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mardi 5 avril 2016

La Saga des Favorites, Jean des Cars

Après avoir lu l'histoire des Romanov, je me relance dans l'une des sagas historiques de Jean des Cars. Cette fois, je m'attaque aux favorites, qu'elles soient de France ou d'ailleurs.

La Saga des Favorites, Jean des Cars

Editeur : Pocket
Collection : /
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 380

A lire si :
- Vous vous interessez à l'Histoire
- Vous voulez en savoir plus sur ces femmes qui ont fait l'Histoire dans l'ombre

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de vulgarisation

Présentation de l'éditeur : 

Après le succès de La Saga des reines, Jean des Cars signe les étincelants portraits des favorites les plus célèbres. Proches du pouvoir, et l'exerçant parfois d'une manière clandestine, elles forment un galant cortège de femmes à qui de grands hommes doivent beaucoup.
Qu’est-ce qu’une favorite ? Le mot, sans doute d’origine italienne, signifie qu’une femme « a les faveurs » d’une personne de haut rang. Elle ne se contente pas d’être une maîtresse, elle dispose de moyens, a une influence politique, économique ou artistique ; elle obtient des résultats, heureux ou calamiteux. Rien ne se fait ou se défait sans elle.
Les égéries retenues par l'auteur ont toute joué un rôle en raison de leur emprise sur un monarque, prince-président, roi, empereur, qu'il soit marié, veuf ou célibataire : Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d'Estrées, Louis de la Vallière, la marquise de Montespan, Mme de Maintenon, les soeurs de Nesle, la marquise de Pompadour, Mme du Barry, Zoé du Cayla, Lola Montez, Miss Howard, Katia Dolgorouki, Blanche Delacroix, Magda Lupescu et Wallis Simpson.
Une quinzaine de portraits de femmes qui ont bousculé l'Histoire du monde. Pour le meilleur et pour le pire.

Mon avis

Je ne me lasserais jamais des livres comme celui-ci. J'aime la vulgarisation de l'Histoire autant que j'aime l'Histoire en elle-même. Surtout lorsque cette vulgarisation-là porte sur des femmes dont on entend parler en cours d'Histoire mais sans plus alors qu'elles ont souvent une importance bien plus grande que ce que l'on pense. Les favorites des rois, nous en connaissons quelques unes, surtout les françaises, mais pas toutes. On ne sait pas forcément qu'elle fut leur vie, ni même comment elles sont devenues favorites. On sait ce qu'elles ont pu faire pendant qu'elles occupaient cette fonction, et encore. 

Jean des Cars en a choisi quelques unes, les plus connues, d'autres qui le furent un peu moins, des françaises et des étrangères. Un choix que je trouve intéressant et qui en plus de cela me permet de découvrir un peu d'autres monarchies. On commence avec les favorites des rois de France de la première connue (Agnès Sorel) à la dernière (Zoé du Cayla), puis aux étrangères avec la favorite que ce soit celle du roi de Bavière Ludwig I, de l'empereur Napoléon III, du tsar Alexandre II, du roi de Belgique Leopold II, du roi de Roumanie Carol II ou encore du roi d'Angleterre Edvouard VIII. 

Si l'on découvre toutes ces femmes, leurs vies avant et après avoir attiré la tête couronnée, j'ai eu parfois l'impression que l'on s'attardait bien plus sur leurs royaux amants. Et ce qui devrait être une saga des Favorites devient une saga des rois à maîtresses. Je suis bien d'accord qu'il faut pouvoir les comprendre eux pour comprendre comment elles ont pu devenir si importantes à leurs yeux, mais parfois, c'est trop. On s'éloigne de la favorite, on ne s'interesse plus qu'au roi. D'ailleurs, deux d'entre eux ayant eu plusieurs favorites (Louis XIV et Louis XV), nous avons un "chapitre" sur eux où elles se retrouvent donc mélangées aux autres. Ainsi pour ces deux rois, nous n'avons finalement que peu d'information sur celles qui partageront leurs vies, bien plus sur eux. Mais ce n'est qu'un petit détail.

