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vendredi 22 février 2019

Une sirène à Paris, Mathias Malzieu

Il y a des auteurs dont on attend toujours avec impatience les nouvelles sorties. Malzieu fait parti de ceux-là pour moi. Alors que j'adore les livres qui font peurs, qui saignent et j'en passe, il fait partie des petits rayons de soleil de ma bibliothèque. Du coup, savoir qu'il revenait en plus avec du fantastique, me remplissait de joie. 

Une sirène à Paris, Mathias Malzieu

Editeur : Albin Michel
Collection : /
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 250

A lire si : 
- Vous aimez le merveilleux.
- Vous aimez lorsqu'il se mélange à notre quotidien
- Vous aimez les écrits de Malzieu

A ne pas lire si :
-Vous avez du mal avec les figures de styles diverses et variées.

Présentation de l'editeur : 

Juin 2016, la Seine est en crue et Gaspard Neige trouve sur les quais une sirène blessée qu'il ramène chez lui. Elle lui explique que tous les hommes qui entendent sa voix tombent amoureux d'elle et en meurent, mais, convaincu que son cœur est immunisé depuis sa rupture, Gaspard décide de la garder jusqu'au lendemain dans sa baignoire.

Mon avis

Après Journal d'un vampire en pyjama, texte autobiographique sur la maladie qui aurait pu le tuer, Malzieu revient au fantastique. Si j'ai aimé son témoignage, je dois bien dire que j'aime surtout quand il s'amuse à mettre du merveilleux dans le quotidien, comme il a pu le faire avec Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, Métamorphose en bord de ciel ou encore le Plus Petit Baiser Jamais Recensé. Du coup, j'étais ravie de pouvoir lire cette sirène à Paris.

Dans ce nouveau roman, Malzieu nous raconte l'histoire de Gaspard, l'un des derniers Surprisiers. Suite au décès de sa grand-mère et à une rupture, l'homme n'est plus tout à fait le même. Et cela ne s'arrange pas lorsque son père décide de vendre le Flowerburger, la péniche-cabaret de sa grand-mère. Lorsque la Seine inonde Paris, il découvre une sirène blessée sous un pont. Ni une ni deux, il va l'embarquer avec lui pour la soigner. Va commencer une étrange aventure entre les deux.

J'ai aimé pas mal de chose dans ce roman, et j'en ai moins aimé d'autre. Alors, on va commencer par ce que j'ai le moins apprécié. Étrangement, c'est d'ailleurs ce que normalement j'aime dans les livres de Malzieu, sa manière de jouer avec les mots et les images. J'aime toujours, là n'est pas le problème, c'est juste que j'ai trouvé qu'il en faisait des caisses par rapport à d'habitude. Du coup, j'ai perdu la spontanéité de la lecture. Je savais que j'allais tomber sur ça, et je n'ai vu que ça au départ. Ca a duré deux ou trois chapitres, pas plus, mais c'était assez pour me déranger. A moins que vraiment, au départ, l'auteur abuse un peu trop d'image ? Je ne saurais trop le dire.

C'est par contre vraiment la seule chose que je n'ai pas apprécié dans le roman. Parce qu'il est bien ce petit conte contemporain. On y retrouve beaucoup de poésie, des choses un peu plus farfelues, l'univers de Malzieu qu'on commence à bien connaitre maintenant (après tout, il a commencé sa carrière d'homme poétique en 1993) et toujours cette touche de féerie qui fait du bien. Alors, oui, on peut se dire qu'il revient souvent sur les mêmes thèmes, l'amour, le bonheur, l'envie de faire partager tout ça avec les autres. Et ce ne serait pas totalement faux. N'empêche, ça fait aussi du bien de voir ces thèmes revenir. Surtout s'ils sont servis par une jolie histoire, ce qui est le cas ici.

L'histoire de l'homme qui tombe amoureux d'une sirène (et réciproquement) n'est pas toute nouvelle, ni même le déroulement de la dite histoire. Cela reste tout de même fort sympathique de suivre Gaspard Snow et de découvrir comment il va se débrouiller avec la malédiction que la sirène lui a lancé tout en essayant de garder le Flowerburger et de succomber à l'amour. Surtout que Mathias Malzieu aime surprendre son lecteur autant que ses personnages. 

