mardi 26 mars 2013

Le Trone de Fer, Intégrale 4, GRR Martin

Et voilà, l'intégrale 4 du Trône de Fer est finie. C'est le premier des tomes que je finis aussi rapidement, merci la semaine de vacances.

/!\ Spoiler sur le tome précédent 

Le Trone de Fer, Intégrale 4, GRR Martin

Editeur : J'ai lu
Collection : Fantasy
Année de parution : 2010
Titre en VO : A Feast for Crows
Année de parution en VO : 2005
Nombre de pages  : 892

A lire si :
- Vous aimez la fantasy médiévale
- Vous aimez avoir à faire à de multiples personnages
- Vous aimez les complots et intrigues de cour
A ne pas lire si :
- Vous vous perdez facilement avec plus de cinq personnages
- Vous voulez des elfes et autres créatures magiques
- Vous voulez de la magie
- Vous n'aimez pas la violence
Présentation de l'éditeur
 Le royaume de Sept Couronnes ne cesse de s'enliser dans la guerre civile. Sur le Mur, l'intervention armée de Stannis Baratheon contre les sauvageons place le nouveau lord-commandant de la Garde de nuit dans une situation difficilement tenable.
Mon avis
Attention tome spécial. Dans cette quatrième intégrale,  un Festin pour les corbeaux (on comprend pourquoi le titre n'est pas traduit, ça sonne tout de même assez mal, je trouve), nous nous concentrons sur une petite parties des personnages présents dans la saga. Nous ne verrons pas Tyrion (sniff), pas Jon (re sniff), pas Daenerys (un peu moins sniff en fait). Nous restons concentrés sur les jumeaux Lannister, sur Brienne, Sansa et Arya et quelques autres. Mais avant de parler de ça, passons au résumé !

Rappelez-vous, nous avions laissé Westeros dans la panique totale. Les noces pourpres ont vu la mort de Robb et Catelyn Stark. Pendant ce temps, Joffrey mourrait lui aussi durant ses noces. Tyrion et Sansa se sont vu accusé du meurtre. Le nain fut emprisonné, Sansa s'enfuit avec Littlefinger pour attérir aux Eyriés. Tyrion s'enfuit de sa prison avec l'aide de Jaime et part assassiner son père. Lady Lisa est jetée du haut des Eyriés par Petyr. Pendant ce temps (oui encore), Stannis rejoint le Mur et aide la Garde de la nuit à vaincre les sauvageons. Jon Snow est nommé Lord commandant. Ca c'est à peu près ce qu'il s'est passé. 

Dans ce tome, Jaime, à présent manchot, affronte sa soeur Cersei qui commence grandement à perdre un peu la boule. Elle compte devenir légale de son défunt père mais ne fait que mettre le royaume en péril. Histoire de bien continuer dans la connerie, elle se brouille avec Jaime et l'envoie finir le siège de Vivesaigues tenu par le Silure. Elle intrigue aussi contre les Tyrell dont la fille est à présent marié à Tommen (après je le rappelle avoir été marié à Renly et Joffrey). 
Samwell est envoyé par Jon Snow à Villevieille avec Vère et Mestre Aemon. Le voyage ne se passera pas vraiment comme prévu et de nombreuses péripéties attende le jeune homme.
Arya se trouve à Braavos et apprend à n'être personne auprès des adorateurs du Dieux Multiface. Là aussi, rien ne se passera comme elle le prevoit.
Brienne de Torth est à la recherche de Sansa. Ne sachant pas vraiment où est là jeune femme, elle va parcourir le conflant et rencontrée pas mal de monde qui ne lui veulent pas que du bien.
Sansa est toujours aux Eyriés où elle passe pour la fille naturelle de Littlefinger. Elle doit faire face aux bannerets de Lysa qui sont contre le contrôle du Val par Petyr. 
Et pendant ce temps là, les Fer-nés se cherchent un roi, ce qui s'annonce plutôt compliqué. A la suite de la mort de Balon Greyjoy, ses frère mais aussi sa fille Asha, se disputent la couronne.

