dimanche 31 juillet 2016

Toute résistance serait futile, Jenny T. Colgan

Pendant les opérations bragelonne j'aime bien prendre des bouquins que je ne lirais pas en temps normal (de la romance par exemple), juste parce que comme ils sont moins chers, ça m'embête moins si je n'aime pas. Après, je choisie quand même quelque chose qui est susceptible de me plaire quand même, comme de la romance à la sauce SF qui semble remplie de référence geek.

Toute résistance serait futile, Jenny T. Colgan

Editeur : Milady
Collection : /
Année de parution : 2016
Titre en VO : Résistance is futile
Année de parution en VO : 2015
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les histoires d'ET qui se retrouvent sur terre
- Vous appréciez Doctor Who et les séries dans le même genre
- Vous aimez l'humour anglais

A ne pas lire si :
- Vous voulez de la SF traditionnelle
- Vous ne voulez pas de romance

Présentation de l'éditeur :

Connie, mathématicienne, arrive à Cambridge, pensant qu'on lui a confié un poste de professeur. Elle se rend compte que des confrères sont là, à qui on a fait la même promesse. Les services secrets les ont en fait réunis pour décrypter un code mystérieux et les voilà « assignés à résidence ». Parmi eux se trouve un inconnu au comportement étrange… et c'est peu dire pour leur petit milieu. Luke semble en savoir beaucoup plus qu'eux sur ce code et même sur la vie, l'univers et le reste. Un roman sur l’amour l’amitié et l’éradication de l’espèce humaine pour les fans de Dr Who et The Big Bang Theory.

Mon avis

J'avoue que la quatrième de couverture m'a beaucoup inspiré pour prendre ce roman-là. J'adore The Big Bang Theory et je ne refuse pas de regarder quelques épisodes de Dr Who. Un petit mélange des deux ne pouvaient être que sympa dans mon esprit. Et puis, même le reste de la quatrième était sympa. Mais est-ce que le livre l'est lui aussi ? Non parce que faut quand même bien avouer que parfois, les quatrièmes s'est trompeur.

Je ne savais tout de même pas vraiment à quoi m'attendre en commençant ce roman. Connie, mathématicienne, se retrouve avec cinq autres personnes comme elle enfermée dans un bunker pour étudier d'étranges séries de chiffres qui ne veulent pas dire grand chose au départ. Sauf que lorsque la jeune femme découvre quelque chose, un meurtre a lieu et les voilà tous enfermés. Tous sauf un, Luke, personnage étrange s'il en est. Plus qu'étrange d'ailleurs, puisqu'il n'a pas grand chose d'humain si ce n'est son apparence. Mais cela ne va pas empêcher Connie d'en tomber amoureuse et encore moins de tout faire pour le sauver.

L'histoire en elle-même reste assez banale, l'extra-terrestre qui se retrouve seul sur Terre, la jeune femme qui en tombe amoureuse et essaye de le sauver... Le petit plus là-dedans, c'est que la jeune femme et son groupe d'amis sont des mathématiciens, soient des personnes plutôt intelligente mais carrément dans leur monde (je ne dis pas que tous les mathématiciens sont comme ça, hein). Du coup, l'autrice s'éclate assez pour ce qui concerne les références bien geek. Et là, moi je m'éclate aussi. Surtout que j'ai compris quasiment toutes les références, hein (dès qu'on parle geek, je suis là, il n'y a pas à dire). Franchement, j'ai beaucoup apprécié ça, pour une fois qu'une romance semble faite vraiment pour moi !

Pourtant, le roman a beaucoup de défaut. Le premier, ce sont les personnages secondaires qui n'évoluent pas du tout et sont quand même ultra stéréotypé (le mathématicien geek dans son monde...). L'autre se sont les deux principaux. J'ai trouvé Luke parfois un peu trop ailleurs au départ et puis dès que Connie lui avoue son amour, bien trop humain. Je ne sais trop comment dire ça, mais il change de personnalité un peu trop vite. Quant à Connie, pourquoi la faire parfois si niaise alors qu'elle est loin d'être courge ? Je trouve ça vraiment dommage. Mais c'est le problème avec les romances (enfin, c'est mon problème avec les romances plutôt).

Mais au final, ça donne quoi tout ça ? Et bien, un roman qui se lit vite, sans prise de tête (vu qu'on se doute de comment ça va finir) et surtout qui me ravie par les références bien geek que le parsèment. Et puis, la petite romance toute choupie est bien mignonne et ne m'a pas trop gênée. Sans parler du fait que les quelques thèmes abordés, dont celui du vivre ensemble, de casser deux trois murs et de se libérer de l'oppression par des moyens plutôt pacifistes ne sont pas pour me déplaire. Au final, j'ai donc plutôt apprécié ce bouquin même s'il ne restera pas forcément dans mes annales.

samedi 30 juillet 2016

Antiqu'idées, Collectif

Avant toute chose, je tenais à remercier Denis Piel et l'association ImaJ'nère de me faire confiance et me proposer cette anthologie, sortie à l'occasion du Sixième Salon de la science-fiction et du policier d'Angers. Avec un thème sur l’antiquité je ne pouvais que l'accepter (même si, timidité oblige, je me suis vraiment demandée si j'allais accepter)(toujours peur de ne pas aimer, de ne pas être à la hauteur de ce qu'on m'envoie...)(en fait, je suis une grosse trouillarde avec fort peu de confiance en moi).

Antiqu'idées, Collectif

Editeur : ImaJ'nère
Collection :
Année de parution : 2016
Nombres de pages :

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles
- Vous voulez de l'antiquité revue à diverses sauces

A ne pas lire si :
- L'antiquité ne veut intéresse pas
- Vous n'aimez pas les nouvelles

Présentation de l'éditeur :

Après Histoires d’aulx, U-chroniques, Riposte Apo, Total Chaos, Rétro-fictions et Star Ouest, l’association imaJn’ère vous propose une nouvelle anthologie thématique !
Réalisée à l’occasion du sixième salon ImaJn’ère, le salon de la Science-Fiction et du Policier d’Angers où de plus en de plus d’auteurs de l’imaginaire francophone se réunissent chaque année, l’anthologie Antiqu’idées explore tous les aspects bien connus de l’Antiquité, par le biais de la science-fiction, de la fantasy, du fantastique et d’une pointe de polar.
Que pouvons-nous trouver comme idées neuves en refouillant l’Antiquité ? Revisiter un passé déjà connu, imaginer un futur plus rose ou tout simplement plonger dans l’Histoire antique pour le plaisir desyeux et des sens, voilà le programme d’Antiqu’idées. Quinze auteurs ont imaginé des histoires originales mettant en scène des éléments ou des personnages antiques, pour bousculer nos connaissances et rappeler que l’Histoire peut être vue autrement, voire même revécue.
De la Guerre de Troie à la Cimmérie, en passant par l’Égypte, Carthage et les confins bien connus de notre héritage gréco-latin, ces quinze nouvelles s’attachent à nous conter gaiement notre besoin de combat épique, de voyage au lointain et de quête de nos racines.

Mon avis

Ah l'antiquité. Une époque que j'ai longtemps appréciée et qui me fascine toujours autant. J'aime la pluralité de cette époque. On pense de suite aux grecs, aux romains ou aux égyptiens. Mais il n'y a pas qu'eux et c'est ça que j'apprécie.

Avant de donner un avis plus général sur l'anthologie, comme toujours, un avis sur les nouvelles, au nombre de 15.

La Maison des Vignes, Estelle Faye
Je n'ai jamais lu Estelle Faye et j'avoue le déplorer. J'ai entendu et lu beaucoup de bien sur elle. Voici donc ma première nouvelle de sa plume. Une nouvelle que j'ai apprécié. Estelle Faye a une très belle façon d'écrire, très poétique, je trouve. Dans ce texte plutôt fantastique, elle nous entraine dans les Causses avec sa narratrice. L'un de ses amis, installé là-bas depuis peu a disparu après avoir été obsédé par la recherche d'un temple de Mystère et un mystérieux homme. C'est beau à lire, intéressant aussi pour le culte de Dyonisos. Et puis, la fin, même si elle est peut-être un peu évidente est vraiment sympathique.

Rivages, Eva Simonin
Eva Simonin est l'une des trois lauréates du concours ImaJ'nère de cette année. Elle propose une nouvelle SF où son personnage principal, contrôleuse des travaux finis pour des simulations. Cette fois, c'est la guerre de Troie et le retour d'Ulysse vers Ithaque. Sauf qu'elle se retrouve coincée avec zéro moyen de s'en sortir si ce n'est un employé de sa société qui n'a pas bien l'air pressé. On ne se doute pas de la chute de la nouvelle et on avance avec Callia sans savoir ce qu'il va lui arriver. C'est un texte que j'ai bien aimé, qui repose beaucoup sur la mémoire mais pas.

