mercredi 25 janvier 2017

Landslide, Les Foulards Rouges, saison 3, épisode 3, Cécile Duquenne

j'ai enfin fini de lire l'épisode du mois des Foulards Rouges, presque une semaine après sa sortie. Quelques empêchements m'ont obligé à étaler une lecture qui ne me prend normalement que deux jours et encore. Mais en même temps, ça se savoure un épisode des Foulards Rouges, puis faut en profiter.

Landslide, Les Foulards Rouges, saison 3, épisode 3, Cécile Duquenne

diteur : Bragelonne
Colleciton : Snark
Année de parution : 2017
Format : epub

A lire si :
- Vous avez lu et aimé la première et la seconde saisons
- Vous voulez une série qui mélange les genres avec bonheur

A ne pas lire si :
-... (toujours pas trouvé pourquoi il ne faudrait pas les lires, les Foulards Rouges)
- Par contre, si vous n'avez pas lu les deux premières saisons, autant éviter (tout comme de lire mes avis d'ailleurs)

Présentation de l'éditeur :

Retrouvez Lara et Renaud dans la dernière saison des Foulards rouges !

Mon avis

Bon, avant toute chose, on commence par la partie sans spoiler. C'est encore une fois un bon épisode, avec plein de rebondissement, quelques réponses, beaucoup de questions aussi et qui se lit parfaitement. Voilà voilà...  C'est du bon, du lourd et surtout du qui promet une suite explosive.

Bon, voilà qui est fait. A présent passons à un peu plus long et surtout :

/!\ SPOILER (en gros et en rouge, comme ça, vous êtes prévenus !)

S'il y a une chose qu'on apprend au fur et à mesure de l'avancée de cette série et qui pourtant surprend quand même souvent, c'est bien que rien, mais alors rien, ne va comme Lara et Renaud le voudrait. C'est aussi ce qui fait le piment de la série, croire que tout va aller bien quand ce n'est pas du tout le cas. Ainsi, si à la fin de l'épisode deux, ils avaient enfin réussi à entrer dans New Eldorado et à trouver cinq minutes pour se reposer, Cécile Duquenne leur fait un bien sale coup. Nos deux héros sont aux prises avec les Foulards Noirs et doivent fuir avant de se faire reconnaître. 

Cette première partie de l'épisode est juste géniale. Il manquait à la saison deux cette ambiance western que me plaisait tant dans la saison un, elle est revenue à présent. Il faut dire que Bagne s'y prête tout de même mieux que le bush australien (quoique). Mais imaginez donc une bataille de saloon où ça se flingue à tout va, où Lara et Renaud saute du balcon pour attiré au milieu du cercle ennemi... Ca se lit tellement bien, c'est tellement bien fait, tellement imagé qu'on s'y croit vraiment (oui, j'ai adoré ce passage, mais vraiment). La course poursuite qui s'en suit à elle aussi tout du western avec ce petit plus magique qui s'installe. Et les questions qui arrivent avec (on en reparle bientôt). La seconde partie est bien plus calme, on retrouve l'Ibérique Claudia découvrant la présence de Lara et Renaud mais surtout se faire trahir par son second qu'elle compte de toute façon elle-même trahir. Nikki et Fraan essayent toujours de remettre le hubb en fonctionnement tout en se posant quelques questions métaphysiques qui ne sont pas du tout sans fondement. Et enfin l'arrivée de la blonde Claudia, Marine Carax et Tsutsui sur Bagne risquent de changer encore pas mal de chose.

Comme je le disais, cet épisode apporte son petit lot de question. Dont une qui est son importance, mais que sont en train de devenir Lara et Renaud ? On se doute bien que cela a quelque chose à voir avec Bagne mais aussi Evoria (du moins, je suppose), mais heu, on ne sait finalement pas grand chose. Sauf que les changements ont bien lieu et que si pour le moment cela ne semble affecté que leur physique, l'autrice ne va surement pas en rester là. De même, on se demande bien comment une alliance Claudia/Lara/Renaud pourra fonctionner, surtout si en plus de ça, Marine Carax vient y mettre le bout du nez. Et puis, Nikki et Fraan vont-elles enfin dépasser l'état émotionnel dans lequel elles se trouvent toutes les deux pour finalement faire vraiment quelque chose ? (j'adore Nikki, moins Fraan, mais là, vraiment je me demande à quoi elles servent sur Bagne)(heureusement que je sais qu'elles vont servir à quelque chose, mais quoi ? et quand ?). Bon en même temps, ça permet aussi pour toutes les deux de mieux les connaitre, vu qu'elles ne sont là que depuis la saison deux. Quoique je dis ça, mais on en apprend tous les jours aussi sur ceux qui sont là depuis le début.

Au final, c'est donc un épisode équilibré, qui s'est mettre de l'action quand il faut et qui est capable d'être aussi un peu plus calme pour les nerfs du lecteur. Et surtout c'est un épisode sans gros cliffhanger !! (oui, c'est assez rare pour y mettre deux points d'exclamation). Bref, un épisode des plus sympathiques qui augure encore une fois du bon pour la suite et une fin qui risque d'être des plus magistrales.

mardi 24 janvier 2017

Le tournoi des Ombres, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 2, Hervé Jubert

Il est rare que je lise aussi rapidement un tome 2, surtout depuis un ou deux ans. J'ai tellement de série en cours et de tomes à lire... Mais j'ai beaucoup apprécié le premier tome des aventures de Beauregard que finalement, je lis plutôt rapidement le second.

