lundi 27 janvier 2014

Site B, Toxic tome 2, Stephane Desienne

Bon, je le sais, à force, le lundi, j'enchaine les chroniques. Aujourd'hui, j'en suis à la troisième. Ca commence à faire là... Bref, ou je lis durant le week-end, ou j'espace un peu plus. Cet epub, je l'ai fini à midi. Et comme j'aime bien être à jour (pour ne pas avoir trop d'avis à faire... oui, le lundi, je repasserais...), voilà l'avis dessus.

Site B, Toxic tome 2, Stephane Desienne

Editeur : Walrus
Collection : série
Année de parution : 2013
Format : epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous voulez du zombies
- Vous voulez aussi de l'alien
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir les humains comme des marchandises
 
Présentation de l'éditeur : 
 
Dans cet épisode 2, la course poursuite continue! Pris au milieu de la tourmente, le petit groupe de survivants se met en quête d’un antidote au virus zombie et compte désormais un nouveau membre: la petite Alison, une fillette terrifiée dont le père a été transformé en monstre décérébré et que Masters et Elaine ont décidé de prendre sous leur aile. En effet l’homme semble avoir de son vivant caché d’importants secrets concernant le virus originel. A-t-il pris une part active dans sa création? En quoi consiste ce mystérieux Site-B vers lequel tous se dirigent désormais? Mais la vérité n’est pas prête d’éclater… surtout quand même parmi les membres du groupe, certains détiennent de coupables secrets. Pendant ce temps Jave et Naakrit, témoins extraterrestres du drame qui menace leurs ressources alimentaires, n’en finissent pas de chercher une solution à la contamination. Leurs investigations piétinent, et il semblerait même que Jave manifeste une certaine forme de compassion pour la nourriture. Quels que soient les mystérieuses intentions qui l’animent, elles ne sont pas du tout au goût de Naakrit. C’en serait même presque louche…

Quel espoir peut bien guider ceux qui survivent au milieu de cet enfer ?
 
Mon avis :
 
J'avais bien aimé l'épisode un de Toxic, du coup lire le deux était normal pour moi. Et je lirais le trois aussi, parce que plus on avance, plus l'histoire est sympa. Parlons-en de l'histoire.
 
Les humains sont à la recherche du site B, site ou devrait se trouver le vaccin permettant de soigner les zombies ou du moins d'éviter d'en devenir un. Grâce à Alison, la petite fille récupérée peu avant, ils vont trouver les coordonnées du site. Mais avant cela, ils font une halte bien mérité qui va s'avérer dangereuse. Pendant ce temps, les aliens, eux-aussi, cherchent le site B, mais pas que, en fait. Bon, on se doute qu'avec un objectif commun, la rencontre n'allait surement pas tarder...
 
Nous retrouvons dans cet épisode l'alternance des chapitres, un coup zombies/humains, un coup aliens. J'aime bien moi cette alternance, qui nous fait basculer de l'horreur zombies à une vision moins horrifique, celle de Jave. Oui, je dis bien moins horrifique, surtout si on se place côté Alien, parce que côté humain, c'est toujours pas ça, hein. Mais cette fois, comme je le disais, les deux parties vont tomber nez à nez. Du coup, nous aurons cette rencontre vu du point de vue des humains et puis de celui des aliens, à ça donne quelques chose de complétement différent.
 
L'évolution de certains personnages m'a bien plus aussi, en sortant certains des stéréotypes dans lesquels je les voyais dans l'épisode un. Par contre, d'autres semblent vouloir devenir des espèces de justiciers et j'ai eu l'impression que ça ne collait pas trop du coup. Mais je pense aussi que la situation n'aide pas vraiment à faire des justiciers...
 
Mais ce tome, c'est pour le moment, celui des interrogations, qui est réellement Masters, qu'a-t-il donc vécu avant de trouver Elaine ? Que faisait vraiment les scientifiques dans les divers sites ? Y aurait-il un traitre chez les ET ? Et qui est vraiment Dewei ? Bref, tout plein de question et pas vraiment de réponse pour le moment. Mais ça donne encore plus envie de lire la suite, surtout vu la fin.

Bref, un second tome plein de question, un peu d'action. Je continue à apprécié la série, surtout que pour le coup, elle a gagné en qualité avec cet épisode par rapport au premier, en maturité aussi un peu. Les enjeux ne se dévoilent pas encore tout à fait, mais autant dire que ça monte en puissance et que je sens que l'épisode trois ne sera pas dénoué d’intérêt et de rebondissement.

L'Alliage de la Justice, une histoire des Fils-des-Brumes, Brandon Sanderson

Lorsque j'ai vu que Bradon Sanderson avait écrit un roman dans la lignée des Fils-des-Brumes, je me suis empressée de le commander à ma librairie pour être sure de l'avoir après sa sortie en poche. Une fois à la maison, j'ai fini rapidement le livre en cours pour me jeter dessus.

L'Alliage de la Justice, une histoire des Fils-des-Brumes, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2014
Titre en Vo : The Alloy of Law : A Mistborn Novel
Année de parution en VO : 2011
 nombre de pages : 452

A lire si :
- Vous avez aimé la trilogie Fils-des-Brumes
- Vous aimez les ambiances Western voire Steampunk
- Vous voulez un héros qui ne soit pas jeune

A ne pas lire si :
- Vous voulez retrouver les héros de la trilogie originelle

Présentation de l'éditeur :

Cinq cent ans ont passé. Kelsier, Vin, Elend et les autres font désormais partis de l’Histoire – ou de la religion. Les chemins de fer côtoient les canaux, les rues sont éclairées à l’électricité et les premiers gratte-ciel partent à l’assaut des nuages. Mais les anciennes magies allomantique et férochimique existent toujours. Un outil précieux pour les hommes et femmes courageux qui tentent de faire régner la justice dans les terres sauvages qu’on appelle les Rocailles. Après vingt ans là-bas et une récente tragédie, Wax Ladrian est de retour à la métropole d’Elendel. À la tête d’une Maison noble, il doit ranger ses pistolets pour assumer de nouveaux devoirs. Ou du moins le croit-il. Car les demeures et les rues élégantes de la ville pourraient bien s’avérer plus dangereuses encore que les plaines poussiéreuses des Rocailles…

Mon avis

Faire un avis sur ce livre sans parler de la Trilogie originelle risque d'être un peu compliqué. Comment ne pas les comparer, alors qu'ils sont tous deux créés sur les mêmes bases ?Je vais pourtant essayer de le faire, même si je ne suis pas sure d'y arriver.

L'histoire se passe un demi-siècle après les évènements de la trilogie originelle. Vin et les autres font partis du passé, de la religion pour certains. Les seules choses que nous retrouvons d'eux restent le nom de certains endroit (Elendel, la promenade Demoux en sont des exemples...) ou des religions. Nous vous attendez donc pas à les voir revenir comme si de rien n'était, ils n'étaient pas immortels. Bref, nous suivons Waxillium Ladrian, noble mais aussi garde loi qui suite à un certain évènement revient après vingt ans à Elendel et y prend la place de chef de sa maison. Mais voilà, lorsqu'on a été garde loi, on le reste. Lorsqu'il se fait voler sa marchandise et qu'un vieil ami à lui arrive pour mener l'enquête sur les vols, sa nature profonde reprend le dessus. Il va mener l'enquête. 

Première chose vraiment sympa dans ce livre, c'est l'évolution du monde depuis la fin de la trilogie Fils-des-Brumes. Sanderson explique d'ailleurs dans les remerciements du livre qu'il voulait prouver que les mondes fantasy n'étaient pas fixés et surtout qu'ils pouvaient évoluer, technologiquement parlant. Il y arrive parfaitement, en nous offrant un monde où les trains fonctionnent à la vapeur et où l’électricité fait son apparition. Et pourtant, c'est bien le monde que nous avions laissé à la fin de la trilogie. Je trouve son idée, et son développement particulièrement interessant. En plus de cela, ça reste cohérent malgré les à peine cinq cent ans qui sont passés. Nous comprenons qu'après mille ans de non avancé, tout va très vite, peut-être même parfois un peu trop.

D'ailleurs, j'ai bien aimé ce nouvel univers, très western, avec un soupçon de steampunk (dut aux trains mais pas que, faut voir les armes aussi). J'ai aussi apprécié l'évolution de la magie. Il semble ne plus exister de Fils-des-Brumes, par contre, il existe toujours des allomanciens et des ferrochimistes. Mieux encore, les deux peuvent cohabiter dans un même corps, ce qui donne des Doubles-Fils (ce qu'était à un niveau supérieur le Seigneur Maitre), personne pouvant user d'un pouvoir allomantique et d'un pouvoir ferrochimiste (pas forcément avec le même métal en plus). Cette évolution est agréable et nous sort un peu de ce qu'on avait pu voir jusqu'à maintenant.