Comme vous pouvez le voir, ce tome est plein de rebondissement malgré le fait qu'on ne voit pas tout le monde. J'ai beaucoup aimé suivre Cersei, même si c'est un personnage que je n'apprécie pas forcément. Elle mène intrigues sur intrigues et joue un jeu dangereux. Malheureusement pour elle son ambition l'aveugle carrément. Un autre personnage que j'ai adoré suivre est Jaime. Ca fait déjà deux tomes que je l'apprécie vraiment beaucoup. Il est en passe de devenir l'un de mes préférés avec Tyrion et Jon. Par contre, autant le dire, j'ai eu du mal avec Brienne, qui m'avait beaucoup plus plu dans le tome précédent. Son point de vue permet d'en apprendre un peu plus sur ce qu'il se passe dans le conflant mais mon dieu qu'elle est barbante ! Les filles Stark sont un peu plus intéressantes, chacune confrontées à leur problème. Il y a moins d'intrigues lorsque nous les suivons mais au moins elles ne s’apitoient pas vraiment sur leur sort. Les parties que j'ai pourtant préféré sont celles sur les Fer-nés. On en découvre un peu plus sur eux et je les trouve particulièrement sympathique

Dans ce tome, nous rencontrons très peu d'action, beaucoup d'intrigues. Forcément, c'est un tome qui me plait beaucoup. Nous avons aussi quelques réponses suite aux intrigues passées, bien que très peu. Par contre, d'autres se mettent en place, nous laissant carrément sur notre faim. Surtout lorsqu'on sait que nous ne retournerons pas forcément de sitôt à Port Réal, le prochain tome se concentrant sur les personnages manquant à celui-ci. Il n'empêche que ce fut un vrai régal de lire ce quatrième tome et je languis réellement de pouvoir continuer l'aventure de A song of ice and Fire (mais va falloir que je me décide à attendre l’intégrale 5 ou à dépareiller ma série...)


lundi 25 mars 2013

Vivants, Isaac Marion

Vivants est le dernier livre fini durant mes vacances. Et c'est un véritable coup de cœur pour ce bouquin.

Vivants, Isaac Marion

Editeur : bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en VO : Warm Bodies 
Année de parution en VO : 2011
Format : epub

A lire si
- Vous aimez les histoires de zombies
- Vous aimez les romances

A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de romance
- Vous voulez un background bien étudié

Présentation de l'éditeur

Le monde est dévasté par une étrange épidémie. Les Morts se relèvent, les Vivants se cloîtrent à l'intérieur de forteresses. Une guerre sans merci les opposent.
R est un Mort. Comme tous les Morts, R n'a pas de souvenirs, pas d'émotions, et, animé par une faim irrépressible, dévore les Vivants. Mais R rencontre Julie. R l'emmène avec lui. Et bafoue les règles des Vivants et des Morts pour rester avec elle. Mais leur monde ne les laissera pas faire.

Mon avis

J'avoue dès le départ, Vivants n'est pas à la base un livre que j'aurais acheté. J'ai profité de l'opération de Bragelonne sur les epubs parce que bon tout de même. Il faut dire qu'il partait mal, un film a été tiré du livre, il est présenté comme une romance à l'eau de rose, il a fait un tabac à sa sortie. Généralement, ce sont trois choses que je n'aime pas, ça me fait penser à Twilight (que j'ai lu, que j'ai apprécié lire mais que si je ne l'avais pas fait, ça ne m'aura pas manqué). En plus de ça, ça parle zombie, et jusque là, j'étais pas pote avec eux. Je lui ai tout de même laissé sa chance. Et je dois bien dire que j'ai eu raison puisque c'est un coup de cœur pour moi.

Vivants, c'est l'histoire de R. R est un zombie. Depuis quand ? Il n'en sait rien. Son nom ? Il ne le connait pas. Il n'est même pas sur que R soit bien la première lettre de celui-ci. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est différent des autres. Du moins, il se sent différent d'eux. Un jour, il va partir en chasse avec les autres zombies, et il va manger Perry. Les souvenirs du garçon vont l'assaillir et va savoir pourquoi il va sauver sa petite amie qu'il va amener chez lui. Il va apprendre à la connaitre, à l'aimer même et il va se rendre compte que grace à elle, il va changer. Alors il va essayer de faire changer le monde. Comment ? Il ne sait pas vraiment en fait.