Le tournoi des Ombres, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 2, Hervé Jubert

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2016
Nombres de pages : 336

A lire si :
- Vous voulez du Steampunk
- Vous voulez un récit plutôt exigent
- Vous voulez du mystère

A ne pas lire si :
- Vous voulez une vraie enquête
- Vous  n'avez pas aimé le premier tome

Présentation de l'éditeur : 

Georges Beauregard, l’ingénieur mage, est envoyé à New London en compagnie de Jeanne, son assistante, pour sécuriser la venue d’Obéron III et de l’impératrice Titania. Au terme d’une semaine de festivités, le tunnel sous le détroit sera inauguré.
Beauregard travaillera avec John Dee, le psychomancien de la reine Victoria. Alors que les souverains respectent le programme, le smog s’abat sur la ville. Trois entités insaisissables en profitent pour accomplir un carnage. Mais le véritable ennemi se cache derrière elles. Il s’apprête à frapper l’Empire. Il s’agit d’un enfant. Et il est en colère.

Mon avis

Comme je le disais en intro, j'avais aimé le premier tome des enquêtes de Georges Hercule Bélisaire Beauregard et j'avais plutôt hâte de retrouver l'univers de Hervé Jubert, surtout en sachant qu'il allait délocaliser son petit monde pour New London, à savoir la capitale d'Albion, copie du Londres de Victoria. Bref, si j'aime le Sequana/Paris de cette époque, je crois que j'aime encore plus la capitale anglaise. Mais revenons à ce Tournoi des Ombres.

Beauregard, suite à son succès durant le premier tome, se voit accorder la confiance d'Oberon III et surtout de Titania. Une confiance dont il se serait bien passé, vu que l'empereur est un petit con narquois, la reine une belle manipulatrice et leurs fils est à l'image de son père... Mais il doit faire avec et il va faire avec. C'est donc ainsi qu'il se retrouve avec son assistante à New London pour préparer le terrain aux vues de grandes réjouissances, inauguration du tunnel sous le détroit, de Big Ben et rapprochement des deux pays pas vraiment copains. Il sera aidé dans cette mission par John Dee, psychomancien de génie et espion de la reine Victoria. Mais si tout semble presque bien se passer au départ, ils vont rencontrer quelques problèmes, des activistes, un enfant de 11 ans voulant venger sa famille, le smog et des massacres...

Je dois bien avouer que ce second tome est palpitant. On ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre Beauregard, Jeanne ou Dee. Hervé Jubert n'est pas avare de rebondissement, ni de références historiques ou folklorique. Je l'ai déjà dit dans le tome 1, mais j'adore ce genre de références, surtout que je les comprends pour la plupart. Il est toujours intéressant de tomber sur des personnages ayant exister ou appartenant à la littérature de cette époque. Encore plus lorsque l'auteur s'amuse à les mélanger à la Féerie. Ainsi, un certain auteur (dont je ne dirais pas plus vu qu'il fait parti de l'intrigue de l'un des personnages) voit ses personnages de papier naître dans la vie réelle (et se retrouve avec quelques problèmes à cause de ça), Le Barde (qui n'est autre que Shakespeare) s'allie à Puck pour former le groupe An II, groupe terroriste, Spring Heeled Jack sème la panique en début de roman. J'adore vraiment.

Tout comme les personnages. Nous commençons à connaitre Jeanne et Beauregard. Si je trouve toujours qu'ils se laissent plus porter par les événements qu'autre chose, tout comme dans le tome 1, j'apprécie grandement qu'ils s'étoffent un peu plus. On en apprend d'ailleurs un peu plus sur leurs passés à tous les deux et cela s'avère des plus intéressants. Mais le personnage intéressant c'est bien John Dee. Un mélange entre Sherlock Holmes (à peine nommé d'ailleurs dans le livre et pas dans de très bons termes) et James Bond. Ça donne un homme patriote, séducteur, intelligent, et carrément insupportable, ce qui le rend encore plus attachant Son apprenti, Henry est bien sympathique aussi mais nous n'en voyons pas assez de lui, ce qui est bien dommage (surtout quand on sait de qui il est inspiré). Il en va de même pour l'enfant de 11 ans, qui semble être l'antagoniste principal, qui est lui aussi inspiré d'un personnage que j'aime beaucoup et dont finalement, nous ne saurons pas grand chose.

D'ailleurs, en parlant d'antagonistes... J'ai eu un peu de mal avec ça. En fait, Jubert s'amuse à en sortir un petit nombre, du groupe An II en passant à ce fameux gamin sans vraiment leur offrir de fin. Je suppose que pour le fameux groupe c'est qu'on le reverra à un moment où un autre, pour le gamin, la fin du livre nous dit pourquoi. Mais c'est assez dérangeant. Beauregard, Dee et leurs apprentis partent en chasse, se laissent souvent porter par les événements et tout ça pourquoi ? Ben pas grand chose, on dirait. Je dis bien, on dirait. Parce qu'en fait, si, il se passe beaucoup de chose, surtout pour Beauregard, mais au final, l'enquête, comme dans le tome 1, est secondaire. Un défaut qui se veut donc assumer et qui finalement n'en est plus un. Suffit juste d'avoir l'habitude.

