mardi 16 juin 2020

Les Enfants de la Veuve, Gallica, tome 3, Henry Loevenbruck

Et voilà, il est temps de clôturer le cycle commençait avec le premier tome de la Moira. Ma relecture est donc terminée et j'ai été ravie de la faire. Les deux séries sont vraiment de très bonnes séries de fantasy française qui m'héritent d'être plus connu.

Les Enfants de la Veuve, Gallica, tome 3, Henry Loevenbruck

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2005
Nombre de pages : 654

A lire si :
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous voulez de la fantasy moyenâgeuse avec créatures fantastiques
- Vous aimez les voyages initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé le premier tome

Présentation de l'éditeur : 

Les Brumes, ces créatures de légende, ont quitté le monde. Ce sont les hommes, à présent, qui meurent les uns après les autres, emportés par cette épidémie dont nul ne connait le nom.
Bohem saura-t-il trouver le remède à cette malecdiction ? Trouvera-t-il la troisième voie ? Lui, l'Enfant de la Veuve, le passeur des mondes qui, pendant que les rois et les soldats du Christ se déchirent, cherche le chemin d'une nouvelle chance.
S'il échoue, Gallica, à jamais, échappera à nos mémoires...

Mon avis

J'avoue que je me souvenais pas vraiment de ma première lecture de ce dernier tome. C'est assez étonnant, vu que d'habitude, je me souviens au moins d'un ou deux points. Là, c'était comme si mon cerveau voulait que je redécouvre la fin comme si c'était la première fois que je la lisais. Ou qu'il avait voulu que j'oublie à quel point je la trouve rapide et parfois un peu trop facile. Oui, lecteur, ce dernier tome n'ait pas celui que je préfère. Après un second tome que j'ai trouvé très bon, plus particulièrement dans l'évolution de Bohem, celui-ci semble presque fade. Oui, fade. Et pour un tome qui se veut finir en beauté un cycle comprenant deux trilogies, c'est quand même un peu dommage.

IL faut dire que le roman commence par des passages que je trouve un peu trop long. La recherche de l'Armensul prend trop de temps pour moi. C'est long, ça rabâche pas mal et j'ai eu l'impression de ne pas avancer. Heureusement, ce passage est entrecoupé par la guerre entre Emmer et Livain. Une guerre faite pour montrer l'absurdité de la chose alors que les hommes se meurent. Ce parallèle-là fonctionne parfaitement durant tout le roman d'ailleurs. Il faut dire qu'entre un Livain au plus mal et un Emmer qui ne pense plus qu'à gagner la guerre alors que, sans déconner, c'est finalement déjà fait, l'absurdité de la situation est bien là. Qu'on y ajoute la religion en plein milieu, avec un Abbé de Cerly qui tente de persuader tout le monde que Bohem n'est rien de moins que l'antéchrist, est on se demande bien qui va finir par prendre au sérieux le vrai problème, à savoir l'étrange épidémie qui met à mal le pays.

Or, il faut attendre que Bohem se rende à l'Armensul et revienne à Pierre-Levée pour qu'enfin on prenne le problème vraiment au sérieux. Et à partir de là, le lecteur va aller de révélation en révélation. Ce que l'on apprend va finir de lier les deux séries, la Moïra et Gallica. On va retrouver quelques personnages phares de la Moïra, qui viennent enfin aider le fils d'Aléa. Bien qu'ils balancent deux trois révélations, leur rôle reste assez minimes. En fait, j'ai eu l'impression qu'ils étaient là pour faire le pont, comme je l'ai dit, mais aussi parce que l'auteur ne savait peut-être pas comment amener les révélations sans en faire trois tonnes (on a déjà l'étape Armensul qui prend énormément de temps, je le rappelle). Le problème, c'est que pour moi, certaines choses tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Ça sort presque de nulle part, encore plus si on n'a pas lu la Moïra avant. 

Mais ce n'est pas tout. La fin va trop vite pour moi. Le problème reste la longueur de l'épisode Armensul en fait. Par rapport à ça, tout va trop vite. Beaucoup trop. Mais ce n'est pas tout à fait ce qui me dérange. Le problème, c'est Bohem. Après sa super évolution durant le second tome, il stagne complet et il rabâche pas mal de chose. De plus, il prend soudainement une sorte de statut de super-héros assez étrange (son dernier dialogue avec Emmer ...) qui ne va pas réellement avec ce qu'il était jusque là. Ca se voit encore plus que les autres personnages que nous avons pu suivre jusque là sont plus effacés (Fidélité fait beaucoup mais on ne le voit finalement pas des masses, Mjolln continue son rôle de faire-valoir, Loeva semble n'être qu'une belle plante posée à côté de Bohem, quant à Vivienne, son rôle a grandement diminué depuis son passage dans l'Armensul).

Vraiment, je trouve tout ça dommage tant ce tome aurait pu, pour moi, être une véritable apothéose. Il souffre malheureusement trop de ses longueurs. Les idées qu'il véhicule sont particulièrement bonnes (et vu les temps qui courent, trouver une troisième voie est plus qu'évident), j'ai adoré le parallèle entre le rôle de Bohem et la manière dont le voit l'Eglise (le coup de l'antéchrist, sachant ce qu'il va faire par la suite, c'était vraiment bien foutu). Du coup, ma lecture n'a pas eu l'effet escomptée, je me suis même un peu ennuyée. 

Au final, je suis un peu déçue de cette fin. Pas que j'en attendais plus, disons que j'aurais aimé qu'elle aille moins vite sur sa seconde partie, que les explications soient aussi moins expédier (je veux dire  que qui est Camille, comment réussir à empêcher les hommes de mourir et qui est réellement le Sauvage et qu'elle est sa place, on apprend tout ça en moins d'un chapitre par un Conseil, style, "merde j'ai oublié de dire plein de chose, on va tout remettre à plat d'un coup"). 

Cela n'empêche pas le fait que Gallica est une bonne trilogie de fantasy, qui mêlent le genre à l'historique et qui permet, peut-être, de faire un peu réfléchir sur la violence et son emploi (et on en a bien besoin en ce moment). D'ailleurs, je continuerai de la recommander, elle et la Moïra à qui veut découvrir la fantasy à la française. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire