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mardi 30 novembre 2021

La Suite Apocalyptique, The Umbrella Academy, tome 1, Gerard Way, Gabriel Bà et Dave Stewart

 L'avantage d'aller (enfin) à la médiathèque, c'est que, clairement, je peux me faire plaisir avec les bande dessinée, manga, romans graphique et comics. La sélection est pas forcément ultra énorme mais y a du vraiment pas mal. Comme les trois tomes de The Umbrella Academy. J'adore la série Netflix et je voulais depuis un moment découvrir le matériel de base de celle-ci.

La Suite Apocalyptique, The Umbrella Academy, tome 1, Gerard Way, Gabriel Bà et Dave Stewart

Editeur : Delcourt
Collection : COntrebande
Année de parution : 2019 (pour cette édition deluxen 2009 pour l'édition normale)
Titre en VO : The Umbrella Academy: Apocalypse Suite
Année de parution en VO : 200/8
Nombre de pages : 224

A lire si
- Vous aimez les comics
- Vous voulez une histoire de super-héros un peu originale
- Vous aimez la série Netflix (ben oui, ça aide)

A ne pas lire si 
- Vous voulez quelque chose qui prend son temps

Présentation de l'éditeur :

Lorsque 43 enfants naissent de femmes qui ne montraient aucun signe de grossesse, Sir Reginald Hargreeves en adopte sept dans l'espoir de sauver l'humanité. Les enfants grandissent, leurs exploits au sein de l'Academy se succèdent, comme les crises familiales... jusqu'à la dissolution du groupe. Les années passent avant que les membres de cette famille dysfonctionnelle se retrouvent autour de la tombe de leur père adoptif et se déchirent à nouveau.

Mon avis

On va pas se mentir, ce n'est pas juste parce que j'ai aimé la série que j'ai pris Umbrella Academy. Le nom du scénariste (et créateur) y est pour beaucoup. J'aime énormément tout l'univers qui tourne autour de My Chemical Romance, plus particulièrement autour des deux derniers albums du groupe, The Black Parade et Danger Day (qui est le prémices d'ailleurs d'un autre comics de Way, the True Live of the Fabulous Killjoys)(et comme j'adore l'album, je compte bien l'acquérir un jour celui-ci). Gerard Way n'est pas juste un chanteur, il a d'abord fait des études dans l'art et plus particulièrement dans l'industrie du comics. Il sait donc ce qu'il fait lorsqu'il met en place le dossier pour the Umbrella Acadamy. Ce n'est d'ailleurs pas son premier comics, il a déjà tenté l'aventure plus jeune. Il est interessant de savoir cela pour oublier un peu l'image de chanteur de Way. On a affaire à quelqu'un qui sait ce qu'il fait ici, qui a déjà travaillé dans ce domaine. Mais passons donc à ce premier tome.


Pour ceux qui connaissent la série Netflix, pas d'inquiétude, le pitch est le même. En 1989, 43 enfants naissent en même temps alors que leurs mères n'étaient pas du tout enceintes. Sir Reginald Hargreeves va alors adopter sept de ces enfants et va les éduquer pour qu'ils empêchent l'apocalypse. Tout se passe à peu prés bien durant leur enfance jusqu'à ce que, comme souvent dans les familles, les conflits et autres crises familiales finissent par séparer tout le monde. Il faut attendre plusieurs années, et la mort de Sir Reginald pour que la famille se retrouve une nouvelle fois...


S'il y a une chose que j'aime dans ce comics, c'est qu'il a beau parlé de super-héros et d'apocalypse, ce n'est finalement pas tout à fait le thème principal. Non, ça, c'est là pour le décors. L'important, ici, se sont les relations entre les membres de l'Academy. Nous avons là une famille totalement composée qui a bien du mal à composer justement avec les divers egos. C'est pour moi l'un des points forts du comics (et de la série aussi d'ailleurs). l'autre point, c'est l'utilisation des flashback pour que le lecteur puisse comprendre ce qu'il se passe. Les dits flashback ne sont pas intrusifs et surtout servent toujours à quelque chose. Ainsi, vous comprendrez pourquoi on peut voir les enfants se battre contre la Tour Eiffel (oui oui) puis un Gustave Eiffel zombi-robot au début du premier chapitre et que cela n'est ni gratuit ni juste pour présenter les membres de l'Academy. L'exercice aurait pu se révéler ultra casse-gueule, ce n'est pas le cas ici et ça fait plaisir. L'histoire gagne en profondeur et elle en a besoin. Car s'il y a un défaut que je pourrais donner sur ce premier tome, c'est bien qu'il va un peu trop vite. 

Autre point, j'ai adoré les personnages (que du coup, je connaissais déjà quand même un peu)(alors, attention, il y a quelques différences entre la série et le comics, que se soit dans certains pouvoirs (ceux de numéro 2) ou dans leur comportement). J'ai par contre du mal à me débarrasser de l'image que je peux avoir d'eux à cause de la série (une des raisons qui font que je préfère généralement lire avant de voir). Du coup, oui, j'avoue, je suis déçue de ne pas avoir retrouver totalement Klaus façon série. Heureusement, le design des personnages est assez différents pour que je finisse par dissocier les deux.

On en vient du coup aux crayons de Gabriel Bà, dessinateur brésilien. Je connais fort peu les dessinateurs outre atlantique (déjà que j'ai du mal avec les francophones...) et n'ai pas réellement de point de comparaison. Pour tout vous dire, j'ai aimé, et ça c'est complètement subjectif. J'aime beaucoup son trait que je trouve dynamique, allant à l'essentiel et plutôt sympathique. Même si je n'ai pas mis de planche le prouvant, j'adore vraiment sa manière de voir la Ville et le Manoir Hargreeves. Surtout, dans les grandes planches avec combats, explosition et autres, j'ai toujours su quel personnage j'avais devant moi. Et ça, franchement, c'est vraiment bien. En plus de ça, la couleur, signé par Dave Stewart se marie parfaitement au dessins. J'aime bien le côté parfois un peu "brouillon" de celle-ci, quand elle semble un peu décalé par rapport au line.

Enfin, l'édition que j'ai lu, façon deluxe donc, présente les deux premières histoires de l'Academy. La première n'est pas des plus intéressantes et ne comporte que deux planches. La seconde l'est bien plus, présente les membres de l'Academy plutôt adolescent au prise avec le magicien du meurtre. Ainsi dans Le passé n'en a pas fini avec toi…, on commence avec Rumeur devant le corps sans vie de Rumeur... Si le magicien du meurtre et son assistance ont bien quelque chose à voir là-dedans, il s'avère qu'ils ne sont pas les seuls.. Puis, on finit avec des croquis préparatoires et les explications de Gerard Way sur la création des personnages, de l'univers et de ce premier tome. Moi qui adore savoir comment se créer un univers, j'ai été ravie de retrouver ces pages. 

Au final, ce fut une belle découverte. Je suis ravie d'avoir pu découvrir le comics, surtout que j'adore la série. Je compte bien poursuivre la découverte avec les deux autres tomes parus (il me semble qu'un quatrième serait en préparation depuis l'année dernière ou quelque chose comme ça). 

vendredi 19 juin 2020

De Mars à Paris, le Chateau des Etoiles, tome 5, Alex Alice

Vous le savez, je lis très peu de bande dessinée.S'il y en a une dont je ne rate pas la sortie d'un tome, c'est bien le Château des Etoiles que j'aime énormément. Le confinement avait retardé un peu la sortie du cinquième et son entrée dans ma bibliothèque, voilà chose réparée. Et bien sûr aussitôt acheté, aussitôt lu.

