roman pour suivre Peter, Susan, Edmund et Lucy derrière Aslan.

Au final, j'ai passé deux heures agréable dans Narnia. Et pour tout dire, j'aurais bien continué un peu plus. C'est vraiment un roman que j'apprécie et qui m'entraine facilement ailleurs sans trop en faire. Il reste très jeunesse à mon gout (ce qui en soit est normal) mais tellement agréable à lire. Et puis, comme le dit la dédicace à la nièce de l'auteur : "un jour viendra où tu seras suffisamment âgée pour recommencer à lire des contes" et finalement, il n'y pas d'âge pour le faire.


vendredi 19 mars 2021

Le Neveu du Magicien, le Monde de Narnia, tome 1, C.S. Lewis

 Sur Bookstagram, je me suis inscritte au Readathon Narnia de @premiers_chapitres et @romy_read. Je n'ai pas lu la série depuis la sortie de l'intégrale en 2005 et j'avoue que je n'en garde pas forcément un super souvenir. Peut-être parce que j'avais lu les sept tomes les uns à la suite des autres. Je me suis dis que la relire en lecture commune, ça pouvait pas mal le faire (surtout que maintenant, j'ai quand même plus de bille pour l'analyser)

Le Neveu du Magicien, le Monde de Narnia, tome 1, C.S. Lewis

Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2005
Titre en VO :The Chronicles of Narnia 
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 869

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy jeunesse

A ne pas lire si :
-Vous voulez un roman long
- Vous n'aimez pas le manque de nuance


Présentation de l'éditeur :

Guidés par le Lion Aslan, découvrez dans son intégralité la saga fantastique du grand romancier, ami de Tolkien.
Grâce à la langue limpide et énergique de C. S. Lewis, à son génie du suspense, l’univers du "Monde de Narnia", où s’accomplissent conflits héroïques et quêtes magiques, peut séduire un large public, quel que soit son âge.

Mon avis

Comme lors de ma lecture de Terremer, je vais diviser mon intégrale par roman. Je trouve ça plus pratique, surtout que les collègues du readathon et moi-même lisons un livre par moi (on est donc partie pour sept mois sur Narnia). On commence avec le premier livre par ordre chronologique de l'histoire de Narnia, mais pas dans celui de parution par contre. Il a été le sixième livre, publié en 1955 (soit cinq ans après le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire magique que l'on lira le mois prochain). 

Le neveu du magicien se penche donc sur la création de Narnia. Tout commence avec l'arrivée de Digory dans le voisinage de la jeune Polly. Les deux enfants s'entendent rapidement et passent leurs vacances ensemble. En passant d'une maison à l'autre par un passage "secret" dans les combles, ils se retrouvent dans le laboratoire de l'oncle de Digory. Or, l'oncle Andrew est un sorcier, surement le dernier sur terre et il a trouvé un moyen d'envoyer des personnes dans un autre monde. Surtout, il a besoin de cobayes. Rien de mieux que deux enfants pour ça, non ? Usant de tromperie, il envoie d'abord Polly, puis Digory à sa suite. C'est ainsi que les deux enfants vont se retrouver dans le bois entre les mondes, puis à Charn, monde au soleil mourant. Là-bas, poussé par la curiosité (qui est un vilain défaut...), Digory va réveiller Jadis, la puissante sorcière...

Le neveu du magicien se présente comme un livre jeunesse fantasy somme toute assez classique. Deux jeunes héros, une méchante sorcière et un monde à sauver (bon, et à créer aussi ici). Sur ce point, rien de bien folichon, on reste dans le classique (ce qu'on fera d'ailleurs, si je ne me trompe pas, dans la plupart des tomes de Narnia). Forcément, ça fonctionne, surtout que Lewis a un style facile à lire, plein d'humour et entrainant. 