Deux fois vainqueur traverser l'Achéron, Fabien Clavel
Seconde fois que je lis une nouvelle de Fabien Clavel et celle-ci est bien différente de la première (dans l'anthologie Lancelot). Clavel nous propose une revisite du mythe d'Orphée et Eurydice vu par celle-ci et sous forme de poème. Un poème pas si charmant que ça puisqu'il va aussi bien parler de l'amour d'Eurydice pour Orphée que de mort-vivants (oui, oui). C'est joliement écrit, très musical (ce qui va parfaitement à Orphée) et plutôt original avec les morts-vivants. C'est aussi très triste, forcément.

Le rêve du pont Milvius, Olivier Boile
Olivier Boile est, comme Eva Simonin, l'un des trois lauréats du concours. Sa nouvelle se base sur une belle uchronie, à savoir les musulmans ont  gagné la bataille de Poitiers et par là-même ont conquis le monde. Dans cet univers-là, Mohammed, jeune journaliste, va rencontrer un auteur dont le livre parle de l'empereur Constantin et de sa conversion au christianisme, cette religion disparue depuis si longtemps. J'ai beaucoup aimé ce monde uchronique, encore plus la conversation qu'on eut les deux hommes. Ça parle religion mais aussi diversité et surtout paix entre les peuples. De quoi en faire réfléchir quelques uns, tiens.

Ponce, Pilate, ponce!, Justin Hurle
Après quelques nouvelles "sérieuses", nous passons ici à quelque chose de plus humoristique. Ramses II vient d'accéder au trône et a quelques problèmes. Son peuple est non fertile suite à une chute d'huitre huit ans plus tôt, les prêtres des dieux importants veulent toujours plus d'offrandes et Moïse souhaite qu'il libère son peuple et l'un des colosses de sa citée s'est fait la malle pour ne pas se voir raboter les parties génitales. Mais le pharaon est un véritable petit con et compte bien ennuyer encore plus tout le monde. Les dialogues sont amusants, tout comme les situations et on se surprend à sourire voire même à ricaner des mésaventures du pharaon. Une nouvelle fort amusante avec une chute plutôt sympas.

Le tombeau de Calypso, Brice Tarvel
Ulysse s'est perdu en mer, son bateau a subit un naufrage. Il atterrit sur l'île où repose à tout jamais la nymphe Calypso. Là, il va rencontrer une étrange femme avec qui il va plutôt bien s'entendre au début jusqu'à ce qu'elle le piège... Brice Tarvel mêle la légende d'Ulysse à notre monde sans que l'on s'en rende finalement bien compte dans le tombeau de Calypso. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, teintée d'un je ne sais quoi de nostalgique je trouve.

Chez Lucius, Dieux, Lares et Génies, Myrtille Bastard
Voilà la nouvelle de la dernière lauréate du concours. Myrtille Bastard nous entraine à la suite d'un journaliste "lifestyle" qui teste durant un mois des produits plutôt divers. Cette fois, il se rend chez Lucius, Dieux, Lares et Génies qui promet aux acheteurs la possibilité de se créer une divinité pour régler ses problèmes. Bien que la nouvelle soit sans réelle surprise, j'ai beaucoup aimé la suivre. L'idée de départ est sympathique (pouvoir créer son propre dieu, lui donner vie grâce à la foi qu'on peut avoir en lui...) et notre journaliste nous offre quelques réflexions agréables à suivre. De plus, j'ai beaucoup aimé la façon dont elle est écrite, avec un narrateur quelque peu ironique. Bref, une bonne nouvelle a qui il ne manque qu'un peu de suspense pour être encore meilleure.

Aheli ou la mémoire enfouie,  Isa3elle Arnault
Cette fois, nous partons du côté des Indes, délaissant un peu la Grèce et Rome. Isa3elle Arnault nous entraine à trois époques différentes cette fois, trois époques qui s'imbrique les unes aux autres pour une histoire où la mémoire prend pas mal de place. C'est très court (peut-être un peu trop pour moi) mais intéressant et bien écrit. Je trouve juste dommage de ne pas en apprendre plus sur les mythes fondateurs des Indes.

Quid Novi Medice ?, Jean-Hugues Villacampa
Après une courte excursion vers les Indes, nous revenons du côté de la Rome Antique. L'armée de César est un plus mal, malmenée par les guerriers de Vercingetorix, loin de chez elle... Et pourtant, malgré un rapport de force qui la veut vaincue, elle va réussir l'impossible grâce à... Et bien, si je vous le disais, il n'y aurait plus de surprise. C'est un texte plutôt efficace avec une idée de départ plutôt sympathique et surtout bien exploitée. Ca se lit fort bien, surtout avec les quelques touches d'ironie qui s'y trouvent.

Carthage !, Arnaud Cuidet
Arnaud Cuidet nous entraine vers Carthage, en pleine guerre. On reste dans l'antiquité avec Salammbô, prêtresse de la ville et Scipion, général romain prêt à la conquérir mais on retrouve une touche de SF avec les armes et armures des deux armées. C'est une nouvelle de bataille comme on peut en lire d'autre, sans grande innovation mais qui se lit parfaitement et offre à son lecteur quelque chose de puissant et plutôt lumineux. Finalement, ce qui aurait pu être une histoire somme toute banale devient bien plus que ça et se laisse lire avec grand plaisir.

Boadicée, Pierre-Marie Soncarrieu
Cette fois, passons chez les Celtes. Boadicée vient demander à un étrange druide son avenir avant son mariage. Celui-ci ayant reçu des ordres, va les contourner pour lui montrer ce que pourrait potentiellement être sa vie. On va donc la découvrir par bribes. Le destin de la reine n'est pas tout rose et l'on va découvrir les moments les plus importants. Malheureusement, le texte est pour moi un peu trop court et ne permet pas réellement de se plonger dedans malgré une écriture plaisante et des clins d'oeil à certaines oeuvres (on retrouve Astérix et Obélix, Alix). Ce qui est dommage vue le thème qu'elle traite.

Discorde, Patrice Verry
Cette fois, c'est une revisite de la Pomme d'Eris et donc du choix de Pâris auquel nous avons droit. Une idée de départ que j'apprécie beaucoup mais qui je trouve tombe rapidement à plat pour moi. C'est la nouvelle que j'ai le moins apprécié. Une bonne idée de départ, mais le reste est traité trop rapidement et de manière trop simpliste.

Une histoire Tauride, Romuald Herbreteau
Une histoire Tauride se passe dans un futur assez proche (il y est fait mention d'Interstellar 2). Efran est archéologue. C'est en cette qualité qu'il se rend en Crimée où l'un de ses amis a fait une étrange découverte. A cause du nuage radioactif de Techrnobyl, le temps semble jouer des tours à tout le monde. C'est ainsi que l'épée de Conan le Barbare se retrouve sur le champs de fouille. J'ai plutôt apprécié l'histoire et plus particulièrement le rôle des chats là-dedans (mettez-moi des chats qui semblent vouloir conquérir le monde et je suis contente). Par contre, je trouve qu'il y a trop de chose dedans (la radioactivité, les "bulles" de temps qui apparaissent à cause d'elle, les chats...) et que ça le rend parfois trop lourd pour un petit format. 

L'Immortel et l'Assassin, Jérôme Verschueren
Direction la Chine à présent. Jérôme Verschueren nous offre un mélange de mythe chinois et d'une épopée cinématographique bien connue. Un mélange qui fonctionne bien à mes yeux et qui permet un texte plein d'humour. On trouve fort rapidement à quelle série de SF il rend hommage (entre le nom d'un des personnages, l'une de ses phrases puis les armes, ça va rapidement). Ce n'est pas un texte ultra original mais il est parfaitement mené avec une chute sympathique. En tout cas, je l'ai beaucoup apprécié.

Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse, Lionel Davoust
La dernière nouvelle n'est pas une inédite, elle apparait déjà dans l'anthologie Fragment d'une fantasy antique (que je n'ai pas lu). Lionel Davoust, je l'ai déjà croisé dans l'Anthologie Lancelot et j'avais beaucoup aimé sa nouvelle. Une fois de plus, je suis ravie de le lire. Cette fois, il revisite le mythe de Circée en en faisant une étude scientifique tout ce qu'il y a de plus normale sur la possibilité de nourrir les hommes. C'est tellement bien fait qu'on y croirait. En plus de ça, il n'hésite pas à employer l'humour, l'ironie et le second degrés (et qu'est-ce que j'apprécie ça, moi, le mélange du sérieux avec ce second degrés). Je crois vraiment que c'est ma nouvelle préférée de tout le recueil.

