lundi 28 novembre 2022

Mexican Gothic, Silvia Moreno-Garcia

 Ce roman a pas mal fait parlé de lui depuis sa sortie. Il me faisait pas mal envie du coup, surtout que beaucoup y on vu des attaches Lovecraftiennes. Or, vous le savez, j'aime bien Lovecraft moi. J'ai fait en sorte de ne pas lire les avis des uns et des autres et me voilà à présent avec le mien. On y va ?

Mexican Gothic, Silvia Moreno-Garcia

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2022
Titre en VO : Mexican Gothic
Année de parution en VO : 2020
Nombre de pages : 360

A lire si : 
- Vous aimez les huis-clos
- Vous appréciez les femmes qui ne se laissent pas faire
- Vous voulez effectivement quelque chose qui se rapproche de Lovecraft

A ne pas lire si :
- Vous voulez du pur Lovecraft

Présentation de l'éditeur : 

Après avoir reçu un mystérieux appel à l’aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu’elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais.
Avec ses robes chic et son rouge à lèvres, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n’a pourtant peur ni de l’époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée… ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang.
Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd’hui, Noemí découvre peu à peu d’effrayantes histoires de violence et de folie.

Mon avis

Je n'aime pas des masses quand on me dit "tu vas voir, c'est un mix entre tel et tel auteur à la sauce ça". J'ai tendance, dans ce cas, à me faire beaucoup trop d'idée sur un texte. Alors forcément, quand on me dit que je vais avoir du Lovecraft, à la sauce des sœurs Brontë et dans les années cinquante, j'ai quand même du mal à voir les liens. Et pour tout dire, en commençant le roman, j'ai continué à ne pas voir tous les liens. Disons que, perso, je n'aurais pas mis une telle phrase d'accroche, mais que voulez-vous, ça fait vendeur. Bref, passons sur ce point. 

Noemi est la fille d'un riche d'affaire de Mexico. Sa vie, elle la passe à dans les soirées mondaines, les magasins et aux bras de charmants jeunes hommes. Mais, suite à une lettre étrange provenant de sa cousine Catalina, elle doit se rendre à High Place, manoir isolé dans la campagne mexicaine. Là, elle va mener l'enquête pour son père, découvrir ce qu'il se passe. Or, High Place n'a rien de charmant, c'est même plutôt l'inverse et Noemi va rapidement comprendre que quelque chose ne va pas. En découvrant l'histoire familiale, emplie de violence et de folie, elle va mettre le doigt sur quelque chose de bien pire que ce qu'elle n'aurait jamais imaginé.

Par où commencer ? L'introduction a l'histoire m'a paru un peu farfelue. Je ne pense pas que dans les années cinquante, un père envoie sa fille mener une enquête comme celle qui est confié à Noemi. Ca m'a parut un peu étrange, mais soit. Ca donne aussi une indication importante dans le roman, les femmes ont un place importante. Parce que là où on se retrouve avec un roman gothique dans un manoir bien flippant, on va surtout avoir une histoire de femmes. Pour tout dire, pour moi, le roman est un roman féministe avant tout. Et ce début en est la preuve. Ce n'est pas la seule, du tout, mais pour le reste, il vous faudra découvrir l'histoire des Doyle. On est vraiment sur un patriarcat dominant et des femmes qui vont, à leur façon, tenter de s'en débarrasser, du moins, de celui des Doyle. 

Une histoire que j'ai adoré découvrir en même temps que Noemi. High Place fait parti de ces lieux que j'adore, sombre, délabré, gothique à souhait et plein d'Ouroboros dans la déco. Il a un côté vieux manoir anglais (la famille étant anglaise, hein) qui n'est pas pour me déplaire. Son histoire est forcément liée à celle de la mine d'argent, à présent désaffectée, qui le jouxte. C'est un endroit typiquement Lovecraftien, qui  n'est pas sans rappeler la demeure des Rats dans le mur par exemple. D'ailleurs, si ici ce ne sont pas des rats qui vivent dans les murs, il y a bien quelque chose que je vous laisse découvrir. Il en va de même pour une partie des habitants, d'ailleurs. Les Doyle pourraient très bien faire un tour dans les nouvelles de Lovecraft, ou même de Poe. Ils ont ce côté bien dérangeant et froid tout en restant pourtant parfaitement humain que j'aime. A côté d'eux, Noemi fait presque biche égarée, du moins si on oublie son caractère bien trempée. L'autrice joue beaucoup sur cela, la différence entre une Noemi très vivante, au sang chaud et la famille Doyle, plus particulièrement Virgil, le mari de Catalina, et sa sœur. 

