J'arrive pile à temps avec mon King estival. Si si, il l'est toujours vu que nous sommes le 20 et que l'automne, c'est officiellement le 21 (et que de toute manière, je l'ai fini hier). Bref, cette année, j'ai donc choisi de lire Charlie, après que mon mari n'ait pas arrêté de me dire de le faire (parce qu'il fait parti de ses préférés)(bon la dernière fois que j'ai lu son préféré, Dreamcatcher, il ne m'avait pas plut du tout).
Charlie, Stephen King
Editeur : J'ai lu
Collection : Epouvante
Année de parution : 1993
Titre en VO : Firestarter
Année de parution en VO : 1980
Nombre de pages : 466
A lire si :
-
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longueurs
Présentation de l'éditeur :
Dès l'enfance, le terrible pouvoir de la petite Charlie s'est révélé : qu'un objet, un animal, un être humain provoque en elle la moindre crainte, la moindre tension... et il se trouve aussitôt livré aux flammes ! Aujourd'hui la douce et jolie Charlie a sept ans et le cauchemar demeure. Certes, elle sait à présent que son pouvoir est un mal qu'elle doit combattre sans relâche pour en être un jour libérée, délivrée. Alors, de toutes ses forces, Charlie lutte, mais la pulsion souvent l'emporte et déferle. Indomptable, criminelle. Et l'enfant cède au désespoir... Comment ses parents pourraient-ils lui avouer l'atroce vérité - cette imprudence fatale qu'ils ont commise avant sa naissance ? A quel destin Charlie est-elle vouée ?
Mon avis
On va pas se mentir, ma première approche de Charlie, ce fut surement le film de 2002. Je ne me souviens pas avoir vu sa première adaptation avec Drew Barrymore mais je peux me tromper (pourtant, il me semble avoir vu un Charlie avant mes seize ans, il est donc possible que j'ai pu le voir). Je n'en garde que peu de souvenir, et c'est sûrement tant mieux, comme ça, je suis partie avec très peu d'apriori (oui enfin, si, celui que les films étaient sûrement des navets).
Imaginez que vous ayez besoin d'argent, parce que vous êtes étudiants, et que vous décidiez de faire partie d'une expérimentation sur un nouveau médicament. Jusque là, rien de grave. Sauf que le dit médicament est en fait une sorte de drogue qui va réveiller des fonctions que votre cerveau n'utilise jamais. Comme la télépathie par exemple, ou le contrôle mental. C'est ce qui est arrivé aux parents de Charlie. Bien qu'ils aient caché leur pouvoir pour pouvoir vivre en paix, ils sont surveillés par la Boite. Le jour où Charlie montre elle aussi des pouvoirs, sa vie et celle de ses parents va devenir un enfer. On retrouve Charlie et son père alors qu'ils fuient à travers New York. Andy cherche à tout prix à sauver sa fille de la Boite, sachant que s'ils la retrouvent, elle deviendra au mieux un rat de laboratoire, au pire, un cadavre. Il faut dire que les pouvoirs de la petite, à peine huit ans au début du livre, sont phénoménaux. Charlie est capable de mettre le feu à tout et n'importe quoi, surtout si elle est en colère, mais peut aussi utiliser de la simple télékinésie. Tout cela en fait donc une arme parfaite.
Charlie possède pas mal de bon point. Le premier, c'est l'utilisation des pouvoirs de Charlie et de son père, Andy. Les deux ont en eux une puissance phénoménale et surtout la capacité de mettre le monde à leurs pieds. Enfin, en théorie. Parce qu'en pratique, ce n'est pas du tout ça. Andy subit de plein fouet l'utilisation de ce qu'il nomme la poussée. A chaque fois qu'il influence quelqu'un, une affreuse migraine fait son apparition, pire, avec le temps, ce sont plus probablement des vaisseaux de son cerveau qui pètent. De plus, il ne contrôle pas tout à fait sa poussée, pouvant créer des échos ou certain de ses ordres partent légèrement en cacahouète à cause de certains souvenirs de celui qu'il manipule. Du côté de Charlie, c'est un peu plus subtil. Pas de gros problème physique chez elle suite à l'utilisation de ses pouvoirs (trop jeune encore peut-être ?) mais plutôt côté psychologique. Là aussi, c'est particulièrement intéressant, l'enfant appréciant un peu trop pouvoir déclencher l'apocalypse alors que ses parents lui ont expliqué pendant des lustres que ce n'était pas bien. C'est quelque chose que j'apprécie, voir que les conséquences de l'usage de leur pouvoir soient plus forte que le dit usage. Parce que ça va conditionner une bonne partie du roman mais aussi la psychologie d'Andy et de sa fille ainsi que leur fuite.
Le second, ce sont les personnages, surtout ceux du côté de la Boite. Si nous suivons durant une bonne partie Charlie et son père, nous avons aussi beaucoup de passage vu par les méchants. Les personnages sont plutôt bien foutus, complexes aussi, surtout pour Rainbird, l'indien borgne, ou Cap Hollister. C'est toujours un réel plaisir d'avoir de bons méchants en face de soi, plus particulièrement quand ceux-ci sont persuadés d'être dans leur bon droit. Bon par contre, je dois bien vous dire que Rainbird est assez flippant dans son genre et que son obsession pour Charlie l'est tout autant. Même les personnages plus secondaires sont assez marquant, que se soit les psychiatres en chargent des McGee ou même ce pauvre truffions qui a le malheur de croiser Charlie à l'aéroport. C'est souvent un des points forts chez l'auteur et il nous le prouve une fois encore ici.
Par contre, il nous prouve aussi qu'il est capable de plomber tout un roman à cause des lenteurs. Alors quand je dis tout le roman, j'exagère un peu. Disons que les lenteurs commencent assez vite pour Charlie et que j'ai failli décrocher assez rapidement à cause de ça. Personnellement, je trouve que le roman aurait été bien plus efficace avec une bonne centaine de pages en moi. Il y a pas mal de digressions dedans qui ne font qu'alourdir l'histoire. On perd rapidement le rythme à causse de ça. D'ailleurs, en parlant rythme, celui-ci est assez inégal. Il y a un bon tiers du livre où j'ai trouvé l'action trop peu présente par rapport aux restes. Alors, oui, ça permet de mieux comprendre les relations entre les gens de la Boite et les McGee (enfin, relation, si on veut hein, ils sont prisonniers de la Boite à ce moment) mais que c'est long.
Au final, Charlie est plutôt sympathique à lire. On perd peut-être maintenant sa portée de l'époque (apparemment, King était un peu parano et n'avait plus beaucoup confiance en son gouvernement au moment où il a écrit le livre) mais il n'en reste moins intéressant dans son aspect eugéniste et paranoïa avec le gouvernement. Par contre, il ne fera pas partie de mes préférés (je lui préfére fortement un Shinning ou un Sac d'Os) et je pense qu'il est, malheureusement, facilement oubliable
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