Vous devez le savoir, j'aime beaucoup les oeuvres de Virginia Woolf. J'en ai quelques unes à mon actif (sept sur le blog au moment où j'écris ces lignes). C'est une autrice que j'admire beaucoup. Lire une partie de son journal était donc tout indiqué pour moi (et maintenant, j'espère vraiment pouvoir en lire plus, sachant que sont édités ces journaux d'adolescence mais aussi une intégrale de ceux adultes (même si pour eux, j'ai un doute sur l'intégralité justement))..
Journal d'écrivain, Virginia Woolf
Editeur : 10/18
Collection :
Année de parution : 2020
Titre en VO :A Writer's Diary
Année de parution en VO : 1953
Nombre de pages : 576
A lire si :
- vous aimez l'autrice qu'est Virgina Woolf
-Vous aimez les journaux intimes
A ne pas lire si :
- Vous voulez l'intégralité des journaux de Woolf
Présentation de l'éditeur :
Sa vie durant, Virginia Woolf a tenu un journal. Des 26 volumes qui ont fini par le composer, son mari Leonard Woolf a choisi d’extraire certains passages, notamment centrés sur son travail d’écrivain et de critique littéraire, mais pas seulement. En résulte un livre débordant de vie et d’une passion difficile à contenir, et qui mêle anecdotes, réflexions sur l’écriture, confessions intimes, mais aussi considérations amères sur un monde lacéré par la guerre ; le livre d’un écrivain porté par « l’insatiable désir d’écrire quelque chose de valable avant de mourir ; le sentiment dévorant de la brièveté et de la fièvre de la vie. » A mi-chemin entre la littérature et la vie, ces pages offrent le portrait le plus direct et le plus fascinant d’un immense auteur, et de son époque.
Mon avis
Virginia Woolf se suicide en mars 1941. Quelques années plus tard, son mari, Leonard Woolf publie ses journaux d'écrivain, des extraits de ses journaux intimes qu'il a coupé pour ne froisser personne et garder à la postérité ce qui a fait de sa femme l'écrivaine qu'elle était. Ce sont donc ces extraits qui emplissent les 576 pages de cet ouvrage qui commence lors de la rédaction de Nuit et Jour et se finit quelques jours avant le 28 mars 1941.
Il m'est assez dur de vous parler de ces journaux. Bien qu'ils nous permettent de voir ce que fut la vie de Virginia Woolf, ils sont trop centrés sur l'écriture pour en dégager réellement une vision de la personne qu'elle fut. Par contre, pour l'écrivaine, il n'y a pas de soucis. Et je dois dire que j'ai aimé cette femme, beaucoup, passionnément. Virginia n'était pas une autrice se reposant sur ses lauriers. Elle avait ses doutes, ses espoirs, sa santé vacillante, ses piliers etc... Même après des années et des années d'écriture, et de succès, elle doutait toujours d'elle et remettait toujours son travail en question. Rarement elle s'est reposée sur ses lauriers. Et je peux vous dire que voir la grande Virginia Woolf souffrir du syndrome de l'imposteur même après avoir publié un livre à succès fait énormément de bien. La voir capable de rebondir tout autant. Il est aussi agréable de découvrir son travail sur les articles qu'elle écrivait pour le Times et autres revues ainsi que sur les divers essais qu'elle a produit. C'est tout aussi intéressant que ces romans et nouvelles. Et les deux sont finalement complémentaires.
Les journaux sont aussi l'occasion de connaitre un peu plus l'autrice et la femme derrière celle-ci. Même si Leonard Woolf a coupé beaucoup des journaux de son épouse, il a gardé beaucoup de moments de vie, des rencontres, des impressions de vacances, des promenades aussi ou encore les raids sur Londres durant la seconde guerre mondiale. Petit à petit, le portrait de celle qu'elle était apparait. On retrouve la Virginia dépressive, malade mais aussi la femme qui croquait la vie comme elle venait. Celle qui aimait sa famille plus que tout, tout comme le clan d'amis qu'elle et Leonard s'était crée. Et puis, il y a la relation avec Leonard, son époux. Je savais que celle-ci était platonique mais j'ai aimé lire tout le respect qu'ils avaient l'un pour l'autre, l'amour qu'ils avaient. Niveau couple goal, ils se posaient bien là tous les deux.
J'ai vraiment du mal à écrire un avis sur ces journaux. Je pense que je vais tout simplement m'arrêter ici. C'est une œuvre particulièrement intime et je pense que la relation entre le lecteur et Virginia Woolf influe beaucoup sur la manière de la voir. Le fait d'être moi-même écrivaine me l'a fait voir peut-être d'une autre manière qu'un autre lecteur. Ce fut une lecteur des plus passionnantes que je recommande vraiment à tout ceux qui aiment Virginia Woolf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire