mardi 28 août 2012

Meave Regan, Rage de Dent, Marika Gallman

Voilà, je ne pourrais plus dire que je n'ai jamais lu de Bit-Lit au sens américain du terme. A vrai dire, si je pourrais, Marika Gallman est francophone ! Ma découverte de ce monde se fait en douceur avec un très bon roman.

Meave Regan, Rage de Dent, Marika Gallman

Editeur : Milady
Collection : Bit-Lit
Année de parution : 2011 au Petit Caveau, 2012 chez Milady
Format : Epub

A lire si
- Vous aimez les héroines fortes en gueule
- Vous aimez les histoires de vampires
- Vous aimez les moments un peu olé olé sans aller jusqu'à lire un vrai scène de cul

A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas d'une héroine ressemblant un peu à Buffy
- Vous voulez du vampire romantique
- Vous voulez des personnages hyper dévellopés
- Vous n'aimez pas la violence

Présentation de l'éditeur

Avant, ma vie était simple : l’université si j’en avais envie, les hommes quand j’en avais envie. Et je n’avais aucun problème qu’un barman ne puisse m’aider à résoudre.
Mais là, depuis un moment, rien ne va plus.
Le type sexy qui me draguait a rendu son déjeuner quand on a voulu concrétiser.
J’ai cassé le nez du copain de ma meilleure amie, et elle ne l’a pas très bien pris. Lui non plus, d’ailleurs.
Ensuite, je me suis mise à faire des cauchemars.
Et tout ça, c’était avant qu'une bande de vampires décide de redécorer mon appart et qu’un colosse me kidnappe.
Quand je vous dis que ce n’est pas ma semaine…

Mon avis

Il m'aura fallu un peu de temps pour lire cet epub, il faut dire que lire seulement cinq minutes par jour devant mon café ne fait pas avancer ma lecture comme je le voudrais. Et pourtant, Maeve Regan est addictive.

Tout commence par une soirée qui ne se déroule pas vraiment comme Maeve l'entend, encore moins pour une soirée d'anniversaire. Elle  casse le nez de l'ex brutal de sa meilleure amie, et se prend la tête avec elle. Tout aurait pu s'arrêter après une bonne nuit de sommeil sauf que non. A vrai dire, finalement, le nez cassé est le moindre de ces problèmes. Quelques jours plus tard, son grand père lui apprend qu'elle est une sorcière mais pas que et en plus, elle se fait enlever par des vampires. Autant dire que non, ce n'est pas sa semaine.

En fait, en elle-même, l'histoire est assez banale, surtout si on connait Buffy, the vampire Slayers. J'ai cru comprendre qu'en Bit-Lit, c'était assez fréquent. En plus de cela, je trouve que tout va trop vite et surtout trop facilement. Maeve se fait kidnapper et fait confiance à son agresseur quasiment de suite après ? Je trouve que ça fait très syndrome de Stockholm et c'est assez déroutant.

Ce qui fait vraiment ce roman pour moi, ce sont les personnages. Ils sont juste parfaitement décrits et ne tombent pas tous dans le pire archétype (non parce que ça aurait pu hein). D'ailleurs, en parlant d'archétype, j'avais peur pour les vampires, et finalement, pas du tout, ils sont semblabes à ceux de la mythologie mais avec une petite différence.

Maeve, pour moi, c'est une espèce de Buffy, le côté chasseuse de vampire en moins, le côté un peu vulgaire en plus. C'est un personnage qui peut en ennuyer certain de par son trop franc parler et le fait que se soit finalement une vraie tête à claque. Et pourtant, moi elle m'a plut. Elle n'a rien à voir avec la demoiselle en détresse (elle le dit assez) mais en même temps, elle est fragile. Bref, j'ai beaucoup aimé Maeve. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé quasiment tous les personnages de ce livre. J'ai eu un grand coup de coeur pour Lukas, vampire de son état, assez cynique et plutôt protecteur avec Maeve. Un gros coup  de coeur aussi pour Miss Parfaite et la manière dont Marika Gallman a de décrire les sentiments de Maeve pour elle.

Le style de Marika Gallman est assez "oral", Maeve est la narratrice du roman et autant dire que si on n'aime pas la personnalité de la demoiselle, cela risque de mal se passer. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé et j'ai même trouvé que c'était très bien. On rentre un peu plus dans l'histoire de cette façon, même si du coup, on n'apprend que ce que Maeve apprend (et moi, j'aime bien en savoir plus).

Finalement, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur ce livre (je sens que la Bit-lit, c'est pas simple à chroniquer). J'ai beaucoup aimé, c'est assez distrayant comme lecture et en plus, ça se lit facilement.

mercredi 22 août 2012

Petit message

Juste un petit message pour vous avertir.

J'ai prévu de lire les intégrales de ma PAL, soit en tout quatre. Du coup, je risque fortement d'être un peu moins présente par ici (surtout si le top ten tuesday ne me plait pas comme ce fut le cas les deux dernières semaines). Je continue à lire en parallèle sur mon iphone, mais comme toujours, vu que je ne lis dessus que lorsque j'ai un peu de temps devant moi, cela sera long aussi.
Voici donc à quoi va ressembler ma Pal prochainement :

- La trilogie des Magiciens de Kurtz
- La trilogie du roi Kelson de Kurtz
- Le trône de fer, intégrale 3 de Martin
- La romance de Ténébreuse, intégrale 1 de Bradley.

Soit un total de : 4378 pages. Autant dire que je vais mettre un moment.