Côté personnage, même si on tombe parfois dans la facilité, ils sont plutôt sympathiques. J'ai adoré Polly et sa répartie. Elle fait partie de ses héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux et pas la langue dans leur bouche surtout. Face à un Digory régulièrement crétin (surtout quand il se retrouve face à Jadis) et à un oncle Andrew pas mieux, elle fait vachement plaisir. De même, j'ai adoré Jadis. Elle est tellement méchante, sans le moindre sentiment, froide etc... C'est une méchante sans nuance (elle est méchante, point) mais avec une classe folle je trouve. D'ailleurs, le sans nuance est quelque chose que je regrette un peu dans ce tome-ci. Je veux dire que les personnages n'évoluent quasi pas, si ce n'est Digory (en même temps, c'est le héros de l'histoire, heureusement que lui évolue). 

Mais connaissant un peu mieux le monsieur que lorsque j'ai pu le lire la première fois, je me suis penchée un peu plus sur la signification de l'histoire. Pour la petite histoire, Lewis était un universitaire et surtout un apologète (en gros, un type qui cherche à fournir une justification rationnelle aux prétentions de véracité de la foi chrétienne). Narnia se base sur la religion chrétienne et quand on sait ça, il y a pas mal de chose qui nous saute aux yeux, surtout dans ce tome. Ainsi, Jadis est reine d'un monde qui se meurt à la lumière rouge et inquiétante (salut les Enfers...), Narnia est créé quasi à partir de rien par un magnifique lion qui donne la parole à des couples d'animaux (ça fait un peu arche de Noé cette histoire), mieux encore, un pommier y pousse dans les fruits sont d'une certaine manière interdite. Franchement, je me suis assez amusée à voir comment il utilise les mythes fondateurs du christianisme mais aussi ceux du folklore anglais (la marraine de l'oncle Andrew est une certaine madame Lefay qui n'est autre que l'un des noms de la fée Morgane). 

Au final, cette première relecture du cycle m'a un peu réconcilié avec le souvenir que j'en avais. Ca reste un livre jeunesse agréable et j'apprécie encore plus ma lecture en y cherchant les parallèles avec le christianisme et la double lecture qu'on peu du coup en faire (ce que les plus jeunes (et les moins jeunes, j'avais 19 ans lors de ma première lecture apparemment) ne voient pas forcément).

lundi 15 mars 2021

La Mécanique du Diable, Philip Pullman

 Nous connaissons tous Philip Pullman grâce à sa géniale trilogie A la croisé des Mondes (que je compte relire dans l'année d'ailleurs, si j'ai le temps). On le connait un peu moins pour ses autres oeuvres, dont ce petit conte parfaitement illustré par Xavier Colette.

La Mécanique du Diable, Philip Pullman

Editeur : Flammarion
Collection : Jeunesse
Année de parution  : 2020
Titre en VO : Clockwork or all wound up
Année de parution en VO : 1996
Nombre de pages: 120

A lire si : 
- Vous aimez les contes
- Vous aimez les horloges

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas les textes manichéens

Présentation de l'éditeur : 

Demain, l'horloge de la ville doit s'enrichir d'un nouvel automate. Mais l'arrivée du célèbre docteur Kalmenius, génie de l'horlogerie, marque le début d'une abominable nuit... Sa présence semble en effet entraîner une série d'incidents de plus en plus inquiétants. La mécanique du temps serait-elle dictée par une logique diabolique ?

Mon avis

Je risque, pour une fois, d'être assez concise sur mon avis. Il faut dire que le roman est court (120 pages) et que je ne veux pas trop en raconter non plus pour ceux qui veulent le découvrir. C'est un conte pour la jeunesse, facile à lire et avec une belle atmosphère un peu angoissante et délicieusement steampunk (tu m'étonnes, ça parle d'horloge mais pas que). 

Mais avant de passer à l'écriture, parlons d'abord de ce qui m'a fait acheter le livre, les illustrations de Xavier Colette. J'ai déjà parlé de lui dans certain de mes avis, puisqu'il signe quelques couvertures présentes dans ma bibliothèque (celles de la Balance Brisée de Lise Syven chez Castelmore, toutes celle de Rozenn Iliano, le Paris des Merveilles de Pierre Pevel etc...). J'aime beaucoup son travail et j'étais plus que ravie de pouvoir ajouter la Mécanique du Diable à ma petite collection. Les illustrations sont en noir et blanc, prennent une page complète et fournissent parfaitement une ambiance sombre allant avec le texte. 

