vendredi 28 septembre 2012

La romance de Ténébreuse, Intégrale 1, Marion Zimmer Bradley

Seconde intégrale des quatre que je compte lire (en alternant avec la Roue du Temps) avant de lire les autres livres de ma PAL (et surtout avant d'en acheter de nouveaux). J'avais depuis longtemps envie de lire cette saga mais elle est assez introuvable en librairie à présent, du coup, l'arrivée de cette intégrale m'a ravie.

La Romance de Ténébreuse, Intégrale 1, Marion Zimmer Bradley

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012 pour l'intégrale, 1977 pour "La planète aux vent de folie, 1981 pour "Reine des orages", 19.. pour "La belle fauconnière"
Titre en VO : Darkover
Année de parution en VO : 1972 pour "la planète aux vents de folie", 1978 pour "Reine des Orages", 1982 pour "La belle fauconnière"
nombre de page : 996

A lire si
- Vous aimez le mélange de genre (SF et fantasy principalement)
- Vous aimez les héroïnes
- Vous aimez les pouvoirs psy

A ne pas lire si:
- Vous n'aimez pas passer de la SF à la fantasy en moins d'un tome
- Les grandes sagas ne vous plaise pas
- Vous voulez des personnages principaux tous masculins

Présentation de l'éditeur

Un astronef s'écrase sur une planète inconnue. Les survivants - des pionniers que le vaisseau transportait vers une colonie lointaine - pourront-ils le réparer et repartir ver leur destination initiale ? Ils devront reconstruire les machines nécessaires à partir des matériaux locaux, au risque de détruire l'écologie de la planète.
Certains veulent s'établir sur place et s'adapter à cet environnement étrange. Mais voici que se lèvent des vents apportant avec eux des pollens aux mystérieux pouvoirs. Les hommes de la planète Ténébreuse ne seront plus jamais les mêmes.

Mon avis

Je vais diviser cet avis en trois, pour une fois. L'explication en est simple : cette intégrale comporte en fait deux "âges" de la romance de Ténébreuse, le premier, la colonisation et le second, les âges du chaos. Les deux étant assez différents, je préfére couper l'avis et en faire un pour chacun des romans présents dans l'intégrale.

La colonisation : La planète aux vents de folie

Cette partie de la saga Ténébreuse est la seule à ne comporter qu'un seul livre (si on exclue le recueil de nouvelle qu'il faut que je me procure). Elle se différencie du reste de l'intégrale par son genre. Ici, c'est de la SF, là où les âges du chaos sont fantasy.

Nous suivons un groupe de colons dont l'astronef s'est agressé sur la mauvaise planète. Il faut réparer les dégâts, pleurer les morts et surtout continuer à vivre, en espérant pouvoir rejoindre la colonie Coronis, celle où les colons devaient aller à la base. Durant la période de réparation, un petit groupe se voit confier la mission d'attendre le sommet pas trop loin du crash afin d'en savoir plus sur la planète. Mais durant leur expédition, ils sont pris d'une hallucination collective, les rendant fous (et très sexuellement actifs). A leur retour, deux groupes se sont formés près de l'astronef, ceux qui veulent rester là et ceux qui veulent partir.

La planète aux vents de folie est centré sur les personnages du petit groupe d'expédition, nous voyons l'arrivée sur la planète par leur yeux, nous suivons l'évolution de leur situation par leur yeux. Mais personnellement ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'évolution de la mentalité de tous le groupe (colons et membres de l'équipage) devant l'évidence, personne ne pourra partir de là. Alors que l'espoir diminue de rejoindre un jour Coronis ou même la Terre, on voit celui de pouvoir créer un monde qui pourrait être meilleur. On voit aussi tout ce que cela implique, de la naissance des futures générations à la recherche de technologie nouvelle (enfin plutôt ancienne à vrai dire). C'est vraiment la partie "technique" qui m'a plut dans ce livre, plus que celle humaine (qui en fait est assez inexistante finalement). 

Et puis, arrive les premiers pouvoirs psy, d'abord chez les membres du petit groupe d'exploration puis surement un peu chez les autres. Cela vient doucement, ça s'installe comme ça, sans se presser. Du coup, le passage à la fantasy ce fait calmement, pas rapidement. Il entraine quelque doute, mais pas trop (déçue sur ce point par contre, ça parait trop simple). Et on commence à présentir ce qu'il va se passer par la suite pour les générations futures.

