lundi 23 novembre 2020

Skyward, tome 1, Brandon Sanderson

Vous le savez, j'adore Sanderson. A tel point que je suis en train d'essayer de rattraper mon gros retard sur ses publications. J'ai quelques uns de ses romans dans ma PAL (la seconde partie de Fils-de-Brume et l'intégrale de Légion). Mais pour le moment, on va surtout s'interesser à l'une de ses dernières sorties, de la SF plutôt Young-Adult, j'ai nommé le premier tome de Skyward.

Skyward, tome 1, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2020
Titre en Vo : Skyward
Année de parution en VO : 2018
Nombre de pages : 704 (absolument pas assez si vous voulez mon avis...)

A lire si :
- Vous voulez du Young-Adult qui flirte gentiment avec l'adulte
- Vous aimez les IA un peu bizarre
- Vous voulez des phases de vol passionnantes

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Installés sur la planète Détritus depuis des décennies, les derniers survivants de l’espèce humaine tentent de résister aux attaques répétées des Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Dans ce monde rythmé par les batailles spatiales, les pilotes sont vénérés comme des héros et font frissonner les nouvelles générations prêtes à en découdre. Parmi eux, Spensa rêve depuis l’enfance de piloter son propre vaisseau et de prouver son courage.
Car elle est la fille d’un lâche. Son père, l’un des meilleurs pilotes de la Force de Défense Rebelle, a été exécuté lors de la bataille d’Alta après avoir déserté le combat, et cet héritage pourrait bien coûter à Spensa sa place au sein de l’école de pilotage.
Plus que jamais déterminée à voler, elle redouble d’effort pour trouver sa place au sein d’une escouade de pilotes et convaincre sa hiérarchie que la lâcheté n’est pas héréditaire. Sa découverte accidentelle d’un vaisseau depuis longtemps oublié pourrait bien changer la donne…

Mon avis

Ca ne se voit pas trop par ici parce que j'en lis très peu ces dernières années, mais j'adore la SF, encore plus quand on a des vaisseaux et des batailles spatiales. Le seul truc, c'est que j'en trouve finalement très peu. Alors, forcément, quand un de mes auteurs préférés se lance dans le genre, je ne peux que le lire. Et autant vous dire que la pression était forte pour Sanderson sur ce bouquin-là. Parce que je voulais un roman qui m'entraine, que je ne puisse pas lâcher et qui me ferait rêver aux étoiles. A-t-il gagné ce pari avec moi ? 

Détritus est peut-être la seule planète où vivent encore les humains. Ceux-ci sont les rescapés du Rebelle et de sa flotte, écrasées là depuis 80 ans. Depuis, l'humanité tente de survivre comme elle peut dans les cavernes de la planètes. Jusqu'à ce qu'elle construise Alta, seule ville à la surface. A partir de là, les Krell, d'étranges extra-terrestre, les prennent comme cible. Pour survivre, les humains se lancent dans des batailles spatiales de plus en plus mouvementé. Les pilotes deviennent des héros et les jeunes générations sont prêtes à en découdre. C'est d'ailleurs le cas de Spensa, qui rêve d'être pilote depuis son enfance. Or, la jeune femme est surtout la fille du Lâche, seul pilote ayant déserté le combat lors de la bataille d'Alta (chose qui lui voudra d'être abattu par ses coéquipiers pour faire exemple). Elle doit tout faire pour convaincre les autres qu'elle n'est pas comme son père et que sa place est bien dans le ciel.

Nous voilà donc à suivre la jeune Spensa, dix-sept ans, des rêves pleins la tête, un passé familial des plus complexe et une envie fracassante de faire ses preuves. La jeune femme est une vraie tête brulée, élevé à coup d'histoire sur les héros d'antan. Elle n'a peur de rien ni personne. Mais voilà, elle reste la fille du lâche et ça lui colle à la peau. Elle fait tout pour ne pas être considérée comme une lâche, elle aussi. C'est comme ça qu'on se retrouve avec une Spensa forte tête, qui en veut à tout le monde. Une vraie tête à claque en fait. Or, c'est là que le personnage est ultra intéressant. Spin (son indicatif) va extremement évolué dans ce premier tome. Sanderson a un certain don pour rendre ses personnages particulier, ça fonctionne aussi ici. La jeune femme va évoluer, que se soit grâce aux amitiés qu'elle va construire avec les membres de son escadrille (amitié plus ou moins longue à se former d'ailleurs), à M-Bot, le vaisseau à l'IA particulièrement bavarde qu'elle va découvrir ou à ce qu'elle va découvrir du passé de son père. Là où généralement, on passe d'un personnage plutôt "banal" qui surpasse ses peurs, Sanderson nous offre un personnage qui va justement finir par les accepter et les intégrer à qui elle est. 