Rien ne nous survivra, le pire est avenir, Maïa Mazaurette

Je continue dans ma lancée SF avec un livre de Maïa Mazaurette. Je crois que j'aime vraiment de plus en plus la SF moi.

Rien ne nous survivra, le pire est avenir, Maïa Mazaurette

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2011 pour Folio, 2009 pour Mnémos
Nombre de page : 372

A lire si :
- Vous aimez le post-apocalyptique sur fond de dystopie 
- Vous aimez les personnages mystérieux
- Vous aimez les changements de narrateur

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les changements de narrateur
- Vous n'aimez pas l'idée qu'on soit vieux à vingt-cinq ans
- Vous avez du mal avec le trip de "je deviens toi"

Présentation de l'éditeur

Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. A partir de vingt-cinq ans. Laissez les Théoriciens vous expliquer pourquoi. Dans cette atmosphère de guerre civile, de poudre et de béton calciné, deux snipers émergent. Silence, l'idole que les jeunes suivraient en enfer, et l'Immortel, qui compte bien faire vivre l'enfer à Silence. Quel meilleur terrain de chasse que les toits parisiens ? Avec un cynisme mordant, un humour corrosif, Rien ne nous survivra propose une variation sur notre société actuelle, tout en piétinant les présupposés de notre morale. Car au jeu de l'intolérance jeunes / vieux, qui a commencé ?

Mon avis

Au début, je voulais faire un petit article concernant ce livre sur mon autre blog, tribulation d'une lectrice, mais en fait, je me suis rendue compte qu'il valait mieux mettre tout cela ici. Du coup, il est possible que cet avis soit long. Mais commençons par le début.

Rien ne nous survivra, le pire est avenir (j'aime le jeu de mot) est une histoire de guerre. Une guerre qui oppose les vieux (plus de vint cinq ans (ça fait mal) et les jeunes) dans un Paris post-apocalyptique. Nous suivons alors l'Immortel et Silence, deux snipers des jeunes durant les 100 et quelques derniers jours de cette guerre urbaine. 

L'histoire a tout pour plaire, avouons le. Des personnages charismatiques et mystérieux, une guerre intergénération et un Paris en ruine comme scène de tout cela. Nous suivons en alternance l'Immortel, jeune qui voudrait bien avoir sa part du gateau et Silence, jeune l'ayant déjà eu et même plus, le tout entrecoupé régulièrement des tracts émis par les Théoriciens, jeunes ayant lancé cette guerre. Et pourtant, cela n'a fonctionné qu'à moitié avec moi.

D'abord les personnages. Autant j'ai aimé Silence, son mystère, ses idées, sa façon de voir les choses, autant j'ai eu un mal fou avec l'Immortel, sa soif de gloire et de Silence, son attitude. Silence est un personnage dont on ne connait même pas le sexe. Sur ce coup-là, un grand bravo à Maïa Mazaurette qui a réussi à ne mettre aucun indice dans l'écriture (pas un seul adjectif qui pourrait être accordé au féminin, pas une seule indication, rien du tout). Personne où presque ne le connait, il vit en marge de la révolte qu'il/elle a créée. Ses idées sont pourtant très claires et il/elle croit dur comme fer au bien fondé de son action. C'est vraiment le personnage interessant du livre. L'immortel qui voit sa copine du moment se faire tuer par Silence, est un crâneur. Rien que dans le surnom ça se sent. Suite à la mort de sa copine, il veut se venger de Silence d'une manière assez particulière, il veut le posséder, devenir lui.

Les autres personnages ne sont pas spécialement interessant, à par Vatican, amie de Silence ou Narcisse sur la fin. A vrai dire, il n'y aurait eu que Silence et l'Immortel, cela aurait pu fonctionner tout aussi bien. C'est bien dommage parce que finalement, cette guerre ne se résume pas qu'à eux. 

Mais ce n'est pas sur les personnages en eux-même que j'ai eu du mal, c'est sur le déroulement de l'histoire. Déjà, les tracts. En les lisant, on se rend compte que les idéologies jeunes ne sont pas vraiment développés. A vrai dire, j'aurais été à leur place, je n'y aurais pas cru. Ensuite, il y a "le cas l'Immortel". Et en fait, je me rends compte que c'est surtout le cas "roman de la littérature de l'imaginaire chez Maïa Mazaurette". J'avais déjà eu le problème en lisant Dehors les chiens, les infidèles, son roman de Fantasy. Maïa Mazaurette part complétement dans son trip vers la fin du roman, oubliant ses lecteurs qui ont du mal à la suivre et surtout oubliant son histoire. 

Ici l'Immortel, voulant à tout prix avoir sa vengeance, tombe "amoureux" de Silence, à tel point qu'il devient Silence petit à petit, entrant dans son esprit, découvrant ses secrets, s'identifiant carrément à lui. Soit. Or cette partie a été un calvaire pour moi. J'aimais le fait qu'ils soient bien différent tout les deux. A partir d'un peu plus de la moitié, j'ai eu l'impression d'avoir la même personne face à moi. J'en ai perdu l'envie de continuer (même si je l'ai fait). J'aurais aimé plus de passage concernant la folie de l'Immortel, celle qui s'installe petit à petit, mais non, j'ai eu droit à un copier/coller de Silence. Et à partir de ce moment, tout va bien trop vite et on en oublie la guerre et sa fin pour n'avoir que du pseudo romantisme de la part de l'Immortel. Heureusement que Silence est là pour redresser un peu le tout. Mais pour moi, cela reste un énorme point faible dans le roman, en plus du fait que l'idéologie des jeunes n'est pas vraiment passionnante. Je trouve cela vraiment dommage vu que j'aimais beaucoup la dualité entre les actions des deux protagonistes. Dans Dehors les chiens, les Infidèles, c'était un peu pareil, on partait dans les délires de l'auteur mais au moins, cela avait un petit rapport avec l'histoire (bon est puis Dehors... a un autre défaut, les clichés bien trop nombreux).