Pour conclure, c'est une anthologie qui m'a beaucoup plu. Je n'ai pas apprécié tous les textes (comme souvent dans les anthologies, on ne peut pas tout aimer) mais en tout cas, j'ai passé un agréable moment avec elle. On y trouve de vraiment bonnes idées. J'ai aussi beaucoup aimé les illustrations en fin de nouvelles, sans parler de la couverture. Bref, une anthologie comme je peux les apprécier, et qui offre de bons moments. 

vendredi 29 juillet 2016

La Mémoire de l'obscurité, Sainte Marie des Ombres, tome 5, Sophie Dabat

Va savoir pourquoi j'étais persuadée que Sainte Marie des Ombres aurait six tome. Ben non. Ce cinquième est aussi le dernier... Et quel dernier !

La Mémoire de l'obscurité, Sainte Marie des Ombres, tome 5, Sophie Dabat

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2016
Format : AWZ

A lire si
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez l'urban fantasy
- Vous aimez les héroines fortes mais avec de vrais faiblesses

A ne pas lire si 
- Trop tard le soir
- Vous n'aimez pas les personnages plutôt punk
- Vous n'aimez pas la "vulgarité"

Présentation de l'éditeur :

Je suis Lily Turner. Marja Baldursdottir. Marie Orier. Sainte Marie des Ombres. Et je suis morte. 
Neuf mois ont passé. Les proches de Marie ont refait leur vie, tenté d’oublier ou – au moins – de se reconstruire. Souvent, Anne se recueille sur sa tombe, accompagnée de Morag. Quand, un matin, la chienne se précipite vers un mausolée à l’abandon, Anne y découvre une jeune femme terrorisée, nue, enceinte et blessée.
Une jeune femme sans nom, sans identité ni passé, et qui bouleverse Anne. Son regard, c’est celui de Marie.

Mon avis

C'est marrant comme je n'aborde pas les tomes de la même manière suivant leur position dans la série. J'ai commencé tranquillement ce cinquième tome jusqu'à ce que je me rende compte qu'il n'y en aura pas de sixième. D'un coup, c'était comme s'il fallait que je sache comment ça allait finir et que je le sache rapidement. En même temps, je ne voulais pas. J'en parle souvent de ce sentiment de fin de série. Deux fois en quelques jours, c'est pas franchement sympa pour mon petit cerveau. Mais là, j'ai pas pu me retenir et c'est à une heure du matin cette nuit que j'ai fini de lire Sainte Marie des Ombres.

Il faut dire que ça commence fort, cette Mémoire de l'Obscurité. Neuf fois après la fin de La Voie du Crépuscule, soit neuf mois après la mort de Marie/Lily, Anne découvre une jeune femme dans le cimetière où elle se recueille sur la tombe vide de Marie. Une jeune femme enceinte jusqu'au cou, complètement terrorisée et aussi nu et sans poils que si elle venait elle-même de naitre. Or, cette femme, Anne le sait, c'est Marie. Impossible. Et pourtant... C'est bien elle, et elle se "réveille" au moment où Dylan veut kidnapper l'un de ses jumeaux. A partir de là, Marie va essayer de recommencer sa vie, le plus normalement possible. Mais rien ne peut être normal lorsqu'on a été une sainte. Une mystérieuse femme enlève Thomas, son fils, et voilà notre Marie qui repart en guerre, avec un léger désavantage... Elle n'a plus de pouvoir sur les Ombres.

Je dois dire que niveaux miracles, Marie nous avait pas mal habituée mais là, c'est tout de même énorme. Marie ressuscite, carrément. Mais elle n'est pas la seule. Depuis sa mort, neuf autres femmes ont fait de même, toutes enlevées par une mystérieuse organisation. Tout comme le fils de Marie. Oui, le fils. Je dois dire qu'au départ, une Marie maman, ça fait bizarre. Ce n'est pas vraiment un rôle qu'on lui attribue de base, même si elle s'est déjà démerdée comme une chef avec Kerry (qu'on ne voit que trop peu). Et pourtant, elle s'en sort super bien et si l'amour n'est pas là au départ, elle a bien l'instinct maternel, il n'y a pas dire. D'ailleurs si elle ne l'avait pas, elle ne serait pas partie bille en tête chercher son fils tout en gardant sa fille auprès d'elle. Ce n'est pas la seule à changer d'ailleurs dans ce tome. Ballard, ce cher Ballard, aussi. Alors qu'il ne veut pas croire en la résurrection de sa sainte, il va finir par accepter (oui lorsqu'on se pointe face à lui, il faut bien qu'il finisse par y croire) et surtout par comprendre que Marie, ce n'est pas juste une obsession, c'est surtout sa femme. Et il va tout faire pour la sauver une nouvelle fois.

Sauf que comme je le disais, Marie n'est plus vraiment la même. Pour cause, que se soit elle ou les autres ressuscitées, elles n'ont plus de pouvoir sur les Ombres. Ce sont leurs enfants qui ont récupéré ceux-ci. Que cela ne tienne, elle ne va pas rester là à rien faire. Or, cette nouvelle vulnérabilité lui va pas trop mal à Marie. Elle parait soudain bien plus vivante, plus humaine qu'avant. Vraiment, son évolution est étonnante mais bienvenue. Et être mère lui ajoute un petit quelque chose de plus aussi. Surtout quand elle comprend l'un des rôles essentiels du parent (oui pas que de la mère, mais des deux, du papa aussi) : protéger son enfant à tout prix.

Et vous savez quoi, j'ai pleuré dans ce tome. Parce que je me suis attachée à Marie, à Ballard, aux autres et que ce dernier tome est fort. Déjà parce qu'il voit la mort d'un personnage que j'aimais bien dès le départ, Charlène. Ensuite parce que mon petit coeur de maman n'a pas beaucoup apprécié ce qu'on faisait subir aux mères et aux enfants et encore moins à Marie. Mais cette fin, putain, cette fin. Je crois qu'il n'y en aurait pas eu de meilleure pour les personnages. Vraiment.

Au final, je suis très triste de quitter cet univers que j'ai aimé dès le départ. J'ai adoré le style de Sophie Dabat, même si certain d'autres qu'elle peut être assez vulgaire (ça change pas ici, et moi j'adore), j'ai adoré Marie et les autres personnages (Anne, Djuka (qu'on ne voit pas assez), Allan, Mido, mais aussi Katia, Charlène et même les méchants du lot qui étaient tous super bien foutus). Mais comme toutes bonnes choses, il fallait bien une fin et celle-ci est parfaite. 

jeudi 28 juillet 2016

Les Corsaires de l'Ecosphère, Les Pirates de l'Escroc-Griffe, tome 3, Jean-Sébastien Guillermou

Je suis en congés. Et ça se sent à la vitesse à laquelle je lis certains bouquins. Ma Kindle ne me lâche que rarement. Il ne m'a pas fallu deux jours pour lire ce troisième tome des Pirates de l'Escroc-Griffe et par là même finir la série.

JE VAIS SPOILER

Les Corsaires de l'Ecosphère, Les Pirates de l'Escroc-Griffe, tome 3, Jean-Sébastien Guillermou

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2016
Format : AWZ

A lire si :
- Vous voulez de l'aventure
- Vous voulez un monde plein de mystère
- Vous voulez des personnages principaux vraiment très sympa

A ne pas lire si :
- Vous voulez des pirates sanguinaires
- Vous voulez un livre qui prend son temps


Présentation de l'éditeur : 



Trois ans. Cela fait trois ans que les pirates de l'Escroc-Griffe ont disparu dans le Maelström. Disparus ? Plutôt évanouis dans l'écosphère, cet espace entre les mondes, avec pour mission de sauver Sol, qui dépérit à vue d'oeil. La tache semble impossible, puisqu'une armée de Chryses navigue autours de l'astre, réduisant à néant des populations entières en quelques 


Mon avis

Je vais devoir arrêter de dire que j'avais hâte de lire un tome, vu le temps que je peux mettre à me décider à le lire après sa sortie. Pourtant, je m'étais même marquée sur mon agenda le jour de la sortie de celui-ci, vu comme j'avais aimé les deux premiers. Et puis, faut bien le dire, il y a le déménagement, plein d'autres bouquins tout aussi bien à lire et j'ai laissé un peu passé le temps. Je suis plutôt irrécupérable face à ma PAL et à mes envies de lecture. Mais j'ai finalement pris ce troisième tome et lu, fort rapidement, peut-être un peu trop, comme tout dernier livre de série (mais si vous savez cette envie de savoir comment ça va finir mais qu'en même temps, on n'a pas envie que ça finisse justement). 

