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mercredi 18 octobre 2017

Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos

Je me suis enfin lancé dans la lecture du classique de la littérature épistolaire qui me faisait grave envie depuis des années. Et j'ai beaucoup aimé (oui je mets fin direct au suspens).

Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos

Editeur : Une oeuvre du Domaine Public
Collection : /
Année de parution : 2011
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez l'épistolaire
- Vous aimez les intrigues amoureuses

A ne pas lire si :
- Vous voulez du sexe
- Vous n'aimez pas les lettres

Présentation de l'éditeur :

La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.

Mon avis

Les Liaisons Dangereuses c'est un peu Le grand Classique de la littérature épistolaire du 18° siècle. C'est un livre qui a beaucoup fait parler de lui et qui maintes fois fut adapté à la télévision ou au cinéma. Et je ne l'avais pas encore lu. Voilà qui est réparé.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Les Liaisons Dangereuses sont les jeux auxquels se livrent deux libertins, le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil pour passer le temps. Anciens amants devenus amis, ils se lancent de temps à autres quelques défis. C'est ainsi que commence d'ailleurs les Liaisons Dangereuses. Voulant se venger d'un ancien amant, la marquise va échaffauder tout un plan pour défleurer la future épouse, la jeune Cécile Volanges. Pour cela, Merteuil va demander de l'aide (si on peut dire) à Valmont. Mais celui-ci a d'autre préoccupation en la personne de la présidente de Tourvel.

J'aime beaucoup le genre épistolaire (même si j'en lis peu, je l'avoue). J'apprécie ne pas avoir de narrateur afin de me faire une opinion toute personnelle des personnages rien qu'à leur écrit. Seul problème, souvent, les voix se mélangent. Laclos réussit le tour de main d'avoir un certain nombre de correspondants (Valmon, Merteuil, Cécile, la Président de Tourvel, Danceny, la mère de Cécile, et quelques autres) dont les voix sont parfaitement reconnaissables. Sans lire qui écrit la lettre, j'étais capable de le deviner rapidement. Les caractères de chacun apparaissent dans leur écrit de manière subtiles et j'adore (forcément hein). D'ailleurs, je trouve assez sympathique de n'avoir pris aucun des personnages en grippe alors que j'aurais très bien pu (parce que par exemple Cécile et Danceny sont quand même bien niais la plupart du temps).

Outre les voix ultra reconnaissables et surtout tellement bien faite pour cerner les personnages, il y a aussi ce ballet entre les personnages. J'adore voir la mise en place du plan de Merteuil et Valmont et comment les autres le ressentent. Je dois être un tant soit peu sadique dans l'âme, je l'avoue. Mais franchement, les deux libertins sont terribles avec les autres et cela pour notre plus grand amusant au final. Par contre, même si j'adore les voir tournés en bourrique, j'aurais apprécié que certaines "victimes" se rendent compte qu'un truc ne va pas. Qu'elles soient moins naives. Par exemple que madame de Tourvel qui va pendant un bon moment resisté à Valmont se doute un peu de ce qu'il est ou que Danceny se doute bien qu'il y a un truc de bizarre sur certaines lettres de Cécile qui ont été en fait dicté par Valmont ou Merteuil.

Au final, j'ai donc vraiment beaucoup apprécié ce roman épistolaire. Je savais que j'apprécierais et ce fut réellement le cas. J'ai beaucoup aimé les plans tout de même assez délirants pour certains du Vicomte et de la Marquise, l'opposition bien réelle de la Présidente de Tourvel, la naïveté des deux jeunes amoureux et surtout, surtout la manière dont tout est parfaitement mis en place. Une dernière chose, le nombre de non-dit ou de manière de dire les choses sans les dire sont aussi particulièrement sympathiques. Et puis, juste un mot sur la fin, pourquoi faut-il toujours que les innocents gagnent ? (et que Merteuil se retrouve du coup représenter en vile sorcière et non en femme égale à l'homme sur pas mal de point ?)(pour le féminisme on repassera sur ce roman, vu que la seule femme qui prend son destin en main sans avoir besoin d'un homme pour lui tenir la dite main devient moche et s'exile...)

lundi 31 mars 2014

Ne t'inquiète pas pour moi, Alice Kuipers

Ce livre, cela faisait un petit moment que j'avais envie de le lire. Sa quatrième de couverture m'avait plus, tout comme les retours que j'avais trouvé dessus. Je l'ai trouvé par hasard chez ma libraire. Je l'ai pris et lu plutôt rapidement.