De Mars à Paris, le Château des Etoiles, tome 5, Alex Alice

Editeur : Rue de Sèvres
Collection : /
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 68

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le steampunk et Jules Verne
- Vous voulez de beaux dessins accompagnent une bonne histoire

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de jeunes héros

Présentation de l'éditeur :

Planète Mars, 1873 : Séraphin et ses amis escortent la Princesse et son peuple à travers les hauts plateaux. La colonne de martiaux fuit l'invasion prussienne, et espère trouver refuge au-delà des terres interdites du pôle de Mars. Mais les phénomènes étranges se multiplient, et les aigles de guerre de Bismarck menacent... Poussés au bord du désespoir, leur salut viendra-t-il des reliques d'une antique civilisations martienne, ou d'une alliance plus pragmatique avec le tout nouvel empire interplanétaire de Napoléon III ?

Mon avis

J'avais très hâte de lire ce cinquième tome. Le quatrième m'avait beaucoup plus et franchement, j'adore la vision de Mars qu'a l'auteur. Sans parler que la magnifique couverture avec ce château bavarois entouré de planète a beaucoup fait fonctionner mon imagination fertile entre le moment où j'ai pris la BD à la librairie et celui où je l'ai lu (quelques heures quand même, fallait bien que je bosse).

Commençons par le plus simple, les illustrations. Je crois que je me répète vachement quand il s'agit des tomes du Château des Etoiles, mais il le faut bien. C'est toujours aussi beau. Je suis fan des aquarelles d'Alex Alice. C'est beau, tout simplement (et j'aimerai grave réussir à faire comme lui quand je touche à mes pinceaux, surtout pour les personnages et la lumière). Mieux encore, j'adore le contraste entre Mars et ses tons rouges et chaud et toute la partie plus terrienne avec des tons bien plus froids (parce que comme l'indique le titre mais aussi la couleur verte de la couverture, on retourne sur Terre dans ce tome).

En ce qui concerne l'histoire, nous continuons notre découverte de Mars. Et autant dire qu'après les événement de Un français sur Mars, rien n'est simple. Les Martiaux sont en exil après la destruction de leur cité. Avec Séraphin, Sophie et les autres, ils fuient vers le pole, dans l'espoir de retrouver le roi et un havre de paix. Mais Brismack est toujours là, pire, les officiers de l'Empire mettent en place un dispositif pour faire des martiaux leurs esclaves. Pour les contrer et sauver la population pacifique de Mars, la petite troupe, accompagnée de la Princesse martiale, retourne sur Terre, essayé de convaincre Napoléon III de les aider.

J'ai adoré le retour sur Terre. Si nos aventurier de l'Ether sont partis seulement un an, sur Terre, trois ans se sont réellement écoulés. Et en trois ans, il s'est passé énormément de chose, dont la conquête de Venus. En parlant de conquête de Venus, sachez (et je l'ai découvert avec ce tome donc) qu'il existe maintenant une série parallèle au Château des Etoiles, Les chimères de Venus d'Alain Ayroles et Etienne Jung(je pense d'ailleurs qu'il est possible que je m'offre le premier tome dans quelques temps). Mais surtout, Napoleon III possède le moyen d'utiliser Séraphin comme il le souhaite (ou presque, notre ami étant de plus en plus indépendant).

En parlant de Séraphin, je l'ai trouvé un peu effacé dans ce tome, tout comme Hans. L'auteur met beaucoup plus en avant Sophie (ce qui, personnellement ne me déranger pas du tout) et Loïc (arrivé durant le tome 3). J'aime toujours autant la jeune femme et découvrir Loïc est des plus intéressant. Surtout qu'ici, il n'est pas juste l’élément perturbateur enter Sophie et Séraphin.

Au final, j'ai apprécié, une fois encore. C'est vraiment une bande dessinée que je recommande, autant pour la beauté de ses planches que pour le côté très Jules Verne de son aventure (avec des femmes, et qui, en plus, ne se laisse pas marcher sur les chaussures). Maintenant, y a plus qu'à attendre avec impatience le sixième tome.

mardi 8 octobre 2019

Darryl Ouvremonde, tome 1, Rémi Guérin et Krystel

Je suis tombée un peu par hazard deux fois sur cette bande dessinée hier. La première fois, c'est sur l'instagram de Cécile Duquenne. La seconde, c'est à la librairie alors que j'allais récupèrer le tome des Légendaires pour Poupette. J'ai donc craqué, surtout qu'au feuilletage, ça avait l'air fort bien, et je l'ai lu tranquillement à la maison dans la soirée.

Darryl Ouvremonde, tome 1, Rémi Guérin et Krystel 

Editeur : Glenat 
Collection : log-in
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 80

A lire si : 
- Vous voulez du steampunk
- Vous voulez de beaux dessins
- Vous aimez les enquêtes

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas quand ça va un peu trop vite

Présentation de l'éditeur : 

« Une information doit être écrite et partagée ». Dans tout l'Ouvremonde, Darryl est une légende, le plus grand des journalystes du Veilleur. Ayant le pouvoir de traverser les réalités et de voyager dans le « monde gris », il est devenu célèbre pour les articles qui rendent compte de ses aventures. Mais Darryl n'est pas qu'un aventurier, il a aussi un devoir : informer. Et toutes ses certitudes sont sur le point d'être ébranlées le jour où il enquête sur la disparition d'un géant... La magie qui régule son monde serait utilisée à mauvais escient par un individu mystérieux et dont les intentions demeurent troubles. Le sujet du prochain article de Darryl est tout trouvé : découvrir qui se cache derrière tous ces mystères... Rémi Guérin et Krystel nous présentent un nouveau héros, aventurier reporter évoluant dans un monde empreint de magie. Une aventure merveilleuse portée par un héros charismatique en diable, quelque part entre À la Croisée des mondes et Harry Potter !

Mon avis

C'est ce matin, en cherchant la fiche de la bande dessinée sur Livraddict que je me suis rendue compte qu'elle faisait écho à un livre d'Olivier Peru (d'où l'apparition de son nom dans la BD, forcément). Je vous le dit de suite, je n'ai pas lu Darryl Ouvremonde sous sa forme de roman. Mais d'après ce que j'ai compris, il se passerait dix ans avant la BD et nous avons un infime aperçu de ce qu'il s'y passe dans le prologue de celle-ci (et ça donne très très envie de lire le roman, paru chez Michel Laffon). Mais passons à la bande dessinée elle-même.


Vous le savez, je craque rarement pour des bandes dessinées parce que j'ai toujours du mal à accrocher. Mais entre une couverture franchement belle, une promesse de steampunk et un avis plutôt bon de la part de Cécile Duquenne, ben j'ai craqué. Oui, parfois, il ne m'en faut pas beaucoup. 


Ce premier tome est là pour faire les présentations et il fait ça parfaitement. Il est toujours un peu compliqué de s'approprier l'univers d'un autre, je pense que Rémi Guérin et Krystel y sont arrivés avec ce premier tome. Nous entrons directement dans le vif du sujet, que se soit côté Kaelatt, la ville à l'ambiance Steampunk où évolue Darryl, ou à Salem, dans notre monde, où se trouve Julianne. Le lien entre les deux ? Les pouvoirs de Darryl, capable de passe d'un monde à l'autre mais aussi Dean, meilleur ami de Darryl et amoureux de Julianne. En suivant Darryl dans le début de son enquête sur la disparition d'un géant pour le Veilleur, on va découvrir petit à petit les mondes dans lequel il évolue mais aussi les relations entre les personnages. 