D'ailleurs, cette acceptation fait parti des thèmes récurrents de presque tous les personnages du roman. M-Bot, l'IA du vaisseau que va trouver Spin, doit apprendre à accepter ce qu'il est devenu, à se montrer aussi plus humain. Les membres de l'escadrille Vers les Etoiles vont devoir faire avec la peur qu'enduit les combats, celle de perdre des amis, des proches. Le deuil vint aussi prendre sa place. Celui de Spin pour son père, pour ses rêves aussi d'une certaine manière, pour ses amis. Parce que le roman a beau être du Young-Adult, il n'est pas tout rose et la guerre reste la guerre. Spin va l'apprendre très vite, perdant des coéquipiers dès sa première sortie en tant que cadette. L'acceptation du deuil et celui des peurs fait en réalité partie du même processus qu'on ne voit finalement pas assez souvent dans ce genre de roman.

Mais ne vous inquiétez pas. Malgré des thèmes qui restent assez sombre le roman n'a rien de déprimant. Et ça, c'est surtout grâce à M-Bot, qui reste le personnage qui m'a fait le plus rire tout le long du roman. Il faut dire que sa personnalité est quelque peu endommagé et que sa reconstruction (tiens, un autre thème du roman d'ailleurs, pas que pour le robot) le rend peut-être un peu cinglé à la vue des autres. De même, et sans le vouloir, Spin est un personnage qui en fait souvent trop et qui apporter ainsi une petite touche d'humour (surtout lorsqu'elle débite de grandes tirades guerrière).

Et enfin, il y toute la partie pilotage et combat. Non parce que bon, c'est quand même l'un des sujets et pas des moindres du roman. J'aurais été super déçue si ça n'avait rien rendu. Ce n'est pas le cas. L'auteur s'est un peu renseigné et ça se sent. Je me suis vraiment vue dans le cockpit avec Spin. Les phases de vol, que se soit celles des simulations ou les vraies, sont toutes pour le moins impressionnantes. Quant aux combats, ils font réalistes. Surtout, ses phases prennent une bonne partie du roman, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Je pense que je vais m'arrêter là pour cet avis même si je pourrais parler de ce livre pendant un bon moment encore. Je pense que vous l'aurez compris, c'est encore un coup de cœur pour moi. C'est un bon roman de science-fiction. C'est aussi un bon roman plutôt Young-Adult avec des thèmes plutôt appréciable qu'on ne voit peut-être pas assez souvent pour moi. J'ai maintenant très très hâte d'avoir la suite.

dimanche 22 novembre 2020

Rue Farfadet, Les Extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, Détective privé, tome 1, Raphael Albert

IL y a des livres qui ont beaucoup de mal à quitter les Wishlist. J'avais dans le viseur ce premier tome depuis sa sortie ou presque. Il date de 2010. Autant vous dire qu'il a su se faire attendre. Peut-être un peu trop d'ailleurs...

Rue Farfadet, Les Extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, Détective privé, tome 1, Raphael Albert

Editeur : Mnenos
Collection : Hélios
Année de parution : 2010
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez le narrateur très bavard
- Vous voulez un protagoniste qui n'est pas un super héros
- Vous aimez quand le fantastique s'en mêle

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas d'un protagoniste trop parleur
- Vous aimez quand tout roule.

Présentation de l'éditeur :

Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames... Jusqu'au jour où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Mon avis

Comme je le disais, j'avais envie de lire ce bouquin depuis sa sortie. Et puis, on sait tous comment ça se passe, plein de sortie, plein d'envie et certaines qui, sans passer à la trappe, passe surtout dans les "si l'occasion se présente". Rue Farfadet fait parti de ceux-là. J'étais super contente de le récupérer. Bon après, il est encore resté six mois dans ma PAL numérique. Et étrangement, quand je me suis enfin décidée à le lire, ben, je me suis demandée si c'était une si bonne idée. Un bouquin qui attend autant de temps, n'était-ce pas une mauvaise idée ? Je suis passée outre cette impression et je me suis lancée. Et j'ai eu un peu de mal à m'y mettre. 

Les deux premiers chapitres ont été compliqués, je dirais. En fait, j'ai eu du mal à me plonger dans le roman et ce n'était pas sa faute à lui. Je lis en numérique souvent entre midi et deux, lorsque mon cerveau à besoin de détente mais parfois, il est encore dans le boulot. C'est ce qui m'est arrivé. Entre ce qui tournait dans ma tête et notre narrateur, Sylvo, nous racontant la vie ultra pas passionnante de son nouveau contrat, un nain, j'ai bien cru que j'allais refermer le livre et abandonner. Ca aurait quand même été bien dommage après une si longue attente pour le lire, non ? Alors, j'ai tenu bon, et surtout, j'ai lu le troisième chapitre au calme, le soir. C'était déjà beaucoup mieux, même si pas tout à fait ça.

En fait, Rue Farfadet est lent à se mettre en place. Son narrateur, Sylvo Sylvain, elfe de son état, est un baratineur de première, un beau parleur doublé d'un alcoolique notoire. Il prend son temps, tout comme son auteur. L'univers se pose petit à petit, prenant parfois un peu trop le pas sur ce qu'il se passe. Ces disgressions peuvent être interessantes mais, personnellement, pour beaucoup, elles n'ont fait que me perdre un peu plus, surtout au début du livre. Autant dire que quand je veux pas, je veux pas et que là, ça m'ennuyait quand même un peu. Mais dès que l'action se met en place, Sylvo oublie ce côté et nous entraine avec lui dans cette première enquête, pleine de rebondissement.

Notre elfe reste l'atout de son roman. J'ai beaucoup aimé sa personnalité, assez proche du détective de roman noir comme on se l'imagine, baratineur, alcoolique, déprimé, mais avec une petite touche en plus. En fait, ce qui m'a légèrement perturbée au départ, à savoir sa manière de digresser à mort et de baratiner, est finalement ce que j'ai pu aimé chez lui. Ca, est le fait qu'il soit un petit coeur sensible sous sa couche de ouisk et d'ironie. C'est un personnage extrêmement vivant à lire en fait. Par contre, il prend forcément le pas sur tous les autres, éclipsant les secondaires dont Pixel, son acolyte. D'ailleurs, en parlant des secondaires, la galerie est plutôt sympathique, entre gens du commun, petites frappes, nobliaux et syndicalistes, le tout mélangeant gentiment humains et créatures fantastiques tel les ondines, les trolls, les nains ou les gobelins. Il y a un petit côté Pratchett là-dedans qui n'est pas pour me déplaire. Coté que l'on retrouve avec Panam, capitale du Royaume, qui pourrait presque rappelé Ankh-Morpock (en moins sale peut-être). 

Et puis, il y a l'enquête, qui même si elle met un petit moment à se mettre en place, est fort sympathique à suivre. On part quand même d'une simple filature pour prouver un adultère à un attentat contre au moins l'un des trois Ducs qui gouvernent le pays. Le pauvre Sylvo est embarqué là-dedans sans trop comprendre ce qui lui arrive. Il n'empêche que malgré ses défauts, il va aller au bout des choses et cela, même s'il va en souffrir d'une manière ou d'une autre.

Au final, j'ai donc eu du mal à m'y mettre, mais passer le quatrième chapitre à peu près, j'ai eu du mal à décrocher de ma lecture. J'ai beaucoup aimé Sylvo, le Panam de Raphaël Albert et cette premier enquête qui pose les précises d'un univers qui me semble finalement plus complexe qu'on ne voudrait le croire de prime abord. J'ai adoré l'ambiance subtilement steampunk, le mélange fantasy et polar qui fonctionne à merveille et surtout ce cher Sylvo. Il est plus que probablement que je me penche sur les trois tomes suivants dans quelques temps.

samedi 14 novembre 2020

Captive, Cindy Van Wilder

J'adore les écrits de Cindy Van Wilder, et ça, depuis les Outrepasseurs. Alors, lorsqu'elle a proposé en précommande sur sa newsletter sa dernière novella, je me suis dit, c'est parti. Dès que j'ai eu fini mon livre en cours, je me suis jetée dessus. 

Captive, Cindy Van Wilder

Editeur : Cindy Van Wilder
Collection : /
Année de parution : 2020
format : mobi

A lire si :
- Vous aimez bien Alice aux Pays des Merveilles
- Vous voulez frissonner un peu

A ne pas lire si :
- Vous aimez beaucoup Alice aux Pays des Merveilles 
- Vous n'aimez pas quand il y a de la violence

Présentation de l'éditeur :

Passer de l’autre côté du Miroir ne donne pas toujours accès au Pays des Merveilles…
Addie, jeune Londonienne, est brutalement enlevée un soir d’octobre. Propulsée dans un univers étrange, à la merci de créatures menaçantes qui la considèrent comme une « expérience », elle va devoir trouver le moyen de s’en sortir.
Pour elle-même comme pour son enfant à naître.

Mon avis

Je parlais en introduction des Outrepasseurs, et pour tout dire, nous n'en sommes pas tout à fait très éloigné. Si Captive ne se déroule pas dans le même univers, on y retrouve un élèment en commun qui n'est pas pour me déplaire et que je sais plutôt bien maitrisé par l'autrice. Bienvenu chez les fées, ces créatures cruelles et avides qui vivent de l'autre côté du miroir. Et mieux encore, d'après ce que j'ai compris, Captive n'est que le début de ce nouvel univers (j'ai hâte hâte de voir ce que ça va donner). Mais passons donc à la novella en elle-même.

