mardi 26 juin 2018

Sac d'os, Stephen King

Ma lecture d'Ecriture, Mémoires d'un métier, m'a donné envie de me lancer dans un nouveau King. Ca tombe bien, j'aime lire du King lorsque les chaleurs sont là et que l'été s'installe comme il faut ( en vrai, je ne lis du Stephen qu'en été et en hiver, je sais pas, les températures de ces deux périodes me semblent propice à ce genre de lecture). J'ai donc jeté mon dévolu sur le dernier dans ma PAL (faut que je retourne me prendre deux-trois King bientôt donc)(quoique j'en ai un ou deux dans le Kindle il me semble), Sac d'os

Sac d'os, Stephen King

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2011
Titre en VO : Bag of bones
Année de parution : 1998
Nombre de pages : 726

A lire si :
- Vous voulez une histoire de fantômes
- Vous voulez frisonner mais pas trop

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les débuts un peu lents
- Vous voulez avoir très très peur

Présentation de l'éditeur :

Reclus à Sara Laughs, sa maison de campagne, près d'un lac, Mike Noonan n'écrit plus. Depuis la mort brutale de sa femme Jo, enceinte, ce romancier à succès connaît l'angoisse de la page blanche.
La rencontre de la petite Kyra, puis de sa mère Mattie, jeune veuve en butte à la malveillance de son richissime beau-père, amorce-t-elle pour Mike un nouveau départ ? Il le croit, mais c'est compter sans les ombres qui hantent Sara Laughs. Celle notamment d'une chanteuse de blues, violée et assassinée des décennies plus tôt par les racistes du coin...
En devenant l'allié de Mattie et de Kyra, Mike a bravé les forces de l'enfer. Elles vont se déchaîner contre lui.

Mon avis

Je n'avais jamais entendu parler de Sac d'os jusqu'au jour où je l'ai croisé à la librairie. Bon, il faut dire qu'à part les gros gros succès de King, je n'ai pas entendu parler de tous ses bouquins (en même temps, il en est presque à une quarantaine de publier il me semble, dont beaucoup avant ma naissance et plus encore avant que je n'ai eu l'âge de le lire). Bref, c'est son vingt-cinquième bouquin, sorti en 1998 et pour l'instant, il me semble bien que ce soit l'un de mes préférés (tu auras compris, lecteur, que j'ai donc aimé).

Le roman commence tranquillement, si on peut dire. Par une chaude journée d'été, Johanna Noonan décède sur le parking de la pharmacie, suite à un AVC. S'en suit une centaine de pages où l'on va suivre son mari dans son désarroi, découvrir à quel point il n'arrive plus à écrire. Une centaine de pages assez longues où l'on apprend à connaitre un peu plus Mike Noonan, héros et narrateur de l'histoire. Autant le dire, cette première partie peut vous faire lâcher le roman tant il ne s'y passe pas grand chose, du moins, en apparence. Car, s'il faut effectivement attendre que Noonan se rende dans sa maison de campagne pour que l'action commence vraiment, en connaitre un peu plus sur sa psychologie et sa femme n'est pas du tout inintéressant. Puis, passé les cent premières pages, nous entrons un peu plus dans le vif du sujet, avec la rencontre Mike, Kyra et Mattie. On découvre alors que Mattie, jeune veuve, est en butte avec son beau-père pour la garde de la fillette. Mais aussi que Sara Laughs, la maison de Noonan semble hantée. Petit à petit, les deux histoires vont se mêler pour n'en faire plus qu'une, et le lecteur va découvrir les terribles secrets du TR-90 et de ses habitants.

Il y a de nombreuses choses que j'ai apprécié dans ce roman. Déjà, les personnages, plus particulièrement Mike et la petite Kyra (que l'on ne voit pas assez à mon gout). Noonan est un personnage peu complexe mais terriblement attachant au final, entre son deuil pas tout à fait fini et ses problèmes d'écrivains (en gros, il se tape de belles crises d'angoisse dès qu'il s'approche de son programme word). Bon, j'avoue que parfois, il en fait un peu trop, mais il reste un bon narrateur qu'on a envie de suivre. La petite Kyra est une fillette de trois-quatre ans particulièrement choupinette qui en voit bien plus que son âge ne lui permettrait normalement (comme beaucoup d'enfants dans les œuvres de King). Les aures personnages ne sont pas en reste, beaucoup apprécié Mattie, maman et veuve de vingt ans, qui ne se laissent pas abattre pour garder sa fille, John, le jeune avocat plutôt marrant quand il s'y met ou encore Devory et son âme damnée, Rogette, méchants bien comme il faut que je n'aimerais pas croisé sur mon chemin. Mais surtout, j'ai apprécie les fantômes qui hantent Sara Laughs. Ils sont là, bien présents et pour certains assez effrayants. Mais ici, pas de poltergeist, d'esprit frappeurs. Durant une bonne partie du roman, ils sont une présence, une ambiance. Et personnellement, j'ai adoré ça. Je trouve même que c'est vachement plus flippant que des objets qui volent en tous sens (même s'il y en a un peu à un moment donné).

J'ai aussi beaucoup aimé les thèmes abordés dans le roman. Celui du deuil, qui va nous suivre du début à la fin et qui ne concerne pas que celui de Noonan. La manière dont King le traite est bien foutu, sans trop en faire (soit Noonan ne passe pas son temps à pleurer sa femme même si ça lui arrive, il rebondit plutôt pas mal tout en la gardant auprès de lui)(et c'est pas qu'une façon de parler ça d'ailleurs). Et je ne parle même pas de celui  de Sara Tidwell qui presque un siècle plus tard n'est toujours pas fini et hante les lieux depuis tout ce temps. Il y a aussi celui de l'écrivain qui n'arrive plus à écrire (pas le syndrome de la page blanche en lui-même, un truc bien au dessus)(me demande si ça a un nom particulier). Un thème que King doit connaitre, même si je ne suis pas sûre que cette panne-là lui est déjà arrivé. Là encore, ça sonne bien, sans en faire des caisses (les crises d'angoisse de Noonan m'ont paru bien réelles pour moi qui en suis sujette). Il y a aussi celui de la vengeance qui forcément teinte tout le livre.

Et puis enfin, reste le style de King qui ne diffère pas beaucoup des autres livres que j'ai pu lire. Et même si du coup, je ne suis pas super surprise sur plusieurs rebondissements ou choix narratifs (le coup de la tempête...), cela ne m'empêche pas de profiter pleinement de ma lecture. Au final, j'ai donc beaucoup aimé et j'ai même finalement regretté qu'il me paraisse un peu court (disons que la fin est franchement trop rapide par rapport à son début). J'avais très envie de rester près du lac Dark Score avec Noonan et les autres. King réussit toujours avec moi encore plus lorsqu'il mâtine ses récits d'un peu de fantastique. Un bon roman, peut-être l'un de ceux que j'ai le plus aimé pour l'instant chez lui (après Shinning par contre). Par contre, il faudra que l'on m'explique pourquoi dès que je lis un King, j'ai envie de tous les lire les uns après les autres ?




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