Des personnages auquel on s'attache déjà très vite d'ailleurs. Forcément, Darryl est celui que l'on suit le plus et étrangement, il semble aussi le plus mystérieux des trois. Journalyste (oui avec un y), il travaille pour que toutes informations soient transmises aux citoyens. Et dans ce domaine, grâce à son étrange pouvoir, il est sûrement le meilleur. Et autant dire qu'il profite de cette situation pour continuer à l'être. Pourtant, il cache sous cet aspect un peu crâneur de prime abord une certaine sensiblerie que l'on découvre lorsqu'il passe dans le monde gris. Un monde où il retrouve donc Julianne dont on ne sait pas grand chose pour le moment si ce n'est qu'elle semble mener une sorte de double jeu entre lui et Dean (ça sent le triangle amoureux d'ici peu). Quant à Dean, fantôme de son état, je dois dire que sa situation m'a émue (amoureux de Julianne sans vraiment savoir si c'est totalement réciproque, incapable de communiquer avec quiconque à part elle et Darryl au vu de sa condition de fantôme, éternellement bloqué dans la peau d'un adolescent... bref, la vie n'est pas rose pour lui) mais qu'il reste pourtant un peu en dessous des deux autres, sûrement parce que moins vue.

Si parfois la bande dessinée va un peu vite justement dans les relations entre personnages, je dois avouer que je me suis laissée prendre par l'histoire et ce que l'on commence à peine à découvrir. L'idée d'un "passeur de monde" n'est pas nouvelle mais j'aime beaucoup la manière dont elle est mise en oeuvre ici. J'apprécie surtout le changement d'ambiance entre les deux mondes, Kaelatt étant lumineux et Salem plus sombre, plus gris, allant parfaitement avec son appellation de monde gris d'ailleurs. L'ambiance est d'ailleurs particulièrement importante, d'un côté comme de l'autre. Et c'est là qu'entre en scène le talent de la dessinatrice, Krystel.

La bande dessinée est belle à voir. Mes deux photos ne lui rendent pas justice du tout (il fait sombre chez moi le matin) mais les dessins sont juste sublimes (et vous savez à quel point c'est important pour moi), que se soit au niveau des personnages, particulièrement expressifs ou pour les décors, particulièrement chargé et magnifique (sur la première photo par exemple, on peut voir une des illustrations sur laquelle j'ai passé un temps fou à chercher les références)(et il y en a beaucoup). Je ne connaissais pas du tout Krystel (bien que j'ai une autre BD d'elle dans ma wishlist depuis quelques années, à savoir ASH). Je pourrais vraiment passer des heures à regarder toutes les casses des 80 pages de cette bande dessinée. J'aime tout, que se soit le trait, les couleurs ou l'ambiance teinté de steampunk mais pas trop (ne vous attendez pas à des roues crantées partout ou de la vapeur, hein, c'est subtil et ça fait du bien).

Au final, je suis vraiment très contente d'avoir craqué pour ce premier tome et je sens que je vais avoir beaucoup de mal à patienter pour un tome deux (je rappelle que celui-ci vient juste de sortir hein). J'ai adoré son ambiance et la découverte de l'univers. J'espère que la suite serait tout aussi bonne. Et puis, je vais peut-être craqué pour le roman dans pas longtemps, pour avoir le début de l'histoire.


jeudi 27 décembre 2018

Les Carnets de Cerise et Valentin, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Hier midi, ma fille est venue vers moi, l'air pas très contente. Figurez-vous, lecteurs, que j'ai oublié de lui acheter le dernier Carnet de Cerise. J'étais surprise. Le dernier est sorti l'année dernière et il est à la maison depuis. Sauf que j'ai raté la sortie d'une suite. Parce que je ne l'avais pas prévu, parce que pour moi la série était terminée, parce qu'avec ma panne de lecture, j'ai aussi eu une panne de veille. Bref, j'ai réparé mon erreur dès le soir. Et je l'ai lu dans la foulée (par contre, elle ne l'aura qu'à midi vu qu'elle est chez mamie)

Les Carnets de Cerise et Valentin, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 56

A lire si :
- Vous avez lu la série originale 
- Vous avez aimé la série originale
- Vous aimez le mélange carnet et BD

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de planches de BD

Présentation de l'éditeur : 

Premier album spin-off des Carnets de Cerise, Les Carnets de Cerise et Valentin propose une histoire à deux niveaux de lecture autour de la peur de l’inconnu.
Valentin – tout comme Cerise, sa maman et le papa de Valentin – s’apprête à partir pour un long voyage autour du monde. Mais il n’a que sept ans et ce voyage lui fait un peu peur.
Pour tenter d’apaiser cette angoisse, Cerise et lui ont imaginé une histoire d’extraterrestres : dans la nuit du 18 août, Toloh-Tim a atterri dans le jardin. Il veut fuir une mission spéciale qu’il devait accomplir. Mais laquelle ? C’est ce que les agents spéciaux Cerise et Valentin devront découvrir.

Mon avis

Bon déjà, autant le dire, lire sur le résumé que c'est le premier album spin-off de Cerise m'a enchanté. Poupette et moi avons une véritable histoire avec cette bande dessinée et j'aime la partager avec elle. Savoir qu'on pourra encore retrouver Cerise dans quelques temps me fait donc plaisir. La première véritable héroine littéraire de ma fille n'est, je l'espère, pas tout à fait prête à nous quitter. Mais passons à ce nouveau Carnet en lui-même.

Forcément, comme il suit la série originale, je vais légèrement spoiler celle-ci.

D'abord, physiquement, ce tome est plus petit que les précédents. Il fait la moitié des pages environ (la Déesse sans visage fait 88 pages et c'est le plus long) mais il est aussi plus petit en longueur et largeur (pas de grand chose il me semble, je n'ai pas de tome original sous la main pour vraiment comparer). Mais il n'y a pas que l'extérieur qui change. L'intérieur, bien que reprenant le principe des Carnets de Cerise change un peu aussi. 

Cette fois, Cerise partage son carnet avec son petit frère par alliance, Valentin. Le garçon vit plutôt mal le futur voyage que prévoit la famille autour du globe. Forcément, à sept ans, ce changement est vécu comme un immense bouleversement (pas qu'à sept ans en fait). Cerise va l'aider à mettre des mots sur les sentiments qu'il ressent face au départ. Pour ça, rien de mieux qu'un petit jeu. Ils vont inventer une histoire où un jeune extraterrestre a atterri sur Terre afin de fuir une mission spéciale qu'il devait accomplir. 

L'histoire de l'extraterrestre est raconté sous la forme des carnets. Elle prend énormément de place dans le livre. En fait, le carnet relatant cette histoire est majoritaire. Nous ne trouvons que peu de planches de BD. C'est quelque chose qui risque de déranger certaines personnes. Mais en même temps, je trouve l'idée sympathique. Ce carnet-là se distingue ainsi un peu plus de ses grands frères. Alors, oui, il y a moins de fabuleux dessins d'Aurelie Neyret (enfin, je me comprends parce que c'est aussi elle qui illustre les carnets, hein) mais j'aime cette présentation, personnellement. Je trouve ça vraiment sympa. Par contre, je trouve aussi que l'émotion passe peut-être un peu moins (bon, en gros, j'ai pas pleuré et c'est la première fois que ça m'arrive sur un Carnet).

Mais si l'émotion est moins présente, le thème abordé ici est tout aussi passionnant que dans les autres Carnets. Qui n'a pas connu la peur de l'inconnu ? Surtout à l'âge de sept ans. Je suppose que du coup, le carnet va parler à Poupette qui justement à sept ans elle. D'ailleurs, il est possible que je revienne par ici lorsqu'elle l'aura lu pour vous donner ses impressions dessus. En tout cas, je dois dire que j'ai apprécié pour ma part la manière dont tout cela est amené. C'est mignon tout plein, peut-être un peu trop remplie de bons sentiments (la série fait moins dans le mignon en fait à la base, mais là, je pense que c'est pour l'adapter à un enfant plus jeune) et surtout, surtout, la relation qui  se lie entre Cerise et Valentin est vraiment chou. 