Premier chose qui marque, et que je trouve super, ce sont les triggers warnings. Je fais parti des personnes qui apprécient savoir ce que je vais trouver dans un roman, surtout si ça touche certains points, certaines formes de violence. Alors, oui, je sais, trouver du sang, des meurtres et tout ça ne me dérange pas forcément dans un roman, par contre, lire un viol alors que je ne suis pas préparée, ou des scènes de tortures peu ragoûtantes, je suis moins pour. Sans parler du fait que certaines situations peuvent renvoyer le lecteur à sa propre souffrance. Du coup, avoir des avertissements (ici avant chaque chapitre, c'est aussi faisable avant le roman en lui-même comme le font les Editions de Saxus par exemple), je trouve ça particulièrement top. Et j'aimerai bien le voir plus souvent.

Addie est une jeune londonienne qui a déjà vécu l'enfer avec un compagnon violent. Elle s'en est sortie, à refait sa vie avec Idriss, est tombée enceinte. Tout va pour le mieux pour elle, loin de son ex, loin d'une vie dont elle ne voulait pas. Mais voilà qu'un soir d'Octobre, son passé lui revient méchamment à la gueule. Son ex s'est vengé, la livrant à une étrange organisation. Tout tourne soudain au cauchemar pour elle. On la fait passer à travers un miroir et la voilà dans un univers sombre et menaçant où le maitre des lieux la considère comme une expérience... Terrifiée, elle va pourtant tout tenter pour sauver son enfant à naitre.

Cindy Van Wilder nous livre une novella parfaite pour la saison. L'ambiance y est des plus flippantes, surtout, qu'à l'instar d'Addie, nous passons une bonne partie de notre lecture dans le noir, à entendre, entr'apercevoir, ressentir les mêmes choses qu'elle. Nous sommes plongés dans l'horreur avec elle, et ça fonctionne vraiment très très bien. L'univers dépeint n'a rien à voir avec Alice aux Pays des Merveilles et en même temps... Je trouve que ça correspond finalement assez à ce que l'on pourrait y trouver. Après tout, ne sommes nous pas chez les fées ? Avec l'autrice, on se doute bien qu'on n'a pas à faire à de gentilles créatures ailées et toutes mignonnes. Non, ce sont celles des vieilles légendes, celles de la Chasse Sauvage, des Cours souterraines, des elfes cruels. Personnellement, ce sont celles que je préfère et j'en suis plus que ravie. 

Mais surtout, ce qui m'a plus, c'est Addie. Addie et la manière dont elle va vivre tout ça, dont elle va s'en sortir. Parce qu'une fois passé de l'autre côté, elle va changer, forcément. Addie, ce n'est pas la femme forte qui affronte les choses droit dans les yeux. Non, elle est comme moi, comme vous. Elle n'a rien demandé, a peur plus qu'à son tour, est en détresse, est la victime de son histoire, pas son héroïne.  Elle fait partie de ces femmes que l'on n'entend encore que trop peu. Qui finisse par disparaitre même derrière le nom de leur meurtrier ou kidnappeur. D'ailleurs, l'autrice rend hommage à certaines victimes dans sa préface, que ce soit des personnes dont l'histoire a été effacé derrière celle de leur meurtrier ou simplement celles dont on n'entend pas ou trop peu parler. 

J'ai vraiment beaucoup aimé ce que j'ai lu. Je savais que ça me plairait (j'aime ce qu'écrit Cindy Van Wilder, j'aime aussi beaucoup la personne pour la suivre sur twitter). J'ai tout apprécié et j'en redemande encore (je pense que je pourrais être exaucée dans quelques temps, et j'en suis ravie). C'est une novella vraiment plaisante à lire (et flippante un peu aussi) et qui en plus, peut-être lu sur AO3 mais encore en le demandant à l'autrice (je vous met la page de Captive sur son site, pour plus de clarté la dessus). 

vendredi 13 novembre 2020

L'Illusion, Maxime Chattam

Et voilà, le Chattam de l'année est déjà lu. Après un thriller bien à l'américaine, nous revoilà en France, plus précisément dans les Alpes avec un roman qui fait un petit peu froid dans le dos tout de même.

L'Illusion, Maxime Chattam

Editeur : Albin Michel
Collection : 
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 464

A lire si :
- Vous aimez les huis-clos
- Vous appréciez les tours de magie
- Vous aimez bien vous faire un peu peur

A ne pas lire si :
- C'est le soir, il est tard et vous êtes seul (et peureux)
- Vous n'aimez pas avoir trop peur

Présentation de l'éditeur : 

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l'été.
Ne reste qu'une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d'arriver, mais déjà, quelque chose l'inquiète. Ce sentiment d'être épié, ces "visions" qui le hantent, cette disparition soudaine...
Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs?
Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu'à douter de sa raison...
Bienvenue à Val Quarios, une "jolie petite station familiale" ou la mort rôde avec la gourmandise d'une tempête d'été.

