Affichage des articles dont le libellé est Le livre de poche. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Le livre de poche. Afficher tous les articles

mardi 30 mai 2023

Une colonne de feu, Ken Follet

 Hum... Ce livre est un de mes cadeaux d'anniversaire d'il y a quoi, trois ans ? Un truc comme ça. Il m'impressionnait un peu, avec ces quelques milles pages (pas tout à fait en fait) écrit en tout petit. C'est marrant, parce que d'habitude, ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Mais là, oui, peut-être parce que c'est de l'historique aussi. Bref, j'ai fini par enfin le sortir et le lire.

Une colonne de feu, Ken Follet

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2019
Titre en VO : A Column of Fire 
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages : 992

A lire si :
- Vous appréciez la période des guerres de religion
- Vous voulez un roman d'espionnage, mais pas que.
- Vous voulez un one-shot qui n'en est pas tout à fait un

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les romans multichoraux.

Présentation de l'éditeur : 

Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge : le monde qu'il connaissait va changer à tout jamais... Les pierres patinées de la cathédrale dominent une ville déchirée par la haine religieuse et Ned se retrouve dans le camp adverse de celle qu'il voulait épouser, Margery Fitzgerald.
L'accession d'Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l'Europe. Les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient, notamment en France ou la séduisante Marie Stuart – considérée comme l'héritière légitime du royaume anglais et issue de la redoutable famille française de Guise – attend son heure. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays et Ned devient l'un des espions de la reine. À Paris, il fait la connaissance de la libraire protestante Sylvie Palot dont le courage ne le laisse pas indifférent...
Dans ce demi-siècle agité par le fanatisme qui répand la violence depuis Séville jusqu'à Genève, les pires ennemis ne sont cependant pas les religions rivales. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix.

Mon avis

Il a toujours des périodes historiques qui nous intéressent plus que d'autre. Personnellement, la période que couvre le roman, à savoir de 1558 à environ 1605 (un peu plus en réalité, mais c'est le dernier évènement important) n'est pas celle que je préfére, ni celle que je connais le mieux, surtout pas côté anglais. Mais j'aime beaucoup les romans d'espionnages et j'ai adoré les Pilliers de la Terre, dont il est une suite (enfin, si on veut, ça se lit ultra bien en indépendant et il n'y a des références qu'à certains personnages, vite fait, d'un Monde sans Fin que je n'ai pas lu). Donc c'est parti.

Nous allons suivre la vie de plusieurs personnages pendant plus d'un demi-siècle à peu prés. Tous auront plus ou moins un rôle important dans les guerres de religions qui vont éclater un peu partout. Parce que n'oublions que nous sommes dans une période fort peu incline à la paix. Calvin prône le protestantisme partout en Europe, alors que la plupart des rois et reines sont bien bien catholiques. Les protestants sont alors vu comme des hérétiques, et qui dit hérétiques, dit forcément massacres et buchés. Or, en Angleterre, tandis que Marie Tudor, fervente catholique n'a pas d'héritier et surtout, ne va pas tarder à mourir. Pour la remplacer, deux femmes sont pressenties :  Marie Stuart, reine d'Écosse et future reine de France, et Elisabeth Tudor, sœur (pas tout  fait légitime aux yeux de beaucoup). C'est à travers le destin de ces deux femmes (enfin pas que), que nous allons découvrir ce qu'il se passe. Et pour cela, rien de mieux qu'une galerie de personnages mêlant perso fictifs et réels.

Je ne pas vais pas vous faire un inventaire complet des personnages tant il y en a. Parmi les principaux, nous suivons surtout Ned. Ned est un jeune homme plutôt protestant au départ qui va par la force des choses entré au service de la reine Elisabeth. Mieux, au fur et à mesure des années, il va cotoyer les grands de ce monde et devenir maitre espion. Ainsi, il vivra les grands évènements de cette époque, dont, probablement le pire de tous, la nuit de la Saint Barthélemy (il sera en France à ce moment-là). On a aussi Margery Fitzgerald, son amour de jeunesse, qui elle est catholique. Mariée au comte de Shiring, elle va traverser beaucoup d'épreuve et finira par être à la tête d'un réseau clandestin de moine catholique. Il y a aussi Sylvie, française protestante, qui se donne pour mission de réprendre la vraie foi. Côté plus "méchant", on aura le frère de Margery, qui passera sa vie à comploter contre la reine, Pierre Aumande, âme damnée de la famille de Guise. Mais ce sont surtout les personnages historiques (légèrement revu par l'auteur pour coller, tout comme il l'a fait avec les évènements) que j'ai aimé suivre, dont Marie Stuart et son destin.

Et puis, il y a les évènements. Grace à ses personnages, nous découvrons aussi bien ce qu'il se passe en Angleterre, qu'en France ou en Espagne ou Pays-bas ou encore même en nouvelle-Espagne. Et il faut dire que l'époque fut passionnante pour qui aime la politique (et malheureusement les guerres). Forcément, ça m'intéresse, même si je n'aime pas les guerres de religion de base. Mais, Follet réussit le pari de ne pas rendre ça aussi ignoble que ça a pu l'être (et pourtant, quelques scènes sont franchement pas géniale à lire)(celle de la nuit de la Saint Barthélemy par exemple) et surtout, il dresse un portrait de l'Europe de cette époque plutôt juste.

Au final, c'est le genre de livre que je dévore. D'ailleurs, j'ai mis un peu moins de trois semaines pour le lire celui-ci alors qu'il y a le nouveau Zelda qui occupe bien ma vie. Ce n'est pas un coup de coeur à cause de quelques longueurs et du fait que les personnages sont parfois trop manicheens pour moi (un problème déjà rencontré avec les Piliers de la Terre d'ailleurs). Hâte de lire Un monde sans fin maintenant (que j'ai, il me semble dans mon kindle)

mardi 4 avril 2023

Rythme de Guerre 2, Les Archives de Roshar, tome 4, Brandon Sanderson

 Et voilà, les Archives de Roshar, c'est fini pour un moment (non en vrai, j'ai encore un bouquin à lire dessus). La suite arrivera dans quelques temps (il en est je crois à 35% environ de l'écriture du tome cinq au moment où j'écris ces lignes). Bref, nous voilà arrivé à la fin du tome 4 et il fut dense.

Rythme de Guerre 2, Les Archives de Roshar, tome 4, Brandon Sanderson

Editeur : le livre de poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2023
Titre en VO : The Stormlight Archive, book 4: Rhythm of War, part 2
Année de parution en VO : 2020
Nombre de pages : 1248

A lire si : 
- Vous aimez la série
- Vous voulez voir des héros pas au meilleur de leur forme

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les pavés

Présentation de l'éditeur : 

Les Radieux, à l’exception de Kaladin et Lift, sont plongés dans l’inconscience et la tour d’Urithiru est tombée dans les mains des Fusionnés. Navani, prisonnière de la Fusionnée Raboniel, mène avec l’aide du sprène de la tour des expériences pour percer les secrets de la lumière.
Pendant ce temps, à Shadesmar, Adolin tente une manœuvre risquée pour rallier les sprènes d’honneur à ses côtés, en acceptant d’être jugé au nom de toute la race humaine pour les crimes anciens commis à l’encontre des sprènes. L’affrontement contre Abjection se précise, mais avant cela, l’humanité a besoin de soldats.

Mon avis

Il est toujours compliqué de parler de la seconde partie d'un tome sans spoiler le premier. La preuve, même l'éditeur le fait dans son résumé. Bref, vous avez compris, je vais divulgacher la partie un (désolée).

Dans la dite partie un, les Fusionnés, commandée par Raboniel, prennent Urithiru et font prisonniers tout les habitants de la tour. Raboniel en profite donc pour corrompre la tour, et pour plonger les Radieux dans un étrange sommeil dont rien ne semble pouvoir les tirer. Malheureusement pour elle, Kaladin et Lift ne sont pas endormis, eux. Bon, leur état n'est pas génial, l'un est de plus en plus mal en point, l'esprit fragile et ses pouvoirs fonctionnant à moitié, l'autre est emprisonnée. Reste donc Navani, Dabbit et Rlain, encore en état de sauver la tour, mais sans trop savoir comment si prendre. De son côté, Dalinar se trouve toujours en emul, et fait face aussi bien à la capture de son épouse qu'à la trahison de Taravagian. Dans Shadesmar, Adolin va devoir affronter son jugement, tandis que Shallan, elle, va s'affronter elle-même.

Bon commençons par les raleries (pour changer). Où est Renarin ? J'ai presque cru qu'il allait avoir de l'importance, du moins un peu plus que ce que l'auteur nous laisse. Non, mais, vraiment, on comprend de plus en plus à quel point il est important dans l'histoire et pourtant, il est complétement transparent. On ne le voit quasi pas, il reste dans l'ombre, comme souvent, et moi, ça m'ennuie. Parce que j'aime beaucoup Renarin de base et que j'aimerai vraiment qu'il gagne en importance. Bref, ça c'était pour raler un bon coup. 

J'ai trouvé, je l'avoue, le tome parfois un peu lent. Alors avec Roshar, c'est toujours un peu bizarre de dire ça. Bizarre parce qu'il se passe toujours quelque chose. En fait, le truc, c'est que je trouve qu'il se répète un peu. Et même là, je sais très bien que ça sert l'évolution de Navani (c'est surtout avec elle qu'il fait ça). Sanderson a tendance à m'énerver un peu quand il fait ca, parce que j'ai beau savoir qu'il ne nous répète pas une information pendant des lustres pour rien, j'aimerais qu'il passe à autre chose. Oui, Navani ne se considère pas comme une érudite, même si, dans les faits, c'est plus compliqué. Oui, Raboniel et elle ont peut-être plus en commun que ce qu'on veut bien nous faire croire. Et pourtant, à chaque fois, il nous révéle un indice sur la suite. Il en va de même pour Kaladin, de plus en plus mal en point donc, souffrant de stress post-traumatique à un point avancé, ou encore de Shallan. A croire que les Radieux ne sont pas fait pour être heureux.

En parlant de Shallan, passons à ce cher Adolin, qui galère quand même bien comme il faut avec les sprènes. J'ai vraiment adoré toute cette partie. On en découvre un peu plus sur le fonctionnement des sprènes, et pas seulement ceux d'honneur. De plus, j'adore Adolin et j'aime le voir douter de lui, malgré son optimisme flagrant. Sans parler de Shallan, pour qui il est toujours là et qui, elle, s'en veut toujours de se servir un peu de lui. Ils restent parmi mes personnages préférés, tous les deux, et c'est pas ce tome qui me faire dire le contraire.

J'ai lu les 1200 et quelques pages du roman avec bonheur. Je n'ai pas vu venir certaines choses, d'autres oui. Il est fort Sanderson pour que tout le monde soit là où il faut au bon moment. Je suis toujours admirative de voir comment il place ses pions, et cela depuis les premiers tomes. Franchement, j'attends de voir ce qu'il va se passer dans le tome suivant. 

jeudi 9 mars 2023

Rythme de guerre 1, les Archives de Roshar, tome 4, Brandon Sanderson

 J'ai l'impression que ça fait des années que je ne suis pas retournée à Roshar alors que ça ne fait que depuis 2021. La faute au fait que je ne veuille que les éditions poches pour ne pas déparailler la collection. Je ne parlerais donc pas du fait que le Livre de poche ait décidé de changer le design des couvertures en plein milieu de la publication de la série (j'aime pas, voilà). Bref, me revoilà à Roshar et je suis contente.

Rythme de guerre 1, les Archives de Roshar, tome 4, Brandon Sanderson 

Editeur : Le livre de poche
Collection : imaginaire
Année de parution : 2023
Titre en VO : The Stormlight Archive, book 4: Rhythm of War, part 1 
Année de parution en VO : 2020
Nombre de pages : 1152 

A lire si : 
- Vous aimez la série
- Vous voulez voir des héros pas au meilleur de leur forme

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les pavés

Présentation de l'éditeur : 

Après avoir formé une coalition humaine pour repousser l’invasion des Néantifères, Dalinar et ses Chevaliers Radieux ont mené une campagne aussi brutale qu’impitoyable. Cependant, aucun des deux camps n’a réussi à prendre le dessus et la guerre s’enlise. Le spectre de la trahison possible de son allié Taravangian pèse sur chacune des décisions stratégiques de Dalinar.
De son côté, Kaladin Béni-des-foudres doit s’habituer à son nouveau rôle parmi les Chevaliers Radieux alors que ses Marchevents font face à leurs propres problèmes : des Fusionnés, de plus en plus nombreux, se réveillent alors que plus aucuns sprènes d’honneur n’acceptent de se lier avec des humains pour faire grossir les rangs des Radieux. Des émissaires de la coalition sont envoyés à la forteresse de l’Intégrité Constante pour convaincre les sprènes de se liguer avec eux contre les forces du dieu maléfique Abjection. Sinon, ils devront se confronter à l’horreur de la défaite…

Mon avis

Un an et quelques sont passés depuis la fin de Justicière. La guerre entre les humains et Ceux qui chantent s'enlisent méchamment. Aucun des deux parties n'arrivent à prendre réellement le dessus. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer, mais du côté des humains, il reste le spectre de la trahison de Taravangian, pourtant l'un des plus puissants alliés de Dalinar. Alors, celui-ci cherche comment s'en sortir. Pour cela, il n'a pas trente six solutions, il doit récupèrer un général caché à Pierre d'Atre, et convaincre les sprènes d'honneur de participer. Pour la première mission, il envoie les Marchevents, commandé par Kaladin. Si la mission est un succès, pour le jeune homme, rien ne va. Dalinar le retire du combat, voyant bien que la depression n'est pas loin. Il se réssout alors à devenir chirurgien, au côté de son père. POur la seconde mission, Shallan et Adolin partent pour Shadesmar, accompagnés par d'autres Radieux. Mais un espion se cache dans leur rang et Shallan va bien avoir du mal à le découvrir.
Et pendant ce temps, Ceux-qui-chantent et leurs fusionnés prévoient d'envahir la tour...

Il y a pas mal de chose à dire sur ce tome, surtout sur les personnages. Déjà, j'ai été plus que ravie de voir que les perso points de vue comprenaient entre autres Navani, Shallan et Adolin. Ce sont des personnages que j'aime beaucoup et, pour Navani, je trouve qu'on ne la voyait pas assez finalement. Par contre, déçue de ne pas voir Renarin (il apparait, quoi, deux fois dans le roman et vraiment dans un coin), et de très peu suivre Jasnah et Dalinar. Mais, à la place, on a aussi Venli, du côté de Ceux-qui-chantent, et j'apprécie assez. J'aime voir ce qu'il se passe du côté antagoniste. Et autant dire qu'ils ne sont finalement pas mieux fourni que les humains. Chez eux aussi, les complots ont court et Venli, sans vraiment le vouloir, va se retrouver en première ligne de ceux-ci. 

Mais ce que j'ai vraiment apprécié dans cette première partie, c'est la psychologie des personnages, plus particulièrement de Kaladin et de Shallan. Pour Shallan, ce n'est pas étonnant, j'aime le personnage et j'apprécie beaucoup la manière dont l'auteur traite son trouble dissociatif de l'identité. C'est une maladie sur laquelle il a déjà écrit (dans Legion, son héros en souffre mais d'une toute autre manière). Là, je trouve qu'il se rapproche bien plus de la manière dont elle est perçue de nos jours. Ici, les trois identités de Shallan semblent avoir réussi à trouver un certain équilibre. Mais une quatrième n'est pas loin et Shallan sombre de plus en plus. Les évènements de Shadesmar ne vont pas l'aider non plus. Heureusement pour elle, elle a toujours Adolin pour la soutenir. Ce garçon est vraiment merveilleux. Toujours là pour les autres alors que lui-même a ses propres problèmes. Pour Kaladin, ce sont ses vieux démons qui reviennent et la dépression avec. Il faut dire que chercher sa place dans le monde, quand on pense ne savoir faire qu'une seule chose n'est pas des plus simples. Et de son côté aussi, heureusement qu'il n'est pas seul. C'est vraiment quelque chose qu'on retrouve dans ce tome, l'entraide. C'est probablement l'un des thèmes récurent de la série entière. Sans les autres, il est plus dur d'arriver à être fort.

Et puis, bien entendu, il y a le déroulement de l'histoire. On arrive sur la fin de la première partie de Roshar et certaines choses s'accélèrent. Ca se sent surtout dès la seconde partie du roman avec les mouvements de Ceux-qui-chantent et des fusionnées vers la tour. Mais aussi avec les avancées technologiques des érudits de Navani. Le monde change et je ne suis pas sûre que les personnages, qu'ils soient protagonistes ou non seront tous prêt à suivre. 

Au final, c'est encore un coup de coeur. Et ça fait plaisir vu mes dernières lectures sandersoniennes. Je retrouve l'auteur que j'apprécie depuis le début et ça fait du bien. J'espère vraiment que par la suite, il ne va pas repartir dans ses derniers travers parce que vraiment, Roshar fait partie de mes sagas préférées. 


jeudi 2 février 2023

Tress de la mer Emeraude, Brandon Sanderson

 En réalité, je suis faible. Je ne résiste pas à un Sanderson et ça, même si j'ai pas mal râlé sur ce roman-là. En fait, j'ai râlé sur la notion de livre collector qui ne sont en fait que des hardcover, et ça, même avant d'avoir vu le fameux collector (qui a l'avantage par rapport à la version d'avoir des illustrations). En fait, je râle surtout sur la manière dont certaines maisons nous prennent clairement pour des moutons et savent que la simple notion de collector même quand ça n'en est pas va faire dépenser beaucoup trop d'argent aux lecteurs. Enfin, bref, ce roman-là m'aura un moins permis ça. Et puis, je suis faible, donc, et je l'ai acheté (en version normale) le jour de sa sortie. 

Tress de la mer Emeraude, Brandon Sanderson

Editeur ; Le livre de poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2023
Titre en VO : Tress of The Emerald Sea
Année de parutionn en VO : 2023
Nombre de pages : 641

A lire si :
- Vous aimez les contes
- Vous voulez une héroine qui n'usurpe pas son rôle

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas d'une héroine super douée 
- Vous voulez une jolie romance

Présentation de l'éditeur : 

Tress vit sur une petite île isolée au beau milieu d’un océan… de spores. Simple laveuse de vitres, elle partage néanmoins une belle complicité avec Charlie, le fils du duc, et est secrètement amoureuse de lui. Quand celui-ci disparaît, la jeune femme décide de partir à sa recherche. C’est le début d’un périple au bout du monde, où l’on retrouve tous les ingrédients qui font le sel des grandes aventures : des contrebandiers de la pire espèce, une sorcière malintentionnée, un redoutable dragon, des pirates sales et méchants (ou pas), et même un rat qui parle...

Mon avis

Durant la période de confinement, Sanderson et ses équipes ont réussi à écrire et finaliser quatre romans en secret (oui, je parle aussi de ses équipes, parce que le gars, s'il écrit bien ses textes, n'est clairement plus tout seul dans la conception entière de l'objet). Après ça, il a fait un kickstarter pour les publier en 2023. Ca a fait le buzz, c'est entré dans les annales et forcément, je n'ai pas participé. Heureusement, le livre de poche a réussi à avoir une sorte d'exclu pour pouvoir les publier en même temps que la VO en VF. Je peux vous dire que 2023 va être l'année Sanderson pour moi (et qu'après ça, je risque de ne plus pouvoir le lire), puisqu'outre les trois autres romans du projet secret, il va aussi y avoir ce mois-ci la sortir en poche de Rythme de Guerre que j'attends avec impatience (par contre, fort déçu du changement de couverture, hein...).

Dans ce roman, nous allons suivre la jeune Tress. Celle-ci part de son île pour retrouver l'homme qu'elle aime, enlevé par une Sorcière. Autant vous dire qu'on est dans dans un récit très proche du conte. En fait, d'après l'auteur, on est même pas loin du tout de Princess Bride. Bon, il s'avère que je n'ai pas lu Princess Bride et que je n'ai vu le film qu'une fois, donc, franchement, moi, j'ai pas vu le rapport. Dans son voyage pour sauver Charlie, Tress va se faire passer pour ce qu'elle n'est pas, découvrir que finalement, elle est peut-être plus qu'une simple jeune femme qui aime les tasses, rencontrer un rat qui parle, des pirates, un dragon et bien entendu, une sorcière. La particularité du récit se situe finalement sur deux points. Le premier, ce sont les mers de spores qu'elle traverse, le second c'est que le récit est conté par Hoid. Pour les lecteurs du Cosmere, le nom n'est pas du tout inconnu. Bon, avouons une chose, la narration par Hoid n'apporte finalement que peu si ce n'est d'avoir parfois des nouvelles de certains personnages et de relier l'aventure de Tress au Cosmere. J'ai adoré les clins d'œil (surtout qu'il y en a beaucoup qui rappelle Fils-des-Brumes) et, ça va, ça ne spoile pas grand chose.

En fait, pour tout vous dire, j'ai adoré l'univers, le coup de la mer de spores, ultra dangereuse dès qu'elles touchent l'eau m'a clairement plu, qu'on ait une équipe de pirate aussi. Je me suis même régalée à lire le roman. Mais il y a quelque chose qui cloche dedans pour moi. Et clairement, ce sont les personnages. Tress est une héroïne qui va trop vite. La fille sort de son petit bout de terre et d'un coup, elle se retrouve pirate puis germeuse (personne travaillant avec les spores) et tout ça sans la moindre plus petite difficulté. Tout est trop facile pour elle, les épreuves n'en sont finalement pas et, en fait, ça sonne presque faux parfois. Venant d'un auteur comme Sanderson, qui a l'habitude de créer des personnages complexes, j'ai été des plus étonnée. Côté personnages secondaires, le seul qui soit intéressant, ça reste Hoid, en fait. Les autres tous un côté comique très amusant, je l'avoue, mais n'ont que peu d'épaisseur finalement. Heureusement par contre que l'alchimie entre eux fonctionne, sinon, je crois que ça m'aurait vraiment posé un gros problème. Et vraiment, c'est bien dommage parce que je suis sûre qu'il y avait à faire avec l'équipage du Chant de la Corneille. 

Mais de là à vous dire que je n'ai pas aimé, ça serait mentir. Comme je l'ai dit, j'ai adoré l'univers et ce qu'il en fait. L'intrigue n'est pas si simple qu'elle y parait de prime abord et j'ai même eu de droit surprise. Sur ce point, j'ai clairement retrouver le Sanderson que j'aime. Et vraiment, j'ai pris plaisir à suivre l'histoire. Le côté conte change plutôt pas mal de ce qu'il fait d'habitude, mais il garde sa patte. De plus, à l'instar de Skyward, par exemple, on trouve pas mal de touche d'humour (bon par contre, on va s'avouer que niveau romance, Sanderson a quelque soucis dans ce tome, ça marche pas des masses de mon côté). 

Au final, me voilà donc partager sur ce roman. Il est sympa, mais c'est clairement pas mon Sanderson préféré. Les idées sont là, et elles sont bonnes. Mais je pense vraiment qu'il aurait pu rendre le tout encore mieux si les personnages ne se contentaient pas d'être ce que l'on attendait d'eux et avaient dépassé les stéréotypes qu'ils représentent. Et je vais finalement revenir à la critique que j'avais fait à Cytonique, je me retrouve devant un roman où l'auteur s'est clairement amusé, mais où, peut-être, il y a un peu oublié ces lecteurs (Brandon, s'il te plait, reprends-toi).

lundi 5 décembre 2022

Cytonique, Skyward, tome 3, Brandon Sanderson

 Oui, je suis faible. Mais j'aime tellement et Sanderson et Skyward que j'ai pas hésité une seconde à me prendre le troisième tome et à le lire au détriment des livres empruntés à la médiathèque.

Cytonique, Skyward, tome 3, Brandon Sanderson

Editeur : Le libre de poche
Collection : 
Année de parution : 2022
Titre en VO : Skyward, book 3: Cytonic
Année de parution en VO : 2021
Nombre de pages : 600

A lire si : 
- Vous avez aimé les deux premiers tomes
- Vous voulez vivre de grandes aventures

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longueurs.

Présentation de l'éditeur : 

La Supériorité, l'alliance extraterrestre dominant la galaxie et décidée à réduire l'humanité en esclavage, a déclenché la guerre totale tant redoutée. Son hégémonie, elle la doit à une arme ancienne, héritée d'une civilisation antédéluvienne, capable de détruire en un instant des systèmes solaires entiers...
Spensa, l'une des plus brillante pilote de chasse des Forces de Défence Rebelle, dôtée de pouvoirs qu'elle ne maîtrise encore qu'à peine, est la seule à pouvoir arrêter la Supériorité. Elle sait tout de leurs plans, après avoir réussi à s'infiltrer sur Astrevise, mais il faut désormais agir.
Lors d'un face à face avec l'une des armes secrètes, Spensa est saisie d'un terrifiant sentiment de familiarité. Mais elle le sait : le courage c'est faire face à ses peur. Et sa peur est immense...

Mon avis

Je ne suis jamais totalement objective quand il s'agit de Sanderson. J'aime énormément ce qu'il fait, et cela depuis des années. Alors, forcément, je me jette sur toute nouveauté. Lorsque j'ai découvert le premier tome de Skyward, j'ai adoré Spensa dès le départ, et pourtant, c'était pas tout à fait gagner à cause du fait qu'elle soit régulièrement une tête à claque. Skyward réussit souvent à me faire rêver et ce tome n'y déroge pas. Pourtant, il a des défauts qui ne sont pas totalement négligeable. 

On retrouve Spensa  alors qu'elle fuit la Supériorité. Et pour ça, notre demoiselle ne trouve rien de mieux que d'utiliser ses pouvoirs et de se rendre dans le nulle part, accompagnée du drone de M-Bot mais pas de Monstrolimace, qu'elle renvoie chez elle. Elle s'attend à presque tout sauf à ce qu'elle découvre. Le nulle part est un véritable univers, fait de fragment de planètes gravitant autour d'une espèce de soleil, l'incandescence. C'est là qu'elle doit se rendre pour retourner chez elle après avoir compris ce que sont les fouilleurs. Or, rien n'est simple dans l'univers de Spensa. Le nulle part vole les souvenirs de ceux qui s'y trouvent et autant dire qu'il y a du monde. Notre jeune héroïne va devoir faire face à des pirates, devenir championne d'arène et affronter la Supériorité tout en essayant de garder son intégrité et en évitant de se retrouver trop prés des fouilleurs.

Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas vraiment à ce que j'ai pu lire dans ce troisième tome. En vérité, je ne sais pas pourquoi, je m'étais mise en tête que c'était le dernier (c'est pas le cas, donc). Je suis ravie que ce ne soit pas le cas, mais j'avoue que je me trouve avec un tome qui n'avait pas besoin d'être aussi long pour faire évoluer l'histoire et Spensa. Parce qu'avouons, même si j'adore les histoires de pirates et Spensa, j'ai trouvé le tome un peu longuet et parfois un peu répétitif. En fait, j'ai eu l'impression que Sanderson avait envie de voir ce qu'un jeu vidéo aurait donné en roman. Or, si j'aime énormément les jeux à quêtes, j'avoue que ça rend peut-être un peu moins bien en roman. Car, pour moi, le déroulé du livre pose un vrai problème. C'est bien trop répétitif. Une épreuve, un sanctuaire, des souvenirs, et on recommence (non, je ne lisais pas une fan fiction de Breath of the Wild, je rappelle).  Et malgré tout mon univers pour l'auteur et son oeuvre, j'ai quand même un peu tiqué sur ça. 

Pourtant, je trouve l'idée intéressante sur un point : elle correspond parfaitement à Spensa. On a tout de même une héroine qui a grandit en écoutant sa grand-mère lui racontait des histoires de héros, de pirates et autres. Cette aventure-là est parfaite pour elle et lui va comme un gant. D'ailleurs, l'auteur s'en sert particulièrement bien. Oui, Spensa va se retrouver dans un univers où elle peut être celle qu'elle a rêvé pendant des années. Sauf qu'en devenant cette Spensa-là, elle perd ses souvenirs, ses amis et son propre monde (toujours à la merci de la Supériorité). Elle va beaucoup grandir au fur et à mesure de l'histoire. Mais vraiment, 600 pages pour ça ? Bon d'accord, le Chemin des Ainés va nous permettre de comprendre ce que sont les fouilleurs et les cytoniques, mais tout de même. C'est un peu trop long parfois.

Heureusement, il y a Spensa, toujours égale à elle-même et M-Bot. Je suis toujours aussi fan de cette IA, encore plus dans ce tome où il expérimente enfin les sentiments. Il reste le sidekick amusant et c'est aussi pour que je l'apprécie. Dans les nouveaux venus, je dois dire que j'ai bien aimé Chet aussi, explorateur du nulle part avec un côté Indiana Jones (je me lui suis imaginé comme ça) qui cache bien des choses. J'ai été moins convaincu par les pirates par contre, je dois bien l'avouer. Il leur a manqué quelque chose pour en faire plus que de simples personnages secondaires.

Au final, je ne vais pas vous mentir, malgré les défauts, moi, j'ai adoré le livre. Oui, il a parfois été lent, un peu répétitif mais Spensa est un personnage que j'aime tellement que je serais presque prête à lui pardonner un tome un peu poussif. 



jeudi 3 novembre 2022

La Bataille du Labyrinthe, Percy Jackson, tome 4, Rick Riordan

Avant une lecture qui risque de me prendre du temps et pas mal d'énergie (coucou le dernier tome en VF de la Roue du Temps)(oui enfin, il est là), je suis partie sur quelque chose d'un peu moins exigeant pour moi. Lu en moins de 24h (on remerciera le gros rhume qui m'a cloué à mon canapé), cette bataille du Labyrinthe n'est peut-être pas le meilleur tome de la série mais il est des plus intéressants pour la suite.

La Bataille du Labyrinthe, Percy Jackson, tome 4, Rick Riordan

Editeur ; le livre de poche
Collection : jeunesse
Année de parution : 2016
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 4: The Battle of the Labyrinth 
Année de parution en VO : 2008
Nombre de pages : 416

A lire : 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne

Présentation de l'éditeur : 

Le grand combat va commencer... La vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyables pièges

Mon avis

J'aime bien les livres qui commencent quasi toujours pareil. Chez Percy, on a toujours le même soucis, comment ne pas se faire virer de l'école ? Bon, là, il n'y est pas encore tout à fait mais ça reste la même chose. Et comme toujours, c'est cette première attaque qui va conditionner un peu la suite. Surtout, elle va nous permettre de retrouver Rachel Elisabeth Dare, que nous avions brièvement rencontré dans le tome précédent. Une rencontre qui ne semble pas beaucoup plaire à cette chère Annabeth d'ailleurs… Malheureusement pour eux, ce n'est pas leur seul problème. A la colonie, Grover n'arrive pas à se faire entendre quant à la présence de Pan dans le monde. Pire, nos amis vont découvrir que le labyrinthe de Dédale a une entrée dans la forêt et que Luc cherche à pouvoir l'utiliser. Il n'en faut pas plus pour que notre groupe d'ami, accompagné de Tyson, le demi-frère cyclope de Percy, se ruent dans le labyrinthe à la recherche de Dédale.

Le labyrinthe de Dédale fait parti de ces mythes qu'on connait tous. C'est lui qui renferme le minotaure. Or, dans la légende, Ariane aide Thésée à vaincre la bestiole et surtout à sortir du labyrinthe Grace à une pelote de laine. Minos, fou de rage, enferme Dédale, créateur du labyrinthe et son fils, Icare dans le labyrinthe. Pour s'en sortir, Dédale créera des ailes de plumes et de cire. Icare, n'écoutant pas son père, volera trop haut, ce qui fera fondre la cire. La chute lui sera mortelle. L'inventeur volera lui jusqu'en sicile ou avec l'aide des filles du roi Cocalos, il se vengera de Minos (cette partie est parfois moins connu il me semble). Dans Percy Jackson, Dédale finit par retourner de son plein grés dans le labyrinthe. Un endroit situé sous terre, entre notre monde et les Enfers et qui grandit de jour en jour. Pour le reste, c'est pour le moins fidèle à la légende, ce que je trouve agréable. Surtout, l'histoire de Dédale a un énorme impact sur tout le roman. Surtout, elle permet d'avoir l'un des thèmes le plus important de ce tome, celui de la rédemption et du pardon (mais j'en ai déjà trop dit pour le coup, je crois).  Il n'est pas le seul mythe a entrer en compte dans ce tome, même s'il est le plus important. On retrouve aussi Calypso, les forges d'Héphaistos, les écuries d'Augias ou encore les Hécatonchies par exemple. C'est un véritable festival de ce côté et j'adore ça. Ma passion pour la mythologie grecque a soudain repris le dessus avec ce tome (ce qui n'avait pas été tout à fait le cas avec les autres).

Mais si j'ai apprécié les mythes que l'on redécouvre dans ce tome, je dois bien avouer que je l'ai trouvé un peu moins bon que les précédents. En fait, le problème, c'est que, pour moi, c'est vraiment un tome de transition. On arrive presque à la fin et il faut rassembler tous les éléments pour celle-ci. Alors, oui, la découverte du labyrinthe est plutôt sympa (enfin, ça dépend pour qui) et le roman met un point final à l'un des arcs d'un des personnages. Mais il se passe peut-être beaucoup trop de chose dedans et il parait parfois un peu brouillon. Comme je le disais, il fallait finir certains arcs pour arriver à la fin de la série. Je crois que c'est ça qui m'a le plus dérangé dans ma lecture. On ajoute à ça l'arrivée d'autres arcs, la prophétie incomplète d'Annabeth (je le sens mal pour elle, ça), l'arrivée de Cronos autrement que dans son cercueil (pardon pour le spoil), Typhon qui ne devrait plus tarder à s'échaper etc... Ca fait quand même pas mal d'information dans un seul tome. Du coup, comme le labyrinthe, le lecteur peut se perdre dans toutes les informations données.

Heureusement, les personnages permettent de passer un peu outre. J'avoue que j'aime beaucoup Percy. Il fait parti de ces héros qui ne comptent pas que sur eux-mêmes pour arriver à leur but. Il a vraiment un petit quelque chose d'attachant que j'apprécie chez lui. Et puis, le voir galérer avec ses sentiments m'a fait quelque peu rire. Le fait qu'Annabeth soit à nouveau bien présente est pour moi un gros plus. J'ai aussi été pas mal toucher par Grover dans ce tome. L'acolyte de Percy n'a pas un gros rôle ici, d'ailleurs, on ne le voit pas durant un petit moment, mais le peu qu'on le voit m'a assez ému en fait (attention, je spoile : sa rencontre avec Pan est si prenante). Mais surtout, on découvre enfin réellement Nico di Angelo. Après une apparition pas trop remarqué dans le tome précédent, son histoire rappelle ici pas mal celle de Dédale. Les deux personnages se font écho, je trouve, et c'est plutôt intéressant à suivre. Enfin, il y a Rachel, élément perturbateur pour le duo Percy/Annabeth. Elle, j'ai hâte de voir ce qu'elle va devenir.

Pour finir, j'ai bien aimé le tome même si je le trouve un peu en dessous des autres. N'empêche que pour l'instant, Percy, c'est l'une de mes séries jeunesses préférées (je le dis à chaque tome, c'est bien la preuve non ?). Hate de décourvir le dernier tome maintenant.

mardi 30 août 2022

Taliesin, Le cycle de Pendragon, tome 1, Stephen Lawhead

 La première fois que j'ai lu le cycle de Pendagron, c'était il y a vingt ans à peu prés. Ce fut un vrai coup de cœur, surtout qu'à l'époque je vouais une véritable passion aux mythes arthuriens (c'est toujours le cas d'ailleurs, hein). Je me suis demandée ce que ça donnerait, donc vingt ans plus tard avec mon bagage actuel.

Taliesin, Le cycle de Pendragon, tome 1, Stephen Lawhead

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2002
Titre en VO : The Pendragon Cycle, book 1 : Taliesin
Année de parution en VO : 1987
Nombre de pages : 668

A lire si : 
- Vous aimez les romans contemplatifs
- Les mélanges de mythologies ne vous font pas peur

A ne pas lire si :
- Vous voulez voir Arthur dès le départ (spoiler : il n'apparait réellement qu'à partir du troisième tome)

Présentation de l'éditeur : 

Fuyant l'engloutissement de l'Atlantide, trois navires désemparés emportent le roi Avallach et sa fille vers Ynys Prydein, une île noyée dans les brumes. Dans ce nouveau monde, où les guerriers celtes luttent pour leur survie dans les derniers soubresauts d'un Empire romain agonisant, ils essaient tant bien que mal de refaire leur vie. De la rencontre de ces deux civilisations, et de l'union de la jeune princesse atlante avec le barde Taliesin, naîtra celui que chacun connaît désormais sous le nom de Merlin...

Mon avis

Il y a quelque chose d'étrange à relire un bouquin vingt ans plus tard. Bon déjà, parce que ça met un sacré coup de vieux. Je lisais Taliesin quand j'avais quinze/seize ans et à l'époque, je me cachais pour bouquiner en paix dès que je le pouvais. Mais surtout, ma mémoire a éclipsé une bonne partie du roman, à savoir la première. Dans ma tête, ça commençait avec Charis dans l'arène, une scène que je revois parfaitement depuis le temps (dans l'idée, sur les tomes suivants, il y a l'arrivée de Guenhwyvar que j'ai parfaitement en tête). Il faut dire que la dite scène est assez marquante. Du coup, qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il y avait une première partie avant d'arriver à cette fameuse arène. Mais revenons à nos moutons, à savoir de quoi parle donc ce premier tome ?

J'ai toujours trouvé le nom du cycle pas totalement approprié à celui-ci. Pourtant, les Pendragon feront prochainement leur apparition. Mais pas ici. Ici, on va assister à la rencontre entre des parents de Merlin, à savoir la princesse atlante Charis et le barde celte Taliesin. Le roman va alternativement nous conter leur vie, l'auteur cherchant à expliquer sa mythologie tout en se basant sur des faits historiques avérés ou non. Ainsi, Charis est la fille du roi Avallach, l'un des rois d'Atlantide. Elle mène une vie paisible jusqu'à la mort du Grand Roi Atlante et surtout, celle de sa mère, Briseis. Tenue pour responsable par son père, elle quittera sa patrie pour les arènes sacrées ou elle dansera durant sept ans. Puis, viendra la destruction de son royaume et l'arrivée en Grande Bretagne où son père s'instellera à Caer Avallach (que l'on peut considérait comme était Avalon). Du côté de Taliesin, on commence d'abord par l'histoire de son père Elphin, sa découverte dans le combre à saumon puis sa vie en temps qu'apprenti barde. Forcément, quand les deux vont finir par se rencontrer, ils tomberont amoureux l'un de l'autre et la dernière partie du roman nous raconte tout cela. 