Ne t'inquiète pas pour moi, Alice Kuipers

Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Année de parution : 2014 pour mon édition.
Titre en VO : Life on the refrigerator door
Année de parution en Vo : 2007
Nombre de pages : 252

A lire si : 
- Vous aimez les romans type correspondance
- Vous n'avez pas peur de verser quelques larmes

A ne pas lire si :
- Vous êtes dans une période un peu déprime.
- Vous voulez de la profondeur dans l'histoire et pour les personnages

Présentation de l'éditeur :

Maman, je suis allée au supermarché. Regarde dans le frigo. J'ai arrosé les plantes. J'ai nettoyé la cage de Jeannot Lapin. J'ai rangé le salon. Et la cuisine. Et j'ai fait la vaisselle aussi. Je vais me coucher. Ton esclave à domicile, Claire. 
Une correspondance par Post-it sur le frigo entre une mère et sa fille. Lorsque la mère tombe malade, le temps presse mais l'espoir demeure. Un livre comme un trésor qui chuchote à l'oreille l'importance de ceux qu'on aime...

Mon avis

Ne t'inquiètes pas pour moi est un livre épistolaire à base de post-it et autres accrochés au frigo. Ainsi, nous entrons dans la vie de Claire et de sa mère. Claire a quinze ans, adolescente comme une autre, elle croise très peu sa mère, docteur à l'hopital (surement sage-femme ou gynéco vu ce qu'on apprend de son boulot). Toutes les deux se parlent par post-it, se croisant à peine dans la vie. Nous ne connaitrons de leur vie que ces bouts de papiers, rien de plus. 

Au premier abord, et durant le premier chapitre, les post-it ne sont pas ce qu'il y a de plus interessant à lire. On découvre la liste des courses, le fait qu'il faille nettoyer la cage du lapin,  les habitudes des deux protagonistes, la colère de Claire envers sa mère toujours absente. Et toujours reviens la phrase "il faut qu'on parle" de sa mère. Et puis, petit à petit, la situation entre les deux va un peu plus se compliquer, parce que la mère est malade, quelque chose de grave (nous ne serons quoi que vers le milieu du livre précisément, même si on s'en doute très fort,). 

Autant le dire de suite, je n'ai pas apprécié le pathos du livre. Il y en a trop. Pour comparer (puisque presque même sujet), Nos étoiles Contraires de John Green faisait ça tout en finesse. Ici, c'est parfois trop gros. Beaucoup trop. Le fait que nous n'ayons à lire que les post-it de cette petite famille n'aide pas. Nous n'avons que des sentiments exacerbés par l'écrit, par le fait qu'à la base, tout est écrit sur l'instant. Il n'y a pas de nuance ou alors très peu. C'est dommage puisque soit on adhère et on passe son temps à pleurer, soit on adhère pas et le livre devient ennuyeux. Pour ma part, j'ai eu les deux, il y a des moments qui m'ont pris à la gorge (et pas forcément ceux sur la maladie de la mère d'ailleurs) et d'autres qui m'ont paru tellement gros que rien du tout, je me suis ennuyée en les lisant.