Le livre se finit par un épilogue assez court, nous montrant les colons installés depuis quinze ans environ et vivant plutôt pas mal le retour à l'âge moyen-ageux. Il nous montre aussi ce qu'il va advenir des colons et de leur descendant mais pas trop tout de même. 

Les âges du Chaos : Reine des orages et la Belle fauconnière

A partir de Reine des Orages, nous voilà quelque chose comme mille ans si ce n'est plus après la colonisation. Nous passons d'un coup de la SF à la fantasy la plus pure. Nous découvrons qui sont les descendants des colons mais aussi que les mystérieux pouvoirs de ceux-ci ont évolué et ont à présent un nom, le Laran. Les deux romans suivant non donc quasiment plus rien à voir avec le premier (et d'après ce que j'ai compris avec les suivants non plus). Ce sont d'ailleurs des romans indépendants l'un de l'autre.

Reine des Orages

Tout commence par la naissance de la jeune Dorilys, naissance qui se passera mal pour sa mère puisqu'elle en meurt. Onze ans plus tard, la jeune Dorilys tue son fiancé (qui essaie de la violer) grace à son Laran (pouvoir psi). Aldaran fait donc appel à des personnes de la tour de Hali pour lui apprendre à maitriser son pouvoir mais aussi pour éviter de mourir lors de la maladie du seuil qui affecte les jeunes adolescents possédant le Laran lors du passage à la puberté.

Dans ce tome, Marion Zimmer Bradley nous présente donc une société moyenâgeuse où les femmes des grandes familles ne sont finalement là que pour servir de reproductrice afin de transmettre le Laran à leur enfant. Pourtant, comme toujours dans les livres de Bradley, elles ont en réalité une place bien plus importante que cela.

Les femmes de cette histoire, que se soit la jeune Dorilys, Renata ou Cassandra se rebellent contre les principes de leur monde. Renata en tombant Amoureuse de Donal, le frère de Dorilys alors qu'elle ait fiancé de force à un autre, Cassandra, la femme d'Allard en refusant avec lui d'avoir un enfant qui hériterait de leurs pouvoirs et Dorilys, en étant elle-même. Elles ont chacune une force de caractère incroyable qui leur permet de vivre dans ce monde malgré les dangers qu'elles encourent. Outre les histoires de ces femmes, Bradley ajoute la guerre (entre Aldaran et son frère, mais aussi entre Allard et le sien) qui a pour principal sujet d'ailleurs, les femmes et la reproduction génétique. Elle met ainsi en avant la partie féodale de l'histoire. Les histoires (assez tristes en fait) de tous ces personnages permettent à Bradley d'écrire un playdoyer contre la guerre et contre avilissement des femmes, des thèmes que l'on rencontre d'ailleurs souvent dans ces romans. Reine des Orages est aussi une véritable tragédie comme on n'en fait plus, très proche des tragédies grecque ou shakespearienne.

Au final, c'est un roman que j'ai trouvé très bon (mais je suis fan de ce que fait Bradley... donc je ne suis pas très objective) qui mérite vraiment d'être lu. C'est aussi pour moi par lui que commence vraiment l'histoire de la Planète Ténébreuse, plus que par La planète aux vents de folie qui finalement n'a rien à voir avec le reste de cette intégrale.

La belle fauconnière

Chronologiquement, je ne sais pas trop combien d'années il se passe entre Reine des Orages et la Belle façonnière. Je dirais une génération ou deux, si ce n'est plus. Nous sommes toujours dans les âges du Chaos de Ténébreuse.

Dans ce roman, nous suivons la jeune Romilly, fille du seigneur MacAran (surement descendant du MacAran de la planète aux vents de folie), dresseuse hors pair de faucon, possédant le laran. Mais son père ne veut pas entendre parler de laran et ne veut pas vraiment voir sa fille comme son égale. Il décide de la marier à Garris Aldaran. Celle-ci refuse et pour rester libre, s'enfuit de Chateau Faucon pour rejoindre le monastère de Nevarsin. En chemin, elle rencontre le roi exilé alors qu'elle se fait passer pour un homme et devient sa fauconnière.