Passons à présent aux personnages.D'abord Waxillium Ladrian, dit Wax. Une première chose, et je me demande si je suis la seule à l'avoir vu, c'est son nom de famille. Et oui, il s'agit du nom de l'un des héros des Fils-des-Brumes, nom que l'on entend d'ailleurs que très rarement. Cela permet de faire un pont entre les deux, je trouve. Le personnage en lui-même est assez interessant. C'est un justicier, un gars qui a des principes et qui ne les lâcherait pour rien au monde. C'est aussi un Double-Fils et il aime les brumes. Pour comparaison avec la trilogie, j'ai eu souvent l'impression d'avoir un mix d'Elend et de Vin en lui. Mais ce n'est pas le personnage le plus interessant. Non, celui qui tient cette place pour moi, c'est Wayne, son acolyte. Il me fait un peu penser à Brise. Ancien voleur devenu Garde loi, il a une conception bien à lui de "l'emprunt". Il n'a pas peur de ce qu'il dit, il est d'ailleurs plutôt marrant (ce qui n'est pas le cas de Wax) et puis, c'est avec plaisir qu'on le voit changer de personnage régulièrement aux grès de ses déguisements. Pour finir le trio, nous avons Marasi, jeune femme étudiante pour devenir avocat, chose rare dans ce monde. Elle et Wayne apporte à Wax tout ce qu'il n'a pas, et surtout du coup, une fabuleuse aura.

Et puis, il faut l'avouer, l'histoire, avec son enquête, reste bien sympathique. Elle change aussi beaucoup de celle des Fils-des-brumes, et ce n'est pas plus mal. Sanderson renouvelle tout son univers et le fait très bien.  Alors, finalement, oui l'Alliage de la justice est un peu en dessous de la trilogie, peut-être parce que les personnages, bien que bons, ne sont pas aussi bons que ceux des Fils-des-Brumes, peut-être aussi parce que l'univers est un peu moins développé (mais en même temps, il n'y a qu'un tome et il fait moitié moins que ceux de la trilogie). De plus, il est fort possible que ce tome, vu sa fin, sont suivi par un autre. Mais si on le prend comme un roman à part, il reste divertissant et même intéressant.

D'ailleurs, normalement, l'auteur devrait écrit deux autres trilogies sur cet univers, une à une époque pouvant être notre présent, une autre dans un futur plus éloignée. Finalement, ce petit roman n'est que le prélude à la seconde trilogie, un moyen de faire le lien. Et moi, je trouve que ce lien est plutôt pas mal.

Fortune Cookies, Silène Edgar

Les éditions Bragelonne ont lancé la semaine dernière une nouvelle collection numérique (mais pas que en fait), nommée Snark. J'avais envie de la découvrir surtout que le mois prochain, elle va accueillir Cécile Duquenne et ses Foulards Rouges. J'ai donc choisi le livre qui me plaisait le plus au point de vue quatrième. Et autant dire que si le reste de la collection l'égale, je vais me jeter dessus sans le moindre problème.

Fortune Cookies, Silène Edgard

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez l'anticipation
- Vous voulez de l'anticipation proche, possible surtout
- Vous aimez les personnages qui doutent

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire joyeuse
- Vous avez peur de l'avenir

Présentation de l'éditeur : 

Bretagne, demain :
Une coupure d’électricité plonge la petite vie de Blanche et Hadrien dans le noir, ainsi que toute l’Europe. Un mystérieux appel résonne sur les ondes : le gouvernement cache qu’il se passe quelque chose au Sud… la guerre ? Leur fille est loin, en vacances au-delà des Pyrénées. Hadrien décide de partir immédiatement à sa recherche, mais Blanche a peur. 
 
Paris, après-demain :
État d’urgence, peuple bâillonné. Blanche est devenue Bianca, résistante. Les opposants à la dictature médiatique utilisent les réseaux de consommation pour faire passer leurs messages, sur les barquettes de poulet, les barils de lessive ou dans les fortune cookies, mais, bientôt, il faudra aller plus loin. Bianca trouve de la force entre les bras de Joshua, et jamais elle ne parle ni d’Hadrien, ni d’Élisabeth. 
Quelque chose a basculé sur la route.
Mon avis
Imaginez que demain, même aujourd'hui, la France soit plongé dans le black-out le plus total sans préavis. Que cela dure deux jours, deux jours d'angoisse à ne pas savoir ce qu'il se passe, sans internet, sans téléphone, sans télé... Imaginez que lorsque tout revient, l’État applique l’état d'urgence, que le prix de l'essence et de l'électricité est multiplié par vingt, que les marchés financiers se soient écroulés... Que feriez-vous alors ?C'est la question que nous pose Silène Edgard ici. C'est à partir de là qu'elle va construire son histoire, en deux parties, ce qu'il se passe au moment du Black-Out et un peu après, et ce que son héroïne va faire, quelques mois plus tard.

Pour cela, elle va alterner deux époques, deux styles de narrations aussi. Nous avons d'abord demain (pour reprendre la quatrième de couverture), narré à la troisième personne. Blanche et Hadrien vive normalement en bretagne. Leur vie est simple, normale. Puis vient le Black-Out et l'angoisse. Leur fille se trouve de l'autre côté des Pyrénées. Lorsque tout revient, ils entendent un appel à la résistance à la radio. Ils décident de partir chercher leur fille. Nous découvrons ce qu'il se passe durant le Black-Out mais surtout juste après. On sent l'angoisse montée, que se soit pour Hadrien et Blanche ou pour les gens autours d'eux. Mais je crois que le pire, c'est que tout le long, je me suis dit que, merde, ça pourrait très bien arrivé, là, maintenant. Les faits qui mène au Black-out décris par Silène Edgard semble vraiment réel, d'ailleurs, il est possible que cela puisse arriver à notre époque. C'est ce qui fait la force de cette partie, en plus des personnages (mais je reviendrais sur les personnages après).

Demain est entrecoupé (ou est-ce l'inverse ?) par après-demain. Blanche est devenue Bianca, nous ne savons pas ce qu'il est advenu d'Hadrien ou d'Elisabeth. Nous ne pouvons que le supposer, et encore. Elle est entrée dans la résistance, comme d'autres. Avec son groupe, ils préparent une opération de grande envergure. Nous suivons donc ces hommes et ces femmes, qui auraient pu être moi, vous, eux, des gens ordinaires. Ils ne se laissent pas faire, ne veulent plus être des moutons. Toutes leurs actions sont pacifiques mais coup de poing. J'ai aimé cette vision de la résistance, celle des idées plus que celle des armes.

Chaque chapitre débute par soit une citation, d'une chanson, d'un poème, pour Demain, soit par un article sur l'état d'urgence pour Après-Demain. Les articles sont vrais, ce n'est pas une invention de l'auteure. Et je dois dire que ça fait peur de savoir tout ce que l'Etat peut faire dans ce cas. Nous pouvons passer rapidement de démocratie à dictature, avec propagande et tout ce qui va avec. Quant aux citations, elles paraissent tellement juste dans le contexte. Comme quoi, beaucoup de monde y pense à la "fin du monde" vu comme dans Fortune Cookies.

Passons à présent aux personnages. Blanche en premier, puisqu'elle est l’héroïne. J'ai aimé la voir évolué petit à petit. Nous passons de la gentille femme comme tout le monde, qui va angoisser pour sa fille (je me suis un peu trop reconnue dans cette partie), qui ne va d'abord pas comprendre ce qu'il se passe vraiment, pour en arriver à la résistante. Cela se fait de manière assez naturelle vis à vis du personnage. Nous n'avons pas l'impression qu'elle prend ses décisions à la légère. C'est réfléchi, même lorsque cela nous parait complétement irrationnel. Et puis, il y a les hommes qui l'entourent, dans les deux parties. D'abord Hadrien, sur qui elle va pas mal se reposer jusqu'à un certain évènement où les rôles vont s'inverser. Puis, il y a Joshua, qui tiendra le même rôle qu'Hadrien au départ. Et puis enfin, il y le personnage qu'on ne voit pas mais qui est bien présent, Elisabeth, celle qui va motiver toute l'histoire.

En parlant d'histoire, je tiens à dire qu'elle m'a énormément touché. Mais vraiment. Parce que je suis femme et mère, parce que je me suis reconnue dans Blanche à chaque fois, parce que j'ai compris ses motivations et que je me suis dit que si j'avais été à sa place, il est fort possible que j'aurais fait comme elle. Silène Edgard a fait de son roman un cri, celui du cœur, d'une femme, d'une mère. Tout est là. A tel point, que lorsque j'ai lâché mon ipad, à la fin du roman (quelle fin d'ailleurs !), je n'ai pu m'empêcher de pleurer. Mais vraiment. Il m'a fallu dix minutes si ce n'est plus pour m'en remettre. Et lorsque ce fut le cas, j'ai attrapé ma fille et je l'ai serré fort contre moi.

