jeudi 11 mai 2023

La fraternité, Takis Wurger

 J'aime bien lire des bouquins qui se passent dans des universités prestigieuses, comme Cambridge. La Fraternité fait partie de ces livres. En plus de ça, la couverture me plaisait beaucoup. Il n'en fallait pas plus pour que je le prenne. 

La fraternité, Takis Wurger

Editeur : Editions Slatkine & Cie
Collection  :
Année de parution : 2018
Titre en VO : Der Club
Année de parution en VO : 2018
Nombre de pages : 222

A lire si : 
- Vous aimez les romans choraux
- Vous aimez le mystère planant autour des fraternités

A ne pas lire si : 
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous aimez ne pas rester en surface.

Présentation de l'éditeur : 

Pour élucider malgré lui le mystère d’un crime dont il ignore tout, un jeune homme se fait introniser dans le club le plus select de Cambridge. Sur fond de campus novel et d’amours impossibles, un premier roman vertigineux.

Mon avis

Récapituons avant de commencer : la couverture est intriguante (elle donne d'ailleurs deux indices sur le roman), la quatrième annonce un texte qui devrait me plaire. Ca se passe à Cambridge (j'aurais adoré faire des études là-bas) avec une histoire de Fraternité. Soyons bien d'accord, ce roman, ça aurait clairement pu être un coup de coeur rien qu'avec ça. Et ce ne fut pas le cas. 

Hans est passionné par la boxe depuis son enfance, c'est elle qui le tient en vie, qui l'occupe. A la mort de ses parents, il est envoyé en pensionnat où il accepte son sort grâce au sport. Mais peu avant son bac, sa tante, Alex, professeure à Cambridge, lui demande de l'aide. Enfin, lui demande... Elle le fait venir sans trop avoir son accord à Cambridge, où elle l'a inscrit. Puis, sans lui en dire plus, elle lui demande de devenir membre du Pitt Club. Elle a un mystère à résoudre, mais ne lui dit pas quoi. Pour l'aider, elle le confie à Charlotte, une jeune femme tout aussi mystérieuse qu'elle. Il n'a aucun mal à se faire admettre, grace à la boxe, et va petit à petit mettre le doigt dans l'engrenage.

Le premier problème du roman, clairement, c'est le mystère qui plane sur le crime. Hans ne sait rien et ça pendant plus de la moitié du livre. Alors, Hans surnage dans le truc, il se fait des potes, tombe amoureux, boxe, mais enquête-t-il vraiment ? Ben en fait, pas vraiment. Les autres personnages nous en apprennent-ils plus ? Oui, si on arrive à voir les détails, noyés dans la masse. Il y a une ligne de dialogue qui peut nous faire comprendre de quoi il s'agit vraiment. Une seule durant plus de la moitié du roman, et elle est dite par un personnage secondaire. Je dois dire que oui, j'apprécie le mystère à la base, je ne suis même jamais contre, vous le savez. Mais là, pour moi, ce qui aurait dû être le cœur de l'intrigue si on en croit la quatrième disparait presque complètement pour laisser place à la romance entre Hans et Charlotte et les mensonges qu'il raconte à ses nouveaux potes pour passer pour un mec comme eux. Même lui est généralement perdu dans tout ça.

Le second, c'est qu'il reste en surface, tout le temps. Et là, c'est encore plus dommage. Je n'ai pas réussi à avoir la moindre empathie pour les personnages à cause de ça. Je n'ai rien ressenti. Mais du tout, parce que justement, jamais on ne sait ce qu'ils veulent ou pense vraiment alors que la narration est toujours à la première personne, pour chaque personnage. Du coup, on reste sur des impressions pas toujours bonne : Hans est paumé, Charlotte est pas mieux, Alex veut juste une vengeance, Angus ne voit que par sa fille et pourtant, Josh est un gros con... Il n'y a pas la moindre nuance. Bon, heureusement, les principaux évoluent tout de même un peu et ce n'est pas plus mal. 

Pourtant, il y avait vraiment de quoi faire. Le fameux crime, même si peu original (et non, ce n'est pas un bizutage qui se déroule mal)(enfin pas comme on pourrait le penser), tient tout de même en haleine. Parce que forcément, le lecteur veut savoir ce que sait, puis comment ça va se passer. L'idée d'en faire un roman choral aussi était bonne, mais je trouve que ce n'est pas ultra exploité pour le dit crime. Par contre, effectivement, ça permet d'avoir une sorte de campus novel plutôt intéressante. J'ai beaucoup apprécié les passages sur la boxe. Je n'y connais rien, mais, je ne sais pas, ça m'a parut plus réel que le reste. Et puis, forcément, tout ce qui tourne autour du Pitt Club, les dérives de ce genre de club (drogue, alcool, sexe), les secrets qui l'entourent, sont des plus intéressants, plus particulièrement quand ils sont vus par Hans qui n'est absolument pas du même monde que la plupart des membres (tous souvent fortunés). 

Mais finalement, vous l'aurez compris, ce fut une petite déception pour moi. Le roman se lit vite (il ne fait que 222 pages) et c'est peut-être la raison qui m'a fait le finir. Je pense que j'avais de trop grandes ambitions pour lui.

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