dimanche 11 août 2019

Lame Damnée, Assassini, tome 1, Jon Courtenay Grimwood

J'ai cette trilogie dans mon Kindle depuis un moment. Il était temps que je me lance, surtout qu'elle parle d'assassins, de Venice et du surnaturel. Elle a tout pour me plaire mais est-ce bien le cas ?

Lame Damnée, Assassini, tome 1, Jon Courtenay Grimwood

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012
Titre en VO : Vampire assassin trilogy, book 1: The fallen blade
Année de parution en VO : 2011
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les histoires un brin sanglante
- vous aimez les complots et jeux de pouvoirs

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les histoires à ellipse
- Vous voulez des personnages complexes

Présentation de l'éditeur :

Venise est à l'apogée de sa puissance. En théorie le duc Marco commande. Mais son oncle et sa tante gouvernent. Ils craignent des assassins meilleurs que les leurs... 
Atilo est l'assassin en chef du duc. Il s'apprête à tuer lorsqu'il voit un garçon accroupi au-dessus d'un homme. La vitesse à laquelle le garçon esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo. L'assassin sait qu'il doit trouver le garçon... Non pas pour le tuer, mais parce qu'il a enfin trouvé quelqu'un digne d'être son apprenti..

Mon avis

Je commence à rédiger l'avis sans avoir rien mis dans la section " A lire si/A ne pas lire si". D'habitude, quand ça m'arrive, c'est que je n'ai pas la moindre idée de comment vais-je aborder la suite. Or, je sais à peu prés ce qu'il va se dire dans l'avis (disons que j'ai les grandes lignes, j'ai quand même lu le bouquin, quoi), je sais que ça ne va pas être dithyrambique pour le roman, mais je n'arrive pas à formuler clairement tout ça. C'est quand même couillon, je trouve. Bref, je verrais ça plus tard. Parlons un peu de ce premier tome qui avait l'air si prometteur d'après sa quatrième de couverture (et le fait que j'aime Venise, la fantasy, les assassins et les vampires).

Nous voici donc dans une Venise de fantasy, gouverné par le duc Marco IV (enfin gouverné, le pauvre semble souffrir d'une déficiance mentale lui donnant les mêmes capacités de réflexion que celles d'un enfant de cinq ans), hérité du grand Marco Polo. Le jeune homme n'est qu'un pantin à la merci de son oncle Alonzo et de sa mère Alexa. Les deux se tirent d'ailleurs dans les pattes régulièrement, lui espérant devenir duc, elle voulant garder son fils sur le trône de la Sérénissime. Entre deux querelles, ils doivent aussi faire face aux ennemis de Venise, et pour cela, quoi de mieux que les services des Assassini, assassins officiels des ducs ? Or ceux-ci ont été quasiment décimé par des monstres en une seule nuit, alors qu'Atilo, leur chef, ramenait la dame Guilietta, nièce d'Alonzo et Alexa au bercail.  Ça c'est pour le contexte (et les trois, quatre premiers chapitres du livre). On se retrouve quelques temps plus tard pour entrer dans le vif du sujet ou presque. Parce qu'il manque encore l'élément important du roman. Le capitaine des Douanes, à la recherche d'un fugitif, va faire une étrange découverte dans une cache sur un bateau Mamelouk. Un jeune homme à la peau blanche, aux cheveux argentés et se nourrissant de sang. Alors qu'il tente de le tuer, le garçon s'enfuit par la mer (et manque de se tuer par la même occasion) et atterrit à Venise. Commence alors réellement l'histoire de ce roman et surtout celle de Tycho.

Lame Damné a un gros défaut. Il est assez lent à se mettre en place. Voire même très lent. Et en même temps, l'auteur fait ça de manière quelque peu brouillonne, passant des jours ou même des mois sous silence, perdant ainsi un peu mieux son lecteur. C'est assez étrange comme impression. Encore plus lorsqu'on se rend compte rapidement qu'on va perdre le fils avec tout ça. C'est un peu ce qu'il s'est passé avec moi. J'ai perdu le fils plus d'une fois, me demandant réellement où l'auteur voulait en venir avec son histoire, quel étaient ses enjeux ? Tout cela est particulièrement flou. C'est vraiment le gros défaut du roman. Je ne suis pas arrivée à comprendre où j'allais réellement pendant une bonne partie du roman. Et c'est bien dommage.

