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lundi 3 janvier 2022

The true life of the fabulous Killjoys : California, Gerard Way, Shaun Simon, Becky Cloonan

Avant toute chose, bonne année à vous et tous mes voeux.
Cette année, on attaque la dixième année d'existence du blog (purée, déjà) et j'avoue en être très très fière (et contente). J'aurais pas cru tenir aussi longtemps. Mais je pense qu'on en reparlera en février (sauf si j'oublie d'ici là, ce qui est fort possible). 
En attendant, passons déjà dans le vif du sujet (vous savez que ça fait un moment que je ne fais plus d'article bilan par ici) et parlons donc de ce comic juste génial qu'est the True life of the fabulous Killjoys et de l'univers qui va avec (attention, je ne vais pas du tout être objective, pour pas changer).

The true life of the fabulous Killjoys : California, Gerard Way, Shaun Simon, Becky Cloonan

Editeur : Dark Horse
Collection : 
Année de parution : 2020 
Nombre de pages : 232

A lire si : 
- Vous aimez l'album Danger Days de My Chemical Romance
- Vous voulez un comic punk et dystopique

A ne pas lire si :
-

Présentation de l'éditeur : 

Years ago, the Killjoys fought against the tyrannical megacorporation Better Living Industries, costing them their lives, save for one--the mysterious Girl. Today, the followers of the original Killjoys languish in the Desert while BLI systematically strips citizens of their individuality. As the fight for freedom fades, it's left to the Girl to take up the mantle and bring down the fearsome BLI!

Mon avis

Parler de ce comic sans parler de Danger Days : The true lives of the fabulous killjoys de My Chemical Romance est quasi impossible, même si en vrai, ça peut le faire. Mais les deux sont tellement liés l'un à l'autre que franchement, ne pas en parler serait tellement dommage. J'ai connu l'existence du comic grace à l'album et aux clips. J'ai tellement aimé le visuel et l'histoire que raconte cet album que je voulais savoir s'il y a avait plus. Et effectivement, plus, il y a. Il y a d'abord ce comic-ci, comportant 6 chapitres et se passant après Danger Days, et un autre, National Anthem, se passant bien avant (que j'ai prévu de m'acheter dans l'année si tout va bien, probablement à mon anniversaire). 


Gerard Way et Shaun Simon ont imaginé the Killjoys voilà déjà pas mal d'année, vers 2008 environ. Il faudra attendre 2010 et le clip de Na Na Na (Na Na Na Na Na Na Na Na) pour en avoir un premier visuel, viendra ensuite celui de Sing. L'album et les clips nous racontent une partie de l'histoire des Fabulous Four et de the Girl, la fillette qui se trouve sous leur protection. A la fin du clip de Sing, nous assistons à la fin des Killjoys et à la fuite de the Girl. A cet instant là, nous connaissons finalement peu l'univers. On a une entreprise, BLI, qui a prit le contrôle de Battery City et qui force les habitants à l'obéissance, des draculoids (les personnages en blanc avec un masque de vampire) qui font régner la loi et les Killjoys qui se battent contre tout ça. 

Le comic se passe plusieurs années plus tard, probablement une dizaine je dirais. On retrouve the Girl vivant seule avec un chat noir dans le désert. Elle va rencontrer les Ultra V's, une bande de jeune gens voulant se montrer à la hauteur de leurs illustres ainés, les Fabulous Four. Menés par Val Velocity, ces nouveaux Killjoys accueillent la jeune fille et partent à l'assaut de Battery City, espérant réussir à contrer BLI. En parallèle, nous suivons Blue et Red, deux porno-droid vivant dans Bat City. Blue tente le tout pour le tout pour trouver un remède pour Red. N'y arrivant pas (merci l'administration pourrie), les deux vont faire en sorte de contrôler leur destinée. 


Bon là, forcément, je résume à mort. Parce qu'il se passe beaucoup de chose dans ces six chapitres, et ça, que ce soit côté the Girl ou côté Blue. Les deux permettent de vraiment découvrir tout l'univers Killjoys. Avec la première, on plonge réellement du côté des Killjoys, ces bandes de jeunes qui s'opposent à BLI et qui vivent dans le désert. On découvre des personnages sortant à peine de l'adolescence, en complète révolte et luttant aussi bien à grand coup de ray gun qu'en écoutant de la musique interdite et en faisant la fête. Le côté punk est totalement assumé et fait un bien fou dans l'univers très froid de la ville. Une ville que l'on découvre donc avec Blue et Red. Là-bas, règne en mettre BLI, entreprise qui veut donner aux gens la meilleure vie possible, sans stress, sans problème... Mais pour cela, elle bannit tout ce qui est sentiment, musiques ou couleurs. Tout est régit par BLI et si quelqu'un se rebelle, gare à lui. Les deux porno-droid vont fuir la ville, ou du moins essayer, afin de pouvoir contrôler leur vie et plus vraisemblablement leur mort. Finalement, que se soit d'un côté ou d'un autre, on se retrouve avec plus ou moins les mêmes thèmes, la liberté, sa recherche, le combat contre un régime oppressif mais aussi ce que le passé nous apporte et comment s'en servir sans toutefois faire les mêmes erreurs. 