Malgré cela, Rien ne nous survivra reste un livre que j'ai apprécié. J'ai occulté pas mal de passage dans mon esprit mais comme tout de même la majorité du roman m'a plus, je ne peux pas dire ne pas avoir aimé. Je reste tout de même avec un gout amer de déception pour cette lecture. C'est bien dommage, Maïa Mazaurette écrit bien et je suis sure qu'elle est capable de mieux dans la littérature de l'imaginaire. Du coup, je sais tout de même que si elle sort un nouveau roman dans l'un des genres, je le lirais tout de même, juste pour voir si elle rencontrera le même problème ou non

lundi 20 août 2012

La vielle Anglaise et le continent, et autres récits, Jeanne-A Debats

J'ai découvert Jeanne-A Debats grâce au challenge 100%SFFF Francophone. J'avais beaucoup aimé Métaphysique du vampire, je voulais voir si j'accrochais toujours autant sur d'autres textes. C'est pour cette raison que j'ai choisi ce recueil d'elle.

La vielle Anglaise et le continent, et autres récits, Jeanne-A Debats

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2012
Nombre de page : 400

A lire si
- Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez les recueils de SF (même s'il y a une nouvelle un peu fantastique dedans)

A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas lire de nouvelles

Présentation de l'éditeur

Certaines propositions ne se refusent pas. Même lorsque vous êtes une très vieille eco-warrior acariâtre et à l'agonie, même si l'offre va à l'encontre de tous les idéaux que vous avez défendus pendant des années : le transfert de votre esprit dans un nouveau corps. Mais ce n'est pas n'importe quel corps qui attend Ann Kelvin, c'est celui d'un grand cachalot, un des derniers de son espèce.


Mon avis


Comme ce livre se compose d'une novella, la vielle anglaise et le continent, et de plusieurs nouvelles, je vais donc donner mon avis pour chacune des histoires


La vielle anglaise et le continent.
La quatrième de couverture en fait un très bon résumé, c'est pourquoi je ne le ferais pas.  C'est une novella de SF mais aussi écologiste. D'ailleurs, c'est vraiment ce dernier point qui est apporté, plus que celui de SF. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il y est deux points de vue, celui à la première personne de Marc et celui à la troisième personne d'Ann, dans l'esprit du cachalot. Cela donne une toute autre dimension au récit que si nous n'avions qu'un point de vue. L'histoire en elle-même m'a beaucoup plus, surtout les passages d'Ann pour la beauté de l'océan et pour les actions qu'elle y mène.
C'est une novella assez triste, très désabusée même, sur l'humanité. On y parle de l'extinction des baleines mais aussi de la folie humaine, celle qui fait que l'homme voudrait être immortel en quelques sortes. Tout cela est servi par une écriture fluide et vraiment agréable. On comprend mieux que ce récit a gagné les : nouveau grand prix de la SF française, Grand prix de l'imaginaire, Prix Julia Verlanger et Prix Rosny Aîné.

Aria Furiosa
La première nouvelle de cette histoire se passe durant l'une des guerres mondiales. Elle nous raconte par les yeux de Marie, ancienne danseuse devenue gouvernante un petit moment de rébellion contre l'envahisseur. J'ai aimé le personnage de Marie et celui de son maitre, Orlando, la manière dont les choses se passent, l'écriture plaisante et presque chantante de Jeanne-A Debats ici. La fin est magnifique pour moi.

Saint-valentin
Cette nouvelle se classe dans le fantastique et m'a bien fait rire. Elle nous raconte comment la femme d'un sérial Killer (qui tue les fées...) fait un vœux pour avoir une vie normale. Sauf qu'une vie normale par rapport à celle qu'elle a n'est pas vraiment une vie pour elle. J'ai juste adoré. L'humour est très présent dans cette nouvelle et la chute m'a fait rire durant cinq minutes.

Paso Doble
Cette nouvelle se situe dans le même univers que la Vieille Anglaise, je dirais un ou deux ans avant. La corrida va renaitre de ses cendres et le vieux continent se trouve en concurrence avec l'amérique. Nous suivons le côté français de la naissance du nouveau taureau à la corrida en elle-même. Il y est encore question d'éthique humaine mais beaucoup moins d'écologie. J'avoue avoir mis du temps à comprendre la fin par contre bien que le récit soit parfaitement mené.

Stratégie du réechantement
Le sida a muté, quatre fois. Ceux qui sont atteint du Sida4 ne contrôle plus leur sentiment, en fait, il n'en ont plus. On suit ici un malade, on apprend comment il est tombé malade et ce qui va se passer pour lui. Une jolie déclaration d'amour entre un père et une fille mais pas que. Cette nouvelle essaie de nous ouvrir les yeux sur les mutations de maladie et le mal qu'elles font. Elle est servie par une merveilleuse écriture et des sentiments bien présent malgré la maladie. J'ai beaucoup aimé.

Privilège Insupportable
Encore une nouvelle écologique si l'on peut dire. Les hommes sont claquemurés dans un Complexe souterrain où l'air est vicié. L'un d'eux fait de la résistance, créant à l'insu de tous un jardin capable de renouveler son air. C'est une nouvelle contre le communautarisme et la pollution que j'ai un peu moins aimé que les autres, peut-être parce que je n'ai pas aimé le personnage point de vue pourtant, elle mérite d'être lue, vraiment.

