Carry On fait partie des romans numériques que ma collègue de bureau m'a prêté (donné serait du coup un peu plus juste, je ne vais pas rentre un fichier que j'ai copié)(enfin il me semble). Bref, voulant découvrir l'autrice et voulant surtout une lecture "facile", je me suis lancée dedans sans me rendre compte qu'il aurait pu être peut-être préférable de lire Fangirl avant (d'ailleurs, pour ceux qui l'ont lu, est-ce vraiment préférable ou pas du tout ?)
Carry On, Rainbow Rowell
Editeur : 12/21
Collection :
Année de parution : 2017
Titre en VO : Carry On
Année de parution en VO : 2015
Format : Epub
A lire si :
- Vous voulez un hommage aux sagas à Elus
- Vous n'avez pas envie de vous prendre trop la tête avec une saga justement
- Vous voulez un peu de romande gay
A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les fanfictions
- Vous voulez un livre dense
Présentation de l'éditeur :
Simon Snow déteste cette rentrée. Sa petite amie rompt avec lui ; son professeur préféré l'évite ; et Baz, son insupportable colocataire et ennemi juré, a disparu. Qu'il se trouve à l'école de magie de Watford ne change pas grand-chose. Simon n'a rien, mais vraiment rien de l'Élu. Et pourtant, il faut avancer, car la vie continue...
Mon avis
Bon, comme je suis toujours très au fait de ce que les gens écrivent, j'ai complètement zappé le fait que Carry On découlait de Fangirl. Je n'ai pas lu Fangirl (ben oui, Carry on est mon premier Rowell) et franchement, j'ai pas trouvé ça totalement gênant. Sauf qu'il me manquait du coup quelque chose en tout début, c'est à dire un minimum de contexte. Parce que Simon Snow n'est pas que le héros de Carry On, il est celui de toute une saga que l'on commence à découvrir dans Fangirl, puisque l'héroïne de ce livre-là est une fan de la saga de Simon Snow. Mais est-ce que ça m'a tant dérangé que ça ? Ben en fait non. Parce que même s'il manque un peu de contexte, on entre finalement pas trop mal dans cette histoire et on y reste jusqu'à la fin sans problème.
Pourtant, avouons-le, c'était pas gagné d'avance. On se retrouve sur un one-shot qui est fictivement un dernier tome, des personnages qui se connaissent, ont vécu pas mal de chose ensemble et une histoire déjà bien avancé. Parce que oui, Rowell nous écrit là un dernier tome. Sans qu'on sache réellement ce qu'il a pu se passer avant donc si ce n'est quelques détails de ci de là. Et pourtant, pourtant, ça fonctionne. Parce que j'ai l'habitude des sagas ? Peut-être bien. Parce qu'on ne va pas forcément se focaliser sur ce qu'il a pu se passer et aller de l'avant ? Peut-être bien aussi. Surement parce qu'il ne faut pas oublier que Carry On est un hommage aux sagas à Elus (et plus particulièrement à Harry Potter à qui on pensera quand même un peu) et qu'en tant que tel, il fonctionne très bien. Car, oui, il ne faut pas prendre Carry On pour autre chose. C'est une fanfiction/hommage. L'autrice le dit d'ailleurs elle-même dans le petit mot de l'auteur à la fin du livre (d'ailleurs, chères maisons d'éditions, soyez cool, ne mettez pas "auteur" quand c'est une femme qui écrit). Si on garde en tête cela, alors la lecture prend un tout autre sens.
Rainbow Rowell a utilisé tous les codes ou presque de la "saga à Elus", la prophétie, l'Elu, le grand méchant bien mystérieux, la guerre qui se profile, les amis qui s'en vont et j'en passe. On retrouve facilement les grandes lignes de la plupart d'entre elles, et cela que se soit en fantasy ou en fantastique d'ailleurs. Du coup, on a souvent l'impression qu'elle en fait beaucoup mais alors beaucoup trop, surtout dans la caractérisation des personnages et certains passages "obligatoire" du livre. Mais en même temps, est-ce vraiment un mal ? A vrai dire, pas tant que ça, parce que si effectivement, elle s'en donne à cœur joie dans l'hommage un peu trop appuyé, elle arrive tout de même à mettre sa touche d'originalité. Et c'est cette touche d'originalité et de fraicheur que je retiens de cette lecture. Et plus particulièrement celle qu'amène les scènes entre Baz et Simon.
Oui, j'en arrive aux personnages. Si j'ai eu un peu de mal avec Penny qui ressemble trop à Hermione petite ou à d'autres personnages sidekick du héros, avec Agatha en petite amie (enfin ex petite amie) bien trop parfaite, j'ai clairement adoré Simon et Baz. Simon parce que malgré le fait qu'il soit l'Elu, il reste ultra rafraîchissant dans ce rôle. Le gars ne passe pas son temps à se dire "pourquoi moi" (bon ça lui arrive mais pas tout le temps tout le temps, puis je pense qu'il a eu le temps de s'y faire), ne cherche pas tant que ça a être ou ne pas être l'Elu (il l'est point, il fait avec) et surtout ne se sent pas tout puissant pour une raison ou une autre. Mieux, il doute, sait qu'il peut faire plus de dégâts que de bien. Bon par contre, c'est aussi souvent une belle tête à claque, mais j'aime bien les têtes à claque. Baz, lui, c'est le personnage un peu sombre, étrange, le gars bien mystérieux. Sauf qu'en fait, il est un peu plus que ça et c'est là que le personnage devient sympathique (et pas juste parce qu'en plus de ça, il est le love interest de Simon)(vu qu'il n'est pas juste un love interest). Je crois qu'il est le personnage qui m'a le plus touché là-dedans, parce qu'il est le plus "torturé" par l'histoire (on y va ? il est le méchant sans vouloir vraiment l'être, il est à l'écart des autres de par sa nature, ses parents voient très mal le fait qu'il soit gay, il est persuadé qu'il va mourir de la main de Simon et j'en passe). Et puis le duo qu'ils forment tous les deux est franchement sympathiques et pas si évident que ça au final.
Bon, finissons cet avis. J'ai donc apprécié Carry On qui finalement est un bon petit roman sans trop de prétention et plutôt réfléchi dans sa manière de rendre hommage aux sagas à Elu. Il a pas mal de défaut assez évident si on oublie que justement c'est un hommage (et c'est d'ailleurs sur ces points là que j'ai grave pensé à la Belgariade de Eddings). Mais en même temps, les dits défauts font tout son charme pour moi. Et puis, c'est sympa aussi d'avoir une romance MM qui même si elle fait parfois un peu cliché, reste plutôt pas trop mal écrite. Et donc, oui, j'ai aimé ma lecture parce qu'elle était comme je l'imaginais, fraîche, pas prise de tête et divertissante à souhait (et puis, elle m'a donné envie de relire de la fanfiction ce que je n'ai pas fait depuis des lustres).
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