Au final, ce roman est un coup de cœur pour moi. Je n'ai que rarement été touché comme ça, surtout dans mon cœur de mère. Fortune Cookies est bien écrit, mais surtout, il est remplie de sentiment fort, de message, de combat. Moi, ce livre m'a touché, je n'y aurais pas cru au départ. Et pourtant ce fut le cas. 

Je vous met ici le lien vers le blog de Bragelonne et l'interview qu'ils ont fait de Silène Edgar : interview

Franchement, lisez ce livre.

jeudi 23 janvier 2014

Le roi sur le seuil, David Gemmell

Suite à ma lecture de Légende, je m'étais dit que je lirais bien encore du Gemmell. C'est alors que je me suis rendue compte qu'en fait, Légende faisait partie d'une saga (oui, je suis ultra douée pour m'en rendre compte après...). Enfin, ce n'était pas un problème, la plupart des tomes de la saga des Drenaï semblent pouvoir ce lire n'importe comment. J'ai choisi de suivre la chronologie par ordre de publication, qui est aussi celle donnée par Livr'addict.

Le roi sur le seuil, David Gemmell

Editeur : Milady
Collection : /
Année de parution : 2010 pour l'epub, 2001 pour la version papier
Titre en VO : The king beyond the gate
Année de parution en VO : 1985
Format : epub

A lire si 
Vous aimez les grandes batailles
- Vous aimez l'humour mais pas trop
A ne pas lire si :
- Vous voulez des dragons et autres créatures
- Vous voulez du grand voyage
 
Présentation de l'éditeur
 
Les temps ont changé...
Un siècle s'est écoulé depuis l'incroyable résistance au sein de la forteresse de Dros Delnoch. Et Druss, le valeureux héros de cette aventure, est resté une Légende. Mais aujourd'hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire Drenaï. Dans sa quête insatiable de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d'armée du Dragon. Il leur a tendu un piège et a lancé contre eux des créatures monstrueuses, mi-hommes, mi-bêtes, à la force de destruction prodigieuse: les Unis.
Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant. Il n'est pas près d'oublier la traitrise de son maitre. Dans ses veines coule le sang d'ancêtres mythiques: Regnak, le dernier Conte de Bronze, et Ulric, prince des Nadirs, deux ennemis ancestraux. Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée dans l'acier.Dans l'étroit regard violet du Khan brillent les flammes de la la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés.Et aujourd'hui, son cœur crie vengeance!
 
Mon avis :
 
Nous voilà quelques cent ans après la bataille de Dros Delnoch conté dans Légende. Drenaï est dirigé par Ceska, un véritable tyran. Epaulé par une armée d'Uni, monstre fait à partir d'âme humaine et d'animaux, il a mit le pays à feu et à sang. Tenaka Khan, arrière petit fils de Regnak, le Conte de Bronze et d'Ulric le nadir sort de sa retraire pour mettre fin à son règne. Alors qu'il comptait juste assassiner Ceska, le voilà à la tête d'une petite armée avec à ses côté Ananaïs, un ancien des Dragons, comme lui, Renya (dont je ne parlerais pas pour vous laisser la surprise), mais aussi Scaler et surtout les Trentes. Et tout ce petit monde, amis et ennemis inclus, va se retrouver à Skoda pour le siège de l'année.

Oui, autant le dire de suite, cela rappelle grandement Légende. La situation est quasiment la même à quelques détails près. Et pourtant, pourtant, je ne me suis pas ennuyée et je n'ai pas eu tant que ça une impression de déjà vu. Déjà parce que même si les personnages semblent aussi tenir les mêmes rôles, Gemmell a su les réinventé. On a pu trouvé le même genre de personnages, les personnalités sont différentes.  D'ailleurs, je préfére de beaucoup les personnages du Roi sur le Seuil à ceux de Légende, je les ai trouvé plus dévellopé, plus torturé aussi pour la plupart. J'ai eu un petit faible pour Tenaka, loin d'être un héros sans peur, et pour Scaler, le "lâche" de la bande. Sans oublier que monsieur Gemmell donne toujours une place importante à la femme, qui devient alors chef de guerre. Ici, elles sont trois, Renya, Valtaya et Rayvan et franchement, elles ont la classe.

Et puis, il y a les batailles. Déjà dans Légende, j'avais aimé, ici, j'aime toujours. L'auteur a vraiment un talent certain pour les décrire et les faire vivre à ses lecteurs. C'est toujours aussi bien fait, on ressent la rage, la colère, les peurs mais aussi l'espoir de la victoire. On en vient à trembler avec les personnages lorsque les Unis chargent et à crier victoire avec eux lorsque la journée se termine. Et puis, il faut l'avouer, ce siège-là est bien différent de celui de Légende. Ici point de nombreux murs à franchir pour les ennemis (même si on retrouve un peu le système) mais une ville dans les montagnes, avec ses cols et ses vallées.

Finalement, j'ai aimé le livre, qui bien qu'il ressemble à Légende est très différent. On y trouve même quelques critiques sur le racisme, entre Tenaka, mi Drenaï, mi Nadir ou encore Païen, un noir dans un monde de blancs et aussi un peu de réflexion religieuse et philosophique qu'on rencontrait moins dans Légende. J'ai aimé les personnages mais aussi la bataille, âpre et ce qui en découle. C'est de la très bonne fantasy, que l'on peut lire sans lire la suite d'ailleurs. En tout cas, je vais continuer ma découverte de cette saga avec plaisir (même si je sais que Waylander, le prochain fonctionne sur le même schéma, mais comme ça fonctionne bien...)


mercredi 22 janvier 2014

Pan'Pan Panda, une vie en douceur, Sato Horokura

Parfois, quand je vais me prendre des livres, je regarde un peu ceux pour enfants. Histoire de commencer à constituer une bibliothèque sympa pour ma fille et puis aussi parce que j'aime bien ce genre de livre. Cette fois, c'est suite à un article sur le blog de Poulette Magique que je me suis tournée vers les mangas et plus particulièrement vers ce titre. Du coup, voici donc le premier manga du blog !

Pan'Pan Panda, une vie en douceur, Sato Horokura

Editeur : Nobi Nobi !
Collection : Hors collection
Année de parution : 2013
Titre en Vo : Fuku Yomo 
Année de parution en VO : 2008
Nombre de pages : 112

A lire si : 
- Vous aimez les dessins tout doux
- Vous aimez les petites scènes de vie
- Vous aimez les pandas

A ne pas lire si :
- Vous voulez un manga adulte
- Vous n'aimez pas les histoires naïves

Présentation de l'éditeur : 

Panettone, que tout le monde appelle Pan’Pan, est un panda qui travaille comme gardien à la résidence Kanda. Il habite avec Praline, une fillette débrouillarde qui lui prépare les meilleurs petits plats. Chacun veille ainsi l’un sur l’autre et s’entraide dans tous les moments de la vie : qu’il s’agisse de choisir un nouveau foulard pour Pan’Pan, d’accueillir les nouveaux voisins ou encore de préparer les fêtes de Noël.
Au fil des pages, le petit monde de Pan’Pan et de Praline s’enrichit de personnages tout aussi attendrissants (Rose en admiration devant le panda, Paprika la tête de mule…) qui viennent mettre de l’animation dans leur quotidien !

Mon avis

Première fois que je donne un avis sur un manga par ici et j'avoue ne pas trop savoir comment commencer. Du coup, commençons par l'histoire.

Dans ce tome, nous suivons donc les aventures de Panettone, un panda et de Praline, petite fille vivant avec lui. Il est divisé en plusieurs scénettes, racontant un bout de vie de ces deux-là. Petit à petit d'autres personnages vont entrer en scène, d'abord la petite Rose, puis Flore, nouvelle locataire de la résidence et enfin sa sœur Paprika. Ainsi nous les suivons dans leur quotidien, ce qui nous permet aussi de voir un peu ce qu'il se passe au japon. De plus, les petits scènes sont particulièrement mignonnes et naïves, ce qui peut en dérouter certain qui les trouveront parfois trop naïve. Mais du coup, cela en fait un parfait manga pour les enfants.

 Et cela est confirmé par les dessins de la mangaka (l'image est prise du site de la maison d'édition Nobi Nobi). Déjà, toutes les pages sont colorisées, dans des teintes douces. Ensuite, les dessins sont très ronds, et mignon à souhait. Ils sont aussi très détaillés sur certaines cases.

L'éditeur compare le manga aux films de Myazaki, plus particulièrement à mon Voisin Totoro et j'avoue qu'elle n'a pas tout à fait tord. Personnellement, ça m'y a fait penser, surement à cause de l'amitié entre le panda et la petite fille, qui m'a fait penser à celle de Totoro et de Mei dans le film (il faut que je l'achète d'ailleurs pour le montrer à ma fille, je suis sure qu'elle va aimer). D'ailleurs, c'est quelque chose de fréquent au japon de montrer une telle amitié entre un enfant et un animal parlant. 