J'ai aussi beaucoup aimé les ambiances que va créer l'autrice tout au long du roman. Il y a bien sûr tout ce qui concerne High Place qui m'ont fait adoré l'endroit, ou encore le cimetière, bien flippant avec son brouillard. Mais on a aussi toute les évocations des années cinquante, les robes de Noemi, les tenues des personnages, leur manière de faire aussi. Tout comme il y a une grande différence entre le tempérament de Noemi et les Doyle, il y en a une aussi dans les lieux. High Place est très gothique, Mexico ou même le village non loin du manoir, sont très fifties. Cela permet vraiment de faire ressortir les lieux et les histoires. Le style de l'autrice y est aussi pour quelque chose, forcément. J'ai aimé la manière dont elle met l'accent sur les différences entre son héroïne et le manoir. Enfin, il y a bien sûr, tout le surnaturel. Et là, l'autrice s'en donne à cœur joie, tout dans le subtil. Ca commence lentement, quelques bruits dans le manoir, des plaintes, et puis on va crescendo, mettant les nerfs de Noemi et du lecteur a rude épreuve.

Au final, j'ai beaucoup aimé. Le roman se lit assez vite et je trouve que sa longueur est d'ailleurs parfaite à mon goût. Sous l'aspect fantastique gothique, on trouve un discours qui se rapproche assez d'un certain féminisme, ce qui n'est pas pour me déplaire. Je pense que je vais aller voir un peu ce que l'autrice a pu écrire d'autre (Mexican Gothic est le premier traduit en français, mais pas son premier roman) parce que j'ai bien bien accroché. 





dimanche 20 novembre 2022

Un souvenir de Lumière, La Roue du Temps, tome 14, Robert Jordan & Brandon Sanderson

 Ceci va être un avis un peu particulier de la Roue du Temps. Il n'y aura pas de résumé, enfin pas complètement. Il va être bourré de spoiler. Il va surtout parler de la série, de moi, de notre rapport. Bref, je viens de finir plus de vingt ans de voyage et je crois que ça va être compliqué. 

Un souvenir de Lumière, La Roue du Temps, tome 14, Robert Jordan & Brandon Sanderson

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2022
Titre en VO : The Wheel of Time, book 14: A Memory of Ligh
Année de parution en VO : 2013
Nombre de pages : 1028

A lire si : 
Vous avez aimé les premiers tomes
- Vous aimez les séries à rallonge
- Vous aimez vous perdre avec beaucoup de personnages

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas avoir tous vos personnages dispersés un peu partout dans le monde

Présentation de l'éditeur :

Au champs de Merrilor, les dirigeants de toutes les nations sont réunis pour soutenir Rand Al'Thor ou, au contraire, l'empêcher de briser les sceaux de la prison du Ténébreux. La Chaire d'Amyrlin, Egwene, pense que c'est pure folie. D'autres y voient le dernier espoir de l'humanité.
En Andor, les Trollocs ont conquis Caemlyn. Dans le rêve des loups, Perrin affronte Tueur. A Ebou Dar, Mat va rendre visite à Ton, son épouse Seanchanienne devenue l'Impératrice Fortuona.
Alors que tourne la Roue du Temps, la fin d'Âge approche et l'Ultime Bataille décidera de l'avenir du monde.

Mon avis

VOus savez, j'ai refermé le livre il n'y a pas une demie-heure. D'habitude, j'attends au moins le lendemain pour écrire mon article. J'attends que les émotions retombent, j'attends d'être sûre de ce que je vais dire. D'habitude, ça ne fait pas des années que j'attends la fin d'une série. Ça ne fait pas non plus presque vingt cinq ans que je l'ai commencé, la dite série. La Roue du Temps, ce n'est pas juste une série de plus dans ma bibliothèque. Ça ne l'a jamais vraiment été, je crois. Dès le début, j'ai tellement accroché à cette histoire (enfin, à son second tome, puisque je n'ai lu le premier que quelques années après (et surtout après avoir lu les tomes deux, trois et quatre)(je raconte tout ça je ne sais plus trop où d'ailleurs, peut-être sur le blog ou sur insta)). J'ai donc ouvert ce Souvenir de Lumière dès son achat (le jour de sa sortie) et je me suis lancée dedans. Petit bout par petit bout. C'est marrant, alors que je voulais lire cette fin, enfin savoir comment l'Ultime Bataille allait se passer, j'ai pris mon temps. Je l'ai un ou deux chapitres par soir en semaine, un peu plus le week-end. Je n'avais pas tant que ça envie de quitter tous ces personnages. Alors, j'ai pris tout mon temps. Et j'ai dit au revoir à Rand, Egwene, Mat, Nyneave et tous les autres. Pas adieu, parce que je vais les retrouver, forcément. Juste au revoir. Et savoir enfin comment tout cela se finit.

