jeudi 28 septembre 2017

La Lune est à Nous, Cindy Van Wilder

Mon autrice belge préférée a encore frappé. A peine quelques mois après la sortie du quatrième tome des Outrepasseurs, elle revient avec un nouveau roman YA. Un roman qui comme vous allez le découvrir par la suite ne m'a pas du tout laissé indifférente.

La Lune est à Nous, Cindy Van Wilder

Editeur : Scrineo
Collection : /
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 377

A lire si : 
- Vous voulez des héros hors-normes
- Vous en avez marre de ne jamais réussir à vous identifier réellement aux personnages

A ne pas lire si : 
- Aucune raison de ne pas le lire.

Présentation de l'éditeur : 

Max et Olivia n’ont pas grand-chose en commun. Max, solitaire et complexé, peine à s’intégrer dans son nouveau lycée. Olivia, sociable et hyperactive, vient d’être recrutée par la très populaire chaîne YouTube « Les Trois Grâces » et s’investit dans le milieu associatif. Ils n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils sont en surpoids, et que le monde le leur fait bien payer. Lorsqu’ils se rencontrent, ils se comprennent instantanément. Et décident de réagir – chacun à sa manière. L’habit ne fait pas le moine, dit-on… Ni Max ni Olivia ne s’attend aux défis qu’ils vont rencontrer. Et si l’aiguille de la balance n’était pas le seul challenge ? Et s’il était possible de décrocher la lune, même après être tombé à terre… ?

Mon avis

Je tiens à vous avertir avant de commencer. Cet avis risque d'être décousu et surement un peu long. J'ai énormément de chose à dire sur ce livre. De très bonnes choses d'ailleurs. La Lune est à nous est un coup de cœur. Un de ces livres qui se lit en passant par trop d'émotion pour en sortir indemne. Je vais surement beaucoup parlé de moi, de mon ressenti ici. Parce qu'il faut bien le dire, Olivia et Max ont fait plus que me toucher. Ils m'ont rappelé beaucoup de chose. Trop parfois. 

Olivia est une étoile montante d'Instagram. Elle vient même d'être recruté par une chaine Youtube, les Trois Graces afin de remplacer l'une des membres. Dis comme cela, la vie semble lui sourire. Sauf qu'Olivia est noire, et grosse. Et ça, pour beaucoup ça ne passe pas. Son succès lui vaut toutes les jalousies, allant jusqu'au pire. Dès le début du roman, elle se voit confronter au harcèlement, que se soit sur les réseaux sociaux ou IRL. Max, lui, vient d'arriver en Belgique suite au divorce de ses parents. Mal dans sa peau, gros et homosexuel, il se replie sur lui-même. Jusqu'à ce qu'il rencontre Olive et se porte à son secours. Tous les deux vont affronter le monde et leur peur.

Cindy Van Wilder se penche dans ce roman sur un thème important, celui de la différence. Un thème qui me touche d'autant plus que ses deux personnages principaux sont gros. Comme moi. Qu'ils subissent leur corps et les injonctions de la norme, comme moi. Si à présent que je suis bien adulte, j'ai réussi à aimer la plupart du temps mon corps, à l'adolescence, c'était bien moins le cas (une série d'article sur mon blog perso explique un peu tout le chemin vers l'acceptation et l'amour de mon corps, elle se trouve là si ça intéresse). Et dès le début du roman, une boule s'est formée dans ma gorge, dans mon ventre aussi, à lire ce qui avait pu m'arriver, ce qui m'arrive encore. Autant dire que j'ai passé une bonne partie de ma lecture en apnée, les souvenirs resurgissant et les larmes aux yeux durant un bon moment. J'ai trouvé très dur de me retrouver confronter à ça. Dur mais tellement vrai en fait. Ce que subisse Olive et Max, à cause de leur poids, c'est ce que j'ai pu subir. Leurs réactions, en grande partie, ont été les miennes. Et rien que pour ça, le roman est génial, en fait. Ok, ce qui est remonté dans mon esprit ne l'était pas mais pouvoir enfin le lire, avoir des personnages qui me ressemblent, que c'est bon.

Et ce qui est encore mieux, c'est qu'il n'y a pas que les gros qui peuvent enfin s'identifier à un personnage. L'autrice a pris pour partie d'intégrer une bonne partie de la population non normée, soit non blanche, non hétéro et j'en passe. Max est homosexuel, tout comme Seb, Olivia est racisée tout comme Imane, sa meilleure amie mulsumane et portant le hijab, ou Joy, asiatique. Certains "cumulent", d'autres non. Mais tous sont particulièrement bien décrit, surtout au niveau "mental". Tous ont une situation compliquée par rapport à leur différence qu'ils gèrent plus ou moins bien. Il y a des discours que j'ai adoré sur cela (le meilleur c'est celui d'Imane sur son hijab et sa foi pour moi). J'ai réellement apprécié ce mélange qui reflète tant la société de maintenant. Mais surtout la solidarité qui se dégage du groupe d'amis. Une solidarité qui va les aider à un moment ou un autre à affronter ce qui leur tombe dessus. La Lune est à Nous, c'est une leçon de vie pour beaucoup. Une leçon de solidarité, de tolérance. 

