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mardi 25 août 2020

Le Navigateur sur les Mers du Destin, Elric, tome 3, Michael Moorcock

 J'ai beaucoup de mal en ce moment à lire sur le Kindle. Déjà parce que les pavés de l'été me prennent pas mal de temps et qu'ils sont tous super prenant, ensuite, parce qu'il est de plus en plus mal en point (et qu'il faudrait vraiment que je le change mais j'ai toujours d'autres dépenses qui passent avant). Le fait que son écran soit de plus en plus clair sur le bas me dérange de plus en plus. Et malheureusement, mes lectures en pâtissent. C'est le cas de ce troisième tome d'Elric, que j'ai fait traîner plus que de raison.

Le Navigateur sur les Mers du Destin, Elric, tome 3, Michael Moorcock

Editeur : 12 21
Année de parution : 2014
Titre en VO : Elric, book 3: The Sailor on the Seas of Fate 
Année de parution en VO : 1974
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez le format nouvelle
- Vous voulez plein de combat
- Vous voulez voir Stormbringer à l'oeuvre

A ne pas lire si :
- Vous voulez des textes longs
- Vous voulez autre chose que des combats à tout va

Présentation de l'éditeur :

Recruté par un mystérieux capitaine aveugle, le prince albinos s'embarque sur un navire nimbé d'une étrange brume... Aux côtés de nombreux guerriers, il devra affronter deux redoutables sorciers venus d'une autre dimension qui dévoraient l'énergie de son univers

Mon avis

Me voilà donc arriver à la fin des aventures du jeune Elric. Le prochain tome concernera donc la saga principale des aventures du prince albinos. Autant dire que j'ai un peu hâte. En attendant, que nous réservé donc ce troisième tome ? Déjà, il s'agit non pas d'un roman mais de trois nouvelles. Elles sont bien entendu reliées entre elles, déjà par le côté voyage en mer mais aussi par des fils fort tenus. Et malheureusement, elles n'ont pas la même qualité.

On commence avec Cap sur le futur, la première nouvelle. Alors qu'Elric est acculé, un mystérieux navires lui apparaît dans la brume. Il grimpe à bord, vu qu'il y est attendu (j'adore comme Elric fait rapidement confiance à n'importe qui, ça finira par le perdre cette histoire). Lui et trois autres hommes, Erekosë, Corum et Hawkmoon, sont là pour défaire une fratrie de sorcier. Cette nouvelle est l’occasion de mettre en branle tout le multivers créé par Moorcock avec ses champions éternels. On y trouve tout ce qui fait la bonne vieille high fantasy façon donjon et dragon. Et on s'y ennuie pas mal en fait. A part la première partie, la découverte du navire et son étrange environnement, c'est fade et sans goût. Et malheureusement, ça n'a pas aidé le reste de ma lecture.

Dans Cap sur le présent, Elric quitte le navire du premier récit dans une autre dimension que la sienne. Il y fait la rencontre de Smiorgan, qui le suivra dans la dernière aventure. Les deux hommes vont prendre sous leur protection une jeune femme apeurée. Arrive alors le protagoniste de l'histoire, le comte Saxif d'Aan, un ancêtre d'Elric. L'homme est persuadé que la femme n'est autre que celle qu'il a aimé et tué voilà de cela bien longtemps. Commence alors un bras de fer entre Elric, qui a juré protection à Vassliss, et le comte, qui détient le moyen de faire sortir le prince de la dimension présente.
Nous sommes sur une sorte de conte (pas de fée, ne nous y trompons pas) ici et ça fonctionne plutôt pas mal. C'est le genre de récit qui va fort bien avec notre jeune Elric, un peu onirique avec un côté assez mélancolique. Il a l'avantage de relever le niveau par rapport au texte précédent (même s'il m'a fallu un moment pour m'y mettre vraiment)

Enfin, le troisième texte, Cap sur le passé, nous entraîne vers un continent perdu où se trouverait les racines des Menilbonéens. En compagnie de Smiorgan et du Duc d'Avan qui les a récupéré suite à Cap sur le présent, va donc partir à la recherche d'une mythique cité où les Dieux de la Loi et ceux du Chaos auraient eu conciliabule quelques 10 000 ans plus tôt. L’intérêt de la nouvelle, c'est clairement de voir Stormbringer faire ce qu'elle veut (ce qu'on avait pas vu jusque là). Sinon, ça reste, comme pour Cap sur le futur, un assemblage de péripéties sans grand intérêt. C'est dommage parce qu'on y perd les considération du prince albinos et ses introspections qui, elles, sont plutôt sympathiques à lire.