Ce n'est pas l'histoire d'amour du livre qui m'a plu. C'est le personnage de R. R est mort vivant. C'est un zombie qui pense beaucoup, à beaucoup de chose. Il veut se souvenir de qui il était, de son nom. Il veut aussi se souvenir du monde qui l'entoure. Rien que le fait qu'il pense m'a touché. Pour moi, le zombie, c'est une créature sans cervelle. Là, absolument pas. On se rend compte que c'est tout l'inverse et pas que pour R d'ailleurs. On découvre les zombies d'une manière différente. C'est vraiment un point qui m'a plut. Et c'est aussi pour cela que j'ai continué.

Lorsque R recueille les pensées de Perry, un jeune vivant, après lui avoir bouffé le cerveau, on découvre un autre narrateur. C'est Perry qui nous raconte sa vie. On découvre alors ce qu'il a pu se passer chez les humains et surtout une humanité sans espoir. Petit à petit, les pensées des deux vont se mêler, humanisant un peu plus R. Julie, l'humaine, ne fera qu'aider R dans ce processus, surtout lorsqu'il se mêlera aux vivants pour la retrouver.

Les pensées de R vont donc s'humaniser un peu plus tout comme lui. On découvre alors un autre personnage en R, un personnage tout aussi intéressant que le zombie qu'il était au début. Une dualité entre le R du début et celui qui apparait vers le milieu se met en place. R n'est pas juste un zombie avide de cerveaux humains, il est plus que cela. Il nous fait réfléchir plus qu'on ne le pense sur lui, sa condition mais aussi celle de l'humanité.

Outre R, le personnage de Julie est aussi très interessant. On a l'impression qu'elle est la seule humaine à garder espoir. Elle veut croire à un monde meilleur. Malheureusement, elle est eclipsée par R qui prend vraiment tout le roman. C'est un peu dommage vu que ses dialogues sont spontanées et que souvent c'est eux qui font réfléchir sur l'humanité. Par contre, j'ai eu du mal avec les personnages secondaires, trop effacés, trop stéréotypes souvent.

Au niveau du style, l'auteur/traducteur écrit d'une manière assez simple mais en même temps assez poétique. Les descriptions qu'il fait de R, Julie et Perry sont vraiment géniales. Mais il sait aussi mettre du gore là où il faut (le repas des zombies est assez sanglants on va dire) et puis j'ai aimé la manière dont il pose les sentiments de son petit monde. Par contre, j'ai trouvé un peu dommage qu'il oublie son background vers le milieu du roman pour laisser place quasi uniquement à la romance entre R et Julie.

En conclusion, c'est un livre magnifique pour moi, malgré un ou deux défauts (la romance de la fin bien trop présente pour moi). On découvre des zombies bien différents de ceux dont on a l'habitude et c'est un point de vue vraiment interessant.
 

Zombie Therapie, Jesse Petersen

Second livre fini durant mes vacances. Je crois que j'ai finalement pris gout aux zombies !

Zombie Therapie, Jesse Petersen

Editeur : Bragelonne/Milady
Collection : /
Année de parution : 2011
Titre en VO : Living with the Dead, book 1 : Married with Zombies 
Année de parution en VO : 2010
Format : Epub

A lire si 
- Vous aimez les zombies
- Vous aimez le mélange bit-lit/chick-lit

A ne pas lire si
- Vous voulez du gore bien gore
-Les bons sentiments vous agacent

Présentation de l'éditeur

Pour sauver leur couple, Sarah et David tentent une thérapie. Mais en arrivant dans le cabinet, ils découvrent que leur conseiller est en train de dévorer les clients précédents. Cannibales, passe encore, mais ils sont tous morts et devraient se comporter comme tels... Qui a dit morts-vivants ? Désormais Sarah et David doivent non seulement sauver leur mariage, mais aussi sauver leur peau au cœur d une apocalypse zombie. Quoi de mieux pour échapper à la routine ? Avant elle ne rebouchait pas le dentifrice, maintenant elle laisse des bouts de cervelle partout. Avant il passait son temps à jouer à Resident Evil, maintenant, ça lui sert !