Parce que si durant un bon moment, j'ai eu envie (ok, j'ai même pleuré pour de vrai) de pleurer à cause de mes souvenirs et de ce qu'il arrivait aux personnages, il y a ce message d'espoir qui resurgit de tout cela. Celui que j'aurais voulu entendre à l'époque de mon adolescence. Que j'existe, que j'en ai le droit, que personne n'a le droit de me dire qui je suis, ce que je dois faire. Que ma voix est aussi importante que celle des autres. Et putain, c'est beau.

Je sais pour la suivre sur Twitter que Cindy Van Wilder est très accrochée aux valeurs qu'elle partage dans ce roman, qu'elle s'y intéresse vraiment. Et cela se ressent du coup énormément. Comme se ressente ses lectures (elle parle d'Americanah (qu'il faut vraiment que je lise) ou encore de King Kong Theory dont le début va si bien à Olivia et ses amis). On retrouve aussi l'écriture inclusive qu'elle avait déjà expérimenté dans le quatrième tome des Outrepasseurs. Van Wilder est une autrice engagée et féministe qui n'hésite pas à faire passer ses idées par ses livres. Et qui le fait très bien. 

Sur Twitter et instagram, je l'ai déjà dit mais je le refais ici parce que pour moi, c'est important. Merci Cindy pour ce livre. Merci de l'avoir écrit, de redonner un peu de courage à toutes les personnes qui ne sont pas normés, de nous permettre enfin de nous identifier à des personnages, de voir que le monde n'est pas tout noir pour nous, que d'autres sont là pour nous soutenir. Merci d'avoir écrit ce livre. J'aurais voulu le lire quinze ans plus tôt, lorsqu'adolescente, je n'ai pas su répondre à ceux qui me brimaient, que se soit mes parents, les médecins, les autres adolescentes, les injonctions aux régimes, les "t'as pas ta place ici", "grosse vache" et j'en passe. Je sais que ce n'est pas juste un seul roman qui pourra changer notre société mais il peut y aider. Parce que notre voix compte, et parce qu'il est bon de le dire, de le faire comprendre, de se le rappeler. 

Les gens, lisez ce roman. Il le faut. Vraiment.

mardi 26 septembre 2017

Bourbon Kid, Anonyme

Il y a des livres comme ça, tu sais qu'ils vont sortir, tu sais qu'ils ne vont pas faire long feu dans la PAL. Et effectivement, il n'a pas fait long feu. Reçu vendredi, fini samedi. J'ai même arrêté la lecture de World War Z (que je retente, avec un peu plus de chance cette fois) pour me plonger dans les aventures du Kid et de sa petite bande de psychopathe.

Bourbon Kid, Anonyme

Editeur : Sonatine
Collection : /
Année de parution : 2017
Titre en VO : The Day it Rained Blood
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages : 456

A lire si :
- Vous avez aimez le Pape, le Kid et l'Iroquois et tous les livres avant.
- Vous voulez du pulp

A ne pas lire si :
- La violence c'est pas votre truc
- Ni les situations qui semblent totalement absurdes
- Vous n'avez pas le moindre sens de l'humour

Présentation de l'éditeur : 

Les Dead Hunters ont une morale très personnelle. C’est la moindre des choses pour une confrérie de tueurs sanguinaires. Ils ont aussi quelques menus défauts, se croire invincibles, par exemple. Un démon va néanmoins vite les détromper. Malin, fort et intelligent comme seuls les démons savent parfois l’être, il va tranquillement les décimer les uns après les autres. À une exception près. Un des membres des Hunters reste en effet introuvable, et non des moindres : le Bourbon Kid.
Notre démon va alors jeter toutes ses forces dans la bataille, depuis les quatre cavaliers de l’Apocalypse jusqu’à une armée de morts vivants, pour retrouver et anéantir définitivement notre tueur bien-aimé.
Après Le pape, le Kid et l’Iroquois, l’auteur toujours aussi anonyme du Livre sans nom se déchaîne littéralement dans cette nouvelle aventure du Bourbon Kid. Et il fait souffler toutes les forces maléfiques imaginables et inimaginables pour éprouver la capacité de résistance d’un héros que les feux de l’enfer chatouillent à peine.