Au final, cette nouvelle immersion dans l'univers de Beauregard m'a tous aussi plu que la précédente. Ah, j'ai juste oublié de dire une chose, qui m'a un peu déçue, plus de notes de bas de pages, c'est dommage, ça faisait aussi partie de l'originalité du premier tome. J'adore vraiment l'univers et le parti pris par l'auteur de faire de ce qui pourrait être des défauts (les personnages qui se laissent guider par les divers événements, une enquête qui finalement n'en est pas vraiment une...) des valeurs sûres dans cette série. 

mercredi 18 janvier 2017

9.99$ La Guerre du livre numérique, Andrew Richard Albanese

J'ai acquis ce livre depuis un moment déjà et je n'avais pas encore pris le temps de me plonger dedans. Il faut dire que je ne suis pas toujours bien disposée pour lire des essais, et que si en plus ça parle justice et autre, il faut vraiment que je suis bien accrochée pour tout comprendre. Mais la question m’intéressant grandement en temps que lectrice de numérique, utilisatrice à la fois d'Apple et de Kindle, je me suis dit qu'il étant temps.

9.99$ La Guerre du livre numérique, Andrew Richard Albanese

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014 
Format : epub

A lire si :
- Le sujet vous interesse
- Vous appréciez lire des essais

A ne pas lire si :
- Vous n'en avez rien à faire.

Présentation de l'éditeur : 

Comment Apple, Amazon et les six plus gros éditeurs américains ont transformé le marché du livre numérique en l’espace d’une nuit.
Pour tout comprendre au marché du livre numérique et anticiper les changements à venir. Un document indispensable, par Andrew Albanese, spécialiste de l'édition numérique et Senior Writer de Publishers Weekly.
Le compte-rendu des évènements retracés dans cet ouvrage est issu de témoignages, documents et preuves recueillis lors du procès d’Apple sur le prix du livre numérique. Nous avisons notre lecteur que certaines de ces preuves sont restées censurées ou cachées au grand public ; qui plus est, comme dans tout procès, le contexte précis de ces retranscriptions de témoignages peut faire débat. À travers ce récit, apparaît le tableau saisissant et détaillé de ce mois de janvier 2010 qui devait bouleverser les fondements du marché du livre numérique américain.

Mon avis

Lorsqu'on lit en numérique, du moins, moi, j'ai souvent tendance à râler contre le prix (sauf pour quelques maisons d'éditions, souvent qualifiées de petites qui font un réel effort sur leur prix par rapport aux papiers (Walrus qui ne fait que du numérique, les Editions du Riez, Voy'el et j'en passe, en plus gros Bragelonne). Je n'arrive souvent pas à comprendre comment un livre numérique peut être plus cher que la version poche du même texte. C'est un problème assez français, vu notre législation, le prix unique du livre, la loi Lang ainsi que celle sur le numérique (je n'entrerais pas dans les détails, je n'y comprends pas grand chose à vrai dire). Aux USA, c'est un peu différent. Là où chez nous ce sont les éditeurs qui fixent leur prix qui restera unique partout, chez eux, ce sont plutôt les distributeurs qui fixent le prix (en gros, idem pour l'explication, je ne suis pas vraiment dans ce domaine). 

C'est ainsi que lorsqu'Amazon lança son Kindle, il réussit à faire signer aux Big Six (les grands six groupes d'éditeurs des USA) un contrat de distributeur leur permettant de vendre les livres numérique à 9,99$. Un prix dérisoire qui va leur permettre de prendre le monopole du marché alors naissant. Ce contrat et surtout le prix faisait grincer les dents des editeurs mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Après quelques tentatives pas vraiment fructueuses, ils en étaient presque à laisser faire Amazon.

Et alors arrivés Apple et son futur Ipad. Nous sommes fin 2010, Jobs veut se lancer dans le marché du livre numérique. Pour cela, son entreprise va tout faire pour faire signer des contrats d'agence (soit les mêmes que les librairies physiques) avec clause pour pouvoir diminuer le prix si un concurrent vend moins cher aux Big Six tout en leur promettant qu'ainsi ils couleront la politique du prix d'Amazon, puisqu'eux seront dans l'obligation de vendre plus cher avec le contrat d'agence. L'offre est alléchante et les éditeurs se laissent prendre dans les filets d'Apple. Sauf que ça ne va pas aussi bien passé que ça, puisque l'état fera un procès à Apple sur le prix des livres numériques. 

Albanese va relater tout cela, se servant de mail, de transcription du procès... Forcément, il raconte ça beaucoup mieux que moi. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce livre, c'est vraiment l’enchaînement des opérations et comment Apple et les éditeurs ont violé la loi Antitrust. Et il n'y a pas besoin de s'y connaitre en juridique pour comprendre les explications de l'auteur. On suit ça comme un roman policier, se demandant ce qu'il va se passer, comment les éditeurs vont réagir, comment Amazon surtout va réagir. Et si l’enchaînement est logique, on reste tout de même surpris par ce que l'on peut apprendre sur l'élaboration d'un contrat et surtout d'une attaque en règle contre un monopole, puisque monopole d'Amazon il y avait.

Au final, le procès aura fait grand bruit et Apple le perdra. Mais sont-ils réellement de grands perdants ? Je n'en suis pas si sûre. Ils auront réussi à changer la donne sur le marché du livre numérique et à s'y imposer sans pour autant en acquérir le monopole. Amazon se verra obliger d'abandonner sa politique de prix à 9.99$. Sont-ils perdant eux-aussi, du coup ? Non, puisqu'ils pourront toujours faire des promotions sur les livres numériques, en vendant ainsi toujours plus. Même les éditeurs ne seront pas perdants. Ni gagnant. On retiendra surtout cela, pas de vrai gagnant, si ce n'est peut-être quelques lecteurs et l'état fédéral. 