Dans ce roman-ci, nous retrouvons la thématique de la guerre, ainsi que celle de la place des femmes dans le monde de Ténébreuse. Il faut y ajouter la vision "protection des animaux" (je ne sais pas trop comment nommer ça) du au laran de la jeune Romilly.

J'ai un peu plus apprécié ce roman par rapport à Reine des Orages grace au voyage de Romilly dans les contrées de Ténébreuse. Nous ne sommes plus cantonné à un ou deux lieux et en plus nous en apprenons un peu plus sur le système de Ténébreuse.

La jeune Romilly est pour moi un peu plus intéressante que Dorilys bien qu'elle se plaigne assez souvent de sa condition (et qu'elle ne sache jamais ce qu'elle veut). J'ai beaucoup aimé les passages où elle se fait passer pour un garçon et ceux qui suivent. Les autres personnages sont tout aussi interessant en commençant par Orain, bras droit du roi ou même le roi lui-même.

J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont nous percevons son laran, encore vierge de l'éducation des tours. J'ai aimé l'osmose entre elle et les faucons et autres animaux qu'elle va dresser au cours de son aventure. D'ailleurs, elle ne parle pas de laran, mais de don. Nous sommes aussi bien loin de la selection génétique de Reine des Orages et cela se sent. Les gens ne se marient pour le laran, mais plus par politique. Politique assez présente dans ce tome.

L'histoire nous permet de découvrir un peu plus Nevarskin mais aussi la sororité de l'épée, ordre féminin combattant ainsi que sur la politique des Hastur. C'est un aspect vraiment intéressant du livre que j'ai apprécié (moi qui aime tant cet aspect-là en fantasy).

Finalement, La Belle Fauconnière est le roman que j'ai le plus apprécié de l'intégrale.




mardi 25 septembre 2012

Top ten tuesday : Les 10 sagas préférées (dyptiques, trilogies, séries plus longues,...)

Je rappelle que le top ten tuesday a été repris en français par Iani sur une idée de The Broke and the Bookish.
Je vous laisse admirer le nouveau logo (que je trouve fort beau) fait par Bubulle (je mettrais le lien du son blog dès que j'aurais trouvé ça)
 
Cette semaine nous parlerons donc des :

10 sagas préférées (dyptiques, trilogies, séries plus longues,...)

Cette semaine donc, je ne devrais pas avoir de mal, je lis énormement de sagas et pour une fois, je vais faire ce top dans l'ordre de préférence (miracle !)

1. La Roue du Temps de Robert Jordan
Vous vous en serez surement douté, surtout que j'en refait une ènième relecture. Mais pourquoi j'aime autant la Roue du Temps ? Tout simplement parce qu'elle regroupe tout ce que j'aime, des personnages sympathiques, des énigmes à foison, des histoires vraiment bien et une écriture agréable. Pourtant je peux vous dire qu'elle comporte aussi pas mal de défaut, mais c'est aussi ça qui fait que je l'aime.

2. Ex-Aequo en fait avec La Roue du Temps, L'Assassin Royal de Robin Hobb.
Et pour les mêmes raisons. IL faut aussi y ajouter Oeil de Nuit et ma passion pour les loups, une écriture vraiment vraiment bonne (bien que la trad n'est pas forcément super).

3. Le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien.
Comme ne pas mettre le maitre de la fantasy, le créateur de ce qu'elle est à présent. J'ai lu pour la première fois le Seigneur des Anneaux à l'âge de dix ans à peu près, je ne m'en suis jamais remise.

4. Le trone de Fer de GRR Martin.
C'est une découverte assez récente à laquelle j'ai de suite accroché. Martin nous offre une saga où se mèlent intrigues, personnages forts, mensonge, lieux magnifiques et j'en passe. Je suis même quasi sure qu'il détronera bientôt Tolkien de sa place.

5. Hunger Games de Suzanne Collins
Un peu de SF à présent avec Hunger Games, qui est aussi une découverte récente. J'ai aimé l'histoire, la manière dont elle est menée. Je trouve que Suzanne Collins est une fort bonne auteure, et j'aimerais bien la découvrir autrement que dans du jeunesse.