Mon avis

Nous voilà au septième tome dans l'univers d'Anonyme, le sixième avec le Bourbon Kid. Déjà sept tome, ça parait beaucoup et en même temps pas assez. C'est marrant comme le temps passe vite. Depuis 2010 (2007 en fait lorsque les premiers chapitres du Livre sans nom furent auto-édité), le Kid distribue des baffes et des balles. Pour ma part, cela fait 5 ans que je me réjoui de lire ses aventures. Alors oui, quand j'ai vu que le nouveau tome sortait le jeudi, je suis allée réserver mon exemplaire le mercredi à la librairie. Je savais qu'il serait lu dans le weekend. J'avais d'ailleurs prévu mon programme. Samedi serait lecture, point (dimanche a été jeu vidéo avec la petite, autant vous dire que j'ai pas fait grand chose d'ultra productif d'après Chéri).

Mais revenons à notre livre.

Un livre qui commence par un mariage, celui de Dante et Kacy (deux chapitres sur ce mariage, le premier et l'un vers la fin, seul moment où l'on voit les deux amoureux)(oui, cela me rend triste, j'adore Dante et Kacy). Un prologue tout mignon où il ne semble pas se passer grand chose. Et puis, on attaque enfin le roman lui-même. Et j'avoue que je ne sais pas par quoi commencer sans risque de spoiler à mort.

Bref, les Dead Hunters sont au service de Scratch, l'Homme en rouge. Leur mission est simple, tuer tout ce qui est maléfique sur Terre. Autant dire qu'ils ont pas mal de boulot. Mais voilà, Caïn (oui, le fils d'Adam et Eve) vient metter son grain de sel dans une mécanique bien huilée. Le monsieur débarque avec la ferme intention de trouver la porte des Enfers et de déclencher l'apocalypse. Et il va trouver sur son passage les Dead Hunters et plus particulièrement le Bourbon Kid. Plutôt malin, Caïn va se débarrasser des Dead Hunters les uns après les autres... Du moins, c'est ce qu'il pense...

Ce septième roman va tambour battant, offrant à son lecteur une sacrée dose d'action et de frissons. Franchement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Par expérience, je sais qu'Anonyme est capable de me surprendre mais là, il a vraiment réussi son coup. Et me voilà à me demander ce qu'il va se passer, s'il ne me mène pas en bateau et j'en passe. D'habitude, je lis ses romans en me doutant un peu de la fin. Ben là, je m'en doutais un peu mais pas tant que ça en fait. J'ai réellement été surprise sur pas mal de chose. Comme le sort de certains personnages par exemple... 

Tiens d'ailleurs, en parlant personnage, il faut noter le retour de Sanchez. J'adore ce personnage parce qu'il est le bouffon de la farce, l’élément qui fait rire quand ça devient un peu trop sérieux. Je le trouve parfois très lourd, avec un humour volant très bas mais le comique qui en découle arrive à me faire sourire la plupart du temps. On retrouve aussi toute la bande des Dead Hunters avec une Jasmine qui prend de plus en plus de place. Bon elle n'est pas mon personnage préféré mais ça fait du bien de voir une femme prendre le pas sur ces messieurs. Et puis, bien sûr, on retrouve le Kid et j'aime la façon dont il apparaît, jamais en tant que personnage point de vue de l'histoire, toujours vu par les autres. Un Kid que j'ai trouvé tout de même un peu effacé sur une bonne partie du roman. J'apprécie voir les autres mais sachant qu'il est mon personnage préféré, je suis toujours un peu déçu quand il n'est pas assez présent.

Pour finir, je parlerais de la pop culture qui suinte à presque chaque paragraphe. J'ai relevé pas mal de références, d'autres m'ont surement échappé mais en tout cas, elles sont bien là. Je m'amuse toujours autant à les repérer surtout quand elles ne sont pas forcément évidentes. J'apprécie aussi de voir qu'elle change d'un bouquin à l'autre, de trouver pas mal de références à des films ou autres qui sont sortis depuis peu tout en gardant celle pour de vieux classiques.

J'ai donc, vous l'aurez compris, adoré ma lecture. Mais vraiment. Il n'y a rien de mieux pour se remettre d'une semaine un peu éprouvante (ou pas du tout d'ailleurs, mais la mienne, comme toutes celles de septembre l'a été) qu'un livre de Bourbon Kid. C'est du pulp bien foutu qui donne le sourire. Tout ce que j'apprécie. Pas un coup de coeur comme on pu l'être certains des tomes précédents, mais une réellement très chouette lecture qui m'a bien donné envie de relire tous les autres... Et vivement le prochain !


lundi 11 septembre 2017

Comment Blandin fut perdu, Jean-Philippe Jaworsky

Je ne me suis pas promenée dans le Vieux Royaume depuis novembre 2015 avec ma lecture de Janua Vera. Il était temps que j'y retourne, surtout que l'auteur y retourne quelques fois avec un certain nombre de nouvelles.