J'ai aussi apprécié les petits bonus, qui permette eux aussi d'en savoir un peu plus sur la culture japonaise. C'est agréable de pouvoir se rendre compte des petites différences entre la notre et la leur. 

Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture, qui comme le nom l'indique est tout en douceur. Quant à ma fille, elle a aimé les images apparemment. La série se compose de 8 tomes en VO, pour le moment, seul un tome est sortie en France et le second semble prévu pour le mois d'Avril.

mardi 21 janvier 2014

Punk's Not Dead, Anthelme Hauchecorne

J'ai pris ce livre après avoir lu la chronique de Dup sur Book en stock et aussi parce qu'entre le nom et la couverture, j'étais sure que ça allait me plaire. Et effectivement, ce Cercueil de nouvelles, comme le nomme son auteur m'a beaucoup plus.

Punk's Not Dead, Anthelme Hauchecorne

Editeur : Midgard
Collection : /
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 456

A lire si :
- Vous voulez des thèmes punks
- Vous aimez l'humour
- Vous voulez une belle écriture

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de thème sombre
- Vous voulez un roman

Présentation de l'éditeur : 

À quoi l’Apocalypse ressemblerait-elle, contée par un punk zombi ? Qu’adviendrait-il si le QI des Français se trouvait d’un coup démultiplié ? Un grand sursaut ? Une nouvelle Révolution, l’an 1789version 2.0 ?
Est-il bien sage pour un succube de s’amouracher d’un simple mortel ?
Les gentlemen du futur pourront-ils régler leurs querelles au disrupteur à vapeur, sans manquer aux règles de l’étiquette ?
Et si La Mort s’accordait un repos mérité ?
Treize nouvelles. Autant de sujets graves, traités entre ces pages avec sérieux.
Ne laissez pas vos neurones s’étioler, offrez une cure de jouvence à vos zygomatiques. Cessez de résister, accordez-vous une douce violence…
De toute évidence, ce recueil a été écrit pour vous.

Mon avis

Avant de parler du contenu, parlons un peu du contenant. Si l'illustration de couverture mise par ici semble bien terne et sombre, ce n'est pas le cas en vrai. Le personnage est en surbrillance, les ombres et les lumières magnifiques. Nous devons cela à Loïc Canavaggia, qui non content de faire la couverture, a aussi illustré les nouvelles de ce recueil. Et les dites illustrations, en parfaite adéquation avec les nouvelles sont tous aussi belles que la couverture. En témoigne la première que je vous met dans l'article. De plus, chaque "chapitre" des nouvelles est séparés du précédent par de petits dessin tout autant travaillé.

Passons maintenant au contenu. D'abord dans son ensemble. L'écriture d'Anthelme Hauchecorne m'a beaucoup plus. C'est un savant mélange qu'il nous livre, entre poésie et horreur. Il écrit de manière poignante, touchante des thèmes durs. J'ai beaucoup apprécié cette manière qu'il a d'écrire, dans un style qui pourrait paraitre un peu vieillot parfois mais qui donne sa force à ses textes.

Et puis, comme souvent lorsque j'y est droit dans un recueil, j'ai apprécié avoir la genèse des nouvelles, le pourquoi du comment. Et même là, l'auteur nous montre à quel point il maitrise son style et son écriture. Même ces parties sont belles.

Passons à présent aux nouvelles elles-mêmes. Elles sont treize en tout. Treize nouvelles différentes les unes des autres mais avec un thème commun, le punk, sa mythologie mais aussi cette envie de liberté qui le dépend si bien.

Decembre aux cendres :
Première nouvelle et aussi gros coup de cœur pour moi. Nous voilà dans une Budapest dévastée, à suivre la jeune Eva. Pour pouvoir aider sa mère malade, elle va devenir scorpailleuse. Mais dans les ruines de Budapest, rien n'est facile et beaucoup de secrets se cachent. Cette nouvelle nous plonge directement dans ce que va être le recueil. Elle est sombre, très sombre, elle est triste aussi. En quelques pages, nous sommes plongés dans une terre d'apocalypse à la suite d'une enfant qui va devoir grandir bien trop vite. L'espoir grandit pourtant tout au long de la nouvelle, jusqu'à l'évènement qui semble tout bouleversé. Pourtant, quelque part, l'espoir survit. J'ai vraiment été touché par Décembre aux cendres.

Sarabande Mécanique
Moi qui aime le Steampunk, j'ai été servie dans cette nouvelle. Nous voilà spectateur d'un étrange duel au disrupteur à vapeur dans une colonie spatiale Anglaise. J'y ai trouvé l'humour typique british qui va parfaitement avec le thème. De plus, la nouvelle est pleine d'énergie, de vie, de rebondissement et sa chute est, je trouve, parfaite.

No future
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est mort. Nous voilà à le découvrir par les yeux d'un punk Zombie. Voilà une nouvelle pour le moins intéressante sortant des sentiers battus du post-apo zombie. Pas de mélodrame, de pleurs ou de "si nous avions fait ça autrement...". Johnny Roten nous raconte sa façon de voir ce qu'il se passe suite à l'apocalypse de manière très rock. J'ai d'ailleurs apprécié la manière dont il le fait, avec tout plein de reférence à la musique punk. La nouvelle fonctionne du coup parfaitement.

C.F.D.T.
Avec un nom pareil, je me suis demandée ce que j'allais pouvoir lire. C.F.D.T. est un texte hilarant, reprenant les classiques de la fantasy pour mieux les détourner. Et cela fonctionne parfaitement, faisant de cette nouvelle la plus marrante du recueil. 

Sale petite peste !
Celle-là ne pouvait que me plaire. Elle met en scène la Mort, celle de Pratchett. Au début, j'ai eu un peu peur de ne pas apprécier. J'aime la Mort chez Sir Terry Pratchett, je ne savais pas si j'allais l'aimer écrite par une autre personne. Et en fait, Anthelme Hauchecorne reprend tout ce que j'aime du personnage tout en ce l'appropriant parfaitement. Ici, nous avons donc une Mort stressé, surmené, à l'aube de la dépression. J'ai retrouvé un humour à la Pratchett mais pas que. Je dis un grand bravo à l'auteur pour ça d'ailleurs. Il a vraiment su faire de ce personnage SA Mort et non une vulgaire reprise de celle de Pratchett.

Les Gentlemen à Manivelle
Une nouvelle SF encore une fois. Ici, nous découvrons un monde où l'humain est assisté par des machines pour tout et n'importe quoi. A tel point que finalement, l'homme devient paresseux et surtout dépendant des robots. Je pense qu'il s'agit ici de la nouvelle la plus classique du recueil, parce que le thème homme/machine est très souvent abordé. Pourtant, elle reste original par son mordant et son humour. Elle n'est pas pour moi la plus marquante du recueil.

La Guerre des Gaules
Cette nouvelle est présentée sous forme d'interview pour un documentaire suite à la fameuse Guerre des Gaules. Nous découvrons donc une France qui suite à l’élection du partie National Français plonge dans le chaos le plus total, se morcèle en régions autonome, pour ensuite revenir petit à petit sur le devant de la scène grâce au Darwinisme, qui a permit à beaucoup de Français de voir leur QI augmenté. C'est une nouvelle particulièrement engagée, qui donne pas mal à réfléchir sur certains points de la politique actuelle. Sa narration et surtout les divers éléments qu'elle met en avant en font une nouvelle très forte.

Voodoo Dolls
Comme pour Gentlemen à Manivelle, cette nouvelle est assez conventionnelle. Elle nous entraine à la suite d'un privé dans les bas-fond Lyonnais. Ce qui en fait son originalité reste l'origine du dit privé et la culture vaudou qui berce le texte. Par contre, j'ai été un peu déçue de la chute, trop prévisible. C'est dommage, elle reste tout de même une bonne nouvelle servie par une écriture magnifique.

De profondis
 Pour survivre, les dragons se sont cachés dans les océans, mutant leurs corps pour survivre dans les abysses. Pourtant une nouvelle menace vient troubler leur quiétude. Plusieurs petits dragons ont disparu, l'enquête commence. J'ai apprécié cette nouvelle à la fin peut-être trop prévisible. L'univers y est complexe, on sent que l'auteur s'est vraiment documenté avant d'écrire, du coup, tout semble particulièrement vraie. On trouve aussi une pointe d'écologie (d'ailleurs, la nouvelle est dédiée aux membres de Sea Shepherd, un organisme militant pour la survie des océans), un constant déplaisant sur ce qu'il se passe sous la surface de l'eau à cause de l'humanité. Bref, une nouvelle des plus interessante et surtout fascinante

La Ballade D'abrahel
Cette histoire est tiré d'un vieux conte Lorrain. Ici, nous suivons Abrahel, succube de son état, à la recherche d’âmes pour acheter un collier qui lui a appartenu. J'ai apprécié la mythologie de l'histoire, qui met en scène la Chute des Anges en Enfers à la suite de Lucifer. J'ai aussi aimé le personnage d'Abrahel, ange déchue qui a tendance à aimer les humains (ça change un peu de ce que l'on lit d'habitude). C'est parfaitement mené, très plaisant à lire et l'histoire sort des sentiers battus (ainsi que du conte originel que l'on retrouve d'ailleurs à la suite).