Gilles au bucher
Dans cette nouvelle, nous découvrons un monde souterrain (encore un), où un homme, Gilles, à au fur et à mesure "recréée" l'humanité. C'est une histoire de transmission du savoir. Mais le professeur cache bien des choses, comme ce qu'il fut réellement. Encore une nouvelle bien écrite, à laquelle on ne s'attend pas du tout à la fin. J'ai beaucoup aimé.

Fugues et fragrances au temps du Dépotoir
Ici, c'est plus une novella qu'une nouvelle. C'est aussi la partie que j'ai le moins aimé du receuil. Pas que l'histoire ne soit pas interessante, juste que je n'ai pas réussi à entrer dedans. J'ai pourtant beaucoup aimé le changement de temps des verbes suivants la partie de l'histoire. J'ai aussi aimé les petits passages en italique (dont je n'en dirais pas plus). Mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, j'ai eu du mal avec les personnages.

Nettoyage de Printemps
Je n'ai pas retenue grand chose de cette courte nouvelle. Disons que j'ai trouvé la nouvelle en dessous des autres de par son thème.

Vient ensuite un PostFace de Jean-Claude Dunyah très interressant pour comprendre l'ensemble du receuil. Je recommande vraiment de le lire (surtout que j'ai failli ne pas le faire...)

Finalement, c'est un receuil que j'ai beaucoup aimé et qui permet de voir le talent de Jeanne-A Debats beaucoup mieux qu'avec un seul livre. Elle maitrise la SF vraiment bien et j'aime les messages qu'elle véhicule par ses écrits. En tout cas, c'est décidé, je vais lire plus de bouquin d'elle !

jeudi 16 août 2012

L'envol du dragon rouge, Martin Rouillard

Je me souviens avoir pris ce livre sur ibook juste parce qu'il était alors gratuit (il me semble qu'il l'est toujours, ou alors il est à 0,99euros). Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, surtout que l'auteur s'est auto-publié. Je crois bien qu'il a eu raison de le faire.

L'envol du dragon rouge, Martin Rouillard

Editeur : Martin Rouillard
Collection :/
Année de parution : 2012
Format : Epub

A lire si
- Vous aimez les légendes Arthuriennes
- Vous aimez les "voyages dans le temps"

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas voir déformer les légendes Arthuriennes
- Vous n'aimez pas les héros jeunes

Présentation de l'éditeur

Lorsque Samuel Osmond aperçoit deux paires de dés mystérieux dans une boutique spécialisée en jeux de rôle, il décide qu'il pourrait être amusant de les utiliser dans un évènement costumé. Il achète la paire de dés blancs, laissant leurs compagnons noirs dans le présentoir. Mais lorsqu'il lance les dés dans sa chambre, le soir même, il est soudainement transporté dans un monde étrange, entouré d'hommes à la mine patibulaire et portant des armures de cuir.

Samuel réalise rapidement que les dés l'ont transporté dans la Bretagne antique, où l'armée bretonne est en fuite devant les hordes de Saxons. Dans ce monde étrange, il possède des habiletés surprenantes, qu'il doit utiliser pour aider le véritable roi à reprendre son trône. Toutefois, des forces obscures sont à l'œuvre : sur son propre monde, quelqu'un s'est porté acquéreur des dés noirs. Samuel doit découvrir cet ennemi caché et déjouer ses plans maléfiques, avant que celui-ci ne libère des forces datant d’une encore plus ancienne.

Mon avis

Comme je le disais, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre. Déjà parce que lorsque je l'ai téléchargé, il n'avait quasiment pas de note ou d'avis dessus mais aussi parce que c'est bien la première fois que je lis un bouquin qui est auto-édité. Quoique le fait qu'il soit auto-édité ne me dérange pas, je sais bien qu'il est compliqué de se faire éditer de nos jours et que l'on peut vraiment trouver des perles dans l'auto-édition. Mais revenons-en au livre lui-même.

L'histoire commence tranquillement, nous découvrons Samuel, jeune garçon de 14 ans le jour de son anniversaire. Son père lui offre tout plein d'argent pour aller s'acheter ce qu'il veut. Grand fan de jeux de rôle, il se rend donc dans une boutique spécialisée et y trouve d'étranges dés qui l'attirent. Il les prend. Le jour suivant, dans sa chambre, il les fait rouler et ... se retrouve en Bretagne antique, durant le règne de Vortigern. Commence pour lui une grande aventure.

Samuel est un garçon pour le moins normal. Il va à l'école, se passionne pour les jeux de rôle (d'ailleurs, je suppose que l'auteur doit en être fan vu comme il décrit si bien cela), n'a pas vraiment d'ami, sauf Lucien. Son voyage dans l'univers des légendes va l'amener avant la naissance d'Arthur avant même le règne de son oncle et de son père (attention pour ceux qui connaissent mal, ça peut surprendre). Il devient le Gardien des légendes et est épaulé par une fata (une fée quoi) du nom d'Angeline (et je reviendrais la dessus). 

Niveau personnage, ils ne sont pas forcément très devellopé mais cela suffit. Je déplore juste que le conseiller de Vortigern se nomme Morghan (trop ressemblant de Morgane) et le nom de la fata. Je sais pas, elle a beau être un espèce d'ange gardien, je trouve qu'Angeline ne colle pas du tout. Un nom plus celte aurait pour moi était mieux (ceci n'étant que mon avis personnel). J'ai beaucoup aimé par contre Malloy ainsi qu'Ambrosius et Uther et puis, juste un grand merci d'avoir donné son vrai nom à Merlin.