Le second tome des Pirates de l'Escroc-Griffe se finissait avec une partie de l'équipage engloutie par le Maelström et envoyé dans l'écosphère, l'autre restée à Ombrefort. Nous recommençons l'aventure trois ans plus tard côté Monde-Fleur. La Belle Lilli et Syco doivent à présent faire face à une nouvelle menace venue de la Vrume. Pendant ce temps, ce qui parait être à peine quelques minutes, heures tout au plus, ceux qui sont restés dans l'Escroc-Griffe découvrent l'écosphère et ses habitants tout en essayant de trouver le moyen de sauver Sol. Mais rien n'est simple et Caboche va se rendre compte que depuis le début, il s'est un peu fait mener par le bout du nez.

Ce dernier tome est celui des révélations, forcément. Et du coup, il va être fort dur pour moi de ne pas poiler le dit tome. Parce que vraiment, tout repose sur lui, depuis le début et ce qu'il s'y passe est forcément essentiel pour tout comprendre mais surtout pour le comprendre lui. Alors, je préviens, à partir de maintenant, je vais surement spoilier. Non, je vais spoiliez et je vais pas faire semblant. Donc à partir de là, si vous ne voulez rien savoir, arrêtez-vous de lire.

La partie la plus importante, c'est celle dans l'écosphère. Pas que la partie de la Belle Lilli ne le soit pas, elle aide d'ailleurs à bien comprendre ce qu'il se passe du côté de Bretelle et de Caboche. Caboche, fraichement ressuscité à bien du mal à comprendre son père. Lui qui voulait jusqu'à son "départ" sauver Sol ne comprend pas du tout pourquoi Bretelle semble si croyant. Encore moins lorsque le capitaine et ses hommes aident le Prince triton Kashina et ses troupes a détruire tout un peuple. Mais le plus dur pour eux reste à venir. Depuis Sol Menie, Caboche s'est trompé. Ce n'était pas Sol qu'il fallait sauver mais Agartha, la bibliothèque de la pyramide. Et à trop vouloir sauver Sol, c'est le Maelström qui va sortir de sa prison. C'est là que la partie Belle Lilli est importante. C'est avec elle que l'on apprend que les contenus des livres s'effacent. C'est aussi grâce à elle, et malgré les avertissements de Caboche, que le Maelström, un ancien Cheni déchu retrouve la liberté (quand je dis que je spoile, je fais pas semblant quand même). Pour arriver à sauver l'écosphère, Caboche va devoir retourner dans le passé, mais surtout comprendre son pouvoir, tout comme Bretelle.

Ce fameux pouvoir, c'est l'imagination. Et là, même si on a parfois l'impression encore une fois que ça va trop vite, je dois dire que j'ai adoré cette vision de la chose. Nous allons vivre un voyage dans le temps où la ligne de celui-ci est cyclique et surtout où ce qui doit arriver arrivera quoique l'on fasse. Mais surtout, c'est un bel éloge à l'imagination et à l'auteur. Et ça, j'ai juste adoré. On le comprend rapidement, dès que la Flétrissure apparait (la malédiction qui fait que les contenus de livres disparaissent). Et la fin nous le fait comprendre encore plus. Et franchement, je ne m'étais pas du tout attendu à ça avec les deux premiers tomes de la série. 

A la fin du second tome, je me disais vraiment qu'on finissait une époque pour en commence une nouvelle sur ce tome trois et j'avais bien raison sur ce point. Les Corsaires de l'Ecosphère ressemble beaucoup aux deux premiers tomes, les personnages y sont les mêmes avec les évolutions "normales" depuis le début, l'aventure suit vraiment ce qu'il a pu se passer avant, mais il a une dimension plus "philosophique" que les deux autres avec ce qu'il va se passer suite à l'anéantissement des Chryses et les révélations que la Matrone va faire à Caboche. 

Pour finir cet avis, je n'aurais qu'une chose à dire "On ne meurt jamais tant qu'on vit dans les livres" phrase dite par Caboche, et qui résume finalement parfaitement bien cette aventure et la sensation que peut avoir le lecteur à chaque nouveau livre, à chaque nouvelle lecture. Et ce qui fait que toute la série aura été pour moi un vrai coup de coeur.

lundi 25 juillet 2016

Le Ballet des Ombres, Les Chroniques de Hallow, tome 1, Marika Gallman

Depuis Bad Moon Rising, je n'avais plus eu de Marika Gallman à me mettre sous la dent. Et l'auteure de Maeve Regan me manquait un peu. J'avais hâte de découvrir ce qu'elle pouvait écrire après une aussi bonne première série (c'est souvent dur de faire aussi bien et surtout de réussir à ne pas faire pareil). Et puis, en fin d'année 2015, il y a eu le Ballet des Ombres. J'ai profité de l'opération de Bragelonne pour me le prendre.

Le Ballet des Ombres, Les Chroniques de Hallow, tome 1, Marika Gallman

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2015
Format : AWZ

A lire si :
- Vous voulez une série d'ruban fantasy qui ne soit pas de la bit-lit
- Vous voulez une héroïne sympathique avec pas mal de zone d'ombre
- Vous voulez une ville qui pourrait ressembler à Gotham City

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les mystères
- Vous voulez retrouver des vampires ou autres
- Vous vous attendez à une nouvelle Maeve

Présentation de l'éditeur : 

Abby possède le pouvoir d'absorber l'énergie des personnes qui l'entourent. Un don dont elle ignore presque tout et dont elle se sert surtout pour dévaliser des galeries d'arts. Jusqu'au jour où elle fait la connaissance d'un policier qui semble porter en lui la capacité d'annuler son pouvoir... Leur rencontre va tous les deux les propulser dans un univers qui les dépasse et leur dévoiler la face cachée de Hallow, une métropole où même les ombres peuvent vous tuer.

Mon avis

A nouvelle série, nouvelle ambiance, nouveaux personnages. Alors qu'avec ses deux premières séries Marika Gallman nous avait habitué à lire du vampire, voilà qu'elle change du tout au tout. Elle reste dans l'urban fantasy qui lui va bien mais s'éloigne de la bit-lit. Et qui dit nouvelle série dit premier tome d'introduction.

Abby, trente ans, coréenne, vit dans la métropole de Hallow. Ce n'est pas une femme ordinaire. Elle est une Kao, un être capable de sentir et d'absorber les énergies. Son pouvoir, elle s'en servait jusque là pour commettre des cambriolages. Mais suite à un accident durant son dernier casse, quelques mois plus tôt, elle a décidé de tout arrêter. Sauf que le destin en a voulu autrement pour elle. Alors que son lundi semble particulièrement ennuyeux, elle va voler le porte-feuille d'un flic qui va se lancer à sa poursuite et elle et son équipe vont être engagés pour voler un nouvel objet. Malheureusement pour elle, rien ne va forcément bien se passer...

Abby est donc personnage principal mais aussi narratrice. J'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher avec elle au départ. Surement parce que Maeve est toujours très présente dans mon esprit. Mais au bout de trois quatre chapitres, elle a finit par me plaire. Et même beaucoup. Il faut dire que le personnage est bien foutue et surtout qu'elle a ce petit truc que j'apprécie, c'est à dire qu'elle est imparfaite. Abby doute beaucoup, d'elle, de ses pouvoirs. Elle a un passé mouvementé dût à son pouvoir et pas mal d'ombre autour d'elle. Malgré cela, elle est aussi plutôt "bad-ass", sait ce qu'elle veut la plupart du temps et a un caractère plutôt bien trempée. Les personnages qui gravitent autour d'elle sont aussi intéressants, même si un peu moins développés, je trouve. J'ai plutôt apprécié son geek de frère, Harrison, ainsi que le flic un peu trop intègre au premier abord qu'est Christopher Wallace. Côté antagoniste, le "grand méchant" m'a semblé terriblement absent et celui qu'on ne sait pas encore de quel "côté" il est, un peu trop mystérieux justement. C'est souvent le problème avec la narration à la première personne, mais sur un premier tome d'introduction comme celui-ci, ce n'est pas forcément si dérangeant. 