En parlant de personnages, la brochette que nous trouvons ici est fort agréable. Il y a bien sur Gaspard, le dernier des Surprisiers, notre héros. Il ressemble assez à la plupart des héros de Malzieu, naïf mais pas trop, toujours à chercher la beauté du monde. A côté de lui, on trouve la belle Lula, la sirène, créature étrange qui va découvrir le monde des hommes et la bonté dont certains peuvent faire preuve. Il y a aussi Camille, le père de Gaspard, ou Henry, le cuistôt du Flowerburger. Et puis, il y a Rossy, la voisine de palier de Gaspard. C'est le personnage le plus haut en couleur du roman et je trouve personnellement dommage de ne pas la voir plus. Enfin, il y a Milena, l'antagoniste du roman, un personnage qui aurait peut-être mérité aussi plus de place dans le roman (et moins d'hystérie aussi).

J'ai donc aimé ma lecture, malgré le petit problème du début et des métaphores/images un peu trop présentes. J'aime toujours autant la poésie qui se dégage des œuvres, la mélancolie aussi (il y est encore une fois question de souvenirs, de deuils aussi). Ce n'est peut-être pas mon histoire préférée de l'auteur mais ça reste une très bonne lecture.

Pour aller un peu plus loin : Malzieu a, une fois encore, écrit un album avec Dionysos se basant sur le livre. Il n'est pas encore disponible, ce qui n'est pas le cas du premier single que l'on peut découvrir sur Youtube par exemple. Il semblerait aussi d'après l'un des rabats du livre qu'un film serait en préparation.

vendredi 19 février 2016

Journal d'un vampire en pyjama, Mathias Malzieu

Il faut absolument que j'arrête de me dire que je vais acheter les livres qui me plaisent que lorsqu'ils sortiront en poche. Encore une fois, je n'ai pas tenu. Mais c'est un Malzieu et j'aime sa façon de raconter des histoires. En plus de ça, Journal d'un vampire en pyjama n'est pas un roman, mais un témoignage. Bon d'accord, je suis faible. Mais ça en vaut la peine.

Journal d'un vampire en pyjama, Mathias Malzieu

Editeur : Albin Michel
Collection :
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 240

A lire si :
- Vous voulez retrouver l'écriture poétique de Malzieu 
- Vous voulez un témoignage sur la maladie qui ne tombe pas dans le pathos

A ne pas lire si :
- Vous vous attendez à un roman
- Vous voulez juste un témoignage non romancé

Présentation de l'éditeur : 

Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue.

Mon avis 

Commençons par le livre objet. Il est beau, tout de noir vêtu avec ce petit bonhomme tout mignon (qui a fleuri dans les rue de Paris si j'en crois Instagram) avec le nom de l'auteur et le titre en surimpression. C'est très classe, sans en faire trop. Le genre de couverture qui n'attire peut-être pas le regard dans la librairie parmi les autres mais qui fait son petit effet lorsqu'on tient le livre entre les mains. J'aime beaucoup et je me doute qu'on ne retrouve pas le même effet lorsqu'il sera en poche (Oriane qui se trouve des excuses pour l'achat du GF...). Ce que je trouve amusant, c'est que forcément, ça fait roman pour moi. Et ce n'est pas vraiment le cas.

Mathias Malzieu a déjà écrit des livres très autobiographique (le magnifique Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi (que j'ai en poche et en GF, le seul livre que j'ai en double(et dont je ne me séparerais ni de l'un ni de l'autre)) écrit après le décès de sa mère ou encore le Plus petit baiser jamais recensé où il raconte le début de son histoire d'amour avec Rosy), mais chaque fois, il a romancé tout cela, donnant un air de fantastique à une vie ordinaire. Il s'est souvent caché derrière ses narrateurs même si nous savions, nous lecteur, qu'il en était le héros. Cette fois, adieu narrateur, adieu roman, bonjour journal. Malzieu se livre, livre ce qu'il a pu vivre pendant un an suite à la découverte d'une maladie auto-immune qui aurait pu le terrasser. 

Alors que Jack et la Mécanique du cœur est sur le point de sortir, Mathias Malzieu découvre qu'il est atteint d'une aplasie médullaire, une maladie rare et auto-immune qui s'attaque à sa moelle. Seuls moyens de le sauver, des transfusion sanguine, de la chimiothérapie et surtout une greffe de moelle osseuse. Commence alors une course contre la montre et la maladie, jusqu'à la greffe de moelle grace à un don de cordon ombilical. Il sera soigné, renaître d'une nouvelle mère biologique avec un nouveau groupe sanguin après deux séjours en chambre stérile (non ce n'est pas un spoil, après tout, s'il ne l'avait pas été, il ne sera plus là et son témoignage non plus). Journal d'un vampire en pyjama couvre donc cette période où avec la poésie qu'on lui connait, Mathias se transforme en vampire obligé d'avoir le sang d'un autre pour continuer à vivre. 