J'ai beaucoup aimé la façon de revoir la légende de Martin Rouillard, que je trouve beaucoup plus à la portée des jeunes que par exemple celle de Stephen Lawhead (qui reste ma bible pour l'instant à ce niveau). D'ailleurs, j'aurais tendance à classer l'envol du dragon rouge en jeunesse. J'aime aussi beaucoup le fait qu'il commence son épopée (ce livre étant un tome 1) par le règne de Vortigern et non directement par celui d'Uther ou d'Arthur, j'espère d'ailleurs qu'il en parlera dans les autres tomes.

Une chose amusante, l'auteur étant canadien, il emploie des expressions de son pays (surtout dans la partie où Samuel est encore dans son monde) et au départ j'ai eu un peu de mal avec ça, disons que parfois, la compréhension ne s'est pas faite de suite. Par la suite par contre, quand son origine a fini par entrer dans ma petite tête, plus aucun problème du tout. N'empêche que j'aurais appris des choses.

Finalement, l'Envol du dragon Rouge est un livre qui se lit vite (bon le lisant sur l'iphone que lorsque j'avais un peu de temps, je suis allée lentement moi...) et surtout facilement. Je n'ai pas trouvé de grosse erreur de français ou même du à l'auto-édition comme on peu en voir parfois, et la lecture n'en a été que plus agréable pour moi et le style de l'auteur, assez classique, est vraiment agréable.

Monsieur Rouillard, vous avez eu raison de publier de manière indépendante votre roman, j'ai passé un agréable moment avec lui.

lundi 13 août 2012

Et pour quelques Gigahertz de plus, Ophélie Bruneau

Encore un livre pour le challenge 100%SFFF, encore un coup de coeur...

Et pour quelques Gigahertz de plus, Ophélie Bruneau

Edition : Ad Astra
Collection : AD-Venture
Année de parution : 2012
Nombre de page : 216

A lire si :
- Vous aimez le Space Opéra
- Vous aimez l'humour
- Vous cherchez des personnages attachants

A ne pas lire si :
- Vous cherchez de la technologie super avancée dont le nom est inconnu à vos oreilles

Présentation de l'éditeur

Un vaisseau proche du cimetière des astronefs…
Un équipage incomplet et hétéroclite…
Un système inexploré à la veille d’une guerre interplanétaire…
Pour Jean-Frédéric Serrano, commandant du Viking, la meilleure solution serait de quitter le secteur avant le début des embrouilles ! Sauf, bien sûr, si les autochtones impliquent de force les Terriens dans leur conflit.
Pris entre deux feux, privés du soutien de la planète-mère, les soldats du Viking joueront à la roulette russe… à leur façon !
Dans l’espace, personne ne vous entendra bluffer.

Mon avis

Encore un gros coup de cœur pour ce livre. Je me penche un peu plus dans la SF et autant dire, je ne comprends pas pourquoi j'ai mis autant de temps à vraiment m'y mettre.

L'histoire de Et pour quelques Gigahertz de plus est celle de l'équipage du Viking, un vieux vaisseau de la Spatiale, partant à la rencontre d'un nouveau peuple. Sauf que le nouveau système solaire est à l'aube d'une guerre et que le commandant Serrano et son équipage ne sont pas les bienvenus. Le problème, c'est qu'il s'entête et que lors d'une sortie sur l'une des planètes, l'un de ses officiers se fait enlever. On en doute pas, il va tout faire pour le récupérer quitte à empêcher la guerre.

Ce qui frappe en premier dans l'écriture d'Ophélie Bruneau, c'est l'humour. Son texte en est empli, que se soit dans les dialogues ou dans les situations, ou encore dans les jeux de mots d'entête de chapitre. Ensuite, ce sont les relations entre les personnages, qu'ils soient Terriens ou Extra-terrestre. Puis se sont les descriptions et les dialogues.

Parlons un peu des personnages. Nous commençons avec le lieutenant Artemisia, jeune femme qui vient de se faire implanter une interface neuronale. De prime abord, assez froide, elle se révèle intelligente et drôle. Ensuite le commandant Serrano, grand amateur de MMORPG et chef charismatique du Viking, puis Milo Tikosk, officier scientifique qui n'a pas que sa langue hors de sa poche... Nous avons aussi le docteur Terre ou encore Marianne Sablay, chef de l'escadron des mini-chasseurs. Ensuite il y a les Ruxis, les extra-terrestres. Ils sont juste vraiment amusant par rapport aux Terriens. Ils ont un esprit assez obtus, très pragmatique et ne supporte pas que l'on rentre chez eux.

L'intrigue est une réelle intrigue, elle n'est pas juste là pour mettre en avant l'humour et les personnages. Elle permet aussi à Ophélie Bruneau d'apporter des thèmes graves comme la guerre, le terrorisme mais aussi des choses plus légères comme les jeux vidéos (qui ont une grande part dans l'intrigue mais je n'en dirais pas plus).

J'ai beaucoup aimé retrouvé des réferences à notre époque dans ce roman de SF. Les jeux vidéos dont une version de Doom par exemple ou un MMORPG ressemblant bien à Warcrafd mais aussi de la musique (référence à Tarja et Nigthwish à un moment), mais aussi avec la parties de Ping Pong ou même la télévision. Du coup, on ne se sent pas du tout perdu dans le récit et on a même l'impression qu'il pourrait se dérouler à notre époque.

