lundi 16 janvier 2017

Les Ombres de Wielstadt, Cycle de Wielstadt, tome 1, Pierre Pevel

Je n'ai pas lu de Pevel depuis un moment (juin). Ça me manquait. En fait, je crois que ce qui me manquait surtout c'était l'ambiance cape et épée après avoir fini le Vicomte de Bragelonne. Et comme j'ai quelques Pevel dans ma PAL, autant en profiter. Et surtout, autant lire ma PAL Pevel avant de me faire la relecture des Lames du Cardinal dont j'ai acquis pour Noel la superbe intégrale des 10 ans (et qu'il faut que je relise avant de me lancer dans la suite qui n'en est pas une).

Les Ombres de Wielstadt, Cycle de Wielstadt, tome 1, Pierre Pevel

Editeur : Bragelonne
Collection : fantastique
Année de parution : 2013 pour le numérique
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez une aventure mêlant histoire et fantastique
- Vous voulez un héro un peu mystérieux
- Vous voulez des rebondissements

A ne pas lire si :
- Vous voulez du pur cape et épée
- Vous aimez tout comprendre d'un coup

Présentation de l'éditeur : 

Hiver 1620. Une guerre qui va durer trente ans ravage le Saint-Empire romain germanique. Mais le chevalier Krantz, aprés une mission au service des Templiers est de retour dans la cité de Wielstadt, protégée par un mystérieux dragon volant qui, depuis quelque temps, ne suffit plus à la tâche. Les catholiques se méfient des protestants, lesquels se méfient des juifs, qui se méfient de tout le monde. La nuit, les ombres se multiplient : des goules pillent et assassinent, répandant la terreur dans la ville. Contre ces créatures du Mal, Krantz mène un chasse frénétique, riche de sa seule rapière, de la magie cabalistique et de quelques alliés de marque : la cour des miracles, les centaures, les faunes et surtout la minuscule fée Chandelle. Krantz est un croisé, un exorciste en armes ; il aura fort à faire avec les ordres militaires, les sociétés secrètes (la Sainte Vehme !) et plus simplement les traîtres de tout poil qui complotent contre son monde et ne songent qu'à d'obscures vengeances. Wielstadt, c'est le croisement improbable de Disneyland et du château du comte Dracula. Pour tout dire, un classique de la génération de Tim Burton

Mon avis

Ah, cette quatrième de couverture. Elle donne envie quand même, surtout avec la mention de Tim Burton dedans. Bon, du Burton, je l'avoue, je n'en ai pas beaucoup vu. L'ambiance peut-être ? Et encore. Tout comme pour le croisement entre Disneyland et le château du comte Dracula. J'ai vu mieux que ça.

Nous sommes en 1620, durant l'hiver à Wielstadt, ville imaginaire se trouvant en Allemagne. Une allemagne qui ne s'appelle pas encore comme ça, et qui subit le début des Guerres de Bohème (je vous ai mis le lien Wiki qui explique ça bien mieux que moi). En fait, nous sommes juste après la bataille de la Montagne Blanche, qui signa une défaite pour les protestants. Voilà pour le contexte historique. Nous avons donc un Saint Empire en guerre, catholique contre protestant (en gros) et une ville, Wielstadt qui accueille les deux dans une à peu prés parfaite intelligence. Mais si les guerres de religions n'arrivent pas encore dans la ville, protégée par un Dragon attaquant toutes armées voulant s'en prendre à elle, elle n'est pas à l'abri du danger.

Si Wielstadt semble à l'abri de la guerre, elle ne l'est pas de ce qui se trame entre ses murs. L'Ombre guette, attend son heure, envoie ses monstres et autres démons. Un homme combat les séides de l'Ombre, apparemment seul. Cet homme, c'est le chevalier Kantz dont nous ne savons pas grand chose au départ, juste qu'il combat l'Ombre, que l'on pourrait voir comme les forces du Mal, du moins ce qui vient des Enfers ou des Limbes. Or le chevalier est appelé à l'aide par le Guet pour résoudre une série de crimes sanglant et bien barbare. Nous allons donc le suivre dans son enquête et plonger avec lui dans l'horreur.

Enfin, l'horreur. Si ce n'est quelques passages et descriptions un peu gore des meurtres ou des goules, il n'y pas vraiment de sang ou de chose vraiment horrifique. Même l'exorcisme du début ne l'est pas vraiment ( ou alors, je suis devenue clairement insensible à tout ça). Par contre, il n'y a pas à dire, l'ambiance dans Wielstadt, hivernale et plutôt sombre, elle, m'a beaucoup plus plus. Pevel joue beaucoup sur l'ambiance, le brouillard, le vent, la neige. Et du coup, on s'y croirait vraiment. Peut-être pour ça que la quatrième parle de Burton. Et cette ambiance colle parfaitement avec son histoire. Une histoire que j'aurais eu bien plus de mal à suivre si nous avions été en plein été.

D'ailleurs, on en parle de l'histoire ? Elle est plutôt bien foutue, tout en mystère, comme son personnage principal. Ce que j'ai apprécié, c'est que nous ayons parfois la vision des "méchants" de l'histoire sans toutefois tout y comprendre. Pevel distille ses informations au fur et à mesure, soulignant les liens de manière parfois un peu trop subtile, usant parfois d'effet de suspenses (qui servent pas à grand chose avec moi, vu qu'à chaque fois, j'ai deviné ce qu'il allait faire). Du coup, on avance souvent en aveugle, autant que Kantz, chose plutôt appréciable. Tout comme lui, on comprend vraiment à la fin ce qu'il se passe réellement. Certaines révélations semblent parfois arriver comme un cheveux sur la soupe alors que pas du tout, on aurait pu le voir venir depuis un moment (et on le voit venir si on fait attention aux détails). Chose appréciable aussi, la partie fantastique de l'histoire. On pense bien sûr au dragon au dessus de la ville, mais celui-ci semble pour le moment n'être qu'un "figurant". Non, c'est tout le folklore qui est fantastique. Ainsi Kantz va recueillir une fée demoiselle (qui m'a bien fait rire souvent), des faunes, des goules (moins drôle d'un coup, n'est-ce pas) et j'en passe. J'aime cette incursion du fantastique dans ce qui aurait du être le réel. Surtout quand cela semble aussi naturel (un peu comme dans le Paris des Merveilles quoi)

Au final, ce premier tome, qui est vraiment un tome d'introduction (on découvre un certain paquet de personnages qui, je l'espère, seront-là par la suite pour certain), est vraiment sympathique. J'ai adoré le mélange historique-fantastique, toujours bien mené et parfaitement intégré. L'histoire est bien menée, avec une ambiance assez sombre comme je peux les aimer et quelques touches d'humour bien placé (Chandelle et sa mémorable cuite...). Les personnages, même si on se focalise un peu trop sur Kantz (en même temps, c'est le perso principal), ont l'air intéressant pour la plupart, bien que j'aurais voulu en voir certain un peu plus. Au final, je vais donc continuer la série parce que je suis sûre qu'elle est fort bien (pis, c'est Pevel, quoi)

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