C'est une étude qui m'a vraiment passionné, entrer, même si ce n'est que par des bribes de mails, de conversation..., dans la tête de grands groupes comme Amazon ou Apple ou même l'un des big six est vraiment fort sympathiques. Tout comme il est bien de comprendre pourquoi on paye les livres numériques à ces prix-là (oui, enfin, pas en france donc, vu que ni Amazon ni Apple ne peuvent fixer le prix du livre)(par contre, ils peuvent faire des promos un peu comme ils veulent apparemment)(enfin, il me semble). C'est à lire pour sa culture personnelle mais pas que je pense. En tout cas, des études comme ça, je veux bien en lire d'autres.

lundi 16 janvier 2017

Les Ombres de Wielstadt, Cycle de Wielstadt, tome 1, Pierre Pevel

Je n'ai pas lu de Pevel depuis un moment (juin). Ça me manquait. En fait, je crois que ce qui me manquait surtout c'était l'ambiance cape et épée après avoir fini le Vicomte de Bragelonne. Et comme j'ai quelques Pevel dans ma PAL, autant en profiter. Et surtout, autant lire ma PAL Pevel avant de me faire la relecture des Lames du Cardinal dont j'ai acquis pour Noel la superbe intégrale des 10 ans (et qu'il faut que je relise avant de me lancer dans la suite qui n'en est pas une).

Les Ombres de Wielstadt, Cycle de Wielstadt, tome 1, Pierre Pevel

Editeur : Bragelonne
Collection : fantastique
Année de parution : 2013 pour le numérique
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez une aventure mêlant histoire et fantastique
- Vous voulez un héro un peu mystérieux
- Vous voulez des rebondissements

A ne pas lire si :
- Vous voulez du pur cape et épée
- Vous aimez tout comprendre d'un coup

Présentation de l'éditeur : 

Hiver 1620. Une guerre qui va durer trente ans ravage le Saint-Empire romain germanique. Mais le chevalier Krantz, aprés une mission au service des Templiers est de retour dans la cité de Wielstadt, protégée par un mystérieux dragon volant qui, depuis quelque temps, ne suffit plus à la tâche. Les catholiques se méfient des protestants, lesquels se méfient des juifs, qui se méfient de tout le monde. La nuit, les ombres se multiplient : des goules pillent et assassinent, répandant la terreur dans la ville. Contre ces créatures du Mal, Krantz mène un chasse frénétique, riche de sa seule rapière, de la magie cabalistique et de quelques alliés de marque : la cour des miracles, les centaures, les faunes et surtout la minuscule fée Chandelle. Krantz est un croisé, un exorciste en armes ; il aura fort à faire avec les ordres militaires, les sociétés secrètes (la Sainte Vehme !) et plus simplement les traîtres de tout poil qui complotent contre son monde et ne songent qu'à d'obscures vengeances. Wielstadt, c'est le croisement improbable de Disneyland et du château du comte Dracula. Pour tout dire, un classique de la génération de Tim Burton

Mon avis

Ah, cette quatrième de couverture. Elle donne envie quand même, surtout avec la mention de Tim Burton dedans. Bon, du Burton, je l'avoue, je n'en ai pas beaucoup vu. L'ambiance peut-être ? Et encore. Tout comme pour le croisement entre Disneyland et le château du comte Dracula. J'ai vu mieux que ça.

Nous sommes en 1620, durant l'hiver à Wielstadt, ville imaginaire se trouvant en Allemagne. Une allemagne qui ne s'appelle pas encore comme ça, et qui subit le début des Guerres de Bohème (je vous ai mis le lien Wiki qui explique ça bien mieux que moi). En fait, nous sommes juste après la bataille de la Montagne Blanche, qui signa une défaite pour les protestants. Voilà pour le contexte historique. Nous avons donc un Saint Empire en guerre, catholique contre protestant (en gros) et une ville, Wielstadt qui accueille les deux dans une à peu prés parfaite intelligence. Mais si les guerres de religions n'arrivent pas encore dans la ville, protégée par un Dragon attaquant toutes armées voulant s'en prendre à elle, elle n'est pas à l'abri du danger.

Si Wielstadt semble à l'abri de la guerre, elle ne l'est pas de ce qui se trame entre ses murs. L'Ombre guette, attend son heure, envoie ses monstres et autres démons. Un homme combat les séides de l'Ombre, apparemment seul. Cet homme, c'est le chevalier Kantz dont nous ne savons pas grand chose au départ, juste qu'il combat l'Ombre, que l'on pourrait voir comme les forces du Mal, du moins ce qui vient des Enfers ou des Limbes. Or le chevalier est appelé à l'aide par le Guet pour résoudre une série de crimes sanglant et bien barbare. Nous allons donc le suivre dans son enquête et plonger avec lui dans l'horreur.

Enfin, l'horreur. Si ce n'est quelques passages et descriptions un peu gore des meurtres ou des goules, il n'y pas vraiment de sang ou de chose vraiment horrifique. Même l'exorcisme du début ne l'est pas vraiment ( ou alors, je suis devenue clairement insensible à tout ça). Par contre, il n'y a pas à dire, l'ambiance dans Wielstadt, hivernale et plutôt sombre, elle, m'a beaucoup plus plus. Pevel joue beaucoup sur l'ambiance, le brouillard, le vent, la neige. Et du coup, on s'y croirait vraiment. Peut-être pour ça que la quatrième parle de Burton. Et cette ambiance colle parfaitement avec son histoire. Une histoire que j'aurais eu bien plus de mal à suivre si nous avions été en plein été.