Et puis, il faut bien le dire, il y a un autre personnage, la ville de Hallow. Nous commençons à la découvrir petit à petit et elle me donne l'impression d'être particulièrement sombre et corrompu. Si l'on en croit Abby, il n'y a finalement pas grand chose à sauver dans Hallow. Or, avec son flic ultra intègre (le seul d'après Abby) et celle qui risque de devenir malgré elle une super-héroine, Hallow m'a fait penser à Gotham City, la ville de Batman. Je ne sais pas si c'est voulu ou non, mais en tout cas, je ne peux m'empêcher de faire l'analogie entre elles. 

Côté histoire, Marika Gallman reste égale à elle-même, c'est à dire qu'elle entraine son lecteur sur différente piste et surtout qu'elle apprécie le faire tourner en bourrique. Je le disais déjà à l'époque de Maeve, l'actrice est une sadique, que se soit pour ses personnages ou pour son lecteur. Elle nous entraine à la suite d'une Abby qui se fait légèrement rouler dans la farine la plupart du temps et roule ainsi aussi son lecteur. Ce qui fait qu'on ne sait jamais où elle va réellement en venir et que personnellement, j'adore ça. J'aime être surprise comme peut l'être le personnage principal. Et là, autant le dire, je suis servie. J'adore la voir malmené ses personnages comme ça (moi aussi, je dois être sadique !). Je dois bien dire que j'attend avec impatience de lire la suite pour voir où tout cela va mener Abby, Wallace, Harrison et les autres. 

Au niveau de l'écriture, l'autrice est toujours aussi efficace. Ca va vite, c'est bien écrit et elle glisse un certain nombre de références bien geek (la guerre des étoiles, Macgyver, les jeux en lignes, les comics aussi...). J'adore les chercher et les trouver. On retrouve aussi quelques thèmes marquants (le deuil, la foi...) et des réflexions fort intéressantes. Sans parler du fait qu'Abby n'a pas vraiment sa langue dans sa poche, a une vision plutôt lucide de son entourage et reste humaine tout le long malgré ses pouvoirs (ou grâce à eux justement, quand un truc comme ça déconne, on ne peut que se sentir soudain bien plus humaine que la plupart des humains).

Au final, voilà un premier tome plutôt réussi, c'est de l'urbain fantasy comme je l'apprécie, qui sait en mettre plein la vue sans toutefois en faire trop. Il donne en tout cas bien envie de lire la suite et de voir si Abby saura faire avec son statut imposé par la presse de super-héroine. 


samedi 23 juillet 2016

Astral Karma, Toxic, épisode 3 saison 2, Stephane Desienne

Oh, nous voilà déjà au troisième épisode de la saison deux de Toxic, soit la moitié. Déjà. C'est fou comme ça passe vite le temps en compagnie des aliens.

Astral Karma, Toxic, épisode 3 saison 2, Stephane Desienne

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé la saison 1
- Vous voulez un joyeux mélange Zombies/alien
- Vous voulez passer un bon moment

A ne pas lire si :
- Vous avez peur d'être perdu entre les divers personnages
- Vous n'aimez pas penser que vous pouvez être de la marchandise

Présentation de l'éditeur : 

Objet de toutes les convoitises, le cargo GénoSaran devient le théâtre des pires affrontements : aliens ou humains, tous luttent au même titre pour survivre. De leur côté, pris en étau entre m-v et extraterrestres, le groupe d’Elaine et de Masters a l’impression de revivre le cauchemar connu sur Terre. Qui sait comment leur situation peut encore empirer ? Lancés à leurs trousses, Jave et Naakrit vont devoir s’entendre et déployer des trésors d’ingéniosité pour reprendre le contrôle de leur sort. Le Destin n’est pas décidé à les dorloter. Pendant ce temps, de l’autre côté de la galaxie, l’avien Twirl est en passe de peut-être réussir le coup du siècle. Se pourrait-il qu’enfin le vent tourne en sa faveur ?

Mon avis

Nous voilà arriver à la moitié de la saison deux. Généralement, c'est donc à partir de là que tout va se compliquer à mort pour tout le monde et que le lecteur va hurler pour avoir la suite dans l'heure (oui, je fais ça, et alors ?). Mais que vaut donc ce troisième épisode ?

Comme pour les deux autres, il commence dans le Collectif. L'affaire de Twirl comment gentiment à prendre forme et il s'avère que certaine haut placée dans son clan a appris ce qu'il comptait faire et va peut-être l'aider. Peut-être va-t-il enfin réussir à redresser la situation de sa famille et de son entreprise. Tout cela reste toujours fort interessant à lire, surtout que forcément on en apprend un peu plus sur la manière dont fonctionne le Collectif mais aussi sur ce qu'il pourrait advenir des humains une fois là-bas...

Mais le plus sympathique (façon de parler hein), c'est ce qu'il arrive dans le cargo d'Elaine et de ses autres humains. Car on les attendait depuis déjà deux épisodes et ils sont enfin de retour. Les m-v sont là et ils ont faim. Oui, je sais, je devrais plus m'inquiéter pour les humains encore sains mais que voulez-vous, j'ai un petit faible pour les m-v. Surtout pour ce que leur présence apporte en plus dans la série. Car les humains vont arrêter de se la "couler douce" (non parce qu'ils cogitaient quand même pas mal quand même) et qu'il va à nouveau falloir se battre pour la survie. Et à ce petit jeu, ils ne sont pas tous égaux. Tandis qu'Allison se retrouve à devoir passer par un conduit d'aération pour retrouver les aliens, Masters, Joana, le révérend et Dan sont attaqués. Pendant ce temps, les autres se réfugient sur les hauteurs des habitations. La tension monte pour les trois groupes (et pour le lecteur aussi) et on se demande bien comment tout le monde va réussir à s'en sortir dans ce cargo immense où il n'y a quasiment plus d'alien mais beaucoup de m-v.

Peut-être avec l'aide de Jave et du Primark... L'alliance de ces deux-là, bien que forcée, me plait énormément. Les deux aliens ne se supportent pas plus que d'habitude par contre, ils semblent arriver à unir leur force. Et surtout, ils comptent bien réussir à gruger leurs ennemis communs pour arriver à leur fin. Des fins pas forcément identiques comme toujours mais qui pour le moment se rejoigne pas mal. Dommage qu'on ne les suive pas un tout petit plus.

Autant le dire, ce troisième épisode est bourré d'adrénaline mais pas que. On y retrouve aussi pas mal de questions et pas mal de réflexion de la part des terriens qui sont forcément intéressantes (pourquoi les m-v sont là, que va-t-il se passer pour eux, comment ils vont survivre...?). C'est un très bon épisode de milieu de saison qui donne vraiment envie d'avoir la suite (on parle du cliffhanger ? non, hein, on va éviter de râler). Bref, je veux la suite, rapidement.



mardi 19 juillet 2016

Le Marteau de Thor, Origines tome 2, Stephane Przybylski

Alors que le troisième tome d'Origines est sorti en juin, je lis enfin le second acheté pourtant fin novembre. Ma PAL est bien trop grande pour que j'arrive à tenir le rythme des séries en ce moment, il faut bien que je me l'avoue (quelques 66 livres papiers et numériques en tout, ça commence à faire, va falloir faire baisser tout ça avant cet automne).

/!\ spoiler sur le tome 1 /!\

Le Marteau de Thor, Origines tome 2, Stephane Przybylski

Editeur : Le Belial'
Collection : /
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 480

A lire si
- Vous voulez vous plonger dans une aventure que n'aurez pas forcément renier Indiana Jones
- Vous voulez voir ce qu'il a pu se passer (un peu) au début de la seconde guerre mondiale côté allemand
- Vous voulez une histoire prenante

A ne pas lire si 
- Vous voulez juste un roman, rien de plus
- Vous voulez voir souvent Saxhäuser 

Présentation de l'éditeur 

Fin 1939. La mission archéologique de l’Ahnenerbe est un échec : l’extraordinaire découverte faite dans la vallée du Nahr al-Zab-al-Saghir semble aux mains de l’ennemi anglais, et Friedrich Saxhäuser est porté disparu au large de Madère... Heinrich Himmler ne peut tolérer pareil camouflet, d’autant que ce qui a été mis au jour dans le Kurdistan irakien se révèle à ce point stupéfiant, impensable, que l’ensemble des forces en présence, à l’aube du plus grand conflit que l’humanité ait jamais connu, pourrait s’en trouver balayé... Aussi, alors que la Wehrmacht écrase la Pologne et que les Einsatzgruppen de Heydrich déchaînent l’enfer dans les rues de Varsovie, le regard des chefs nazis se tourne-t-il vers l’Ouest. Retrouver la cargaison du Siegfried est désormais crucial : l’Allemagne hitlérienne s’apprête à abattre le Marteau de Thor sur l’Angleterre...