Forcément, les personnages font beaucoup dans le comic. Les auteurs ont décidé de ne pas se cantonner à la fille sans nom qui doit/peut sauver le monde ou aux deux droides. Non. Ils mettent en avant un Val Velocity dont la paranoia va croissante et va le pousser à faire quelque chose d'inexcusable, Vamos et Vaya (que j'imagine jumeaux mais en fait, on n'en sait rien) qui sont tous les deux les deux non-binaires, un couple lesbien (Red et Blue), un autre homosexuel, un personnage en fauteuil roulant (dr Death Defying) etc... On avait déjà un aperçu de cette diversité dans les clips (le personne de Party Poison, incarné par Way, est non binaire, on voit Death Defying etc...).  Cette représentation des minorités fait tout autant parti du récit que le reste (encore plus pour Korse, l'antagoniste des Fabulous Four que l'on va aussi suivre ici). Rien n'est fait au hasard, et surtout pas les personnages.

Le tout est mis en valeur par le travail de Becky Cloonan. Elle s'occupe du dessin et de la colo ici et c'est juste magnifique. Je suis vraiment fan de son boulot. Elle arrive à mettre en valeur tout l'univers créé par Simon et Way. Je peux passer des heures à regarder ses cases (et à m'en inspirer pour dessiner aussi parfois). D'ailleurs, toute cette édition est superbe. Entre le rose bien flash à l'intérieur, les entêtes de chapitres barrés par des phrases cultes du comic etc... C'est vraiment un objet qui me met de bonne humour (et malgré sa couverture quelque peu morbide quand même). De plus, j'ai (forcément diront certain) prit l'édition augmenté de croquis, explication et couvertures alternatives (on en retrouve par exemple de Gabriel Bà, le compère de Way pour Umbrella Academy). J'adore ce genre de bonus.

Au final, j'ai beaucoup beaucoup aimé (mais je pense que vous l'avez compris). Je suis clairement totalement fan de l'univers et j'adorerai le voir en film ou en série (ça donnerait un truc génial, à la fois punk, kitch et SF, je l'imagine de là, à l'image des clips). C'est une histoire qui se laisse vraiment lire, prenante, pleine de rebondissements et vraiment géniale (non je ne suis pas objective). C'est une oeuvre qui me donne envie de vous dire "Punk's not dead !"




mardi 30 novembre 2021

La Suite Apocalyptique, The Umbrella Academy, tome 1, Gerard Way, Gabriel Bà et Dave Stewart

 L'avantage d'aller (enfin) à la médiathèque, c'est que, clairement, je peux me faire plaisir avec les bande dessinée, manga, romans graphique et comics. La sélection est pas forcément ultra énorme mais y a du vraiment pas mal. Comme les trois tomes de The Umbrella Academy. J'adore la série Netflix et je voulais depuis un moment découvrir le matériel de base de celle-ci.

La Suite Apocalyptique, The Umbrella Academy, tome 1, Gerard Way, Gabriel Bà et Dave Stewart

Editeur : Delcourt
Collection : COntrebande
Année de parution : 2019 (pour cette édition deluxen 2009 pour l'édition normale)
Titre en VO : The Umbrella Academy: Apocalypse Suite
Année de parution en VO : 200/8
Nombre de pages : 224

A lire si
- Vous aimez les comics
- Vous voulez une histoire de super-héros un peu originale
- Vous aimez la série Netflix (ben oui, ça aide)

A ne pas lire si 
- Vous voulez quelque chose qui prend son temps

Présentation de l'éditeur :

Lorsque 43 enfants naissent de femmes qui ne montraient aucun signe de grossesse, Sir Reginald Hargreeves en adopte sept dans l'espoir de sauver l'humanité. Les enfants grandissent, leurs exploits au sein de l'Academy se succèdent, comme les crises familiales... jusqu'à la dissolution du groupe. Les années passent avant que les membres de cette famille dysfonctionnelle se retrouvent autour de la tombe de leur père adoptif et se déchirent à nouveau.

Mon avis

On va pas se mentir, ce n'est pas juste parce que j'ai aimé la série que j'ai pris Umbrella Academy. Le nom du scénariste (et créateur) y est pour beaucoup. J'aime énormément tout l'univers qui tourne autour de My Chemical Romance, plus particulièrement autour des deux derniers albums du groupe, The Black Parade et Danger Day (qui est le prémices d'ailleurs d'un autre comics de Way, the True Live of the Fabulous Killjoys)(et comme j'adore l'album, je compte bien l'acquérir un jour celui-ci). Gerard Way n'est pas juste un chanteur, il a d'abord fait des études dans l'art et plus particulièrement dans l'industrie du comics. Il sait donc ce qu'il fait lorsqu'il met en place le dossier pour the Umbrella Acadamy. Ce n'est d'ailleurs pas son premier comics, il a déjà tenté l'aventure plus jeune. Il est interessant de savoir cela pour oublier un peu l'image de chanteur de Way. On a affaire à quelqu'un qui sait ce qu'il fait ici, qui a déjà travaillé dans ce domaine. Mais passons donc à ce premier tome.