D'ailleurs, on en parle de l'histoire ? Elle est plutôt bien foutue, tout en mystère, comme son personnage principal. Ce que j'ai apprécié, c'est que nous ayons parfois la vision des "méchants" de l'histoire sans toutefois tout y comprendre. Pevel distille ses informations au fur et à mesure, soulignant les liens de manière parfois un peu trop subtile, usant parfois d'effet de suspenses (qui servent pas à grand chose avec moi, vu qu'à chaque fois, j'ai deviné ce qu'il allait faire). Du coup, on avance souvent en aveugle, autant que Kantz, chose plutôt appréciable. Tout comme lui, on comprend vraiment à la fin ce qu'il se passe réellement. Certaines révélations semblent parfois arriver comme un cheveux sur la soupe alors que pas du tout, on aurait pu le voir venir depuis un moment (et on le voit venir si on fait attention aux détails). Chose appréciable aussi, la partie fantastique de l'histoire. On pense bien sûr au dragon au dessus de la ville, mais celui-ci semble pour le moment n'être qu'un "figurant". Non, c'est tout le folklore qui est fantastique. Ainsi Kantz va recueillir une fée demoiselle (qui m'a bien fait rire souvent), des faunes, des goules (moins drôle d'un coup, n'est-ce pas) et j'en passe. J'aime cette incursion du fantastique dans ce qui aurait du être le réel. Surtout quand cela semble aussi naturel (un peu comme dans le Paris des Merveilles quoi)

Au final, ce premier tome, qui est vraiment un tome d'introduction (on découvre un certain paquet de personnages qui, je l'espère, seront-là par la suite pour certain), est vraiment sympathique. J'ai adoré le mélange historique-fantastique, toujours bien mené et parfaitement intégré. L'histoire est bien menée, avec une ambiance assez sombre comme je peux les aimer et quelques touches d'humour bien placé (Chandelle et sa mémorable cuite...). Les personnages, même si on se focalise un peu trop sur Kantz (en même temps, c'est le perso principal), ont l'air intéressant pour la plupart, bien que j'aurais voulu en voir certain un peu plus. Au final, je vais donc continuer la série parce que je suis sûre qu'elle est fort bien (pis, c'est Pevel, quoi)

mardi 10 janvier 2017

La Fin du Monde, Fabrice Colin

Comme à chaque début d'année, j'essaie d'éliminer quelques vieux livres de la PAL. Il faut bien commencer par quelque chose et autant que je commence l'année avec les vieilleries. Celle-ci est resté longtemps dans ma PAL pour une raison très bête, j'ai su que c'était une première partie et que la suite n'allait surement jamais être publiée environ deux jours après l'avoir acheté. Bref, ça m'a un peu coupé dans l'envie de découvrir ce roman-là. Mais faut bien qu'il sorte de la PAL tout de même, alors, c'est parti.

La Fin du Monde, Fabrice Colin

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 216

A lire si :
- Vous voulez un roman jeunesse plutôt dur
- Vous voulez de pré-apocalypse et de l'apocalypse aussi

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les romans choraux
- Vous voulez la suite...

Présentation de l'éditeur :

Lorsque la première bombe atomique explose au-dessus de San Francisco, Jim Thompson veut croire qu'un avenir existe encore. Hélas! Aux quatre coins du globe, une guerre nucléaire totale se propage. L'un après l'autre, tous les pays sont rayés de la carte : le pire des scénarios est devenu réalité. Chine, Egypte, France, Etats-Unis... Séparés par des milliers de kilomètres, quatre adolescents aux destins mystérieusement liés s'efforcent d'échapper à l'inéluctable et de rallier une base secrète du Groenland. Mais peut-on survivre à la fin du monde?

Mon avis

Lorsque j'ai acheté ce roman, je ne savais pas du tout qu'il aurait pu y avoir une suite. D'ailleurs, il y a une suite, juste qu'elle n'est pas éditée et qu'elle ne le sera peut-être pas. La raison est simple, Mango Jeunesse a changé sa ligne éditorial entre la publication de La Fin du Monde et la fin de l'écriture d'Après. Du moins, ce sont les infos que j'ai réussi à récupérer ici ou là. Mais ces informations là avaient suffit à me refroidir quant à ma lecture. Justement parce que je ne savais pas comment finirait le roman ni même si un jour on aura la suite. Et rester sur ma fin est une chose que j'apprécie guère.Et puis, finalement, j'ai lu La Fin du Monde. Parce que je n'aime pas voir traîner des livres trop longtemps (tout est relatif hein) dans ma PAL. Et l'histoire m'a entraînée.

Nous sommes à la vielle d'une attaque nucléaire mondiale. La plupart des pays semblent être en guère, occident contre orient, bref, conflit comme nous pouvons en voir dès à présent. Mais là, tout va dégénérer. Les USA vont être attaqués à la bombe atomique, ils vont répondre et le feu va être mis au planche, détruisant quasiment toute la population mondiale, tous les animaux et toutes les plantes. Sauf que ça, peu de personne le savent. Seuls les dirigeants sont au courant, et peut-être d'autres, personnes haut-placées ou grands scientifiques... 