Au final, ce Carnet de Cerise et Valentin change un peu de la série de base mais en garde l'esprit. Alors, oui, on peut râler qu'il fasse moins bande dessinée mais personnellement, ça ne m'a pas dérangé. Je le trouve très bien et il me donne très envie de lire un peu plus de collaboration entre Cerise et Valentin. D'ailleurs, je me demande s'il ne serait pas là pour faire un pont entre Les cinq premiers carnets et peut-être de nouveaux durant le voyage de Cerise et sa nouvelle famille recomposée ?

mardi 13 novembre 2018

Un Français sur Mars, Le Chateau des Etoiles, tome 4, Alex Alice

Je suis fortement en retard sur mes avis. Je suis en retard sur pas mal de chose en fait. Avis, lecture et j'en passe. Comme je le disais déjà en septembre, j'ai du mal à venir par ici, à taper mes avis. Peut-être parce que mon rythme de lecture a grandement diminuer depuis cet été (4 livres en deux mois, seulement deux papiers, un bouquin que je traîne depuis septembre, du mal à trouver mes nouvelles lectures aussi). Mais je reviens quand même, espérant retrouver la flamme. On verra bien. 

Un Français sur Mars, Le Chateau des Etoiles, tome 4, Alex Alice

Editeur : Rue de Sèvre
Collection : /
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 68

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le steampunk et Jules Verne
- Vous voulez de beaux dessins accompagnent une bonne histoire

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de jeunes héros

Présentation de l'éditeur : 


Séraphin et ses amis arrivent sur Mars à la recherche du Professeur Dulac et de l'expédition prussienne qui l'a enlevé. Quand ils retrouvent les restes abandonnés de l'expédition précédente, le traître Gudden dévoile son jeu : le père de Séraphin n'est pas sur Mars, il ne l'a jamais été ! Avide de pouvoir, Gudden les a manipulés pour rapporter le maximum d'etherite sur Terre. Une rixe éclate entre Gudden et Séraphin. Assommé, celui-ci se réveille seul sur Mars... abandonné de ses compagnons ?! Il ne reste pas seul longtemps et découvre que Mars est habitée : c est en l'occurrence une mystérieuse créature aux allures de princesse, blessée, qu'il rencontre. Séraphin décide de la ramener auprès des siens et retrouve ainsi la trace de ses compagnons, enlevés par un groupe de rebelles Martiaux. Trompés, isolés, prisonniers, nos héros sont en mauvaise posture... Mais le temps presse car un nouveau danger s'annonce : de belliqueux vaisseaux Prussiens obscurcissent le ciel martien...

Mon avis

Je vais avoir bien du mal à faire un avis original sur ce quatrième tome. Parce que j'ai déjà tout dit sur les trois premiers. J'aime tellement mais tellement cette série. Mais ce n'est pas grave, se répéter ne fait de mal à personne, surtout quand c'est pour dire du bien d'une oeuvre.

Dans le troisième tome, les Chevaliers de Mars, nos héros s'envolaient pour la planète rouge (d'où les couverture rouge du tome 3 et 4, forcément). Nous les trouvons donc sur Mars à la recherche de l'expédition prussienne qui les a devancé. Mais bien entendu, rien ne se passe comme prévu et la planète est remplie de danger et de surprise. Pour en savoir plus, le mieux est de lire la présentation de l'éditeur au dessus, elle est vachement bien foutu et raconte ça mieux que moi (même si elle spoile un peu quand même). 
Ce tome est juste magnifique au niveau des couleurs. Comme toujours, la mise en couleur est fait à l'aquarelle, sublimant les paysages martiens. C'est toujours aussi agréable à l’œil et ça ajoute toujours autant une émotion que je ne suis pas sûre de retrouver si la BD avait été colorisée en numérique par exemple.

Mais il n'est pas génial juste pour ça. J'ai adoré la manière dont l'auteur voit Mars, comment il a peuplé la planète rouge, passant allègrement du Steampunk des vaisseaux à éther à la SF façon pulp avec créatures visqueuses et bien méchante ou encore des créatures ailées. Ce passage permet aussi de faire partir Séraphin un peu plus à l'aventure. Un côté aventurier appréciable et qui finalement nous change un peu. Je dois bien dire qu'Alex Alice en joue beaucoup et s'amuse follement. Ce qui se ressent énormément à la lecture et fait du  bien.

Et puis, il y a toute une partie dont je ne vais pas pouvoir réellement parler sans spoiler la fin mais bon, je vais essayer. Séraphin se retrouve seul durant un moment et découvre que Mars est habitée. Or, la population martiale est coupée en deux, une partie du peuple asservissant la seconde. Si notre héros découvre un membre de la première caste, Hans et Sophie vont découvrir la seconde. Ce n'est que lorsqu'ils seront à nouveau réuni que les représentants des deux castes vont se découvrir. Et si le traitement de la fin reste rapide et peut-être un peu léger, j'apprécie la petite leçon de tolérance qu'il donne (et j'attends de voir ce qu'il va se passer par la suite). 

Pour finir, j'ai donc passé un agréablement moment avec les Chevaliers de Mars, même si, comme à chaque fois, je trouve ça bien trop court. Le Château des Etoiles est vraiment une série que j'apprécie et qui je l'espère durera encore quelques cycles (on a pas retrouvé Ludwig de Bavière, ni le père de Séraphin, donc au moins un cycle de plus, voire deux). Je la conseille vraiment à tout le monde, petit comme grand.

vendredi 8 décembre 2017

Des premières neiges aux Perséides, Les Carnets de Cerise, tome 5, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Nous voilà arrivé à la fin des aventures de Cerise. Une fin que je n'attendais pas tant j'aime la série complète. Quant avec ma fille nous avons vu ce tome 5, elle a à tout prix voulu que je le prenne. Même si elle ne sait pas encore bien lire, elle adore Cerise, sa première héroïne littéraire. Alors, forcément, j'ai craqué (m'en fallait pas beaucoup) et pris le temps de le lire avant de faire lecture commune avec elle.

Des premières neiges aux Perséides, Les Carnets de Cerise, tome 5, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 80

A lire si : 
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroïnes curieuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés
- Vous n'aimez pas pleurer

Présentation de l'éditeur : 

Cerise, onze ans, vit seule avec sa mère et rêve de devenir romancière. Elle a déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et surtout les adultes. Elle les observe pour tenter de deviner leurs secrets les plus enfouis Au fil de ses enquêtes, elle a compris à quel point son passé lui manquait et faisait tout pour ressurgir. À travers une correspondance avec sa mère, Cerise va replonger dans ses souvenirs, dans son enfance des premières rencontres aux premiers mensonges... Ce voyage lui dévoilera le secret de ses carnets et on comprendra enfin pourquoi elle déteste tant que les adultes dissimulent quelque chose...

Mon avis

En achetant ce tome, je ne me suis pas de suite rendue compte qu'il s'agissait du dernier de la série. Je m'en suis un peu doutée en découvrant que cette fois, il n'y a pas de personnage mystère. L'enquête de Cerise va tourner autour d'elle-même et de son passé. Avec l'aide de sa mère, qui va même écrire dans le carnet de sa fille, elle va remonter dans son enfance jusqu'à l’événement qui l'a traumatisé, la mort de son père.

La relation entre Cerise et sa mère a toujours été le fils conducteur de la série, tout comme l'absence du père et surtout son manque. Il est donc normal que pour clôturer la série, le dernier tome se recentre sur tout cela. C'est d'ailleurs encore plus logique au vu des deux tomes précédents, Le dernier des cinq trésors et la Déesse sans visageDans ce tome, Cerise et sa mère vont percer le mystère de leur relation. Et pour cela, il faut remonter aux quatre ans de la jeune fille, juste après le décès de son père. On découvre alors la rencontre avec Line et Erica et celle avec Anabelle Desjardins. Et de suite après, on va enfin comprendre pourquoi Cerise et sa mère ont une relation si compliquée.