Dans la fin des années 80, l'idée de relier légendes arthurienne et mythe de l'atlantide a fait quelques émules. On peut citer Marion Zimmer Bradley (oui, elle reste problématique au vu des accusations qui planent sur elle et son époux) et son cycle  d'Avallon (il faut savoir qu'après la trilogie des Dames d'Avallon, elle a publié quatre romans se passant bien avant la trilogie) et bien sûr Stephen Lawhead. A vrai dire, les légendes arthuriennes semblent assez se prêter à ce mélange, du moins la partie concernant Avalon et le peuple qui l'habite. La grosse différence entre Lawhead et Zimmer Bradley viendra de l'époque où ils situent tous deux les légendes arthuriennes. Si elle décida de les placer quelque part dans un moyen-âge courtois, lui décide de le faire durant le Vième siècle, essayant de coller à une certaine réalité historique (tout comme le fera, bien plus tard, Alexandre Astier avec Kaamelot). Personnellement, j'apprécie beaucoup qu'il ait essayé de coller à cela, surtout que, concernant la partie Taliesin, ça colle à peu prés (à un siècle prés en fait) à la réalité historique. Après, il ne faut surtout pas oublier que le tout est un roman et qu'à part les lieux et certains évènements, rien n'est réellement arrivé. Il n'empêche que le mélange reste donc plausible et que, de mon côté, ça fonctionne pas mal.

Ici, si ça fonctionne, c'est aussi grâce aux personnages. On va forcément s'attacher à Charis, la protagoniste féminine. C'est elle que l'on voit le plus et qui aura un rôle durant presque tout le cycle. Car Charis est bien plus qu'une princesse Atlante. Elle est la future Dame du Lac (oui, non, je spoile pas, c'est comme ça que Taliesin l'a rêve la première fois). Surtout, dans ce tome, c'est une jeune fille rebelle, qui a beaucoup de mal à trouver sa place. Je trouve juste dommage par contre que la troisième partie finisse par faire disparaitre la colère du personnage pour n'en faire plus que la future mère de Merlin et surtout l'épouse de Taliesin. Taliesin, lui, apparait un peu moins. Il reste aussi plutôt mystérieux. C'est un barde, un héraut et c'est ce rôle-là qu'il joue, plus que celui de héros du roman (il ne l'est pas) ou même de père de Merlin. Et puis, on commence à apercevoir Morgian qui, dans mes souvenirs, est un personnage complexe comme peut l'être Morgane le Fay (malheureusement, on l'a voit trop peu ici pour s'en rendre compte). D'ailleurs, j'aime assez les personnages plus secondaires, ceux qui sont à l'arrière et qui font avancer l'histoire (Dafyd, Avallach, Lile etc...). La seule chose que je trouve dommage dans tout cela, c'est forcément la place des femmes, trop souvent derrière les hommes alors que l'on sait très bien qu'elles ont toutes leur importance dans les mythes Arthuriens.

Mais si j'aime beaucoup cette vision de la mythologie arthurienne de l'auteur, si j'apprécie particulièrement ses personnages, je trouve tout de même un défaut au roman : son côté trop contemplatif et ses descriptions parfois trop ampoulées. Pour les descriptions, j'avoue me poser la question de la traduction. Il est possible que Luc Carissimo en ait rajouté pour faire plus "médiéval", comme le fit Hillings sur la Roue du Temps. N'ayant jamais eu la version originale sous les yeux, je ne pourrais le dire (Carissimo semble habitué à la traduction de roman Fantasy)(vous me direz Hillings aussi, c'est pour autant qu'elle a pas foiré des trads...). Pour le côté contemplatif, ce n'est pas que je n'aime pas, mais je trouve que Lawhead a parfois tendance à toujours revenir sur les mêmes choses. Surtout, cela rend certains passages légèrement trop long, cassant le rythme de lecture. 

Au final, je m'attendais à un nouveau coup de cœur et en fait, ce n'est pas vraiment le cas. J'ai grandi, j'ai pris un peu de bouteille et mes goûts littéraires se sont affinés. J'aime toujours autant l'histoire en elle-même mais je ne la vois pas comme il y a vingt ans. Je n'y vois plus le côté romantique que j'avais pu lui voir. Ce n'est pas pour autant que ce premier tome n'est pas bon. Juste que ce n'est plus tout à fait ce que j'aime lire maintenant. Pour autant, sans être un coup de cœur, j'aime toujours et, comme je surkiffe les légendes arthuriennes, je vais continuer le cycle.

vendredi 15 juillet 2022

La Mer des Monstres, Percy Jackson, tome 2, Rick Riordan

 Je continue tranquillement ma découverte de l'œuvre jeunesse que j'aurais bien voulu lire lorsque, justement, j'étais jeune. Nous voici au second tome et nous allons partir à la recherche de la toison d'or.

La Mer des Monstres, Percy Jackson, tome 2, Rick Riordan

Editeur : Le livre de poche
Collection : Jeunesse 
Année de parution  : 2007
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 2: The Sea of Monsters
Année de parution en VO : 2006
Nombre de pages : 352

A lire si 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne


Présentation de l'éditeur : 

Etre le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.

Mon avis

Tout comme pour le premier tome, je ne suis toujours pas la cible visée de base par la série. Mais la jeune ado en moi ressort parfois et, elle, elle adore la série. Il faut dire que si on oublie le même défaut de la traduction du tome un, à savoir la conjugaison, je m'éclate pas mal à lire ces romans. C'est court, plein de péripéties et amusants. 

Dans ce tome, Percy finit, encore une fois, mal son année scolaire dans un nouvel établissement ou il est peut probable qu'il retourne en septembre. Bon, il faut dire que lorsque des montres vous attaquent et détruisent le gymnase du collège, ça n'aide pas. Heureusement pour Percy, il a été aidé par Tyson, un garçon d'a peu prés son âge vivant dans la rue. Mais, on le sait, quand les montres débarquent, adieu la tranquillité. Entre temps, il rêve aussi de Grover, en robe de mariée et en danger. Il sait qu'il doit faire quelque chose, rapidement. Heureusement que notre chère Annabeth est là pour récupérer Percy, et Tyson, et le ramener à la Colonie. Or, là-bas, rien ne va. L'arbre de Thalya a été empoissonné, Chiron, accusé, est parti et Tantale le remplace. Oh, et Percy découvre que Tyson est un cyclope, chose qui ne plait pas du tout à Annabeth. Lorsqu'ils découvrent que la toison d'or pourrait à la fois sauver l'arbre et les aider à retrouver Grover, nos trois amis partent en quête non autorisée (puisqu'il s'agit en réalité de celle de Clarisse, fille d'Arès) dans la Mer des Monstres.

Après un premier tome qui permettait de présenter la Colonie, les personnages et l'univers, nous voilà à entrer dans le vif du sujet avec ce tome. Outre la quête (motif récurent donc pour l'instant)(avec les changements de collège pour Percy), on commence vraiment à voir les contours de la série, à savoir, notre cher Percy, possible enfant d'une prophétie, contre Cronos. D'ailleurs, même si, bon, on s'en doute, j'apprécié qu'il ne soit que possiblement la personne concernée. Ca nous laisse plein de possibilité que la fin du livre ne fait que nous confirmer (oui, je spoile un minimum). Je trouve ça assez agréable même si on retombe sur le même schéma que pas mal d'autre. Bon vous me direz que niveau schéma, on reste de toute manière dans le très classique.

Mais heureusement, on a les péripéties. Riordan n'en est jamais avare, et il nous embarque vers le triangle des Bermudes à bord du Princess Andromede, paquebot de luxe servant de base à Luke. On va aussi découvrir le SPA de Circée ou encore un navire de marins confédéré et bien sûr l'île de Phylomène le cyclope. Surtout cette aventure en mer permet de rendre un petit hommage non pas aux Argonautes, comme je l'aurais cru avec la toison d'or, mais à Ulysse. On rencontre quelques monstres mythologiques bien sympathiques et on utilise les vieilles ruses. Encore une fois, c'est sympa de voir la mythologie plutôt bien utilisée même si, forcément, j'ai parfois des doutes sur les choix de l'auteur.

Pour finir, un petit mot sur les personnages. Percy est toujours égal à lui-même, bien trop gentils avec la plupart des gens. Seul, je ne lui donne pas longtemps avant de se faire avoir. Heureusement pour lui, il est toujours fort bien accompagné. Annabeth est souvent là pour le tirer d'affaire même si j'ai eu l'impression qu'elle était un peu effacée niveau aventure. Par contre, l'auteur en profite pour ajouter encore un peu plus de profondeur à son personnage, et ça j'apprécie. L'arrivée de Tyson est aussi intéressante. Il introduit un thème que je trouve important, l'acceptation de la différence, et j'ai comme l'impression que ça sera pas la seule fois qu'on va le voir. Quant à Luke, le voir sombrer un peu plus est aussi plutôt sympa, mais j'ai l'impression qu'il lui manque quand même un peu petit quelque chose pour en faire un vrai antagoniste plutôt que juste un pantin.