Comment Blandin fut perdu, Jean-Philippe Jaworsky

Editeur : Folio
Collection : 2€
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 144

A lire si :
- Vous aimez les longues nouvelles
- Vous connaissez déjà le Vieux Royame

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de long

Présentation de l'éditeur :

Pour avoir dessiné encore et encore, avec un talent ensorcelant, le visage de madone d’une jeune moniale aux yeux verts, le novice Blandin est chassé du monastère de Havreval. Le jeune enlumineur entame alors sur les routes du Vieux Royaume son apprentissage auprès d’Albinello, talentueux peintre sur fresque itinérant. Blandin dépassera-t-il son obsession amoureuse? Et l’élève surpassera-t-il le maître?

Mon avis

Il ne faut jamais croire les titres et les quatrièmes de couverture. Ce bouquin ne contient pas juste l'histoire de Blandin. En réalité, il s'agit d'un petit recueil. Petit autant par la taille que par le nombre de nouvelles, puisqu'elles ne sont que deux. Elles ne sont pas petites, puisque la première fait presque 60 pages et la seconde une vingtaine de plus.

La première, Montefellóne  nous entraine à la frontière entre Leomance et le territoire de la toute jeune république de Ciudala. Nous voilà donc devant Montefellóne, ville assiégée par les armes du Duc D'Arches. Oui, nous allons assisté à un siège, donc, cela du côté du Duc D'Arches et donc de l'armée de Leomance.

Comme à son habitude, Jean-Philippe Jaworski nous entraîne avec lui dans un récit au vocabulaire parfaitement maîtrisé. Alors, ça peut faire peur à certain. Mais en réalité pas du tout. Jaworski est un maître des mots, des phrases mais ne va pas du tout nous prendre la tête avec des tournures trop complexes. Et grâce à cette maîtrise, on entre réellement dans le siège et dans la tête du duc.

L'action est assez réduite, dut au format mais aussi au fait que ce soit un siège et qu'il faut bien avouer que les sièges, ça peut être un peu barbant (même si c'est Gemmel qui l'écrit, c'est barbant un siège). Et pourtant, je me suis vraiment retrouvée là-dedans. Et ça, c'est quelque chose que j'adore avec Jaworski, c'est vraiment de pouvoir entrer dans l'action avec des descriptions ultra détaillées sans être ennuyantes (Tolkien pouvait être ennuyeux, mais vraiment quand il détaille les préparatifs de la fête d'anniversaire de Bilbo...). Et ici, vraiment, c'est parfait. On retrouve des descriptions géniales sans être ultra violente des batailles, des batailles sympathiques et un personnage principal qui est vraiment bien à suivre. Seul bémol, la fin ne m'a pas surprise, mais du tout.

La seconde nouvelle donne donc son nom au petit recueil. Elle est assez éloignée de la première puisqu'ici pas de bataille, pas de siège. Comment Blandin fut perdu ressemble à un conte. Alors qu'un groupe de voyageur fait halte, l'un d'eux va raconter l'histoire de son apprenti, le jeune Blandin. Je ne vous résumais pas l'histoire, sachant que finalement, la quatrième de couverture le fait très bien (et c'est assez rare pour être signaler).

J'ai beaucoup aimé ce conte et surtout son petit univers, celui des peintres itinérants. Il faut dire que Jaworski ne maîtrise pas que le vocabulaire guerrier mais aussi celui de cet ancien métier. Qu'il est agréable de découvrir des techniques que je ne connaissais pas du tout. Tout cela m'a semblé tellement mais tellement vivant. J'ai vraiment adoré me plonger dans la réalisation des fresques avec Albinello et Blandin. J'ai aussi beaucoup aimé l'histoire de fond. Ce jeune homme obsédé par son premier amour à tel point que, pour ne pas l'oublier, il va la peindre partout, tout le temps. Les affres de Blandin sont retranscrit d'une manière assez douce amère par son maitre, Albinello, qui a bien du mal à le comprendre. Et ici, la fin m'a surprise, pour de vrai. Je ne m'y attendais pas vraiment et je ressors de cette lecture encore plus intriguée que lorsque j'ai pu la commencer.

Au final, j'ai donc passé un très très bon moment avec ce petit recueil. Comme toujours, je suis admirative de l'écriture de Jaworski. Sa maîtrise du vocabulaire et ses histoires passionnantes font que je pourrais me plonger mainte et mainte fois dans ses romans et nouvelles. Elles ont un côté ultra vivant que j'apprécie beaucoup et cela même avec des descriptions parfois un peu longue des actions. Pour moi, c'est vraiment ce qui fait le charme des récits du Vieux Royaume, un côté un peu suranné contrebalancé par des histoires prenantes. 


dimanche 10 septembre 2017

L'Epée Enchantée, La Romance de Ténébreuse, Marion Zimmer Bradley

Récemment, j'ai récupéré quelques tomes solo de la Romance de Ténébreuse. Adieu donc pour le moment les intégrales (ma bibliothèque n'est pas vraiment contente..., nous n'aimons pas quand je dépareilles les collections...). Je continue tout de même dans l'ordre des dites intégrales, histoire de ne pas trop me perdre.

