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lundi 26 février 2018

Pulp Wars, Walrus Insititute tome 3, Collectif

Quoi de mieux durant la grisaille de février que de lire une bonne anthologie de nouvelles ? Qu'elle oppose les auteurs du Morse à ceux de Bang Bang Press. C'est donc parti pour une bonne dose de grand tout et n'importe quoi.

Pulp Wars, Walrus Insititute tome 3, Collectif

Editeur : Walrus
COllection : nouvelle
Année de parution : 2017
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les anthologies
- Vous aimez l'humour à toutes les sauces
- Vous aimez le gore, l'ubuesque, le fantastique...

A ne pas lire si :
- Vous voulez une anthologie et des auteurs qui se prennent au sérieux.

Présentation de l'éditeur : 

Après la mort de Palmer McGrady, auteur fétiche de Bang Bang Press, broyé par une moissonneuse-batteuse alors qu’il faisait la sieste dans un champ après avoir fumé en une semaine la consommation annuelle moyenne de weed d’un Jamaïcain, après la disparition de son acolyte Spike Bonham-Carter, enlevé en 1982 par des extraterrestres, Arthur McMayhem, leur éditeur, était le dernier défenseur du pulp. Mort en 2013 après un interminable combat contre un cancer du foie, de la gorge, des intestins, du cerveau et du sang ayant dégénéralisé, il avait jusqu’au terme de sa lente agonie défendu les couleurs de ce genre en perdition. Réduit à contempler le champ de ruines qu’était devenu le paysage littéraire, McMayhem avait vu peu à peu tous les écrivains de son écurie se détourner de lui pour torcher de la romance, des manuels de coaching personnel ou des livres de cuisine.
Avec l’extinction de cette mythique maison d’édition, on croyait la véritable essence du pulp disparue à jamais. Certes, Walrus avait bien traduit quelques-uns de leurs titres, mais sans qu’on sache trop pourquoi, le Morse avait délaissé ce filon juteux… Et voilà qu’inexplicablement, aujourd’hui, comme un fantôme surgi du passé et ivre de revanche, comme un phénix qui renaît de ses cendres, Bang Bang Press refait parler de lui. Comme un bruissement d’ailes de papillon sur les réseaux, comme une musique de film d’horreur annonçant un déchaînement de violence inouïe… Pulp’s not dead!

Mon avis

Dois-je réellement vous dire à quel point j'aime la maison du Morse ? Je suppose que non. Dois-je réellement vous dire que j'ai adoré cette anthologie ? Je suppose que oui. Alors, c'est partit.

Bang Bang Press fut à une époque La maison d'édition du Pulp. Mais elle fut rachetée par Walrus Book qui devient alors le maître incontesté du Pulp dans le monde. Ceci est un fait avéré, Walrus racheta à une époque les droits de BBP et en publia des traductions. Par contre, ce n'est pas le Morse qui fit couler la maison d'édition. Disons juste que les auteurs sont partis de ça pour faire mumuse et qu'ils ont bien eu raison. Donc si dans la réalité, la guerre du pulp n'a pas eu lieu, ce n'est pas le cas dans la fiction. Dans la fiction, le fils de l'éditeur de BBP reprend les rênes et veut à tout prix mettre Walrus plus bas que terre, embarquant le lecteur avec les auteurs des deux groupes.

On commence avec les auteurs du Morse. Des auteurs qui commencent à bien connaitre l'exercice et qui s'en donne à cœur joie dans le grand n'importe quoi. Ça donne des nouvelles assez farfelues dans l'ensemble et vraiment intéressantes. On en apprend aussi un peu plus sur le fameux Igor, gardien du Labo (d'ailleurs, faudrait que je trouve le temps de lire les quelques nouvelles qui devraient fortement me plaire), mais on découvre aussi que certains sont capables de trahisons, et que tous ou presque peuvent donner vie à leur création (un pouvoir que j'adorerais avoir dans certains cas). Puis, on passe aux auteurs BBP. Là, il s'agit d'auteur n'ayant pas forcément écrits pour le Morse ou alors ayant écrit une nouvelle ou deux. Bref, du sang tout neuf qui s'en donne là aussi à cœur joie. Et c'est pour le moins rafraîchissant. Surtout si ça annonce aussi du sang neuf dans les collections walrus (une idée comme ça, je dis pas que c'est le cas hein). Cette guerre des pulps est un vrai régal à lire. J'apprécie les anthologies du Walrus Institute pour ça, du pulp, de la grosse déconnade et des histoires qui se lisent avec joie. 