Un texte qui se présente donc comme un conte. On y suit tout d'abord le jeune Karl, apprenti horloger dont la présentation du chef d'œuvre doit avoir lieux le lendemain. Mais rien ne va pour lui. Il n'a rien fait, absolument rien et sait qu'il va être la risée de tout le monde. En même temps, nous découvrons Fritz, écrivain de son état. Sa nouvelle histoire n'est pas finie, mais que cela ne tienne, il improvisera bien quand il le faudra...  Or, son histoire semble se télescoper avec la réalité.

On se trouve donc avec un récit un peu angoissant (pas trop non plus, ça reste du jeunesse, c'est pas flippant flippant) un peu à la Edgar Poe. J'ai aimé l'ambiance, parfaite pour la tranche d'âge auquel le conte est destiné à la base (les 10-13 ans) et comme je le disais, les illustrations aident beaucoup en cela. Après, j'ai eu un peu de mal avec les personnages, parce qu'ils sont, pour moi, trop stéréotypé (le méchant qui fait rien, la gentille fillette au cœur gros comme ça, le vieil homme bien mystérieux etc...). Mais c'est aussi dû au format du texte.

Heureusement, la Mécanique du diable n'est pas qu'une simple histoire d'âme vendu au diable (d'ailleurs, coucou le passage avec Faust dans les dialogues). C'est un peu plus que ça. On y trouve une réflexion sur le travail (on arrive à rien si on ne s'y met pas comme il faut), sur le métier d'écrivain aussi. Mais ça reste très manichéen comme conte, chose qui m'aura légèrement dérangé, surtout avec la jolie morale qui va bien (il faut être gentil et bien travaillé si tu ne veux pas mal finir). 

Au final, j'ai apprécié ma lecture mais sans plus. J'aime l'objet libre, les illustrations dedans, j'apprécie un peu moins la partie très "morale" de la chose. Il n'empêche que je compte bien le mettre dans les mains de ma fille dès que possible

mercredi 13 mai 2020

Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien

L'avantage du mois de la fantasy, c'est que je ressors des bouquins que je voulais relire depuis pas mal de temps. Bilbo en fait parti. C'est un des plus vieux livres de ma bibliothèque personnelle. D'ailleurs, je peux vous dire que je l'avais payé 35 francs et que la dernière fois que je l'ai lu était en 1999. Autant dire que ça me rajeunit pas du tout.

Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien

Editeur : le Livre de poche
Collection : Jeunesse
Année de parution  : 1992
Titre en VO : The Hobbit
Année de parution en VO : 1937
Nombre de pages : 400

A lire si :
- Vous aimez les grandes aventures
- Vous aimez les nains

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les voyages
- Vous voulez voir des elfes

Présentation de l'éditeur : 

Bilbo, comme tous les Hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. L'aventure tombe chez lui comme la foudre : un magicien et treize nains barbus viennent lui parler de dragon, de trésors et d'expédition périlleuse au-delà des montagnes.
Le miracle, c'est qu'il les suivra et qu'il affrontera tous les dangers, sans jamais perdre son humour, même s'il tremble plus d'une fois !

Challenge mois de la fantasy

Un livre de Tolkien ne peut que prendre place dans le challenge et remplir un bon nombre de catégorie. Bilbo entre donc dans : 
- La fureur de Smaug, qui porte le nom du dragon du livre
- Tolkien, roi de la fantasy, je suppose qu'il n'y a pas besoin d'expliquer pourquoi
- Peter Jackson et sa trilogie (que je n'ai toujours pas vu)
-Elfe, Nain, chevalier, choisis ton camps, et pour moi, ici ça sera les nains, bien sûr
- Le Chant de Pippin grâce aux nombreuses chansons du livre

Mon avis

Je n'ai pas lu le Hobbit depuis des années. La dernière fois, c'était donc en 1999 et j'avais treize ans (et déjà lu au moins deux fois son ainé, le Seigneur des Anneaux). D'ailleurs, c'était aussi la seule fois (alors que j'ai lu et relu le SdA). Lorsque j'ai relu la trilogie il y a quelques temps, je m'étais dit qu'il serait sympa de relire aussi ce roman-là et puis, j'ai oublié. Il faut dire qu'il m'a beaucoup moins marqué que le SdA. Il était temps de le relire.