Au final, j'ai eu un peu de mal avec ce Navigateur sur les Mers du Destin. Il a de bonnes idées, deux nouvelles qui se lisent plutôt pas mal mais franchement, ce n'est pas, et de loin, le meilleur tome d'Elric. C'est assez dommage parce qu'il a un côté bien plus sombre que les deux précédents et qu'il aurait pu être, pour moi, bien meilleur. Il a un petit quelque chose qui m'a plu, plus particulièrement dans la seconde nouvelle. Malheureusement, ça ne fait pas tout et il pâtit réellement d'un premier texte ennuyeux et peu intéressant. 

mardi 9 juin 2020

La Forteresse de la Perle, Elric, tome 2, Mickael Moorcock

Lors du mois de la fantasy, j'avais eu envie d'enfin découvrir Elric de Menilboné. C'était une saga qui me faisait de l'oeil depuis très longtemps, un de ses classiques de la fantasy que je n'avais pas encore lu (il m'en manque encore tellement). J'ai aimé ma découverte (beaucoup beaucoup) et il était temps de voir (oui déjà) si c'était pareil avec le tome deux.

La Forteresse de la Perle, Elric, tome 2, Mickael Moorcock

Editeur : 12 21 (oui, j'ai encore pris la couv de chez pocket, mais on s'en fiche, c'est la même)
Collection : 
Année de parution : 2014
Titre en VO : Elric, book 2: The Fortress of the Pearl 
Année de parution à VO : 1989
Format : AZW

A lire si 
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous voulez une sorte d'Alice aux pays des merveilles aillant rencontrer Lovecraft.

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas les divagations onirique
- Vous voulez du bon gros combat

Présentation de l'éditeur : 

Elric s'est perdu dans le Désert des Soupirs, le voici à Quarzhasaat, ville engloutie par la marée des dunes. Trop tard peut-être: Elric délire, Elric agonise. Où est l'élixir qui lui rendra ses forces ? Et s'il boit l'élixir, où trouver l'antidote? Finalement il accepte un pacte: il va quérir la Perle au cœur du Monde. Le voilà donc parti pour l'Oasis Fleur d'Argent, où Varadia, la Sainte Fille des nomades bauradim, dort d'un sommeil surnaturel. De là part le chemin vers les royaumes du Rêve, où se dresse, dit-on, la Forteresse de la Perle. Un voyage inouï attend le prince albinos: il explore des domaines où nul ne s'était risqué avant lui.

Mon avis

Première chose à savoir, ceci n'est le tome deux que par ordre chronologique de l'histoire (il en va de même d'ailleurs pour Elric des dragons, qui n'est le un que par cet ordre là). Si on suit l'ordre de publication, La Forteresse est le septième tome paru (et Elric des Dragons le cinquième). Ils font parti, avec Le Navigateur sur la mer des destins (qui est dans ma PAL et prêt à être lu), de la jeunesse d'Elric. On ne commencera le cycle principal qu'au quatrième tome, Elric le Nécromancien. Est-ce un problème ? Non, pas vraiment. Juste qu'il fallait le dire, ce que j'ai oublié de faire pour le tome un et que je trouve interessant de savoir ça. 

Passons à présent à cette Forteresse de la Perle.

Après avoir découvert Elric dans le premier tome, nous quittons Menilboné et Ymrrir pour les Jeunes Royaumes. On se souvient que notre Prince Albinos a laissé son royaume à son traitre de cousin afin de découvrir le monde. Or, le voyage n'est pas de tout repos pour Elric. A court des elixirs le maintenant en vie, il attérit mal en point dans la cités de Quarzhasaat. Faible, il n'a pas vraiment le choix lorsque un noble influant lui file un elixir capable de lui rendre sa force mais aussi de le tuer petit à petit. Pour survivre, il doit trouver la Forteresse de la Perle et en rapporter son trésor. Or, la Forteresse se trouve dans une étrange contrée, celle des Rêves. 

Autant le dire de suite, ce tome ne fait pas vraiment avancé l'histoire d'Elric, ni même sa psychologie. J'ai surtout eu l'impression qu'il était là juste pour le plaisir d'avoir un nouveau tome de l'Albinos (et ça, on s'en rend bien compte avec l'ordre de parution des tomes et surtout celui de l'écriture, dont je parle plus haut). C'est une aventure qui se veut classique par son déroulement. Elric doit trouver un fabuleux trésor. Une quête comme on en trouve souvent dans les sagas de Sword and Sorcery. Perso, ce n'est pas pour me déplaire, j'aime assez ça. Ajoutons-y la découverte des sept royaume du plan onirique et on devrait avoir quelque chose de pas trop mal.

