Je me suis demandé si je nommais cet avis de la même manière que leur du premier en 2014 et puis je me suis dit que non. Marquer le fait que ce soit bien un second cycle dans l'univers des Fils-des-Brumes est bien plus pertinent. C'est aussi le dernier tome que j'ai déjà lu dans cet univers. A partir de lui, je pars dans la découverte presque complète de ce second cycle.
L'Alliage de la Justice, Fils-des-Brumes cycle deux, tome 1, Brandon Sanderson
Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2014
Titre en Vo : The Alloy of Law : A Mistborn Novel
Année de parution en VO : 2011
nombre de pages : 452
A lire si :
- Vous avez aimé la trilogie Fils-des-Brumes
- Vous aimez les ambiances Western voire Steampunk
- Vous voulez un héros qui ne soit pas jeune
A ne pas lire si :
- Vous voulez retrouver les héros de la trilogie originelle
Présentation de l'éditeur :
Cinq cent ans ont passé. Kelsier, Vin, Elend et les autres font désormais partis de l’Histoire – ou de la religion. Les chemins de fer côtoient les canaux, les rues sont éclairées à l’électricité et les premiers gratte-ciel partent à l’assaut des nuages. Mais les anciennes magies allomantique et férochimique existent toujours. Un outil précieux pour les hommes et femmes courageux qui tentent de faire régner la justice dans les terres sauvages qu’on appelle les Rocailles. Après vingt ans là-bas et une récente tragédie, Wax Ladrian est de retour à la métropole d’Elendel. À la tête d’une Maison noble, il doit ranger ses pistolets pour assumer de nouveaux devoirs. Ou du moins le croit-il. Car les demeures et les rues élégantes de la ville pourraient bien s’avérer plus dangereuses encore que les plaines poussiéreuses des Rocailles…
Mon avis
Je n'ai pas relu mon premier avis sur le roman fait en 2014. La raison est simple, autant je me souvenais presque parfaitement de la trilogie de base, autant j'avais peu de souvenir de ce tome-ci. Pas qu'il ne m'avait pas marqué, ce n'était pas le cas, juste que je ne peux pas me souvenir de tout ce que je lis (même si j'aimerais beaucoup).
En cinq cent ans, Scadrial a bien changé. Grace à Vin et Elend, mais surtout à Harmonie, le monde n'est plus sous l'influence de Ravage et a pu se développer. Ainsi, nous voilà plus vers les années 1800 de notre propre monde. A la place de Luthadel (probablement détruite suite aux évènements marquant la fin du Héros des Siècles, nous voici à Elendel en compagnie de Waxilium Ladrian, un ancien garde-loi. Celui-ci a quitté les Rocailles (des contrées rappelant méchamment le Far West américain) suite à une récente tragédie. Bien décidé à tout faire pour assumer ses devoirs de Maître de la Maison Ladrian, il range ses pistolets. Il se décide même à se trouver une fiancée pour asseoir sa maison en la personne de Steris. Tout semble aller comme sur des roulettes jusqu'à ce que Wayne, son ancien associé ne débarque. Il a besoin de lui pour découvrir qui se cache d'arrière plusieurs vols et enlevements commis sur des trains. Si Wax refuse de prime abord, il va se retrouver embarquer dans l'histoire suite à l'enlèvement de Steris...