Le Buto Atomique
Encore une nouvelle écologique, dénonçant le nucléaire cette fois. Un patient conte à son médecin comment il a guéri mais surtout ce qu'il s'est réellement passé le jour où il a été atteints de son empoissonnement. J'ai aimé le thème, le fait que la sorcière use de la danse pour jeter son sort. J'ai aimé l'écriture parfaite mettant la danse en valeur. Par contre, j'ai moins aimé la nouvelle. Va savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il manquait une touche de merveilleux, un peu plus d'espoir. Peut-être parce que je n'ai pas non plus aimé le narrateur. C'est dommage, parce que cette nouvelle, stylistiquement, avait tout pour plaire.

La grâce du Funambule.
Voilà la seule nouvelle qui ne fait pas partie de la SFFF du recueil. Cela ne lui enlève rien, elle est tout aussi bonne que les autres. D'ailleurs, elle m'a particulièrement touché. Nous suivons un jeune homme, homosexuel (c'est important pour le reste de la nouvelle), dans le Roubaix de la mode. Il vit pour son rêve, marchant sur la corde raide dans tous les domaines pour arriver à ses fins. C'est un homme perdu finalement que nous suivons. Perdu dans son monde. C'est une nouvelle touchante, mais aussi désabusée et très sombre. C'est aussi une nouvelle contre l'homophobie, la peur de l'inconnu. Elle fonctionne parfaitement et même si elle fait partie de la littérature blanche, elle a parfaitement sa place ici.

Le roi d'Automne
Dernière nouvelle du recueil, la plus longue aussi. Ceux qui ont lu le premier tome du Sidh, série de l'auteur, ne seront pas perdu. Ceux qui ne l'ont pas lu, comme moi, ne le seront pas non plus. L'auteur nous décrit le monde de la nouvelle au fur et à mesure, nous permettant de le découvrir en même temps que ses personnages. Nous voilà donc à parcourir l'En-deçà en même temps que les deux protagonistes durant une quête initiatique leur permettant de passer à l'âge adulte. L'intrigue y est développée à l’extrême et surtout complexe. L'univers est tout aussi détaillé, sombre et mystérieux. On se laisse prendre par l'histoire qu'on dévore en un tour de main. A la fin de ma lecture, je n'avais plus qu'une envie (que j'ai toujours), lire le Sidh.

En conclusion, voilà un recueil que je recommande vraiment, à l'écriture parfaitement maitrisé et aux thèmes bien traités. Malgré la noirceur qui peut en ressortir, on y trouve beaucoup d'espoir, d'humour aussi. C'est cynique, mordant. L'auteur nous emporte dans son univers de manière plaisante, pas du tout déprimante. J'ai passé un agréable moment à le lire, même si certaines nouvelles m'ont un peu moins plus. Chose de sure, je vais continuer ma découverte des écrits de l'auteur.

jeudi 16 janvier 2014

Jours sans faim, Delphine de Vigan

J'ai lu ce livre en une soirée, en début de semaine. Je n'avais pas encore pris le temps de venir donner mon avis par ici. Disons qu'il m'a fallu le digérer, parce que ce n'est pas forcément un livre simple sur un sujet qui ne l'est pas non plus.

Jours sans faim, Delphine de Vigan

Editeur : J'ai lu
Collection : /
Année de parution : 2009
Nombre de pages : 125

A lire si :
- Vous voulez vous plonger dans le quotidien d'une anorexie durant ses soins.
- Vous ne voulez pas du pathos

A ne pas lire si :
- Vous voulez voir une descente aux Enfers
- Vous voulez du pathos

 Présentation de l'éditeur : 

C’était quelque chose en dehors d’elle qu’elle ne savait pas nommer. Une énergie silencieuse qui l’aveuglait et régissait ses journées. Une forme de défonce aussi, de destruction.
Cela s’était fait progressivement. Pour en arriver là. Sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Sans qu’elle puisse aller contre. Elle se souvient du regard des gens, de la peur dans leurs yeux. Elle se souvient de ce sentiment de puissance, qui repoussait toujours plus loin les limites du jeûne et de la souffrance. Les genoux qui se cognent, des journées entières sans s’asseoir. En manque, le corps vole au-dessus des trottoirs. Plus tard, les chutes dans la rue, dans le métro, et l’insomnie qui accompagne la faim qu’on ne sait plus reconnaître.
Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu’elle était arrivée au bout et qu’il fallait choisir entre vivre ou mourir.
 
Mon avis

J'avais aimé lire No et moi et Rien ne s'oppose à la nuit de l'auteure. Dans rien ne s'oppose, j'avais eu un aperçu de ce que pouvait être Jours sans faim. Cet aperçu m'avait donné envie de lire le bouquin. Alors quand il m'a fallut choisir entre lui ou Les Heures Souterraines dans ma PAL, c'est donc lui que j'ai pris.

Je m'attendais un peu à tout et n'importe quoi. Je pensais bêtement que nous aurions une belle partie sur le pourquoi du comment, sur la descente aux Enfers de l'anorexie, comment ça s'est passé, comment. En fait, j'avais tout faux, ou presque, puisque je savais que l'auteure nous parlerait aussi guérison. Elle nous parle surtout du parcours, long et dur pour sortir de la maladie. 

Et elle fait ça avec talent. Déjà parce que son écriture reste poétique, bien qu'ici, les phrases sont plus rudes, plus courtes. D'ailleurs, le texte est dur en lui-même. L'anorexie n'est pas une chose à prendre à la légère, je rappelle que c'est une vraie maladie, pas juste un effet de mode comme les médias voudraient bien nous le faire croire. Mais c'est aussi un texte d'espoir, puisqu'il parle de rémission. Tout cela est raconté sans tomber dans le pathos, sans en faire des caisses.Que se soit l'histoire de Laure (et donc celle de l'auteure) ou celle des patients du service, elles sont racontées sans fioriture, sans excès, même dans les moments durs.

J'ai vraiment aimé voir tous les sentiments que Laure pouvait ressentir face à sa guérison et face à sa maladie. Ce n'est pas un chemin droit, sans problème. Nous passons de l'envie de guérir au désespoir de perdre le contrôle, de l'envie de faire plaisir à tout le monde à celle de maigrir à nouveau... Et puis, il y a aussi les autres histoires, toutes aussi touchantes, même celle de la bleue à qui j'ai eu envie de mettre une baffe à sa première intervention. J'ai découvert un autre monde avec ce livre, celui de la maladie, de l’hôpital. C'est écrit de mettre juste. Surement parce que Delphine de Vigan a vécu tout cela (ce que j'ai donc appris en lisant Rien ne s'oppose à la nuit).

Je ne sais quoi dire de plus sur le roman. J'ai été touché par celui-ci, très. Trop pour bien en parler peut-être, pour donner un avis plus détaillé. De plus, il est court. Je vous conseille donc de le lire. Je pense que sur ce genre de bouquin il vaut mieux se faire son avis soi-même.

lundi 13 janvier 2014

Le Chevalier Errant, suivi de l'Epée Lige, G.R.R. Martin

Oui, mon week end a été productif. Trois livres lu (enfin un lu dans le week end et deux finis). Celui-ci aura donc duré deux soirs. J'avais envie de retourner à Westeros, j'ai donc pris ce livre qui traine dans ma PAL depuis un moment.

Le Chevalier Errant, suivi de l'Epée Lige, G.R.R. Martin

Editeur : J'ai lu
Collection : Fantasy
Année de parution : 2009
Titre en VO : The Hedge Knight et The Sworn Sword
Parution en VO : The Hedge Knight 1998 et The Sworn Sword 2003
Nombre de pages : 251

A lire si :
- Vous voulez en savoir plus sur l'univers de Westeros après avoir lu le Trone de fer
- Ou si vous voulez en découvrir un peu avant de le lire
- Vous aimez les chevaliers

A ne pas lire si :
- Vous voulez retrouver les personnages du Trone de Fer
- Vous voulez un livre avec une mise en page convenable

Présentation de l'éditeur

Qu'il joute ou qu'il guerroie, le chevalier errant n'a d'autres attaches que celles de son cœur, d'autre code que celui de l'honneur. Il loue ses services aux causes les plus nobles et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu'a toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu'il s'est efforcé d'inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler l'Œuf, changera à jamais son destin. Un an plus tard, Dunk et l'Œuf, désormais son écuyer, s'engagent au service de Ser Eustace Osgris, un petit seigneur acculé à la défaite par la Veuve Rouge. Leur mission, déjà ardue, va se compliquer du fait des relations qu'entretiennent les deux forces en présence !