Mon avis

En prenant en main le roman, je me suis presque de suite dit que la couverture faisait quand même très Shinning. Or, j'ai adoré le roman de King, son sentiment d'isolement, son fantastique distillé petit à petit et les frisons qu'il m'a causé. Je me suis demandée si Maxime Chattam allait être à la hauteur de ce que je voyais avec cette couverture. Savoir que sans même l'avoir ouvert, je commençais déjà à le comparer à un des romans du Maître de l'Horreur, c'était déjà quelque chose. Arrive le premier chapitre et cette impression qui reste. Je vais lire un Shinning-Like, mais dans les Alpes, en été et avec un peu plus de personnages. Même le personnage principal a des relents de Jack Torrance, l'alcool en moins. Autant dire que j'ai été assez surprise. Je compare souvent les deux auteurs parce qu'ils ont le même style d'histoire, surtout lorsque Chattam s'aventure comme cela dans l'horreur, mais jusque là, il n'y avait pas autant de chose en commun dès le départ. J'ai eu un peu peur d'un manque d'inspiration ou quelque chose comme ça. Et puis, j'ai continué ma lecture, et j'ai trouvé la patte de Maxime Chattam, et finalement, le coup du Shinning-Like, c'est surtout pour l'hommage (et heureusement). Il n'empêche qu'on ne se mentira pas, c'est un hommage quand même et il est plutôt bien fait.

Mais revenons à l'Illusion. Hugo est acteur-auteur, il s'est séparé de sa compagne trois mois plus tôt après sept ans de vie commune, n'a pas ou plus d'amis, déprime comme pas possible et se replie sur lui-même. Alors, la petite annonce pour aller bosser dans une station de ski durant l'été, loin de tout, ça avait grave l'air fait pour lui. C'est comme ça qu'il se retrouve à Val Quarios, avec une douzaine de personnes pour cinq mois. Parfait pour se ressourcer, se retrouver. Mais dès sa première semaine, l'une des saisonnières disparait de manière pour le moins étrange. Hugo a des visions, son imagination prend régulièrement le dessus, lui montrant des choses terrifiantes. Et il y a les guirlandes d'os dans la sapinière aussi.  Sans parler de l'étrange propriétaire de la station, Lucien Strafa, un prestidigitateur de génie ayant disparu de la scène voilà plus de 40 ans. Et si tout était de sa faute ? Et si le vieux magicien vivant dans le manoir à côté avait vendu son âme au diable ?

Tout est fait pour que l'angoisse monte petit à petit. J'ai dévoré le livre, tournant les pages sans m'arrêter. J'ai eu envie de savoir qui était Strafa, ce qu'il se passait, comment ça se passait. Je voulais découvrir le secret de cette Illusion, et ça, même si parfois Hugo m'agaçait, même si j'ai eu l'impression de redite, souvent. Même si les personnages ne m'ont pas tant touché que ça. Ils sont d'ailleurs à peu prés inexistant tant on suit Hugo et que pour lui, seule compte Lilly, et peut-être un peu Jina, les deux seules à partager son avis. En fait, je me suis concentrée sur les illusions du roman. Sur la partie fantastique qui s'écoule petit à petit, sur l'avancée de l'intrigue (même si c'est parfois un peu laborieux tant Hugo m'a parut parano)(en même temps, il a de quoi). Et là, ça fonctionne pour moi. 

Il faut dire que l'auteur la distille goutte par goutte, de manière à nous demander si c'est la réalité ou non. Tout comme son personnage, nous finissons par tomber dans une sorte de paranoïa intense, suspectant tout et tout le monde. L'illusion devient parfaite. Et elle aurait pu le rester. Parce qu'on entre dans le gros bémol du roman pour moi, sa fin. Sans la dévoiler, elle dévoile tout. Le pourquoi mais encore plus le comment. Et ça m'ennuie un peu. Le roman est conçu comme un tour de magie. Or un magicien ne révèle jamais ses tours et secrets. Du coup, le dernier chapitre (pas l'épilogue par contre), m'a semblé de trop. Et il a fait retomber le soufflet chez moi. Dommage parce que j'avais quand même un presque sans faute (et ça malgré le caractère d'Hugo et la non existence des autres).

Au final, c'est donc un roman qui se laisse lire plutôt bien, pas forcément flippant à sa lecture mais qui laisse une bonne impression, surtout dès qu'il fait noir (je suis quelqu'un qui cogite beaucoup la nuit, ça aide). Je trouve sa fin trop prévisible, et franchement, je me serais arrêtée un chapitre plus tôt si j'avais su. Ce n'est pas le meilleur Chattam que j'ai lu pour le moment (Le Signal est drôlement plus intéressant si on veut rester dans l'horrifique) mais ça se laisse bien lire. 

mardi 10 novembre 2020

Tenshin, Le Porteur de Mort, tome 2, Angel Areki

J'ai repoussé ma lecture de ce tome deux durant un petit moment, non pas parce que je ne voulais pas, mais parce que, pour le moment, il n'y a que les trois premiers tomes en poche (et que je ne veux pas dépareiller ma collection, je suis maniaque). Et franchement, heureusement que je n'ai pas encore acheté le troisième tome parce que je crois que je me serais jeté dessus.