Mon avis

J'avais beaucoup aimé le Chateau des Millions d'Années, premier tome d'Origines. J'avais hâte de lire la suite mais comme d'habitude, ma PAL étant ce qu'elle est et n'arrêtant pas de trouver d'autres lire que j'avais plus que hâte de lire, je ne l'ai finalement fait que maintenant (c'est fou comme certains livres prennent le dessus par rapport à d'autres...)(ou comme j'ai pas de volonté en fait). Je me suis tout de même replonger avec bonheur dans cette saga se situant à l'époque de la seconde guerre mondiale mêlant l'historique à la SF comploteuse à petit alien vert (enfin pas vraiment vert).

La fin du premier tome n'annonçait rien de bon pour Friedrich Saxhäuser, l'équipage du Siegfried et surtout sa cargaison. On reprend quasiment au même moment mais on quitte aussi le fil rouge du premier tome pour découvrir de nouveaux personnages mais aussi une intrigue qui semble presque secondaire (mais qui ne l'est surement pas). Pour rappel, Saxhäuser était donc porté disparu, voire même mort en mer au large de Madère, les anglais avaient mis la main sur le Siegfried. Forcément, Hitler, du moins Himmler, ne va pas laisser faire. Il va envoyer l'un de ses agents, Ziegler récupérer la cargaison. Sauf qu'il va aussi devoir faire équipe avec l'Ahbwer, les service secrets allemands (grande différence avec les services secrets SS) et que Ziegler sera accompagné d'Erchingen, ancien compagnon d'arme de Saxhäuser. Les deux hommes vont donc en Angleterre retrouver un agent dormant là-bas, la belle Maud. A eux trois, ils vont donc tenter de ramener la cargaison en Allemagne. Et pendant ce temps Saxhäuser semble être presque aux abonnés absents, chose que j'ai un peu déploré quand même.

L'intrigue est, comme pour le premier tome, coupé par un certain nombre de flashback donnant plus de consistance à l'action et surtout nous en apprenant plus sur les personnages mais aussi sur la partie Histoire. C'est une chose que j'avais vraiment beaucoup apprécié dans le tome 1, je continue à le faire dans le deux. J'apprécie aussi voir ce début de seconde guerre mondiale côté allemand. L'auteur ne fait toujours pas de propagande nazi, il use même de personnages qui sont bien loin finalement de l’idéologie de Hitler ou même, ils réfléchissent à celle-ci pour s'en éloigner doucement. Il use aussi de personnage à l'idéologie nazi bien ancré sans toutefois en faire de bons gros fanatiques comme on peut parfois le voir. Oui, l'être humain n'est pas que noir ou que blanc, il est bourré de nuance. Il n'en reste pas moins que l'on commence à apercevoir les crimes du régime nazi (l'euthanasie des plus faibles et des handicapés, la haine des juifs et des non aryens, l'invasion de la Pologne...). 

Même si on se prend d'affection pour Ziegler, Maud et d'Erchingen, qui sont les personnages centraux de ce second tome, on en oublie pas que deux d'entre eux sont des fanatiques capables du pire pour Hitler et ses idées. Sur Maud cela se voit énormément. C'est un personnage complexe et vraiment super bien foutu qui nous permet de voir comment certaines personnes se sont fait endoctrinés et ce qu'elles sont capables de faire. A l'inverse, Ziegler, pur produit nazi depuis son enfance ne nous montre pas grand chose sur ce point. Quant à Erchingen, j'ai apprécié le voir douter, comme à pu le faire Saxhäuser dans le tome 1. Ce sont d'ailleurs des personnages assez complémentaires je trouve. Du côté anglais et américain, on trouve aussi des personnages peu manichéens. Le lieutenant Rourke est un sacré connard, monsieur Lee l'homme mystérieux qu'il était déjà. Les politiques, de tous les pays concernés ne sont pas vraiment mieux. Quand je disais que l'être humain est bourré de nuances, j'avoue que là parfois, on part quand même souvent dans le foncé. Peut-être à cause de la période historique et de tout ce qu'elle implique et impliquait à l'époque.

A côté de ça, le fil rouge avance un peu et se mêle donc les extra-terrestres à l'Histoire. Si pour le moment ils ne sont pas si présent que ça, j'ai l'impression que ça va pas mal changé. Entre leur prise de contact avec Saxhäuser mais aussi les révélations qu'ils lui donnent, on se doute bien qu'ils vont finir par mettre leur nez dans les affaires humaines. Les complotistes s'en donneraient à cœur joie en lisant les quelques passages avec eux (et les quelques passages avec les américains aussi tiens). Ce qui est fort sympathique par contre, c'est que la partie SF se mêle vraiment bien aux parties Histoire et histoire (celle du roman quoi). Parce que pour le moment, elle n'est pas ultra invasive que ça et qu'elle matche fort bien avec tout le reste. 

Et pour ne pas gâcher le tout, Przybylski nous offre pas mal d'action, de l'espionnage, une superbe poursuite dans les landes de Cornouailles et pas mal d'explication de ce qu'il a pu réellement se passer en 1939 (et avant et même après) tout en restant dans le roman. on tourne les pages sans s'en rendre compte tellement tout est bien mis à sa place, tout semble clair et la tension bien présente. C'est un vrai régal à lire, que se soit sur l'aspect fiction ou historique. Sans parler du petit lexique à la fin qui fait du bien (surtout avec les termes bien allemands dont, pour ma part, je ne comprends pas la moitié).

Au final, ce second tome est tout aussi bon que le premier même si personnellement je regrette de ne pas avoir vu un peu plus mon agent SS préféré (qui aurait cru que je dirais ça un jour ?). J'ai hâte de mettre la main sur le troisième tome en librairie (et de le lire une fois acheté et pas six mois plus tard).

lundi 18 juillet 2016

Seul sur Mars, Andy Weir

Sachez, lecteurs, que pour une fois, j'ai vu le film avant de lire le bouquin. C'est d'ailleurs le dit film que j'ai beaucoup aimé qui m'a donné envie de lire le bouquin (parce qu'un gars seul sur Mars, j'avais peur de m'ennuyer un peu à la base). Et je le dis de suite, que se soit le film ou le livre, j'ai aimé les deux (que je vais éviter de comparer ici).

Seul sur Mars, Andy Weir

Editeur : Bragelonne
Collection : thriller
Année de parution : 2014 pour le numérique
Titre en VO : The Martian
Année de parution en VO : 2014
Format : AWZ

A lire si : 
- Vous voulez un trhiller SF
- Vous voulez une belle aventure
- Vous voulez de l'humour malgré le drame

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les huis-clos
- Vous avez du mal avec les sciences

Présentation de l'éditeur : 

Mark Watney a été l'un des premiers humains à poser le pied sur Mars. À présent, il est persuadé d'être le premier à y mourir. Lorsqu'une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources. Pourtant Mark n'est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et surtout très têtu, il affronte les problèmes en apparence insurmontables un par un. Isolé et aux abois, parviendra-t-il à survivre en faisant mentir les statistiques ?

Mon avis

Comme je le disais en intro, lire un bouquin avec un gars bloqué sur une planète tout seul, ça ne me disait rien. J'ai jamais aimé Robinson Crusoé, ni la plupart des romans qui s'en sont inspirés. Moi, il me faut un minimum de deux personnages dans un bouquin, histoire de ne pas avoir droit aux sempiternels "pourquoi moi" et autres. Oui, je sais, j'ai parfois des idées un peu trop arrêtés sur certaines situations livresques. Il m'a donc fallu le film, pour une fois, pour me donner envie de lire le livre. J'ai adoré le film, je l'ai trouvé beau, amusant et surtout super intéressant dans la survie du héros (dois-je dire qu'en plus j'adore Matt Damon ?). Alors lorsque j'ai vu que Bragelonne proposait le livre dans sa dernière OP, j'ai craqué.

Seul sur Mars, c'est donc l'histoire de Mark Watney. Alors qu'une tempête de sable s'abat sur le site de l'expédition Ares 3, les membres d'équipages sont obligés de repartir, à seulement sol 6. Sauf que l'équipage repart sans lui, le pensant mort. Et pour tout dire, il n'est pas passé loin. Pourtant, il va vivre et surtout va devoir survivre seul sur une planète pas franchement friendly. C'est cette survie que nous allons suivre mais pas que. Si Andy Weir se penche effectivement plus sur les aventures de Watney sur la planète rouge, il va aussi nous montrer les moyens mis en oeuvre par la NASA pour le sortir de là.