Je dois bien dire que j'ai été particulièrement émue durant toute ma lecture. Cerise, suite à la mort de son papa, va se replier sur elle-même. A tel point qu'elle va souffrir de dépression infantile. Une dépression qui va marquer l'enfant qu'elle était  et l'adolescente qu'elle devient. Ce tome éclaire beaucoup sur le comportant de Cerise dans les quatre précédents. Et si la première moitié est "compliquée" à lire tant elle nous prend à la gorge, elle est aussi  parfaitement retranscrite. Elle ne tombe jamais dans le bon gros pathos. Les cases sont belles (comme toujours), avec une touche de nostalgie accentuée par la neige des premières pages. L'histoire se déroule sans en faire trop, juste les souvenirs de la mère de Cerise et de la jeune fille.

La seconde partie est toujours un peu nostalgique, mais surtout pour le lecteur au final. Nous revenons au présent avec notre Cerise de onze ans qui va découvrir que la vie est pleine de rebondissement qui peuvent s’avérer heureux même pour elle. Je n'en dirais pas forcément plus sur cette partie pour ne pas trop spoiler mais c'est un bel au revoir que nous fait l’héroïne pour ce dernier tome. 

Comme je le disais, j'ai aimé enfin comprendre ce qui vaut à Cerise et sa mère d'avoir une relation si compliquée et en même temps si humaine. J'apprécie aussi d'enfin comprendre ce qu'il est arrivé au père de Cerise, dont la présence fantomatique ne nous a jamais quitté depuis le début de la série. Et puis, il y a tout les clins d'oeil aux autres personnages des tomes précédents. (certains apparaissent très vite dans les souvenirs de la jeune fille, d'autres feront des apparitions plus tard). 

Au final, ce dernier tome est surement le plus réussi de tous pour moi. Et quand on sait à quel point j'aime les quatre premiers, on se doute que celui-ci est magnifique. J'ai adoré son ambiance assez nostalgique, la découverte du passé de Cerise, de ce qui a pu détérioré sa relation avec sa mère, découvrir comment son amitié avec Line et Erica est née, mais aussi sa rencontre avec Annabelle Desjardin et pourquoi sa mère lui en veut... Les pièces du puzzle finissent de se mettre en place et nous quittons une Cerise enfin apaisée.  J'aurais bien voulu que ce ne soit pas le dernier tome de la série, mais toute chose a une fin. Et cette fin-là lui va très bien à notre petite aventurière.

jeudi 11 mai 2017

Les Chevaliers de Mars, Le Château des Etoiles, tome 3, Alex Alice

Hier, en allant sur un autre site de travail, je suis passée devant la librairie. Et il était en vitrine, bien voyant. Hier, en rentrant chez moi, je me suis arrêtée à la librairie, et j'en ai aussi profiter pour me prendre le dernier tome des Outrepasseurs. Hier, à peine rentrée à la maison, j'ai dévoré la bande dessinée (mais pourquoi est-elle si courte ?). Bref, hier, j'ai retrouvé Séraphin, Sophie et Hans pour une nouvelle aventure.

Les Chevaliers de Mars, Le Château des Etoiles, tome 3, Alex Alice

Editeur : Rue de Sèvres
Collection : /
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 60

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le steampunk et Jules Verne
- Vous voulez de beaux dessins accompagnent une bonne histoire

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de jeunes héros

Présentation de l'éditeur : 

1870. En plein dix-neuvième siècle, le sort de la Terre se joue sur Mars ! Dans cette suite de la série à succès Le Château des étoiles , récompensée par de nombreux prix, Séraphin et ses amis sont de retour sur Terre. Après avoir révélé au monde le secret du voyage spatial, ils ont trouvé refuge dans un manoir breton. Mais leur engin volant est désormais l'objet de toutes les convoitises ! Alors que le père de Séraphin est en voyage à Londres, le manoir est cerné par des brumes lourdes de menaces... Spectres, ou espions prêts à tout pour mettre la main sur le précieux engin ? Nouvelles machines, complots internationaux, têtes couronnées, expéditions au-delà de l'espace... La course à l'éther est lancée, et la paix sur Terre est désormais entre les mains de Séraphin et des Chevalier de Mars !

Mon avis

La Conquête de l'espace, premier tome de cette série , m'avait particulièrement plus, le second tout autant. Autant dire que j'avais plus que hâte de lire la suite. Alors forcément, cette couverture rouge m'a attirée. Moi qui m'étais promis de ne pas aller toutes les semaines à la librairie...  Bref, je suis faible, je le sais, et ça ne me dérange pas tant que ça. Mais que vaut-il ce nouveau tome à la belle couverture rouge ?

On retrouve Séraphin, Sophie et Hans en bretagne, quelques temps après leur retour de la Lune. Ils ont donné les plans du moteur à Ether au monde, voit le début de la conquête de l'Ether par les nations sans pouvoir rien y faire. Pendant ce temps, les scientifiques essaient de réguler tout cela, de ne pas faire de cette conquête une nouvelle guerre. Mais alors que le professeur Dulac est à Londres, il se fait enlever par les Prussiens. Prussiens qui comptent bien conquérir Mars. Une planète qui attire aussi les jeunes gens, puisque d'après les calculs de Sophie, Ludwig de Bavière doit s'y trouver.

Mais bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Les Prussiens veulent l'éthérine ramenée de la Lune et attaque la cachette de nos héros. Débarque alors l'impératrice Sissi qui va leur permettre de s'envoler une nouvelle fois vers l'Ether, et plus précisement vers Mars avec deux missions, retrouver le père de Séraphin et le roi Ludwig.

L'histoire nous entraîne rapidement sur cette seconde partie de la conquête de l'Ether. Et il faut bien dire qu'elle est passionnante, mais vraiment. Entre une Sophie qui semble être en manque d'Ether, un Séraphin qui doute de plus en plus, un Hans toujours égal à lui-même (ce personnage mérite pourtant plus que de sembler être le bout en train du groupe), on découvre rapidement l'importance qu'à pris leur voyage dans leur vie. En plus de cela, l'Ether est devenue la chose à conquérir, que se soit scientifiquement parlant ou politiquement parlant. Tous les enjeux d'une telle découverte sont présentés, même si de manière parfois un peu simpliste (ok, il n'y a que 60 pages dans ce tome, c'est aussi un peu normal).

Et puis, comme toujours, les planches sont juste magnifiques. J'aime vraiment tout ce travail à l'aquarelle où l'on voit tout de même un peu le dessin préparatif. J'aime les nuances de couleurs dans les ciels terriens ou non d'Alex Alice. Je trouve que cela donne tout le charme de la bande dessinée. Non mais vraiment, les paysages quoi et les ciels. C'est juste beau quoi. Et ça va si bien avec cette ambiance steampunk. 

Au final, vous l'aurez compris, j'ai juste beaucoup beaucoup aimé ce troisième tome. Et je veux le quatrième maintenant (je veux beaucoup de chose maintenant en même temps, heureusement que la réalité est tout autre par rapport à mes envies, sinon, vingt quatre ne me suffiraient pas). 

jeudi 28 janvier 2016

La Déesse sans visage, Les Carnets de Cerise, tome 4, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

A peine cet album sorti, il me le fallait. Je le dis assez, je ne lis presque pas de BD, mais celle-ci, j'en suis toujours aussi fan. J'attendais avec impatience cette sortie, et je dois dire qu'elle a été presque à la hauteur de mes espérances pour elle.