Le Hobbit raconte donc l'histoire de Bilbo. Une histoire que l'on connait un peu si l'on a déjà lu le SdA, puisque les évènements de ce roman y sont parfois relaté, dont un, le plus important, celui qui a fait que Bilbo se retrouve en possession de l'Anneau Unique. Mais le Hobbit ne s'arrête pas juste à cette aventure là. D'ailleurs, elle est presque anecdotique par rapport à tout ce qu'il se passe durant cette aventure. 

S'il existe bien un livre qui illustre la maxime "l'important c'est le voyage et non la destination", je crois que c'est bien le Hobbit. C'est un livre de voyage (initiatique) où l'arrivée compte finalement très peu. Imaginez donc, vous êtes une personne tranquille, qui ne rêve que de passer sa vie dans sa maison, son petit village sans jamais en sortir, sans jamais avoir le moindre problème, la moindre péripétie. Et puis, un vieux magicien se pointe chez vous, y amène treize nains et vous annonce que vous allez les suivre parce que, ben, il en a décidé ainsi. Sans trop savoir pourquoi, vous les suivez, tout en vous demandant si l'idée était bien bonne, surtout qu'au bout du chemin, il y a un dragon féroce. Et bien, c'est ce qu'il arrive à Bilbo Baggins (alors, ma traduction par Francis Ledoux garde les noms VO des persos et des lieux, ce qui en soit n'est pas plus mal). Et durant ce voyage, il va découvrir ce qu'il est réellement au fond de lui (et qui n'est pas un Hobbit tranquille rêvant de passer sa vie à la maison). 

Il y a beaucoup de chose que j'aime dans le roman. La plume de Tolkien, même si elle me semble moins compliqué que dans le SdA. Il faut dire qu'il a été écrit pour divertir les enfants de l'auteur. Et il arrive parfaitement à remplir sa mission. On y ressent bien la partie un peu "conte de fées" avec les péripéties du Hobbit et des nains contre le dragon (mais sans princesse à la clef). L'aventure s'y prête terriblement, avec ses trolls, ses gobelins, ses aigles géants et j'en passe. Mais il n'y a pas que le côté jeunesse à prendre en compte. D'ailleurs, comme dans un certain nombre de livre fantasy (et une bonne partie des livres SFFF), on se rend compte que la limite entre jeunesse et adulte est tout de même bien faible. On s'en rend compte de part les thèmes que traitent le Hobbit, l'initiation du héros durant son voyage, la découverte de soi, mais aussi la renonciation à la convoitise. On s'en rende compte aussi si l'on connait un tant soit peu les légendes nordiques et plus précisément celle de Beowulf (que Tolkien a longuement étudié, sur laquelle il y a aussi pas mal écrit et qui finira donc par beaucoup l'inspirer. 

Mais si j'aime beaucoup ce qu'il se passe dans le roman, j'ai un peu plus de mal avec les personnages. On commence par les nains, qui, si on oublie Thorïn, sont tous les mêmes ou presque. J'ai toujours du mal à savoir qui et qui, et le fait qu'ils soient treize n'aident en rien (l'un d'eux est tout de même roi, un autre est le père de Gimli, un autre tentera de reconquérir la Moria (et on retrouvera sa tombe dans le SdA))(mais tout cela ne sera finalement dévelloper que plus tard, avec l'écriture du SdA). Je trouve d'ailleurs qu'à part Bilbo, Gandalf et Thorïn, fortement reconnaissable, la plupart des personnages n'ont rien de bien remarquables. C'est pour moi un défaut, surtout que Tolkien n'est pas avare en nom. On se trouve souvent perdu entre qui et qui. 