Même si c'est un journal, Malzieu romance un peu l'histoire. Il y introduit le personnage de Dame Oclés, celle qui personnifie ses doutes, ses moments de faiblesses face à la maladie. C'est le seul personnage inventé, les autres sont de vraies personnes, des proches de l'auteur. Il rend aussi hommage aux docteurs, infirmiers et aide-soignant, ces personnes de l'ombre, ces donneurs d'espoir quand tout semble aller mal.  Il nous raconte les petits et grands moments, les doutes, les joies et lorsque le moral est au plus bas, les amis qui disparaissent à l'annonce de la maladie, ceux qui restent. Malzieu a affronté le tout porté par l'amour de Rosy, de sa famille, par un personnel soignant qui semble vraiment génial et il nous le fait bien ressentir. C'est assez étrange d'entrer comme ça dans sa vie alors qu'il l'a toujours fait en sorte de romancer celle-ci, de nous faire croire que ce n'était pas la sienne propre. Le seul lien entre les précédents livres et celui-ci reste l'amour des mots de l'auteur, les mots valises à la mode Vian et cette manière de raconter quelque chose de grave sans tomber dans le pathos.


De cette "aventure" n'est pas né que lui et ce journal. Avec Dionysos (qui lui aussi est né deux fois), il a composé le disque de ce combat (que l'on peut retrouver en CD, vinyle ou sur Deezer pour ceux qui veulent se faire une petite idée) qui se laisse fort bien écouter et qui complète le livre (on y découvre Blues Hospital écrite lors du second séjour en chambre stérile, Dame Oclés ou encore I follows River qu'il jouait aux nymphirmières). 


C'est donc un très beau livre, un joli combat gagné et une belle leçon d'espoir (et à présent je sais plus précisément à quoi pourra servir le cordon ombilical dont j'ai fait don à la naissance de ma fille). C'est un livre très intime, sur un héros ordinaire qui retour à la vie (extra)ordinaire. C'est beau et souvent triste, c'est dur et en même temps plein d'espoir. 

mardi 6 mai 2014

Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

J'ai tenu quasiment un an avant de m'acheter ce livre. Parce que j'avoue ne pas avoir voulu acheter le GF (déjà parce que mes autres livres de Malzieu sont en poche et puis parce que j'avoue que je trouve ça un peu cher quand même). Par contre, une fois à la maison et dès que j'ai eu fini Stardust, je me suis jetée dessus (et moi qui étais sencée lire les vieux livres dans la PAL...).

Le plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

Editeur : J'ai lu
Collection : /
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 154

A lire si :
- Vous voulez un roman court
- Vous voulez une histoire avec de la poésie dedans
- Vous avez aimé Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi

A ne pas lire si :
- Vous voulez une vraie enquête (cf la quatrième de couverture)
- Vous avez du mal avec les bons sentiments
- Vous voulez des personnages approfondis

Présentation de l'éditeur :

Un inventeur dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de coeur ». Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ? Un vrai faux polar romantique, regorgeant de gourmandise explosive. Comme si Amélie Poulain dansait le rock'n'roll et croisait le Petit Prince avec un verre de whisky.

Mon avis :

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi est l'un de mes romans préférés. C'est un peu le roman doudou, celui que je prends lorsque je ne suis pas très bien, lorsque j'ai besoin de me remonter le moral. Du coup, j'étais des plus contentes en voyant que ce Plus Petit Baiser Jamais Recensé était un peu une suite de Maintenant. Je dis un peu parce que le personnage principal est le même, une version romanesque de Mathias Malzieu mais que finalement, le roman est assez loin de Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, que se soit dans le temps ou dans le thème.

