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mardi 15 octobre 2019

Lame Exilée, Assassini, tome 3, Jon Courtenay Grimwood

J'ai une angine pas possible. Depuis une semaine, c'est la catastrophe à la maison niveau maladie. Après un beau virus pour moi, ma fille a eu une angine qu'elle a fini par me filer. Forcément, comme j'étais déjà affaiblie, ça a empiré. Le plus amusant ? (si on veut), ma mère a aussi une angine pour avoir gardé la demoiselle mardi... Bref, j'ai pas pu lire pendant trois jours à cause de la fièvre et autant dire que reprendre mon Virginia Woolf en court n'était pas possible. J'ai donc fini la saga Assassini.

Lame Exilée, Assassini, tome 3, Jon Courtenay Grimwood

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2015
Titre en VO : Vampire assassin trilogy, book 2: The exiled blade 
Année de parution en VO : 2013
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les histoires un brin sanglante
- vous aimez les complots et jeux de pouvoirs

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les histoires à ellipse
- Vous voulez des personnages complexes

Présentation de l'éditeur :

L’hiver recouvre Venise de ténèbres, la glace fige les canaux et un millier de fantômes errent à la lisière des ombres. L’attentat brutal qui frappe le fils de dame Giulietta replonge Tycho dans les dangereuses intrigues de cour. Pour Giulietta, il traquerait les responsables jusqu’au bout du monde. Alors que Venise se trouve à deux doigts de la guerre civile, les querelles intestines se multiplient et la lutte pour le pouvoir s’intensifie. Quelles sont les forces à l’oeuvre dans ce jeu de dupes ?

Mon avis

Rappelez-vous, j'avais eu de grand doute à la fin de ma lecture du premier tome qui avait été presque totalement balayé par celle du second tome. Je découvrais alors une saga qui était bien meilleure que ce que je n'aurais pensé une fois que son auteur avait pris ses aises. Quand est-il donc de ce troisième tome ?

Venise s'apprête à affronter le pire hiver qu'elle connaisse. Les eaux de la lagune commence à geler, à tel point que l'on peut y marcher dessus. Le duc Alonzo s'apprête à partir de la ville, bannie par sa belle-soeur, la duchesse Alexa. Mais l'homme ne compte pas se laisser faire. Le jour de son départ, il épouse Maria di Dolphini, l'une des plus riches héritières de la ville, qui semble être enceinte de lui. Mais surtout, il va kidnapper le prince Leo, l'échangeant contre un autre gamin qu'il fait assassiner. Guiletta sombre, droguée par sa tante qui tente de trouver une solution. Tycho part pour le Montenegro à la recherche d'Alonzo et de Leo en compagnie d'Amelia. Pendant ce temps, à Venise, le prince Frederick va petit à petit redonner espoir à Guiletta avec l'aide d'un duc Marco pas si Niais que cela. Dans l'ombre, Alexa continue de tirer les ficelles, espérant réussir à offrir un avenir à son fils et à sa nièce, quoiqu'il arrive.

Si le second tome m'avait plu pour les nombreux complots qu'ils s'y tramaient, ce troisième tome parait presque plus simple. Nous avons bien du complot, après tout, nous sommes toujours à Venise (ou presque, disons que nous restons en territoire vénitiens). Mais bien qu'important par rapport au déroulement de ce troisième tome, il est passe presque au second plan, que se soit côté Alonzo (qui kidnappe Leo pour le faire passer pour l'enfant qu'il aurait eu avec Maria) ou côté Alexa (plus compliqué celui-ci et spoilant un peu trop pour le sortir noir sur blanc ici), ils sont finalement bien terne par rapport à ce que nous avons déjà pu voir. Disons surtout qu'ils sont cousus de fils blanc ce qui est étonnant vu les précédents tomes. Est-ce si important ? Et bien, pour le coup, cela m'a un peu fait penser au premier tome et à ses ficelles un peu trop brouillonnes. Heureusement pour moi, il n'y a pas que ça.

Une fois encore, les personnages prennent une grande place dans le roman. C'était quelque chose que j'avais apprécié dans le second tome et que j'apprécie toujours autant. Bien que la série devrait s'intéresser à Tycho (je dis ça par rapport au nom de la série), j'ai eu l'impression que ce dernier tome était celui de Guiletta. Tout  ce qu'il va se passer dans ce tome va se passer pour et par elle. A tel point qu'elle va carrément éclipser ce cher Tycho pendant une bonne partie du roman. Ça n'aurait pas été pour me déplaire d'ailleurs si elle ne passait pas une bonne partie de son temps à se morfondre pour tel ou telle raison, celle revenant plus souvent étant son choix entre Tycho et le prince Frederick. Un Frederick que j'ai bien aimé découvrir mais qui reste tout de même assez lisse par rapport aux autres personnages. Peut-être parce qu'il est le plus candide de tous (pour un loup-garou, ça reste quand même étrange). Et puis, il y a Marco. Le jeune duc se révèle enfin comme nous l'avons toujours pensé, c'est à dire bien plus sain d'esprit que ce qu'il en donne l'air.  On finira par Tycho, toujours égal à lui-même et un peu plus torturé qu'à l'habitude. Mais, comme je le disais, il est moins présent et finalement a réussi à me manquer la plupart du temps. Quant aux autres, comme Amelia, Alexa ou même Alonzo, ils restent presque anecdotique dans ce tome-ci (et je ne parle pas de Rosalyn qui offre l'entrée en scène la plus deux ex machina du bouquin pour ne finalement pas servir à grand chose).

Je rapproche par contre au roman une fin assez tirée par les cheveux à mon avis. Grimwood a semblé vouloir se servir de toutes les idées lui passant par la tête sans jamais y aller à fond ou jusqu'au bout. Une remarque déjà faite dans le tome un d'ailleurs. Mais là, durant les deux batailles de fin, c'est encore plus énorme. Alors, je comprends qu'il faille remplir des pages et mettre du suspens mais là, c'est un peu trop. Du coup, j'avoue avoir été un peu lassé par la plupart des rebondissements durant le dernier tiers du livre (mention spéciale pour Rosalyn donc). Sans parler que les deux derniers chapitres sont tellement mais tellement prévisibles. 

Du coup, je finis quand même avec un petit gout d'inachevé pour Tycho et surtout un sentiment assez mitigé pour cette saga. Pourquoi ne pas avoir continué dans la même veine que le second tome, tellement mieux que le premier et celui-ci ? Mais surtout, pourquoi en avoir fait autant autour de Guiletta et de la dernière bataille, au point de revenir à cet aspect si brouillon et fourre-tout qui m'avait tant déplu dans le premier tome ? Assassini aurait vraiment pu être une très bonne saga, alliant vampirisme, gothique, Venise, complot et amour, son auteur en fait malheureusement parfois (souvent) un peu trop. 

mardi 24 septembre 2019

Lame Bannie, Assassini tome 2, Jon Courtenay Grimwood

Je fais une petite pause dans mes lecture de Terremer (j'attaque la partie nouvelle, entre Tehanu et le dernier tome, j'aime les nouvelles mais je prends toujours vingt ans à lire les recueils) et je m'occupe de ma PAL numérique. Après un mois d'abandon du Kindle, il est temps de réduire la dite PAL (que je ne compte plus depuis bien longtemps...) et de lire le second tome d'Assassini.


Lame Bannie, Assassini tome 2,  Jon Courtenay Grimwood

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2012
Titre en VO : Vampire assassin trilogy, book 2: The outcast blade 
Année de parution en VO : 2012
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les histoires un brin sanglante
- vous aimez les complots et jeux de pouvoirs

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les histoires à ellipse
- Vous voulez des personnages complexes

Présentation de l'éditeur :

1408. Venise grouille de complots.
Les empereurs de Byzance et d’Allemagne sont sur le point de se déclarer la guerre, et chacun compte bien s’emparer de Venise en mariant son fils à dame Giulietta. À seize ans, à la fois vierge, mère et veuve, elle est la clé de quiconque voudrait réclamer le trône.
Tycho, ancien esclave, guerrier et monstre contre-nature, fait chevalier pour avoir détruit la flotte mamelouke, ne voit plus aucune raison de sauver Venise. À quoi bon, s’il ne peut conquérir la femme qu’il aime ?
Au cœur de la tourmente apparaît une jeune fille nue et couverte de boue. Elle s’est arrachée à sa tombe sur l’île cimetière du lagon pour assassiner ceux qui l’y ont enterrée.
Le sort de Venise repose entre les mains de ces trois êtres, torturés par leurs secrets, qui pourraient bien la laisser s’effondrer sans état d’âme…

Mon avis

Rappelez-vous, j'étais sortie assez peu confiante de ma lecture du tome 1. J'y avais trouvé beaucoup de bonnes choses mais tout autant de mauvaises. J'avais envie, tout de même, de laisser une chance à cette série, vu le potentiel qu'elle avait malgré les défauts. Est-ce que j'ai eu raison ? Je crois bien. J'ai eu du mal à lâcher le roman. Autant dire que j'ai été fort contente de ne pas lâcher ma lecture. 