L'Epée Enchantée, La Romance de Ténébreuse, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : Science-fantasy
Année de parution : 1988
Titre en Vo :Darkover, Against the Terrans : The First Age, book 2 : The Spell Sword
Année de parution en VO : 1974
Nombre de pages : 217

A lire si :
- Vous voulez continuez la romance de Ténébreuse
- Vous aimez le mélange Sf/Fantasy

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les demoiselles en détresse
- Vous voulez des héroïnes

Présentation de l'éditeur :

Andrew Carr rêvait de trouver un monde où quelqu'un l'attendrait. C'est sur Ténébreuse qu'il entend l'appel, qu'il voit l'image de cette fille aux cheveux de feu : Callista. Elle-même est enfermée dans un lieu obscur. Où ? Elle n'en sait rien. Elle a lancé l'appel, et c'est Andrew qui l'a reçu. Leurs esprits s'unissent dans un déferlement d'intime tendresse. Alors il part en quête de la prisonnière -infiniment lointaine, infiniment proche de lui. Un jour, il retrouve ses parents : ils la cherchent à tous les niveaux de réalité, impuissants à rentrer en contact avec son esprit malgré leurs pouvoirs psi. Surpris qu'un Terrien ait reçu son appel ; ils choisissent de lui faire confiance. Ensemble, ils affronteront l'invasion des cruels hommes-chats, experts à lacérer les âmes. Mais qui trouvera l'abîme où est plongée Callista la très belle ?

Mon avis

L'épée Enchantée fait partie de ce qu'en France on a nommé l'Age de Damon Ridenow. Plus largement, comme l'intégrale trois, il fait partie de la Redécouverte. Les divers tomes de cet âge de Damon Ridenow semble se passer presque en même temps que les tomes des Renonçantes de la troisième intégrale. Voilà pour la situation temporelle de l'Epée Enchantée. Une situation qui n'est pas du tout pour l'aider, surtout en suivant l'ordre des intégrales. Je vais vous expliquer ça plus tard.

Andrew Carr est un terrien qui, suite à une entrevue avec une voyante Ténébrane, décide de rester sur la planète. Il fait partie d'une expédition cartographie lorsque son avion s'écrase. Seul survivant, blessé, il ne va pas tarder à suivre les autres membres dans les enfers de Zandru.  C'était du moins sans compter la présence d'une jeune femme fantomatique qui va le conduire jusqu'à Armida. Entre temps, nous suivons aussi Damon Ridenow, appelle par sa parente Ellemir à la rescousse après l'enlever de la jumelle de celle-ci, Callista. C'est donc le sauvetage de Callista que relate l'Epée Enchantée.

Un sauvetage qui ne m'a absolument pas enthousiasmé. Déjà parce qu'après le cycle des Renonçantes, je trouve ce tome-là particulièrement peu tourné vers les personnages féminins. Les hommes prennent une place particulièrement importante et voilà les deux jumelles reléguées à des rôles bien secondaire. Tout l'inverse en fait des Renonçantes. Je me demande ce qui fait cette différence ? Le fait que l'Epée Enchantée est été écrit avant les Renonçantes ? Je suppose que cela peut être un élément de réponse. Il n'empêche, que trop habituée à voir les femmes ne pas se laisser faire, Ellemir et Callista m'ont paru bien fades.

Elles n'ont d'ailleurs pas été les seules à être fades pour moi. Et c'est bien là le plus gros problème de ce premier tome de l'Âge de Damon Ridenow, aucun personnage n'a trouvé grâce à mes yeux. Mais vraiment aucun. Andrew aurait pu être sympa jusqu'à ce qu'il devienne crétin en découvrant qu'il a eu le coup de foudre pour Callista, Damon est lâche qui ne fait pas grand chose et il n'est intéressant qu'au moment où son esprit est occupé par son futur beau-père, Dom Esteban. Les filles sont effacées, ne servent pas à grand chose, Dom Esteban est le stéréotype du barbare guerrier. Bref, rien ne m'a plu. Et c'est bien la première fois que cela m'arrive avec un Zimmer Bradley.

Quant à l'histoire, ben, là aussi, j'ai connu bien mieux. Vraiment. C'est dommage parce qu'elle avait un fort potentiel cette histoire, surtout concernant l'apparition de pouvoirs psychique chez Andrew. Mais non, je n'ai pas réussi à m'y intéresser et cela à cause des personnages. Ils sont réellement le point faible de ce roman pour moi (et ils seront aussi dans le tome suivant... je crains le pire du coup).