On ne va pas suivre les privilégiés de l'affaire, ni des militaires, ni des dirigeants. Fabrice Colin nous fait suivre quatre jeune gens d'environ 17 ans : Jim, fils d'un sénateur américain, François, français et ami de Jim, Xian, chinois dont le père a une liaison avec la mère de François et Hafsa, égyptienne ayant appartenue au groupe Al-Qaida et protégée de Thompson, le père de Jim. Chacun d'eux est relié à l'autre d'une manière ou d'une autre, chacun d'eux va vivre cette apocalypse de différente façon, mais surtout, ils vont essayer de s'en sortir par tous les moyens possibles. 

Il y a deux choses vraiment bien dans le roman. La première, c'est forcément l'histoire. Il est rare que l'on parle apocalypse nucléaire dans un roman pour la jeunesse. Fabrice Colin choisit de ne pas parler de ce qu'il a pu se passé avant entre les divers pays, nous ne savons pas qui est en guerre contre qui, qui a décidé d'appuyer sur le "bouton rouge", ni même pourquoi. Il s’intéresse plus aux conséquences à un niveau plus terre à terre, plus proche de nous. Et pour cela, il utilise quatre personnages vivant dans des endroits bien différents et surtout ayant des points de vue bien différent. C'est là que j'arrive au second point de fort bien, les personnages.

J'ai apprécié que Fabrice Colin utilise quatre personnes venant d'horizons différents et voyant le monde de différentes façons. J'ai encore plus apprécié que les personnages soient racisés et que cela n'est pas fait juste pour mettre de la couleur. J'apprécie que les cultures soient bien employées comme elles le sont ici. L'exemple le plus flagrant pour moi, c'est bien Hafsa, cette jeune femme qui a voulu commettre un attentat suicide, qui explique pourquoi des années après et qui petit à petit se remet en question sans toutefois perdre la foi en son Dieu. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié parce que justement, elle garde ses convictions tout essayant d'évoluer dans un sens qui lui semble bon à elle (et pas qui semble bon à l'occidental que nous sommes). Je l'ai trouvé vraiment complexe et bien foutue comme personnage, bien plus que Jim ou François par exemple, qui m'ont semblé parfois trop être les occidentaux "de base" ou encore Xian, dont la nationalité ou la religion semble peu évidente si on lui enlève son road-trip de la Chine vers la Sibérie. D'ailleurs, le personnage de Xian est un personnage vraiment intéressant à la base, malheureusement, je le trouve un peu en dessous de ce qu'il aurait pu être (petit génie chinois qui va devoir survivre et qui va prendre en charge une petite fille de 5 ans après la mort des parents de celle-ci, bref, de quoi en faire un personnage remarquable et qui finalement tombe un peu à l'eau pour moi). 

Et puis, parce qu'il faut bien parler de choses facheuses, il y a la fin. Du moins les quelques derniers paragraphes. Si le livre pourrait presque se lire tel un one-shot, Fabrice Colin installe sa suite en nous posant des questions et en promettant d'y répondre dans Après, la suite. Une suite qui arrivera peut-être un jour ou peut-être pas. Or, il nous laisse vraiment avec pas mal de question à la fin du roman. Dont une, qui me fait me demander si la suite ne virera pas SF à aliens (ce qui serait peut-être dommage d'ailleurs, si c'était le cas). Et personnellement, ça m’ennuie vraiment, même si ce n'est pas la faute de l'auteur (pas entièrement en fait). 

Au final, le livre est vraiment interessant dans sa gestion de la crise et avec ses personnages tous bien différents que les autres. Pour un roman jeunesse je le trouve sombre à souhait et plutôt intelligent. Je déplore juste le manque de la suite et certains personnages parfois trop facile. Il n'en reste pas moins que c'est une lecture plaisante et qui fait réfléchir sur les conséquences de nos gestes. J'espère qu'un jour, la suite trouvera éditeur.


mardi 3 janvier 2017

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

J'aurais mis un long moment pour lire ce roman. Vraiment long puisqu'il a été commencé en octobre. Mais d'après mon Kindle, il fallait environ 50h de lecture pour le lire. 50h. C'est long, tout de même. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pour le moment le plus long livre que j'ai pu lire (sans compter les intégrales de séries). En papier, il fait tout de même 1710 pages (dans l'idée, les trois tomes du Seigneur des Anneaux en font moins). Bref, ce fut long, mais absolument pas laborieux.

Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas

Editeur : Bibebool
Collection : /
Année de parution : 1847
Format : epub


A lire si :
- Vous avez aimé les Trois Mousquetaires
- Vous voulez de l'aventure

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de personnages féminins
- Vous voulez un livre simple à lire

présentation de l'éditeur : 

Le Vicomte de Bragelonne est la dernière partie de la trilogie des Mousquetaires et fait suite aux Trois Mousquetaires et à Vingt ans après. L'histoire se passe dans sous le règne personnel de Louis XIV. Raoul, vicomte de Bragelonne et fils d'Athos, meurt à la guerre suite à la trahison de sa fiancée Louise de la Vallière devenue maîtresse du roi. De multiples intrigues se trament alors notamment au travers de la rébellion menée par les Jésuites.

Mon avis

Je me suis rendue compte que cela faisait presque une année que j'étais en compagnie des Mousquetaires du roi. J'ai commencé Les Trois Mousquetaires en Mars, après avoir reçu mon Kindle. J'ai lu les trois tomes en 2016 donc. Trois tomes qui m'ont embarqué durant des mois. 