La première partie du livre est vraiment concentrée sur Mark Watney. Après un fort court moment où forcément, il va un peu s’apitoyer sur son sort (qui ne le ferait pas dans sa situation ?), il va se reprendre en main et mettre en marche sa survie. Watney est une personne qui reste ultra optimiste malgré les épreuves, qui a une intelligence plus développée que la normale et surtout plusieurs cordes à son arc. Biologiste de formation, il est aussi ingénieur spatial, deux formations qui vont lui permettre d'augmenter son espérance de vie jusqu'à la mission Ares 4 qu'il compte bien rejoindre mais qui n'arrivera que quatre ans plus tard. Ainsi, il va commencer par remettre tout en état puis se servir des pommes de terre que la NASA a fourni aux astronautes pour Thanksgiving afin de cultiver un champs complet. Puis, il va bricoler son rover pour partir en exploration, récupérer Pathfinder (une sonde envoyée sur Mars il y a quelques années de ça maintenant) afin de peut-être communiquer avec la Terre... Parallèlement, à partir de la seconde partie environ, on suit aussi les gens de la NASA, du moment où ils découvrent par satellite que Mark est toujours vivant à celui où ils vont pouvoir peut-être le ramener sur Terre. Ce sont des parties que j'ai beaucoup apprécié là aussi, à cause de la tension que tout cela engendre, mais aussi des rapports entre les divers membres de la NASA (la jeune femme toute timide qui découvre que Watney est en vie qui devient petit à petit bien plus sûre d'elle, les grands chefs qui n'hésitent pas à se prendre la tête entre eux, le nerd de base qui va trouver une solution alors que plus personne n'y croit...). Et il y a aussi l'équipage de Mark, qu'on suit très peu finalement par rapport aux autres mais qui sont tout aussi important. Watney est seul sur Mars mais il y a beaucoup de monde autour de lui finalement.

Et j'avoue que j'ai apprécié voir tout ce que les autres peuvent mettre en oeuvre pour lui. Ma plus grande peur concernant le livre s'était justement de ne pas avoir droit à tout ça. Parce qu'on le voyait dans le film, mais que des fois, les réalisateurs et scénaristes prennent plein de liberté comme ajouter des passages. Mais non, ça y est bien dans le livre et en plus c'est super intéressant, même si les relations et autres sont bien sur romancées. Mais ce que j'ai le plus aimé, ce sont les passages avec Mark. J'ai adoré son esprit de combativité, l'autodérision qu'il emploie, son humour, ses conneries... C'est un personnage qui se devait d'être attirant, il porte tout le livre, et il l'est (en plus de ça, il a donc pour moi la voix de Mat Damon)(pas le physique étrangement, va savoir pourquoi). Peut-être un peu trop parfois d'ailleurs. Pourquoi ? Parce que Watney semble parfois être un peu "trop", trop intelligent, trop drôle, trop chanceux aussi et ça malgré des moments de poisse totale. C'est un des défauts du livre, d'être trop bon, en fait (la "morale" de la fin par exemple est terrible dans ce sens, elle est trop bonne dans le genre tout le monde est gentil, même les chinois qu'y on bien voulu filer un lanceur à leurs ennemis des USA pour sauver un seul homme). 

Un autre point qui risque de déplaire à beaucoup mais qui m'a quasi enchanté, c'est toutes les données scientifiques qui nous sont données. L'auteur a voulu rentre réellement réaliste son roman. Il s'est renseigné partout, dans tous les domaines qu'il voulait toucher. Si moi, j'aime bien lire plein de chiffres, découvrir plein de manière de créer de l'eau ou de l'hydrogène, savoir combien de temps dure un voyage sur Mars ou que sais-je d'autre, ce n'est pas le cas de tout le monde. Parfois, les explications semblent abstraites, trop longues, trop compliqués. A vouloir faire trop réaliste, Andy Weir peut perdre quelques lecteurs. Enfin, en même temps, on a du monde qui se plaint que la plupart des bouquins SF sont pas assez réalistes ou exagèrent trop. Moi j'aime quand ça parait vrai, mais vraiment (même si j'adore la SF non réaliste ou du moins qui part parfois bien en vrille). Forcément, j'ai adoré savoir comment faire un champs de pomme de terre viable sur Mars ou encore pourquoi un des plans de Mark à foirer à cause de la science. Et puis, si vous aimez pas trop les sciences, la physique ou la botanique, reste l'humour de Mark et de son créateur. Il y en a partout. Reste aussi les références au Disco, aux séries télé américains des années 70, à McGyver (sauf que Mark, c'est pas un trombone mais du ruban adhésif qu'il utilise pour presque tout) et j'en passe. Tout cela fait de Seul sur Mars un livre de SF parfaitement ancré dans notre époque et du coup encore plus réaliste.

En conclusion j'ai adoré Seul sur Mars pour plein de raison. Je l'aurais peut-être aimé moins gentil avec son personnage principal et avec une morale à la fin moins "bon sentiment", mais bon, je peux pas tout avoir hein. Je suis plutôt contente d'avoir vu le film (moi qui déteste voir un film avant de lire le bouquin) qui m'a donné envie de découvrir le roman en lui-même. 


mardi 5 juillet 2016

L'étrange affaire de Spring Heeled Jack, Burton & Swinburne tome 1, Mark Hodder

Et c'est parti pour les premiers livres acquis la semaine dernière. Bragelonne a proposé durant son opération pas mal de bouquin de la collection du mois du Cuivre. Je les ai tous pris (à 0.99€, j'allais pas me priver, surtout quand on connait le prix bien plus onereux des éditions papiers)(qui sont magnifique, j'en ai deux à la maison, le prix à beau être élevé, on ne paie pas pour rien). Je commence donc avec ce premier tome de Burton & Swinburne.

L'étrange affaire de Spring Heeled Jack, Burton & Swinburne tome 1, Mark Hodder

Editeur : Bragelonne
Collection : Mois du Cuivre
Année de parution : 2013
Titre en VO : Burton & Swinburne, book 1: The Strange Affair of Spring Heeled Jack
Année de parution en VO : 2010
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez du Steampunk
- Vous voulez des personnages ayant réellement existé
- Vous voulez pas mal d'aventures

A ne pas lire si :
- Vous voulez un univers clairement expliqué dès le départ

Présentation de l'éditeur : 

Londres,1861
Sir Richard Francis Burton
Un grand explorateur et un érudit de talent. Sa réputation a été salie et sa carrière ruinée. Il est dans de sales draps.
Algernon Charles Swinburne
Un jeune poète prometteur et avide de sensations fortes, disciple du marquis de Sade. Le cognac causera sa perte. C’est le cadet de ses soucis.
Les deux hommes sont au cœur d’un empire déchiré par les conflits. D’extraordinaires machines envahissent un monde soumis à des lois des plus répressives. Tandis que certains défendent une société fondée sur le génie créateur, d’autres repoussent les limites de la conscience en ayant recours aux drogues, à la magie et à l’anarchie.
Lorsque des loups-garous terrorisent l’East End londonien et que des jeunes filles deviennent la proie d’une effroyable créature nommée Spring Heeled Jack, le duo n’a plus d’autre choix que d’agir. Au plus vite.
Tous deux se trouvent confrontés à l’un des événements les plus décisifs de cette époque. Mais la pire de leurs découvertes pourrait bien provoquer la fin du monde tel qu’ils le connaissent…
Quand une poignée d’hommes change l’Histoire, l’Histoire change tous les autres.

Mon avis

Vous êtes au courant, j'adore le Steampunk sous toutes ses formes. J'apprécie lorsqu'il est mélangé à d'autres genres (le Steampunk/western/SF des Foulards Rouges de Cécile Duquenne, le steampunk fantasy d'Alex Evans, le Steampunk/jeunesse de Penny Cambriole de re Cécile Duquenne et j'en passe...). Je lis tout ce qui peut concerner le genre, que se soit des revue (le Mythologica numéro trois) ou des ouvrages références (Steampunk !, la Bible du Steampunk, ou pas encore chroniquer ici le Manuel Steampunk). Pour moi, la collection du mois du Cuivre, c'est un énorme trésor dans lequel je peux puiser les yeux fermés. 

L'étrange affaire de Spring Heeled Jack, c'est ce que je nomme du Steampunk d'origine. Pas qu'il a été écrit au tout début du genre (début 1980 si on en croit les historiens), mais qu'il en reprend les codes : un Londres victorien, de la vapeur en veux-tu en voilà, et des personnages ayant réellement existé.