En conclusion, j'ai eu un gros mais alors très gros coup de cœur pour cette lecture, j'y ai trouvé tout ce que j'aime, de l'humour, des personnages attachants, une vraie intrigue. Je le recommande vraiment beaucoup beaucoup !

Vampires d'une nuit de printemps, Lia Valorë

Bon j'ai toujours un peu de retard sur mes avis, enfin, je rattrape au fur et à mesure... Aujourd'hui, un livre qui fait partie du challenge 100% SFFF francophone.

Vampires d'une nuit de printemps, Lia Valorë

Editeur : Edition du Petit caveau
Collection : Sang Neuf
Année de parution : 2012
Nombre de page : 250

A lire si 
- Vous aimez les vampires
- Vous aimez les héroïnes imparfaites
- Vous aimez les enquêtes

A ne pas lire si :
- Vous voulez du vampire soit normal soit qui brille
- Vous n'aimez pas les vulgarités

Présentation de l'éditeur

Désormais, mon nom est Fáil, Lía Fáil, et je suis un vampire.
Sans déconner ?
Punaise de pouvoir idiot, et tu réponds à l’écrit en prime !
Ben, depuis le temps, je sais que tu ne sais pas t’empêcher d’écrire tes tracas alors…
Ouais… pas faux…
Alors, vas-y, raconte…
En décembre dernier, je suis devenue un vrai vampire du genre « Kit complet sans les petits inconvénients ». Avec le sexy garde-du-corps écossais en prime.
Tu vas en faire des envieuses !
Ouais… surtout qu’à l’heure qu’il est, c’est le seul à ne pas vouloir ma tête pour un crime que je n’ai pas commis !
Qui est ?
Toute ma nouvelle famille m’accuse d’avoir assassiné notre Maître, celui qui m’a créée. Mais je te jure : j’ai rien fait !
Ça me rappelle quelque chose…
M’en parle pas !

Mon avis

Ce livre est un petit bonheur. J'ai plus qu'aimé ma lecture. Mais avant de vous dire pourquoi, je vous livre mon petit résumé, un peu plus parlant que celui de la quatrième de couverture (enfin je pense). 

Lia Fail (je ne sais pas mettre d'accent sur le i...) a été transformé en vampire depuis peu. Son maitre l'amène au USA où elle fait la connaissance des autres membres de son Convent et où elle apprend donc qu'elle est le treizième membre, un membre pouvant apporter le malheur. Elle se voit affliger un partenaire du Convent voisin qui est aussi le protecteur du sien. Avec lui, elle apprend à être une vampire comme il faut et découvre son pouvoir. Mais voilà, avant une cérémonie importante, le maitre meurt et elle est accusée par le reste du Convent d'être l'assassin...

Ce qui fait la force de ce roman, c'est bien son personnage principal, la jeune Lia. Toute fraiche vampire, à l'état Mortel, elle n'avait pas vraiment de chance, elle n'en a toujours pas à l'état d'Immortel. Elle jure comme une charretière, n'est pas vraiment jolie d'après elle, est une fan de Buffy et de Roger Rabbit. Elle a tout pour me plaire en fait. D'ailleurs, j'ai réussi à m'identifier à elle assez facilement grace à tout ça.  Ajouter à cela que son pouvoir de vampire fait parler les objets et j'étais sous le charme.

Les autres personnages ne sont pas mal non plus. D'abord Amaël, son protecteur, écossais de son état et galant chevalier avec les femmes. Leurs discussions sont assez amusantes. Il y a aussi Rose et Brian, amis de longues datent d'Amaël et le maitre Maximilian qui bien qu'il se fasse tuer (vers la moitié du roman) est présent tout le long.

Parlons des vampires. Ici, ils n'ont rien à voir avec les vampires d'Anne Rice ou de Buffy par exemple. Ils n'ont pas besoin d'être à l'article de la mort pour être transformé et chacun à un pouvoir bien spécial. Lia fait parler les objets autours d'elle, Amaël est une force de la nature, Brian est super agile, Rose rend tout le monde joyeux, Sonia a une supervitesse et j'en passe. J'ai bien aimé ce petit détail des pouvoirs. Pouvoirs qui disparaissent une fois le soleil levé.

Le style de Lia Valorë est vraiment interessant. Nous commençons par un récit à la première personne du point de vue de Lia pour avoir parfois des passages du point de vue des autres personnages à la troisième personne, ce qui nous permet d'en savoir un peu plus sur l'histoire et leur histoire. De plus, l'humour est vraiment présent, parfois peut-être un peu lourd, mais cela ne m'a pas gèner. 

L'auteur utilise aussi une technique que j'aime beaucoup chez Pratchett, la note de bas de page. D'ailleurs, la première note du roman en lui-même fait référence à Pratchett et à son personnage de la mort, Lia Valorë a tapé plus que juste avec moi ! Elle mêle aussi le monde des vampires à celui des légendes celtes, et là, c'est pour moi un nouveau bon point. 

En conclusion, j'ai eu un coup de coeur pour ce petit roman plaisant, qui se lit vite, très vite (impossible de le lâcher tant je voulais connaitre la fin). Merci Cécile de l'avoir proposé dans le challenge.

samedi 11 août 2012

Dune, tome 2, Franck Herbert

Suite à un petit problème d'internet, mon petit avis sur la fin de Dune n'arrive que maintenant, alors que j'ai fini de le lire il y a trois soirs...