C'est dommage parce que l'ambiance est plutôt sympathique avec cette Venise sale, dangereuse, sombre. On  se rapproche pas mal de quelque chose d'assez gothique, ce qui est en plus accentué par l'arrivée des Kriegshunds (les loups-garou) puis, de Tycho. Et je vous parle des complots à tout va ? Bon en fait, non, je n'en parle pas parce qu'on ne les voit pas (déçue, je suis, vous vous en doutez). Mais même là, il y a comme un gout d'inachevé. A croire que monsieur Grimwood voulait trop en dire en trop peu de temps et à préférer sauter à ce qu'il considère comme l'essentiel de son roman, les histoires de Giulietta, Tycho et Atilo (et encore, je crois qu'on peut l'enlever de la liste). Il utilisait pour ça une bonne dizaine de personnages qu'il va une nouvelle fois survolé. 

Et on tombe sur le second gros défaut du roman pour moi. Comment que je fais pour apprécier les personnages lorsqu'ils sont tous autant survolés ? Non parce que même Tycho, qui est quand même le personnage central du bordel, est carrément fade. Alors je comprends le coup de l'amnésie (qu'on nous explique quand même bien trop tard, style, à la fin), je comprends qu'il soit totalement paumé, mais pourquoi en faire un être quasiment muet et totalement invisible, même pour le lecteur. Il ne se réveille que lorsqu'il est en présence de Giulietta, soit trois fois dans le roman (dont un passage qui aurait pu être tellement mais tellement mieux)(leur première rencontre qui est inachevée à mon gout). En parlant de la demoiselle, il en va de même pour elle. Elle aurait pu être un super personnage sauf que vu qu'elle ne pige pas trop ce qu'il lui arrive et que l'auteur nous enlève une année entière de sa vie (alors qu'elle a été enlevée et qu'on ne sait pas trop ce qu'il se passe entre ce moment et la fin de l'entrainement de Tycho (passé sous silence lui aussi d'ailleurs)), le lecteur est aussi censé ne pas tout comprendre. Quant à Atilo, j'ai eu du mal avec lui parce que je n'arrive pas à le comprendre sur trop de point. Pour les autres personnages, si l'on n'inclue pas Alexa, on les voit finalement trop peu pour bien comprendre à quoi ils servent, si ce n'est à combler l'espace (et voilà qui est dommage, parce qu'une fois encore, ils sont tous survolés).

Et vous savez quoi ? Ces deux défauts me font grave chier (autant que la plupart des personnages se font sur eux dans le roman)(ça aussi, c'est légèrement ennuyeux, la moindre petite peur et pouf, un pipi voire un caca). Parce que ce premier tome a un potentiel génial. Mais vraiment. On y trouve tellement de bonne chose cachée par une intrigue à ellipse pas super bien maitrisée. Parce que si on oublie deux minutes que l'histoire est censée être celle de Tycho (qui reste insipide à souhait durant presque tout le bouquin sauf la fin où il se révèle enfin), on se trouve avec des complots, des luttes de pouvoirs et une ambiance sombre à souhait allant parfaitement avec. 

Je sais que Lame Damné est un premier tome et qu'il est là pour introduire l'univers et ses personnages. Il ne le fait pas vraiment de la meilleure manière qu'il soit à mon avis, mais il le fait. Il laisse aussi présager une suite qui pourrait être bien mieux (ou bien pire, mais laissez-moi avoir de l'espoir, j'ai la trilogie complète dans le kindle et j'aimerai bien ne pas trop le regretter). En tout cas, malgré les gros défauts assez ennuyeux de ce premier tome, je vais me lancer dans la lecture du second dans peu de temps. On verra bien par la suite (et pour info, voilà, je viens de trouver quoi mettre dans ma rubrique "a lire/a ne pas lire")...

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