mardi 9 juin 2020

La Forteresse de la Perle, Elric, tome 2, Mickael Moorcock

Lors du mois de la fantasy, j'avais eu envie d'enfin découvrir Elric de Menilboné. C'était une saga qui me faisait de l'oeil depuis très longtemps, un de ses classiques de la fantasy que je n'avais pas encore lu (il m'en manque encore tellement). J'ai aimé ma découverte (beaucoup beaucoup) et il était temps de voir (oui déjà) si c'était pareil avec le tome deux.

La Forteresse de la Perle, Elric, tome 2, Mickael Moorcock

Editeur : 12 21 (oui, j'ai encore pris la couv de chez pocket, mais on s'en fiche, c'est la même)
Collection : 
Année de parution : 2014
Titre en VO : Elric, book 2: The Fortress of the Pearl 
Année de parution à VO : 1989
Format : AZW

A lire si 
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous voulez une sorte d'Alice aux pays des merveilles aillant rencontrer Lovecraft.

A ne pas lire si 
- Vous n'aimez pas les divagations onirique
- Vous voulez du bon gros combat

Présentation de l'éditeur : 

Elric s'est perdu dans le Désert des Soupirs, le voici à Quarzhasaat, ville engloutie par la marée des dunes. Trop tard peut-être: Elric délire, Elric agonise. Où est l'élixir qui lui rendra ses forces ? Et s'il boit l'élixir, où trouver l'antidote? Finalement il accepte un pacte: il va quérir la Perle au cœur du Monde. Le voilà donc parti pour l'Oasis Fleur d'Argent, où Varadia, la Sainte Fille des nomades bauradim, dort d'un sommeil surnaturel. De là part le chemin vers les royaumes du Rêve, où se dresse, dit-on, la Forteresse de la Perle. Un voyage inouï attend le prince albinos: il explore des domaines où nul ne s'était risqué avant lui.

Mon avis

Première chose à savoir, ceci n'est le tome deux que par ordre chronologique de l'histoire (il en va de même d'ailleurs pour Elric des dragons, qui n'est le un que par cet ordre là). Si on suit l'ordre de publication, La Forteresse est le septième tome paru (et Elric des Dragons le cinquième). Ils font parti, avec Le Navigateur sur la mer des destins (qui est dans ma PAL et prêt à être lu), de la jeunesse d'Elric. On ne commencera le cycle principal qu'au quatrième tome, Elric le Nécromancien. Est-ce un problème ? Non, pas vraiment. Juste qu'il fallait le dire, ce que j'ai oublié de faire pour le tome un et que je trouve interessant de savoir ça. 

Passons à présent à cette Forteresse de la Perle.

Après avoir découvert Elric dans le premier tome, nous quittons Menilboné et Ymrrir pour les Jeunes Royaumes. On se souvient que notre Prince Albinos a laissé son royaume à son traitre de cousin afin de découvrir le monde. Or, le voyage n'est pas de tout repos pour Elric. A court des elixirs le maintenant en vie, il attérit mal en point dans la cités de Quarzhasaat. Faible, il n'a pas vraiment le choix lorsque un noble influant lui file un elixir capable de lui rendre sa force mais aussi de le tuer petit à petit. Pour survivre, il doit trouver la Forteresse de la Perle et en rapporter son trésor. Or, la Forteresse se trouve dans une étrange contrée, celle des Rêves. 

Autant le dire de suite, ce tome ne fait pas vraiment avancé l'histoire d'Elric, ni même sa psychologie. J'ai surtout eu l'impression qu'il était là juste pour le plaisir d'avoir un nouveau tome de l'Albinos (et ça, on s'en rend bien compte avec l'ordre de parution des tomes et surtout celui de l'écriture, dont je parle plus haut). C'est une aventure qui se veut classique par son déroulement. Elric doit trouver un fabuleux trésor. Une quête comme on en trouve souvent dans les sagas de Sword and Sorcery. Perso, ce n'est pas pour me déplaire, j'aime assez ça. Ajoutons-y la découverte des sept royaume du plan onirique et on devrait avoir quelque chose de pas trop mal.

 La première partie sur les trois que compte le roman, est, à mon gout, trop longue et avec trop de lenteur. Elric est affaibli, il divague pas mal (et c'est long). Il faut attendre qu'il quitte Quarzhasaat pour l'Oasis Fleur d'Argent pour que ça commence enfin à être un peu intéressant. Ça reste long et lent mais c'est mieux. Il faut réellement attendre la rencontre avec Oone, une Voleuse de Rêve, pour qu'enfin l'histoire avance réellement dans la second partie. Une partie qui m'a fait pensé à un Alice au Pays des Merveilles ayant rencontré Lovecraft et régit par le Chaos. Le plan onirique de Moorcock est particulièrement sympathique à visiter avec ses sept royaume tous plus déprimant les uns des autres. Chez l'auteur, pas de merveilles mais des ambitions et des désirs perdus. Les tentations sont partout et bien plus dangereuse que les ennemis que l'on peut y trouver. Et j'ai adoré cette vision du monde onirique. Malheureusement, l'auteur ne s'y attarde finalement que peu et de manière peut-être un peu trop brouillonne par moment. Je trouve ça un peu dommage, ça aurait permis de mieux comprendre notre albinos préféré. Surtout que le roman a été publié après le cycle principal. Moorcock savait donc ce qu'il allait advenir de son personnage. Je pense qu'il aurait pu s'en servir (mais sans trop en faire non plus) pour l'évolution d'Elric durant son voyage onirique. Je pense que c'était clairement faisable dans certains royaumes sans toutefois trop en dire. 

Après cette seconde partie, on passe au dénouement (et donc troisième partie) et là, c'est le drame. C'est expéditif (là où tout le roman fut long et parfois laborieux comme dans la première partie) et je ne suis pas sûre que finalement, ça amène vraiment quelque chose. Alors, oui, ça clôture l'histoire de manière presque satisfaisante (et je parle même pas des dernières lignes d'Oone qui annonce un truc qui pourrait être énorme mais je n'ai pas la moindre idée de si c'est exploité ou  non par la suite)(le problème donc de lire par ordre chronologique que par ordre de parution) mais pour moi, il manque un truc et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Pourtant, on peut remarquer une chose dans cette fin qui est importante. Tout le long du roman, Elric nous rappelle bien son attachement au Chaos. Or, à la fin, il semble qu'il commence à se poser des questions sur cela et surtout à pencher un peu vers l'Ordre. C'est subtil mais bien là. 

Au final, je dois dire que je reste perplexe face à cette Forteresse de la Perle. Il y a de très bonne choses dans ce roman. L'univers onirique en est une, les explications sur le Chaos, l'Ordre et surtout la Balance, des passages particulièrement sympathique à lire. Et en même temps, je l'ai trouvé brouillon et souvent laborieux (et je vous parle même pas de la traduction qui est extrêmement lourde (c'est surement l'une de celles que j'aurais le moins apprécié et je peux vous dire que j'en ai lu des pas mal depuis le temps)). Après, il faut voir avec les autres tomes s'il apporte vraiment quelque chose de plus qu'une simple aventure d'Elric.

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