Pour ceux qui connaissent la série Netflix, pas d'inquiétude, le pitch est le même. En 1989, 43 enfants naissent en même temps alors que leurs mères n'étaient pas du tout enceintes. Sir Reginald Hargreeves va alors adopter sept de ces enfants et va les éduquer pour qu'ils empêchent l'apocalypse. Tout se passe à peu prés bien durant leur enfance jusqu'à ce que, comme souvent dans les familles, les conflits et autres crises familiales finissent par séparer tout le monde. Il faut attendre plusieurs années, et la mort de Sir Reginald pour que la famille se retrouve une nouvelle fois...


S'il y a une chose que j'aime dans ce comics, c'est qu'il a beau parlé de super-héros et d'apocalypse, ce n'est finalement pas tout à fait le thème principal. Non, ça, c'est là pour le décors. L'important, ici, se sont les relations entre les membres de l'Academy. Nous avons là une famille totalement composée qui a bien du mal à composer justement avec les divers egos. C'est pour moi l'un des points forts du comics (et de la série aussi d'ailleurs). l'autre point, c'est l'utilisation des flashback pour que le lecteur puisse comprendre ce qu'il se passe. Les dits flashback ne sont pas intrusifs et surtout servent toujours à quelque chose. Ainsi, vous comprendrez pourquoi on peut voir les enfants se battre contre la Tour Eiffel (oui oui) puis un Gustave Eiffel zombi-robot au début du premier chapitre et que cela n'est ni gratuit ni juste pour présenter les membres de l'Academy. L'exercice aurait pu se révéler ultra casse-gueule, ce n'est pas le cas ici et ça fait plaisir. L'histoire gagne en profondeur et elle en a besoin. Car s'il y a un défaut que je pourrais donner sur ce premier tome, c'est bien qu'il va un peu trop vite. 

Autre point, j'ai adoré les personnages (que du coup, je connaissais déjà quand même un peu)(alors, attention, il y a quelques différences entre la série et le comics, que se soit dans certains pouvoirs (ceux de numéro 2) ou dans leur comportement). J'ai par contre du mal à me débarrasser de l'image que je peux avoir d'eux à cause de la série (une des raisons qui font que je préfère généralement lire avant de voir). Du coup, oui, j'avoue, je suis déçue de ne pas avoir retrouver totalement Klaus façon série. Heureusement, le design des personnages est assez différents pour que je finisse par dissocier les deux.

On en vient du coup aux crayons de Gabriel Bà, dessinateur brésilien. Je connais fort peu les dessinateurs outre atlantique (déjà que j'ai du mal avec les francophones...) et n'ai pas réellement de point de comparaison. Pour tout vous dire, j'ai aimé, et ça c'est complètement subjectif. J'aime beaucoup son trait que je trouve dynamique, allant à l'essentiel et plutôt sympathique. Même si je n'ai pas mis de planche le prouvant, j'adore vraiment sa manière de voir la Ville et le Manoir Hargreeves. Surtout, dans les grandes planches avec combats, explosition et autres, j'ai toujours su quel personnage j'avais devant moi. Et ça, franchement, c'est vraiment bien. En plus de ça, la couleur, signé par Dave Stewart se marie parfaitement au dessins. J'aime bien le côté parfois un peu "brouillon" de celle-ci, quand elle semble un peu décalé par rapport au line.

Enfin, l'édition que j'ai lu, façon deluxe donc, présente les deux premières histoires de l'Academy. La première n'est pas des plus intéressantes et ne comporte que deux planches. La seconde l'est bien plus, présente les membres de l'Academy plutôt adolescent au prise avec le magicien du meurtre. Ainsi dans Le passé n'en a pas fini avec toi…, on commence avec Rumeur devant le corps sans vie de Rumeur... Si le magicien du meurtre et son assistance ont bien quelque chose à voir là-dedans, il s'avère qu'ils ne sont pas les seuls.. Puis, on finit avec des croquis préparatoires et les explications de Gerard Way sur la création des personnages, de l'univers et de ce premier tome. Moi qui adore savoir comment se créer un univers, j'ai été ravie de retrouver ces pages. 

Au final, ce fut une belle découverte. Je suis ravie d'avoir pu découvrir le comics, surtout que j'adore la série. Je compte bien poursuivre la découverte avec les deux autres tomes parus (il me semble qu'un quatrième serait en préparation depuis l'année dernière ou quelque chose comme ça).