Comme pour la Saga des Romanov, Jean des Cars fait de sa saga une sorte de petit roman. Il n'hésite pas, en se basant toujours sur divers livres et experts historiques, à romancer ce qu'il écrit. Ainsi, tout ce lit plutôt facilement sans toutefois en oublier l'aspect historique réel. Et il est assez impressionnant de voir que à quel point l'amour n'est pas forcément présent, que les convenances ont eu raison de certaines histoires ou encore que finalement, c'est plus le pouvoir qui intéressait que l'homme, du moins pour certaines. Plus intéressant encore, l'inversion des rôles pour certains où la favorite prend le pas sur son amant (Miss Howard en est le plus bel exemple). 

Au final, malgré le fait que l'auteur s'interesse finalement plus aux têtes couronnées qu'aux favorites sur une bonne partie de sa saga, j'ai aimé me plonger dans toutes ces époques et épopées. C'est définitivement trop court, surtout lorsque vienne s'y mêler guerres ou intrigues mais ça donne un très bel apperçu de toutes ces femmes. Bref, une bonne vulgarisation historique qui donne envie d'en savoir un peu plus sur certaines de ces femmes.

vendredi 5 février 2016

La Saga des Romanov, Jean des Cars

Je crois que cela c'est remarqué vu les derniers avis que j'ai posté, mais j'aime l'Histoire. Dans mes résolutions de l'année, il y avait lire un peu plus de non-fiction. Autant donc commencer avec un livre sur l'Histoire. Et comme la Russie et les Romanov m'ont toujours attiré, il ne fallait plus grand chose pour que je lise cette biographie de la Russie Impériale.

La Saga des Romanov, Jean des Cars

editeur : Perrin
Collection : Tempus
Année de parution : 2015
Nombre de pages :  413

A lire si :
- Vous voulez en connaitre plus sur tous les Romanov
- Vous voulez quelque chose d'assez romancé

A ne pas lire si :
- Vous voulez des dates à n'en plus finir

Présentation de l'éditeur : 

La Russie ne cesse de retrouver son passé impérial. Cette spectaculaire réconciliation a débuté en juillet 1998: lors de l'inhumation des restes de la fusille du dernier tsar, assassinée à Ekaterinbourg en 1918, Boris Eltsine demande publiquement pardon pour " les crimes du bolchevisme, du stalinisme et de leurs successeurs ". Jean des Cars, témoin privilégié de cette cérémonie, raconte coalisent la dynastie des Romanov, de 1613 à 1917, est à nouveau entrée dans l'Histoire. Si quelques hautes figures comme Pierre 1er le Grand ou Catherine II ont toujours été estimées, on assiste au retour dans la mémoire collective de Paul 1er Alexandre 1er ou encore Alexandre III. Le temps des tsars est reconsidéré après la désinformation imposée par la Révolution, la guerre civile et la dictature. Et la Russie d'aujourd'hui découvre enfin ses souverains, ceux qui ont bâti le plus vaste pays du monde. "La Russie vit à l'heure d'un grand pardon."

Mon avis

J'ai une passion pour les Romanov depuis, je l'avoue, que j'ai visionné Anastasia, le dessin animé de la Fox Animation Studio (et non pas de Disney, même si Don Bluth, l'un des réalisateurs sortait de chez eux)(ça c'est dit...). Alors que le dessin animé est totalement faux d'un point de vue historique (par exemple, les Romanov sont assassinés à St-Petersbourg dans le film, alors que dans la réalité, ils le sont à Ekaterinbourg, ou encore Raspoutine est toujours en vie, alors qu'il est mort en 1916, soit avant les Romanov), il m'a permis de faire une première fois connaissance avec cette famille si emblématique de la Russie. Il ne faut finalement pas grand-chose pour qu'une fillette de 11 s’intéresse à la fois au Pays et à la famille qui l'a gouverné durant tout de même trois siècles.