Un Souvenir de Lumière est donc le dernier tome de la Roue du Temps en VF. C'est le tome de l'Ultime Bataille, et autant le dire de suite, je pense qu'il n'aurait pas été pareil s'il avait été écrit par Robert Jordan. J'aime énormément Sanderson, j'aime énormément la vision qu'il a des batailles et la manière dont il les mène dans ses livres. Mais quelque chose m'a légèrement dérangé. Peut-être parce que le roman n'est qu'une immense bataille mené sur trois fronts différents et qu'autant le dire, rien ne va pour nos héros. Peut-être juste parce qu'il manque une chose que j'aime tellement chez Jordan et qu'on retrouve parfois peu chez Sanderson, la contemplation. Alors oui, je sais, contempler un champs de bataille n'aurait pas été un truc super. Surtout que durant une bonne partie du roman, le camps de nos héros est particulièrement malmené. Sur ce point, Sanderson est terriblement efficace. On ressent le désespoir, la haine, l'acharnement, les blessures et le goût du sang. Pas de soucis. J'ai tremblé, j'ai serré les dents, j'ai (faillit) pleurer souvent. Mais il m'a manqué un peu de lumière dans tout ça. De vrais moment de grâce comme Jordan arrivait à en mettre même dans le pire des moments. Je me demande aussi, comme souvent en lisant les trois dernières tomes, seuls que j'ai de chez Bragelonne, si ça ne vient pas du traducteur. J'ai beau râlé sur Hilling et Rosemblum, j'ai du mal avec le côté trop moderne de leur successeur. Je suis trop habituée à mes vieilles traductions, je crois.

Mais revenons au roman lui-même. Je savais à peu prés à quoi m'attendre. On va pas se mentir, le livre est sortit il y a déjà dix bonnes années en VO et dans une bonne partie du monde. Des spoilers, j'en ai vu. Je savais ce qu'il allait se passer dans les grandes lignes. Est-ce que je m'attendais à tout ? Non. Pas vraiment. C'était intense, c'est vrai. Jordan et Sanderson ne nous épargne pas grand chose. Le roman commence au champs de Merrilor, où Rand réussit, tant bien que mal, à enfin mettre Egwene de son côté (peut-être trop rapidement à mon goût d'ailleurs), puis, il est décidé de combattre le mal sur trois front, à Caemlyn, alors que la ville est prise par les Trollocs (un symbole tout ça), en Kandor, où les pays sont déjà sous l'emprise des armées des Ténèbres et enfin, à Shayol Ghul. Mais rien ne va. Les Réprouvés mettent des bâtons dans les roues des armées du Dragon Réincarné et tous les fronts reculent. Il faut l'intervention de Mat, et des Seanchaniens, pour que l'espoir renaisse d'un coup. Mais là, encore, il a beau être l'un des meilleurs stratèges de cette troisième Ère, il galère bien lui aussi. Autant que Perrin, à la recherche de Tueur dans le monde des loups, ou que Rand lui-même face au Ténébreux. Tous, absolument tous, vont se montrer héroïque. Nous sommes à la toute fin, il est temps de tout donner. Et c'est ce que les personnages vont faire, souvent à leur propre manière, parfois jusqu'à la mort (certaines m'ont vraiment fendue le coeur, je dois vous l'avouer (non je ne dirais pas lesquelles, parce que ça spoile beaucoup trop)). Et tout ça pour permettre à Rand de vaincre, de tuer le Ténébreux. 

J'ai fini le livre avec une boule à la gorge. J'étais fière de Rand, d'Egwene, de Perrin, de Mat, des autres. J'étais heureuse de voir la manière dont tout cela finit. Je trouve d'ailleurs cette fin fort bien, à l'image de la Roue elle-même. Cela, même si je trouve que certains arcs ont été fini bien vite (pour Fain par exemple, je ne m'attendais pas à ce que j'ai lu, idem pour Tueur finalement, ça va trop vite sur la fin). Cette fin, ce dernier tome, aurait probablement pu être un peu mieux, même à mes yeux. Il a des défauts, des fins d'arcs trop rapidement, des morts que je n'aurais pas voulu, des défauts dans la traduction (je reviens toujours à la même chose chez Mallé, mais sans déconner, il peut pas faire attention aux noms ? Les inversions entre Elayne et Egwene quand on parle d'Elayne depuis déjà vingt paragraphes, ça suffit quoi. On retrouve la même chose avec Rand, Mat et Perrin (encore plus chiant, si vous voulez mon avis) ou même entre Rand et un Réprouvé, c'est lourd à la fin)(au prix où on paie le roman, on espère tout de même que le traducteur est relu à un moment).