Bref, j'ai autant apprécié que le premier tome. C'est vraiment une chouette série et pour l'été (ou les jours où j'ai envie de léger), elle tombe plutôt bien. J'espère par contre que ma fille s'y penchera dessus dans quelques temps, je suis sûre que ça lui plaira.

jeudi 9 juin 2022

Le Voleur de Foudre, Percy Jackson, tome 1, Rick Riordan

 Quand j'étais adolescente, je ne m'intéressais pas vraiment à la littérature de l'imaginaire de mon âge. La faute à Tolkien, lu très tôt qui me donnait l'impression que les livres jeunesses n'étaient pas assez bien pour moi (bonjour l'élitisme à cet âge-là). En plus de ça, j'étais plus branché mythologie égyptienne que grecque. Du coup, je n'ai jamais lu Percy Jackson. Comme je cherche toujours des romans qui pourraient plaire à ma fille, j'ai ramené le premier tome de la médiathèque pour le laisser trainer pendant un mois à la maison. Et finalement, j'ai fini par le lire.

Le Voleur de Foudre, Percy Jackson, tome 1, Rick Riordan

Editeur : le livre de poche
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2006
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 1: The lightning thief 
Année de parution en VO : 2005
Nombre de pages : 480

A lire si 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne
- Vous ne voulez pas de voyage initiatique

Présentation de l'éditeur : 

Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.

Mon avis

Ne nous mentons, je ne suis pas la cible type pour la série. Je suis trop vieille et j'ai beau aimé lire du jeunesse, il y a des choses qui me font tiquer. Comme un texte écrit avec la moitié de ces verbes au passé composé. Oui, je préfère, et de loin, un texte au présent ou au passé simple/imparfait que ce maudit passé composé. Pire, ici, on a souvent un beau mélange imparfait/passé composé. J'ai toujours du mal à comprendre ce mélange. Personnellement, ça me dérange d'ailleurs dans ma lecture. Un exemple ? 
la capture d'écran ci-jointe (prise depuis la page "feuilleter" du format kindle sur amazon)(le passage est au début du roman, comme ça pas de spoiler)
Non, vraiment, moi, ça me gène. Pourquoi ne pas mettre les verbes au passé simple plutôt qu'au composé ? Les jeunes ne sont pas bêtes et comprennent très bien le passé simple, hein. De plus, ça aurait rendu la lecture plus fluide d'après moi. 
Enfin, vous me direz que je chipote un peu mais perso, c'est quelque chose qui me dérange (et qui me donne envie de passer en VO pour ne plus le rencontrer, ce problème). Passons donc à l'histoire.

Percy est donc un gamin de douze ans souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité (c'est clairement dit et je trouve ça juste génial vu qu'il y a finalement peu de roman qui ont ce genre de personnages et surtout qui le disent). Plutôt rebelle, avec une tendance a attiré les catastrophes sur lui, il se fait régulièrement viré des écoles qu'il fréquente. Le jour d'une sortie scolaire, il va être attaquer par sa prof de math. A partir de cet instant, la vie de Percy va se trouver bouleverser. Car Percy est un demi-dieu, le rejeton de Poséidon. Poursuivi par le Minautore, le voilà contraint de se réfugier dans la colonie des Sang-mêlées, lieu de villégiature des enfants des dieux grecs. Là, il va découvrir qu'on l'accuse d'avoir volé l'éclair de Zeux et qu'il va devoir partir en quête pour le retrouver. Accompagné de Grover, un satyre, et d'Annabeth, une fille d'Athéna, il va parcourir les Etats-Unis pour accomplir sa première quête et en découvrir un peu plus sur les dieux.

J'ai plutôt apprécié Percy. C'est un gamin plutôt agréable à suivre. J'ai clairement apprécié qu'il soit TDAH (le trouble de l'attention)(surtout qu'il y a de forte chance pour que je le suis aussi) et dyslexique (ce que je suis aussi). J'aurais adoré le découvrir quand j'avais une dizaine d'années parce qu'il me ressemble (et j'aurais donc pu ajouter "demie-déesse" à mon palmarès imaginaire). En tout cas, il s'avère que Percy, c'est un des rares héros jeunesse qui ne m'exaspère pas à tout bout de champs (salut Harry Potter). Il en va de même pour ses acolytes. J'ai bien aimé Grover, son manque d'assurance certain et son envie de bien faire. En plus de ça, il a un vrai passé qui joue beaucoup sur son évolution, ce qui en fait quelque chose d'un peu plus que le simple acolyte (coucou Ron)(oui, je ne vais pas me faire d'ami, j'ai eu beaucoup de mal avec Harry Potter pour plein de raison, dont les personnages). Quant à la fille de l'équipe, il est intéressant qu'elle ne soit pas (encore)(parce que je sais qu'elle va l'être) le love interest du héros. Mieux encore, elle est écoutée de Percy même si parfois, ils se mettent un peu sur la tête tous les deux (dois-je réellement faire un coucou Hermione ?). Je pense que Riordan a eu tout le loisir de voir ce qui ne fonctionnait pas avec certains livres jeunesses et surtout avec les trios que l'on peut y trouver. Et c'est rafraichissant (après j'ai pas énormément de point de comparaison vu que je ne me suis jamais réellement intéressé à des séries jeunesses même en étant jeune)(a 11 ans, je lisais la saga Ramses de Christian Jacq, pour vous donnez une idée de mes lectures). On a donc un trio de personnages totalement imparfaits et finalement bien humains. 

Passons à présent côté mythologie. On est bien d'accord, Riordan a simplifié pas mal de chose. J'ai bien aimé l'idée des dieux qui vont là où se trouve le pouvoir occidental et l'explication qui va avec. Il y a un côté American Gods bien dosé dans tout ça (ça m'a aussi rappelé Vegas Mytho de Christophe Lambert)(que je n'ai pas chroniqué ici d'ailleurs). Bon par contre, j'ai failli hurlé sur certaines choses dont le background de Méduse. Non, elle n'a pas été transformé pour avoir eu un rendez-vous romantique avec Poséidon dans le temple d'Athéna. C'était pas sa petite amie. Elle a été violé par Poséidon. Mais après, ça reste un livre jeunesse, c'était peut-être un peu trop à faire avaler aux enfants (mais ça n'aurait rien changé à ce passage en fait). Ca reste bon enfant au final et les dieux sont à peu prés respectés. D'ailleurs, c'est assez marrant de voir comment l'auteur imagine les divinités dans notre monde tout en gardant leurs attributs. C'est toujours interessant à voir, cette manière de retranscrire cet imaginaire-là (Arès en biker, c'est plutôt sympa, Poséidon en chemise style hawaïenne et trône en forme de siège de pécheurs par contre, je trouve ça moyen (surtout le trône en fait)).

Bref, au final, c'était plutôt sympa à lire. J'ai bien aimé et je suis sûre que j'aurais bien plus apprécié si j'avais eu plusieurs années de moins. Je vais lire la suite, par curiosité (et parce que j'avoue que j'aime bien, maintenant, les livres jeunesses (fallait bien que ça arrive un jour)). 



mercredi 30 mars 2022

Les Bracelets des Larmes, Fils-des-brumes, cycle 2, tome 3 Brandon Sanderson

 Il était temps de retrouver Wax et Wayne dans le dernier livre sorti de leur cycle (dire qu'il va falloir attendre maintenant pour avoir le dernier tome de la trilogie (je rappelle pour ceux qui sont un peu à la traine que l'Alliage de la Justice n'est pas vraiment le premier tome mais un tome de présentation et que officiellement, il ne fait pas partie de la trilogie, bref, c'est compliqué)

Les Bracelets des Larmes, Fils-des-brumes, cycle 2, tome 3 Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : The Bands of Mourning : A Mistborn Novel
Année de parution en VO : 2016
Nombre de pages : 921

A lire si :
- Vous avez aimé la trilogie Fils-des-Brumes
- Vous aimez les ambiances Steampunk
- Vous voulez un héros qui ne soit pas jeune

A ne pas lire si :
- Vous voulez retrouver les héros de la trilogie originelle

Présentation de l'éditeur : 

Les Bracelets des Larmes… On dit que ces cerveaux métalliques du Seigneur Maître pourraient transmettre leurs pouvoirs à ceux qui les portent. Des chimères auxquelles personne ne croyait, jusqu’à ce qu’un chercheur kandra revienne à Elendel avec des images représentant les Bracelets ainsi que des écrits indéchiffrables.
Dans les Villes externes, la révolte contre Elendel gronde. Wax Ladrian, accompagné de Wayne, Marasi et Steris, se rend à La Nouvelle-Seran pour essayer de découvrir qui en sont les instigateurs. Edwarn, l’oncle dont Wax n’a eu aucune nouvelle depuis vingt ans, ne semble pas étranger à cette affaire, d’autant qu’il retient prisonnière sa sœur, Telsin. Que mijote-t-il ? Et quelles sont les véritables intentions de la mystérieuse organisation connue sous le nom du Cercle ?
La course pour les Bracelets des Larmes ne fait que commencer…
[Ce livre contient également en bonus la nouvelle "Histoire Secrète"]

Mon avis

Le roman a l'air d'être un bon petit pavé avec ses 921 pages. En réalité, il n'en fait que 600 et quelques. Le reste, c'est la novella Histoire Secrète qui se déroule durant le premier cycle. Du coup, je vais partager l'avis en deux et je vais SPOILER (surtout sur la novella je pense). Je préfére donc vous prévenir. 

On commence par Les Bracelets des Larmes, qui commence d'ailleurs sur les chapeaux de roues avec le mariage de Wax et Steris. Un mariage qui n'aura finalement pas lieux vu que, forcément, une catastrophe va arriver. Alors que notre garde-loi compte bien découvrir qui a mit fin à la cérémonie, il se retrouve embarqué par les Kandras vers totalement autre chose ; l'un d'eux aurait trouvé les Bracelets des Larmes, les cerveaux métalliques du Seigneur Maitre. Malheureusement, il a aussi perdu l'une de ses tiges et a perdu la mémoire sur ce qu'il a pu se passer. Wax, Wayne, Marasi, Melaan et Stéris embarquent donc pour la Nouvelle-Seran à la recherche de la tige de l'explorateur. Ils ne tarderont pas à découvrir que le Cercle et donc l'oncle de Wax sont impliqués dans cette étrange histoire.