Le Vicomte de Bragelonne clôture donc cette aventure. Nous retrouvons D'Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, Raoul et quelques autres environ trente cinq ans après le début des trois mousquetaires, soit quinze ans après Vingt Ans après

Le roman porte mal son nom. Bien que Raoul, Vicomte de Bragelonne et fils d'Athos soit bien présent et cela sur environ la moitié des pages du roman, il n'est pas le héros de l'histoire. D'ailleurs, il faut bien le dire, nos quatre amis ne le sont pas vraiment non plus. Ce Vicomte de Bragelonne a pour héros sa majesté Louis XIV. Nous passons énormement de temps à sa cour, découvrant les intrigues de celle-ci et le voyant devenir le roi dont l'histoire gardera la trace. Tout, absolument tout, ce qu'il se passe dans le roman a un rapport avec Louis XIV.

Pour tout dire, c'est un peu dérangeant. J'étais habituée à suivre les aventures des quatre compères, je me retrouve à suivre la vie à la cour. Des batailles, des combats à l'épée, je n'en est que peu trouvé. Par contre, bienvenue les intrigues politiques, les secrets, les manigances. Ce n'est pas que cela me déplaise, loin de là, juste que sur le coup, c'est perturbant. Mais Dumas nous avait un peu préparé à cela avec Vingt Après, que je sentais déjà plus pessimiste que son prédécesseur. Le Vicomte de Bragelonne n'est pas pessimiste mais plutôt mélancolique. On y sent la fin des hommes comme nos quatre amis, de cette noblesse d'épée qui laisse la place à la noblesse de cour, celle qui intrigue mais surtout celle sur laquelle compte bien commandé le roi. Et malgré de nombreuses intrigues mettant en scène D'Artagnan ou/et ses amis, on en revient toujours à la cour de France.

Une cour où Raoul semble bien étrange par rapport aux autres. Élevé par Athos mais aussi finalement par les trois autres, il a encore à cœur l'honneur et les vertus qu'a son père. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié par sa candeur, sa naïveté mais surtout par son sens de l'honneur. Il m'a beaucoup fait penser à son père à ce niveau-là. Et surement parce qu'Athos restera mon mousquetaire préféré, son fils est aussi un personnage que j'adore. Il est tellement "frais" par rapport à tous ceux qui gravitent autours de lui. Même de Guiche que j'avais plutôt apprécié dans le roman précédent m'a paru trop intriguant. 

Et que dire des mousquetaires. D'Artagnan se rend compte petit à petit que les gens de sa trempe ne sont plus vraiment présent. Porthos suit Aramis sans trop poser de question, juste heureux d'avoir un peu d'action dans une vie qu'il a voulu mais qui lui semble un peu trop morne. Athos se retire petit à petit, peut-être finalement est-il celui qui a le mieux compris ce qu'il arriverait à des gens de leur espèce. Quant à Aramis, devenu evêque de Vannes puis Général des jésuites, il est celui qui semble de premier abord réussir le mieux sa reconversion. Mais seulement de premier abord comme le montrera le roman. Car, s'il sera le seul survivant de l'aventure, il sera peut-être aussi celui qui aura le plus perdu, malgré un bon statut et quelques richesses, il ne saurait être celui qu'il a été. 

Mais à côté d'eux, il y a tous les courtisans, le roi, les reines, Madame et j'en passe. Si certains ne sont là que pour faire figuration (j'aurais voulu voir un peu plus les épicuriens par exemple), les autres sont bien présents et font le sel du roman. Il est vrai que voir le roi et La Vallière, fiancée à Raoul, tomber amoureux alors que la jeune femme devait servir de paravent aux amours du dit roi et de Madame est fort intéressant, tout comme les intrigues de Madame ou celle de Colbert. Mais il m'a manqué les duels, les beaux échanges de paroles, les railleries des mousquetaires. Il manque aussi, je trouve un vrai adversaire. Monsieur Fouquet n'en est pas un et je n'arrive pas à me dire qu'Aramis l'est (même s'il remplace Louis XIV par son frère jumeaux). 

Malgré ce petit point un peu négatif, j'ai vraiment beaucoup aimé ces dernières aventures. Je trouve que ce Vicomte de Bragelonne clôt parfaitement l'aventure entière. J'ai même versé ma petite larme (mais la fin quoi... J'avais beau savoir que ça finirait par quelques morts, je n'ai pu m'empêcher d'être triste)(celle de Porthos, je crois, fut l'une des plus émouvantes pour moi). Alexandre Dumas a su faire vivre ses personnages sur pas moins de trente cinq ans, les rendant toujours plus vrais. 

Avant de conclure cet avis, parlons d'ailleurs de tout le cycle. Dumas était un auteur génial qui n'aurait rien à envier à nos scénaristes de maintenant. Ses trois feuilletons-là sont justes géniaux par leur modernité (je rappelle qu'ils ont tout de même presque deux siècles), par la manière dont les intrigues s'imbriquent les unes ou autres, par le traitement des personnages et celui de leur époque. Je me sens à présent bien seule maintenant que j'ai refermé ce dernier roman. D'Artagnan et ses amis vont me manquer. 

Bref, vous l'aurez compris, je suis complétement sous le charme de toute la trilogie et j'ai hâte de m'y replonger dans un temps plus ou moins éloigné.

Bilan livresque 2016 et bonnes résolutions 2017

Bonjour,

Je vous souhaite à tous une bonne année 2017.

Pour bien la commencer, voici le bilan de l'année dernière et les bonnes résolutions livresques de 2017. Ce n'est pas forcément un article que j'apprécie énormément faire tant il me prend du temps mais je le trouve fort pratique pour pouvoir remettre un peu tout à plat pour l'année à venir.