 La première partie sur les trois que compte le roman, est, à mon gout, trop longue et avec trop de lenteur. Elric est affaibli, il divague pas mal (et c'est long). Il faut attendre qu'il quitte Quarzhasaat pour l'Oasis Fleur d'Argent pour que ça commence enfin à être un peu intéressant. Ça reste long et lent mais c'est mieux. Il faut réellement attendre la rencontre avec Oone, une Voleuse de Rêve, pour qu'enfin l'histoire avance réellement dans la second partie. Une partie qui m'a fait pensé à un Alice au Pays des Merveilles ayant rencontré Lovecraft et régit par le Chaos. Le plan onirique de Moorcock est particulièrement sympathique à visiter avec ses sept royaume tous plus déprimant les uns des autres. Chez l'auteur, pas de merveilles mais des ambitions et des désirs perdus. Les tentations sont partout et bien plus dangereuse que les ennemis que l'on peut y trouver. Et j'ai adoré cette vision du monde onirique. Malheureusement, l'auteur ne s'y attarde finalement que peu et de manière peut-être un peu trop brouillonne par moment. Je trouve ça un peu dommage, ça aurait permis de mieux comprendre notre albinos préféré. Surtout que le roman a été publié après le cycle principal. Moorcock savait donc ce qu'il allait advenir de son personnage. Je pense qu'il aurait pu s'en servir (mais sans trop en faire non plus) pour l'évolution d'Elric durant son voyage onirique. Je pense que c'était clairement faisable dans certains royaumes sans toutefois trop en dire. 

Après cette seconde partie, on passe au dénouement (et donc troisième partie) et là, c'est le drame. C'est expéditif (là où tout le roman fut long et parfois laborieux comme dans la première partie) et je ne suis pas sûre que finalement, ça amène vraiment quelque chose. Alors, oui, ça clôture l'histoire de manière presque satisfaisante (et je parle même pas des dernières lignes d'Oone qui annonce un truc qui pourrait être énorme mais je n'ai pas la moindre idée de si c'est exploité ou  non par la suite)(le problème donc de lire par ordre chronologique que par ordre de parution) mais pour moi, il manque un truc et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Pourtant, on peut remarquer une chose dans cette fin qui est importante. Tout le long du roman, Elric nous rappelle bien son attachement au Chaos. Or, à la fin, il semble qu'il commence à se poser des questions sur cela et surtout à pencher un peu vers l'Ordre. C'est subtil mais bien là. 

Au final, je dois dire que je reste perplexe face à cette Forteresse de la Perle. Il y a de très bonne choses dans ce roman. L'univers onirique en est une, les explications sur le Chaos, l'Ordre et surtout la Balance, des passages particulièrement sympathique à lire. Et en même temps, je l'ai trouvé brouillon et souvent laborieux (et je vous parle même pas de la traduction qui est extrêmement lourde (c'est surement l'une de celles que j'aurais le moins apprécié et je peux vous dire que j'en ai lu des pas mal depuis le temps)). Après, il faut voir avec les autres tomes s'il apporte vraiment quelque chose de plus qu'une simple aventure d'Elric.

lundi 11 mai 2020

Elric des Dragons, Elric, tome 1, Michael Moorcock


Tout le monde ou presque connait Elric (surtout les lecteurs de fantasy et les amateurs de Metal)(ça tombe bien, je suis les deux). Bien que je connaisse le personnage, je ne m'étais encore jamais plongé dans les romans qui lui sont consacrés. Il était temps de combler cette lacune.

Elric des Dragons, Elric, tome 1, Michael Moorcock

Editeur: 12-21 (oui, je sais, j'ai pris la couverture de chez Pocket)
Collection : fantasy
Année de parution : 2014 pour l'édition numérique
Titre en VO : Elric, book 1: Elric of Melniboné
Année de parution en VO : 1972
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez la High Fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les personnages atypiques

A ne pas lire si :
- Vous voulez des combats de gros bourins

Présentation de l'éditeur :

Melniboné, l'île aux Dragons, régnait jadis sur le monde. Désormais les Dragons dorment et Melniboné dépérit. Sur le trône de Rubis siège Elric, le prince albinos, dernier de sa race, nourri de drogues et d'élixirs qui le maintiennent tout juste en vie. La menace plane ; alors il rend visite au Seigneur du Chaos, Arioch, et conclut un pacte avec lui. Il s'engage ainsi sur le chemin de l'éternelle aventure : le Navire des Terres et des Mers le porte à la cité pestilentielle de Dhozkam, et son destin le pousse à franchir la Porte des Ténèbres ; au-delà, deux épées noires attendent leur maître et leur victime...