Au final, pour moi, ce tome-là de Ténébreuse est le premier que je n'ai pas du tout apprécié. Je l'ai lu parce qu'il est court et que ça m'embête quand même un peu de rater un des tomes de la série. Surtout qu'il semble avoir une petite importance tout de même pour la suite. Mais voilà, il n'est pas du tout passé avec moi. J'espère que la suite sera bien mieux.


lundi 4 septembre 2017

Un pont sur la Brume, Kij Johnson

Parce que je suis fan des couvertures d'Aurélien Police et que ma première incursion dans la collection une heure lumière m'avait plu, je me suis lancée dans cette novella dont je ne connaissais pas l'autrice mais dont on m'avait dit que du bien. Alors, ça donne quoi ?

Un pont sur la Brume, Kij Johnson

Editeur : Le Bélial'
Collection : Une heure lumière
Année de parution : 2016
Titre en VO : The Man Who Bridged the Mist
Année de parution en VO : 2011
Nombre de pages : 138

A lire si : 
- Vous voulez une aventure humaine
- Vous aimez lorsque les personnages sont creusés
- Vous voulez une ambiance calme et sereine

A ne pas lire si : 
- Vous voulez de la baston
- Vous n'aimez pas le calme

Présentation de l'éditeur : 

Kit Meinem d’Atyar est peut-être le plus doué des architectes de l’Empire. Peut-être… et tant mieux. Car il lui faudra convoquer toutes ses compétences, l’ensemble de son savoir pour mener à bien la plus fabuleuse qui soit, l’œuvre d’une vie: un pont sur le fleuve de brume qui de tout temps a coupé l’Empire en deux. Un ouvrage d’art de quatre cent mètres au-dessus de l’incommensurable, cette brume mortelle, insondable, corrosive et peuplée par les Géants, des créatures indicibles dont on ne sait qu’une chose : leur extrême dangerosité… Par-delà le pont… l’abîme, et pour Kit une aventure humaine exceptionnelle.

Mon avis

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce Pont sur la Brume. La quatrième de couverture était alléchante, la couverture aussi (mon amour pour les couvertures d'Aurelien Police me ferait faire n'importe quoi). Le format, un court roman me faisait dire que de toute façon, si je n'aimais pas, je ne perdrais pas non plus trop de temps avec. Bon, en réalité, j'ai râlé finalement qu'il ne fasse que 138 pages. 

Kit Meinem est architecte pour l'Empire. Il se voit confier la construction d'un pont sur le fleuve de brume, premier édifice qui permettra de relier les deux parties de l'Empire. Nous allons le suivre du moment où il pose le pieds sur le chantier jusqu'à celui où le pont sera inauguré. Soit cinq années. Or en cinq ans, il se passe beaucoup de chose, surtout sur le plan humain.

Ne vous attendez pas à de l'action, des accidents en voulez vous en voilà. Ici, l'autrice ne fait pas dans le gros sensationnel, ni dans les effets spéciaux. Non, elle se concentre sur son personnage, Kit Meinem et sur les personnes qu'il va rencontrer tout le long de son périple. Car oui, c'est un périple que de construire un pont. Un périple humain surtout. Et c'est là tout l'interet de ce court roman. Les rapports entre l'architecte et les gens dont il va d'une manière ou d'une autre changer la vie.

Les rapports entre Kit et les habitants de Proche et Loinville sont étudiés avec soin, sans en faire trop. Il est celui qui va leur apporter le changement. Il n'y aura plus à craindre de traverser le fleuve de brume avec les bacs. Les deux villages vont s'en trouver changer, d'une manière ou d'une autre. L'afflux de monde pour la construction puis pour le passage entre les deux rives après la construction. Si pour la plupart des habitants, tout cela semble fort bien, ce n'est pas le cas pour une famille de Loinville, les Bac, qui comme leur nom l'indique, pilote les bacs permettant le passage.

Ainsi les vies de Rasali et de son neveu Valo vont se trouver entremêler à celle de Kit. Et c'est particulièrement bien fait. D'ailleurs, ce sont ces amitiés qui vont ponctuer le roman. De biens belles amitiés d'ailleurs. Si avec Rasali, on sent très rapidement qu'il se passera surement quelque chose, la relation avec Valo m'a semblé un petit plus intéressante. Le jeune homme ne voit pas d'un bon oeil le pont au départ. Il changera au fur et à mesure. Il ne sera pas le seul à changer. Kit aussi. D'ailleurs, il est le seul dont on voit l'évolution depuis avant le pont. 