On se retrouve avec un tome en deux parties bien distinctes. La première marque le retour de Tycho à Venise. Au lieu du triomphe auquel il pourrait avoir droit après la défaite de la flotte mamelouke (bon après, la flotte de Venise a quand même pris cher aussi...), il va avoir droit à plus de complots et ça, dès que lui et ses compagnons vont poser les pieds à Venise. Si le jeune homme se démerde plutôt bien avec ça, il n'en va pas de même avec ses relations. Entre une Desdaio de plus en plus délaissée par Atilo et qui passe de plus en plus de temps chez Tycho, une Giuletta qui  ne sait plus trop où elle en est et qui lui gueule dessus dès qu'elle peut, voilà que revient une vieille connaissance d'entre les morts. 

Les trois femmes vont être le fils rouge de la première partie. Ce qui reste dommage, c'est qu'elles n'ont pas de grands rôles. Grimwood a tendance à se servir de ses personnages féminins comme simple ressort et intérêt amoureux. Seule Alexa, et encore, semble ne pas subir ce sort. Et ça reste bien dommage car elles sont particulièrement présentes. Là où je râlais d'avoir des personnages un peu trop survolés dans le premier tome, je me trouve, enfin, des personnages que l'on prend plaisir à suivre. Et autant dire que c'est grandement appréciable et que cela a fait beaucoup dans ma lecture.

Enfin, Tycho n'est pas invisible et fade ! Il reste assez froid de prime abord mais on lui découvre aussi des sentiments (l'amour fou qu'il porte à Guiletta, l'amitié pour Desdaio ou le respect pour Atilo et j'en passe). Il est aussi appréciable de voir l'histoire se concentrait sur lui et non plus sur pleins de personnages. On garde tout de même plusieurs chapitres où il n'est pas le point de vue pour garder une certaine cohésion avec le tome un mais il y a en a beaucoup moins. Peut-être aussi parce qu'il n'est plus question à présent de présenter Venise et ses complots, mais bien de recentrer l'histoire sur Tycho et Guiletta. 

D'ailleurs, la seconde partie du roman, va encore plus mettre la lumière sur nos deux tourtereaux. Il y a bien entendu la romance entre les deux qui évoluent grandement (j'aimais bien quand ils se prenaient le choux, mais je dois dire que je l'ai trouvé bien mignon tous les deux). Mais ce n'est pas tout. Les complots sont de retour et j'apprécie de plus en plus la manière dont ils tournent. La guerre intestine entre Alonzo et Alexa est toujours bien présente et l'on découvre bientôt un troisième larron qui vient un peu mettre le bordel dans les plans de ces deux-là (je m'en doutais depuis un moment, il est agréable de voir que je ne me suis pas trompée). Comme d'habitude, on retrouve Tycho et Guiletta en plein milieu du bordel mais cette fois, ils sont plus que près à ne pas être que des pions.

Si j'avais trouvé la première partie un peu longue, la seconde commence tout pareil. C'est encore une fois un des défauts de la série. C'est long à se mettre en place, encore plus lorsqu'on peut vraiment partager le roman en deux comme c'est le cas ici. Mais au moins, à l'inverse de son premier tome, l'auteur est moins brouillon. Les complots se mettent bien mieux en place, que se soit ceux contre Tycho ou contre Venise elle-même. Je n'ai plus eu la sensation que tout part dans tous les sens sans comprendre précisément ce qu'il se passait.

Les deux défauts principaux du premier tome ont donc été gommés dans celui-ci. Ce n'est toujours pas parfait mais on se retrouve avec du beaucoup mais alors beaucoup mieux. Et je ne dis pas ça parce que le roman est plein de complot, bataille et trahison (peut-être un peu, je l'avoue). Les seules choses qui continue à me déranger, c'est l’appellation VO des romans, qui parle quand même de vampires et la manière dont sont traités les femmes. Pour l'appellation en VO, Tycho ne me semble pas tout à fait être un vampire. Enfin, c'est un peu compliqué et je trouve qu'on y perd un peu. Personnellement, je continue à le voir plus comme une sorte d'hybride, un démon ou quelque chose dans le genre qu'un vrai vampire. Je suppose que la présence de Rosalyn dans ce tome permet de remettre un peu les idées en place sur ce qu'est Tycho (et elle par la même occasion) et remettre un peu le terme de vampire en place. Heureusement qu'en VF, le terme a été oublié (il n'est jamais employé (je me demande si c'est aussi le cas en VO pour la peine)). Quant à la place des femmes, j'en ai un peu marre de les voir seulement en love interest (putain même Rosalyn en est un de manière un peu détournée) et incapable de se débrouiller seule (même Alexa a besoin d'aide extérieure alors qu'elle se démerde fort bien seule). Elles prennent une grande place dans les romans et finalement, elles ne sont que des objets. C'est rageant. 