Challenge mois de la fantasy

Comme tous les livres de ce mois de mai, Elric des Dragons fait parti de ma PAL du mois de la fantasy. Il entre dans les catégories suivantes :
- Tolkien, roi de la fantasy
- Du Hobbit au Seigneur des Anneaux
- Galadriel l'elfe aux immenses pouvoirs
- Peter Jackson (Elric fait l'objet d'une adaptation en BD)(qui m'intéresse fort fort beaucoup)(il aura du aussi être adapté en film au début des années 2000 mais le projet ne s'est finalement pas fait)(et je ne compte pas le nombre de chansons qui lui sont consacré)

Mon avis

Elric est un personnage un peu à part à l'époque de sa création. Nous sommes en pleine apogée de roman de l'Heroic-Fantasy dans le style de Conan le Cimmérien de Robert E. Howard. Il faut des héros forts, quasi invincibles et qui tapent fort sur l'adversaire. Et forcément, quand un style de héros prend le dessus sur les autres, il faut qu'un auteur aille en contresens total. C'est ce qu'il s'est passé pour Michael Moorcock. Il a créé Elric en opposition aux héros d'alors et c'est tant mieux.

Elric est l'empereur de Menilboné, l'île aux Dragons. Il est arrivé sur le trône suite à la mort de son père. Une ascension qui n'est pas du gout de tout le monde. Le jeune homme est de faible constitution et doit consommer potions et elixirs pour rester en vie. Son cousin Yyrkoon complote contre lui afin de prendre sa place. Il profite d'une attaque de pirate contre Imrryr, la capitale de Menilboné, pour mettre son plan à exécution. Mais malgré sa constitution, Elric n'est pas si simple à abattre.

Comme je le disais, Elric est un personnage à contrecourant de ce que l'on a pu voir jusque là en héroic-fantasy. Il est d'ailleurs aussi à contrecourant des gens qui peuplent son île. Faible physiquement, il a eu le temps de lire toute la bibliothèque de son père avant d'accéder à son trône. Il en conçoit un caractère assez lointain de ses contemporains, romantique et mélancolique. Il n'est pas forcément porté sur la guerre, ni sur les coutumes de son pays. Versé dans les arts de la magie, il est ami avec les Elementaires de l'eau et maitrise la magie du Chaos. C'est un personnage complexe, bien plus qu'on ne le pense de prime abords. Personnellement, je n'arrive pas à le voir comme un anti-héros comme on peut le voir décrit. Peut-être parce que pour l'instant, il n'a pas encore Stormbringer , l'épée noire, à ses côtés. J'aime énormément le personnage pour l'instant, et je pense que la suite devrait me confirmer cela. J'ai aussi apprécié ceux qui gravitent autour de lui. Ils ne sont pas aussi développé que lui mais leur interaction permet de mieux connaitre le jeune empereur.  J'ai d'ailleurs eu un petit faible pour Yyrkoon, méchant de service. Disons que l'on comprend bien pourquoi il en veut tant à son cousin et qu'on arriverait presque à être d'accord avec lui parfois. Il fait un très bon antagoniste. 

J'ai aussi apprécié l'univers. L'île de Menilboné a l'air merveilleuse avec ses cavernes remplies de Dragons (quel dommage qu'on ne les voit pas d'ailleurs)(ils dorment durant ce tome, peut-être une autre fois), son labyrinthe de falaise protégeant Imrryr et justement la Cité des Rêves et ses nombreuses tours. Mais il n'y a pas que ça. On commence un peu à découvrir les Jeunes Royaumes et la politique des divers lieux (sur ce point, j'ai hâte de lire les tomes suivants marquant le voyage d'Elric dans les Jeunes Royaumes). Même si on reste sur un univers fantasy classique, avec monstres, dragons, chevaliers et j'en passe, il reste interessant à découvrir. Encore plus grâce aux divers niveaux de celui-ci. Parce que oui, ce n'est pas vraiment un univers, mais un multivers que nous avons là (on n'en voit que quelques niveaux pour l'instant, celui de Menilboné et celui des démons, il en manque, que l'on peut découvrir dans la série Elric et dans les autres séries de l'auteur)(grave envie de voir ce que ça donne en vrai). Et puis, on ajoute à ça une magie qu'on voit peut-être moins de nos jours, celle du Chaos qui, je trouve, et particulièrement interessante avec ses démons et ses pactes.

On s'en doutera, j'ai beaucoup aimé et j'ai très très envie de lire déjà les deux tomes qui se trouvent dans ma PAL.  Je me demande clairement pourquoi j'ai mis autant de temps à lire pour commencer à lire ce classique de la fantasy.