Et à présent, je me sens vide. J'ai fini. Enfin. Et je me sens vide. Une fin quasi parfaite, quelques larmes pour certains personnages et un sourire couillon sur le visage. Voilà, j'ai fini la Roue du Temps. Et ce fut une aventure énorme. Mais ce n'est qu'une fin parmi d'autres, n'est-ce pas ? Parce que la Roue tourne toujours (et que je dois la finir en VO et que oui, je la relirais, bien entendu, en VF). Au revoir, Rand et les autres. A bientôt.

vendredi 18 novembre 2022

Midnight City, Rozenn Illiano

 Midnight City avait une sacré aura pour moi avant même de le lire. C'est peut-être l'un des romans les plus documentés de Rozenn Illiano puisque son univers lui a servi dans son activité de bijoutière, pour créer des énigmes et encore plein d'autres choses. C'est simple, j'avais l'impression de le connaitre avant même de l'avoir lu, chose assez étrange. Or, ce genre de chose, ça peut être à double tranchant, comme on s'en doute. Est-ce que ça a été le cas ici ? C'est ce qu'on va voir.

Midnight City, Rozenn Illiano

Editeur : Rozenn Illiano
Collection : /
Année de parution : 2022 
Format : mobi

A lire si : 

- Vous voulez de l'onirisme 
- Vous voulez des héros qui n'en sont pas tout à fait.

A ne pas lire si :

Présentation de l'éditrice 

Deux mondes, deux héros, deux rêves… Un seul cauchemar.
Écrivain inconnu, Samuel rencontre le succès par hasard, et son existence change du jour au lendemain – pas forcément pour le mieux, d’ailleurs. Introverti et grand timide, il se plie à sa nouvelle célébrité sans rechigner, rêvant pourtant de retrouver la quiétude de son anonymat, jusqu’à ce qu’il perde toute inspiration.
Dans la Cité de Minuit, ville plongée dans la nuit et le songe, Cyan se languit de son ancienne vie : magicien du rêve, il protégeait les siens et affrontait les cauchemars. Mais depuis un terrible accident qui lui a pris tout ce qu’il aimait, il a perdu son pouvoir, et s’avère désormais piégé dans un morne quotidien qu’il voudrait fuir plus que tout.
Un jour, tout change. Un énigmatique mécène vient à Samuel, lui offrant ressources et tranquillité afin de pouvoir écrire de nouveau ; le Temps s’arrête au cœur de la Cité de Minuit, plongeant ses habitants, les Nocturnes, dans un étrange sommeil de pierre, dont Cyan est mystérieusement épargné.
Les cauchemars se réveillent, les peines d’autrefois quittent l’Abyme dans lequel elles avaient été oubliées, et Samuel et Cyan, à un monde de distance, devront se mesurer à leurs ombres.

Mon avis

La première fois que j'ai eu envie d'avoir ce romand dans les mains, il voyageait. C'était en 2019 et il n'en existait qu'un seul exemplaire. Un seul livre, format papier, qui passait donc de lecteur en lecteur. J'aurais voulu avoir cet exemplaire entre les mains, le destin en a décidé autrement. L'expérience tourna court, malheureusement. L'autrice décida alors de l'éditer et de le faire connaitre par des voix plus "normale". Cette année, Midnight City ouvre une nouvelle page à son histoire, puisqu'il débarque en numérique et à droit à une seconde édition papier. Et franchement, un conseil, ne le ratez pas. C'est une pépite.

Bon, j'ai beaucoup de mal à organiser ce que je veux dire pour ce roman. C'est rare quand ça m'arrive, mais ça arrive. Le truc, c'est que Midnight City m'a parlé. Beaucoup, énormément. Il m'a fait me questionner sur certains points, m'a conforté sur d'autres. Il a réveillé de vieux rêves et aussi quelques cauchemars, il faut l'avouer. C'est un roman comme on n'en croise pas beaucoup, un de ceux qui va rester longtemps. Alors, oui, c'est compliqué d'en parler et de la faire comme je fais d'habitude. Parce que le truc, c'est que Midnight City interroge le métier d'auteurice, beaucoup, et que je suis moi-même autrice (même si j'en parle jamais ou presque ici). Ca a beaucoup d'importance ici. Je n'ai pas lu Midnigth City comme une simple lectrice. L'écrivaine en moi a beaucoup absorbé ce que j'ai lu. Je me suis émerveillée devant les descriptions de la Cité de Minuit, et je me suis perdue dans les méandres de mes propres pensées en suivant Sam. Vous la voyez du coup la difficulté ? Elle est là, et je ne sais toujours pas comment vous parlez du roman (j'avais cru qu'en écrivant ça, ça se débloquerait, mais non). Bref, du coup, on va y aller comme d'hab et puis on verra bien donc.