Mais cette fois, Walrus va un peu plus loin que la simple guerre du pulp. A la fin de l'anthologie, le Morse nous propose de faire nous même notre guerre avec un mini JdR. En lui-même, il ressemble pas mal à un jeux de rôle tout ce qu'il y a de plus basique. Son petit plus ? que les règles soient écrites par Lilian Peschet et Jacques Fuentealbas. Je crois n'avoir jamais autant ri en lisant un livret de JdR, mais vraiment. Même si vous captez rien au truc, même si le JdR c'est pas votre truc, ne faites surtout pas l'impasse sur cette lecture-là.

Pour finir cet avis, il faut lire les anthologies du Walrus Institute. Pour se payer une bonne tranche de rigolade, parce que ça fait toujours très très plaisir et que l'imagination des auteurs sur leur métier est juste sans limite aucune.


lundi 13 août 2012

Et pour quelques Gigahertz de plus, Ophélie Bruneau

Encore un livre pour le challenge 100%SFFF, encore un coup de coeur...

Et pour quelques Gigahertz de plus, Ophélie Bruneau

Edition : Ad Astra
Collection : AD-Venture
Année de parution : 2012
Nombre de page : 216

A lire si :
- Vous aimez le Space Opéra
- Vous aimez l'humour
- Vous cherchez des personnages attachants

A ne pas lire si :
- Vous cherchez de la technologie super avancée dont le nom est inconnu à vos oreilles

Présentation de l'éditeur

Un vaisseau proche du cimetière des astronefs…
Un équipage incomplet et hétéroclite…
Un système inexploré à la veille d’une guerre interplanétaire…
Pour Jean-Frédéric Serrano, commandant du Viking, la meilleure solution serait de quitter le secteur avant le début des embrouilles ! Sauf, bien sûr, si les autochtones impliquent de force les Terriens dans leur conflit.
Pris entre deux feux, privés du soutien de la planète-mère, les soldats du Viking joueront à la roulette russe… à leur façon !
Dans l’espace, personne ne vous entendra bluffer.

Mon avis

Encore un gros coup de cœur pour ce livre. Je me penche un peu plus dans la SF et autant dire, je ne comprends pas pourquoi j'ai mis autant de temps à vraiment m'y mettre.

L'histoire de Et pour quelques Gigahertz de plus est celle de l'équipage du Viking, un vieux vaisseau de la Spatiale, partant à la rencontre d'un nouveau peuple. Sauf que le nouveau système solaire est à l'aube d'une guerre et que le commandant Serrano et son équipage ne sont pas les bienvenus. Le problème, c'est qu'il s'entête et que lors d'une sortie sur l'une des planètes, l'un de ses officiers se fait enlever. On en doute pas, il va tout faire pour le récupérer quitte à empêcher la guerre.

Ce qui frappe en premier dans l'écriture d'Ophélie Bruneau, c'est l'humour. Son texte en est empli, que se soit dans les dialogues ou dans les situations, ou encore dans les jeux de mots d'entête de chapitre. Ensuite, ce sont les relations entre les personnages, qu'ils soient Terriens ou Extra-terrestre. Puis se sont les descriptions et les dialogues.

Parlons un peu des personnages. Nous commençons avec le lieutenant Artemisia, jeune femme qui vient de se faire implanter une interface neuronale. De prime abord, assez froide, elle se révèle intelligente et drôle. Ensuite le commandant Serrano, grand amateur de MMORPG et chef charismatique du Viking, puis Milo Tikosk, officier scientifique qui n'a pas que sa langue hors de sa poche... Nous avons aussi le docteur Terre ou encore Marianne Sablay, chef de l'escadron des mini-chasseurs. Ensuite il y a les Ruxis, les extra-terrestres. Ils sont juste vraiment amusant par rapport aux Terriens. Ils ont un esprit assez obtus, très pragmatique et ne supporte pas que l'on rentre chez eux.

L'intrigue est une réelle intrigue, elle n'est pas juste là pour mettre en avant l'humour et les personnages. Elle permet aussi à Ophélie Bruneau d'apporter des thèmes graves comme la guerre, le terrorisme mais aussi des choses plus légères comme les jeux vidéos (qui ont une grande part dans l'intrigue mais je n'en dirais pas plus).

J'ai beaucoup aimé retrouvé des réferences à notre époque dans ce roman de SF. Les jeux vidéos dont une version de Doom par exemple ou un MMORPG ressemblant bien à Warcrafd mais aussi de la musique (référence à Tarja et Nigthwish à un moment), mais aussi avec la parties de Ping Pong ou même la télévision. Du coup, on ne se sent pas du tout perdu dans le récit et on a même l'impression qu'il pourrait se dérouler à notre époque.

En conclusion, j'ai eu un gros mais alors très gros coup de cœur pour cette lecture, j'y ai trouvé tout ce que j'aime, de l'humour, des personnages attachants, une vraie intrigue. Je le recommande vraiment beaucoup beaucoup !