On s'attache réellement au personnage de Kit Meinem. J'ai aimé le suivre dans ses doutes, nombreux, ses peines, mais aussi ses joies et ses réussites. Kij Johnson a vraiment réussi à créer un personnage vivant, avec ses défauts et ses qualités sans en faire trop. D'ailleurs, il en va de même avec les autres personnages que nous découvrons. Et il n'y a pas que les personnages qui sont réussi. Toute l'histoire l'est. Bien que cinq années soient condensées en 138 pages, on ressent bien le passage du temps et les diverses avancées des travaux. Et puis, le texte est doux. Je ne sais comment le dire autrement. J'ai ressenti une certaine sérénité en le lissant. C'est assez compliqué à décrire en fait.

Au final, j'ai donc beaucoup apprécié ce texte qui parle de construction, à la fois matériel et humaine. Je l'ai trouvé frais dans une production littéraire SFFF qui essaie toujours de faire plus que l'autre. C'est doux, c'est beau, ça se lit non pas d'une traite mais en profitant de chaque pages. Je dois bien dire que j'aimerais tomber sur plus de romans comme celui-ci. Pas d'ennemis, pas de bataille, juste la vie. Bref, un coup de coeur.

dimanche 3 septembre 2017

Le Vol du Dragon, La Ballade de Pern, Tome 1, Anne McCaffrey

Je me lance enfin dans la Ballade de Pern, une saga qui je voulais depuis très longtemps. Il me semble que j'en ai entendu parlé en même temps que la Romance de Ténébreuse, lorsque j'avais une quinzaine d'année, peut-être moins. Il était plus que temps que je commence !

Le Vol du Dragon, La Ballade de Pern, Tome 1, Anne McCaffrey

Editeur : Pocket
Collection: Science-fantasy
Année de parution : 1989
Titre en VO :Dragonriders of Pern, book 01: Dragonflight
Année de parution en VO : 1968
Nombre de pages: 310

A lire si :
- Vous voulez une saga mais dont les tomes ne sont pas forcément des suites.
- Vous voulez de la SF et de la fantasy en même temps.
- Vous voulez des dragons

A ne pas lire si :
- Vous aimez les grandes et longues descriptions
- Vous n'aimez pas les têtes à claques

Présentation de l'éditeur :

Tout est calme en tous lieux sur la planète Pern.Les terrifiantes incursions des Fils argentés ont cessé depuis des temps immémoriaux. Les habitants ne savent plus pourquoi ils vivent dans des grottes et versent la dîme aux chevaliers-dragons. On ne croit plus les mythes relatifs à leurs folles chevauchées sur les grands dragons télépathes et à leur lutte d'éclat contre les redoutables Fils, qui anéantissaient toute vie organique. Les dragons deviennent rares dans le ciel de Pern.Mais le chevalier F'lar, maître du dragon Mnementh, se remet à étudier les vieilles légendes. L'Etoile Rouge se rapproche. Bientôt les Fils se remettront à tomber. Sur Pern il faut organiser la défense, et pour commencer rendre à la race des dragons son antique fécondité. Une nouvelle Reine va naître. Il faut une fille énergique pour la chevaucher. Où trouver celle en qui survit le don ancestral ?

Mon avis

Comme l'autre grande saga de Science Fantasy écrite par une femme, j'ai nommée la Romance de Ténébreuse connue de ceux qui viennent par ici (et dont je reparlerais bientôt puisque je me plonge à nouveau dans l'univers de Zimmer Bradley), La Ballade de Pern mêle sans vergogne SF et Fantasy. Et comme Ténébreuse, l'ordre de lecture peut être différent. J'en parle dès maintenant. Pour Ténébreuse, j'ai choisi l'ordre de l'histoire (et plus particulièrement celui des intégrales à la base). Pour Pern, et suivant les conseils de lecture de Vert et donc de suivre l'ordre de parution des tomes. Il parait que c'est mieux pour une première lecture et de toute façon, ayant récupérer pas mal de livres de Pern anciens (pas les intégrales donc, que j'achèterais pourtant surement pour compléter les livres que je n'ai pas...), je peux me permettre de les lire comme j'en ai envie. Bref, cela étant dit, je vais m'arrêter de comparer deux minutes Ténébreuse à Pern et à parler d'ordre de lecture pour entrer dans le vif du sujet, ce premier tome de la Ballade de Pern.

Ce premier tome nous entraine directement sur Pern, planète ressemblant à notre Terre mais dont les ressources sont bien moindres. Pern est un monde à l'aspect très médiéval, pastoral aussi. Ici, peu de technologie. Rapidement, le lecteur apprend que Pern est régulièrement menacé par la Chute des Fils, venant d'un planétoïde passant dans son orbite toutes les deux cents révolutions environs. Mais voilà, au moment où notre histoire commence, cela fait quatre cent révolution que la Chute n'a pas eu lieu. Depuis tout ce temps, beaucoup ont fini par croire que cela n'arriverait plus...