Cela n'en reste pas moins un classique à lire et à apprécier. Il est bourré d'humour, d'aventures, de chansons, de nains et de trésors. Pour moi qui est souvent lu le SdA, il est aussi amusant de voir à quel point ce Hobbit semble être une sorte de brouillon. Un brouillon bien foutu qui ne fait que présager de ce que sera sa plus grande suite. C'est aussi un parfait livre en plein confinement (alors oui, je sais, nous sommes en déconfinement mais, j'ai la chance de pouvoir continuer à rester chez moi en télétravail alors du coup, j'en profite et je reste à la maison encore un moment). En conclusion, lisez donc le Hobbit. 


mercredi 15 avril 2020

Comment devenir un pirate, Harold et les dragons, tome 2, Cressida Cowell

Voilà deux ans, j'offrais le premier tome d'Harold et les dragons à ma fille (avec l'arrière pensée de lire la série moi aussi, avouons-le). Je me lance enfin dans le second tome de la série durant ce confinement. Ca tombe bien, ça fait parti de ces lectures légères qui font du bien.

Comment devenir un pirate, Harold et les dragons, tome 2, Cressida Cowell

Editeur : Hachette
Collection : /
Année de parution : 2018
Titre en VO : How to train your dragon, book 2 : How to be a pirate
Année de parution en VO : 2004
Nombre de pages : 280

A lire si : 
 - Vous voulez un livre jeunesse fantasy qui ne se prend pas la tête - Vous aimez les dragons et les viking 
 - Vous voulez rire 

 A ne pas lire si : 
 - Vous voulez un copier-coller du film (et un furie nocturne surtout) 

 Présentation de l'éditeur : 

 Harold n'a pas toujours été le célèbre héros viking que nous connaissons aujourd'hui.Savez-vous comment il trouva son épée de légende? Avez-vous entendu parler de sa rencontre avec Sa Suprême Perversité Homicide, chef de. la tribu des Exilés ? Connaissez-vous le terrible secret de Barbe-Sale le Grave? Non? Alors plongez-vous dans les mémoires de Harold, " celui qui murmure à l'oreille des dragons ".

Mon avis

Dans le premier tome, le jeune Harold Horrib'Haddock se liait d'amitié avec un dragon de jardin minuscule et au caractère bien trempé, Krokmou. Tous les deux devenaient des héros en tuant la Mort Verte. Mais chez les vikings, la notoriété ne fait pas tout, et un seul exploit encore moins. Viking et dragon sont à nouveau sur les bancs de l'école ou plutôt ceux du drakkar pour un cours de bataille en haute mer. Alors qu'Harold ne va pas tarder à se prendre une bonne raclée, étant peu doué en escrime, un coffre tombe sur le navire, entrainant le naufrage de celui-ci. Or, le dit coffre est un fait le cercueil de l'ancêtre du jeune garçon. Dedans, on y découvre une carte, une devinette et Alvin, un viking se présentant comme un honnête paysans. C'est le début d'une nouvelle aventure pour Harold, Krokmou et les Hooligans Hirsutes, à la recherche du trésor de Barbe-Sale le Grave.

Cette nouvelle aventure d'Harold est aussi amusante à lire que la première. On y retrouve les vikings sans peur (ou presque) de Beurk dans leur environnement peu agréable et bien humide. Tous les ingrédients du premier tome sont là, humour, aventure, bon mots, un peu de frisson et des dessins crayonné. C'est un combo qui fonctionne parfaitement et qui plaira à tous, petit comme grand. Moi, en tout cas, ça me plait beaucoup. Après tout, qui n'aimerait pas partir à la recherche d'un trésor sur une île pleine de dragons terribles, puis combattre en mer sur un drakkar ou encore trouver un formidable trésor ? C'est un scénario classique de fantasy qui va bien à Harold et à Krokmou et qui est en plus de ça mis en scène de manière humoristique par son actrice.

