mardi 9 mai 2023

Normal People, Sally Rooney

 Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce roman, dont j'ai entendu beaucoup de bien (et dont, non, je n'ai pas vu la série). J'ai donc profité de mes vacances et du fait que je voulais moins lire de SFFF pour ça.

Normal People, Sally Rooney

Editeur : Edition de l'Olivier
Collection : 
Année de parution : 2020
Titre en VO : Normal people
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 319

A lire si : 
- Vous aimez les histoires estudiantines
- Vous voulez une histoire qui dure sur le temps (et je parle pas forcément de l'histoire d'amour)

A ne pas lire si 
- Vous aimez quand la ponctuation des dialogues est respectée.

Présentation de l'éditeur : 

Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l'étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l'intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Sally Rooney réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.

Mon avis

Premier chapitre, et un doute. Pourquoi n'y a-t-il pas de tiret cadratin pour les dialogues ? Faut dire que j'ai commencé à le lire un peu fatiguée et que sur le coup, je me suis demandée pourquoi je passais de la troisième à la première personne. Bon, je dis ça, mais à la base ça ne me dérange pas, les rebellions en ponctuation. Une fois que j'ai pris la chose en compte, c'est allé tout seul. J'en parle tout de même pour ceux que ça peut perturber. bref, passons au texte à présent.

Normal People, c'est l'histoire de Connell et de Marianne. Ils se connaissent du lycée. Lui est un peu une star, membre de l'équipe de foot, bien vu et avec plein d'amis, elle, c'est la fille toujours seule, pas forcément appréciée. Pourtant, les deux vont se rapprocher durant la dernière année de lycée. Ils connaitront leur premier amour ensemble, mais en restant caché, aucun des deux ne semblant vouloir que les autres le sachent. A leur entrée à l'université, tout change. Déjà, ils sont séparés, mais surtout les rôles s'inversent. Connell a du mal à vivre cette période-là, tandis que Marianne semble s'épanouir enfin. Avec eux, on va donc découvrir une partie de cette vie-là, de cette période si étrange où l'on est pas encore tout à fait adulte et où la vie nous réserve bien des surprises.

Autant le dire de suite, je n'ai pas totalement été embarqué par ma lecture. J'ai aimé, mais sans plus. Sally Rooney m'a laissé un peu en dehors de son histoire. Le truc, c'est que je me suis vraiment sentie peu concerné par ses personnages. Connel est sympathique, mais la seule chose que j'aurais vraiment voulu voir de lui apparait tard dans le roman et n'est que vaguement vu. Marianne était sympa au début, puis elle m'a fait l'effet d'être transparente, trop influençable, trop peureuse pour mener sa vie. Etrange, parce que vu son passé, que nous découvrons petit à petit, elle aurait pu être bien plus que ça.

Et pourtant, pourtant, l'histoire en elle-même aurait pu me plaire complétement. Elle m'a beaucoup fait penser à ma propre période étudiante. J'étais probablement aussi perdu que Connell et tout comme lui, tout me semblait à la fois si simple et compliqué. C'est vraiment sur ce point que l'écriture de Rooney a su me toucher : sa manière de raconter ces années-là. Elle le fait avec une certaine justesse, une pudeur agréable aussi. Vraiment, si les personnages n'étaient pas ce qu'ils sont, j'aurais vraiment pu accrocher à tout ça. Et même si j'ai trouvé qu'elle restait trop en surface par rapport à ce qu'elle raconte (la dépression de Connell apparait tard et n'est que peu traité finalement, les problèmes de Marianne avec les hommes sont évoqués, mais jamais vraiment plus, c'est troublant parce que ça fait leur personnalité et qu'on reste là, sans jamais vraiment les comprendre)..

Au final, je suis ressortie légèrement frustrée de ma lecture. C'était pas mal, mais pas autant que je l'aurai voulu. C'était sympa, mais sans plus en fait. 

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