J'ai adoré ce tome et, ça, pour beaucoup de chose. La première, ce sont les personnages. L'alchimie entre eux fonctionne tellement bien que c'est un réel plaisir que de suivre le petit groupe. On sait déjà depuis un moment que Sanderson est fort à ce petit jeu, il le prouve encore une fois (purée, tu le sens déjà que je vais pas être objective...). Surtout, il arrive toujours à nous surprendre avec eux. Ainsi, on a une Stéris qui prend de plus en plus d'ampleur et d'assurance dans le groupe alors même qu'elle se considère comme plutôt inutile (Stéris, je crois bien que c'est le perso que je préfère avec Wayne). Mais il n'y a pas qu'elle. Comme toujours Wax et Wayne sont un duo parfait, bien qu'on les voit moins souvent ensembles sur ce tome. A la place, on a une Marasi qui navigue entre les deux et qui trouve sa place dans ce duo pourtant bien soudé. Elle ajoute une nouvelle dynamique, perd totalement son coté demoiselle en détresse (Stéris aussi pour mon plus grand plaisir) et fait réellement avancer le tout. Je suis toujours ravie de voir quand Sanderson met ce genre de personnage en avant. Leur évolution est souvent bien plus intéressante que celle du personnage principal (Marasi me faisait un peu penser à Spectre en fait)

Ensuite, on retrouve aussi l'aspect plus "Indiana Jones" et western que l'on pouvait déjà avoir vu dans l'Alliage de la Justice. Franchement, Sanderson se fait plaisir avec une attaque de train par exemple, une visite nocturne dans un cimetière et un temple maudit. Ca vous a l'air gros ? Ca l'est. Mais je reste persuadé que l'auteur écrit cette trilogie-là pour se faire ultra plaisir en fait. Vous savez ce qu'il se passe dans ces cas-là ? Ben le lecteur aussi prend plaisir à la lire. J'avais un peu peur du mélange, surtout vers le milieu du roman (où certaines connexions avec d'autres romans du Cosmere apparaissent en fait) et en fait, tout se passe à merveille (oui, enfin, si on veut, parce que je ne suis pas sûre qu'on puisse dire ça pour les personnages hein). Je ne me suis pas ennuyée une seule minute et j'avais envie de rester dans cet univers que j'apprécie tant encore un peu. 

Et pourtant, ce n'est toujours pas un coup de cœur comme avait pu l'être le premier cycle. La faute à je ne sais trop quoi. Peut-être parce que je suis trop attachée au premier cycle. Ca reste une très très bonne lecture et franchement, il faut vraiment découvrir ce cycle.

Passons à présent à la novella. 
Attention : Je spoile à mort (le premier cycle, le second, Roshar y passe aussi). Alors du coup, si vous voulez pas vous voir divulgacher des parts importantes du premier cycle, passez votre chemin. 

Déjà, il faut vraiment avoir lu le premier cycle pour lire la novella. On y suit Kelsier durant les évènements des tomes deux et trois, du coup, on découvre certains points importants de ceux-ci (en gros, les morts de la bande, celle du Seigneur Maitre, l'invasion des Koloss, Fadrex, Urteau et j'en passe). Kelsier est mort, vaincu par le Seigneur Maitre (évènement qui m'aura traumatisé lors de mes lectures du premier tome, j'aime tellement Kell). Mais Kelsier étant ce qu'il est, il ne va pas se laisser faire. Accueilli au porte du royaume des morts par un Sauvegarde encore à peu prés veillant, il va faire des siennes. Le monde qu'il souhaitait n'est toujours pas là et il n'a pas envie d'abandonner. Alors, il refuse de mourir. Malheureusement, il ne peut réintégrer son corps. Que cela ne tienne, enfermé dans le puit de l'Ascension, il va chercher un moyen de se sortir de là et pourquoi pas, d'aider Sauvegarde contre Ravage. Voilà donc notre Kelsier, lâché en plein royaume cognitif de Scadrial (l'équivalent du Shadesmar de Roshar), découvrant à la fois l'existence du Cosmere tout entier (même s'il n'y voyage pas) et la fin prochaine de Scadrial. Une fin qu'il refuse autant que Vin dans le monde réel. 

Alors, oui, j'ai adoré la novella. Parce que Kelsier, déjà. J'aime le personnage, j'aime son opiniâtreté, j'aime son caractère. Par contre, si vous ne l'aimez pas dans le premier tome de Mistborn, passez votre chemin. On ne voit que lui ou presque. Je savais déjà (merci Roshar) qu'il avait "survécu" d'une manière ou d'une autre à sa mort. Là, on apprend comment et surtout ce qu'il a pu faire tandis que de son côté Vin libérait Ravage de sa prison puis lui foutait sa raclée. On en découvre ainsi bien plus sur Sauvegarde et Ravage qu'en suivant Vin dans les tomes de la trilogie, surtout sur Sauvegarde en fait. On croise aussi des personnages d'autres planètes (dont je n'ai pas encore lu les aventures)(enfin, pas tout à fait, parce qu'on croise Khriss dans les Bracelets des Larmes et que Nazh apparait dans Roshar par exemple) ou ce cher Hoid, toujours dans les bons coups (si on veut). Ce qui est génial, surtout, c'est de retrouver les connexions entre ce qu'il fait, les évènements des tomes deux et trois du premier cycle et certains dans Les Bracelets des Larmes. Quand on lit, ça parait tellement mais tellement évident.

Au final, j'avoue que oui, j'ai peut-être bien pris plus de plaisir à lire ces quelques deux cents pages que les précédentes. Surtout, ça m'a permis d'éclairer deux trois points encore un peu flou pour moi concernant Scadrial (il m'en manque quand même, mais comme Kell apparait aussi dans une partie de Roshar que je n'ai pas encore lu, j'aurais peut-être plus de réponse quand Rythme de Guerre sortira en poche). J'espère qu'on aura d'autres tomes des histoires secretes histoire de savoir ce qu'il se passe après pour lui.

lundi 24 janvier 2022

Les Enfants de L'innommé, Brandon Sanderson

 En plein désespoir livresque (oui, non, j'abuse, juste que je lis deux pavés et que j'ai l'impression de ne pas avancer dessus, mais y a en un en VO et l'autre est plutôt exigent), je me suis dis qu'un Sanderson ne pourrait que m'aider. Ca tombe bien, il est court, dans un univers qui ne peut que me plaire (mais qui remonte à loin la dernière fois que je l'ai croisé). Bref, il a été lu dans le week end et je suis repartie sur mes pavés.

Les Enfants de L'innommé, Brandon Sanderson

Editeur: Le livre de poche
Collection : Fanstasy
Année de parution : 2022
Titre en vo : Children of the Nameless
Année de parution en VO : 2018
Nombre de pages : 288

A lire si 
- Vous voulez une novella
- Vous connaissez Magic The Gathering (et si vous connaissez pas, c'est pas grave du tout, ça se lit tout aussi bien)

A ne pas lire si 
- Vous voulez quelque chose de long
- Vous voulez un protagoniste qui soit réellement un héros.

Présentation de l'éditeur : 

Les jumelles Tacenda et Willia sont à la fois bénies et maudites. La première est aveugle le jour et capable de repousser les créatures du mal par son chant ; la seconde, aveugle la nuit, est une épéiste inégalable. Fortes de leurs capacités hors du commun, elles protègent ensemble le village de Verlasen contre les attaques de monstres.
Mais une nuit, Tacenda est confrontée à des créatures inconnues face auxquelles son chant est sans effet. Le village est détruit, ses habitants massacrés, y compris Willia. Tacenda se tourne alors vers l’excentrique et mystérieux nouveau seigneur, Davriel Cane, puissant démonologue et amateur de thé, qui occupe depuis peu le manoir en marge du village. Ensemble, Tacenda et Davriel vont joindre leurs forces et leurs talents pour trouver la raison de la destruction de Verlasen, et tenter de ramener à la vie ses habitants.

Mon avis

Vous le savez, j'adore Sanderson. Je sais que lorsque j'ai un problème de lecture, que se soit une non envie de lire ou autre, je peux me jeter dessus pour que ça passe. En ce début d'année, c'est surtout que mes deux pavés acutels ne semblent pas du tout avancé et que je n'aime pas ça. Bref, j'ai pris les Enfants de l'Innommé dans ma PAL depuis peu et je me suis lancée, sachant qu'il ne me faudrait que deux soirées pour le lire (oui, je lis lentement en ce moment et comme je dors mal, je tente de me coucher plus tôt même le weekend). Effectivement, il fut vite lu et plutôt apprécié.

Comme je le disais, pour moi, l'univers de Magic the Gathering est très loin. Je n'y ai guère joué et lorsque ce fut le cas, c'était quand j'étais ado avec mes cousins. Il y plus de vingt ans donc (ça me rajeunit pas ce truc). Je n'en garde que peu de souvenir et je ne suis pas allée les récupérer pour autant. Je me suis dit que j'allais bien voir et puis, si je comprends rien, c'est pas grave, ce n'est que 280 pages. Il s'avère que Sanderson connait son boulot et a fait en sorte que même une personne ne connaissant pas le fameux jeux peut lire sa nouvelle. Sur ce point, c'est déjà fort bien. Ensuite, il arrive à nous faire entrer dans son propre univers, oubliant presque qu'il y en a un autre derrière, ce que j'apprécie encore plus. Parce qu'il a réussit à s'approprier le tout sans trop en faire.