Commençons par le bilan :

Bilan 2016

✔ Cette année, j'ai lu à peine 92 livres. 30 livres de moins que l'année dernières. Alors pourquoi un tel écart ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais du tout. Enfin si un peu quand même. Netflix et quelques séries auront eu raison de quelques soirées de lectures. Netflix, c'est le mal, il n'y pas à dire.

✔ Parmi ces 92 livres, il y aura eu 55 livres papiers et 37 en numériques. D'ailleurs, il y a eu du nouveau pour le numérique puisque Chéri m'a offert un Kindle en mars pour mon anniversaire. Le changement de format de lecture s'est fait tranquillement. Et je dois avouer que je préfère vraiment lire sur le Kindle que sur l'Ipad. Le rétroéclairage me bousillait vraiment les yeux. Je n'ai pourtant pas arrêter de lire sur l'Iphone, surtout le matin avant d'aller bosser. Le kindle sort finalement rarement de la maison.

✔ Niveau auteur, j'ai beaucoup moins voyagé que l'année précédentes. 38 français, une Belge, 19 américains, 13 anglais, 3 italiens, 2 autrichiens, 2 japonais. Je reste toujours dans mes pays de prédilection.

✔ Niveau genre, on retrouve presque toujours la même chose. 23 livres fantastiques, 15 en fantasy, 18 en SF, 7 jeunesse/Young-adults, 7 historiques, 5 romances (tout de même, moi qui ai toujours un peu de mal avec ce genre-là), 13 classiques, 8 contemporains. C'est marrant, dans ma tête, il m'a semblé avoir lu plus de livres de littérature blanche que ça. Par contre, seulement une bande dessinée et 6 mangas. Ca ne fait pas vraiment beaucoup ça.

✔ Niveau série, j'ai pas vraiment fait attention, en fait. Je me suis retenue d'en commencer certaines, mais il ne me semble pas en avoir vraiment fini... J'ai un peu arrêté le compte là-dessus, trouvant que ça me déranger finalement plus qu'autre chose. Tant pis si je commence des milliers de séries en même temps. En ce qui concerne la Roue du Temps, je n'ai lu qu'un tome en 2016, il est possible que ce soit pareil en 2017. Je vous avoue que j'attends vraiment avec impatience que Bragelonne sorte enfin les derniers tomes. Malheureusement pour moi, ce ne sera pas le cas cette année encore.

✔ Pour la PAL, c'est un peu pareil. J'ai un peu moins acheté en papier cette année, je me suis fais plaisir en numérique par contre. Cette année, je devrais faire un peu pareil. J'ai oublié de compter combien de livre il pouvait y avoir dedans. J'ai même oublié d'en mettre dans la page PAL du blog. Il faut que je rattrape un peu tout ça.

✔ Je n'ai eu que neuf coup de cœur cette année. Pas beaucoup, mais finalement, avec 30 livres en moins par rapport à l'année dernière, c'est pas mal. On y retrouve le premier tome de Saving Paradise de Syven, l'IRL d'Agnès Marot, le Mémorex de Cindy Van Wilder ou encore Marina Bellezza de Silvia Avalonne (le gros coup de coeur de cette année) et Ocean Mer d'Alessandro Barrico. On retrouve aussi le début de la saison trois des Foulards Rouges dont j'ai très hâte de lire la suite.

✔ J'ai une nouvelle bibliothèque ! En réalité, elle n'est pas neuve, ni vraiment nouvelle. J'ai déménagé cet été, ayant acheté la maison de ma grand-mère. Et parmi les meubles qui y sont restés, il y a la bibliothèque en bois que mon grand-père paternel avait construite. Elle est magnifique et forme un véritable écrin pour mes bouquins. 

Les résolutions de 2017

Parce que le bilan, c'est bien, mais les résolutions c'est mieux ! Non, je plaisante. Je ne suis pas vraiment du genre à les tenir. Elles sont juste là pour donner un objectif à cette année livresque. Un objectif plutôt vague d'ailleurs.

Faire baisser la PAL. Oui, encore et toujours cette résolution-là mais il faut dire qu'elle est tout de même importante. Et surtout jamais tenue...

✔ Lire 100 bouquins sur l'année. Vu que je n'ai pas réussi cette année à pas grand chose près, cela sera peut-être le cas en 2017

 Continuez les découvertes, comme j'ai pu le faire cette année. Sans parler des auteurs, voir plus de "pays" aussi. Je me cantonne toujours aux mêmes pays et je voudrais en voir plus. Cette année, j'aimerais bien faire entrer des auteurs africains dans ma bibliothèque, ainsi que des auteurs sud-américains. Je n'en lis jamais, tant je suis habituée à certains rayons chez la libraire. Il faut que ça change. 

Lire plus de livres de différentes cultures mais avec des personnages qui ne soient pas toujours blanc et hétéro. Parce que je trouve ça important, la diversification, et qu'en plus de ça, il faut bien dire que le monde n'est pas fait de blancs hétéros. Tout le monde devrait être représentés dans les livres (et à la télé, dans les magazines, les divers médias et j'en passe). 

 Lire un peu plus de non fiction, parce que j'adore ça mais que ça passe toujours après la fiction.

✔ Continuer à faire régulièrement le tri dans les étagères, pour gagner de la place et faire plaisir à certain. Surtout que cette année, j'ai changé de bibliothèque et qu'elle est déjà remplie presque à ras-bord.