Mon avis

Il y a un peu plus d'un an dans ma chronique de World War Z, je disais que les zombies et moi ont été pas vraiment amis. Comme on dit, y a que les cons qui changent pas d'avis. Hourra, je ne suis pas conne ! 

J'ai acheté ZT lors de la dernière opération 200K de Bragelonne (mais si les eupbs à 0.99euros) et je m'étais dit que ça serait sympa de le lire juste comme ça, un passage de temps en temps, histoire de voir si je ne prendrais pas un peu gout aux zombies. J'ai commencé le bouquin sans la moindre arrière pensées, un matin. Et j'ai eu du mal à le lacher.

Bon je le sais, la Bit-lit c'est généralement très page-killer. C'est bien le cas ici. L'histoire reste simple (pour une histoire de zombie), contamination de la population, des gens survivent comme ils le peuvent avec un petit road movie qui passe bien.  Effectivement, ça passe bien. On ajoute à ça une touche de Chick-lit (un genre que je connais très peu d'ailleurs) avec une histoire de couple qui ne s'entend plus du tout et qui essai de recoller les morceaux. Ca aussi ça fonctionne plutôt bien.

Là où pour moi ça a vraiment fonctionner, c'est que l'auteur ne fait pas dans le drôle comme le laisse présager la quatrième de couverture. Oui, il y a des situations amusantes et Sarah, la narratrice a son franc parler aussi. Mais il y a aussi des situations plus tristes, vraiment plus tristes et du danger. On sent vraiment de la tension dans l'histoire et ceux jusqu'à la fin, en oubliant le fait que Sarah et David sont en crises (tout comme le reste de l'humanité finalement). C'est vraiment ce que j'ai apprécié dans ce livre, cette dose de drame bien géré.

En parlant de Sarah et David, j'ai beaucoup aimé leur duo qui fonctionne vraiment bien même quand ils sont en colère l'un contre l'autre. Je trouve que l'auteur a su bien gérer leur rapport qui ne font pas trop niaiseux (sauf vers la fin, je l'avoue). La panoplie de personnages est vraiment sympathiques. On trouve de tout, dont un personnage qui aurait pu apparaitre dans un Stephen King par exemple (enfin je trouve). On ne trouve pas deux fois la même sorte de personnages (sauf chez les zombies), et c'est vraiment sympathique.

Par contre, autant le dire, ZT n'est pas plein de surprise. On s'attend à tous les événements bien avant qu'ils n'arrivent. C'est dommage parce que finalement, il n'y a pas une once de suspens. J'ai été déçue de comprendre les choses qui allaient se passer trop rapidement. Bon en même temps, je me dis aussi que j'ai pris le livre pour me détendre (chose qu'il a parfaitement fait). N'empêche que cela reste un défaut pour moi.

En conclusion, c'est vraiment un bouquin parfait pour une lecture rapide et détendue. Sa fin par contre nous laisse sur notre faim et je dois dire que je suis bien contente d'avoir sa suite dans ma PAL.


Steampunk ! Etienne Barillier

Me voilà revenue de vacances. J'ai plusieurs avis à écrire, ayant pu lire un peu plus que d'habitude et surtout n'ayant pu les écrire pendant mon séjour à la montagne. Nous commençons donc par Steampunk !

Steampunk ! Etienne Barillier

Editeur : Les Moutons Electriques
Collection : La bibliothèque des Miroirs
Année de parution : 2010
Nombre de pages : 356

A lire si :
- Vous voulez en apprendre plus sur le steampunk
- Vous n'avez pas peur de voir votre Wishlist s'aggrandir

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas les essais

Présentation de l'éditeur

Des premiers textes explorant le XIXe jusqu’à la naissance du steampunk ; de l’éclosion du steampunk francophone aux adaptations cinématographiques et à la bande dessinée ; des jeux vidéo à l’apparition d’une culture steampunk ; ce panorama suit pas à pas la naissance d’un genre riche et complexe, aux couleurs d’un rêve empli de boulons et de vapeur.
Après les Nombreuses vies de Fantômas, dans la « Bibliothèque rouge », Étienne Barillier plonge dans l’exploration d’une esthétique baroque et démesurée, partie de la littérature pour contaminer l’imaginaire populaire dans son entier. Avec le témoignage de 8 écrivains et des oeuvres de 15 artistes contemporains.