Dune, tome 2, Franck Herbert

Editeur : Pocket
Collection : Science-Fiction
Année de Parution : 2007 pour mon édition, 1998 chez Pocket, 1984 chez Pocket Presse
Titre en VO : Dune
Année de parution en VO : 1965
A lire si
- Vous avais aimé le tome 1
- Vous aimez le planet-Opéra
- Vous aimez le sable
- Vous aimez les personnages aboutis
A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas le sable
- Vous n'aimez pas les grands dialogues
Présentation de l'éditeur
Sur Dune, la planète des sables, germe l'épice qui donne longévité et prescience. A cause de l'épice, tout l'empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune, âprement convoitée par les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des Navigateurs.
Leto Atreides, Duc et Cousin de l'Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les repaires du peuple Fremen, indompté, invaincu, la lie de Dune pour certains, le sel de la terre pour d'autres. Paul grandit dans le désert et forge l'arme de sa vengeance.
Mais ne va-t-il pas dépasser son but, lancer les légions Fremen en une effroyable croisade ? Il a, dit-on, le pouvoir de connaître l'avenir. Aura-t-il celui de l'éviter ?
Mon avis
En fait, je n'ai pas grand chose à dire de plus que pour la chronique du tome 1, donc cela risque d'être très très court.
Le tome 2 raconte donc la suite du 1, qui se passe environ deux ans plus tard. Paul est devenu Muad'Dib, sa mère est Révérende Mère des Fremens et Dune est toujours sous controle Harkonnen. Nous sommes dons dans la continuité du tome 1.
J'ai eu un peu plus de mal avec ce tome à cause du personnage de Paul. Autant j'avais aimé son évolution de jeune enfant à adulte, autant en adulte je l'ai trouvé carrément insupportable. Il est obsédé par ce qu'il est (et non par qui il est), et ça m'a un peu pris la tête. Autre chose, le fait que tout le monde l'adule, c'était un peu lourd. Heureusement qu'à côté de cela, il y a Jessica qui continue à le voir juste comme son fils et non comme un être qui pourrait être Dieu. Nous avons aussi d'autres aperçus des Harkonnens qui m'ont bien plu. On les découvre vraiment autrement dans ce tome-ci.
Ce qui est toujours interessant dans Dune se sont les divers thèmes que nous y trouvons : la religion et la politique sont toujours là, tout comme l'écologie. On trouve aussi le thème de la famille et de la mort ainsi que celui de la guerre. Ce sont vraiment pour moi ces divers thèmes qui m'ont plus et m'ont fait continuer ma lecture.
Finalement, Ce tome 2 est un peu moins interessant pour moi que le 1, tous cela à cause de Paul, le personnage principal. Il se laisse tout de même lire et de toute façon, je déconseille de lire juste le 1 (mais bon ceci est la faute du découpage français, il s'agit en fait du même tome).

lundi 6 août 2012

Dune, tome 1, Franck Herbert

J'ai plongé durant quatre jours dans Dune de Herbert. Après la Loi du Desert, je suis donc restée dans le sable.

Dune, Tome 1, Franck Herbert

Editeur : Pocket
Collection : Science-Fiction 
Année de Parution : 2005 pour mon édition, 1998 chez Pocket, 1984 chez Pocket Presse
Titre en VO : Dune
Année de parution en VO : 1965

A lire si
- Vous aimez le planet-Opéra
- Vous aimez le sable
- Vous aimez les personnages aboutis

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas le sable
- Vous n'aimez pas les grands dialogues

Présentation de l'éditeur

Sur Dune, la planète des sables, germe l'épice qui donne longévité et prescience. A cause de l'épice, tout l'empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune, âprement convoitée par les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des Navigateurs.
Leto Atreides, Duc et Cousin de l'Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les repaires du peuple Fremen, indompté, invaincu, la lie de Dune pour certains, le sel de la terre pour d'autres. Paul grandit dans le désert et forge l'arme de sa vengeance.
Mais ne va-t-il pas dépasser son but, lancer les légions Fremen en une effroyable croisade ? Il a, dit-on, le pouvoir de connaître l'avenir. Aura-t-il celui de l'éviter ?

Mon avis

De Dune, je ne connaissais que le film réellement Kitch de David Lynch que j'avais aimé petite (j'ai peur que ce soit un film qui ait mal vieilli). Et malgré le fait que l'un de mes cousins soit complétement fan, je n'avais jamais pris la peine de lire ce bouquin. Mon envie d'en connaître un peu plus sur les classiques de la SF m'a donc poussé à le lire.

Ce tôme 1 raconte l'arrivée des Atréides sur Arrakis, dite Dune, planète couverte d'Epice, une denrée fort apprécié dans l'Impérium. Dès le départ, le duc Leto sent qu'il y a un piège mais il ne peut se ressoudre à désobéir. Juste avant le départ, une Mère Bene Gesserit vient rentre visite à Dame Jessica, sa concubine et à Paul son fils. Le destin du garçon semble alors tout tracé pour elle, tout comme celui de son père.

J'essaie de ne pas trop en dire sur l'histoire, vu que de toute façon, dès le départ on en apprend beaucoup. J'ai été étonnée de découvrir dès les premiers chapitres du livre que de toute façon, le Duc Leto allait mourir. J'aurais voulu un peu de suspense dirons-nous (même si ayant vu le film, je le savais fort bien). Cette manière de tourner l'intrigue m'a un peu perturbée surtout que du coup, on se prend plein d'information dans la tête rapidement et que l'on a du mal à les digérer tout aussi rapidement.L'arrivée sur Arrakis arrange les choses et nous avons même droit à un peu d'action.