Mon avis :

Comme je le disais, j'avais envie de retrouver l'univers de Westeros, en attendant que J'ai lu sorte l'intégrale 5 du Trone de Fer. Je savais à quoi m'attendre avec ces deux nouvelles, c'est à dire à ne pas trouver les personnages de la saga. Cela ne me pose pas de problème, j'aime bien connaitre les origines des choses.Les deux nouvelles se concentrent sur Dunk, chevalier errant et sur l'Oeuf, son écuyer qui n'est autre que Aegon Targaryen.

La première, le Chevalier Errant, se concentre sur le tournoi de Sorbier, où Dunk va faire sa première apparition en temps que chevalier. Il vient d'être adouber par son vieux maitre qui en profite pour mourir. Le jeune homme n'ayant pas vraiment d'argent en poche et voulant être reconnu par ses pairs décide donc de participer au tournoi donné par Lord Sorbier. Seul problème, personne ne semble bien vouloir croire qu'il est un chevalier, même errant. Autre problème, le voilà avec un écuyer dont il ne voulait pas, un étrange garçon au surnom de l'Oeuf. Finalement, il va pouvoir participer au tournoi grace à l'intervention des Princes Targaryen. Mais, comme tout n'est pas rose en Westeros, il va prendre la défense d'une marionnettiste et casser une dent à Aerion Targaryen. Le voilà contraint à un combat à sept contre sept pour défendre son honneur mais surtout les valeurs qu'ils pensent juste.

En 100/120 pages, Martin nous offre une nouvelle focalisée sur les tournois avec une vraie intrigue assez complexe pour le coup, avec une multitude de portrait comme il sait si bien le faire. Ici, point de magie, les derniers dragons sont morts depuis un moment, mais une aventure humaine au pays de la chevalerie qui permet de nous faire connaitre les deux principaux personnages de cette série de nouvelles, Dunk et l'Oeuf mais aussi de voir un peu tous les nobles et autres chevaliers de Westeros à cette époque. Et tout comme dans le Trone de Fer, on se trouve rapidement perdu avec tous ces noms. Par contre, ici, cela n'a pas forcément une grande importance, puisque nous ne les reverrons quasiment pas. L'important ici, c'est les valeurs véhiculées par Dunk. C'est un vrai chevalier, un qui protège la veuve et l'orphelin.Et autant dire que dans cet univers, ça fait du bien.

La seconde nouvelle m'a un petit peu plus plus. Cette fois, Dunk et l'Oeuf se trouvent au service d'un vieux Lord. Celui-ci est en guerre contre sa voisine, La Veuve Rouge. Lorsqu'elle fait construire un barrage empêchant l'eau de la rivière d'aller jusqu'aux terres de Lord Osgris, tout part très vite en cacahouète. Mais une fois de plus, Dunk met en avant ses valeurs pour réussir à tout remettre en place. J'avoue que j'ai préféré cette nouvelle à la première puisqu'elle m'a paru plus développée mais surtout plus intéressante au niveau des personnalités de nos deux héros. On découvre donc un peu plus ce qui les motivent, et ça c'est bien sympa. De plus, on gagne un aspect plus personnel, puisque nous n'avons plus la tête farcie par des tonnes de noms.

Du coup, j'ai beaucoup aimé les histoires. Par contre, j'ai bien moins apprécié le contenant. J'aime quand les livres sont bien faits, les parties bien séparés, le formatage du texte permettant de lire en toute tranquillité. Or ici, ce n'était pas le cas. On passe d'un paragraphe à l'autre sans le moindre saut de ligne, même lorsque nous sommes d'abord sur une scène puis à la suite d'un dialogue, on se retrouve dans un autre lieux. C'est une chose que je n'aime pas. Je l'ai déjà dit pour un epub, je le redis aussi pour un livre. Cela gène beaucoup la compréhension. Si vraiment je devais me plaindre d'une chose dans ce livre, c'est bien de ça. C'est d'autant plus dommage que les nouvelles sont tout de même assez complexe. 

Bref, j'ai aimé le contenu, moins le contenant. Martin reste pour moi un très bon conteur du temps des chevaliers. Et même le fait que chaque nouvelle a été traduite par une personne différente ne m'a pas vraiment gêné, malgré des styles assez différents de la part des traducteurs. Du coup, je conseille tout de même les nouvelles à qui veut en savoir plus sur Westeros, peut-être un peu moins à ceux qui  n'ont pas lu un seul tome du Trône de Fer.
 

Jesus Contre Hitler, l'Intégrale, Neil Jomunsi

Après avoir pleuré tout ce que je savais sur la fin de Fils-des-Brumes, j'ai fini de lire l'intégrale de Jésus VS Hitler, histoire de rire un peu. Et ça m'a fait un bien fou, surtout qu'il n'y a pas à dire, c'est quand même du bon, cette série.

Jesus Contre Hitler, l'Intégrale, Neil Jomensi

Editeur : Walrus Book
Collection : Série
Année de parution : 2013
Format : Epub

A lire si : 

- Vous voulez du 1000ième degres
- Vous des créatures surnaturelles

A ne pas lire si :

- Vous voulez des personnages ultra développés
- Vous voulez une histoire qui prend son temps
Présentation de l'éditeur
Jésus, c’est la force de Chuck Norris, les pouvoirs de Superman et la clairvoyance de Sherlock Holmes. C’est le tout-en-un que vous attendiez tous. Que l’Humanité attendait… Alors oui, il y a de la bagarre, il y a de la magie noire, des zombies, des nazis, un Führer à moustache, une agence ultra secrète dédiée aux enquêtes qui dépassent la compétence de la NSA, des dieux anciens et nouveaux, des démons mal intentionnés, des écrivains capricieux et pas très téméraires, des monstres à fourrure et des armées de damnés… mais il y a surtout de l’amour. L’amour du travail bien fait, et des têtes proprement coupées. Aidé de son fidèle compagnon David Goldstein, John J. Christ va sauver le monde et réussir à être de retour à la maison pour l’heure du dîner.
Mon avis :
Je ne vais pas parler du premier épisode de la série aujourd'hui, puisqu'il a déjà été lu. D'ailleurs, vous pouvez retrouver l'avis que j'avais fait dessus là. Cette intégrale regroupe donc les quatre épisodes de la série, à savoir : Zombie Nazis en Sibérie, Tentacules en folies, Heil Yeti ! et Enfer et Os. Je vais donc décomposer cet avis en trois, pour les trois tomes que je n'avais pas encore lu.

Tentacules en folies
Après leur aventure en Sibérie, nous aurions pu croire que nos héros auraient un peu de repos, bien mérité. Mais le mal n'attends pas. Cthulhu, créature mythique que l'on pense né de l'imagination d'H.P. Lovecraft, existe bel et bien et décide de se réveiller pour conquérir et détruire le monde. Du coup, nos héros repartent sauver le monde en compagnie de monsieur Lovecarft himself. 
Alors, non, je le dis de suite, si vous n'avez jamais lu de Lovecraft, ce qui est mon cas, ce n'est pas du tout grave. Neil Jomunsi utilise les personnages de l'auteur, ainsi que plusieurs éléments mais nous ne sommes pas perdu. Tout est expliqué. C'est une chose que j'ai apprécié, connaissance à peine l'univers Lovecraftien. Et puis, on retrouve ce qui a fait le premier tome, le duo John/David qui fonctionne de mieux en mieux, une aventure qui sort du commun et de l'humour. Parce que bien que le sujet reste assez dur et parfois conventionnel, l'humour tire son épingle du jeu et nous voilà à rire régulièrement. 

Heil Yeti !
John offre des vacances aux ski à David suite aux aventures précédentes. Sauf qu'il a une idée derrière la tête, et que c'est au Tibet qu'il l'envoie, pour le rejoindre rapidement. On apprend alors qu'un informateur a eu vent du passage du petit moustachu à Lhassa. Afin de mener leur enquête à bien, nos deux héros vont rendre une petite visite à Charlie, le Yéti, ancien membre de l'agence B. Mais rien ne se déroule comme prévu. 

Troisième aventure de nos héros et surement la plus étonnante du lot par toutes les découvertes qu'on y fait, que se soit sur le Yéti et sa vie privée, que sur les intentions du petit moustachu. Nous trouvons aussi un élément peu présent dans les autres tomes, à savoir la trahison, en la personne de Li Mei. Je déplore juste une présence trop peu présente justement de John. Du coup, le duo est moins présent, et bien que j'apprécie David, leurs échanges m'ont pas mal manqué. Par contre, la fin, elle, est carrément à couper le souffle et présage du bon pour le dernier épisode.

Enfer et Os
John et Hitler sont prisonnier des Enfers suite aux aventures de l'épisode trois. David et MacGally, le Concierge, vont tout faire pour sortir le fils de Dieu de là. Mais voilà que Li Mei leur vole leur seule clef. C'est donc avec l'aide de Lovecraft et surtout de Cthulhu, réduit à la taille d'un hamster, qu'ils vont se rendre dans les Enfers pour sauver John.