Samuel est auteur. Son premier roman publié, les Larmes D'Aquarius est un best-seller. Forcément, on lui demande toujours à quand le second. Sauf que le succès d'Aquarius semble avoir tari la source de l'inspiration. Sam n'y arrive plus. Il n'écrit plus, la page reste blanche, quoiqu'il fasse. Jusqu'à sa rencontre avec Adam Remington. L'homme lui propose de devenir son mécène. S'il hésite, Sam finit par accepter. Et à peine cela fait, il recommence à écrire. Mieux, il reprend enfin Midnight City, un roman qu'il pensait ne jamais écrire. Ailleurs, quelques parts dans les rêves peut-être, la Cité de Minuit s'arrête d'un coup. ses habitants figés. Seul Cyan, le pilote de l'Oniropostale semble ne pas être atteint par cette étrangeté. Il est peut-être le seul à pouvoir se confondre aux cauchemars qui se réveillent et à sauver la Cité. 

Le roman ne se divise pas totalement en deux. On va beaucoup plus suivre Samuel, dans la vie est basculé par l'arrivée d'Adam. Sam, c'est un presque monsieur tout  le monde. En fait, s'il n'y avait le succès de son roman, il continuerait tranquillement sa petite vie, allant sur son forum d'écriture où il est modo, bossant la journée dans un atelier de sérigraphie. Sam, c'est vous, c'est moi, un mec qui vit sa passion dans son coin ou presque et qui d'un coup se retrouve sur le devant de la scène. Et là, c'est la dégringolade. Alors qu'il pensait vivre son rêve, ça se transforme en fait en cauchemar. Il perd l'inspiration. Jusqu'à l'arrivée d'Adam donc. Or, si tout lui revient, les rêves, les cauchemars et l'envie d'écrire, cela ne se fait pas sans heurts. Sam se questionne beaucoup, un point qu'il a en commun avec beaucoup de personnages de son autrice, et par là même, il va questionner l'autrice en moi. Je me suis beaucoup reconnue dans les questionnements de Sam, et ceux de Roya, son amie, aussi. Les deux ont une certaine vision de l'écriture, pas toujours commune d'ailleurs. J'ai tellement aimé suivre leurs échanges, me voir dans l'un ou dans l'autre suivant les cas. Et puis, forcément, je les ai aimés, eux. Et Remington aussi. Parce qu'ils ne sont pas tout blanc, ou tout noir. Parce que même Remington n'est pas un "méchant" alors qu'il est l'antagoniste de Samuel. Même lui, je crois que je l'ai compris. D'ailleurs, il fait parti ces personnages que j'aime parce qu'ils sont presque normaux et qu'il n'y a qu'une chose, parfois infime, qui peut les faire basculer. Ce qu'il fait, il ne le fait pas par méchanceté. C'est un besoin qu'il a, quelque chose qui le fait vivre et que, peut-être des fois, il ne contrôle pas tout à fait.

Et pendant que Sam se bat contre ses démons, que Roya essaie de le maintenir à flot tout en faisant de même, on va découvrir Cyan, la Cité de Minuit et les Nocturnes. La Cité de Minuit et son ambiance onirique, m'a beaucoup fait penser à Erèbe (et vous savez à quel point j'aime le livre et le monde). Elle a un côté victorien qui n'est pas du tout pour me déplaire et elle éveille grandement l'imagination. Mais surtout j'aime beaucoup ce qu'elle représente (aussi bien en tant qu'autrice que lectrice d'ailleurs). Sur ce point, j'ai très envie d'en parler ici mais je pense que ce n'est pas l'endroit. Je crois que je préfére largement vous laisse découvrir ce qu'est la Cité de Minuit, et vous faire votre propre opinion dessus. Alors, oui, du coup, je ne vais pas en dire beaucoup, mais vraiment, découvrez Cyan, la Funambule et les autres Nocturnes, leurs rêves et leurs cauchemars par vous-même. Vous ne serez pas déçu de ce voyage-là. On y retrouve toute la magie de la plume de l'autrice, les descriptions magnifiques, l'onirisme aussi. Chose que l'on trouve aussi dans la partie "Samuel" mais en moins "beau" ou merveilleux. 

J'ai lu le roman lentement, prenant mon temps pour le faire. J'ai dû le poser parfois parce qu'il me parlait trop et que j'avais besoin de réfléchir à ce que j'ai lu. J'ai lâché le roman avec une méchante poussière dans l'œil. Oui, j'avoue, j'ai pleuré en le refermant. J'étais émue. J'étais émue parce que la fin est parfaite pour le roman et que j'étais heureuse pour les personnages. Ce n'était pas de la tristesse, mais de la joie. Bien entendu, Midnight City est un coup de cœur. 