6. Harry Potter de JK Rowlings
Oui, il fallait qu'il soit dans ce top. C'est tout de même une grande partie de mon adolescence et j'ai aimé suivre les aventures du sorcier.

7. Le livre sans Nom d'Anonyme
Là encore une découverte récente. Mais franchement, qu'est ce que c'est bien !

8. Les Derynis, de Katherine Kurtz.
Une saga qui me touche beaucoup et qui m'en a appris pas mal sur certains rites religieux. J'aime la manière d'écrire de Kurtz (ou de son traducteur, à voir). Et puis Javan et Rhys quoi.

9. Le royaume de Tobin de Lynn Flewelling
Une saga vraiment sympa avec de la magie comme je l'aime, une intrigue vraiment bonne.

10. La Belgariade de David et Leigh Eddings
Mais juste la Belgariade, la Mallorée n'étant pour moi qu'un copier/presque coller de la Belgariade. N'empêche que les Eddings sont vraiment de bons écrivains et qu'ils ont su me porter dans leur univers.

Et Hors classement parce que tout de même, Les Annales du Disque Monde de Pratchett, parce que c'est Pratchett, parce qu'il est rare que je m'ennuie en le lisant.

mardi 18 septembre 2012

Top ten tuesday : Les 10 personnages les plus énervants

Je rappelle que le top ten tuesday a été repris en français par Iani sur une idée de The Broke and the Bookish.
Cette semaine nous parlerons donc des :

10 personnages les plus énervants

Ce thème me plait beaucoup même si je passe beaucoup de temps à me souvenir des personnages énervants...

10. Bella, Twillight de Meyer
Je n'ai jamais pu supporter Bella, trop naive, trop gnangnan, trop amoureuse. J'ai souvent eu envie de la baffer quand je lisais les livres. Pareil d'ailleurs dans les films.

9. Scarlett, Autant en emportant le vent de Mitchell
Et pourtant, j'aime Scarlett. Mais franchement, cette fille m'enervait la plupart du temps. Dire qu'elle pouvait tout avoir mais que rien ne lui suffisait. En plus, elle est odieuse avec quasiment tout le monde. Mais en même temps, c'est aussi cela qui fait que j'aime Scarlett

8. L'immortel, Rien ne nous survivra de Mazaurette
Autant j'ai adoré le personnage de Silence, autant l'Immortel avec ses morales à deux francs et son envie de ressembler à Silence m'a rapidement gonflé

7. Paul, Dune de Herbert
Trop sur de lui, trop prétentieux. Il est le personnage principal de Dune et aussi celui qui me gonfle le plus.

6.Callie, Starter de Price
Jeune fille très énervante, se croit la seule capable de sauver tout le monde mais qui se plaint toujours avec le charmant leitmotiv du "Mais pourquoi moi ??"

5. La Hyène, Apocalypse Bébé de Despentes
Un pur gros cliché de la lesbienne qui m'a énervé par ses discours sur les hétérosexuelles. Heureusement que toutes les femmes homosexuelles n'ont pas son étroitesse d'esprit (il existe d'ailleurs tout son contraire dans le livre)

4. Winston, 1984 de Orwell
Winston est un personnage qui se laisse un peu trop marcher sur les pieds, trop défétiste, pas assez sur de lui.

3. Ce'Nedra, la Mallorée de Eddings
J'avais aimé Ce'Nedra dans la Belgariade, elle avait ce coté attachiante que j'aimais beaucoup. Dans la Mallorée, elle est carrément tête à claque, plus que dans la Belgariade. Elle perds le côté attachante pour n'être plus que chiante.

2.Jamère, le Soldat Chaman de Hobb
Lui, il est un peu comme Callie de Starter, c'est à dire : "Mais pourquoi moi ???". Je n'ai pas réussi à le trouver intéressant, il m’énervait à chaque fois par ses lamentations

1. Joffrey, Le Trone de Fer de Martin
Le personnage le plus énervant que j'ai pu rencontré dans mes lectures. Prétentieux, complétement cinglé et surtout gamin pourri gaté par sa mère, il est tout ce que je déteste de base. J'ai envie de le baffer à longueur de page et n'espére qu'une chose que Sansa lui fasse la peau.

lundi 17 septembre 2012

Un nouveau Printemps, Robert Jordan

Me voilà avec la première critique sur les 23 prévus sur la Roue du Temps, autant vous dire que vous allez en baver si vous n'aimez pas cette saga...