Mon avis

Il n'est jamais très simple de donner un avis sur un tel livre. Steampunk ! retrace l'histoire du mouvement, que se soit littérairement, cinématographiquement ou même au quotidien. C'est aussi un formidable "augmenteur" de PAL.

Avant de parler du contenu du livre, je vais vous parler du contenant. Steampunk ! est un très beau livre au format carré (ce qui déjà est assez rare). La couverture est magnifique tout comme les premières images que nous avons en ouvrant le livre (photos des membres du groupes Abney Park). Le livre est très illustré, de photo de couverture de roman, de BD, d'affiche de film, d'objet Steampunk... C'est vraiment un plaisir de le feuilleter, surtout que les pages ont un toucher vraiment agréable.

Passons maintenant au contenu. Steampunk ! commence par le tout début, à savoir Jules Verne et Co, puis on passe rapidement à tout ce qui est littérature steampunk, qui comme on va l'apprendre, commence comme un jeu entre auteurs américains et puis que l'amérique a fini par laisser la place à l'Europe pour continuer ce courant. Ensuite, on parlera cinéma, BD, esthétisme... La partie littérature est la plus importante d'ailleurs. J'ai apprécié aussi que l'auteur nous fasse découvrir à la fois ce qui se fait en Amérique, qu'en Europe ou au Japon, afin d'avoir une vision globale du mouvement.

J'ai personnellement beaucoup aimé découvrir les débuts du steampunk, plus que le reste du livre. L'évolution est interessante mais finalement, cela se répette. En plus, l'auteur parle énormement du Rétro-Futurisme, un mouvement très proche du Steampunk et finalement, je ne savais plus trop si je lisais Steampunk ! ou Rétro-Futur ! (il existe d'ailleurs un livre dessus dans cette collection). J'ai trouvé ce point un peu dommage, bien que très passionnant.

En conclusion de cette petite chronique, j'ai beaucoup aimé me plonger dans le livre, vraiment. J'en ai appris un peu plus sur le mouvement. En plus de ça, c'est un très bel objet.
 

mercredi 13 mars 2013

L'écume des Jours, Boris Vian

Je comble mes lagunes en littérature française. Pour se faire, j'ai donc commencé par du Boris Vian, auteur très connu, sauf de moi.

L'écume des Jours, Boris Vian

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2003 pour mon édition
Nombre de pages : 350

A lire si :
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez l'absurde

A ne pas lire si : 
- Vous voulez une histoire joyeuse
- Vous n'aimez pas le nombre de note de bas de page trop nombreux

Présentation de l'éditeur

L'Ecume des jours : ce titre léger et lumineux annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans.
C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, merveilleux et fantastique, féerique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, l'une des plus célèbres du Xxe siècle et livre-culte depuis plus de trente ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des noirs américains...

Mon avis :

Le résumé de la quatrième de couverture de mon édition (et des autres) n'est pas vraiment des plus explicites lorsqu'on ne connait ni Vian ni son oeuvre, ce qui est mon cas. Du coup, j'ai pris le livre pour ce que j'avais pu en entendre dire de ci de là, c'est une belle histoire d'amour que je pourrais apprécier parce que finalement ce livre ce n'est pas que ça.  

L'écume des Jours c'est d'abord l'histoire de Colin et Chloé. Les deux jeunes gens tombent amoureux rapidement, se marient tout aussi vite. Mais voilà, Chloé est malade, très gravement malade. Colin dépense tout son argent pour la soigner et se trouve, lui l'oisif qui n'aime pas le travail, à devoir gagner de quoi sauver Chloé. C'est aussi l'histoire de Chick et Alise. Eux aussi s'aiment. Sauf que Chick aime bien plus Jean-Sol Partre (Jean Paul Sartre) que la pauvre Alise. Et puis il y a aussi Nicolas et Isis. Ils sont tous amis et leurs histoires ne sont pas toutes roses.