La Déesse sans visage, Les Carnets de Cerise, tome 4,  Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 88

A lire si : 
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroïnes curieuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés

Présentation de l'éditeur : 

Cerise est une jeune fille qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux... L’heure des vacances a sonné ! La visite d’un étrange manoir annonce une nouvelle enquête : chaque pièce est une énigme, chaque objet est un indice. Mais il est des secrets plus anciens qui ne demandent qu’à être dévoilés. Qui est cette déesse sans visage qui trône dans une pièce secrète ? Où se cache la partie manquante de ce tableau ? Mais surtout, qui tire vraiment les ficelles de ce nouveau mystère ? Si Cerise ne résolvait pas l’énigme à temps, les conséquences pourraient être terribles...

Mon avis

J'avais vraiment hâte de me replonger dans les aventures de la jeune Cerise. J'aime vraiment beaucoup cette jeune demoiselle, dont on fête avec ce tome le douzième anniversaire. La Déesse sans visage commence quelques temps après le Noël du Dernier des Cinq Trésors. Cerise ne se sent pas forcément très bien, l'aventure du tome trois lui ayant rappelé brutalement la disparition de son père alors qu'elle n'avait pas quatre ans. Pour lui changer les idées, sa mère lui offre donc une semaine de vacances, juste toutes les deux (bien qu'elles seront rejointes par Line et Erika durant deux jours) avec en plus, une enquête à résoudre dans un manoir. Des vacances faites normalement pour resserer les liens mère-fille va tourner à une véritable enquête pour Cerise, une enquête particulière qui risque d'avoir des conséquences graves pour elle.

Le décors change donc. Pour une fois, nous quittons le village de Cerise pour nous rentre en bord de mer (surement en bretagne d'ailleurs) et dans un manoir dont l'extérieur ressemble à celui de DisneyLand. L'intérieur a été pensé par sa propriétaire pour être un fantastique jeu d'énigme (le cabinet de curiosité est super bien foutu). C'est donc là, que Cerise va devoir résoudre une énigme qu'elle pense être l'une de celles imaginée par les propriétaires. Elle va aussi se faire un ami, en la personne de Marvin, le fils du manoir. Si elle s'amuse bien et qu'elle renoue à ce moment-là les liens avec sa mère, tout va basculer lorsqu'elle va découvrir qui a créé l'énigme.

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas, du moins pour moi, le mystère a résoudre qui est important dans ce tome. Bien sur, il apporte son lot de surprise, des péripéties et de personnages. Non, pour moi, l'important dans ce tome, c'est vraiment l'évolution de Cerise et de ses relations avec sa mère. Depuis le début de la série, elles sont assez conflictuelles, ces relations. Il faut dire que Cerise est à un âge délicat, qu'elles n'ont pas toutes les deux une vie bien facile et surtout qu'elles se sont un peu éloignées l'une de l'autre sans vraiment s'en rendre compte. Dans ce tome, elles vont donc essayer de se rapprocher, d'avoir une relation mère-fille moins conflictuelle et apprendre au final à se parler lorsque ça ne va pas. Cela va donner La scène, celle qui m'a terriblement émue (à la fois en tant que mère qu'en tant que fille d'ailleurs, tellement cette page-là est puissante). Le tome repose vraiment sur cela et c'est juste très bien écrit, sans en faire trop. La mère de Cerise m'a vraiment beaucoup beaucoup émue dans ce tome, tout comme d'ailleurs madame Desjardins sur la fin. Il faut dire qu'avec le conflit entre les deux femmes, la pauvre Cerise ne sait plus vraiment quoi faire. 

Au final, je dois avouer qu'au niveau de l'enquête en elle-même, j'ai un peu été déçue parce qu'elle ne prend pas forcément la place qu'elle devrait prendre pour moi. Par contre, les relations humaines, toujours présentes dans les tomes des Carnets, sont cette fois réellement mise en avant. Cerise grandit et avec elle sa vision des gens qui l'entourent. Le tout est comme toujours parfaitement illustré par Aurélie Neyret (la planche qui illustre l'article vient de son tumblr). Les Carnets de Cerise sont vraiment une très bonne série, et ce tome ne fait que le confirmer. A lire que l'on soit petit ou grand.


mardi 29 septembre 2015

1869 : La Conquête de l'espace, Le Château des Etoiles, tome 2, Alex Alice

L'année dernière, j'étais tombée sur le magnifique tome 1 du Chateau des Etoiles. J'ai résisté durant quelques mois pour ne pas acheter le format gazette (parce qu'avec Poupette, je me suis dit qu'elles feraient pas long feux à la maison) et me voilà avec la version reliée du tome 2 ce mois-ci, toujours aussi merveilleuse.

1869 : La Conquête de l'espace, Le Château des Etoiles, tome 2, Alex Alice

Editeur : Rue de Sèvre
Collection : /
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 68

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez le steampunk et Jules Verne
- Vous voulez de beaux dessins accompagnent une bonne histoire

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de jeunes héros

Présentation de l'éditeur :

1869. Au nom de Sa Majesté, la conquête des étoiles commence…
Nos héros, qui ont échappé de justesse aux hommes de Bismarck en embarquant dans l'éthernef, voient le château s'éloigner sous leurs yeux au fil de leur montée dans le ciel. Les voici sur le point de prouver leur théorie, franchir le mur de l'éther et découvrir l'espace mystérieux et infini. Une avarie va faire de leur rêve le plus fou une réalité, les forçant à se poser sur la face cachée de la Lune. Si le père de Séraphin fera tout pour les ramener vivants sur Terre, le Roi semble caresser d'autres espoirs tandis que Séraphin, lui, veut en savoir plus sur la disparition de sa mère. La conquête de l'espace s'arrêtera-t-elle à ce premier vol ?
Mêlant aventure à la Jules Verne, romantisme et humour, ce livre s'adresse aux rêveurs de toutes les générations et démontre, s'il le fallait, qu'il n'y a pas d'âge pour le merveilleux.

Mon avis

Comme je le disais, j'avais vraiment beaucoup beaucoup aimé le tome 1 et j'avais hâte que le second tome sorte en relié, déjà pour ne pas dépareiller la collection, mais aussi parce que le format gazette, même si plein de bonus, n'était pas vraiment viable chez moi avec une petite qui passe son temps à découper tout ce qui traîne à la maison en terme de papier. Et le voilà enfin sorti, mi-septembre (dire qu'il était déjà à la librairie quand j'y suis allée la dernière fois... et que je l'ai zappé...). Forcément, n'y tenant plus, je suis allée l'acheter hier après le boulot et je l'ai dévoré hier en rentrant. 

Et donc, que se passe-t-il dans ce tome ? Et bien, nos héros, Séraphin, Hans et Sophie, mais aussi le père de Séraphin et le roi Ludwig de Bavière ont réussi à fuir en s'embarquant dans l'éthernef. Avec l'appareil, ils vont franchir le fameux mur d'Ether afin de prouver au monde que Ludwig n'est pas fou et lui permettre de conserver son trône. Mais, arrivés là-haut, les ennuis commencent...

Par rapport au tome 1, le second est un peu plus "action". L'éthernef est enfin dans les airs et nos héros vont pouvoir en apprendre un peu plus sur cette étrange matière. Mais aussi sur les intentions de Ludwig, qui bien que louable risque de mettre tous le monde en danger. Au niveau des personnages, je dois avouer que j'aime toujours autant notre petit trio (même si je trouve que Séraphin semble avoir gagné quelques années entre les deux tomes, alors qu'il se passe au même moment). Ils sont toujours aussi attachant. Le père de Séraphin prend une place un peu plus importante dans le récit, ce qui  n'est pas plus mal. Quant à Ludwig, est bien, je dois avouer que ce personnage, plein de mystére, m'a encore une fois un peu perturbée. Je suis incapable de voir ce qu'il a réellement dans la tête et ça m'ennuie un peu. Il n'en reste pas moins, pourtant, le personnage le plus intéressant des deux tomes.