Autre chose, je trouve que c'est le roman qui montre le plus ce que Rozenn fait, il parle aussi bien onirisme que "vie réelle". Il montre ces deux facettes importantes de son travail, le fait très bien et en plus de ça, même s'il a un tome deux, il se lit tel un one-shot. 







jeudi 3 novembre 2022

La Bataille du Labyrinthe, Percy Jackson, tome 4, Rick Riordan

Avant une lecture qui risque de me prendre du temps et pas mal d'énergie (coucou le dernier tome en VF de la Roue du Temps)(oui enfin, il est là), je suis partie sur quelque chose d'un peu moins exigeant pour moi. Lu en moins de 24h (on remerciera le gros rhume qui m'a cloué à mon canapé), cette bataille du Labyrinthe n'est peut-être pas le meilleur tome de la série mais il est des plus intéressants pour la suite.

La Bataille du Labyrinthe, Percy Jackson, tome 4, Rick Riordan

Editeur ; le livre de poche
Collection : jeunesse
Année de parution : 2016
Titre en VO : Percy Jackson and the Olympians, book 4: The Battle of the Labyrinth 
Année de parution en VO : 2008
Nombre de pages : 416

A lire : 
- Vous aimez la mythologie grecque (mais que vous n'êtes pas ultra exigeant)
- Vous voulez un héros souffrant de trouble de l'attention avec hyperactivité

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les récits à la première personne

Présentation de l'éditeur : 

Le grand combat va commencer... La vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyables pièges

Mon avis

J'aime bien les livres qui commencent quasi toujours pareil. Chez Percy, on a toujours le même soucis, comment ne pas se faire virer de l'école ? Bon, là, il n'y est pas encore tout à fait mais ça reste la même chose. Et comme toujours, c'est cette première attaque qui va conditionner un peu la suite. Surtout, elle va nous permettre de retrouver Rachel Elisabeth Dare, que nous avions brièvement rencontré dans le tome précédent. Une rencontre qui ne semble pas beaucoup plaire à cette chère Annabeth d'ailleurs… Malheureusement pour eux, ce n'est pas leur seul problème. A la colonie, Grover n'arrive pas à se faire entendre quant à la présence de Pan dans le monde. Pire, nos amis vont découvrir que le labyrinthe de Dédale a une entrée dans la forêt et que Luc cherche à pouvoir l'utiliser. Il n'en faut pas plus pour que notre groupe d'ami, accompagné de Tyson, le demi-frère cyclope de Percy, se ruent dans le labyrinthe à la recherche de Dédale.

Le labyrinthe de Dédale fait parti de ces mythes qu'on connait tous. C'est lui qui renferme le minotaure. Or, dans la légende, Ariane aide Thésée à vaincre la bestiole et surtout à sortir du labyrinthe Grace à une pelote de laine. Minos, fou de rage, enferme Dédale, créateur du labyrinthe et son fils, Icare dans le labyrinthe. Pour s'en sortir, Dédale créera des ailes de plumes et de cire. Icare, n'écoutant pas son père, volera trop haut, ce qui fera fondre la cire. La chute lui sera mortelle. L'inventeur volera lui jusqu'en sicile ou avec l'aide des filles du roi Cocalos, il se vengera de Minos (cette partie est parfois moins connu il me semble). Dans Percy Jackson, Dédale finit par retourner de son plein grés dans le labyrinthe. Un endroit situé sous terre, entre notre monde et les Enfers et qui grandit de jour en jour. Pour le reste, c'est pour le moins fidèle à la légende, ce que je trouve agréable. Surtout, l'histoire de Dédale a un énorme impact sur tout le roman. Surtout, elle permet d'avoir l'un des thèmes le plus important de ce tome, celui de la rédemption et du pardon (mais j'en ai déjà trop dit pour le coup, je crois).  Il n'est pas le seul mythe a entrer en compte dans ce tome, même s'il est le plus important. On retrouve aussi Calypso, les forges d'Héphaistos, les écuries d'Augias ou encore les Hécatonchies par exemple. C'est un véritable festival de ce côté et j'adore ça. Ma passion pour la mythologie grecque a soudain repris le dessus avec ce tome (ce qui n'avait pas été tout à fait le cas avec les autres).