Les diverses histoires d'amour sont le fils conducteur du livre. On suit plus principalement Colin et Chloé. La jeune femme tombe malade, elle a un nénuphar dans le poumon (j'ai assimilé ça à un cancer). Le jeune homme va alors tout faire pour elle, pour la soigner. J'ai été touché par Colin, lui si oisif, qui essaie de travailler pour sa belle. J'ai été moins touché par contre par l'histoire de Chick et d'Alise. La collectionnite aigu de Chick pour les œuvres de Partre m'est un peu passé au dessus, et puis j'ai trouvé qu'Alise mettait trop de temps à comprendre qu'il ne l'aimerait pas assez pour la garder. C'est dommage parce que lorsqu'enfin elle le comprend, son personnage est d'un coup devenu très intéressante pour moi.

J'ai aussi aimé l'univers dans lequel se déroule toute l'histoire. C'est un univers proche du notre mais en même temps très éloigné. Il y a un côté très intemporel qui fait que l'histoire pourrait bien se passer à notre époque ou même des années plus tard ou des années plus tôt. Et puis c'est vraiment dans les descriptions de cet univers qu'on trouve ce qui m'a le plus plu dans l'histoire.

Outre les histoires d'amours, qui finissent mal (de toute façon, dans mon édition, on le sait dès le début) et qui m'ont touché, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Vian. J'ai aimé les figures de style, les jeux de mots, l'absurde qui se dégage de certaines situations, l'univers qu'il a crée pour faire vivre ses personnages. Il est rare que je tombe sous le charme d'une écriture comme ça, dès les premières pages. Ici, se fut le cas. Boris Vian manie les mots avec brio pour nous servir une magnifique histoire d'amour. C'est vraiment ce que je retiens de ce livre, une écriture parfaite.

En conclusion, j'ai vraiment aimé ce livre. J'avais un peu peur au début parce que Vian est un auteur connu et très aimé généralement. J'aurais eu tord de ne pas le lire.

J'en parle aussi ici et

lundi 11 mars 2013

La Montée des Orages, La Roue du Temps, tome 7, Robert Jordan

Je finis hier soir le septième tome de l'ancien découpage VF de la Roue du Temps. J'ai pris un grand plaisir à le lire, malgré le fait que j'ai été malade et que du coup, je les lu plutot lentement.

/!\ Spoiler sur lui et les tomes d'avant et même peut-être d'après

La Montée des Orages, La Roue du Temps, tome 7, Robert Jordan

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2002
Titre en VO : The Shadows Rising
Année de paurtion en VO : 1992
Nombre de page : 574

A lire si
- Vous avez aimé les premiers tomes
- - Vous voulez du mystère, des complots, de la magie...

A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas de livre initiatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispersés dans le monde
 
Présentation de l'éditeur
 
Rand Al'Thor a su démontrer à tous qu'il est bien le Dragon Réincarné. Mais il n'a pas encore trouvé la stratégie qui lui permettra d'aller jusqu'au bout de son destin. Un défi majeur pour un homme investi de pouvoirs qui menacent de la dépasser et de l'entraîner dans la folie. Surtout quand les crises s'enchaînent autour de lui... Dain Bornhald, le chef des Blancs Manteaux traque toujours Perrin, qu'il accuse d'avoir tué son père. Dans sa fureur, il est prêt à raser Champ d'Edmond, le village natal de l'"assassin", et à éxécuter un par un ses habitants jusqu'à ce que Perrin se livre à lui. Dame Suroth, nouvelle maîtresse de l'île de Cantorin, entend relancer à l'assaut les Légions seanchanes. Dans la forteresse de la Pierre, récemment enlevée par Rand, Perrin et Faile essuient une attaque surprise qui manque les tuer. Et dire que tous ses ennemis accusent le Dragon Réincarné de vouloir replonger le monde dans la guerre !