Tenshin, Le Porteur de Mort, tome 2, Angel Areki

Editeur : Le livre de poche
Collection : fantasy
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 768

A lire si
- Vous voulez un héros insolent
- Vous appréciez avoir deux narrateurs

A ne pas lire si :
- Vous voulez une romance toute mignonne

Présentation de l'éditeur : 

Après 5 longues années d'apprentissage, Seïs rentre enfin auprès des siens. Cependant, l'appel du sabre grandit en lui et, malgré ses sentiments pour elle, Seïs abandonne une nouvelle fois Naïs, pour prendre ses fonctions de Tenshin à la capitale. Le sacre du nouveau roi est l'occasion idéale pour mettre en action tout ce qu'on lui a enseigné à Mantaore... Mais rien ne pouvait permettre de prévoir l'attaque d'envergure fomentée par le Renégat. En dépit de tous ces pouvoirs si durement acquis, Seïs ne peut rien y faire...

Mon avis

Lorsque j'ai fini le premier tome, j'avais un tout petit doute sur la suite de la série. J'avais adoré Seïs, j'avais moins aimé Naïs et l'univers m'inspirait quand même pas mal. Je dois bien dire que dès les premiers chapitres de ce second tome, j'ai su que j'allais continuer la série, quoiqu'il arrive. Et tout, c'est la faute à Seïs et son caractère de petit con (je vous ai déjà dit, je crois, à quel point j'aime les petits cons en personnages principaux ?).

Bon, en vrai, il n'y a pas que lui. Le tome un, l'Apprenti, nous présentait les personnages et une partie de l'univers. Dans ce second tome, on va un peu plus vite. Seïs est un Tenchin accompli et il doit faire face à ses responsabilités. S'il passe un peu de temps chez lui après Mantraore (passage que j'ai adoré d'ailleurs, entre sa relation conflictuelle avec Fer et celle avec Naïs, toujours pas très claires pour les deux), il part rapidement pour la capitale où l'on doit couronner le nouveau roi. Et à partir de là, rien ne va se passer comme prévu (forcément, vous me direz), que se soit pour lui ou pour Naïs.

Et je vais commencer par elle. Dans le premier tome, elle m'avait laissé de marbre. Elle me paraissait n'être que la partie Love Interest de la série, elle n'évoluait pas des masses et il avait fallu attendre la fin du roman pour qu'elle soit un peu plus intéressante. J'ai eu un peu peur qu'on se retrouve avec la même configuration ici. Heureusement, suite à The évènement du roman (et putain, quel évènement, je peux vous dire que je ne m'y attendais pas du tout, au du moins pas comme ça), elle va enfin devenir autre chose que la brave petite Naïs. A partir de là, même si elle garde son caractère un peu trop bon à mon goût, elle devient quand même vachement plus sympathique à suivre. 

Mais, encore une fois, c'est du côté de Seïs qu'il se passe le plus de chose. Et franchement, c'est vraiment ses parties que je préfère (et pas juste parce que je l'adore, lui). On y trouve forcément ce que j'apprécie, tout comme dans le tome un, du complot, de la politique, des batailles. Il est du côté de l'action, là où Naïs reste encore un peu trop en retrait. Et comme pour le tome un, tout est plus développé de son côté, l'univers, les personnages secondaires, les intrigues. C'est avec lui que l'on avance réellement et qu'on comprend les enjeux du roman, bien plus qu'avec sa cousine. 

Surtout, Angel Arekin ne laisse pas une minute à son lecteur. Nous passons de rebondissement en rebondissement, de complot en préparatif de guerre. Le tout reste fort bien dosé, avec des moments plus calmes (coucou Naïs en fait pour les moments calmes, Seïs n'en a finalement pas des masses). Forcément, moi, j'adore, peut-être que pour d'autre, ça peut déranger. N'empêche que les quelques 770 pages passent vraiment super vite.

Au final, j'ai très très envie de lire le troisième là maintenant de suite. Heureusement que je ne l'ai pas encore dans ma PAL, sinon je serais en train de désespérer de ne pas avoir les autres en poche. C'est vraiment une saga qui me plait beaucoup avec un personnage qui a attiré fort haut dans mon panthéon des petits cons, un univers qui ne demande qu'à être exploré et des thèmes (immortalité, vengeance, amour) qui me plaisent. 

samedi 7 novembre 2020

Hope & Red, L'empire des tempêtes, tome 1, Jon Skovron

J'ai récupéré ce premier tome lors d'une des opérations bragelonne il y a quelques temps. Il était temps que je me plonge dedans.