Un nouveau Printemps, Robert Jordan

/!\ Risque de spoiler sur la saga de la Roue du temps et sur Un nouveau Printemps

Editeur : Bragelonne
Collection : Fanstasy
Année de parution : 2012 chez Bragelonne
Titre en VO : New spring
Année de parution en VO : 2004 chez Tor Books
Nombre de page : 432

A lire si :
-Vous avez déjà lu au moins un tome de la Roue du Temps
- Vous aimez la fantasy avec des magiciens
- Vous aimez les initiations

A ne pas lire si :
- Vous avez peur de vous perdre dans les noms (que se soit des personnages ou des villes)
- Vous voulez des personnages dévellopés
- Vous avez lu la Roue du Temps (ou quelques tomes) et Moiraine et Lan ne sont pas vos personnages préférés

Présentation de l'éditeur

Vingt ans avant les événements de L'Oeil du monde, Moiraine n'est qu'une jeune femme qui va bientôt passer les épreuves pour devenir Aes Sedai. Mais les temps sont troublés. Au pied des murailles de la cité de Tar Valon, face aux armées ennemies, se dresse un défenseur hors du commun, un guerrier qui se bat avec le coeur d'un roi sans couronne. Les destins de cette magicienne et de cet homme d'armes se mêleront lorsque naîtra un enfant du destin, celui que certains augures désignent comme le sauveur tant attendu...

Mon avis :

Il va être assez compliqué pour moi de ne pas parler de la Roue du Temps dans ce que je vais dire, premièrement parce que j'ai lu les bouquins, deuxièmement parce que les personnages qui se trouvent dans un Nouveau Printemps font partie des persos principaux de la saga. Du coup, attention aux spoilers je risque d'en faire.

Commençons par l'histoire. La guerre des Aiels contre le reste du monde prend fin. A ce même moment, la Gardienne des Sceaux des Aes Sedai (un groupe de sorcière pour faire simple) a une vision. Celle de la naissance d'un enfant qui pourrait bien être le Dragon Réincarné, celui qui sauvera (ou non) le monde du Ténébreux. Présentes lors de cette révélation, Moiraine Damodred et Siuan Sanche, encore Acceptées (le grade en dessous d'Aes Sedai), décident de tout faire pour retrouver le garçon. Mais on s'en doute, ce n'est pas simple et le chemin est rempli d'embuche.

En elle-même, l'histoire est assez plate et plutôt longue à se mettre en place. En même temps, c'est aussi une caractéristique de la Roue du Temps. Elle se consacre surtout sur le personnage de Moiraine, alors Acceptée. Elle en est le personnage principal. D'ailleurs, cela me ravit, vu qu'elle reste un de mes personnages préférés de la saga.

Malgré cette lenteur, j'ai beaucoup aimé découvrir Moiraine mais aussi Siuan dans leur folle jeunesse. Je n'imaginais pas vraiment les deux femmes ainsi et je fus ravie de les voir faire autant de farces à leurs amies durant leur noviciat. Pour une personne qui comme moi, a lu d'abord la saga, ce "changement" de personnalité est assez déroutant je trouve. Je trouve aussi que finalement, c'est ce qui fait tout le livre. Sauf que voilà, je pense que beaucoup de non lecteur de la saga vont commencer par ce tome ci. Et là, les ennuis commencent pour eux.

Je m'explique. Tout ce qu'il se passe dans un nouveau printemps est dit dans la saga. Presque tout en tout cas (la scène de la mare par exemple). Du coup, pour ceux qui n'ont jamais lu la saga, je pense que le livre n'est pas si interessant que cela. Pour les lecteurs de la saga, c'est surtout l'occasion de découvrir la rencontre de l'Aes Sedai et de son lige, ou du moins de la redécouvrir en entier puisque dans la saga on en parle quelque fois (surtout de la mare par exemple). Pour les non lecteurs, il est beaucoup moins évident de se pencher sur ce Nouveau Printemps surtout que rien n'y est vraiment expliqué (ce qui n'est pas le cas dans les premiers tomes de la saga). Du coup pour les non initiés à la Roue du Temps, ce prequel peut paraitre pas mal fouilli et surtout très peu dévellopé. Je comprends du coup, les personnes qui ne l'ont pas apprécié.