Mon avis

Commençons comme toujours par le plus interessant (enfin surtout pour moi à ce niveau), le résumé de ce septième tome. Nous avions laissé Rand, Mat, Perrin, Egwene, Nynaeve, Elayne, et tous les autres dans la Pierre de Tear. Avec l'aidre des Aiels, Rand avait pu prendre le Cœur de la Pierre et mettre la main sur Callandor, l'épée-qui-n'en-ait-pas-une et ainsi se proclamer pour de bon Dragon Réincarné. Les filles avaient été sauvées des mains de l'Ajah Noire par Mat, Perrin avait finalement réussi à sauver Faile du piège dans lequel elle était tombée.

Le livre débute donc par une attaque de "Bulle de Mal" contre Rand, Mat et Perrin. Forcément cela fait pas mal de dégats mais nos trois compères s'en sortent tout de même, plus ou moins bien. Or ce n'est pas le seul problème qu'ils aient. Ils apprennent que les Deux-Rivières sont en danger, attaquées par les Blancs manteaux. Perrin décide donc de s'y rendre avec l'assentiment de Rand (et du coup, on le voit tout de même moins dans le livre, bonne nouvelle pour moi). Mat, Rand et Moiraine penetrent dans un ter'angreal qui doit leur permettre de connaitre la réponse de trois questions. Nous ne connaitrons que les réponses pour Mat, et elles le mènent droit vers Rhuidean. Rhuidean où compte bien se rendre Rand pour continuer à accomplir les prophéties. Pendant ce temps, suite à l'interrogatoire des deux soeurs Noires qu'elles ont capturées durant la prise de la Pierre, Nyneave et Elayne décide de partir pour Tanchico et Egwene de partir pour le désert Aiels afin de mieux maitriser son pouvoir de rèveuse. Notre petit groupe ne sera pas resté bien longtemps ensemble, les voici à nouveau séparés.

Récapitulons donc om ils en sont à la fin de la Montée des Orages : Mat, Egwene, Rand, Moiraine et Lan sont dans le désert Aiel. Mat, Rand et Moiraine sont d'ailleurs dans Rhuidean, chacun cherchant leur réponse. Perrin, Faile et Loial sont aux Deux-Rivières en compagnie de Khiad, Baine et Gaul, trois aiels. Enfin Elayne et Nyneave sont sur un rakeur du peuple de la mer en direction de Tanchico.

Ce tome se concentre beaucoup sur la Pierre de Tear que nous ne quitterons finalement qu'à l'avant dernier chapitre. Malgré cela, nous n'en découvrons pas forcément plus sur l'endroit. Par contre, les intrigues sont monnaies courantes, ce qui nous permet de ne pas trop s'ennuyer. Rand commence à prendre son rôle vraiment au sérieux. Il prend conseil auprès d'Elayne (amoureuse de lui d'ailleurs) pour gouverner tout ce petit monde et prend enfin de vrais décisions. Ca fait plaisir de ne plus le voir fuir. Mat reste égal à lui-même. On commence à un peu mieux comprendre son rôle bien qu'il soit encore un peu flou pour l'instant. En tout cas, il est de plus en plus lié à Rand, ce qui donne pas mal de bons moments. Et puis, il y a les Aiels. J'attendais avec impatience les tomes où enfin ils sont vraiment là. Voilà le premier. On commence à discerner leur culture. On fait aussi la connaissance de certains d'entre eux un peu mieux, comme Aviendha qui aura un beau rôle dans le reste de la saga.

Ce septième tome est un tome de transition surtout. Du moins, je le vois comme ça (vu que j'ai lu le reste de la saga). Rand gagne en "maturité" tout comme les autres personnages. C'est vraiment interessant à lire. L'évolution des héros de la saga se voit réellement à partir d'ici (sauf pour Perrin qui apparait très peu finalement).