Cette fois, Mathias Malzieu nous embarque à la recherche de la fille qui devient invisible lorsqu'on l'embrasse. Avec cette histoire, il va nous parler peine de cœur, amour et tout ce qui va avec. Il fait ça à sa manière, c'est à dire toujours poétique et pleine d'humour. Pourtant, l'histoire en elle-même n'est pas drôle ou mignonne. L'histoire du Plus Petit Baiser est surtout empreinte d'une sorte de nostalgie, de mélancolie qui nous apporte rapidement. Il y a la nostalgie de cet amour qui a duré si longtemps qu'on le croyait invincible, la mélancolie de la séparation, sa tristesse aussi. Et puis, il y a l'espoir, avec un nouvel amour, celui de la fille invisible et avec lui toute les questions que l'on est en droit de se poser après une déception amoureuse comme celle qu'a vécu le personnage. En plus de cela, Mathias Malzieu nous prouve une fois de plus quel est un très bon écrivain, capable de jouer avec les mots, d'utiliser des mots-tiroirs à la Vian et de nous offrir un univers fantastique et merveilleux.

De plus, le héros, que l'on connait donc déjà si on a lu Maintenant... est entouré par quelques personnages plutôt bien foutu et dans la veine de ce que nous a déjà présenté Malzieu. Je dois bien dire que j'ai beaucoup aimé le perroquet Elvis et que j'ai un petit faible pour Louisa, la pharmacienne du héros. J'avoue pourtant que j'aurais aimé retrouvé Giant Jack, mais tant pis, le détective occupant un peu sa place, je suis presque comblée. Et puis de toute façon, il aurait peut-être fait doublon avec le héros, inventeur lui aussi.

Pourtant, j'aurais tout de même un bémol pour ce livre. Bien que j'ai aimé l'histoire, je l'ai trouvé conventionnelle et surtout sans vraiment de surprise. Rapidement le mystère de la femme qui devient invisible a été percé, bien avant le héros. Alors, non, le livre n'en perd pas son charme, mais du coup l'histoire perd peut-être un peu d’intérêt. Tout comme le retour de la Bombe d'Amour, l'ancien amour du héros, et surtout sa réaction face à elle alors qu'il vit tout de même avec la femme invisible. 

Au final, Mathias Malzieu nous offre une belle histoire, poétique et merveilleuse, emplie de nostalgie et de mélancolie (je me repettais non ?). J'ai passé un très bon moment avec ce Plus Petit Baiser, pas aussi inoubliable qu'avec Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, par contre. Je ne suis pas déçue pour autant vu que j'ai retrouvé ce que j'aime chez l'auteur.

mardi 2 avril 2013

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, Mathias Malzieu

En pleine lecture d'Illuvendan, j'ai reçu ma dernière commande amazon. Dedans, il y avait ce petit livre de Mathias Malzieu. Je n'ai pas pu résister bien longtemps à le lire. Il faut dire que les livres de Malzieu son très courts et se lisent bien vite.

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, Mathias Malzieu

Editeur : J'ai lu
Collection : Nouvelle Génération
Année de parution : 2005
nombre de pages : 169

A lire si :
- Vous aimez la plume poétique de Malzieu
- Vous aimez les contes pour adultes

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de tristesse

Présentation de l'éditeur

" Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? " Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 m, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.

Mon avis

Comme toujours quand je lis un livre de Mathias Malzieu, je suis emportée dans son histoire, incapable de lâcher le livre. Il faut dire que Malzieu a cette manière tellement particulière de poser ses mots, de nous faire vivre son histoire qu'il est dur de la laisser tomber en plein milieu.

L'histoire de Maintenant... n'est pas joyeuse, comme la plupart des histoires de Malzieu. La mère du narrateur (en fait la mère de l'auteur) est décédée, la nuit est tombée sur elle pour toujours. Mathias n'arrive pas à s'y faire (quoi de plus normal). Alors qu'il est sur le parking de l’hôpital, Giant Jack vient à lui. Il est docteur en ombrologie et souhaite l'aider à passer le deuil. Pour cela, il lui offre une part de son ombre.

Malzieu nous parle donc du deuil, avec ses mots qui chantent, sa sensibilité à fleur de peau. On sent vraiment le vécu là dedans et pourtant, malgré le thème il ne tombe pas dans le pathos. Loin de là en fait. L'histoire a beau être triste, on se laisse importer par l'émotion, mais aussi par l'espoir qui en jaillit (principalement vers la fin). C'est avec l'écriture de l'auteur le grand point fort de ce petit livre.

C'est amusant, je donne toujours des avis très courts sur les romans de Malzieu alors que je les adore. Mais il faut dire que j'ai toujours du mal à parler de ses livres tant il me touche.

samedi 28 avril 2012

Métamorphose en bord de ciel, Mathias Malzieu

Avant de me plonger dans le second tome d'Hunger Games, j'avais envie de lire un petit livre sorti en poche il y a peu et qui me donnait vraiment envie. Il faut dire qu'après la Mécanique du coeur, j'avais envie de découvrir un autre Malzieu.