En conclusion, pour moi, ce fut une découverte que j'ai beaucoup apprécié parce que je connaissais les personnages (et leur futur). J'avoue par contre que je ne conseille pas de lire un Nouveau Printemps avant au moins le premier tome de la saga (voire même le second) pour ceux qui n'aurait pas lu La Roue du temps.

Je parle de la traduction d'un Nouveau Printemps par rapport à celle des tomes que je possède de la saga ici

lundi 10 septembre 2012

La trilogie des Magiciens, Katherine Kurtz

J'ai fini samedi ma première intégrale sur les quatre que je dois lire avant cet hiver. J'ai été ravie de me replonger dans un univers que j'ai découvert il y a à présent pas mal d'année.

La trilogie des Magiciens, Katherine Kurtz

/!\ spoiler sur les trilogies des rois et des héritiers

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2005 en VF, entre 1970 et 1973 pour la VO
Titre en VO : The Chronicles of the Deryni
Nombre de page : 1043 (sans les annexes...)

A lire si
-Vous aimez la fantasy
- Vous aimez qu'il y ai de la magie
- Vous aimez les intrigues entre politique et clergé

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas avoir à lire du latin... 
- Vous n'aimez pas voir la religion en quasi premier plan
- Vous voulez de grandes batailles épiques

Présentation de l'éditeur

 Tout commence lors d'une partie de chasse, quand Brion Haldane, le roi de Gwynedd, meurt d'une crise cardiaque, provoquée par une puissante magicienne derynie. Kelson, encore adolescent, succède à son père. Alaric Morgan, l'un des rares Derynis de Gwynedd qui ose afficher ses origines et ses pouvoirs, sait comment transmettre à Kelson les pouvoirs magiques inhérents à la charge royale dans la dynastie des Haldanes. Kelson en aura grand besoin: révoltes localisées, complots de certains nobles, emprise croissante de la hiérarchie religieuse... Mais au Conseil de Régence, Jehana, la veuve de Brion veut faire condamner Morgan comme traître et hérétique, afin que son fils ne perde pas son âme en étant corrompu par la magie derynie... Situé dans un Moyen Age alternatif, le monde est l'enjeu d'une lutte entre les humains et les Derynis race d'apparence humaine aux pouvoirs psi innés.

Mon avis

J'ai découvert le cycle des Derynis il y a environ une dizaine d'année avec la seconde trilogie par ordre chronologique de l'histoire, celle des héritiers. Il m'aura fallu pas mal d'année pour pouvoir lire la première toujours pas ordre chronologique, la trilogie des rois. Ensuite, j'ai enfin pu trouver l'année dernière les deux trilogie qu'il me manquait, mais comme j'avais plein d'autres livres sur le feu, je n'ai donc commencé la seconde période que maintenant. Franchement, je me demande encore pourquoi j'ai attendu si longtemps...

Pour resituer un peu, je vais un parler des deux premières trilogies. Entre 903 et 918, suite à l'interrégne et surtout au conseil de régence des rois Haldane, les Derynies sont devenus des êtres abjects accusés de sorcellerie et surtout condamné par l'église. Depuis, les gens de cette race sont stigmatisés et persécutés. Trois siècles plus tard, c'est encore le cas, bien que certains essaient de vivre au grand jour en Gwynned, comme Morgan, conseiller et champion du roi ou son cousin Duncan. Malheureusement, l'église n'est toujours pas d'accord pour que ces personnes vivent comme elles l'entendent.

Cette intégrale se situe donc en 1120 dans un monde qui ressemble plutôt grandement à notre moyen âge. Le roi Brion meurt, assasiné par une derynie. Son fils Kelson, âgé de quatorze ans (âge légal de la majorité) doit prendre sa succession, mais rien n'est simple au royaume de Gwynned, surtout lorsqu'on a pour conseiller un seigneur deryni.