Pourtant, les idées sont bonnes. Déjà celle de faire une correspondance par post-it, chose qui arrive régulièrement dans la vraie vie. Ensuite, l'évolution de la relation entre la mère et la fille, leur problème de communication, les problèmes tout court de la période adolescente sont plutôt pas mal retranscrit. Mais voilà, entre les répétitions (liste de course par exemple, ou encore le fait que la cage de Jeannot le lapin soit sale...) et le pathos qui envahit parfois trop  les pages, j'en suis arrivée à m'ennuyer (mais je l'ai déjà dit). Par contre, je dois avouer que la fin, la toute fin m'a fait pleurer, relevant le niveau.

Pourtant, malgré toutes les choses négatives que je viens de dire, j'ai pourtant apprécié la lecture. Elle reste rapide avec de bons passages sur l'adolescence ou le cancer. L'idée de base reste très bonne (comme j'ai déjà pu le dire). Je pense que le livre doit bien fonctionner sur les adolescentes de quatorze/quinze ans, qui sont plus à même de s'identifier à Claire, à comprendre ce qu'elle peut ressentir réellement (chose que l'on voit finalement très peu). Bref, un livre qui se lit vite mais qui n'est pas forcément agréable pour tout le monde.

lundi 29 avril 2013

La septième vague, Daniel Glattauer

Dimanche, comme bien des dimanches, j'ai pris un des petits livres de ma PAL et je l'ai lu dans la journée. Cette fois, ce fut donc la Septième vague, la suite de Quand souffle le vent du Nord de Daniel Glattaeur. 

/!\ Spoilers sur lui et Quand souffle le vent du Nord

La septième vague, Daniel Glattauer

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en Vo : Alle sieben wellen
Année de parution en Vo : 2009

A lire si 
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez les romans épistolaires
A ne pas lire si : 
- Le jeu du chat et la souris vous gonfle
- Vous espérez qu'ils ne se rencontrent pas

Présentation de l'éditeur

Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

Mon avis

J'avais laissé Léo et Emmi bien tristement. Lui était parti, elle ne savait plus vraiment où elle en était. On la retrouve elle en premier, toujours désespérée par le départ de Léo. Il est toujours à Boston, elle a besoin de le lire, un besoin presque vital. Alors que cela fait un moment qu'elle se heurte au message d'erreur de la boite mail de Léo, voilà qu'il lui répond. Elle n'ose y croire et pourtant, c'est bien vrai, Léo Leike est de retour. 

Sauf que Léo a une petite amie à présent et qu'il ne veut pas vraiment renouer avec la relation amoureuse qu'il avait eu avec Emmi. Lui parler, ça oui, retomber amoureux d'elle, pas question. Surtout que pour lui plane toujours le spectre de l'époux d'Emmi. Et puis, au fur et à mesure, tout semble redevenir comme avant. A une chose prêt, Emmi et Léo se sont rencontrés dans la vraie vie.

La Septième vague nous compte donc le retour de la flamme entre ces deux-là. Il nous compte aussi tout les non dit de Quand souffle, tous ce qu'ils avaient à se dire, à s'avouer. Seul bémol, nous assistons encore au jeu du chat et de la souris. A croire que Daniel Glattauer aime bien ce jeu-là. Pourtant, j'ai été encore plus happée par ce tome que par le premier. Je m'explique.

La relation entre Emmi et Léo change. Elle passe d'un amour courtois à quelque chose de plus fort. Le fait qu'ils se rencontrent et tout ce qui va en découler est pour moi plus interessant que les "il ne faut surtout pas, cela va tout gâcher". On découvre alors deux personnes plus "vivantes". Leur vie a changé et va encore changé suite à ses rencontres et cela se sent dans leurs mails. C'est un changement qui fait du bien suite à la lecture du premier tome. Autre changement qui fait du bien, ce n'est plus Emmi qui est attaché à une autre personne mais Léo. Ce petit revirement de situation fait souffler un vent nouveau dans l'histoire qui n'est pas pour me déplaire.

L'écriture est toujours aussi fluide, agréable à lire. Peut-être même plus maintenant que les deux se tutoient et qu'ils sont prêts enfin à tout se dire. Ils paraissent toujours aussi réels pour moi. J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire leurs mails.