Dans Dune, les dialogues sont très présents. Cela parle facilement, pour un oui ou un non mais toujours nous avons droit à une information qui ressort plus tard. Mais du coup, on apprend à connaître les personnages autrement que par des descriptions sans fin et finalement, ce n'est pas plus mal.

En parlant de personnages, il y en a beaucoup et on peut vite se perdre. Heureusement, nous restons tout de même concentré sur la famille Atréides. Famille soudée mais en même temps... Le Duc Leto parait très absent de l'enfance de Paul, son fils. On ressent pourtant tout l'amour qu'il lui porte. Sa "femme" Jessica passe son temps à jauger les gens qui l'entourent à cause de son éducation Bene Gesserit. Elle porte un amour inconditionnel à son duc et à son fils. Paul, au départ, est un gamin de quinze ans (dans le film de Lynch, il est beaucoup plus vieux, cela m'a assez surpris) assez tête à claque pour moi. Il apprend vite qu'il est différent et surement voué à un grand destin, ce qui lui monte un peu à la tête.

Outre les personnages qui sont particulièrement interessants par leur rôle (Bene Gesserit, Mentat, Fremen...), il y a aussi les divers thèmes traités dans le livre. D'abord la politique avec le jeux des Maisons et leur guerre mais aussi les Bene Gesserit, l'économie de l'Imperium qui va avec la politique, l'écologie avec l'eau, denrée rare sur Arrakis, la religion avec l'idée de messie mais aussi avec les Bene Gesserit... Herbert aborde vraiment beaucoup de thème qui rend son univers encore plus vivant.

Ce premier tome de Dune m'a particulièrement plu puisqu'il pose les bases de l'univers mais aussi pour ces thèmes et les multiples rebondissements auxquels nous avons déjà droit. Je déplore juste comme souvent, le découpage français (d'ailleurs, je me suis demandée si je n'allais pas faire un avis sur les deux tomes en même temps et puis non...) J'ai enchainé de suite avec le second tome, je vous en reparle plus tard...

vendredi 3 août 2012

La loi du Désert, Franck Ferric

Un nouveau livre pour le challenge 100%SFFF francophone de Cécile Duquenne. Cette fois, il s'agit de SF avec un gout de post-apo et de road trip. 

La loi du Désert, Franck Ferric

Editeur : Edition du Riez
Collection : Brumes Etranges
Année de parution : 2009
Nombre de page : 292

A lire si :
- Vous aimez les road trip
- vous aimez le sable

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les personnages peu fouillés
- Vous cherchez du sentimentalisme

Présentation de l'éditeur

Après des siècles de conflits, le monde n’est plus qu’un vaste désert où des Cités-Etat se sont substituées aux nations. Dans cet univers hostile et décadent, Mathian, soldat dans l’Armée Républicaine de Salina, aidé de son ami Blaine, part à la recherche de son frère Raul, récemment banni de la cité. Ils vont devoir affronter les grands espaces, la chaleur, une violence omniprésente et un adversaire insaisissable : les blafards.

Mon avis

Lorsque j'ouvre un livre venant des éditions du Riez, j'ai tendance à me dire que je ne serais pas déçue, parce que jusque là je ne l'ai jamais été. Et je peux toujours le dire après cette lecture.

L'histoire débute par deux lettres, nous présentant les deux personnages principaux, Raul et Mathian, deux frères. Mathian est dans l'armée, il combat les blafards pour le compte de Salina, la citée-état où il a grandit. Raul lui vit toujours à Salina et se retrouve entraîner dans un attentat contre une imprimerie. Il se fait attraper, juger et condamné à l'exil. En apprenant cela, Mathian déserte pour le retrouver. Commence pour eux deux un voyage au coeur du desert.

Ce livre est un road-trip et d'ailleurs c'est le voyage qui importe ici plutôt que ça finalité. On découvre un monde perdu dans un immense désert qui ne laisse pas la place aux sentiments ou même aux hommes. Tout y est dur, même lorsqu'on vit dans les cités-états. Et pourtant ce monde-là est beau à sa manière.

Mathian ne s'en rentra pas compte. Obsédé par la promesse faite à sa soeur de ramener son frère, il va parcourir le désert sans le voir vraiment. Ce n'est que lorsqu'il arrivera au No man's land qu'il prendra conscience de l'environnement et du pouvoir d'oubli qu'à le desert sur les hommes.

Raul, qui fera une bonne partie du trajet dans un fourgon militaire va avoir le temps de réfléchir, au temps qui passe mais aussi à ce que sont les humains. Après une attaque contre son convoi, il va faire la connaissance d'une blafarde et en apprendra encore plus sur lui, sur les peuples. 

Les deux jeunes gens feront pourtant le même voyage pour en arriver au même endroit, mais ce n'est pas cela qui compte dans ce roman. Chacun d'eux fera son introspection, un second voyage en quelques sortes.

Le style de Franck Ferric est percutant. Il arrive à décrire toute l’âpreté du désert, la violence des hommes sans jamais lassé (non parce que bon on se tape tout de même quasiment 300 pages où il lui faut décrire le sable). Il ne s'encombre pas de fioriture.

L'histoire est écrite au présent, pour nous la faire vivre encore plus intensément. Personnellement, sur moi, ça a bien fonctionné.

Finalement, c'est un gros coup de cœur pour ce livre. Je ne m'y attendais pas vraiment parce que j'avais trouvé le début un peu long.