C'est à cause de Cachou, des lectures de Cachou, que j'ai pris ce livre. De plus, je voulais continuer ma découverte des éditions Zulma après le coup de coeur pour le Complexe d'Eden Bellwether. Et puis, la quatrième me plaisait et j'avais bien envie d'une enquête qui tourne vers le fantastique (c'est la période en ce moment, c'est le troisième livre de ce genre que je lis à la suite).
Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz
Editeur : Zulma
Collection : Poche Z-A
Année de parution : 2014
Titre en VO : Der Meister des Jüngsten Tages
Année de parution en VO : 1923
Nombre de pages : 224
A lire si :
- Vous voulez une enquête mené par des non policiers
- Vous aimez les histoires qui semblent un peu étranges
A ne pas lire si :
- Vous voulez un narrateur passionnant.
Présentation de l'éditeur :
Tout commence dans la bonne société de Vienne, en 1909. Au cours d’un
récital privé, on découvre le corps sans vie du célèbre acteur Eugen
Bischoff. Les circonstances de sa mort sont pour le moins mystérieuses –
suicide provoqué ou meurtre maquillé ? Les soupçons se portent bientôt
sur le baron von Yosh, un homme froidement calculateur, étrangement
rêveur et notoirement amoureux de Dina, l’épouse de Bischoff. Mais
l’enquête menée en secret par Solgrub, membre lui aussi du petit cercle,
bascule soudain dans l’irrationnel le plus complet.
Mon avis
Une première chose, qui n'a rien à voir avec l'intérieur du bouquin, mais bien avec l'extérieur. Si les GF de Zulma ont une couverture qui parait bien solide, ce n'est pas le cas des poches. Je ne trimbalerais pas ce livre partout avec moi tant j'aurais peur de l'abimer. Mais cela n'est qu'un détail, me diras-tu. Et cela n'empêche pas la lecture.
Tout commence leur d'un récital privé chez Eugen Bischoff, le mari de l'ancienne amante (Dina) du Baron Von Yosh, le narrateur. Alors que tout semble se déroulait à merveille, Bischoff raconte une étrange histoire de suicide ou de meurtre maquillé à ses convives. Quelques temps après, il s'isole dans son pavillon et mort, une balle dans la tête. Rapidement, le baron est accusé d'avoir influencé le suicide de l'homme par le frère de Dina. Mais il plane sur l'affaire l'étrange histoire racontée un peu avant. Les convives vont mener l'enquête et tomber petit à petit dans ce qui semble être du surnaturel.
J'ai lu le livre très rapidement, happée par l'enquête. Pourtant, de prime abord, elle n'a rien de bien "nouveau". De plus, dès le début, nous savons à peu près à quoi nous attendre. Et pourtant, rapidement, on se laisse prendre au jeu. Il faut dire que Leo Perutz a une écriture soignée, pleine de détails et particulièrement plaisante mais qu'en plus, il manie l'art du twist et des rebondissements à merveille. Heureusement d'ailleurs car j'ai un peu pris en grippe le baron, qui m'a paru antipathique à souhait. D'ailleurs, les personnages ne sont pas forcément plaisant, si ce n'est Solgrub, dont le délire paranormal m'a plutôt amusé.
C'est marrant d'ailleurs de voir que je trouve pas mal de "défauts", disons plutôt de chose que je n'ai pas forcément aimé pour ce livre qui lui m'a fait grande impression. Surement mon amour pour les récits du début du siècle dernier ou se passant à cette époque mais aussi pour le surnaturel qui n'en ai pas. De plus, jusqu'au bout, l'auteur nous tient en haleine, malgré le fait que l'on sache dès le début ce qu'il va plus ou moins se passait. J'avoue ne pas avoir vu venir certains rebondissements et je trouve la fin du livre vraiment bien foutue.
Au final, donc, Le Maître du Jugement Dernier est pour moi un bon livre, à la juste longueur et à l'écriture délicieuse.
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