 Au final, j'ai donc eu raison de continuer ma lecture. Je me trouve avec un roman intéressant, bourrés d'action, de bataille (duel ou plus) et de complots dans l'ambiance toujours aussi fascinante de cette Venise gothique et macabre. Il est clairement bien plus intéressant et plus agréable à lire que son prédécesseur. Plus qu'à espérer que le dernier tome soit tout aussi bon, voire meilleur. 

dimanche 11 août 2019

Lame Damnée, Assassini, tome 1, Jon Courtenay Grimwood

J'ai cette trilogie dans mon Kindle depuis un moment. Il était temps que je me lance, surtout qu'elle parle d'assassins, de Venice et du surnaturel. Elle a tout pour me plaire mais est-ce bien le cas ?

Lame Damnée, Assassini, tome 1, Jon Courtenay Grimwood

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012
Titre en VO : Vampire assassin trilogy, book 1: The fallen blade
Année de parution en VO : 2011
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les histoires un brin sanglante
- vous aimez les complots et jeux de pouvoirs

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les histoires à ellipse
- Vous voulez des personnages complexes

Présentation de l'éditeur :

Venise est à l'apogée de sa puissance. En théorie le duc Marco commande. Mais son oncle et sa tante gouvernent. Ils craignent des assassins meilleurs que les leurs... 
Atilo est l'assassin en chef du duc. Il s'apprête à tuer lorsqu'il voit un garçon accroupi au-dessus d'un homme. La vitesse à laquelle le garçon esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo. L'assassin sait qu'il doit trouver le garçon... Non pas pour le tuer, mais parce qu'il a enfin trouvé quelqu'un digne d'être son apprenti..

Mon avis

Je commence à rédiger l'avis sans avoir rien mis dans la section " A lire si/A ne pas lire si". D'habitude, quand ça m'arrive, c'est que je n'ai pas la moindre idée de comment vais-je aborder la suite. Or, je sais à peu prés ce qu'il va se dire dans l'avis (disons que j'ai les grandes lignes, j'ai quand même lu le bouquin, quoi), je sais que ça ne va pas être dithyrambique pour le roman, mais je n'arrive pas à formuler clairement tout ça. C'est quand même couillon, je trouve. Bref, je verrais ça plus tard. Parlons un peu de ce premier tome qui avait l'air si prometteur d'après sa quatrième de couverture (et le fait que j'aime Venise, la fantasy, les assassins et les vampires).

Nous voici donc dans une Venise de fantasy, gouverné par le duc Marco IV (enfin gouverné, le pauvre semble souffrir d'une déficiance mentale lui donnant les mêmes capacités de réflexion que celles d'un enfant de cinq ans), hérité du grand Marco Polo. Le jeune homme n'est qu'un pantin à la merci de son oncle Alonzo et de sa mère Alexa. Les deux se tirent d'ailleurs dans les pattes régulièrement, lui espérant devenir duc, elle voulant garder son fils sur le trône de la Sérénissime. Entre deux querelles, ils doivent aussi faire face aux ennemis de Venise, et pour cela, quoi de mieux que les services des Assassini, assassins officiels des ducs ? Or ceux-ci ont été quasiment décimé par des monstres en une seule nuit, alors qu'Atilo, leur chef, ramenait la dame Guilietta, nièce d'Alonzo et Alexa au bercail.  Ça c'est pour le contexte (et les trois, quatre premiers chapitres du livre). On se retrouve quelques temps plus tard pour entrer dans le vif du sujet ou presque. Parce qu'il manque encore l'élément important du roman. Le capitaine des Douanes, à la recherche d'un fugitif, va faire une étrange découverte dans une cache sur un bateau Mamelouk. Un jeune homme à la peau blanche, aux cheveux argentés et se nourrissant de sang. Alors qu'il tente de le tuer, le garçon s'enfuit par la mer (et manque de se tuer par la même occasion) et atterrit à Venise. Commence alors réellement l'histoire de ce roman et surtout celle de Tycho.