J'ai, une nouvelle fois, adoré Harold, notre jeune héros. Toujours aussi effacé, toujours aussi méprisé par les autres vikings, il n'en reste pas moins le digne héritier de Stoick la Brute, même si celui-ci a du mal à le voir. Cette fois, le jeune homme se persuade qu'il est un escrimeur hors pair là où, il faut l'avouer, ce n'est pas tout à fait ça (mais on découvrira pourquoi vers la fin du livre). Mais surtout, une fois de plus, il veut se faire la voix de la raison. Il est dommage pour lui que personne ne l'écoute (quoique moins pour nous, nous n'aurions pas d'aventure sinon). Krokmou, lui, est plus en retrait. Le caractère du petit dragon m'a un peu manqué. Par contre, je ne peux qu'apprécier le rôle de Findus, l'ami d'Harold, qui se trouve un peu moins transparent qu'avant. Quant à Rustik, c'est toujours le même petit morveux qu'on aime détester. Quant à l'ennemi du tome (que je ne présenterai pas pour ne pas poiler)(même si on s'en doute gros comme une maison)(encore plus si vous avez vous les deux séries animées), il est plutôt amusant et particulièrement sournois et lâche.

Au final, cette courte lecture a été un petit bol de fraicheur. J'apprécie beaucoup cette série jeunesse que je recommande à tous (même à ceux qui sont fans du films et ne veulent entendre parler que du Furie Nocturne, promis, le dragon des jardin est tout aussi sympa).


mardi 22 octobre 2019

La fameuse invasion de la Sicile par les ours, Dino Buzzati

Parfois, j'ai des envies de lecture subite. Ça donne un SMS à mon frère le dimanche soir, récupèration du livre le lundi midi et lecture le soir. La bibliothèque du frangin est bien moins remplie que la mienne mais je sais pouvoir y trouver les livres qui ont marqué mon enfance. La Fameuse invasion de la Sicile par les ours en fait partie et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai relu pour la énième fois ce petit roman.

La fameuse invasion de la Sicile par les ours, Dino Buzzati

Editeur : Folio
Colleciton : Junior
Année de parution : 1996
Titre en VO : La Famosa invasione degli orsi in Sicilia
Année de parution en VO : 1945
Nombre de pages : 115

A lire si :
- Vous aimez les contes
- Vous aimez les ours

A ne pas lire si :

Présentation de l'éditeur :

Tout commence le jour où Tonin, le fils du roi des ours, est enlevé par des chasseurs dons les montagnes de Sicile... Profitant de l'hiver qui menace son peuple de famine, le roi décide d'envahir la plaine où habitent les hommes. Avec l'aide de son armée et d'un magicien, il réussit a vaincre et à retrouver Tonin. Mais il comprend vite que le peuple des ours n'est pas fait pour vivre au pans des hommes...

Mon avis

Il est toujours un peu compliqué de donner un avis sur un livre que l'on a chéri pendant des années et qu'on redécouvre avec le même entrain qu'à dix ans. Forcément, les souvenirs s'en mêlent et c'est tout autant la nostalgie qui parle que la redécouverte du livre. J'ai souvent lu et relu la fameuse invasion enfant. Le livre appartenait à mon frère (qui ne le trouve plus mais sa femme l'avait aussi, du coup, c'est le sien que j'ai lu)(et sur lequel j'ai râlé, elle a mit des bulles à quasi toutes les illustrations...) et a posé beaucoup de temps dans ma propre bibliothèque. Je l'ai usé jusqu'à la trame, lisant et relisant certain passage plus que d'autre. C'est en découvrant qu'un dessin animé avait été crée récemment que j'ai eu envie de relire le bouquin. Je remercierais donc mon frangin et sa femme pour m'avoir refilé le livre.

La Fameuse invasion de la Sicile par les ours raconte donc, vous n'allez pas le croire, l'invasion de la sicile par les ours mais pas que. La première partie du roman se concentre bien sur la dite invasion. Suite à l'enlèvement du fils du roi Léonce et à un hiver des plus rigoureux, les ours partent envahir la capitale des hommes. Des montagnes jusqu'à la ville, nous allons les suivre, bataillant contre les armées du Grand Duc et déjouant les pièges que leur tend le Professeur de Ambrosiis (qui finira par devenir leur grand ami). La seconde partie du livre se passe plusieurs années plus tard (13 pour être exacte). Léonce gouverne la Sicile et ses ours se sont mêlés à la population humaine sans trop de difficulté. Or, le calme n'est qu'apparemment et certains ours ont fini par succomber aux vices...