Dans cette trilogie, Katherine Kurtz apportent à peu près les mêmes thèmes que dans les deux précédentes, avouons-le (c'est aussi pour ça que je ne lirais pas le cycle d'un seul coup, je m’ennuierais un peu trop à force). Mais il faut aussi dire que cette trilogie là est la première publiée. Donc on pourrait plutôt dire qu'elle pose les bases des thèmes du cycle. Madame Kurtz nous parle donc religion (beaucoup), politique (un peu moins ici, c'est plus flagrant dans la trilogie des héritiers je trouve) mais aussi amour (nous avons droit à une espèce de Roméo et Juliette à la sauce deryni) et trahison. Ce sont des thèmes chers à l'auteur et il faut bien le dire, elle sait les traiter. 

J'aime beaucoup l'aspect religieux qu'elle met dans ces livres. Ici, point de religieux mièvres, mais beaucoup d'extrémistes. Ajouté à cela que la religion est omnis présente dans toutes les actions qu'elles soient celles du roi ou des autres, et cela peut rapidement vous gaver. Je n'ai pas eu ce sentiment pourtant, tant c'est bien mené. J'aurais par contre préféré plus de politique, surtout que par exemple dans la trilogie des héritiers ou dans celle des rois, c'est beaucoup plus présent.

J'ai aussi aimé les personnages de Kurtz (même si pour l'instant je n'ai pas autant d'affection pour eux que pour Javan, Rhys Mickaël ou Rhys Thurin dans les deux premières trilogies). Kurtz est capable de créer des héros qui ne sont ni tout blanc ni tout noir. J'aime la voir les faire douter. J'ai eu un petit faible pour Morgan, le héros principal, sa manière de voir le monde, ses réactions. J'ai moins aimé par contre Kelson, trop peu présent et surtout à la fois trop gamin et trop adulte. Le mélange n'a pas pris sur moi cette fois (pis n'est pas Javan qui veut...).

Une chose par contre qui m'a un peu dérangé à la lecture est la profossion de description vestimentaire. Trop de détails tue l'histoire. Voir un paragraphe entier sur comment est habillé Morgan ou le roi m'a ennuyé et il y a beaucoup de paragraphe dans ce genre. Il ne me semble pas que c'était le cas dans les deux autres trilogies déjà lu, bien que je me souviens avoir eu droit à pas mal de description de rites deryni. D'ailleurs, les dit rites m'ont assez manqué. Ils sont beaucoup moins présent dans la trilogies des magiciens.

Autre chose qui m'a gêné, le troisième livre de cette trilogie. Pas par son contenu (j'ai trouvé le second moins bon par exemple) mais par son contenant. Déjà la typo n'est pas la même que pour les deux autres, mais en plus, il y a beaucoup d'erreur d'impression, des mots qui manquent, certains dont les lettres sont inversés. Je crois que c'est la première fois que je tombe sur cela dans une intégrale et ça m'a tout de même assez gêné.

En conclusion, j'ai aimé ce livre mais sans plus. Je lui ai préféré les deux premières trilogies que j'ai lu du cycle. A voir si cette deuxième période se rattrape sur la dernière trilogie, celle du Roi Kelson.




mardi 4 septembre 2012

top ten tuesday : Les 10 livres à lire cet automne (Votre PAL pour cet automne)

Il fait un moment que je n'ai pas fait de top ten, ceux de cet été ne m'ayant pas vraiment emballer. 
 
Je rappelle que le top ten tuesday a été repris en français par Iani sur une idée de The Broke and the Bookish.
Cette semaine nous parlerons donc des :
 
 10 livres à lire cet automne (Votre PAL pour cet automne)
 
Cet été, je n'ai pas suivi ma liste, du tout. Cet automne risque d'être pareil.
 
10. La trilogie du roi Kelson de Katherine Kurtz, il est prévu dans mon challenge perso de finir mes intégrales, donc il sera lu assez rapidement
 
9. La romance de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, comme pour le précedent, il est prévu, donc il sera lu sous peu
 
8. Le Trone de Fer, intégrale 3 de GRR Martin, comme pour les deux précédents !
 
7 La Roue du temps, tome 1 à 22, de Jordan (je triche un peu), une envie de tous les relire...

6. Insurgent de Veronique Ruth, en espérant avoir la bonne couverture (soit l'américaine et pas la nouvelle française qui n'ira pas avec mon tome 1). Il doit sortir en novembre, j'ai hâte.