Lame Damné a un gros défaut. Il est assez lent à se mettre en place. Voire même très lent. Et en même temps, l'auteur fait ça de manière quelque peu brouillonne, passant des jours ou même des mois sous silence, perdant ainsi un peu mieux son lecteur. C'est assez étrange comme impression. Encore plus lorsqu'on se rend compte rapidement qu'on va perdre le fils avec tout ça. C'est un peu ce qu'il s'est passé avec moi. J'ai perdu le fils plus d'une fois, me demandant réellement où l'auteur voulait en venir avec son histoire, quel étaient ses enjeux ? Tout cela est particulièrement flou. C'est vraiment le gros défaut du roman. Je ne suis pas arrivée à comprendre où j'allais réellement pendant une bonne partie du roman. Et c'est bien dommage.

C'est dommage parce que l'ambiance est plutôt sympathique avec cette Venise sale, dangereuse, sombre. On  se rapproche pas mal de quelque chose d'assez gothique, ce qui est en plus accentué par l'arrivée des Kriegshunds (les loups-garou) puis, de Tycho. Et je vous parle des complots à tout va ? Bon en fait, non, je n'en parle pas parce qu'on ne les voit pas (déçue, je suis, vous vous en doutez). Mais même là, il y a comme un gout d'inachevé. A croire que monsieur Grimwood voulait trop en dire en trop peu de temps et à préférer sauter à ce qu'il considère comme l'essentiel de son roman, les histoires de Giulietta, Tycho et Atilo (et encore, je crois qu'on peut l'enlever de la liste). Il utilisait pour ça une bonne dizaine de personnages qu'il va une nouvelle fois survolé. 

Et on tombe sur le second gros défaut du roman pour moi. Comment que je fais pour apprécier les personnages lorsqu'ils sont tous autant survolés ? Non parce que même Tycho, qui est quand même le personnage central du bordel, est carrément fade. Alors je comprends le coup de l'amnésie (qu'on nous explique quand même bien trop tard, style, à la fin), je comprends qu'il soit totalement paumé, mais pourquoi en faire un être quasiment muet et totalement invisible, même pour le lecteur. Il ne se réveille que lorsqu'il est en présence de Giulietta, soit trois fois dans le roman (dont un passage qui aurait pu être tellement mais tellement mieux)(leur première rencontre qui est inachevée à mon gout). En parlant de la demoiselle, il en va de même pour elle. Elle aurait pu être un super personnage sauf que vu qu'elle ne pige pas trop ce qu'il lui arrive et que l'auteur nous enlève une année entière de sa vie (alors qu'elle a été enlevée et qu'on ne sait pas trop ce qu'il se passe entre ce moment et la fin de l'entrainement de Tycho (passé sous silence lui aussi d'ailleurs)), le lecteur est aussi censé ne pas tout comprendre. Quant à Atilo, j'ai eu du mal avec lui parce que je n'arrive pas à le comprendre sur trop de point. Pour les autres personnages, si l'on n'inclue pas Alexa, on les voit finalement trop peu pour bien comprendre à quoi ils servent, si ce n'est à combler l'espace (et voilà qui est dommage, parce qu'une fois encore, ils sont tous survolés).

Et vous savez quoi ? Ces deux défauts me font grave chier (autant que la plupart des personnages se font sur eux dans le roman)(ça aussi, c'est légèrement ennuyeux, la moindre petite peur et pouf, un pipi voire un caca). Parce que ce premier tome a un potentiel génial. Mais vraiment. On y trouve tellement de bonne chose cachée par une intrigue à ellipse pas super bien maitrisée. Parce que si on oublie deux minutes que l'histoire est censée être celle de Tycho (qui reste insipide à souhait durant presque tout le bouquin sauf la fin où il se révèle enfin), on se trouve avec des complots, des luttes de pouvoirs et une ambiance sombre à souhait allant parfaitement avec. 

Je sais que Lame Damné est un premier tome et qu'il est là pour introduire l'univers et ses personnages. Il ne le fait pas vraiment de la meilleure manière qu'il soit à mon avis, mais il le fait. Il laisse aussi présager une suite qui pourrait être bien mieux (ou bien pire, mais laissez-moi avoir de l'espoir, j'ai la trilogie complète dans le kindle et j'aimerai bien ne pas trop le regretter). En tout cas, malgré les gros défauts assez ennuyeux de ce premier tome, je vais me lancer dans la lecture du second dans peu de temps. On verra bien par la suite (et pour info, voilà, je viens de trouver quoi mettre dans ma rubrique "a lire/a ne pas lire")...