Va savoir pourquoi j'étais persuadée que Sainte Marie des Ombres aurait six tome. Ben non. Ce cinquième est aussi le dernier... Et quel dernier !
La Mémoire de l'obscurité, Sainte Marie des Ombres, tome 5, Sophie Dabat
Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2016
Format : AWZ
A lire si
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez l'urban fantasy
- Vous aimez les héroines fortes mais avec de vrais faiblesses
A ne pas lire si
- Trop tard le soir
- Vous n'aimez pas les personnages plutôt punk
- Vous n'aimez pas la "vulgarité"
Présentation de l'éditeur :
Je suis Lily Turner. Marja Baldursdottir. Marie Orier. Sainte Marie des Ombres. Et je suis morte.
Neuf mois ont passé. Les proches de Marie ont refait leur vie, tenté d’oublier ou – au moins – de se reconstruire. Souvent, Anne se recueille sur sa tombe, accompagnée de Morag. Quand, un matin, la chienne se précipite vers un mausolée à l’abandon, Anne y découvre une jeune femme terrorisée, nue, enceinte et blessée.
Une jeune femme sans nom, sans identité ni passé, et qui bouleverse Anne. Son regard, c’est celui de Marie.
Mon avis
C'est marrant comme je n'aborde pas les tomes de la même manière suivant leur position dans la série. J'ai commencé tranquillement ce cinquième tome jusqu'à ce que je me rende compte qu'il n'y en aura pas de sixième. D'un coup, c'était comme s'il fallait que je sache comment ça allait finir et que je le sache rapidement. En même temps, je ne voulais pas. J'en parle souvent de ce sentiment de fin de série. Deux fois en quelques jours, c'est pas franchement sympa pour mon petit cerveau. Mais là, j'ai pas pu me retenir et c'est à une heure du matin cette nuit que j'ai fini de lire Sainte Marie des Ombres.
Il faut dire que ça commence fort, cette Mémoire de l'Obscurité. Neuf fois après la fin de La Voie du Crépuscule, soit neuf mois après la mort de Marie/Lily, Anne découvre une jeune femme dans le cimetière où elle se recueille sur la tombe vide de Marie. Une jeune femme enceinte jusqu'au cou, complètement terrorisée et aussi nu et sans poils que si elle venait elle-même de naitre. Or, cette femme, Anne le sait, c'est Marie. Impossible. Et pourtant... C'est bien elle, et elle se "réveille" au moment où Dylan veut kidnapper l'un de ses jumeaux. A partir de là, Marie va essayer de recommencer sa vie, le plus normalement possible. Mais rien ne peut être normal lorsqu'on a été une sainte. Une mystérieuse femme enlève Thomas, son fils, et voilà notre Marie qui repart en guerre, avec un léger désavantage... Elle n'a plus de pouvoir sur les Ombres.
Je dois dire que niveaux miracles, Marie nous avait pas mal habituée mais là, c'est tout de même énorme. Marie ressuscite, carrément. Mais elle n'est pas la seule. Depuis sa mort, neuf autres femmes ont fait de même, toutes enlevées par une mystérieuse organisation. Tout comme le fils de Marie. Oui, le fils. Je dois dire qu'au départ, une Marie maman, ça fait bizarre. Ce n'est pas vraiment un rôle qu'on lui attribue de base, même si elle s'est déjà démerdée comme une chef avec Kerry (qu'on ne voit que trop peu). Et pourtant, elle s'en sort super bien et si l'amour n'est pas là au départ, elle a bien l'instinct maternel, il n'y a pas dire. D'ailleurs si elle ne l'avait pas, elle ne serait pas partie bille en tête chercher son fils tout en gardant sa fille auprès d'elle. Ce n'est pas la seule à changer d'ailleurs dans ce tome. Ballard, ce cher Ballard, aussi. Alors qu'il ne veut pas croire en la résurrection de sa sainte, il va finir par accepter (oui lorsqu'on se pointe face à lui, il faut bien qu'il finisse par y croire) et surtout par comprendre que Marie, ce n'est pas juste une obsession, c'est surtout sa femme. Et il va tout faire pour la sauver une nouvelle fois.
Sauf que comme je le disais, Marie n'est plus vraiment la même. Pour cause, que se soit elle ou les autres ressuscitées, elles n'ont plus de pouvoir sur les Ombres. Ce sont leurs enfants qui ont récupéré ceux-ci. Que cela ne tienne, elle ne va pas rester là à rien faire. Or, cette nouvelle vulnérabilité lui va pas trop mal à Marie. Elle parait soudain bien plus vivante, plus humaine qu'avant. Vraiment, son évolution est étonnante mais bienvenue. Et être mère lui ajoute un petit quelque chose de plus aussi. Surtout quand elle comprend l'un des rôles essentiels du parent (oui pas que de la mère, mais des deux, du papa aussi) : protéger son enfant à tout prix.
Et vous savez quoi, j'ai pleuré dans ce tome. Parce que je me suis attachée à Marie, à Ballard, aux autres et que ce dernier tome est fort. Déjà parce qu'il voit la mort d'un personnage que j'aimais bien dès le départ, Charlène. Ensuite parce que mon petit coeur de maman n'a pas beaucoup apprécié ce qu'on faisait subir aux mères et aux enfants et encore moins à Marie. Mais cette fin, putain, cette fin. Je crois qu'il n'y en aurait pas eu de meilleure pour les personnages. Vraiment.
Au final, je suis très triste de quitter cet univers que j'ai aimé dès le départ. J'ai adoré le style de Sophie Dabat, même si certain d'autres qu'elle peut être assez vulgaire (ça change pas ici, et moi j'adore), j'ai adoré Marie et les autres personnages (Anne, Djuka (qu'on ne voit pas assez), Allan, Mido, mais aussi Katia, Charlène et même les méchants du lot qui étaient tous super bien foutus). Mais comme toutes bonnes choses, il fallait bien une fin et celle-ci est parfaite.
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