Mais si j'ai apprécié les mythes que l'on redécouvre dans ce tome, je dois bien avouer que je l'ai trouvé un peu moins bon que les précédents. En fait, le problème, c'est que, pour moi, c'est vraiment un tome de transition. On arrive presque à la fin et il faut rassembler tous les éléments pour celle-ci. Alors, oui, la découverte du labyrinthe est plutôt sympa (enfin, ça dépend pour qui) et le roman met un point final à l'un des arcs d'un des personnages. Mais il se passe peut-être beaucoup trop de chose dedans et il parait parfois un peu brouillon. Comme je le disais, il fallait finir certains arcs pour arriver à la fin de la série. Je crois que c'est ça qui m'a le plus dérangé dans ma lecture. On ajoute à ça l'arrivée d'autres arcs, la prophétie incomplète d'Annabeth (je le sens mal pour elle, ça), l'arrivée de Cronos autrement que dans son cercueil (pardon pour le spoil), Typhon qui ne devrait plus tarder à s'échaper etc... Ca fait quand même pas mal d'information dans un seul tome. Du coup, comme le labyrinthe, le lecteur peut se perdre dans toutes les informations données.

Heureusement, les personnages permettent de passer un peu outre. J'avoue que j'aime beaucoup Percy. Il fait parti de ces héros qui ne comptent pas que sur eux-mêmes pour arriver à leur but. Il a vraiment un petit quelque chose d'attachant que j'apprécie chez lui. Et puis, le voir galérer avec ses sentiments m'a fait quelque peu rire. Le fait qu'Annabeth soit à nouveau bien présente est pour moi un gros plus. J'ai aussi été pas mal toucher par Grover dans ce tome. L'acolyte de Percy n'a pas un gros rôle ici, d'ailleurs, on ne le voit pas durant un petit moment, mais le peu qu'on le voit m'a assez ému en fait (attention, je spoile : sa rencontre avec Pan est si prenante). Mais surtout, on découvre enfin réellement Nico di Angelo. Après une apparition pas trop remarqué dans le tome précédent, son histoire rappelle ici pas mal celle de Dédale. Les deux personnages se font écho, je trouve, et c'est plutôt intéressant à suivre. Enfin, il y a Rachel, élément perturbateur pour le duo Percy/Annabeth. Elle, j'ai hâte de voir ce qu'elle va devenir.

Pour finir, j'ai bien aimé le tome même si je le trouve un peu en dessous des autres. N'empêche que pour l'instant, Percy, c'est l'une de mes séries jeunesses préférées (je le dis à chaque tome, c'est bien la preuve non ?). Hate de décourvir le dernier tome maintenant.

mercredi 2 novembre 2022

L'héritage de Richelieu, Philippe Auribeau

 Ca faisait un moment que je voulais découvrir cette suite des Lames du Cardinal. J'aime beaucoup la trilogie de Pevel et, vraiment, cette suite me faisait envie. En même temps, j'ai toujours un peu peur des reprises et je crois que c'est pour ça que j'ai tardé à lire ce fameux héritage. 

L'héritage de Richelieu, Philippe Auribeau

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 456

A lire si : 
- Vous avez aimé les Lames de Pevel (et surement le jdr, mais je n'y ai jamais joué)
- Vous voulez une aventure de cape et d'épée avec des dragons

A ne pas lire si : 

Présentation de l'éditeur : 

Retrouvez, pour la première fois réunie dans son intégralité, une aventure des Lames du Cardinal écrite par Philippe Auribeau et inspirée de l’univers créé par Pierre Pevel.
1643. Richelieu est mort, Louis XIII aussi. Mazarin préside désormais aux affaires de la France. Dans l’ombre, les redoutables dragons poussent leurs pions.
Mais Richelieu a légué à son successeur son plus formidable atout : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et d’aventuriers qui a déjà mis les dragons en échec par le passé. Reformées autour du comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques, susceptible de mettre à mal le trône de France…

Mon avis

Les reprises d'univers par d'autres auteurs peuvent être à double tranchant, un peu comme la fanfiction en fait. On a envie de bien faire, de montrer notre vision de l'œuvre originale et parfois, on va trop loin, on se rate et le lecteur n'apprécie pas. Parfois, ça fonctionne aussi bien que l'œuvre de base, des fois même mieux, et là, c'est bingo. Le problème, c'est que le lecteur, souvent, prend des gants avant de se lancer. Il garde en tête le matériel de base, parfois un peu trop d'ailleurs. J'avoue que c'est mon cas. J'ai tendance à avoir toujours en tête la base et il faut vraiment que ça soit bien pour que j'en sorte. Auribeau a un avantage certain avec son Héritage, il connait l'univers pour y avoir travaillé dessus lors de l'adaptation en jeu de rôle. Il sait ce que les lecteurs attendent de son roman et c'est ce qu'il va leur donner.

Richelieu est mort. On aurait pu croire qu'il en serait de même pour les Lames, mais non. Le cardinal a laissé sa meilleure arme à son successeur. Pourtant, au début du roman, les Lames de Clément-Lefert sont dissoutes, et leur capitaine peut prêt à reprendre son rôle. Sauf que Mazarin a besoin d'eux pour démanteler un nouveau complot de la Griffe Noire. Si Clément-Lefert dit non, ce n'est pas le cas du reste des Lames. Mais le trafic de stupéfiant n'est que l'arbre qui cache la forêt...