On va commencer par le gros plus de ce premier tome, son univers et surtout l'évolution qu'à pu avoir Scadrial après le Héros des Siècles. Elendel est devenue la nouvelle capitale de ce monde. Elle a prospéré, grandit et se modernise de plus en plus. Le bassin d'Elendel où elle se situe est vert, cultivable et tout aussi riche que la ville qui en dépend. En dehors du bassin, par contre, c'est plutôt pauvre et surtout sauvage. Les Rocailles ressemblent à ce qu'on peut imaginer, arides, hors contrôle, emplies de brigands. Ce sont des terres où l'homme commence à peine à arriver, sans lois ou presque. Mais pour l'instant, dans ce tome, nous n'en voyons que très peu finalement. Nous nous concentrons bien plus sur Elendel, et ce n'est pas forcément pour me déplaire. Ensuite, il y a l'évolution de la magie et des religions. Déjà, il semblerait que les Fils-des-Brumes n'existent plus. Les Terrisiens s'étant mêlés aux skaa et aux nobles, ils existent par contre des doubles-fils, capable d'utiliser l'allomancie et la ferrochimie (mais jamais plus d'un métaux pour les deux). Pour l'hémalurgie, par contre, on ne sait pas encore si elle est encore utilisée ou pas. Vin, Elend, Kelsier et Marsh sont devenus des légendes, certains même sont entrée dans la religion (Kelsier et Vin, forcément, Marsh aussi). Cette évolution était pour moi la plus attendue je dois dire et elle me plait beaucoup (d'ailleurs, j'ai juste un peu hâte de voir ce que ça donnera sur la troisième époque, surtout pour la magie).
Ensuite, il y a les personnages. Là, encore, c'est un gros point fort. J'adore Wax parce que déjà, il a plus de quarante ans. Après Vin et Elend qui étaient bien plus jeunes, on a un perso principal qui a déjà roulé sa bosse et qui a eu une vie plutôt bien remplie avant. Sans être torturé, c'est quelqu'un qui a vécu des tragédies (la dernière en date est décrite dans le premier chapitre), qui sait ce qu'il veut ou non et comment il peut obtenir certaines choses. C'est plutôt agréable. A coté de lui, on a Wayne, tenant à merveille le rôle de l'acolyte. J'espère par contre que son rôle s'aggrandira un peu plus par la suite, parce que je l'aime beaucoup. Côté féminin, nous ne sommes pas en reste. D'abord, il y a Stéris. Stéris a été crée pour être un personnage ayant un spectre autistique. Elle parait froide, ultra organisée et pas franchement douée avec les gens. Même si nous la voyons très peu dans ce tome, je l'aime déjà beaucoup. Puis il y a Marasi, sa sœur batarde. La jeune femme va suivre Wax dans son enquête, s'y trouvant d'ailleurs mêlée elle-aussi de par son héritage. Mais si elle tient parfaitement son rôle, tout comme Wayne, elle est finalement un peu trop effacée à mon gout. Après, c'est un tome un qui présente un nouvel univers (enfin si on veut, disons une nouvelle époque) et je peux comprendre que les personnages secondaires soient finalement assez stéréotypés. Enfin, je pourrais du moins, si je n'étais pas en pleine lecture d'un Sanderson.
Nous arrivons donc là où, pour moi, le bat blesse. Sanderson nous a habitué à mieux niveau personnage. Niveau histoire aussi d'ailleurs. J'ai eu l'impression que pour le coup, tout ce qui l'intéressait vraiment, c'était l'évolution de l'univers et pas le reste. Les personnages sont trop stéréotypés pour moi. Wax sort finalement de l'ordinaire, Stéris aussi mais ce sont bien les seuls. Et encore pour Stéris, elle a le rôle de Damsel in detress dont elle ne sort que peu. L'histoire, elle, est classique pour un western, des attaques de trains, des voleurs, un ancien garde-lois qui tourne mal… A vrai dire, je comprends pourquoi je n'ai pas gardé un gros souvenir de ce tome-ci. Il est bon, bien écrit, avec de l'action, de l'humour, des moments bien Sandersoniens mais il est aussi vachement clichés en fait. Il me semble que ça va s'améliorer avec les autres tomes. N'empêche que pour le coup, l'Alliage de la Justice est bien en dessous de la première ère (et je vous raconte pas comment ça me fait du mal de dire ça d'un Sanderson, hein).
Au final, je dois bien avouer que ce n'est pas mon Sanderson préféré et je le regrette vraiment. Il avait tout pour me plaire et il se vautre sur des trucs un peu bête que l'auteur sait pourtant éviter. Je me console en me disant qu'avec trois tomes par la suite, il a eu le temps de revoir sa copie et d'améliorer ses personnages. Surtout que, bon, à la base, l'Alliage de la Justice devait être un one-shot pour faire patienter les gens.
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