samedi 13 juin 2020

Le Nouveau Monde, Iridium, tome 1, Karine Vitelli

Lorsque j'ai lu la quatrième de ce roman, je me suis dit "chouette de la dystopie post-apo". Ca fait longtemps que j'en ai pas lu et ça me manquait un peu. Du coup, je me suis lancée, histoire de voir ce que ça allait donner. D'ailleurs, je remercie les éditions  Bookmark de l'avoir proposé sur Netgalley.

Le Nouveau Monde, Iridium, tome 1, Karine Vitelli

Editeur : Bookmark
Collection : Reine-beaux
Année de parution : 2020
Format : mobi

A lire si 
- Vous voulez du post-apo
- Vous aimez les récits avec pas mal de péripétie

A ne pas lire si :
- Vous voulez une héroïne censée
- Vous n'aimez pas les récits dystopiques au passé


Présentation de l'éditeur : 

Suite à une catastrophe inconnue qui a plongé le monde à l’ère préhistorique, des enfants et adultes triés sur le volet se sont enfermés dans des bunkers souterrains durant vingt-deux années. Deux décennies durant lesquelles une dictature s’est érigée en maître absolu, asservissant la population à des tâches strictes et malsaines. 
Quand, sortant pour la première fois de son abri, les survivants du bunker font la rencontre de survivants, tout est remis en question. Contrairement à ce qu’ils ont appris, la vie a persisté hors des murs du bunker. 
Espoir.
 Lana et ses amis vont découvrir que la catastrophe n’a pas seulement ravagé les terres, mais a aussi modifié certains spécimens. Entre le confinement des sous-sols et la vie dans les grands espaces, chacun essaie de survivre à sa façon. 
Solidarité.
 Face à l’adversité, le groupe devra se serrer les coudes et parcourir les continents décharnés pour espérer trouver un nouveau refuge. Mais est-ce encore possible ?
Amour

Mon avis

Comme je le disais, c'était l'idée de lire une dystopie flirtant bon le post-apo qui m'a donné envie de me lancer dans le roman. Sur ce point, d'ailleurs, on est plutôt pas mal. L'idée d'une dictature asservissant les rares survivants me paraissaient fort bien, celle de la rencontre avec des personnes libres aussi. Je sais pas, je me voyais avec un truc dans le style des 100 (la série, et plus particulièrement la saison deux avec le Mont Weather) ou pas loin. Bref, mon imagination était au taquet et elle a été un peu déçue pour tout vous avouer (mais pas tant que ça, je crois).

Lana vit depuis vingt-deux dans l'arche. Ce bunker a permis de lui sauver la vie, à elle mais aussi à tous ce qui y vivent depuis la catastrophe. Depuis, elle n'a pas vit une seule fois la surface de la terre. Pire, comme elle est encore jeune et fertile, elle est devenue porteuse pour la communauté. Tous les jours, elle est violée afin de perpétuer l'espèce (et elle n'est pas la seule dans ce cas). Du coup, lorsque Tyler, récemment capturé et tout aussi récemment promu chef d'une escouade de chasseur, fomente une évasion avec son groupe, elle n'hésite pas une seconde. Pour échapper à son statut de porteuse, elle va fuir avec eux. Mais ce qui l'attend dehors n'est peut-être pas tout à fait mieux. La Terre est dévastée, inhospitalière et pleine de danger. Elle va découvrir des personnes aux dons incroyables, les N.A. (pour noyaux atomique), et va en faire sa nouvelle famille. 

Commençons par ce que j'ai aimé, l'univers. J'aime les univers post-apo bien foutu et je trouve celui-ci plutôt bon. On a une terre qui semble avoir changé d'axe de rotation, où le jour durent six mois et la nuit tout autant, la météo fait des siennes, avec un soleil plus que brûlant par exemple et des froids glaçant. La végétation a pris mal, l'eau tout autant, les villes sont des ruines. Pour survivre, les hommes ont créé des arches vingt deux ans plus tôt et la vie n'est pas rose à l'intérieur, ce qui, en fait, me semble presque logique (autant de confinement ne peut qu'engendrer des problèmes). Ceux qui sont restés sur la surface et qui ont survécu ne sont pas mieux loti, là aussi, ça parait logique. Le tout tient donc debout, même si j'ai trouvé quelques petits défauts (le coup du changement de météo juste en passant une frontière par exemple). Ça reste du classique en post-apo mais je trouve que c'est bien foutu et qu'en plus de ça, c'est surtout bien utilisé.

D'ailleurs, l'intrigue, elle aussi assez classique, m'a plu. On se retrouve avec un groupe de survivants qui ne se connaissent pas tous à la recherche d'un endroit plus calme où vivre. Derrière ça, il y a la menace de mercenaires et plus particulièrement d'un ennemi qui reste invisible dans ce premier tome, l'Aigle, un N.A. un peu particulier qui tente de se prendre pour Dieu. J'ai adoré les moments de doutes du groupe, les explorations et les dangers qu'ils vont devoir affronter. La nature tout entière semble être contre Lana et les autres. Alors oui, le déroulé est classique mais il est maitrisé. Et puis, l'ajout de personnes ayant des pouvoirs n'est pas gratuit. Je veux dire par là qu'aucun N.A. (et ils sont tout de même six) n'est là pour faire "le beau". Leurs pouvoirs sont utiles et bien utilisés dans l'histoire. Mention spéciale d'ailleurs à Hang sous la pluie, où on se rend compte que oui, ils semblent sur-humains par rapport à ceux de l'arche, mais en fait pas du tout. Et, franchement, ça, ça fait plaisir.

En fait, mon gros problème avec ce premier tome, c'est clairement Lana, la narratrice. Lana, c'est la fille qui veut être la meilleure et qui clairement ne l'est pas. Elle essaie, se rate, recommence. Jusque là, ça aller entre elle et moi. Et puis, régulièrement, elle m'a énervée. Parce qu'elle ne veut pas voir certaine évidence, parce qu'elle n'en fait qu'à sa tête, parce qu'elle peut régulièrement être une abrutie face aux autres. Alors, oui, je sais, pour matcher avec Tyler, il fallait une personne à fort caractère. Mais elle en fait trop. C'est dommage, parce que j'ai assez apprécié les autres personnages (malgré quelques stéréotypes qui ne sont pourtant pas si gênant que ça).

Je n'oublie pas non plus que c'est un premier tome. Et je le trouve plutôt bien. Il met pas mal de chose en place et fini avec un cliffhanger plutôt angoissant (mais cette fin, quoi). Il est plutôt efficace pour faire découvrir le monde post-apo de l'autrice, et franchement, même avec Lana, j'ai bien envie de lire la suite. Au final, j'ai apprécié ma lecture malgré sa narratrice (et le temps de narration, au passé)(en fait, c'est surtout que je n'ai plus l'habitude de lire ce genre de roman au passé je crois). Je lirai la suite pour voir ce que ça donne (surtout que je suis curieuse et que je veux savoir deux trois choses dont je ne vais pas parler ici pour cause de spoiler)

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