La sage des Romanov nous plonge dons à la découverte de ses hommes et femmes qui ont fait la Russie. Il commence par un avant-propos expliquant qu'en 2008 (année de parution du livre originale) les russes redécouvrent leur héritage et surtout réhabilite la mémoire des tsars. C'est fort intéressant, bien que très politique (forcément) pour ensuite partir sur les origines de la famille et des Stars Romanov. Ca va assez vite jusqu'à ce qu'on arrive à Pierre I, dit Pierre le Grand. A partir de là, et jusqu'à Nicolas II (qui n'est d'ailleurs pas le dernier Tsar, puisqu'il abdiqua en faveur de son frère qui régna une seule journée avant de faire de même) en passant par Catherine la Grande ou encore Alexandre I nous allons découvrir les différentes Tsars et Tsarines, certains plus rapidement que d'autres (la vie et surtout la Déchéance de Nicolas II et donc le déclin de la Russie Impériale prend une bonne place à la fin)

Ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que nous n'avons pas seulement une longue suite de date d’événements importants (naissance, guerre, mort et j'en passe). Jean des Cars est un passionné (ça se sent vraiment), et il parle autant de guerre que de vie familiale et même de ceux qui ont entouré le Tsar. Il s'attarde sur des détails, passe rapidement sur d'autres choses, essai de nos offrir une vision intéressante et surtout pas ennuyeuse du personnages. Et il y arrive. Il faut dire aussi que les douze Romanov présentés offrent pas mal de personnalités différentes et avaient tous un petit quelque chose de différent des autres. Quelques exemples ? Pierre le Grand a fait exécuter son fils aîné (oui carrément, parce qu'il n'était pas d'accord avec lui)(en gros), Catherine II détrône son époux, son fils, Paul I, est connu pour être déséquilibré, il sera d'ailleurs assassiné avec la complicité, explicite du moins, de son fil Alexandre I (en fait, celui-ci ne fera rien pour sauver son père, alors qu'il se doute qu'il va être assassiné), Alexandre I dont la mort est plus que suspecte, puisque après celle-ci, un ermite sera considéré comme étant lui (et en plus, sa tombe est vide...). On ajoute à cela, les maîtresses, les amants, les complots et autant le dire, on ne s’ennuie pas une seconde et cela sans parler des petites guerres de maison, de vie politique extérieure ou des alliances/mésalliances qu'il y a pu avoir. Comme sa famille dirigeante, la Russie a plusieurs fois changé de visage et est riche d'un passé extrêmement mouvementée.

Mais Jean des Cars ne nous parle pas que des hommes et femmes, il parle aussi de la Russie elle-même, la personnifiant totalement, tout comme il va le faire de Saint-Petersbourg. Il est d'ailleurs fortement intéressant de voir comment et pourquoi la ville fut créée ainsi que la guerre entre elle et Moscou. Je connaissais la naissance de la capitale des Tsars, mais absolument pas l'importance de ce déplacement de capitale dans la vie russe (en fait, la ville représente la modernité voulue par Pierre le Grand, qui voulait se défaire des vieilles valeurs pour faire sortir la Russie du Moyen-âge). L'évolution du pays à partir du règne de Pierre I est incroyable par la vitesse qu'elle met à devenir moderne mais aussi par la lenteur dont elle s'est fait preuve régulièrement. Peu de Tsar et Tsarine auront finalement réussi à la faire évoluer réellement, mais lorsqu'ils y ont arrivé, ils l'ont plutôt bien fait. 

Au final, la saga des Romanov est dense, à l'image de ceux dont elle porte le nom mais absolument pas ennuyeuse. Elle est écrite pour être parlante aussi bien à des personnes qui connaissent le sujet qu'à des profanes. En plus de ça, la vie de ces hommes et femmes ainsi que de l'empire russe n'a rien à envier aux grandes sagas de fantasy (persuadée que le Trône de Fer, à côté, c'est rien quoi).