Ainsi dans les Forts, on ne fait plus attention aux vieilles traditions, on oublie volontairement la dîme envers les Chevaliers-Dragons, seuls à pouvoir contrer les Fils. D'ailleurs, sur six Weyrs (bastion où se vivent les Chevaliers-Dragons et leurs Dragons), il n'en existe plus qu'un. Or sa reine dragon vient de mourrir. Commence alors la Quête pour trouver la future Dame du Weyr qui sera associé à la nouvelle reine encore à naitre. Commence alors pour nous l'histoire de la Ballade de Pern.

Le Vol du Dragon est un tome d'introduction. Autant au monde de Pern lui-même qu'à l'un des plus importants cycles dans le cycle. Et je trouve qu'il est très bien pour se mettre en bouche. Est-ce parce que justement il a été le premier tome écrit par McCaffrey ? C'est plus que probable. Je me demande d'ailleurs comment les auteurs de ce genre de cycle où les tomes semblent ne pas réellement se suivre dans le temps font pour imaginer tout cela. Mais bref, passons à la suite.

Tout commence avec l'apparition dans le ciel de Ruatha de l'Etoile Rouge, annonciatrice du retour des Fils. Mais personne, si ce n'est la jeune Lessa, n'y prend garde. En même temps, commence pour le Weyr de Benden la Quête qui lui permettra de trouver sa nouvelle Dame du Weyr. Nous voilà donc à faire la connaissance de Lessa, héritière de Ruatha dont le Fort familial a été attaqué il y a une dizaine de révolution et dont toute la famille fut décimée, et de F'Lar, chevalier-dragon, seul à croire au retour de la Chute des Fils. Les deux seront le fils conducteur du Vol du Dragon. 

Anne McCaffrey commence sa Ballade de manière finalement assez classique côté fantasy. On trouve d'ailleurs peu de SF dans ce tome-ci, je pense que la dénomination de Science Fantasy est venu par la suite (j'en reviens à Ténébreuse qui dès le premier roman (projet Jason, pas encore lu) pouvait être classée comme telle). Une jeune femme qui se retrouve être élue sans le vouloir, un chevalier... Tout cela aurait pu être très mais alors très stéréotypé. Or, ce n'est pas le cas. Rapidement les enjeux dépassent largement ce qui aurait presque pu faire un conte de fée. Car le danger est bien présent. Et si on ne trouve pas de "vrais" méchant (si ce n'est les fils), l'histoire est remplie de tensions. De plus, l'autrice ne rendre pas dans les détails insignifiants. Elle va droit ) son but, parfois de manière un peu trop abrupte. Ce qui fait que malgré la densité de ce qu'il se passe, le livre en lui-même ne fait que 310 pages, chose qu'on aurait du mal à trouver de nos jours. Pour ma part, j'apprécie grandement cela. Des romans courts mais efficaces.

Efficaces, effectivement, mais pas sans défaut par contre. Le premier pour moi ce sont les personnages. Si Lessa et F'Lar sont fort sympathiques à suivre, ils sont peut-être les seuls à l'être. McCaffrey ne s'attardent pas vraiment sur les autres et réussit presque à les rendre tous semblables. Heureusement le caractère de son couple principal gomme ce défaut-là (faut pouvoir se les faire les deux...). Autre chose, le coté parfois un peu trop je m'attarde sur un truc qui semble ne pas du tout avoir d'importance et je passe en deux lignes même pas sur quelque chose qui en a réellement. Disons que parfois, l'autrice va bien trop vite pour moi. Je lui trouve aussi parfois des accents un peu trop "adolescent". Disons que la saga peut être lu par les plus jeunes mais que certains passages sont décidément sombre et bien plus adultes (l'accouplement des dragons par exemple... et ce qu'il en découle côté humain). 

Mais autant le dire, ce ne sont pas ces petits défauts qui m'ont empêcher d'adorer cette lecture. Parce que vraiment, l'univers de Pern, cette première vision de cet univers, m'a beaucoup plu. Je ne sais pas si c'est le côté médiéval, les dragons, Lessa et F'Lar ou alors le côté un peu trop utopiste du livre (tout le monde s'entraide sans se poser de questions, c'est assez rare dans un roman, voire même dans la vie), mais je veux vraiment en découvrir plus sur Pern. A tel point que j'ai failli enchainé direct avec la suite, La Quête du Dragon (finalement, j'ai préféré attendre un peu et me relancer dans Ténébreuse...).

En conclusion, voilà un début de cycle plaisant qui donne envie de lire la suite. J'ai adoré l'univers de Pern, son système, sa mythologie que nous ne faisons qu'effleurer pour l'instant, ses dragons et les personnages qui peuplent ce premier livre. J'ai hâte de voir où tout cela va me mener et de connaitre ce qu'il a pu se passer avant et après ce tome-là.