Première chose avec cet Héritage, il faut découvrir les nouvelles lames. Celles que nous connaissions ne sont plus là, laissant la place à un nouveau groupe. Un groupe plutôt intéressant d'ailleurs avec des personnage forcément haut en couleur. Il fallait bien ça pour remplacer le premier groupe. Ainsi, on trouve l'Architecte, jeune homme capable de pondre un plan compliqué en quelques minutes, Gribouille, ancien franciscain qui s'est bien éloigné de dieu on va dire, Da'Kral, un drac rouge et enfin, la fratrie Horville composé de Simon et d'Eléonore. Le tout finalement bien mené par le comte de Clément-Lefert, vieil homme sur le déclin niveau santé. J'avais un peu peur de me retrouver avec des personnages ressemblant aux premières lames et ce n'est pas le cas, ce qui me rassure. Ces Lames-ci sont moins nobles, moins militaires aussi (on rappelle qu'on a une baronne, un chevalier, un mousquetaire ou encore un garde du cardinal aussi dans les premières Lames), mais tout aussi sympathique à suivre. Je dois avouer que j'ai vite eu mes préférences (l'Architecte, et cela même si on ne le voit pas dans les sept parties que compte cette intégrale, Eléonore, Clément-Lefert aussi), mais je les ai tous apprécié. La troupe me semble fort bien fonctionner et aucun personnage ne prend vraiment le pas sur l'autre.  Chose intéressante, on va, petit à petit, rencontrer des personnages que l'on connait déjà. C'est une chose attendue, forcément, pour cette suite. Ainsi, certaines Lames reviennent, parfois pour quelques pages, parfois un peu plus. Ca faisait partie de mes attendes, je ne suis pas déçue. 

Passons à présent à l'histoire. Le mélange cape et épée et fantasy fonctionne toujours aussi bien. Personnellement, j'adhère complétement et je rêve de trouver plus de romans dans ce genre. J'avoue par contre que la période Mazarin et régence de Louis XIV n'est pas tout à fait celle que je connais le mieux et je suis un peu perdu avec les quelques noms de noble que l'on retrouve (en plus de ça, on trouve bien moins de personnages littéraires, ceux que j'avais apprécié aussi dans la trilogie originale). Auribeau a su tiré parti de cela en ne mêlant quasiment pas la cour à l'histoire et les quelques nobles que nous croisons sont assez connu pour ne pas aller fouiller dans les manuels d'histoires. Surtout, il va amener son intrigue hors de Paris, nous entrainant vers Saint-Malo par exemple ou faisant un retour au Mont des Chatelaines (où va se dérouler une bonne partie de l'intrigue). J'y trouve pourtant à redire, j'avoue que j'aurais peut-être préféré ne pas revenir au mont. J'adore l'intrigue que l'on suit et la manière dont le mont est utilisé. Mais je trouve que c'est trop utilisé le matériel de base. J'aurais voulu plus de nouveauté, un autre lieu, peut-être (mais dans ce cas, l'apparition d'Agnes aurait été moins percutante, et on aurait pu eu Reynault d'Ombreuse). C'est compliqué de m'expliquer sur ce fait, disons que c'est un ressenti plus qu'autre chose.

Enfin, parlons du format. Si j'ai lu l'Héritage de Richelieu d'une traite, puisque j'ai récupéré l'intégrale à la médiathèque, il a d'abord était édité en série (j'ai d'ailleurs le premier épisode dans la PAL de ma liseuse depuis un bon moment...)(je vais pouvoir l'en sortir, tiens). Cela se ressent dans la lecture, puisque le roman se divise en sept partie, toute comprenant une histoire indépendante dans l'histoire (souvent pour mettre en avant un personnage d'ailleurs). Ca fonctionne bien (j'ai tenté de m'arrêter les trois premiers jours pile à la fin d'une partie, après, j'étais en congés et malade, j'ai tout lu d'un coup) et ça donne vraiment très envie de continuer. De plus, l'écriture d'Auribeau est vraiment très sympa. Le rythme est là, les péripéties aussi. Il manque peut-être un peu d'émotion entre les personnages à mon gout. Le tout en fait un page-turner très sympa à lire.

Et donc, j'ai adoré ma lecture. Je suis ravie de voir que l'auteur a su se servir de la trilogie de base tout en réussissant à en sortir pour écrire sa propre histoire. C'est vraiment une bonne suite pour moi, qui n'en fait pas trop dans la ressemblance (malgré le passage au mont) et qui arrive carrément à vivre par elle-même. Bref, malgré quelques défauts déjà évoqué, c'est une réussite de mon côté.