Et nous voilà arrivé à la fin de la série. Et autant dire que ce tome est terriblement bon. Parce que les Enfers ne sont pas ce que l'on croit et qu'en plus de cela, l'auteur nous offre un nouveau personnage aussi barré que les anciens, Anita, l'adolescente fille de Lucifer. J'ai grandement apprécié la vision que Neil Jomunsi nous offre des Enfers, une vision qui m'a fait rire durant de bons moments.
Au final, je recommande vraiment cette série qui mêle fantastique, pulp et série B. Les personnages y sont brillants et sortent pas mal des chemins battus, surtout en ce qui concerne John, qui est tout de même le Fils de Dieu ou encore Hitler qui bien qu'il soit pas mal caricaturé ne tombe pas dans le rôle du méchant idiot. Quant aux personnages secondaires, eux non plus ne sont pas en rester. Tout comme l'humour qui permet à la série de ne pas se prendre au sérieux et de nous donner l'impression de lire un "Indiana Jones" (particulièrement dans le tome trois, je trouve). 

Bref, J'ai aimé, j'ai vraiment aimé. J'ai passé un très bon moment à lire ces quatre épisodes qui sont prenants, où nous n'avons pas le temps de respirer une seule seconde. J'attends avec impatience la suite, annoncé à la fin du dernier épisode (mais je crois que monsieur Jomunsi a quelques autres projets avant).

Le Héros des Siècles, Fils-des-Brumes, tome 3, Brandon Sanderson

Si je vous dis que monsieur Sanderson est en passe de gagner titre de l'auteur de fantasy américain chéri et adulé par moi-même à la place de Jordan, vous me croyez ? Oui, c'est dur à croire, surtout quand on sait l'amour que je porte à la Roue du Temps. Et pourtant, c'est bel et bien en train d'arriver, surtout que ce tome 3 des Fils-des-Brumes était vraiment mais vraiment génial.

/!\ SPOILER, TRES GROS

Le Héros des Siècles, Fils-des-Brumes, tome 3, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de Poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2013
Titre en VO : Mistborn, book 3 : The Hero of Ages 
Année de parution en VO : 2008
Nombres de pages : 998

A lire si :
- Vous avez aimé les tomes 1 et 2
- Vous aimez les personnages assez complexes
- Vous voulez plus d'action que dans le tome 2
A ne pas lire si :
- Vous voulez du "vrai" voyage initiatique, au sens premier du terme

Présentation de l'éditeur : 
Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître.
Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sauver ce qui peut encore l’être. Mais pour cela, ils devront découvrir les derniers secrets du Seigneur Maître : l’ultime cachette d’atium, le plus puissant métal des Fils-des-Brumes, et l’identité du Héros des Siècles.
Mon avis :
Nous retrouvons dans ce tome notre petite équipe moins quelques membres (ai-je dis à quel point j'ai pleuré à la fin du 2 ?) un an après le siège de Luthadel. Vin a libéré une entité pour le moins mauvaise lorsqu'elle était dans le Puits de l'Ascension et le monde en subit les conséquences. Pour sauver le pays, Elle et les autres partent à la recherche des grottes de stockage du Seigneur Maitre, espérant trouver de quoi vaincre Ravage et sauver tout le monde. Ainsi, elle, Elend, Ham et Cett partent pour Fadrex, ex capitale de Cett, trouver la dernière cachette, pendant que Brise, Allriane et Sazed vont retrouver Spectre à Urteau, ancienne capitale Venture, pour récupérer et la ville et ce que contient la grotte de celle-ci.
Sanderson termine sa saga par un tome juste parfait. Sur quasiment tous les points. Et franchement, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas aussi éclatée à lire une saga comme ça. Du début à la fin, j'ai aimé. IL faut dire que le monsieur, il connait bien son sujet. A tel point que dans ce tome, il s'éclate à faire voler en éclat tout ce que nous avons cru pour refaçonner tout cela d'une manière vraiment stupéfiante. Et ça, ce n'est pas n'importe quel auteur qui peut le faire. Si on ajoute à ça qu'il va utiliser dans ce dernier tome des choses qui nous ont semblé insignifiante dans les deux autres et que les personnages deviennent de plus en plus bons, et on a là, pour moi, la meilleure saga du moment. Mais vraiment quoi.

D'ailleurs, parlons un peu des personnages, qui sont avec l'univers, le vrai point fort de Sanderson. D'abord le couple Vin et Elend, qui enfin fonctionne à l’unisson. Vin a grandi, elle a fini par accepter ce qui fait qu'elle est elle, la partie gamine des rues et la partie aristocrate. Le mélange donne une personne plus forte, mais qui garde pas mal de faiblesse. Vin n'a rien de l’héroïne toute blanche, nous le savions depuis le début, mais elle gère beaucoup mieux tout cela. Elend, lui, est devenu un guerrier en même temps qu'un Fils-des-Brumes. Les questionnements de Vin dans le tome 2 se retrouve pour lui dans le 3. On découvre alors un personnage tout en nuance, qui doute (en même temps tous les personnages finissent par douter). Il prend vraiment de l'ampleur, plus que dans le 2 qui était pourtant plus centré sur lui. Et puis, il y a deux personnages qui sortent du lot. Sazed, en premier, qui après la mort de Tyndwil se met à douter de son statut, de sa religion... Du personnage fort et croyant nous passons à quelqu'un de déprimé. Et ça fonctionne bien. Parce que Sazed va se questionner pour finalement devenir l’élément principal de ce Héros des Siècles. L'autre, c'est Spectre. Spectre, le membre un peu transparent de la bande, dont on ne connait pas grand chose. Dans ce tome, il devient personnage principal et autant dire que sa présence va être primordiale pour beaucoup de chose. Bref, tout le monde évolue durant cette fin du monde et ça fait du bien. Je n'aime pas les personnages qui restent sur leur position. J'aime les voir grandir, et ici, c'est vraiment le cas.

Mais il n'y a pas que les personnages qui changent dans ce tome. Déjà, nous partons de Luthadel où s'était déroulé les deux premiers tomes pour découvrir ce qu'il reste de l'Empire Ultime. Nous découvrons Urteau et Fadrex, mais aussi la Patrie, la terre des Kandras. Et j'ai vraiment beaucoup aimé découvrir le pays de TeenSon. Parce que c'est un élément important de l'histoire, et qu'on en découvre plus sur ce peuple si étrange et sur sa religion. Et puis, parlons-en de la religion. Elle prend une place vraiment immense dans ce tome. Pourtant, elle n'est en rien intrusive. Cela va parfaitement avec les autres tomes. Elle permet de répondre à beaucoup de question, tout comme les questions métaphysiques et philosophiques que peuvent se poser les héros de cette saga. Et puis, il y a l'action, très présente. Ça combat dans tous les sens, sans être pour le moins gratuit.

Et enfin, il y a tous les sentiments que cette lecture fait naitre. J'ai pleuré sur le tome deux, j'ai continué à le faire sur le trois. Pas que pour la fin en plus. Sanderson ainsi que Mélanie Fazi, qui a fait une traduction excellente, ont vraiment été très bons pour nous transmettre les sentiments des personnages. J'ai encore une fois ris, pleuré et ressenti presque tout ce que les personnages ont pu ressentir.

En conclusion, cette saga est juste parfaite, un véritable coup de cœur pour moi. Mais vraiment. Elle ne souffre que de quelques défauts mineurs, le reste n'est que du bon. Je suis juste déçue qu'elle finisse, même s'il existe un quatrième tome, se passant des siècles plus tard (il parait d'ailleurs qu'il est moins bon). Maintenant, je vais surement me jeter sur Elantris afin de voir si effectivement, Sanderson dépassera Jordan dans mon cœur de lectrice.

lundi 6 janvier 2014

Walrus Institute, L'Anthologie Interdite, Collectif

Comme samedi était journée à rien faire à la maison, je me suis penchée sur cette anthologie après avoir fini Dragon Déchu. Et bon, je dois bien dire que les Editions Walrus continue à me plaire énormement, et ce n'est pas cette anthologie, bien barrée, qui me ferait dire le contraire.

Walrus Institute, L'Anthologie Interdite, Collectif

Editeur : Walrus Book
Collection : /
Année de parution : 2013
Auteurs : Stephane Desienne, Michael Roch, Aude Cenga, Jacques Fuentralba, Lilian Peschet, Julien Morgan, Loïc Corwyn, Soruka Sun, Jérémy Semet
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les anthologies
- Vous aimez l'humour à toutes les sauces
- Vous aimez le gore, l'ubuesque, le fantastique...

A ne pas lire si :
- Vous voulez une anthologie et des auteurs qui se prennent au sérieux.