Outre l'histoire et les personnages, je dois dire que les illustrations, toujours faite à l'aquarelle sont juste magnifiques. L'espace mais aussi l'endroit où vont atterrir les chevaliers de l'éther sont formidablement bien rendus (non, mais regardez donc l'extrait à côté, c'est super beau) . Toutes ses couleurs, ses étoiles, on s'y croieraient réelleemnt. C'est vraiment le truc que j'adore dans cette série. C'est beau. Et c'est aussi délicieusement Steampunk et Verniens. Si le premier tome nous laissait déjà voir l'influence du grand Jules, on la retrouve réellement dans ce second tome. Les Chevaliers de l'Ether auraient pu être créés par l'auteur, tout comme leurs aventures.

Au final, j'ai encore une fois été plus qu'emballé par l'histoire et les dessins d'Alex Alice. Et j'ai été super contente de voir qu'il y a aurait un tome trois à la suite (il parait que la série compterait huit tomes au final, là où elle ne devait en faire que deux à la base). C'est vraiment une superbe bande dessinée, que tout le monde peut lire et surtout que je recommande.

mercredi 20 mai 2015

Un océan d'amour, Grégory Panaccione et Wilfrid Lupano

Je n'ai pas lu de Bande Dessinée depuis le mois de février et ça me manquait un peu. Cette fois, c'est un Océan d'Amour qui m'a interpellé, déjà parce qu'il est très présent depuis sa sortie sur le net mais aussi parce qu'après l'avoir feuilleté, je n'ai pas pu m'empêcher de le prendre.

Un océan d'amour, Grégory Panaccione et Wilfrid Lupano

Editeur : Delcourt
Collection : Mirages
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 224

A lire si :
- Vous aimez les belles histoires
- Vous ne voulez pas de paroles

A ne pas lire si :
- "Juste" regarder des images ne vous plait pas

Présentation de l'éditeur :

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c'est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C'est le début d'un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.

Mon avis

Un Océan d'Amour est une bande dessinée/roman graphique d'un genre un peu particulier. Ici, il n'y a pas de bulles, pas de paroles, ni même d’onomatopée. Sans parole donc, il nous raconte cette aventure, vécu par un pêcheur, parti en mer et porté disparu et de sa femme, une bigoudène qui reste convaincu qu'il est toujours en vie. Tous deux vont se retrouver sur le vaste océan, espérant un jour retrouvé l'autre.

L'histoire est particulièrement touchante, sans trop en faire. Pas de gnan-gnan, de mignonneries mal placé. Ici, c'est de l'authentique. L'histoire d'amour entre ces deux petits vieux est belle, tout comme leur histoire avec l'océan. Le fait que la BD soit muette nous permet de mieux nous plonger dans son histoire, et pourquoi pas, parfois, d'imaginer peut-être autre chose que ce que les auteurs ont voulus nous dire. D'ailleurs, ma fille (4 ans donc) a beaucoup aimé le concept de la BD muette qui lui permet de se raconter chaque fois une histoire différente (Poupette adore regarder les BD avec moi, mais elle désespère de ne pas pouvoir les lire).

L'histoire entre les deux vieux bretons est au centre de l'ouvrage et si elle est importante, les auteurs n'en ont pas oublié de parler des problèmes d'actualités concernant l'océan mais pas que. Ainsi avec monsieur les auteurs nous parle marée noire, industrialisation/pêche de masse ou encore acte de pirateries. Avec Madame, c'est malbouffe ou encore cette mode de revenir à ce qui est vintage/authentique. Tout cela est montré avec humour souvent mais permet de dénoncer ce qu'il se passe et dont finalement on ne parle pas forcément assez (je fais partie d'une famille comprenant pas mal de pêcheur/ostréiculteur, alors la pollution et la surpêche, j'en entends souvent parlé par eux mais pas toujours par les médias).

Et le tout est accompagné par de magnifiques dessins, à la fois détaillés et facétieux, mignon souvent et en même temps un peu cruel. Un mélange que j'aime beaucoup et qui fait penser à certains films d'animation (on me souffle que Grégory Panaccione a fait quelques animations d'ailleurs). Les pages sont belles, grandes, pour certaines imposantes même.

Au final, j'ai eu un vrai coup de cœur pour cet Océan d'amour. C'est vraiment une très belle histoire, parfaitement illustrée. A lire si l'on est amoureux de la mer/ocean, de la Bretagne ou juste pour avoir une belle histoire et un bel objet dans sa bibliothèque

lundi 16 février 2015

Le Dernier des cinqs Trésors, Les Carnets de Cerise, tome 3, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

En allant chercher le cadeau pour la saint valentin de Chéri, je n'ai pas pu m'empêcher de repartir aussi avec le tome 3 des Carnets de Cerise, petite série B.D. que j'aime énormément.

Le Dernier des cinq Trésors, Les Carnets de Cerise, tome 3, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 86

A lire si :
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroïnes curieuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés

Présentation de l'éditeur : 
"Il était une fois... Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça. Il était une fois... ben moi, Cerise ! J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets. On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes... En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux..."
Mon avis :

J'aime toujours autant lire les aventures de Cerise, cette jeune fille curieuse de tout et tellement attachante. Cette fois, nous voici à la veille de Noël. Dans les premières pages, celles toujours sous forme de carnet, Cerise nous explique qu'elle est au collège. Si elle semble apprécié cela, elle aimerait aussi pouvoir rester une petite fille, c'est d'ailleurs ce qu'elle demande au père Noël dans sa lettre. Elle nous donne aussi des nouvelles d’Élisabeth, la dame qu'elle a aidé dans Le livre d'Hector et nous présente Sandra, une jeune relieuse avec qui elle a fait quelques ateliers à la bibliothèque.

Pour tout dire, je pense que même Cerise ne s'attendait pas à avoir un mystère à résoudre lorsqu'elle rencontre la jeune femme. Ce n'est que lorsqu'elle se rend dans son atelier de reliure et qu'elle, Lyne et Erica vont l'aider à ranger une pièce servant de débarras que tout va commencer. Elles vont trouver le premier objet qui vont les faire partir dans une chasse au trésor ayant pour but, semble-t-il d'aider Sandra à retrouver de vieux souvenirs. Les trois amies ainsi que la jeune femme vont donc remonter petit à petit le passé pour comprendre ce qu'il a pu arriver à Sandra.

Comme toujours, l'enquête est particulièrement émouvante (oui, j'avoue de suite, j'ai eu la larme à l’œil très souvent, comme pour les tomes précédents d'ailleurs). Plus on découvre les divers trésors, plus on s'enfonce dans l'histoire de Sandra. Mais petit à petit, les souvenirs de Sandra vont lui faire mal et elle va se retrancher sur elle-même. Heureusement, elle va tout de même faire le dernier pas, celui qui la mènera au dernier des cinq trésors et surtout vers son passé et le pardon.

Et comme toujours encore, il n'y a pas que l'enquête qui compte dans un tome des Carnets de Cerise. Comme toujours, il y a l'aventure humaine pour cette petite fille qui apprend à grandir. Rabibochée avec sa mère, en phase avec ses copines, c'est du côté du passage à vers l'âge adulte, les peurs qu'il implique et les souvenirs qu'il fait remonter à la surface. Et puis, il y a la période des fêtes, ces fêtes mélancoliques où il manque forcément quelqu'un (heureusement que je n'ai pas lu le livre durant Noël, j'aurais juste pleuré à très grosses larmes sinon).