Métamorphose en bord de ciel, Mathias Malzieu

A lire si 
- Vous aimez les mots qui chantent
- Vous aimez l'écriture de Malzieu

A ne pas lire si
- Vous n'avez pas envie d'une lecture triste

Présentation de l'éditeur

Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques lui valent des jours heureux. Jusqu’à ce qu’un médecin le soignant pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable.Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ». Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de dévorer les nuages rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. » Dans la tradition de ces contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour.

Mon avis

Je viens à peine de finir le livre, après même pas deux heures de lecture et j'en suis encore chamboulée. Mon avis sera court je pense.

L'histoire est celle d'un homme se battant contre le cancer, qu'il nomme la Betterave. Autant le dire, ce n'est pas une histoire joyeuse et pourtant... Pourtant de part le personnage principal et la façon décrire de Malzieu, j'ai souris souvent en lisant cette Métamorphose. Mais j'ai aussi failli pleuré. 

Comme pour la Mécanique du Coeur, la mélancolie est là, bien présente, mais il y a aussi l'espoir, plus présent que dans la Mécanique. Un espoir qui reste jusqu'à la fin, avec une fin pas en Happy end mais presque.

En tout cas, c'est un petit livre qui m'a beaucoup touché, de part la manière dont c'est écrit mais aussi par l'histoire, surtout que j'ai perdu mon grand père du cancer et que j'aurais voulu que cela lui arrive, une autre vie après la maladie.

Finalement, j'ai beaucoup de mal à donner mon avis sur ce livre tant l'histoire m'a émue et touché. Encore un grand Malzieu.

samedi 21 avril 2012

La mécanique du Coeur, Mathias Malzieu

Enfin, enfin, j'ai pu lire ce livre que j'attendais depuis si longtemps !

La mécanique du Coeur, Mathias Malzieu

A lire si
- Vous aimez les contes
- Vous aimez le groupe Dyonisos

A ne pas lire si
- Vous cherchez une lecture joyeuse


Présentation de l'éditeur :

Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve...

Mon avis

Cela faisait cinq ans, cinq longues années que j'étais partie à la recherche de ce livre et que je n'avais jamais l'occasion de l'acheter. Et puis enfin, il était là et je n'ai pu résisté, il est venu s'ajouter à ma bibliothèque. Et à peine était-il chez moi qu'il a été ouvert et lu.

Et que dire à part que j'avais eu raison de l'attendre si longtemps. J'ai aimé cette histoire. J'ai aimé ce petit conte à la musicalité étonnante. Parce que oui, c'est très musical, mais en même temps, Mathias Malzieu est surtout connu pour cela, la musique. D'ailleurs, connaissant plus l'album que le livre, j'avais suivant les passages, les musiques qui me revenaient en tête. C'est assez amusant comme sensation d'ailleurs.

Je vais tout de même essayer de parler un peu de l'histoire et des personnages.

Jack née le jour le plus froid du monde avec un coeur gelé. Madeleine, sage-femme, lui installe une horloge en bois par dessus, pour qu'il puisse vivre. Mais l'horloge implique de ne pas se mettre en colère ou de ne pas tombé amoureux. Alors Madeleine garde Jack pour elle, jusqu'au jour où finalement, elle le laisse sortir. Il rencontre alors une petite chanteuse et en tombe amoureux. C'est à partir de ce moment que commence les péripéties de Jack dans le monde. Il ira à l'école où cela se passera si mal qu'il devra quitter Madeleine et partira pour l'andalousie retrouver la chanteuse.

J'ai aimé tous les personnages que l'on rencontre, avec un grand coup de cœur pour Madeleine et pour Jack. J'ai moins apprécié Miss Acacia, la chanteuse, un peu trop pimbêche pour moi. Tous les personnages sont des corps et des cœurs brisés, ils ont tous une certaines mélancolies qui les suit partout.

D'ailleurs la mélancolie est le mot qui défini le mieux la Mécanique du Coeur. La mélancolie et l'espoir aussi, même s'il n'est pas si présent.

La mécanique du cœur est pour moi un coup de cœur et vu la vitesse à laquelle on peut le lire, je pense que je le relirais souvent.