Seul bémol pour moi, la fin. Bien qu'on s'y attend depuis le tome 1 (faut pas exagérer hein, c'est courru d'avance), elle vient vite, trop vite et j'ai eu l'impression que finalement, elle était trop heureuse pour les deux. Les derniers échanges n'apportent finalement pas grand chose.

En conclusion, je suis à nouveau triste de laisser partir Emmi et Léo. Je me suis attachée à eux en lisant leur mails et bien que je sois heureuse que la fin soit comme je la pensais (c'était pas dur), j'aurais voulu autre chose.

mercredi 10 avril 2013

Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer

J'avais envie de me frotter à un livre qui a fait beaucoup d'émules et de fans. Un livre qui en plus est bien loin de ce que je lis d'habitude. Il a été vite lu, deux soirées et j'avoue avoir passé un agréable moment avec lui.

Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2011
Titre en VO : Gut gegen Nordwind
Année de parution en Vo : 2008
Nombre de pages : 348

A lire si : 
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez les romans épistolaires

A ne pas lire si : 
- Le jeu du chat et la souris vous gonfle


Présentation de l'éditeur :

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se méprend et envoie un mail à Leo Leike, un inconnu. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies, ils cherchent à deviner leurs secrets respectifs... De plus en plus attirés et dépendants, Emma et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre

Mon avis

 Je ne lis que très rarement des romans épistolaires. Pas que je n'aime pas, juste que généralement, ça ne me dit pas grand chose. Du coup, ce livre doit être le second que je lis et j'avoue avoir pas mal apprécié.

L'histoire de QSLVDN (abrégeons un peu, le titre est vachement long tout de même) part d'un mail de résiliation. Une simple erreur dans l'adresse et voilà qu'Emmi parle avec Léo, un parfait inconnu. On va les suivre sur quasiment une année, s'échangeant des mails qui deviennent de plus en plus passionnés. Or Emmi et Léo ne se connaissent pas, du tout. Ils ont bien tentés une rencontre mais ils ne savent pas qui était qui. Mais à vrai dire, ce n'est pas important pour eux. Leur relation épistol@ire est finalement tout ce qui compte.

J'ai beaucoup aimé voir comment leurs sentiments évoluent au fur et à mesure des échanges de mails. D'abord assez timide, parlant d'eux sans trop en dire. Puis petit à petit, on sent la passion naitre des deux côtés jusqu'au final. Mon seul problème reste qu'Emmi et Léo joue vraiment un peu trop à "Je t'aime, moi non plus". Je veux bien qu'ils soient indécis, qu'ils ne veulent pas vraiment croire qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre sans s'être jamais vu, mais tout de même. La dernière moitié du roman se base sur ce petit jeu et devient malheureusement vite lassante. C'est un peu dommage vu que la relation semble tellement vraie (pour avoir connu ce genre de situation sur msn avec une personne que j'ai fini par rencontrer et qui est devenu un formidable ami, je suis capable de dire que oui, ça semble réel).

En parlant de réel, ce qui donne cette impression s'est bien la manière d'écrire de l'auteur (ou du traducteur va savoir). Il emploie les bons mots. Pas de langage à fioriture qui n'aurait pas sa place, des sentiments bien décris par les deux personnages et surtout, surtout, une manière d'écrire assez différente pour les deux qui fait qu'on sait facilement qui parle (surtout sur certain mail ou nous n'avons pas vraiment d'indication ni de l'émetteur, ni du destinataire). L'histoire en est du coup vraiment plus vivante et nous avons l'impression de plonger dans leur intimidé.

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce livre malgré sa seconde moitié plus répétitive. Les deux personnages sont vraiment interessant et ressemblent assez à des personnes réelles. J'ai le tome deux dans ma PAL, je sens que je vais rapidement le lire lui-aussi (veux savoir la suite moi)