Il y a plusieurs choses que j'adore vraiment dans ce petit roman. La première, c'est l'alternance texte "normal"/poème. Buzzati fait ça de manière tellement fluide (et le traducteur a vraiment été très bon aussi) qu'on passe de l'un à l'autre sans même s'en rendre compte. Pour moi, la FIDLSPLO est un énorme poème mélange vers et prose. La seconde, ce sont les illustrations qui parsèment le récit et en font intégralement partie. J'ai passé des heures enfant à les observer toutes, lisant une histoire pas tout à fait pareille à ceux que les mots racontés (on découvre quelques différences entre les deux). Du coup, on comprend un peu mieux pourquoi j'ai râlé que ma belle-sœur ait gribouillé dessus.

Et puis, bien sûr, il y a l'histoire. Leur de mes premières lectures, j'adorais pouvoir me confronter à des peurs enfantines comme le croquemitaine ou les fantômes avec les ours. J'apprécie moins par contre la seconde partie, trouvant aux péripéties de la première plus de charme. J'avoue continuer à aimer cette première partie, que je trouve plus amusante à lire de par l'étrange naïveté des ours. Je comprends aussi beaucoup mieux la seconde et ce qui se cache derrière. J'ai grandi, ma vision du monde avec moi et ma compréhension de cette partie avec. Forcément, mon niveau de lecture n'est plus le même et c'est tant mieux, je dirais, puisque j'ai apprécié ma lecture d'une manière différente. 

Comme tout conte qui se respecte, La FIDLSPLO a plusieurs niveaux de lecture. Il y a l'enfantine, qui parle bravoure et courage, qui montre que le bien triomphe du mal, et puis il y a le niveau plus adulte que je n'avais pas tout à fait vu jusque là. Oh, je n'étais jamais passé bien loin mais forcément à trente ans passés, je ne lis plus le livre comme à dix. La satire est plus évidente à présent, forcément, surtout dans la seconde partie, celle que j'appréciais le moins à l'époque. 

Au final, j'aime toujours autant ce roman, mélange de théâtre, de conte et de poésie. J'aime qu'il soit si étrange dans sa forme. J'aime son histoire, simple de prime abord mais qui ne l'est pas tant que ça. J'avais peur que ma nouvelle lecture ne me le ternisse un peu, ce n'est pas du tout le cas. Il est sûr que je le relirais encore, en appréciant encore et toujours l'humour qui s'en dégage et le message qu'il fait passer.


vendredi 27 avril 2018

Comment dresser votre dragon, Harold et les dragons, tome 1, Cressida Cowell

Lundi 30, c'est l'anniversaire de ma fille. Elle va avoir 7 ans et j'avais envie de lui offrir un livre qu'on pourrait lire toutes les deux. Elle est en CP et commence à bien lire, seul problème, mademoiselle n'aime pas ça. Il fallait donc un bouquin qui pourrait l’intéresser. Et quoi de mieux que le livre qui a inspiré l'un des univers dont elle est le plus fan ? (dans l'idée, Dragons, ça fait trois ans que ça dure, et à la maison, ça va des séries aux films en passant par les peluches, les figurines et les tout nouveau playmobil). Mais avant de le lui offrir, fallait bien que maman le lise, non ? (l'excuse totalement bidon, nous sommes d'accord)(oui, le cadeau n'est pas du tout désintéressé, c'est pas la seule fan de la maison)

Comment dresser votre dragon, Harold et les dragons, tome 1, Cressida Cowell

Editeur : Hachette
Collection : /
Année de parution : 2018
Titre en VO : How to train yours dragons
Année de parution en VO : 2003
Nombre de pages : 2010

A lire si :
- Vous voulez un livre jeunesse fantasy qui ne se prend pas la tête
- Vous aimez les dragons et les viking
- Vous voulez rire

A ne pas lire si :
- Vous voulez un copier-coller du film (et un furie nocturne surtout)

Présentation de l'éditeur :

Harold fut sans doute le plus grand Viking que la terre ait jamais porté. Chef de guerre, combattant invincible et expert en sciences naturelles, il était célèbre aux quatre coins du monde barbare. Nul n'ignorait sa capacité extraordinaire à contrôler les reptiles les plus terrifiants. On l'appelait avec respect "celui qui murmure à l'oreille des dragons". Mais, dans son enfance, Harold n'avait pas toujours été aussi doué...