5. La Guerrière Fantôme de Syven, alors lui, dès qu'il est à la maison (je l'ai préco), je lâche ma lecture en cours pour le lire, y a pas photo. Tout ça pour dire que j'ai hâte qu'il arrive.

4. Les jolies choses, de Virginie Despentes, j'aime l'auteur, j'aime le film qui a été fait d'après le livre, je l'ai depuis six mois au moins dans ma PAL, je n'ai pas encore réussi à l'ouvrir, va falloir que je m'y mette un peu quand même.

3. Quelques livres du Challenge 100%SFFF mais j'ai pas encore choisi ni le nombre ni lesquels...

2. Les combustibles d'Amélie Nothomb, pour voir si Tuer le père était juste un mauvais choix ou si je n'aime vraiment pas l'auteure.

1. A voir selon les multiples craquages...

lundi 3 septembre 2012

Contes Myalgiques II, Raven Party, Nathalie Dau

Vous devez le savoir, j'aime bien lire parfois juste une nouvelle et pas forcément tout le recueil dont elle est issue. Ce n'est pas vraiment le cas ici. En fait, en numérique, Nathalie Dau a carrément décidé de publier son recueil en petits morceaux, soit une nouvelle ou deux à chaque fois. Voici donc mon avis sur la première partie, qui été en téléchargement gratuit lorsque je l'ai prise.

Contes Myalgiques, Raven Party, Nathalie Dau

Pour la couverture, j'ai mis celle des Contes Myalgiques dont est tirée la nouvelle

Editeur : Griffes d'Encre
Collection  : /
Année de parution : 2012 pour la version numérique, 2010 pour la version papier
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les formats nouvelles
- Vous aimez les vieilles légendes

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les nouvelles
- La revisite des vieilles légendes


Présentation de l'éditeur :

Il rôde. Dans les galeries du bassin houiller, le touffu des forêts sauvages et la noirceur des sentiments. Dans la souffrance et puis les larmes, les cauchemars du quotidien, le désespoir, la solitude… et la peur qui pousse à le voir là où il ne s’est pas tenu. La rancœur qui l’invoque. La vengeance qui lui livre son dû. Il rit, aussi, de la folie et de ses farces. Des illusions, des accidents, des maux. Du Mal. Et il attend. Armé de ses atouts.
PS : Ceci est la présentation pour tout le recueil.


Mon avis

Raven Party est donc une nouvelle tirée du receuil Les contes Myalgiques 2 de Nathalie Dau. J'ai découvert l'auteur il y a peu avec Les débris de Chaudron et j'avais vraiment aimé sa façon d'écrire et de revisiter les vieilles légendes et la mythologie. 

Dans Raven Party, elle revoit le mythe de la chasse sauvage. Nous suivons deux jeunes femmes, en partance pour une rave. Malheureusement, elles se perdent en chemin et heurte quelque chose. Suite à l'accident, l'une d'elle va découvrir les membres de la chasse sauvage et être prise au piège.

J'ai aimé le mélange entre notre époque et celle des vieilles légendes. Je trouve personnellement que cela rajoute un petit plus, une manière de mieux entrer dans l'histoire. Cette façon de faire permet aussi de passer quelques messages un peu écologique (la destruction de la forêt et ce que cela entraine) mais aussi d'ancrer l'histoire dans un monde que nous connaissons.

 Par contre, j'ai eu plus de mal avec les personnages "humains" de la nouvelle. On apprend peu sur elles et elles ne sont finalement là que pour mettre en place la chasse. Ce détails ne m'a donc pas vraiment perturbé dans ma lecture. J'ai à l'inverse grandement aimé le corbeau de l'histoire. C'est un personnage très énigmatique.

L'écriture de Nathalie Dau est toujours aussi poétique, les mots semblent dansés sous sa plume. Je trouve d'ailleurs que le format nouvelle se prête particulièrement bien à sa manière d'écrire. J'ai été ravie de pouvoir lire à nouveau sa prose.

Cette lecture de Raven Party m'a donné envie de lire les autres contes Myalgiques. Je sens que je ne vais pas tarder à les acheter.