Hope & Red, L'empire des tempêtes, tome 1,  Jon Skovron

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2017
Titre en VO : Empire of Storms Trilogy, book 1 : Hope and Red 
Année de parution en VO : 2016
Format : AWZ

A lire si : 
- Vous aimez quand l'histoire prend son temps à se mettre en place
- Vous voulez une fantasy somme toute assez classique

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas les parler argotiques
- Vous voulez que ça aille très vite.

Présentation de l'éditeur : 

Dans un empire fragmenté qui s’étend au-delà des Mers sauvages, deux êtres rebelles se découvrent une cause commune... 
Hope est l’unique survivante du massacre de son village par les Biomanciens, les serviteurs mystiques de l’empereur. Recueillie par un soldat vinchen, elle a suivi un entraînement secret, faisant d’elle une guerrière qui ne vit que pour la vengeance. 
Red est un orphelin adopté par une ancienne mercenaire issue de la pègre. Il est devenu un voleur et un escroc au talent inégalé. 
Quand un chef de bande sanguinaire passe un marché avec les Biomanciens pour contrôler les bas-fonds de la cité de Laven, les destins de Hope et de Red se croisent. Et leur alliance improbable va les conduire bien plus loin qu’ils l’auraient imaginé...

Mon avis

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce premier tome de l'Empire des Tempêtes. Sa quatrième annonçait un roman fantasy assez classique par rapport à ce qu'il y a pu avoir dans la production des dernières années, des assassins, des voleurs, les bas-fond d'une grande cité... Ca pouvait être soit très bon soit très mauvais. Le problème, c'est surtout qu'on commence à en voir pas mal des romans avec ce genre de postulat de base. Pas que je ne l'aime pas d'ailleurs, mais disons que ça fait partie de la fantasy que je lis à reculons parce que soit je trouve ça très bon dès le départ, soit c'est mauvais, vu et revu et ça m'énerve. 

Et je peux vous dire que les premiers chapitres ont faillit me faire grincer des dents. L'auteur se lance dans l'enfance de ses deux personnages principaux et, si ce n'est le personnage de Sadie, je me suis retrouvée avec quelque chose de pas très nouveau et d'assez long à lire. Hope a vu son village décimé par les Biomanciens, elle a réussi à survivre et a été recueilli dans un monastère où on a fait d'elle une guerrière impitoyable. Red a perdu ses parents et a erré quelques temps dans les rues jusqu'à sa rencontre avec Sadie, une voleuse plutôt renommée dans son coin de Cercle Paradis, et qu'elle fasse de lui un voleur plutôt bon d'ailleurs. Les deux héros ont donc une enfance plutôt tragique mais finalement, pris en charge par leur mentor, ils ont presque faillit s'en sortir, surtout pour Hope. La demoiselle suit l'enseignement Vinchen, interdit aux femmes. Les autres disciples s'en rendent compte, elle doit à nouveau fuir et se retrouve engagée sur le Gambit de la Dame par le capitaine Carmickeal. Pendant ce temps, Red mène sa vie de voleur sans trop s'en faire et fait la connaissance de Ronce, charmante jeune femme qui finira par lui briser le coeur et devenir son amie. Rien de bien folichon donc. Et ça dure comme ça pendant plus d'un bon tiers du roman. Heureusement pour moi, ce tiers a tout de même quelques rebondissements bien sympathiques.

Il faut attendre pour que l'histoire commence vraiment et à partir de là, ça va quand même mieux. Il faut attendre la rencontre de Hope et Red pour que le roman prenne son envol. Mais surtout pour que les deux personnages principaux se révèlent enfin. Si jusque là, j'étais persuadé que Red était une tête à claque un peu trop orgueilleux, je découvre un homme capable de réfléchir, avec des faiblesses évidentes mais qui tente de les cacher comme il peut. J'aime aussi particulièrement que se soit lui qui fasse le plus preuve de sentiments face à une Hope bien trop sérieuse et froide durant une bonne partie du roman. A côté d'eux, les personnages secondaires ne manquent pas de piments même si je les trouve encore un peu trop stéréotypés (mais clairement, j'adore Sadie, son franc-parler et sa manière de voir le monde). 

Surtout l'histoire fait un joli bond en avant. On garde durant le second tiers une ligne assez classique avec la quête de vengeance de Hope (qui la guidera tout le long de ce tome), combat entre chef de bande (plutôt sympathique mais finalement un peu trop rapide à mon gout) et début de romance, surtout de la part de Red. Pourtant, il commence à cet instant à se mettre en place un fils rouge un peu plus long que celui de la vengeance de la jeune femme. Le dernier tiers met en place ce qu'il se passera, je suppose, par la suite. Et là, enfin, j'ai commencé à tourner les pages de plus en plus vite (j'aurais été patiente avec ce roman, je vous l'avoue). Parce que l'histoire accélère mais surtout parce que ce j'entrevois à l'air des plus passionnants pour la suite. 