Nous voilà dans les Abords, terres pas vraiment hospitalière non loin du Marais, une sorte d'entité que les villageois vénérent. Là, deux jumelles naissent à la fois bénis par le Marais et maudites. Tacenda est aveugle le jour mais grace aux Chants, elle est capable de repousser les créatures du mal. Willia est aveugle la nuit mais le jour, elle est une épéiste formidable. Forcément, elles se retrouvent à protéger leur village. Mais un jour le chant de Tacenda ne protège plus rien et les villageois massacrés. Ne reste plus qu'elle et sa douleur. Elle part tenter de se venger, pensant que le coupable n'est autre que Davriel Cane, le nouveau seigneur. Or, celui-ci semble bien plus préoccupé par ses siestes et son thé que par le vol des âmes des villageois. Il finit par se laisser convaincre d'enquêter sur le massacre du village. 

Alors, alors, comment vous dire que j'ai clairement adoré Davriel Cane ? L'homme est un puissant sorcier diaboliste. Il a une petite armée de diables et autres démons à son service et ne s'occupe de rien à part lui-même. Seuls lui importe sa sieste et ses infusions. Dandy n'ayant que faire de son entourage, il cache en fait un secret bien logé dans sa tête. A ses côtés, nous trouvons mademoiselle Eaumonte, démone de son état et intendante, Crunchgnar, son garde du corps et quelques autres démons. Les trois m'ont fait penser dans leurs intéractions à Stephen Leeds de Légion et à ses personnalités. Il y a la même dynamique entre eux que je trouve toujours aussi géniale (et du coup, je me relirais bien Légion moi dans pas longtemps). Avec eux, nous trouvons la jeune Tacenda, quinze ans, innocente et peut-être un peu trop naïve. Elle offre un parfait contrepoids à Davriel et Sanderson s'en sert parfaitement à mon gout. Mon seul problème avec elle ? L'histoire se déroule sur une nuit, et donc, sa malédiction n'est presque pas utilisée (par contre, j'ai beaucoup aimé la cause de la dite malédiction).

En suivant ces deux-là,, nous voilà donc sur une enquête qui va questionner la foi, mais aussi la recherche d'identité. Concernant la foi, c'est le moment où une connaissance en Magic peut être interessante à mon gout. Le Marais est donc une sorte de dieux qui se voit petit à petit mis au rébus par l'Eglise et ses anges. Or, une bonne partie des anges sont devenus fous quelques vingt ans plus tôt. Pourtant, dans les Abords, on continue de vénérer les deux et ce mélange de culte n'est pas tout à fait bien vu par certaines entités. On est loin d'une Eglise qui tente d'avoir la main mise (même si on s'en approche) et je trouve cela plutôt pas mal. Le Marais ne périclite pas autant qu'il le devrait vu la présence du prieuré et le fait que les deux religions cohabitent fait parti intégrante de l'intrigue. Quant à la recherche d'identité, pour tout dire, elle est très proche de la question de la foi pour Tacenda. Pour Davriel, c'est encore autre chose, puisqu'à presque cinquante piges, il s'est déjà à peu prés ce qu'il est et ce qu'il veut être (ou ne plus être) et je vous laisse le découvrir.

Au final, c'est une novella que j'ai beaucoup apprécié et que je relirais probablement quand je serais en manque d'inspiration livresque. C'est court, fort amusant à lire et bien écrit. Bref, une lecture parfaite pour quand ça veut pas. 

mardi 23 novembre 2021

Jeux de Masques, Fils-des-Brumes, cycle deux, tome 2, Brandon Sanderson

 Je continue tranquillement ma découverte du second cyle de Fils-Des-Brumes que j'avais un peu mise de côté suite à la publication du tome 12 de la Roue du Temps. Mais il était temps de retrouver Wax et Wayne dans leurs aventures.

Jeux de Masques, Fils-des-Brumes, cycle deux, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2017
Titre en VO : Shadows of Self: A Mistborn Novel
Année de parution en VO : 2015
Nombre de pages : 576

A lire si :
- Vous avez aimé la trilogie Fils-des-Brumes
- Vous aimez les ambiances Steampunk
- Vous voulez un héros qui ne soit pas jeune

A ne pas lire si :
- Vous voulez retrouver les héros de la trilogie originelle
- Vous vous attendez à retrouver l'ambiance Western du premier

Présentation de l'éditeur : 

Wax Ladrian, l’ancien justicier revenu des Rocailles, prépare son mariage avec Steris. C’est compter sans la révolte qui gronde partout dans la ville : conditions de travail pénibles, industrialisation effrénée, corruption des élus… Le chaos domine bientôt le territoire et, lors d’une réunion, tous les barons du crime, dont le propre frère du gouverneur, sont massacrés. Malgré le danger, Wax, aidé de son dèle acolyte, Wayne, et de Marasi, la brillante demi-sœur de Steris, qui a intégré a police, est bien décidé à découvrir ce qui se cache derrière ces événements.

Mon avis

Rappelez-vous, j'avais été un tout petit peu déçue du premier tome de ce second cycle. Je le trouve trop simple par rapport au premier cycle. Par contre, j'avais plutôt apprécié Wax, Wayne et Marasi même si je trouvais que l'auteur avait un peu trop abusé avec les stéréotypes du genre Western. Il n'en restait pas moins agréable à lire. C'est pour cette raison que je n'y suis pas allée à reculons sur ma lecture de ce tome-ci. Parce que je savais que j'allais retrouver un auteur que j'adore et des personnages qui m'avaient plus.

Dans ce Jeux de Masque, nous retrouvons donc Wax à Elendel. Il y prépare son mariage avec Stéris tout en faisant régner les lois pour aider les constables de la ville. Mais si tout semble aller pour lui, ce n'est pas le cas pour la ville elle-même. La corruption règne, le peule grogne. Petit à petit, Elendel vacille vers le chaos. Dans tout ce gros foutoir, tous les barons du crime sont soudains assassinés en même temps lors d'une réception. Parmis, eux, le frère du gouverneur de la ville. Un gouverneur qui n'est autre que la prochaine cible. Wax, Wayne ainsi que Marasi et son constabulariat vont tout faire pour que la ville n'éclate pas en mille morceaux.

Si j'avais eu du mal avec le côté ultra stéréotypés de l'histoire et des personnages dans l'Alliage de la Justice, ce n'est plus le cas ici. Parce qu'à partir de ce tome, nous avons un "vrai" second cycle de Fils-des-Brumes. Il n'est pas question ici d'un tome pour "s'amuser" comme a pu l'être l'Alliage. Jeux de Masques est le début de la trilogie du second cycle (parce que oui, même si pour le moment, trois romans ont déjà été publié, il en manque encore un qui clôturera réellement le second cycle). Eh ça se sent. Les dynamiques que Sanderson avaient mise en place entre Wax et Wayne sont toujours là mais bien plus développées. Il est interessant de découvrir un peu plus les deux personnages principaux surtout qu'ils s'émancipent du côté un peu trop Laurel et Hardy que je leur trouvais dans le premier tome. J'apprécie finalement beaucoup Wayne, qui nous montre enfin tout son potentiel. Il en va de même pour Marasi qui, si elle n'oublie pas avoir été la demoiselle en détresse du premier tome (tout comme Stéris d'ailleurs), va prendre son destin en main, si je puis dire. La voir s'épanouir dans son boulot de constable mais aussi la voir démêler pas mal de situation assez compliqué fait du bien. A côté deux, les personnages plus secondaires sont plutôt bien caractérisés aussi et offre au roman un peu plus de profondeur. Et en plus de ça, on voit le retour d'un personnage que j'aime beaucoup dans Fils-des-Brumes cycle un. Vraiment, si j'avais eu un peu peur en lisant l'Alliage qui me semblait si différent de ce que j'ai eu l'occasion de lire de l'auteur, ici, ce sentiment à complètement disparu. 

Il ne va de même pour l'intrigue. On commence enfin à vraiment appréhender ce nouveau cycle dans toute sa splendeur. On a enfin une intrigue à la hauteur du cycle, mêlant enquête, divinité et passé. On garde en fond les découvertes faites lors de l'Alliage de la Justice (qui sur ce point, aura permet de tout mettre à plat pour un lecteur ne connaissant pas forcément le premier cycle), l'ombre du vieux Ladrian et de son organisation et on part sur du complexe comme je peux l'aimer. Il n'y a pas forcément de gros complot ni même de grosses batailles (je trouve que ça manque un peu d'allomancie aussi). Par contre, on entre vraiment dans l'univers pour moi, bien plus qu'avec l'Alliage. Sans vouloir trop en dire, on va en découvrir finalement un peu plus sur ce qu'il a pu arrivé à un certain peuple après le catacendre. 

Au final, je suis ravie de retrouver tout ce que j'aime dans le premier cycle des Fils-des-Brumes ici, même si, il faut l'avouer, pour moi, on reste un peu en déça (mais c'est l'une de mes séries préférées, du coup, je ne suis pas toujours objective avec). Je suis impatiente de voir où tout cela va nous mener dans ce monde un peu plus industriel qu'est à présent Scadrial. Je trouve par contre juste un peu dommage que l'on est perdu le côté plus western mis en place dans l'Alliage de la Justice.

Oh, et avant de finir, j'ai failli oublier de vous parler de la nouvelle que l'on trouve à la fin du livre: Jak l'Allomancien et les fosses d'Eltania. Je l'ai trouvé vraiment bien foutue et assez hilarante. Disons que pour qui aime les notes de bas de pages, elle est juste géniale. Les dites notes en font toute la saveur. On se retrouve à suivre Jak, un allomancien pas loin d'Indiana Jones en beaucoup moins bon et beaucoup plus baratineur. En soit, ses aventures n'ont pas grand chose d'extraordinaire. Par contre, elles sont annotés par son intendant et là, ça devient bien plus amusant. Je vous laisse découvrir tout ça.