mardi 24 juillet 2018

La main de l'empereur, tome 1,Olivier Gay

J'ai ce roman depuis l'avant dernière op de Bragelonne dans ma PAL numérique et il était plus que temps de le sortir. Surtout que j'avais comme une envie de fantasy rapide et sans trop de prise de tête. Je me suis dit qu'il serait pas mal pour combler la dite envie. 

La main de l'empereur, tome 1,Olivier Gay

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2016
Format : AWZ

A lire si :
- Vous aimez la fantasy un tantinet violente
- Vous aimez les héros torturés et légèrement naïf
- Vous voulez de la guerre

A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose d'ultra long
- Vous n'aimez pas la violence

Présentation de l'éditeur 

Rekk n’a pas eu une enfance facile. Fils bâtard d’un gladiateur et d’une femme mariée, élevé par des prostituées, il est sauvé par son habileté à l’épée. Il se fait à son tour une place dans l’arène et en devient bientôt le champion. Mais Rekk doit poursuivre ailleurs un destin écrit en lettres de sang : l’Empereur en personne l’envoie rejoindre l’armée qui mène en son nom une guerre éprouvante contre les tribus koushites. En compagnie d’hommes démunis et amers, dans l’enfer de la jungle où le danger est partout, Rekk va devenir le bras armé de l’Empereur grâce à ses talents redoutables. Lorsque l’on suscite l’admiration autant que la crainte et la haine, savoir se battre ne suffit pas toujours, et la frontière est ténue entre le héros et le monstre. Qu’arrivera-t-il à Rekk quand sa légende lui échappera ? DANS LA MAIN D'UN EMPEREUR, LES MORTELS NE SONT QUE DES PIONS.

Mon avis

Bon, j'avoue, je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais lire si ce n'est ce que nous raconte la quatrième de couverture. Mais en même temps, un roman fantasy avec une couverture aussi belle ne pouvait pas me décevoir, n'est-ce pas ? Oui, j'en suis encore à penser que les belles couvertures font les bons livres. En même temps, il est rare que je sois déçue par un livre à belle couverture. Et cette main de l'empereur ne déroge pas à la règle.

Olivier Gay nous entraîne à la suite de Rekk, fils illégitime du gladiateur Shar-tan et de la femme d'un riche marchand, cela de la rencontre de ses parents à ses vingt-trois ans, moment où il semble être au plus haut de sa gloire (oui enfin, disons pour ce tome là, parce qu'il y a un second tome et même un second diptyque sur lui)(que de lectures en perspective donc :) ). L'auteur va rapidement donner le ton de son roman, il sera sanglant et sans pitié, un peu à l'image de son héros. Un héros qui va connaitre bien des choses très rapidement, en commençant par la trahison, la tristesse, le désespoir puis la haine. Autant le dire, l'auteur ne lui fait aucun cadeaux et si jamais il lui arrive de lui en faire un, il le reprend très rapidement. Oui, nous avons un auteur plutôt sadique avec ses personnages et c'est plutôt sympathique (je suis aussi une lectrice sadique qui apprécie quand les personnages sont ballottés en tout sens sans trop rien y comprendre). Mais revenons donc à Rekk, personnage principal de ce roman et principal intérêt de celui-ci.

Car oui, Rekk est bel et bien le principal intérêt du roman. Et cela pour plein de chose. Déjà parce que Rekk. Oui, je sais, mais comment dire, j'ai tout simplement adoré le personnage du début à la fin. Il faut dire que c'est aussi un personnage qui évolue pas mal, surtout niveaux sentiment. Rekk va commencer sa vie d'adulte en découvrant sa mère puis en la perdant et juste après en devant combattre son père dans l'arène et en le voyant mourir sous ses yeux. Ça a de quoi forger un homme et plus particulièrement une carapace. Malheureusement pour Rekk, la carapace va devoir rester en place pendant un long moment, allant jusqu'à lui faire oublier beaucoup de chose, dont une partie de son humanité. Il lui faudra l'aide de deux femmes importantes dans sa vie pour la retrouver, Dareen et Bishia. Parce qu'il faut bien dire que Rekk n'est pas le seul personnage intéressant à découvrir. Il y a les deux femmes, l'une est contrebandière, l'autre courtisane. Dareen est peut-être celle qui m'a le plus émue dans tout cela. Trop fière pour avouer ses sentiments, toujours à côté de Rekk quand il en a besoin. Elle est l'amie idéale pour lui et pourrait bien être plus s'il ouvrait les yeux. Pour Bishia, c'est un peu plus compliqué et j'attends de lire le tome deux pour mieux la cerner (parce que pour le moment, c'est pas jolie jolie). Autre personnage intéressant, c'est Bel Ier, l'empereur, la caution politique du roman. Un empereur comme je l'ai apprécié, capable d'utiliser tous les pions possible et inimaginable pour arriver à ses fins sans prendre en considération les dits pions. Un salaud comme je les aime, sans cœur ou presque et capable de tout.

Si les personnages sont bien écrits, l'histoire l'est tout autant. Sans trop en faire, on va découvrir une partie de l'enfance de Rekk (à peine quelques chapitres), son premier combat, les incidences de celui-ci et son départ de l'arène pour l'armée. Ça parait presque trop court et en même temps c'est juste la dose qu'il fallait pour ne pas alourdir le roman afin de se concentrer sur le Rekk adulte et la campagne de Koush. Une campagne qui se fait donc dans la violence (en même temps, c'est la guerre, pas un jardin d'enfant, tu me diras). Et là, Olivier Gay ne fait pas dans la dentelle. Bon, on le découvre rapidement que le livre est sanglant mais le sang n'est pas versé juste pour le plaisir des lecteurs. On découvre les rouages de la guerre et les complots derrières, son horreur (des deux côtés d'ailleurs) mais aussi les petits moment de grâce, voire de délicatesse. Et puis, parfois, ça vous tombe comme ça, on a l'impression de se retrouver dans un Gemmel version Drenaï. Et franchement, c'est vachement classe (parce que Gemmel est pour moi un maitre en la matière de guerre et de siège). 

Forcément, une histoire qui ne souffre que de peu de défaut (parfois un peu trop rapide peut-être), des personnages qu'on apprécie suivre et qui sont bien en nuance de gris, et me voilà réellement emballée par ce premier tome. Je dois bien dire que je suis des plus enthousiastes. Je découvre un auteur au style des plus plaisants avec une histoire fantasy comme je peux les apprécier (sans magie, avec des guerres, de la politique qui fait mal et des personnages géniaux). Et ça se ressent avec le temps de lecture, puisque j'ai avalé les pas tout à fait 400 pages en deux jours (alors que je traîne en ce moment sur la plupart de mes bouquins)(et que pour info, j'ai récupéré Link's Awakening sur la DS, ce qui a annoncé la fin de ma vie sociale et de toutes autres activités alors que commençais à peine le roman)(mais au moins, Rekk m'a permis de ne pas me coucher à toutes les heures durant le weekend). Bref, c'est un coup de cœur et ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivée sur de la fantasy (pour rappel, le dernier, c'est l'année dernière avec les Illusions de Sav-Loar de Manon Fargetton, rien ne vaut la fantasy française)

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