Du coup, je vous l'avoue, j'ai du mal à vous dire que j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé, mais j'ai eu du mal pendant bien la moitié du roman. Pas que ce n'était pas interessant, juste que c'était trop lent pour moi. Il n'empêche que je lirais surement la suite au vu de la fin, vraiment prometteuse de ce premier tome. Et puis, je me suis un peu attaché à Red aussi (Hope, j'ai plus de mal, elle est trop froide, trop parfaite pour moi).

lundi 2 novembre 2020

La Mer sans Etoiles, Erin Morgenstern

 Rappelez-vous, j'avais lu The Starless Sea à sa sortie en VO. J'avais eu un énorme coup de coeur alors même que je n'étais pas du tout sûre d'avoir tout bien compris (spoiler : effectivement, mon niveau d'anglais est supérieur à ce que je pense). Je ne pouvais pas passer à côté de sa sortie en VF (même si j'aime beaucoup moins sa couverture, et ce, même si elle brille). 

La Mer sans Etoiles, Erin Morgenstern

Editeur : Sonatine
Collection
Année de parution : 2020
Titre en VO : The Starless Sea
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 640

A lire si : 
- vous avez aimé le Cirque des Rêves
- Vous aimez les contes
- Vous aimez les histoires dans les histoires

A ne pas lire si : 

Présentation de l'éditeur : 

Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Découvrant avec stupéfaction qu'une scène de son enfance y est décrite, il décide d'en savoir davantage. C’est le début d’une quête qui le mènera à un étrange labyrinthe souterrain, sur les rives de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d'histoires à préserver, quel qu'en soit le prix...

Mon avis

Vous le savez, je suis une grande fan du Cirque des Rêves que je relis quasiment tous les ans à Noël. Je pense qu'à partir de 2021, je lirais le Cirque pour Halloween (période fort appropriée pour le lire) et la Mer risque de prendre sa place à Noel. Parce que oui, c'est un coup de cœur, énorme, gigantesque, magnifique. Mais, ça, je le savais déjà.

Il est compliqué de faire un avis sur un livre chroniqué il y a peu. J'ai lu la VO en décembre 2019. Et tout ce que j'ai pu dire dessus, je le redis sur sa VF. Ce livre est une merveille, une invitation à la lecture, à toute les lectures. Pour tout dire, je ne sais même pas quoi ajouter d'autre tant je pense avoir dit le plus gros dans mon premier avis. 

Vous savez, ça fait des mois que je me demande si oui ou non, j'avais compris le roman, si je n'étais pas passé à côté de certaines subtilités. Je suis contente que ça n'ait pas été le cas. Par contre, la version française m'a permis de mieux appréhender certaines choses, dont les personnages. Je me suis d'ailleurs rendu compte que je n'en ai finalement pas beaucoup parlé dans le premier avis. Il faut dire que j'étais déjà sous le charme du roman, de son idée et que, pour moi, à ce moment-là, c'était vraiment ce dont je voulais parler au moment de faire l'avis.

Or donc, je n'ai pas parlé des personnages. Et pourtant, il y a à dire sur eux. Parce que si la Mer sans étoiles est avant tout une histoire d'histoires (je crois vraiment qu'il faut le lire pour comprendre ce concept pourtant pas si révolutionnaire que ça). Or, on le sait, sans personnages pour la guider, une histoire peut avoir beaucoup de mal à démarrer. Dans la Mer, il y a un bon paquet de personnages qui gravitent autour de Zachary Ezra Rawling, le héros de l'histoire "principale" (du moins celle qui prend le plus de place dans le livre). 

J'aime particulièrement Zachary que je trouve très humain dans son approche. C'est un monsieur tout le monde, fasciné par les romans et les jeux vidéos, qui se retrouve embarquer dans un monde qu'il aurait presque pu avoir rêver. Mais parfois, les rêves ne sont pas tout à fait ce qu'on voudrait qu'il soit, surtout quand le Destin s'en mêle. A côté de lui, on trouve l'étrange Mirabel. Je ne sais pas comment vous la décrire sans spoiler, alors, juste je ne vais pas le faire. Il y a aussi Dorian, tout aussi mystérieux et qui nous file des frissons en contant des histoires de Temps et de Destin. Et puis, il y a les autres, ceux qu'on voit moins mais qui sont tout aussi important. Une mythologie complète, passant par le Temps, le Destin, le Roi des Chouettes, la lune et j'en passe. Une mythologie qui n'est pas loin de rappeler le rêve ou les contes de fées. Et effectivement, on en est vraiment pas loin au vu de l'histoire. 

Et en plus de ça, on peut ajouter que l'autrice a fait un super travail concernant la diversité de ses personnages. Comme les histoires du roman, les personnages sont multiples et variés. Ca forme un tout grandiose où l'on finit par se retrouver. 

Au final, je suis toujours aussi fan de cette Mer sans étoiles. C'est un roman magnifique que je conseille à tous les rêveurs (comme le Cirque d'ailleurs). Que se soit en VO ou en VF, n'hésitez surtout pas à le lire.