Mon avis

Donc, comme je le disais en introduction, nous sommes, ma fille et moi, de grandes fans de la saga Dragons chez Dreamworks. Mais comme je suis aussi une grande fan de livre, je ne pouvais pas ne pas lire les romans qui ont permis de donner naissance à l'univers des films. Et pour tout vous dire, ça fait parti des romans que j'aurais adoré lire lorsque j'étais enfant.

Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance d'Harold, fils du chef viking de la tribu des Hooligans, un petit garçon de dix ans et demi qui n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on imagine d'un viking. Le voilà dès le départ qui doit récupérer avec dix autres gamins du village de Beurk son dragon. Or, Harold va récupérer le plus petit dragon possible, un dragon qui n'a même pas de dent. Déjà qu'il est vu comme un incapable par les autres, tout cela ne va pas arranger ses affaires. Surtout qu'attraper le dragon n'était que la première partie de son rite de passage pour devenir un vrai héro viking. Maintenant, va falloir le dresser. Krokmou ne va pas vraiment se laisser faire et surtout, deux énormes dragons vont venir un peu tout gâcher.

J'ai beaucoup mais alors beaucoup aimé découvrir ce Beurk-là. Cressida Cowell réinvente le monde viking pour en faire quelque chose d'un peu absurde (il neige ou il pleut sur Beurk, fait jamais beau par exemple) et en même temps d'assez "vivant" pour qu'on y croit réellement. D'ailleurs, l'absurde et l'humour sont particulièrement présent dans ce roman avec quelques moments un peu plus dramatiques. J'ai régulièrement souris durant ma lecture. Ce qui est généralement un très bon point avec moi. Il faut dire qu'entre les vikings pas toujours très finauds et les frasques de Krokmou, il y a vraiment de quoi passer un très bon moment.

En parlant de Krokmou, j'ai adoré le personnage. Bon, j'ai adoré tous les personnages du roman en fait pour tout dire. Mais alors, le petit dragon est juste trop. C'est une véritable peste qui n'en fait qu'à sa tête avec un caractère de cochon. C'est le genre d’élément perturbateur que j'apprécie beaucoup, assez espiègle tout en étant adorable. Et puis la mise en place de sa relation avec Harold gagne beaucoup grâce au caractère du dragonnet. Un Harold que j'ai particulièrement apprécié du fait qu'il ne soit pas du tout un héros (comme pour le film, vous me direz, mais là, c'est encore plus flagrant je trouve). C'est un garçon banal qui n'a pas vraiment confiance en lui, qui préfère lire et apprendre que crier comme un idiot sur les dragons et les gens. C'est le genre de personnage qui plait beaucoup (et je sais qu'il plaira à ma fille, tout comme Krokmou).

Autre chose de vachement sympa, ce sont les illustrations qui parsèment le livre. Elles sont d'un style assez enfantin et plutôt rigolotes (et surtout, elles ont servi de modèles pour le film, Harold est particulièrement reconnaissable, tout comme le casque de Rustik ou les Terreurs Terribles). On ajoute à ça quelques fiches sur les dragons, une carte de l'archipel et le livre "comment dresser son dragon". 

Au final, j'ai beaucoup aimé. D'accord, si comme moi, on découvre bien après les films (et les deux séries), la différence est assez flagrante et étrange. Les deux ont beaucoup en commun et en même temps très peu (Krokmou est à l'origine un Terreur Terribles quoi). Mais le livre est un très bon roman jeunesse qui devrait plaire à tout le monde. J'espère réellement que ma fille va aimer (parce que je désespère de lui trouver des livres qui lui donnent envie de lire en ce moment).