En conclusion, bien que se passant toujours au même endroit, c'est vraiment un tome plein d'action, que se soit à cause des bulles de mal ou du ter'angreal. C'est aussi un tome qui apporte à nouveau tout un tas de questions, comme si nous en manquions. Je ne parle même pas de sa fin qui me laisse avec une envie d'en savoir plus vraiment énorme (et puis Mat quoi).

mercredi 6 mars 2013

Entre chien et louve, Gudule

Et voilà, premier avis de cette nouvelle année du blog. Un nouveau livre de Gudule qui je dois dire change pas mal des trois que j'ai déjà lu.

Entre Chien et Louve, Gudule

Editeur : Bragelonne
Collection :  Ombre
Année de parution : 2011
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les histoires de réincarnations
- Vous ne cherchez pas de l'horreur à l'état pur

A ne pas lire si :
- Vous voulez de l'horreur
- Vous voulez beaucoup de fantastique

Présentation de l'éditeur :

Je suis mort, d'accord, mais qu'est-ce que je fais dans ce chien ? Ou plutôt, pourquoi SUIS-JE un chien, avec un passé de chien, un instinct de chien, et cependant, intacts, mes souvenirs d'homme ? Le souvenir d'Astrid, surtout, la jeune noire qu'il a jadis ramenée d'Afrique, quand il était Jean. L'amour de sa vie. Astrid, sa veuve qu'il lui faut retrouver, même si elle n'est plus qu'une sexagénaire usée par les outrages de la vie. Et il la retrouve. Un chien a ce genre de capacité. Et le voilà adopté par une femme désormais en mal de compagnie qui, bien loin de se douter de la véritable nature de l'animal qu'elle a recueilli, lui parle, lui fait des confidences... Pour Jean, devenu « Fidèle », c'est alors comme un voile qui se déchire. S'ouvrant sur un enfer insoupçonné... 

Mon avis

J’ai été quelque peu surprise en lisant ce livre de Gudule. Je m’étais habituée à lire de l’horreur, qu’elle soit à l’état pure (Gargouille) ou plus subtile (Dancing Lolita et la Petite fille aux Araignées). Dans ce Entre chien et Louve, rien de tout cela. On trouve très peu d’élément fantastique et beaucoup mais alors beaucoup moins d’horreur. Malgré tout, j’ai apprécié cette lecture qui m’a fait découvrir Gudule dans un autre registre.

Entre chien et louve est l’histoire de Jean et d’Astrid. Jean est mort. Il se réincarne dans un chien de cimetière. Attiré par une forte odeur de chienne, il se trouve devant ce qui fut sa maison durant sa vie humaine. Là, il trouve Astrid, sa femme, une “nègre” (attention, l’histoire se passe il y a déjà quelques temps, où les africains étaient encore vu comme des sauvages par les européens (je préfère le dire)). Elle le recueille bien malgré elle au début et commence à lui raconter sa vie. Jean se rend alors compte que tout ce qu’il pensait être vrai n’était que pur mensonge, que finalement sa femme ne l’aimait pas autant qu’il le pensait.

Grâce au monologue d’Astrid, on en apprend beaucoup sur elle, sur ce qu’elle pense des blancs, de sa vie. On découvre aussi un peu de sa culture africaine, une chose que j’ai bien aimé (parce que j’avoue que la culture africaine et moi on fait un peu deux). Par les réactions de Jean, on découvre comment lui voyait tout cela, comme on peut se tromper si lourdement sur une personne. J’ai vraiment aimé voir cela. Petit à petit, Astrid se révèle, au grand dam de Jean. On sent monter en lui la colère dut à ses révélations. Et puis l’angoisse (parce qu’il y en a tout de même) monte en même temps que les révélations. Et on arrive alors sur une fin dont on se doute depuis un moment mais qui nous étonne tout de même un peu dans la manière dont elle est traitée (mais que je vous laisse découvrir).

Donc bien que je m’attendais à autre chose au départ et que la fin m’est apparue très vite, je n’ai pas été trop déçu par ce livre. L’écriture de Gudule y a beaucoup aidé. J’aime toujours autant la manière dont elle joue avec les mots, les phrases, dont elle mélange l’écrit et l’oral dans ses histoires. C’est vraiment la force de Gudule et c’est ça que j’apprécie quand je lis une histoire de sa plume.