Présentation de l'éditeur :

En enquêtant sur l’incendie mystérieux qui a ravagé une vieille bâtisse, l’inspecteur Varosky découvre avec stupéfaction les évènements hors du commun qui ont pris place en ses murs. Le Walrus Institute était davantage qu’une vieille maison : c’était une pépinière d’un genre un peu spécial, puisqu’elle abritait de jeunes auteurs en mal de reconnaissance, dans le but de les former à… à quoi déjà ? À travers les témoignages de ces malheureux écrivains, le fonctionnaire de police lève petit à petit le voile sur les effroyables secrets du manoir, jusqu’à révéler les abominables et indicibles pratiques du docteur Saïemonne, le maître des lieux, et de ses sbires.

Mon avis :

Comme tu as du le découvrir, lecteur, j'ai découvert les éditions numériques Walrus il y a peu et depuis, je dévore leurs livres, nouvelles et séries en premier. Or pour en découvrir encore plus sur les auteurs de chez Walrus, cette anthologie me paraissait tout indiquer. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, trouvant la quatrième plutôt sympa mais sans trop en dire. Du coup, c'est sans la moindre appréhension et avec les commentaires ravis d'autres lecteurs en tête que je me suis mise à lire cette anthologie qui n'aurait pas durer longtemps, puisque lu en moins de deux heures.

Et que dire à part qu'elle envoie du lourd ? Et bien que les auteurs de chez Walrus ont vraiment l'air de bien s'éclater. L'anthologie commence par un mystérieux incendie d'une batisse tout aussi mystérieuse puisqu'elle semble ne pas exister. L'inspecteur Varosky va alors trouver des feuillets contenants d'étranges témoignages de personne semblant être les patients de l'institut Walrus. Avec lui, nous allons les découvrir petit à petit. Et c'est là que commence le festival de nouvelles, toutes aussi barrées les unes que les autres, avec un point commun, elle relate toute l'entrée de leur auteur à l'institut.

Il existe un autre point commun à toutes ses nouvelles, c'est le professeur Saïemonne et son acolyte, Heller Corwyn. Les deux personnages vont être un peu le fils rouge des nouvelles, apparaissant à chaque fois et ayant toujours le même rôle. D'ailleurs, c'est là que je me demande vraiment comment les auteurs ont travaillés pour être en si parfaite harmonie sur bien des points. Parce que d'une nouvelle à l'autre, ça fonctionne bien, mais vraiment bien.

Comme on sent que les auteurs s'en sont surement donné à cœur joie pour écrire leur vision de l'institut Walrus, le lecteur aussi s'amuse bien à la lire. Alors, oui, il faut aimer le fantastique, l'ubuesque, l'étrange et le gros délire au vingtième degrés. Par contre, si tu remplis ces conditions, comme moi, tu vas passer un très bon moment. J'ai eu un coup de cœur pour la nouvelle d'Aude Cenga ainsi que pour celle de Jacques Fuentealba et celle de Lilian Peschet. Les autres sont tous aussi bonnes mais m'ont un peu moins marqué.

En conclusion, si tu veux découvrir l'univers Walrus, leurs auteurs phares, et que tu veux passer un excellent moment, je conseille grandement cette anthologie, surtout qu'elle est en téléchargement gratuit.

Dragon Déchu, Peter F. Hamilton

Et voilà le premier avis 2014 sur un livre que j'aurais mis un moment à lire. Il faut dire que Dragon Déchu est un livre dense, par sa taille et son contenu. Bref, c'est de la science-fiction comme j'aime bien, avec autre une belle aventure, un vrai message derrière.

Dragon Déchu, Peter F. Hamilton

Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en VO : Fallen Dragon
Année de parution en VO : 2001
Format : epub

A lire si : 
- Vous aimez les space opéra
- Vous voulez des personnages ayant de vrais idéaux
- Vous aimez lorsqu'il y a un message derrière le livre

A ne pas lire si :
- Vous pensez passer votre temps dans un vaisseau
- Vous n'aimez pas la violence
- Vous n'aimez pas les messages moralisateur

Présentation de l'éditeur :

Enfant, Lawrence Newton ne rêvait que d’une chose : devenir pilote de vaisseau pour explorer la galaxie. Mais au 24e siècle, sur le monde-colonie d’Améthie, Lawrence n’est pas né sous une bonne étoile, car l’âge du vol spatial touche à sa fin. Aussi, comme tout adolescent rebelle, il s’enfuit. Vingt ans plus tard, il est devenu sergent d’un bataillon sur le point d’envahir un autre monde. Les MegaCorps qui financent cette opération (et qui sont les dernières à détenir des vaisseaux spatiaux) appellent cyniquement ce genre d’expédition un « retour sur investissement ». Mais en pratique, c’est de la piraterie pure et simple. Sur cette planète, Lawrence et son bataillon doivent affronter un mouvement de résistance diablement efficace. Lors d’une patrouille, Lawrence apprend l’existence du Temple du Dragon déchu – le lieu saint d’une secte qui vénère des créatures mythiques censées être tombées du ciel sur cette planète bien avant que les premiers colons humains n’y posent le pied. La rumeur veut que les prêtres de ce Temple gardent des richesses au-delà de toute imagination. Et cette dernière information pousse Lawrence à monter en douce sa propre expédition… Erreur grave !

Mon avis :

Voilà le dernier epub que j'avais pris lors de l'opération Bragelonne de l'année dernière. J'ai mis un petit moment avant de le lire celui-là. Lorsque je l'avais pris, j'avais envie d'en découvrir plus sur la SF "classique" et puis finalement, il est tombé tout en bas de ma PAL sans vraiment en bouger. Et finalement, je finirais donc les epub pris lors de l'opération sur une très bonne impression.

Première chose à savoir sur ce livre, je ne trouve pas la quatrième de couverture très pertinente. Alors, oui, tous les éléments de l'histoire s'y trouvent mais pas vraiment dans le bon sens ni même bien résumé. C'est assez dommage, vu que j'avoue que c'est bien à cause de cette quatrième que j'ai mis tant de temps à lire le bouquin. Qui est pourtant très bon. Bref, comme quoi il ne faut pas se fier à une quatrième (mais ça, je le savais déjà). Mais revenons-en à l'histoire et à l'avis dessus.

En premier, j'ai grandement apprécié le déroulement de la dite histoire. Nous passons en alternance d'un chapitre sur l'histoire en cours, à savoir la mission de retour sur investissement sur Thallspring, à l'histoire de Lawrence Newton, le héros, depuis son adolescence jusqu'à la dite mission. Grace à cette alternance, on comprend beaucoup mieux les motivations à la fois de Newton mais aussi des grandes corporations et de la rébellion de Thallspring. De plus, elle permet aussi de voir ce qu'il a pu se passer sur Terre ou dans les autres colonnies pour qu'on en arrive à Thallspring et sa révolte.

C'est là qu'intervient le message de Hamilton. Enfin les messages. Parce que l'auteur n'a pas fait de la Science-fiction pour s'amuser, mais bien pour passer un message. On s'en rend compte très rapidement. Le premier porte sur la colonisation. Effectivement, il nous en parle comme de celle de l'Afrique par exemple, où les européens ont profité des richesses, des gens sans en faire forcément profiter les autochtones. Et malheureusement, le parallèle avec notre passé se fait trop bien. J'ai vraiment eu l'impression d'être à cette époque là, malgré les technologies avancées et le space opéra. L'autre message est contre la mondialisation. La rébellion de Thallspring mais aussi les anti Z-B que l'on va rencontrer dans les parties de la jeunesse de Lawrence, cherche à nous faire ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe maintenant, la mondialisation et ses dangers. Ici, c'est vraiment extrêmement poussé, mais tout comme pour la colonisation, on se rend compte que ce que décrit le livre pourrait réellement arriver. Et autant dire que ça fait tout de même un peu peur. Mais en même temps, ce n'est pas non plus ultra rébarbatif, l'auteur n'en oubliant pas d'offrir à ses lecteurs un divertissement de bonne qualité.

Car oui, la qualité est bonne. Les personnages sont charismatiques, bien développés. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, certains même donnant leur point de vue durant les passages à Thallspring. D'ailleurs, les dits passages nous montre tout ce qu'il se passe, que se soit du côté de Newton et Z-B que de celui des habitants lambda et de la rébellion. Quant à ceux des passages sur la jeunesse de Newton, ils sont tous aussi bons. Et puis, il y a l'histoire bien sur. Une histoire fort bien menée qui réserve de bien bonne surprise, dont la fin, que bien que je l'ai trouvé abrupte (et encore, je raconte pas comment j'ai cru que mon epub avait une page en moins, parce que va savoir pourquoi, j'ai mis cinq minutes à choper la dernière page)
 et en même temps, tellement bonne pour cette histoire.

Bref, je commence donc l'année avec un très bon bouquin de science-fiction. Il aurait pu être dans mes coups de coeurs, si ce n'avait été les messages trop présent et trop moralisateur de l'auteur.