Tout commence avec la confrontation entre Sir Richard Francis Burton et John Hanning Speke en 1861 (une confrontation qui aura lieu dans notre monde en 1864). Sauf que Speke se tire une balle en pleine tête, annulant la confrontation. C'est peu après que Burton est nommé agent de la couronne par le roi Albert. Il doit enquêter sur l'apparition d'étranges hommes loups dans le Chaudron (quartier pauvre de Londres) et en même temps savoir ce qu'il est advenu de Speke. Juste après ça, il est attaqué par Spring Heeled Jack, un être tout droit sorti du folklore anglais. Rapidement, il va découvrir que les deux choses sont plus ou moins liés et va tout faire pour comprendre le fin mot de l'histoire. Pour cela, il sera aidé par le poète Algernon Charles Swinburne, qui pour ne pas sombrer semble avoir besoin de sensation forte.

Autant le dire, le lecteur se retrouve parachuter dans l'uchronie de Hodder sans trop comprendre ce qu'il se passe. L'auteur n'explique pas grand chose et si on comprend rapidement que la révolution industrielle et scientifique a déjà eu lieu, on ne comprend pas trop pourquoi le lac Victoria se voit nommer lac Albert, ni même d'ailleurs pourquoi elle n'est pas au pouvoir cette bonne reine. Les explications arrivent petit à petit et l'on découvre toute l'étendue de l'histoire. En fait, pour vraiment bien comprendre le monde de Hodder, il faut arriver à la seconde partie du livre, soit plus loin que la moitié. Du coup, je ne vais pas trop vous dire tout ce que l'on y apprend, sinon je spoilerais bien fort l'histoire. Sachez juste (ça on le comprend rapidement) qu'il est question d'un voyageur dans le temps qui a fait des siennes. Ainsi, ce que nous connaissons de cette époque se trouve être un peu chamboulé. C'est particulièrement bien foutu dans le livre, avec les paradoxes que cela peut engendrer. 

Si l'univers nous est à la fois connu et inconnu, les personnages ne le sont pas. Les deux personnages principaux du livre ont réellement existés. Burton et Swinburne sont de vrais personnalités historiques et l'on retrouve ce que l'on a pu savoir de leur caractère (la tendance à boire et le côté sado de Swinburne, les expéditions de Burton, sa mauvaise réputation...). Bien entendu, l'auteur se permet de les imaginer en tant que personnages fictifs et on peut rapidement oublier leur réelle existence. Ils ne sont pas les seuls à avoir existé dans le roman. Hodder se sert amplement dans le "vivier" de personnalité de l'époque, garde beaucoup de ce qu'ils ont pu être et en rajoute un peu (fort visible dans la seconde et troisième partie du livre, vous aurez compris, j'en dirais pas plus). A côté de ça, on trouve tout de même des personnages bien fictifs qui n'ont rien à envier à ceux qui ont eu un modèle. Tous sont bien caractérisés, même les seconds rôles, une chose appréciable.

Reste l'histoire, qui ressemble au départ à un joli méli-mélo d'un peu tout ce qui peut faire steampunk. Si au début on se demande bien le rapport entre Spring Heeled Jack qui attaque des jeunes filles dans Battersea ou alentours et les hommes-loups qui enlèvent les ramoneurs dans le Chaudron, on comprend rapidement que tout est bien lié. Une nouvelle fois, c'est plutôt bien foutu malgré quelques approximation et des passages un peu trop rapides parfois. Et surtout tout cela est ultra prenant. Pour tout dire, je n'ai pas vu défiler les pages, mais du tout. 

Au final, c'est un parfait roman steampunk que nous avons là. Il semble parfois un peu fourre-tout au niveau du genre (entre les diverses machines, les avancés de la technologie et de l'eugénisme, les Libertins séparés en deux groupes (dont les préraphaélites), l'uchronie énorme (la mort de Victoria dans un roman steampunk, je crois que ça n'avait pas été fait jusque là), les personnages foisonnants et intéressant ayant déjà existé et j'en passe) mais permet à ce qui ne connaissent pas le genre de s'en faire une bonne idée (quoique je ne commencerais pas forcément par lui). C'est aussi un fort bon page-turner avec une enquête passionnante. Le seul défaut que je lui trouve vraiment, c'est de perdre un peu le lecteur au début avec son univers riche et pas forcément expliqué. Mais ça fait aussi le charme du bouquin je trouve, et on s'y plonge quand même rapidement.

lundi 4 juillet 2016

Péril Humain, Toxic épisode 2 saison 2, Stéphane Desienne

Même si la semaine dernière était celle de la grosse Op de Bragelonne, je n'en ai pas oublié mon petit plaisir estival de chez Walrus, à savoir la saison deux de Toxic. 

Péril Humain, Toxic épisode 2 saison 2, Stéphane Desienne

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé la saison 1
- Vous voulez un joyeux mélange Zombies/alien
- Vous voulez passer un bon moment

A ne pas lire si :
- Vous avez peur d'être perdu entre les divers personnages
- Vous n'aimez pas penser que vous pouvez être de la marchandise

Présentation de l'éditeur : 

L’avenir de l’humanité s’écrit loin de la Terre : Jave l’a compris depuis longtemps. Sa solution pour préserver l’espèce s’éloigne sur un cargo spatial. Pour reprendre le contrôle de la situation, il devra recourir à son Talent, quitte à passer des marchés intenables et à sceller de dangereuses alliances. Elaine, Masters et leurs compagnons ont une autre préoccupation : apprendre à vivre ensemble. La crise couve, les rapports se tendent. Le vaisseau est gigantesque, mais y a-t-il vraiment une place pour tout le monde ? Et si l’un des survivants disparaissait soudain, comment réussiraient-ils à maintenir cette fragile entente ? Ailleurs, au sein du Collectif, d’autres tentent de profiter de la situation pour amasser des fortunes sur le marché des produits humains. Twirl, modeste éleveur, se frotte à une concurrence féroce. Peut-être trop, même, mais le jeu en vaut la chandelle. Au bout du compte, pour tous, le vrai péril est humain..

Mon avis

Stephane Desienne n'a jamais été du genre à faire traîner l'action dans sa série Toxic. Comme à la télévision, tout s’enchaîne et ne laisse aux lecteurs/spectateurs que le temps de se demander "mais qu'est-ce qu'il a encore inventé pour nous tenir en haleine comme ça ?" voire "putain, je veux la suite, là maintenant de suite". D'ailleurs, je me demande si Toxic ne ferait pas une fort bonne série télé... Enfin, je dis ça mais je regarde très peu les séries télé, j'ai pas vraiment le temps. 

Le premier épisode de cette seconde saison était là pour nous remettre dans le bain, replaçant un peu tout le monde dans la situation. Une fois cela fait, Stéphane Desienne peut enfin "se lâcher". Ça commence doucement, avec une partie dans le Collectif. Si cette partie peut sembler lente, elle est particulièrement intéressante pour la suite. J'adore personnellement découvrir tout ce qu'il se passe chez les aliens. Et puis, ça va vite, et fort. Dans le cargo où se trouve nos compagnons humains, l'heure n'est pas à la rigolade. La vie à bord est plus que tendue entre les divers groupes, le révérend faisant en sorte que cela le devienne encore plus. Sans parler d'Alva qui fomente sa vengeance. Et pendant ce temps-là, Masters et Bruce essayent toujours de trouver un moyen de s'enfuir. Sur Terre, ce n'est pas mieux. Les empoissonneurs ne laissent pas beaucoup de marge de manœuvre à Jave et au Primark. Les deux vont même devoir bosser ensemble, ce qui ne va pas être de tout repos. Autant le dire, dans n'importe quelle direction que le lecteur regarde, rien n'est simple. La tension est partout et les personnages se révèlent finalement plus manipulateur les uns que les autres. Nos terriens aussi, bien que certains le soient moins que d'autres. Et dans tout ça, que deviennent les m-v, me direz-vous ? Et bien, pour le moment, une nouvelle fois, ils ne sont pas encore très très présent. Mais ça va vite changer, je sens... Le tout est emmené par un monsieur Desienne qui pose tranquillement ses billes et qui fait tout aussi tranquillement monté la tension. C'est toujours un plaisir de le lire. 

Pour conclure, voici un nouvel épisode que j'ai apprécié avec un cliffhanger qui me fait hurler (je hais les cliffhangers, mais ça, je crois l'avoir déjà assez dit). Bref, ça se lit tranquille, et en plus, on en redemande.