Au final, c'est encore un tome qui fait mouche avec moi. Je suis décidément carrément fan de la petite Cerise et de ses aventures. C'est toujours bien écrit et bien dessiné, avec un ton qui ne tombe jamais dans le mélo. Bref, une très bonne série qui j'espère vivra longtemps.

vendredi 26 décembre 2014

Le Livre d'Hector, Les Carnets de Cerise, tome 2, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Comme je l'ai dis à la fin de l'avis sur le tome 1 de cette petite bande dessinée, je me suis jetée sur le tome 2 sans attendre. J'ai juste mis un peu plus de temps à poster son avis.

Le Livre d'Hector, Les Carnets de Cerise, tome 2, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2013
Nombres de pages : 74

A lire si :
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroines curieuses
A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés
Présentation de l'éditeur : 
Cerise est une petite fille âgée de onze ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Ils sont si compliqués qu'elle souhaiterait mieux les comprendre. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent... Prenez Elisabeth... toutes les semaines, depuis vingt ans, cette vieille dame emprunte le même livre à la bibliothèque. Pourquoi ? Que contient-il de si important pour elle ? Quel secret cache-t-il qu'elle n'aurait toujours pas découvert ? Une nouvelle énigme pour Cerise, prête à tout pour la résoudre, quitte à détruire ce qu'elle a de plus cher.
Mon avis :
Revoilà Cerise durant les grandes vacances, quelques temps après les aventures du premier tome, le Zoo Pétrifié. Comme pour le premier, nous commençons la BD par des pages du nouveau carnet de Cerise. Il va couvrir le premier mois des grandes vacances. Cerise est seule au village, Erica est en colonie et Lyne découvre le rôle de tata chez sa sœur. Cerise en profite pour essayer de renouer les liens avec sa mère, mais forcément, un nouveau mystère se profile. Après cette petite introduction, toujours très sympa à lire, nous entrons dans les cases elle-même, avec le retour des copines et l'explication du nouveau mystère.


Cette fois, c'est une vielle dame qui l'intrigue. Elle prend le bus une fois par semaine pour se rendre Cerise ne sait pas où. Chaque fois, elle tient dans ses mains un livre qu'elle ne semble pas vouloir quitter. Avec l'aide de ses amies, Cerise va la suivre et découvrir que la dame emprunte ce livre depuis vingt ans toutes les semaines. Il n'en faut pas plus à notre jeune fille vouloir comprendre ce que cela veut dire. Mais voilà, Cerise va un peu perdre la notion des choses et risque de détruire ce qu'elle a de plus cher, à savoir la confiance qu'on les autres en elle. Elle va se prendre la tête avec Erica, mentir à nouveau à sa mère... Légèrement égoïste pour le coup, alors qu'en fait, elle ne veut que le bien pour Élisabeth, la vieille dame.

Comme pour le tome 1, l'enquête est émouvante. Surtout qu'elle touche ici la mémoire des soldats. Le livre d’Élisabeth a été écrit par son mari, revenu de la Grande Guerre dans un sale état, muet et traumatisé à vie. Elle touche aussi à l'amour, puisque le dit livre est aussi une déclaration à sa femme (bien que caché). C'est beau et ça met la larmette à l’œil, surtout à la résolution du mystère. De plus, comme pour le tome 1, c'est parfaitement narré, sans en faire trop.

Mais je dois dire qu'ici, j'ai surtout aimé les rapports entre Cerise et les autres. Autant le dire, la prise de tête avec Erica fait très réelle. Franchement, qui n'en a pas eu à cet âge là ? Et puis, comme pour l'histoire du mystère, c'est bien fait, ni trop ni pas assez. Tout comme les relations entre Cerise et sa mère, qui évolue une nouvelle fois. S'il y a une relation que j'aime dans les carnets de Cerise, c'est bien celle-là. 

Niveau dessin, c'est vraiment comme pour le tome 1, très beau, très poétique. J'aime vraiment beaucoup le trait d'Aurélie Neyret (et j'ai hâte de voir ce que ça va donner avec un décors sous la neige dans le tome 3).

Au final, je confirme donc, je suis carrément fan des Carnets de Cerise. J'y trouve tout ce que j'apprécie dans la bande dessinée, c'est frais et agréable à lire. Et puis Poupette (trois ans et demi) a beaucoup aimé regarder les cases et se faire sa propre histoire dessus.

lundi 22 décembre 2014

Le Zoo Pétrifié, les Carnets de Cerise, tome 1, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire cette petite BD. Je n'en ai entendu que du bien. Alors, récemment, j'ai passé commande à la librairie (parce que les tomes partent comme des petits pains) et j'ai pu me jetté dessus.

Le Zoo Pétrifié, les Carnets de Cerise, tome 1, Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Editeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Année de parution : 2012
Nombre de pages : 76

A lire si :
- Vous voulez une belle histoire
- Vous aimez les héroines curieuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages principaux plus âgés

Présentation de l'éditeur : 

Il était une fois... Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça. Il était une fois... ben moi, Cerise !
J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c'est observer les gens, imaginier leur vie, leurs secrets. On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes...
En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux...

Mon avis 

Je dois dire que rien qu'en prenant le livre entre les mains, on sent déjà la qualité. La couverture est très belle, mate sauf le médaillon qui est plus brillant. L'objet est même assez lourd pour ses 76 pages. Puis, on l'ouvre et on plonge dans l'univers de Cerise, cette jeune fille de dix ans et demi, curieuse comme pas deux.

Le début du tome se présente comme un carnet. Ecriture manuscrite un peu enfantine, dessin, "photos", collage. C'est mignon à souhait et surtout, on entre directement dans la vie de Cerise qui semble déjà être une fillette attachante. Elle en profite pour  nous présenter ses amies, Lyne et Erica mais aussi Annabelle Desjardins, sa voisine et romancière ainsi que sa maman. Ensuite, nous passons directement à la BD, parfois entrecoupé de pages du carnet de Cerise.

Nous passons ensuite aux cases et à l'histoire même. Les dessins sont beaux, détaillés, très poétique aussi. L'atmosphère des Carnets de Cerise est plaisante et l'histoire tout autant. Dans ce premier tome, Cerise va observer un vieil homme, qu'elle a vu une fois sortir de la forêt non loin de la cabane dans les arbres qu'elle a construit avec ses copines. Intriguée, elle va vouloir savoir ce qu'il fait. Elle va alors découvrir un vieux zoo et la raison pour laquelle le vieux Michel y vient régulièrement.

A partir de là, Cerise ayant conclu son enquête, elle va aider Michel. Elle va faire appel à ses camarades de classe et tous vont venir rendre vie au zoo, sans le dire à leur parent.

Cerise est vraiment un personnage attachant. Elle a quelques défauts, elle ne sait pas trop où tout ce qu'elle fait va la mener, mais elle le fait avec passion et énergie. C'est une fillette à laquelle on peut facilement s'identifier, qui résout des mystères de son âge, avec ses moyens. Les autres personnages ne sont pas en reste. Les enfants sont bien caractèrisés, on a vraiment affaire à des enfants et non des adultes en miniatures, quant aux adultes, je les ai aussi trouvé très juste, comme la mère de Cerise, un peu dépassée par les évènements ou madame Desjardins, sorte de mentor toujours de bon conseil pour la fillette.

L'histoire m'a aussi beaucoup émue. Sans faire dans le mélodramatique, c'est une histoire très triste que Cerise va découvrir. Et la manière dont la fillette et ses amis vont faire revivre le zoo, pour aider Michel est juste énorme, en fait.

Au final, j'ai carrément aimé ce premier tome des Carnets de Cerise (à tel point que j'ai lu le second le lendemain). J'ai aimé cette petite fille qui n'a peur de rien et qui veut à tout prix vivre son rêve.